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18 avril 2021 7 18 /04 /avril /2021 09:34

Vous souvenez vous, il y a quelques mois, les navigateurs du Vendée Globe nous faisaient découvrir des îles dont nous ignorions totalement l’existence : Tristan da Cuhna et l’histoire de ses habitants transportés d’urgence en Angleterre de peur qu’une éruption volcanique les fassent tous disparaître. Il y eu ceux qui restèrent sur la grande île moderne et ceux qui voulurent retourner sur leur bout de cailloux au milieu de l’atlantique (Les bienheureux de la désolation – Hervé Bazin).

Dans les mers du Sus, les Kerguelen sont trop basses pour les approcher, la route passe plus au nord mais n’empêche, Emmanuel Lepage en fait un récit captivant dans sa BD : Les îles de la Désolation, bien que ce ne soit pas le nom de ces îles. Le seul rapprochement avec les terriens se fera lors du transbordement de Kevin Escoffier sur le Nivôse après son naufrage et sa récupération homérique par Jean le Cam. Ces images resteront longtemps dans la mémoire collective.

Plus tard ce sera Louis Burton qui nous fera découvrir l’île de Maquarie. Alors celle-là, personne, à part les scientifiques qui y travaillent et les rares touristes qui y accostent, vraiment pas grand monde oserais-je dire n’en connaissait l’existence. Tu parles, un bout de terre parallélépipédique (vous me l’épellerez cent fois sans faire de fauteoune dé, oune dé, oune dé, les paralélés sont pipés) perdu entre la Nouvelle Zélande et l’Antarctique.

Celle-là et ces quelques voisines, Arte vient d’en parler dans un magnifique reportage sur cette région du globe : Les métamorphoses du continent blanc (Disponible jusqu’au 15/07/2021).

Les îles Aukland, Camplbell et Maquarie sont resituées dans son histoire et on repense à Louis qui n’en a vu que des sommets dans la brume en tentant de réparer avec l’interdiction de mouiller, l’île est une réserve. Nous avons eu plus de temps pour la découvrir.

Plus bas et vraiment pas loin du tout, c’est l’Antarctique, sa glace qui fond, ses bases et ses Empereurs majestueux et sereins car contrairement à ce que l’on peut penser il y du monde qui vit là-bas.

Ce documentaire fait le point sur la situation de ce continent qui bénéficie toujours d’un statut de Terre n’appartenant à personne (N’appartiens jamais à personne………… air connu).

Un peu de culture à ce sujet :

À la suite du traité sur l'Antarctique signé en 1959 par douze États et suivi en 1991 par le protocole de Madrid, l'ensemble des territoires situés au sud du 60e parallèle sud acquiert un statut particulier : les activités militaires y sont interdites ainsi que l'exploitation des ressources minérales sauf celles qui sont menées à des fins scientifiques. Les signataires accordent la priorité aux activités de recherche scientifique. Les expériences en cours sont effectuées par plus de 4 000 scientifiques de diverses nationalités et ayant des intérêts différents. Considéré comme une réserve naturelle, le continent est protégé par la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) et divers accords internationaux sur la protection de la biodiversité et sur la restriction du tourisme. Modeste ressource jusque dans les années 1980, le tourisme attire de plus en plus de visiteurs : 10 000 en 2000, 37 000 en 2010, soit sept fois plus de personnes que le nombre de scientifiques présents. La majorité des touristes se concentre durant l'été à proximité de la péninsule Antarctique. Depuis 1991, des mesures de régulation et de protection ont été prises. L’Association internationale des voyagistes antarctiques (IAATO), qui regroupe 80 % des voyagistes opérant sur ce continent, a établi un code de conduite, prône un tourisme éducatif et coopère avec les scientifiques en mettant à leur service la logistique et les moyens de transport. Aussi les États se sont inspirés de ses travaux et données pour élaborer un code international très contraignant.

Le documentaire nous apprend que pas plus de 100 personnes ne peuvent descendre du bateau en même temps et qu’elles ne peuvent pas s’éloigner de la berge et ne laisser bien sur aucune trace de leur passage. On régule et c’est tant mieux.

Emmanuel Lepage, encore lui, nous offre un autre récit extraordinaire de son séjour en ces lieux durant la traversée entre la Base Dumont-d’Urville et celle de Concordia située à 1200km à l’intérieur des terres afin de la ravitailler. La lune est blanche. Lui dessine et son frère prend des photos. Récit hypnotique dans un désert blanc au volant de tracteurs roulant à 10km/h durant 12 jours.

A la suite de ce super doc, Arte enchaîne avec : Antarctica, sur les traces de l'empereur (Disponible jusqu’au 25/08/2021) où Vincent Munier et Laurent Ballesta, deux photographes animalier de renommée internationale viennent pour la première fois. Minier se contente de rester à l’air mais Ballesta va effectuer des plongés dans de l’eau glacée et à des profondeurs de 70m. Première mondiale dans cette partie du monde. Il en rapportera des clichés hallucinés de paysages hallucinants.

Munier passera la plupart de son temps avec les Empereurs et leurs poussins. Une histoire passionnante.

C’est une terre lointaine peuplée d’animaux et de scientifiques. Loin, très loin des remous qui secouent la planète, elle semble épargnée des tensions et des atrocités que les terres peuplées d’humains nous assènent au quotidien. Les scientifique travaillent à leurs projets et les animaux vaquent à leurs vie mais la réalité les rattrapent petit à petit et un certain ‘dérèglement climatique’ va tout dérégler là-bas aussi si nous continuons à ‘foncer dans le mur’ comme on dit vulgairement.

Antarctique et autour

La station Admussen-Scott

Antarctique et autour

le fameux tracteur

Antarctique et autour

Concordia et tout sur Concordia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Base_antarctique_Concordia

Là, on est à 3233m d’altitude..… on dirait pas ….Bon voyage !!!!

 

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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 13:41

Je viens de terminer le livre de Martine Sonnet : Atelier 62 et cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à lire un livre car non seulement j’y ai appris les conditions de travail de ceux de la forge chez Renault à Billancourt, mais que cette auteure habitait en face de chez moi dans les années 65 et passait aussi ses vacances à Gaudissart, près de Molines dans le Queyras or vous avez que cela m’arrive également et pas plus tard que l’été dernier. Mais qui êtes vous Madame Sonnet ??

Et alors pourquoi Ceaucé ? Ceaucé c’est le village où elle a grandi entre Mayenne et Flers et figurez vous que le prochain périple à vélo que je compte faire passe par où ??? Ceaucé….non, ne me dis pas que c’est pas vrai ??? Si si si s si si….y’a pas de mystère dans la vie, tout se combine à merveille .

