à suivre les marins dans leur tour du monde
on s’aperçoit bien que la terre est ronde
parce qu’à rester tout le temps enfermé chez soi
on pense que tout est plat
mais je m’étonne tout de même
que flirtant dans les quarantièmes
ils ne tombent pas dans le vide
et avec eux tout ce liquide
ils ont bien la tête à l’envers
car dans l’hémisphère sud
tout est down under
et tout cela reste collé à la terre
et c’est bien ce qui en fait un grand mystère
Et Darwin a beau m’expliquer le théorie de l’attraction terrestre, je trouve toujours ce phénomène extraordinaire et magique et si on rajoute à cela le théorème d’Archimède
« tout corps longé blablabla », cela fait deux trucs qui nous expliquent que les marins peuvent faire le tour du monde sur de l’eau et qu’en plus il ne coulent ni ne tombent dans l’espace. Ça rassure quand même pas mal mais c’est bien de se le rappeler.
Ils et elles arrivent donc en Australie et après 34 jours de course, les 11 premiers se tiennent en moins de 500 miles. C’est que dalle…..et l’Océan Indien passé, il devraient rentrer dans des eaux plus Pacifiques. On verra si cet océan mérite son nom.
Hier soir, j’ai reçu des amis à la maison pour un petit dîner à s’étonner même de se retrouver ensemble. C’est insensé comme sentiment et faut même en profiter car avec le couvre feu qui se pointe, ça sera difficile de justifier de se balader après 20h00. On vit une époque formidable.
J’ai fait une sortie pédestre aujourd’hui, pour changer, et puis y’avait un petit mistral. A l’abri ça allait. Je suis monté sur une des collines qui surplombent la ville pour voir un peu au loin le paysage et bien ça valait la coup : le Ventoux tout tout toutou blanc, quelques sommets des Baronnies et clou du pestacle, l’Orbiou, sommet du Dévoluy, une grande dent immense et toute blanche elle aussi..Géante !!!!!
De l’autre coté, vers l’ouest donc, le Pic St Loup et le Mt Aigoual, rien que ça. Ça valait donc vachement le coup de monter là haut même si c’est pas très haut mais aujourd’hui, comme à chaque fois que le mistral souffle, l’air est pur et la vue va loin. Le retour se fait par un lotissement où les maisons sont parquées les unes contre les autres sur cette colline. C’est parfois des énormes maison sans aucun terrain. Si tu pètes un coup trop fort, le voisin doit l’entendre. Pas étonnant que la ville ancienne soit vide, ils sont tous là avec leurs baraques et leur parking pour les deux ou trois bagnoles de la famille pasque bien sur, y’a pas un magasin d’alimentation mais un bel hypermarché tout en bas avec un autre beau parking pour les accueillir et comme la pente est putain de raide, je les vois pas faire leur course à vélo….monde à l’envers…..
Bonjour tout le monde, comment ça va en ce jour de mardi de liberté conditionnelle??? Faudra bien être rentré chez vous à 20h00 hein, sinon panpan culcul ! Mais vous avez toute le journée pour allez faire vos courses de Noyelle bien sur...profitez en bien….
C’est ce que doit se dire nos gouvernements libéraux….enfin…..libéraux de l’économie par ce que le reste oualou !!!!!
Mon pauvre cinéma qui reste fermé….hier j’ai regardé ce qu’Arte m’a offert, Les Grandes Gueules de Robert Enrico : Bourvil/Ventura/Constantin et toute une flopée d’acteurs incroyables. Ça se passe dans une scierie des Vosges et je me souvenais bien de ce passage où Ventura doit descendre un chargement de bois avec une schlitte, sorte de traîneau où on se cale les pieds sur des rondins plantés dans le sol mais gare à ne pas prendre trop de vitesse. Les gens du coin ne voient pas d’un bon œil ces taulards venir bosser pour la concurrence et ça se finit en gros baston. Western vosgien comme dit la critique. Tout à fait ça.
