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11 décembre 2018 2 11 /12 /décembre /2018 13:10
La lutte continue hasta la victoria

Alors le v’la qu’a fait son show à la tévé

On aurait dit un bon élève qu’aurait bien appris sa leçon

Ou même un bon récitant de pièce de théâtre

Mais plutôt vaudeville

Mais quel mauvais texte

Pleurnichard, larmoyant mais surtout condescendant

Des remontrances d’abord

Un léger mea culpa pour se dégager de ses responsabilités

Et après une série d’annonces pour faire croire

Mais t’as pas compris qu’on n’y croit plus à ton baratin

C’est du vent et mauvais en plus

Pas celui qui dégage la vue et le ciel

Mais celui qu’apporte la misère et les miasmes

Pasque si on y regarde de plus près à tes annonces

Et bien c’est toujours les même qui payent à la fin

Des primes non assujetties aux cotisations

Elles rapportent rien dans le temps

Car c’est pas du salaire

Et pis comme elles sont pas assujetties

Elles coutent rien au patronat

Et à la fin c’est nos services publics qui trinquent

Et nos impôts qui augmentent

Cat il faudra bien les payer ces cadeaux

Et comme les riches n’en payent pas

Je vous fais pas un dessin

La lutte continue

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10 décembre 2018 1 10 /12 /décembre /2018 20:56
J’avais donc rendez vous avec la chirurgienne de la cheville

Fait pas un temps à mettre un cycliste dehors

Il pleut des cordes

Heureusement le toit est réparé

On s’ra pas inondé

C’est gris comme dans la nuit

Je pense à ceux qui voyagent en ce moment

En même temps c’est l’hiver

Enfin presque

Alors faut pas s’attendre  à rouler en short et marcel

Y’a toute une famille qui débarque dimanche

Papa maman et les deux ptis zenfants

Huit mois et trois ans

Ça va animer la maisonnée

 

Y’a Bashung en roue libre

Qui me raconte ses histoires

Il est sorti de terre

Pour nous les dire encore

Et encore

Et encore

Y’aura jamais d’overdose

 

Bon comme c’est dit en haut de la page

C’est le cinquième mois de mon moi abimé

Je sors de l’Ièraime et le doc a pas l’air trop alarmé mais il sait que ça fait cinq mois que je galère.

Il ne parle pas tout de suite d’opération mais que je dois toujours faire gaffe mais vraiment gaffe sinon ça peut péter.

Je verrais donc ce que dira la chirurgienne espécialiste de la cheville. En attendant je le fais cool et plus coule encore.

17h00, la pluie a cessé de tomber et le ciel s’illumine de la couleur chaude du soleil qui se couche.

 

Reçu message de la famille cycliste

I’s sont rendus compte que Beaucaire

C’était pas le bon chemin pour pêcher la sardine

Alors ils passent par Cavaillon

Tantpitte, je verrais pas les moussaillons

 

La pluie a l’air d’avoir envie de faire une pause

Les légumes des mais agriculteurs sont morts noyés

Epinards, salades, choux ne pouvaient pus respirer

Asphyxiés par la terre gorgée d’eau

Les cyclistes peuvent de nouveau rouler sous le soleil

 

Les derniers jours ont été réglés

Par les annonces et les reportages

Du mouvement des gilets jaunes

Des gens qui n’en peuvent plus

Des casseurs qui profitent

Des paroles qui se lâchent

Un gouvernement aux abois

On attend un prochain samedi

Mais nous allons aussi marcher pour le climat

Mais ne sera-t-elle pas noyée

Dans les nuages des lacrymogènes

Invisible à ceux n’ont pas d’avenir

 

J’avais donc rendez vous avec la chirurgienne de la cheville

Elle a pas été chienne

La chirurgienne

Elle a dit qu’elle allait pas me charcuter

Ça tombe bien j’aime pas ça

Alors après un peu de rééducation forcée

Je devrais retomber sur mes pieds

C’est ce qu’il me faut

Je ne demande que marcher

Fin janvier qu’elle a dit

Roule ma poule

Rallumez les chaudières

Affutez les bâtons de rando

Graissez vos groles

Je vais rattraper le temps perdu

C’est fini la rigolade

Et la retraite aux flambeaux

 