La Vélo-Francette est un parcours vélo qui part de La Rochelle pour rejoindre Caen ou dans l’autre sens c’est possible aussi et c’est une bonne occasion de traverser des régions que normalement vous n’avez rien à y faire car franchement qui va en Mayenne où dans cette partie de l’Orne sauf si vous avez quelque chose à y faire. Moi c’est du vélo.

Mais ce parcours a quand même été élu « plus belle voie vélo » et ça doit donc valoir le coup.

J’irai voir la tombe de son père, le fameux forgeron mort à 76 ans car j’ai partagé sa vie durant cette lecture et ça mérite bien un hommage.

En attendant, voici la carte postale du village….J’enverrai les miennes depuis cette Poste !!!

Céaucé, c’est où çà ??

j’ai envoyé un message à Mme Sonnet dans l’espoir de nous rencontrer sur ses terres pendant mon périple. Wait and see.

En attendant d’aller voir ce qui se passe dans ces contrées lointaines, je me faufile parmi les barrières pour rouler sur la-future-déjà-prête-mais-pas-encore-officiellement-ouverte voie verte Arles/Tarascon. Macadam roulant, jardiniers peaufinant les plantations tout le long, travaux encore en cours mais déjà une belle perspective de balade entre ces deux villes sans passer par l’ancien chemin où les voitures vous collent un peu trop au cul et parfois s’impatientent de ne pouvoir vous doubler. Là on est super tranquille, c’est que pour nous.

On longe la grande digue qui protégera les voies de train en cas de crue du Rhône. Je vous dis pas la crue prévue car la digue est bien haute et ça risque de faire de sacrés dégâts. Bon, les vélos circuleront en bas de ladite et du coté de la crue mais on a de quoi voir venir et sinon on peut monter les vélos sur la digue, pas les bagnoles qui roulent elles aussi en bas mais qui auront du mal à grimper là-haut. A mandoné, faut choisir.

Des photos de la nouvelle piste de dragster !!!

Céaucé, c’est où çà ??
Céaucé, c’est où çà ??
Céaucé, c’est où çà ??

l'entrée du circuit

le pif paf

et à partir de là, vous pouvez ouvrir en G.R.A.N.D !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Céaucé, c’est où çà ??
Céaucé, c’est où çà ??

tour de contrôle et générateurs d’énergie

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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 13:38
Echanges épistolaires avec Martine Sonnet à propose du livre Atelier 62

j’ai envoyé un message à Mme Sonnet dans l’espoir de nous rencontrer sur ses terres pendant mon périple. Wait and see.

Bonjour Mme Sonnet

Je viens de terminer Atelier 62 et je suis triste car avec le livre refermé se referme aussi cette histoire.

j'ai été happé par ce que vous avez écrit car je me suis retrouvé dans beaucoup de moments.

Tout d'abord, nous avons été voisins et je pouvais voir où vous habitiez depuis la fenêtre de ma chambre.

Meudon Laf' comme on disait et vous en face dans 'Les briques rouges' et entre nous la pépinière où se déroulaient parfois quelques rencontres entre les deux clans. La famille est arrivée là en 64.

De pépinière, plus rien bien sur comme les champs devenus le premier et plus grand centre commercial de l'époque où se faisaient des razzias de vinyles planqués dans la grande poche du caban. Après ils ont installé des portiques mais trop tard, nos chambres en étaient déjà pleines.

Puis la forge aussi que je voyais s'enflammer quand le bus 175 me descendait au pont de Sèvres le matin tôt quand j'allais à mon collège (de bourges à Rueil). Votre père devait prendre le 165 : Trivaux >>> Pont de Sèvres.

Et pof, encore une claque quand vous citez Gaudissart où je séjourne quand je randonne dans le Queyras. Mais qui êtes vous Madame Sonnet ????

Bon et pour terminer, je prévois un voyage à vélo ce printemps via la Vélo Francette et bien sur elle passe par où la Velofrancette ? Céaucé évidemment.

J'irai voir la tombe de votre papa....et si vous y êtes, j'aimerais vous parler un moment.

A bientôt peut-être

Bien amicalement

Sa réponse :

Bonsoir,

Merci pour tous ces échos de votre lecture d'Atelier 62, un livre écrit il y a 15 ans maintenant et dont je m'étonne toujours qu'il résonne encore quand j'avais tellement peiné à trouver un éditeur (18 refus !). Il évoque une histoire de basculement entre deux mondes très largement partagée.

Gaudissard : nous n'y avons pas séjourné ces trois derniers étés mais y avons été fidèles pendant un bon quart de siècle.

Céaucé : il vous faudra faire un crochet pour passer dans le bourg où se trouve le cimetière, la vélofrancette passant à ce niveau-là par une route de campagne un peu à l'écart. Je n'y séjourne quasiment plus, donc peu de chances de s'y croiser, surtout au printemps, mais votre intention pour la mémoire du forgeron, dont l'épouse repose à ses côtés désormais, me touche.

Bien à vous,

Martine Sonnet

 

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2 mars 2021 2 02 /03 /mars /2021 21:09

Si vous trouvez que l’ambiance locale est un peu trop merdique, certainement due à un bazar qui circule et qui fout la merde un peu partout sur la planète, j’ai une solution à vous proposer : vous allez voir des amis, non sans leur avoir demandé la permission bien sur car j’en connais qui n’apprécierait pas trop que vous débarquassiez comme ça à l’improviste.

Covid les fait flipper grave.

Donc vous voilà invité loin de chez vous chez des amis de longue date et tout à coup, la vie va prendre une autre dimension. D’abord, vous ne serez plus seul le soir devant votre assiette, le midi et au pti-dèj aussi d’ailleurs, mais avec une famille et comme me dit mon amie F. : 

« Ça t’évitera de devenir un vieux con qui ne voit personne et qui s’installe pépère dans une routine mortifère ».

Elle a bien raison, c’est vite fait de devenir un vieux con si on ne fait pas gaffe. Et puis dans cette maison, pas de radio qui blablate à tout bout de champ des horreurs ou des mauvaises nouvelles, pas de télé qui abrutit et une connexion internet réduite qui fait oublier cet outil qui ne parait pas tout à coup si indispensable à la vie. Me voila donc loin des vicissitudes de la vie et ça fait un bien fou !

Rendez vous pris avec mon ami à BKR

où il se rend pour affaire

le temps de charger un buffet plein de tiroirs

et on se fait la caisse

passage chez sa reum pour récupérer des trucs

chez feu la grand-mère

faut pas traîner faut être à Lodève avant 6 heures

Ça le fait

 

ils habitent à Lodève dans une maison moderne sur les flancs d’un coteau qui domine la vallée. En bas l’A75 déballe son rouleau permanent de caisses et de camions qui partent à l’assaut du Pas de l’Escalette vers le Causse du Larzac, Millau, son fameux McDo et plus loin encore si affinités. On ira mais plus tard.

Lodève est connue pour sa magnifique cathédrale forteresse de 13°, ça vaut vraiment le coup de la visiter (orgue de style rocaille de 1752) surtout lorsqu’on y rencontre par hasard des amis venus de Paris et en route pour Barcelone. Ça m’est arrivé une fois, pas des blagues et ça fait bizarre d’entendre son nom résonner quand vous pénétrer dans la nef :

« Oh putain, Didier !!! Mais qu’est ce que tu fais là ???? »

Je vous dis pas le choc !

On se barre
On se barre

Mais Lodève n’est pas qu’une cathédrale et la ville ne se présente pas sous ses plus beaux aspects durant ces jours pluvieux au plafond bas. Elle est triste, rues désertes, magasins fermés, le tout rendu encore morose par l’ambiance actuelle. Mais c’est un peu pareil partout sous un jour de pluie même si les bretons m’affirmeront le contraire. Il ne faut pas rater non plus le monument aux morts réalisé par un artiste local : Paul Dardé. C’est un des rares à mettre en scène des femmes et deux enfants qui se recueillent devant un cadavre de soldat.

On se barre

Bon c’est bien tout ça mais je ne suis pas venu uniquement pour faire du tourisme car mes amis m’ont concocté un plannim d’enfer. Oui, ici on dit plannim comme parkim, c’est beaucoup plus facile à prononcer. Alors le voici :

1) Pose d’un luminaire dans la cuisine : facile

2) Pose d’étagères dans le local de stockage, pas trop difficile mais plus long, faut prendre des mesures.

3) Pose d’autres étagères dans la cave au sous sol , beaucoup plus long et plus difficile : béton banché à perforer mais on a une perforatrice et des mèches de 16mm pour y enquiller des barres faites à partir de fer à béton du même diamètre le tout enfoncé à coup de masse……………..ça ne rigole pas.

4) Pose d’une plaque en zinc de 2mX1m pour finir la déco dans la salle de bains…. Faut bien être trois car ce truc à plutôt tendance à partir dans tous les sens. Deux qui la tiennent et un qui la fixe.

5) Branchement de la chaîne stéréo après avoir été récupéré un ampli Technics SUZ45 planqué dans une planque dans le maquis d’en face et pas trop mal coté chez les vintageux.

Associé à une paire d’enceintes Aiwa (la le travail) par trop top pour le classique mais qui envoient du lourd avec les Subwoofers intégrés. La platine Pionneer a été calée aux petits soins grâce au niveau idoine de 2 mètres. On ne rigole pas avec la précision, le tout associé à une platine Phillips CD723, ça donne un ensemble pas cher qui sonne pas mal. Ça c’est fait aussi après avoir un peu bricolé le petit meuble pas vraiment prévu pour ça au départ.

On se barre

6) Peindre la future porte de la cave au pistolet, facile.

7) Découper quelques palettes à la scie sabre pour en faire une belle… marrant….

L’atelier de G. est là pour répondre à tous les besoins. Visez le matos : poste à souder, scie à ruban, perceuse sur colonne, scie sabre Makita, compresseur évidemment, un vrai salle de jeux pour se faire plaise.

On se barre

Je vous ai parlé de Millau alors on va y faire un tour car il paraît qu’il y a un Emmaüs qui vaut le déplacement. En effet c’est grand, sur trois étages et le choix de livres est intéressant. J’y dégote

Ebène de Ryszard Kapuscinski, un classique d’analyse de l’Afrique, Un nom de torero de Sépulveda, Le golfe des peines de Coloane, un nouvel exemplaire des Bienheureux de la désolation que je pourrais offrir et un Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes.

Je trouve juste que le type qui s’occupe du rayon se prends un peu pour le King of the Bizness à regarder sans cesse sur son portable le prix qu’il pourrait en tirer. Oh mec, chez Emmaüs, les livres sont à 50ct où 1 euro et les DVD aussi. On se calme !!!! Il me fait le tout pour 4€ et ça va.

Mes amis repartent avec un belle collection de DVD et des habits pour pas cher. La dame du rayon vêtements donne en plus un casque de rugby pour Adrien. Cool.

En sortant, je vois une fromagerie qui, comme on le sait, est considérée comme un commerce absolument essentiel dans l’Aveyron et que trouve-t-on dans une fromagerie de l’Aveyron ??? Des pélardons ??? Mais non, du Roquefort!!!! Et plein. Mais celui qui m’intéresse le plus c’est Le Vieux Berger, çui la est presque introuvable et même que dans la maison du même nom à Paris, ils en ont pas. Je dirais pas que c’est nul mais c’est leur problème car y’en a ici et comme je sais aussi que les enfants s’en font des tartines au pti-dèj, j’en prends 1kg, ça sera jamais perdu. C’est le dernier roquefort fait à la main dans une petite fabrique et je le sais car j’y suis passé souvent et j’en ai déjà acheté… rien à voir avec les Sociétés, les Papillons et autres du genre industriels, non, là c’est du vrai de chez vrai. On rentre à la maison.

Pluie, pluie, pluie, pluie durant trois jours. C’est pas très grave car le plannim dit qu’il y a encore du taf.

Vendredi, on a rdv avec d’autres amis qui viennent d’acquérir une maison près du Vigan mais qui ne sont pas du tout végan. Une ancienne magnanerie aménagée par un couple d’américains venus dans les années 60. Il parait qu’ils ont demandé à un pilote d’avion de les promener dans la région pour savoir où ils auraient envie de s’installer. C’est pour ça qu’ils sont arrivés là. C’est pas une mauvaise idée et c’est moins fatigant que de se taper les routes du coin. En bagnole y’a de quoi vomir sévère.

Parlez en à Raina, la chienne de mes amis…………..

Super endroit avec rivière en contrebas, jardin, et je sais pas combien d’hectares de châtaigniers plantés sur des magnifiques faïsses ou terrasses si vous préférez. Ils auront de quoi s’occuper pour un moment. Picnic et nettoyage de la rive saligotée par des jardiniers pas très soigneux,

ils ont tout laissé sur place. Les enfants en profitent pour se baigner…. Courageux car l’eau ne doit pas dépasser les 14°.

Curfiew oblige, on décanille vers 17h00 pour se rendre un peu plus loin sur le Causse du Larzac méridional où mes amis de Lodève ont une maison de famille. C’est pas loin mais il y a au moins 2525 virages à négocier et ça prend du temps. La chienne ne vomira pas cette fois.

Le Coulet est un petit, tout petit hameau près du cirque de Navacelles, un peu comme un bout du monde et même un cul de sac. N’y viennent que ceux qui y ont à faire ou à voir mais de beaux départs de randos comme celle que je me concocte pour retourner à Lodève.

Le lendemain, je quitte mes amis vers 9h00 pour emprunter le GR7. J’apprends qu’il part d’Alsace pour se terminer vers Andorre et en plus il passe à coté.