A bientôt

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10 décembre 2018 1 10 /12 /décembre /2018 07:28

Ce qui m’a le plus étonné dans ce mouvement, c’est une prise de conscience progressive partie tout d’abord d’une révolte contre une taxe sur l’essence pour englober peu à peu un ensemble de revendications fondamentales sur vers une société manifestement déséquilibrée. A l’aide des médias, qui pour une fois, ont donné la parole, plutôt les paroles, à des personnes hautement habilitées à commenter ces évènements quelles soient sociologues, psychologues, historiens ou géographes. Elles, ils, ont analysé ce mouvement avec tous les reculs nécessaires à le comprendre et ont bien insisté sur le fait que ce qui se passait devant nos yeux était totalement nouveau.

Parti d’un refus épidermique d’une nouvelle taxe, les paroles ont par la suite évolué pour agréger d’autres réalités que celles évoquées au départ. Elles ont pris en compte les dérives d’une société voulue par un chef d’état et un gouvernement uniquement axée sur une modernité imposée et qui devait mettre à bas les vieux poncifs rendus caduques par la nécessité d’évoluer vers un individualisme forcément salutaire. Les mots et les phrases se sont succédé à une cadence qui a d’abord pris de cours les gens puis, peu à peu assimilés, ils sont devenus des insultes.

  • Traverser la rue pour trouver du travail
  • Le rêve de devenir millionnaire
  • Si tu travailles bien tu pourrais te payer le même costume que moi
  • Fainéants

La liste est longue sans parler des réformes à la hussarde des cheminots, les cadeaux faits au riches, aux très riches qui l’on aidé à prendre le pouvoir.

J’ai entendu une phrase qui résume bien la situation, des gens dire : » Je ne veux pas payer plus pour aller au travail ».

Alors je trouve injuste de dire que ces Gilets Jaunes, même s’ils ne représentent pas toutes les classes (les plus défavorisées) de notre société, ne sont pas concernés par l’Ecologie. Ils ne le sont pas car l’Ecologie est malheureusement représentée en France par des femmes et des hommes politiques inconsistants. Nicolas Hulot a bien essayé de distiller dans ce gouvernement quelques gouttes d’huiles essentielles mais c’est plutôt celle de palme qui l’intéresse. Alors, comment voulez vous que la population s’intéresse ou simplement prenne part à ce débat si les politique eux-mêmes en font l’impasse. C’est peine perdue car, comme il l’a été bien énoncé, le mot Ecologie prend une tournure punitive.

Le changement fondamental que notre société attend et demande ne pourra pas se faire de force mais dans une acceptation et l’intelligence collective et on sait bien que le collectif est plus intelligent que l’unité car il rassemble les compétences et les savoirs. Mais il va falloir parler et parler encore, expliquer et après convaincre et ce n’est certainement pas avec l’aide des multinationales voraces et des vendeurs de Nutella que nous allons y parvenir mais grâce à une politique volontaire de basculement vers une monde plus respectueux.

Les gilets jaunes parlent entre eux et même si parfois les paroles sont confuses, il ne faut pas craindre de les rencontrer pour leur parler d’autre chose.

Les gilets jaunes
Les gilets jaunes
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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 16:48

Alors nous sommes allés avec Bruno rendre visite aux Gilets Jaunes qui bloquent le carrefour de la voie de contournement de Tarascon/Beaucaire. A vélo. Lui, avec son beau vélo tout neuf qu’il a reçu pour son anniversaire et moi avec le mien qu’est toujours le même.

Là, ça bloque pas mais ça fait pas longtemps car on vient de voir une longue file de camions traverser le pont. Ça bloque une heure, ça débloque une heure. Pas chiens les GJ.