Je le quitte rapidement pour une option non balisée qui m’évite un détour. Ça fait du bien de reprendre la carte et la boussole pour un peu d’orientation. Passage par une crête avec splendide vue sur tout le causse. Ça monte, ça descend. Au dessus de moi, une dizaine de vautours planent, tandis que j’effraie une perdrix dans son envol caractéristique. Au bout du chemin, je dérange deux vaches...oh non, ce sont deux taureaux !!! un roux et un noir mais qui me laissent passer tranquillement. Premier arrêt dans le beau village de La Vacquerie-et-Saint-Martin-de-Castries. En fait, la réunion de deux villages qui se touchaient. Je le connais bien pour y être déjà venu plusieurs fois lors de randos précédentes. Habité depuis le néolithique, le village tenait son importance grâce à sa position sur la route entre Millau et Montpellier. Le percement de la route par le Pas de l’Escalette a initié son déclin.

On se barre

Le Causse du Larzac méridional depuis le sommet du Bos Gros (740m)

On se barre

Je continue par le GR7 que j’ai retrouvé. Remontée vers la Bergerie de Tedenat et son voilier posé sur une crête. Attendent ils un nouveau déluge ? A 800m, ils ont de quoi voir venir. Passage par Cantercel, site d’architecture expérimentale associée à l’environnement (https://cantercel.com/) et le carrefour du Jouquet qui m’indique déjà qu’il ne me reste plus que 12,5km pour rallier Fozières.

Pose picnic et sieste avec vue sur ciel.

On se barre

Le GR emprunte des pistes larges où je fais une rencontre que j’aurais bien voulu éviter : des cons de chasseurs !!! Deux d’entre eux s’installent sur leur petit siège pliant, le fusil sur les jambes et en plein milieu du GR. Je leur fais remarquer que c’est un lieu où l’on se promène et l’un des connards me répond :

« Il y en a qui marchent et d’autres qui chassent »

Je lui rétorque qu’il arrive plus souvent que des marcheurs se fassent tuer par des chasseurs que des chasseurs par des marcheurs car eux n’ont pas d’armes. Insupportables connards.................…

Je continue mon chemin en tenant d’oublier cet épisode. Le sentier descend raide depuis le col de Mélanque jusqu’à la route qui mène à Fozières : très beau château.

Château de Fozières, ancienne demeure seigneuriale du XII° modifiée au XVII°

Château de Fozières, ancienne demeure seigneuriale du XII° modifiée au XVII°

Trop long pour aller jusqu’à Lodève à pied je tente le stop et la première voiture s’arrête et me laisse en ville . Il ne me reste plus qu’à rejoindre la maison. Fin de cette première magnifique rando de l'année (28km)

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1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 14:40

Trois sont encore en course et deux hors course pour avoir fait une escale. Sam Davies s’est arrêtée au Cap et Isabelle Joshke à Salvador de Bahia. Elles rentrent ensemble.

Aujourd’hui c’est une femme qui franchit l’arrivée : Miranda Merron, franco-britannique, 51 ans et premier tour du monde. Son mec s’appelle Halvard Mabire, ressemble à un viking et n’est pas manchot non plus même s’il est né dans le coin (https://fr.wikipedia.org/wiki/Halvard_Mabire).

Cette parenthèse va s’achever bientôt et avec elle, le spectacle des bateaux navigant sur les mers du globe.

Ces femmes et ces hommes nous auront permis de nous évader de nos petites cellules de confinement certainement plus confortables que leurs espaces réduits, bruyants et humides.

27.656 miles soit 49.780km en 101 jours soit 2424 heures de navigation et une moyenne de 20km/h. Comme dit Clarisse, à peine plus vite qu’une mob. Mais je ne connais pas beaucoup de mobs qui peuvent rouler 24/24h et durant 101 jours.

Éloge de la lenteur et c’est certainement pour ça que le vélo et la marche prennent autant d’importance dans ma vie. D’abord j’ai le temps donc je ne vois pas pourquoi je n’en profiterais pas et c’est moi qui décide de mon agenda.

Mais quand elles et ils seront tous rentrés, nous n’aurons plus ce bonheur de les retrouver sur leur bateaux à nous raconter leur quotidien, leurs déconvenues ou leur joie d’admirer un coucher de soleil ou un vol d’albatros.

Heureusement, il y a Bazin et ses « Bienheureux de la désolation » qui me permet de vivre un peu avec ces îliens...C’est un très bon livre passé un peu inaperçu en France lors de sa sortie en 1968 car les gens pensaient un peu à autre chose que du sort des habitants d’un île que personne savait où elle se trouvait et même si Bazin use d’une langue un peu surannée, elle décrit parfaitement l’abîme qui sépare des gens habitués à vivre de rien, de troc et de pêche face à un monde matérialiste où l’argent domine. Mais pourquoi faire, semblent ils dire ?? En effet, on peu se poser la question.

Hier en me rendant à Arles sous un soleil radieux et chaud, presque 27° sous ses rayons, j’ai retrouvé la buse qui traîne sur le chemin. J’ai ralenti et cette fois ci, alors qu’elle était plantée sur un fil électrique, elle ne s‘est pas envolée sur mon passage et j’ai pu voir sa tête qui tournait en même temps que je passais. J’ai essayé d’imiter son cri et elle peut-être pensé que j’avais fait des progrès. Super cadeau Mme la Buse. Merci.

Pas de vent ou presque, une journée idéale pour rouler….ce qu’ont fait beaucoup de cyclistes car j’en ai croisé pas mal, les prétentieux que l’on croise aux carrefours et leurs vélos à prix d’or qui ne saluent pas et les sympas qui font des sourires et qui sont aussi contents que moi d’être là. J’ai choisi mon camp.

Mais le temps que je me retourne il n’en reste plus qu’un. Ari HUUSELA semble prendre son temps pour rentrer et il a bien raison. S’il veut aller vite il prend l’avion. Ça sent la fin.

 

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14 février 2021 7 14 /02 /février /2021 11:54

Les marins reviennent petit à petit de leur tour du monde. Quatorze sont déjà rentrés au port et onze sont encore en course mais peut-on encore parler de course quand les premiers sont arrivés il y a quatorze jours. Quatorze il y a quatorze jours. Ça colle.

Peut-être bien car quand on entend Pip Hare se désoler de ne plus pouvoir se bagarrer contre les foilers à la suite d’une avarie de voile quelques jours avant l’arrivée, on ressent toute sa détermination et elle dit qu’elle ne pense qu’à revenir avec un bateau plus performant dans quatre ans. Sacrée nana !

Le Golfe de Gascogne leur a réservé des belles surprises avec une tempête digne des mers australes. Sa réputation ne se dément pas.

Hier j’ai pédalé jusqu’à Castel Goupil (Châteaurenard dans le texte) pour aller récupérer le livre

d’Hervé Bazin que je cherche depuis un bon moment : ‘Les bienheureux de la désolation’. Vous savez, celui qui parle de cette île perdue dans l’atlantique sud et que certains marins nous ont ait découvrir en passant tout près : l’île Cough. Tristan da Cunha en fait partie comme l’île Nightingale ou l’Inaccessible. Mais c’est bien sur Tristan que se passe l’histoire.

J’ai rendez vous devant la salle de spectrale L’Étoile où j’ai vu le dernier concert de Dominique A. Son pourri et concert très moyen mais bon. Il y a une roulotte qui fait des churros et des pommes d‘amour, ça a l’air de bien fonctionner. Mais l’anecdote vient plus du couple qui me l’a vendu….au moment de le donner je leur dis que je suis bien content de le trouver car les marins du Vendée ont parlé de cet endroit perdu et c’est là que le mec me dit que ce truc ne sert à rien avec ces bateaux qui coûtent un pognon fou et que les régions qui les aident feraient mieux d’investir cet argent ailleurs. Et par curiosité je lui demande où pourrait aller cet investissement. Et vous savez ce que me répond le type ?

« Dans des routes !!! »

Oh le con….me dire ça à moi, dans des routes !!! Je lui réponds que des routes il y en a déjà bien assez comme ça et si c’est pour mettre encore plus de bagnoles dessus, c’est pas très bon pour l’environnement et il me sort ;

« Oh c’est bon avec l’environnement ! »

Aie.. aie.. aie… !!! et avant que la conversation ne devienne plus tendue sa femme lui dit :

« Allez on y va ». En effet, il faut mieux qu’on arrête là….

le v’la et l’île de Tristan da Cunha aussi
le v’la et l’île de Tristan da Cunha aussi

le v’la et l’île de Tristan da Cunha aussi

Retour à la maison sous le soleil et une douce chaleur.

Six marins sont arrivés aux Sables : Arnaud Boissières (4éme Vendée Globe), Kojiro Shiraishi (abandon en 2016), Alan Roura (Suisse et 12° en 2016) et Stéphane Le Diraison (abandon en 2016), tous arrivés le 11/02 puis Pip Hare le lendemain (première participation). Ils et elles sont tous premiers car avoir fait ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance mérite la plus haute distinction…

Didac Costa arrive ce soir (le 13/02), c’est son deuxième Vendée et je me souviens avoir vu son bateau amarré au ponton du Yacht Club de Barcelone en 2017 avant d’embarquer vers Majorque..C’est le même avec lequel il navigue cette année. Son bateau a 20 ans et a fini 2ème en 2000 avec Ellen Mc Arthur….Dans la « vraie vie » il est pompier à Barcelone et il est attendu vendredi prochain pour reprendre le boulot et les pompiers de Vendée lui ont fait une magnifique haie d’honneur à son arrivée. C’est aussi un super marin et il a mis onze jours de moins pour faire le tour du monde qu’il y a quatre ans. Mais peut-on parler de femmes et d’hommes ordinaires quand ils et elles remettent les pieds sur terre ? Je ne pense pas car accepter de vivre quasiment terré dans un habitacle aussi petit et inconfortable qu’un Imoca de 60 pieds relève d’un défi permanent : ça secoue pire, ça fait peur pire que la plus terrible attraction de le Fête à Neuneu et on ne peut pas juste faire un tour pour voir mais on s’y engage bien pour trois mois et parfois plus.

Didac Costa.....marin pompier

Didac Costa.....marin pompier

Chick Corea est mort à 79 ans….bordel de mercredi….cancer fulgurant….peut pas aller traîner ses guêtres ailleurs çui là, y’en a plein qui pourraient clamser que ça nous ferait ni chaud ni froid, tiens pour commencer : Erdogan, Loukachenko, Poutine, Bolsonaro, Min Aung Hlaing, tiens je mettrais bien un petit Darmanin aussi, le roquet de service. Je m’arrête là car la liste pourrait être bien plus longue mais Chick Corea, non !

Quand je pense à tout le plaisir que j’ai eu à écouter ses disques avec son fameux groupe Return to Forever. Allez tiens on y retourne et grâce à Deezer je peux tout réécouter…..et faire de belles découvertes comme ce Now He Sings, Now He Sobs avec Mirorslav Vitous et Roy Haynes (1968) sans oublier ce merveilleux My Spanish Heart.

Des heures de musique et France Mu qui nous offre trois soirées en hommage….le minimum. Il fait partie des cinq plus grands pianistes américains, dans l’ordre : Monk ; McCoy Tyner, Herbie Hancock ; Keith Jarret et lui….allez, on rajoute Bill Evans et le compte est bon cette fois.

Il n’en reste plus que deux mais Keith Jarrett vient d’annoncer qu’une paralysie partielle l’empêchait maintenant de jouer…

Tout fout le camp et c’est encore les meilleurs….

Les marins reviennent petit à petit de leur tour du monde
Les marins reviennent petit à petit de leur tour du monde
Les marins reviennent petit à petit de leur tour du monde
Les marins reviennent petit à petit de leur tour du monde
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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 08:25

Yannick Bestaven a gagné le Vendée Globe et il n’est pas Breton. Quel affront pour ces hommes de la mer qui font la grande nation des marins de tous les temps. Pas non plus des Sables d’Olonne, un peu plus au sud mais pas très loin, en Vendée, non, il est Arcachonnais. C’est où ça l’Ar Cachonnais ? Arcachon, la Dune du Pilat un peu plus au sud, vous voyez ? C’est vrai que ce lieu fait plus penser à de la villégiature qu’à la compétition avec ces grandes plages à l’infini mais tout de même pas mal de surf…..Il gagne avec un presque vieux bateau de 5 ans et donc pas équipé de ces fameux foils de dernière génération, juste un peu plus petits les foils mais peut-être suffisants. La preuve.

Après ces 80 jours de mer, il empoche la somme de 200.000€ et comme il dit, 2 heures de salaire d’un certain Neymar….à peu près…..ça fait doucement rigoler. C’est là qu’on voit la différence entre les géants et les bouffons.

En 24 heures, 8 autres marins sont arrivés ce qui donne une idée de la compétition menée par tous ces hommes. Pour rappel, il y a quatre ans, le troisième était arrivé 4 jours après et le huitième 19 jours après les deux premiers !!!!.

La première femme, Clarisse Crémer doit arriver mercredi mais elle doit encore affronter la tempête qui sévit dans le Golfe de Gascogne en ce moment. On sait que ce Golfe n’est pas un terrain de jeu où l’on se promène en petite voiture électrique mais bien un des endroits le plus violent de nos mers du aux fonds marins qui remontent soudainement et les vagues qui viennent buter contre ce cul de sac que sont la France et l’Espagne. Ça bastonne et pas seulement pour Bestaven.

Ils nous racontent tous comment cette course a été dure, très dure et leurs silences durant tous ces jours n’étaient là que pour cacher leur peur et les risques qu’ils prenaient avec leurs bateaux qui craquaient de partout.