On s’arrête. Y’a un beau flat pourri sur le terre plein. Le mec bricole mais avoue qu’il est en rade. « Problème électrique » m’avoue-t-il « faut aller chercher la camionnette ».

C’est un vieux R90/7 coursifié, bracelets, selle mono et le maximum allégé. Chui con, j’ai pas fait de photo.

Sur le terre plein central, y’a du monde, des canapés, des tentes, des palettes qui finissent de bruler. On entame la conversation avec un couple qui regarde le trafic des camions. « Y’a le monde entier qui passe devant nos yeux. Regardez les plaques, Lituanie, Pologne, Roumanie, Portugal, Espagne, Italie ». C’est vrai.

Faut dire aussi que les autoroutes sont bloquées pour l’Espagne et que les mecs doivent trouver des voies de secours.  Ils sont pas rendus.

Ah, ça va bloquer de nouveau. Les camions sont dirigés vers le parking de l’usine de papier et les voitures vers Tarascon. Certains automobilistes ne veulent pas écouter les consignes et on peut les voir faire le tour du rond point et repartir.

Ça fait rire tout le monde.

Sinon la conversation.

- Les taxes nous empêchent de consommer (aie, ça commence mal).

- Oui, mais pour consommer quoi monsieur ?

- Des légumes qui viennent de loin et pas cher.

- Mais vous n’êtes pas obligés de les acheter.

- D’accord mais les producteurs du coin les vendent à 3€.

- On ne peut pas comparer quelqu’un qui transforme des ouvriers en esclaves, leur vole leurs papiers, les fait vivre dans des cabanes en plastique avec un maraicher d’ici qui paye ses charges et qui vous vend ses produits.

- Ah, mais on va aussi acheter au producteur bio qui vend dans la rue des Halles à Tarascon.

- Vous voyez !

Ça klaxonne au passage, on se reconnait, on se fait signe. Un gars déverse une remorque de bois pour le feu de cette nuit.

Les camionneurs vont tranquillement se garer où on leur dit même si certains râlent un peu.

  • Ces chauffeurs travaillent pour 750 ou 1000€ par mois alors ça fait de la concurrence déloyale.
  • Oui mais avec cet argent ils vivent bien chez eux même s’ils font 70 heures par semaine et c’est peut-être pour vous livrer vos légumes pas chers.
  • Il faut une harmonie fiscale en Europe (à ce sujet je n’ai pas entendu de critiques sur l’Europe ce qui est parfois une habitude dans les discours extrêmes. Je trouve ça pas mal).

On s’en retourne chez nous

On est à vélo alors on nous laisse passer avec des grands sourires

Le pont encore une fois pour nous tout seuls

C’est magnifique d’imaginer un monde vide des bruits de bagnoles et des camions qui nous frôlent

On s’arrête en plein milieu et je prends des photos

Le soleil se couche sur les éoliennes au repos

Le vent est tombé et ceux qui vont dormir sur place auront moins froid cette nuit

La lumière est douce comme un tableau de Turner

Bruno me raconte qu’il y a longtemps le fleuve s’étalait sur des centaines de mètres

Et formait comme une mer infranchissable

Maintenant il est ceint de murs qui le canalisent et nous protègent

Mais la colère gronde un peu partout

J'y serai bien retourné le soir pour voir l'ambiance

Mais j'ai eu la flemme de ressortir à vélo

Avec les gilets jaunes sur la voie rapide au carrefour de Tarascon - avec mon pote Bruno
Avec les gilets jaunes sur la voie rapide au carrefour de Tarascon - avec mon pote Bruno
Avec les gilets jaunes sur la voie rapide au carrefour de Tarascon - avec mon pote Bruno
Avec les gilets jaunes sur la voie rapide au carrefour de Tarascon - avec mon pote Bruno
Avec les gilets jaunes sur la voie rapide au carrefour de Tarascon - avec mon pote Bruno
Avec les gilets jaunes sur la voie rapide au carrefour de Tarascon - avec mon pote Bruno
Avec les gilets jaunes sur la voie rapide au carrefour de Tarascon - avec mon pote Bruno
Avec les gilets jaunes sur la voie rapide au carrefour de Tarascon - avec mon pote Bruno
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4 décembre 2018 2 04 /12 /décembre /2018 10:56
"Les portes du paradis" de Michael Cimino

"Les riches ont dans l'idée que les pauvres n'ont rien à voir avec les affaires du pays....."