Yannick Bestaven a gagné le Vendée Globe et il n’est pas Breton
Yannick Bestaven a gagné le Vendée Globe et il n’est pas Breton

Je tenais à vous présenter mes plus profondes excuses concernant un terme employé dans ces chroniques. Dans l’antarctique il n’y a pas de Pingouins mais des Manchots. Le Pingouin vole alors que le Manchot pas ! Et il y a même des Pingouins en Bretagne et ils ne sont pas Manchots.

Tout cela méritait une mise au point. Il n’y a pas de honte à le dire.

 

Bon revenons sur terre. L’hiver semble doucement s’effacer devant le printemps. Ici c’est fréquent comme le disent les otoch tones. Quand les mois de décembre et janvier ont été froids, février est plus doux. La preuve ? Hier presque 20° et pour rouler alors je vous dis pas le bonheur. Short et presque t-shirt. Petite virée à Arles pour faire le plein de ravitaillement corporel et de la tête aussi. Le plein de vitamines. Du Sapin même si noyelle est passé depuis un bon moment, Du Tilleux aussi et du Zemlinsky pour continuer sa découverte. Une flopée de DéVéDés autour de Cuba et sa relation ténue avec l’Afrique….un western et un retour dans le passé avec Bebert et l’omnibus et un Jacques Higelin tout jeune…..et qui fait du vélo !!!! 3 millions de spectateurs à sa sortie !!!

le cinéma...vous vous souvenez ???

 

Aujourd’hui on sort Craquotte

Elle trépigne dans son box

et sent elle aussi une douce chaleur

se faufiler sous les portes

 

j’ai rendu visite à mon pote JP et comme il a encore craqué pour une nouvelle machine

j’en ai profité pour l’essayer…..et je me suis retrouvé plongé dans ma jeunesse et les années 70. Au Moto Club Rabelaisien, dont je faisais partie à l’époque mais en tant que simple passager (je n’avais que 15 ans, pas encore le permis ni de moto, juste un mob), il y avait toujours quelqu’un pour m’emmener même si c’était une 125. Donc dans ce club, il y avait un couple qui roulait sur une T500 Suzuki de couleur dorée et cette moto me fascinait pas sa ligne et son bruit si caractéristique fait de bling bling bling bling au ralenti et à la décélération…..c’était celle là

Yannick Bestaven a gagné le Vendée Globe et il n’est pas Breton

mon ami JP a acquis celle là, alors forcement je l’ai essayée, je ne pouvais pas faire autrement. Pas de démarreur électrique bien sur mais un kick pour l‘ébrouer et un grand tour dans la campagne avec lignes droites et virolos, le grand panard. Comme dit JP : « Une grosse mob ». Légère et base, elle est facile à prendre en mains. Je me suis régalé.

 

 

Yannick Bestaven a gagné le Vendée Globe et il n’est pas Breton
Yannick Bestaven a gagné le Vendée Globe et il n’est pas Breton
Yannick Bestaven a gagné le Vendée Globe et il n’est pas Breton

On ne devrait se retrouver enfermés chez nous prochainement. Profitez en….Faites du vélo !!!!

Yannick Bestaven a gagné le Vendée Globe et il n’est pas Breton
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22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 09:21

Le Vent des Globes

 

Mais kesskon va faire quand les marins seront tous rentrés aux Sables ???

dès le matin au réveil, je regarde leurs positions sur le globe terrestre

ne devrait-on pas plutôt dire le globe merrestre ?

Car on le sait bien, il y a plus d’eau que de terres sur la Terre

puis à 9h00, à midi, à 15h00, à 18h00 et enfin à 22h00 avant d’aller se coucher

toutes ces occasions de quitter notre routine pour les retrouver toutes et tous

les uns sont là

les autres là

ils nous racontent leurs vies

leurs déboires

leurs joies d’être où ils sont

ces petites vidéos qui nous font rire

ou partager leur ennuis

il y en a qui ne disent rien

ou comme Jean le Cam : « Si vous cherchez quelqu’un qui va bien, c’est moi »

Giancarlo Pedote et sa carrure d’athlète (simplement triathlonien)

Armel Tripon avec son : « Bonjour la terre ! »

Clarisse et ses marques de bronzage

Charlie à poil derrière le moulin

Kojiro qui dit rien qu’on comprend : »Gosaimas ! »

Ari qui baragouine : »Welcome on board Strak Imoca….Nous naviguons à 13 nœuds, vent stable, altitude 0 » tel un commandant de bord parlant à ses passagers et il nous montre les instruments de bord : 32 nœuds de vent, vitesse 23 à 24 nœuds et cap au 100°….

Sébastien Destremeau, entre autre slameur, qui doit abandonner

on ne s’aventure pas dans l’océan pacifique (que ça) sans pilote automatique

il arrive à Christchurch accompagné par deux dauphins

Merci à lui de son sourire

#goyaya qui nous apprend qu’après un planté vers le Horn,

il a cassé ses protections de proue et un enrouleur de gennaker…

c’est donc pour cela qu’il a tant ralenti

il ne se fait plus grande illusion pour la victoire

il doit être déçu

Mais on ne va tout de même pas leur demander de refaire un tour du monde rien que pour nous occuper...tout le monde est fatigué, femmes, hommes et bateaux….

Dernière ligne droite, enfin presque, dans l’atlantique nord…..avec tempête à l’appui….et arrivée aux Sables prévue dans une semaine…...mais qui pour les accueillir…..misère….

 

Pour lire, encore quelques Mingarelli qui traînent sur la table….Océan Pacifique, trois nouvelles.

Un bateau de la marine nationale (il s’est engagé à 17ans) et un essai nucléaire en pleine mer...on faisait comme ça à l’époque…..fermez les yeux merci…..

Un chien qui se balade dans le bateau et qui prend trop de place dans le lit…..

Une troisième un peu moins bien…..un garçon sur un toit qui pense. Le toit, lui, penche.

Quatre soldats, prix Medicis 2003. vraiment bien, on y retrouve la puissance narratrice de l’auteur.

 

Quelques films aussi : le super Vie Aquatique de Wes Anderson offert par Arte, un Mano de Obra mexicain assez rude sur la vie ouvrière et un grandiose Siberiade (Сибириада) d’Andreï Kontchalovsi (1979). Grande fresque de ce pays entre 1920 et 1970 à travers la vie d’un village de Sibérie. Merci la médiathèque d’Arles.

Hier, mes amis E. et L. sont venus déjeuner à la maison. Beau moment de partage et de rigolade. Ça fait du bien de cuisiner pour d’autres que soi tous les jours…..