Ah bon ???

On va changer ça........................

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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 08:34
La bagnole

C’est dans les années 50 soit au début des trente glorieuses que l’on a décidé que la voiture allait libérer le peuple de l’immobilité d’après guerre.

Il faut se rappeler que jusque là, les ouvriers, les gens modestes se déplaçaient grâce à un réseau magnifique de transports collectifs. Rappelons nous d’un train qui allait, par exemple, jusqu’à Florac. Essayez d’aller à Florac en transport collectif aujourd’hui. Pas simple.

Et puis il y avait aussi le Vélo, le Solex, la Mob et le Scooter et pour les plus nantis la moto. Le Side-car permettait de transporter une famille et même les Vespa pouvaient en posséder un ou une remorque. Mais les industriels ont vite vu que ces moyens de transport populaires et bon marché n’allaient par les enrichir alors on a commencé par augmenter drastiquement les tarifs d’assurance des deux roues motorisés ce qui a tué ce mode de transport. Mais heureusement la bagnole est arrivée pour sauver tout le monde. Oh modeste au début, simple, légère même si très dangereuse (la 4CV) mais la 2CV a conquis tout le monde jusqu’au fond de nos campagnes.

La société devenait moderne, elle roulait en bagnole en on pouvait donc peu à peu réduire le réseau des trains ou plutôt détruire, puisque tout le monde avait une bagnole. Pas tout le monde ? Ah bon, oh ben qu’ils se démerdent les antis modernité du futur génial et magnifique. Une première fracture sociale donc.

Et nous en sommes là aujourd’hui.

Ces qui ne peuvent faire autrement que prendre leur bagnoles pour aller travailler faute de transports adaptés au horaires et au territoire et ceux qui n’envisagent nullement de les prendre car c’est pas pratique et comment je fais pour transporter tous les sacs des produits que je viens d’acheter au supermarché loin des centres villes.

Avant on faisait ses courses en bas de chez soi maintenant il faut faire 5km ou plus.

Il est bon aussi de rappeler que la moyenne des trajets faits en bagnole ne dépasse pas ce kilométrage. Atterrant !!! Sans compter les anorexiques de 45kg qui se baladent dans des SUV de 2 tonnes. Rapport poids/encombrement/émissions nul (je suis un peu méchant, je vous l’accorde mais c’est la réalité).

Alors la bagnole qui était sensée être un moyen d’évasion et d’émancipation est devenue un fléau mondial, une aberration, un truc à bannir de notre quotidien.

Oui mais comment faire ? Comment faire quand, par exemple, on ne trouve pas de covoiturage pour un trajet jusqu’à Nîmes ou Avignon. J’ai essayé, j’ai rien trouvé. Comment faire quand des rdv sont programmés dans ces villes et qu’il est impossible d’en revenir. Plus de train ou de bus.

Le projet de ce gouvernement est nul et les gilets jaunes ont raison de se mobiliser même si les arguments sont parfois mal exprimés ou faux (comme le prix des carburants) et tant mieux si ce mouvement non contrôlé (pas partout) abouti à une prise de conscience des inégalités sociales, des disparités salariales indécentes et des avantages donnés aux riches, aux très riches qui de toute façon ne payent pas leur bagnole ou ses frais car souvent offerts par les sociétés qui les emploient (la majorité des berlines de luxe et des gros SUV sont des flottes d’entreprises).

A très bientôt.

Amitiés

Didier

Je vous rappelle aussi les manifs du 8 décembre contre l’argent de notre épargne investi dans les projets fossiles : https://france.attac.org/se-mobiliser/pasavecnotreargent/

La bagnole
La bagnole
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27 novembre 2018 2 27 /11 /novembre /2018 12:47
Un weekend sur la Riviera

 

Mon train est à l’heure

Mais pas l’avion de mon ami Jean

Il arrive enfin

Cannes est une belle ville

Mais qui ronronne en dehors de ses rendez vous élitistes

Un certain festival en fait sa renommée

Mais je veux parler d’une petite fiesta

Qui a eu lieu quinze jours avant mon arrivée

Et bien je n’y ai même pas été invité

Il faut dire qu’il s’agissait de présenter aux riches

Les moyens d’optimiser encore mieux sa fortune

Entendez dans optimiser une façon ironique de dire

Ne pas payer ses impôts

Il s’agissait de : sécuriser des actifs et créer des flux de trésorerie....cool....

Ou encore de : l’ouverture de comptes bancaires dans des pays très développés.....au choix, les Bahamas, les Caïmans, Jersey, Malte, Singapour et j'en oublie.

1000 balles le ticket d’entrée avec champagne à volonté

Mais Cannes en hiver c’est aussi le calme d’une Croisette abandonnée des touristes

Où les habituées se baignent malgré une eau à 16°

Et où on peut boire un café ou une bière les pieds dans le sable

Au loin les yachts battant pavillon Maltais

Se dandinent sous le clapot des flux financiers

Ici point de reflux, il n’y a pas de marée

Qu’elle soit humaine ou dédaigneuse

L’arrière pays est tortueux

Et couvert d’autoroutes

De pénétrantes et de routes

Qui font la part belle aux voitures

Les gilets jaunes montent la garde aux carrefours

Mais tout est calme avant la tempête

Il faut du temps pour retrouver la nature

La maison de mon ami est tout en haut

Et surplombe la vallée d'où on peut voir la baie de Cannes

Qui luit sous le soleil

Il a acheté un petit voilier

Où on a pris le déjeuner

Il m’a proposé de faire une virée

Je lui ai demandé de rentrer

Avant de tout dégueuler

C’est dommage de gâcher de la nourriture

J’ai mis deux heures avant de retrouver l‘équilibre

C’est vraiment plus mon truc le voilier

Je préfère rester les pieds sur terre

Le soir on a sillonné la campagne

Sur des routes qui ressemblent à la montagne

A la recherche d’un concert de jazz qui n’existait pas

On aurait pu terminer chez le toubib du coin qui donnait une fête

Mais on n’a pas osé

On a fait des feux de cheminées

Regarder la pluie tomber

Manger des plats gratinés

Le train qui me ramène

Et après avoir quitté mon ami

Cette fois dans le jour qui se lève

Et le froid glacial du matin

Longe la cote qui se dit d’azur

Elle ressemble bien à ça

Dans la lumière rasante du soleil

Il suit ses méandres

Et tout est encore calme sur les routes

Puis il s’enfonce dans les terres

Derrière les ocres de l’Esterel

Pour réapparaitre dans les villes

Encerclées de bétons

Qui la contraignent

Un weekend sur la Riviera

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23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 07:39

C’est pas du théâtre

Ben c’est quoi alors

Ben c’est pas du théâtre, c’est un film muet avec des dialogues et des bruits qui représentent ce qui se passe dans le film

Pourtant on est au théâtre

Ben oui mais c’est pas la première fois que ça se passe comme ça et en plus y’a de la musique et c’est trop fort

Ils sont bons les musiciens ?

Ah, mais tout le monde est bon mais c’est pas du théâtre même que parfois on   

n' entend pas les acteurs à cause de la musique

C’est gênant en effet

Tu vois bien

Alors t’as pas aimé

Ben non, enfin pas tout et pas tout le temps et puis tous ces accessoires et tous ces bruits (bien que ingénieusement inventés) en direct gênent le  texte car on a envie de voir ce qui se passe alors on ne regarde plus l’écran. On est distrait en permanence et au bout du compte on sort de là sans vraiment avoir assisté à quelque chose de construit. C’est fouillis fouilla ce truc là. J’espère que ce que j’ai choisi dans le programme plus tard me donnera plus de plaisir, d’instant théâtre.