Bonne fin de semaine à vous

Le Vent des Globes
Le Vent des Globes
Le Vent des Globes
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16 janvier 2021 6 16 /01 /janvier /2021 07:31

C’est pas encore tout à fait la maison mais après avoir passé le Cap Horn, les marins peuvent un peu souffler, avant ça soufflait beaucoup trop.

Avec le Cap Horn, reviennent les îles et les terres émergées, la première que certains ont pu voir c’est l’île des États. Argentine, elle n’est occupée que par quelques militaires chargés de surveiller le trafic maritime car trafic il y a. Si on regarde la carte de navigation, on peut voir des multiples taches de couleur représentant les bateaux qui s’y trouvent. Y’a du monde.

Pensez que quelques jours auparavant, ils se trouvaient dans une zone déserte, pas un cailloux, pas un bateau dans les parages car il n’y a vraiment rien à faire dans ce coin de terre à part une course autour du monde sur un voilier de 18 mètres. C’est vous dire l’incongruité de s’y trouver.

Retour au bercail

C’est une réserve naturelle mais elle offre de nombreuses criques où les voilier peuvent mouiller.

Les prochaines seront les Îles Falkland, Malouines en français, où s’est déroulée une guerre débile en avril 1982 entre l’Argentine, qui avait décidé de se la réapproprier, mais c’était sans compter sur la réaction de l’Angleterre et sa fameuse marine. Bilan : 900 morts, 600 argentins et 300 anglais et la destruction d’un destroyer anglais frappé par un exocet français qui rendit les anglais bien marris de se faire couler par un missile d’un soi-disant allié.

Cette guerre mit fin à la dictature militaire en argentine après la défaite, c’est toujours ça. Du monde sur ces cailloux, au moins 3200 angliches et des manchots qui vont à la plage, ça change des icebergs.

Plus aucune île vers le nord à part Fernando de Noronha qu’ils ont pu voir lors de leur descente dans l’Atlantique sud. Maintenant, ils remontent…..Ça sent l’écurie….

Retour au bercail
Retour au bercail

Lets’s go to the beach.......................On est pas bien, là, chérie ???Allez dis….mais on a oublié le parasol, c’est ballot.

Puisqu’on est dans le monde de la mer, j’ai repensé à un film que je suis empressé d’aller chercher à la média : Master and commander de Peter Weir. L’histoire d’une chasse entre un navire de la marine anglaise et un autre, corsaire lui, au service de la France. Russel Crowe en capitaine et tout un équipage sous ses ordres. La navire français, une frégate , va plus vite, est mieux armé et sème la pagaille dans les mers du sud. Scènes de combats navals très réalistes et meurtrières et on peut facilement le croire mais c’est aussi le voyage entrepris par les deux bateaux qui nous transporte : le Cap Horn passé en contre sens filmé d’une façon magistrale et le îles Galápagos où le chirurgien naturaliste du bord débarque pour la première fois.

Ce fameux Horn, doublé par les marins du Vendée il y a quelques jours pour les premiers et dans bientôt pour les suivants. Un même histoire à deux cent ans d’intervalle.

Dans l’une des conversations des marins, ils disent à propos de la frégate française : 

» Ils peuvent parcourir 280 miles en 24 heures !!! »

 

Quand on voit les moyennes faites aujourd’hui par ceux du Vendée, entre 220 pour les moins bonnes journées et 510 pour les meilleures, on se rend compte que ce n’est pas si mal pour des bateaux de ce type. A un moment, la vitesse du HMS Surprise est donnée à 12 nœuds et on voit le jeune second le calculer avec ce petit bout et ses nœuds justement …..Chapeau, et il ne faut pas oublier qu’on est en 1805 !!!

Un exemple de loch à nœuds sur l’Hermione et vous saurez tout sur le mile et le nœud….

https://www.bateaux.com/article/23597/mesure-t-on-vitesse-bateaux-noeuds
Un loch à nœuds

Un loch à nœuds

Sinon, rassurez vous, les vaccins arrivent….je pensais être vacciné en 8051 à la vitesse où ça allait mais il va falloir que je patiente encore un peu, je pense…..y’a un cycliste qui a promis de livrer….

Retour au bercail

Pour la lecture, je me tourne vers Hubert Mingarelli : La dernière neige (encore ne suggestion de ma bibliothécaire). Un jeune garçon gagne un peu d’argent en accompagnant les vieux de l’hospice pendant leur promenade, ainsi il aide sa mère presque invisible et seule à travailler car le père est malade et alité. Il passe de longs moments à ses cotés à lui raconter des histoires comme celle de la capture du Milan qu’il rêve d’acheter à un type pas très sympa. Un jour, le gardien de l’hospice lui propose de tuer des chatons tout juste nés en échange d’argent car il ne veut pas le faire lui même. Dilemme….mais aussi de l’argent pour acheter son Milan. Dans un texte concis et sans fioritures, l’auteur raconte cette histoire comme un rêve éveillé qui reviendrait chaque nuit turlupiner le jeune garçon. 126 pages à lire avant de se coucher et laisser les mots nous transporter.

Retour au bercail

Je viens d’apprendre que cet écrivain est mort en 2020. Lorrain d’origine, il est mort à Grenoble après avoir émigré sur le plateau de la Matheysine pas loin de cette ville. Je vois dans sa bibliographie qu’il a aussi écrit des récits sur la mer (Océan Pacifique, Le Seuil, 2006 ) pour parler de sa vie de matelot. Va falloir que j’aille y faire un tour.

https://next.liberation.fr/livres/2020/01/28/mort-d-hubert-mingarelli-l-ecrivain-du-silence-et-des-hommes-entre-eux_1775610

En ces jours et parfois ces nuits qui m’enveloppent doucement, mes moments de rêves éveillés sont bercés par la musique de Minimal Compact et leur merveilleux titre : Holy Roller de l’album Creation is Perfect (entre autres et pas que), les images de Master and Commander et ce dernier livre si fort en descriptions. Cela permet de voyager sans bouger….c’est pratique par les temps qui courent mais faudrait pas que ça dure trop longtemps non plus sinon le corps risquerait de de s’ankyloser. Alors reprenons la bici pour pédaler. Magnifique journée ensoleillée sans trop de vent, que de l’idéal pour se promener et cette route que j’emprunte maintenant pour Arles me va à ravir, St Gabriel, Fontvieille, Barbegal, Pont de Crau, Arles et retour par le vieux chemin avec une lumière hivernale extravagante….un petit vent arrière à l’aller et presque plus de vent debout pour rentrer…..mais qu’est ce qu’on demande de plus ???? Un vaccin ??? Même pas…..

Dans le parc animalier après Barbegal, la prochaine fois je prends une photo pour vous montrer à quoi ça ressemble ce château, et ben voila………

j’ai vu des mouflons en plus des daims de la dernière fois et plein de buses dont deux qui se chamaillaient en l’air. Ben alors, mais le cheval qui hennit n’était pas là.