Et c’était quoi la pièce ?

Dans la peau de Don Quichotte, un ciné spectacle de la Cordonnerie de Métilde Weyergans et Samuel Hercule.

Et à part ça ?

Pas grand-chose, un peu de peinture sur les volets que Eric est venu terminer, il fallait finir de les mastiquer et les poncer. Eric c’est mon pote menuisier. On y a passé la journée, c’est pas mal même si je dois encore passer une autre couche, au moins et puis il a fait très beau et presque chaud, on a fait ça en short et en t-shirt.

Et puis je commence le livre de Genevoix sur la guerre : Ceux de 14. Ça se passe exactement où je suis passé à vélo ce printemps. Autour de Verdun. Captivant.

À la média d’Arles, avant d’aller au théâtre, j’ai emprunté de cédés de musique black, un autour des discours de Malcom X et un autre avec la voix de James Baldwin et aussi le DVD du concert de Talking Heads, Stop Making Sense de Jonathan Demme, un must…..j’ai de quoi faire pour un moment.

Ben je crois que c’est tout pour le moment.

Bon ben alors bonne nuit.

C’est ça, bonne nuit.

1ère semaine et même un peu après de la deuxième quinzaine du cinquième mois du repos forcé1ère semaine et même un peu après de la deuxième quinzaine du cinquième mois du repos forcé1ère semaine et même un peu après de la deuxième quinzaine du cinquième mois du repos forcé

 

Entre temps j’ai passé un moment à Paris et je suis revenu.

J’écoute en boucle ou presque le cédé de Malcon X. Impressionnants ses discours scandés par les YES de l’assemblée.

Le Baldwin est plus jazzy avec sa voix en surimpression qui dit des poèmes.

Vu un Buñuel : le journal d’une femme de chambre. Eh bien je ne l’avais jamais vu. Terrible.

La série d’Arte MAMMON est terminée et ça cartonne sévère à la fin. Une histoire de haute trahison autour du fonds souverain de la Norvège avec arnaque chinoise. Même si j’ai trouvé parfois les dialogues un peu succincts et trop axés sur des problèmes intimes mais bon c’est tout de même pas mal.

Vu aussi les deux premiers épisodes de la série de FR3 tirée du premier livre de Nicolas Mathieu : Aux animaux, la guerre. Avec Roschdy Zem entre autre, Olivia Bonamy (jamais vue). Ça se passe dans son pays d’origine, les Vosges sur thème de fermeture d’usine. C’est vraiment très bien fait. Je conseille. Ce mec est très fort et mérite son Goncourt (Leurs enfants après eux).

1ère semaine et même un peu après de la deuxième quinzaine du cinquième mois du repos forcé
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22 novembre 2018 4 22 /11 /novembre /2018 08:30

 

Vendredi

Le bus

Le train

Une routine qui me va

Car avec elle je m’en vais

Retrouver mes amis et mes amies

Sophie m’accueille dans son appartement

On ne se connait pas mais nous défendons les mêmes causes

Elle me donne les clefs de chez elle

Et je suis déjà chez moi

Le chat Yama est très sympa

Florence me retrouve pour un concert en hommage aux hommes tombés durant la guerre