Château de Barbegal

Château de Barbegal

 

En attendant, les marins font route vers le nord et Recife sera la ville du basculement des vents. Recife !!!! La ville où j’ai vécu au Brésil….Olinda...le Pernambouc….le Nordeste…..et cette arrivée sur le catamaran américain après une traversée pénible depuis Salvador de Bahia (± 500 miles) où j‘ai passé plus de temps allongé ou à dégueuler que d’être un véritable coéquipier. Le Captain avait préféré me débarquer dans cette ville plutôt que me voir mourir sur son rafiot. C’est là que deux architectes sont venus le visiter dont un qui construisait son propre bateau dans la même matière, en contreplaqué marine et j’ai servi d’interprète, les amerloques ne parlant bien sur qu’amerloque. Quand l’un deux a appris que je débarquai dans sa ville, il m’a tout de suite offert l’hospitalité….le début de la grande aventure brésilienne….trois ans…

 

Limage habituelle du marin est celle d’un homme d’un certain âge, barbu et taiseux. On se souvient de Tabarly et Kersauson. Celles et ceux qui naviguent en ce moment dans le Vendée Globe ont presque tous moins de 40 ans, Alan Roura 27 et Clarisse 30 ans et presque toutes et tous avec des palmarès incroyables…..le plus âgé c’est Jean le Cam et ses 61 ans. Ils ont participé à des courses transatlantiques sur des bateaux de 6.50m ou des régates genre Figaro….on les nomme les ‘Figaristes’ et c’est pourquoi ils se retrouvent, après 2 mois de course, bord à bord pour la dernière partie. Ça va donner un spectacle et une émotion intense…..et ça va aussi changer tout le temps…..les paris sont tout verts.

 

Pour finir cette chronique hebdromadaire, rien de tel que la 13° symphonie de Chostakovitch en direct sur France Musique. Piètre consolation quand je pense que j’avais mon billet pour y assister. Covid en a décidé autrement mais la radio nous l’offre quand même. Quelle claque !!!! Toujours et encore pour cette œuvre magistrale du Maître avec Matthias Goerne. Le son était majestueux mais faute de pouvoir l’écouter via mon tuner (réception moyenne depuis peu), je me suis rabattu sur l’ordi et là, j’ai vraiment compris ce qu’était un son compressé : dès que le volume sonore montait le son redescendait doucement. Parfait dans les moments calmes mais dès que le chœur et l’orchestre commençaient à faire tout péter…..mollo mollo mollo...frustrant mais de très beaux passages quand même….ne boudons pas cet immense plaisir devant le beau travail des musiciens, du chœur et du baryton d’exception qu’est Matthias Goerne….Bravissimo à tous. Ça fait chialer ce truc !

 

Bonne nuit et à bientôt

 

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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 08:02

J’avais éventuellement songé à arrêter ces chroniques mais quand j’ai vu le désarroi sur les visages de Pip Hare et d’Isabelle Joschke nous annoncer toutes les avaries qu’elles connaissent sur leur bateau durant ce Vendée Globe, je ne peux m’empêcher d’en dire quelques mots.

 

Pip le dit en face : » C’est horriblement dur et c’est bien pour ça que moins de 100 personnes ont réussi à faire cette course depuis qu’elle existe ».

Elle a des soucis avec son aérien et c’est cet appareil qui permet de savoir la vitesse et la direction du vent ce qui est tout de même indispensable pour programmer sa route. Elle a réparé une fois mais c’est de nouveau tombé en panne.

Pour Isabelle, c’est sa quille qui ne fonctionne plus, le vérin est cassé et je crois qu’elle a perdu aussi son deuxième appareil de capture de vent. Sur ces bateaux, les quilles ne sont pas fixes et le vérin permet de leur donner des angles de 37° pour empêcher le bateau de trop gîter. Quand le bateau penche à gauche, on met la quille à fond à droite et ça compense. Elle est inconsolable.

 

Alors, quand on dit que cette course c’est ‘L’Everest des mers’, je pense que c’est encore sous estimé. Tous ceux qui la tentent sont aidés par une armée de Sherpas qui les guident et les aident si nécessaire. Une corde fixe est posée et ils n’ont plus qu’à tirer sur le jumar pour grimper. C’est un appareil que vous faites glisser le long de la corde et qui se bloque. Vous n’avez plus qu’à tirer dessus et vous montez. Répétez jusqu’en haut. Sûr qu’à plus de 8000 mètres ça peut aider.

C’est aussi ce machin qui sert aux marins pour grimper en haut du mat. Deux sports pas si éloignés donc.

Vinvinté un, pour certains c’est du chagrin

Sur un voilier et durant cette course, vous êtes tout seul et ça prend un peu plus de temps que de grimper sur le toit du monde. Comptez deux mois en tout dont 43 jours au moins pour l’ascension seule mais il y a toujours une équipe pour vous seconder. Pour le Vendée Globe, au moins 70 jours pour les plus rapides (pas cette année) et certainement plus de 100 pour les plus lents.

Comparer peut-être le Vendée aux exploits de certains alpinistes qui font cette ascension en solo et sans oxygène ….Là, ça commence vraiment à devenir très sérieux.

Pour les premiers, c’est déjà un autre monde, une eau à 15°, des vagues raisonnables comme les vents redevenus moins furieux. Yannick Bestaven chante du Johnny dans le cockpit devant un beau coucher de soleil tandis que ses copains et copines bataillent encore dans les mers du sud avec des vents violents et des creux de 7 mètres. Les images de Clarisse Cremer poursuivie pas une montagne d’eau noire zébrée d’écume blanche filent un peu la pétoche. D’ailleurs, elle avoue sous l’émotion ne jamais avoir connu une telle mer et de ne pas faire de zèle.

« Je ne veux pas abîmer mon bateau ».

Deux mondes parallèles et pourtant sur la même terre. Pas la peine d’écrire un scénario de science fiction.

Vinvinté un, pour certains c’est du chagrin

 

Ça vous dirait comme terrain de jeu ???

Donald Troumpe nous a offert la série la plus pourrie des quatre dernières années et le final, bien que visuellement intéressant, est digne de sa mandature : Nul a chier !!!!!

Joe Biden va avoir un sacré taf à remettre tout ce pays à l’endroit mais avec la majorité aux deux chambres, la tache va être facilitée….Vivement le 20 janvier que le Super Naze disparaisse et qu’on le mette en prison dans une camisole orange..

Visiblement nous ne sommes pas sortis de l’auberge avant au moins la fin du mois, la fin du moi, la fin des émois ?

Et moi et moi et moi comme disait une chanson. J’ai encore quelques travaux de peinture à faire et certainement du tri dans tout ce que j’ai accumulé depuis longtemps et qui s’entasse dans des coins et tout le monde le sait, si on ne s’est pas servi d’un objet ou d’un vêtement depuis an an c’est qu’on n’en a pas besoin.

De l’air !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

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