Nous partageons un repas dans le hall bondé de la maison de la radio

Pain, chèvre, pomme et chocolat

Ça rappelle les pauses de montagne

Le concert est splendide

Et les émotions fortes

Puis ce sont les copines et copains de notre association

Pour des réunions où on tente de penser à un monde meilleur

Et même si ça prend du temps

Il est important d’y participer

Il y aussi Xavier et son ami Laurent

Ils avaient pensé à un marocain

Mais un groupe de 14 prend toutes les places juste à notre arrivé

Nous somme dépités

Nous allons donc en Grèce

Je ne sais pas si j’aide ce pays à sortir de la crise

Mais nous n’avons pas trouvé mieux dans ce quartier inconnu

Le jour suivant c’est Thierry qui se pointe

A la découverte des toiles d’araignées

Qui tissent en nous des nouvelles connexions

Je retrouve Catherine le soir

C’est sa femme et nous passons une soirée à voyager

Entre la Bretagne et les ailleurs

Devant le feu qui crépite dans la cheminée

C’est enfin Géraldine et Pascal qui m’accueillent pour la dernière soirée

Florence nous rejoint pour un repas de l’Aveyron

Y’a du cassoulet qui mijote

Et moi j’ai du mal avec cette odeur si forte

Je me fais des pâtes

Ça ira mieux

Fromages et magnifique dessert de Cyril Lignac : l’Equinoxe

Je vous assure c’est un truc de dingue

Il n’en restera pas une miette

J’y ai participé sans rechigner

Une petite photo pour vous faire saliver

Paris, la preuve par quatre. Les ami.e.s

Si vous voulez autre chose que des Zaribos

Vous pouvez opter pour ce type d’oursons

Ils sont à la guimauve

Paris, la preuve par quatre. Les ami.e.s

Y’a du bon vin

On rigole bien

Et même qu'on danse un peu

Sur des musiques choisies par Pascal

Avec lui y’a toujours des surprises

Normal, c’est son métier

Il a beaucoup de disques

J’ai bien tenté de lui en piquer quelques uns

Mais il m’a dit avec cet air qui lui va si bien

« Je pense qu’il y a un malentendu »

 

J’étais chez mes amis

Avec mes amies

Et c’est toujours si bon de les retrouver

 

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21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 10:48

Je me suis pointé vers 11h00 à l’entrée. Déjà du monde dans la file. Je me faufile et je rentre rapidement. Dehors ça pince.

Ma carte de presse Tintin me permet de voir les expos gratis. Avantages acquis comme diraient certains et je prends. On  verra bien le temps que ça durera pour l’instant ça passe encore.

Au premier étage, Tadao Ando, un architecte japonais  en haut de l’affiche. Une influence Corbusienne dans ses églises épurées au possible et beaucoup d’élégance dans l’intégration de son œuvre dans le paysage. Très beau temple dédié à Bouddha (on peut voir sa construction en accéléré).

Il réalise, pas lui, des ouvriers, la transformation de l’ancienne Bourse du Commerce de Paris (rue du Louvre) en un nouveau musée. Les maquettes sont magnifiques et géantes.

Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture

Au même étage, quatre lauréats du Prix Marcel Duchamp

Mohamed Bourouissa ‘pas le temps pour les regrets’ nous emmène dans l’Hôpital Blida-Joinville d’Alger où Franz Fanon a introduit en 1950 des nouvelles méthodes de soins. Nous sommes guidés par Bourlem Mohamed, un patient qui bénéficia de ses méthodes.

Marie Voignier nous propose un film à la rencontre des habitants d’une forêt du Cameroun. Sans aucune intervention de sa part, nous partageons leurs vies et leurs croyances. Très belles séquences.

Thu van Tran et Clément Cogitore sont aussi exposés mais je suis passé plus vite.

Petite pause falafels à l’extérieur et je reviens de suite.

Je grimpe dans les étages, monter au cinquième et redescendre au quatrième pour une expo consacrée à deux artistes Polonais : Kataryna Kobro (1898-1951) et Wladyslaw Strzeminsky (1893-1952) . Elle russe d’origine allemande et lui polonais né à Minsk. Ils se rencontrent en 1918, collaborent avec Tatline et Malevitch et créent un système basé sur l’unité : l’Unisme (ça a l’avantage d’être clair). L’objectif final étant un changement social soit par la réorganisation de l’environnement humain soit par le perfectionnement du regard des hommes sur le monde et de leur manière de le comprendre. J’ai été conquis par le travail de ces deux artistes : la sculpture (elle) et la peinture minimaliste vraiment très poétique (lui). Il a aussi traité à sa manière la Shoah.

Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture

Comme je suis au quatrième étage, j’en profite pour me promener dans cet immense espace consacré aux œuvres contemporaines. Nouvel accrochage que je ne connais pas. Ça vaut vraiment le coup car la qualité des œuvres exposées est à son maximum et comme les thèmes changent pratiquement dans chaque salle, on ne s’ennuie pas du tout et je passe de surprises en étonnement. C’est magique.

Jardin d’hiver de Dubuffet

Mur de Feuilles – j’avais fait un tableau dans le même esprit mais de cette taille j’avais pas osé

Un des projets pour la Très Grande Bibliothèque

Et revoilà David Byrne

Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
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Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
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Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture
Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture

Je remonte au cinquième où le Cubisme a sa méga rétrospective. Alors, si vous ne connaissez pas ce mouvement de peinture, voici une unique occasion de le découvrir car il y a tout ce qu’il est possible de voir et ce qui se fait de mieux en la matière et provenant du monde entier (j’aime bien regarder d’où il vient ce tableau). Quelques 300 pièces de Georges Braque, André Derain, Henri Laurens, Robert et Sonia Delaunay, Fernand Léger (un de mes préférés), Francis Picabia, Pablo Picasso, Marcel Duchamp, Juan Gris, Albert Gleizes, Jean Metzinger ……et j’en oublie tellement qu’y’en a. Sculptures, peintures, collages…..c’est énorme……je m’intègre à quelques groupes menés par des conférencières pour capter des bribes d’explications. Super !!!!!!

Paris la preuve par quatre - Troisième partie, une journée avec Pompidou et l'architecture

Hé !!!!!! C’est pas fini. Au sous sol, encore une expo. C’est dingue ce truc, Photographie, arme de classe : La photographie sociale et documentaire en France, 1928-1936

 Je recopie : « Photographie, arme de classe », c’est ainsi que le journaliste Henri Tracol (1909-1997) ouvre son texte manifeste destiné à fédérer la section photographique de l’association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). L’association fondée en 1932 à Paris, dans un contexte de montées des crispations politiques, économiques et sociales, rassemble à côté d’autres branches du front artistique et culturel (théâtre, chants, cinéma, littérature, peinture, etc.), les photographes parmi les plus engagés de l’avant-garde parisienne : Jacques-André Boiffard, Henri Cartier-Bresson, Chim, André Kertész, Germaine Krull, Eli Lotar, Willy Ronis, René Zuber, et bien d’autres encore. Aux côtés d’amateurs ou d’ouvriers qu’ils accompagnent dans leur pratique de la photographie, ces derniers ont expérimenté un langage à la croisée du discours critique, du geste militant et de l’esthétique du documentaire. Ils se sont appuyés sur les exemples soviétique et allemand tout en poursuivant une voie propre au contexte social et politique français.

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A la cafétéria où je ne prends rien, les gobelets en carton ne sont pas recyclés et ça me met en pétard, j’observe trois femmes qui parlent tout en donnant le gouter à leurs enfants, des tous petits et des plus grands mais pas très. Elles parlent une langue que je ne connais pas mais que je devine du nord. Suède ou Danemark ? Je finis par demander : Suède. Pas mal. Une black, une très brune et une très blonde. Quel bel ensemble mais quelles pipelettes !!!

Avant de quitter ce lieu magnifique je fais un tour dans la bibliothèque où je ne suis encore jamais allé. Il règne un silence respectueux. Des gens viennent pour se reposer et dormir dans des fauteuils confortables et au chaud, leurs sacs pas forcément de dernière mode, plutôt en plastique même, et remplis de leurs uniques possessions si on peut appeler ça posséder, disons retenir près de soi.

Des centaines d’ordinateurs à la disposition des gens qui viennent étudier ou simplement lire ou se brancher sur des chaines de télévisions étrangères (un poste par pays). Impressionnant.

Voila, je sors de ce temple coloré et dédié à la connaissance des arts, à l’émancipation, à la rencontre avec l’autre grâce à toutes les formes que l’art peut prendre. Six heures de déambulation. Je n’ai jamais passé autant de temps dans un musée et c’est une expérience unique. Grand !!!!!!!!!!!!!!!!!!

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