Ça me rappelle que j’ai prévu de faire un voyage à vélo dans ces régions que je ne connais pas du tout : Vosges et Alsace mais c’est un peu comme si c’était le bout du monde ce coin de France, on n’y va jamais si on a pas quelque chose de précis à y faire.
Cet aprèm, vent de sud/sud/est max 35km/h, mer calme et température douce. On dirait le sud.
Je peux reprendre vélo pour aller à Arles. Visite à la média, retour des livres et des disques et j’en remets plein les sacoches.. vous allez rire j’ai pris 4 dvd de James Bond. Normalement, y’en a toujours un nouveau à Noël...je maintiens les traditions.
Pour les livres, ma bibliothécaire préférée m’a conseillé de continuer dans la littérature italienne. Me voila avec Dario Franceschini (Dans les veines ce fleuve d’argent) et Hubert Mingarelli (La dernière neige).
Encore de la neige ? je lui ai dit.
Eh oui qu’elle m’a dit.
Pour continuer les voyages, y’a aussi un pavé de Vassili Golovanov : Éloge des voyages insensés. J’en ai pour un bon moment.
Je suis rentré juste avant la pluie avec un vent arrière bien plaisant….ça roulait tout seul, en pédalant un peut tout de même.
Ce soir adieu à l’Amap….F. comme contrôleur à l’entrée sur son petit bureau. Syndicaliste dans l’âme mais le job fait un peu incongru dans ce lieu mais ça a l’air de plaire à l’Organisation et au Comité Central. Heureusement, Jean Michel est là avec ses tomes, ses yaourts et sa brousse qui a toujours une bonne tenue. On va se régaler.
Goldfinger pour la soirée, l’Aston Martin DB5 et ses gadgets (j’avais la même en Dinky Toys), la chanson de Shirley Bassey, la fille peinte en or, un chapeau qui fait des rondelles et tout le toutim mais c’est encore raisonnable comme délire….juste d’attaquer Fort Knox.
Continuons de voyager avec les marins du Vendée Globe. Après le cap de Bonne Espérance et l’océan Indien, ils ont doublé le cap Leewin (sous l’Australie) et arrivent sous la Nouvelle Zélande. L’île la plus proche est l’île Macquarie, base scientifique australienne et réserve de biosphère unique au monde qui se situe sous la Tasmanie, bien connue pour ses vent redoutables et ses mers peu sympathiques. Macquarie fait 128km² et accueille une trentaine de chercheurs à l’année. Il y a tellement de vent que tous les insectes ont perdu leurs ailes, c’est vous dire l’ambiance. Nous sommes par 55° sud et ça s’appelle les Cinquantièmes Hurlants mais à les suivre, on s’aperçoit bien des changements climatiques, les icebergs remontent plus au nord que d’habitude et les vents et le climat ne ressemblent pas vraiment à ce qu’ils pensaient : vent faible, mer calme et parfois même pétole…..Un peu plus haut, il y a l’île Aukland (Motu Mara en Maori) qui a souvent servi de halte aux navigateurs pour réparer et comme il n’y personne, ils ne risquent pas de recevoir de l’aide (Marc Guillemot en 2008 et Bernard Stamm en 2012)
Ils sont entrés dans l’océan Pacifique et le prochain cap s‘appelle le Horn. Mythique !!!!
Commencé le Dario Franceschini et je m’ennuie déjà, ça manque de récit alors je vais directement voir Golovanov qui me propose d’emblée un tout autre voyage vers l’île de Kolgouïev, encore une.
Juste un peu lourd à tenir dans la main et je peux alors comprendre ceux qui optent pour une liseuse mais je n’en suis pas encore là.
J’ai ressorti Craquotte pour une petite balade après plus de six semaines enfermée dans son box sans voir le jour. Je suis passé aussi au marché d’Uzès blindé de monde, on se serait cru un samedi et beaucoup de gens en conversation sans masque. Le retour de bâton va être sévère mais il paraît que c’est déjà au programme alors pourquoi se faire chier hein ? Puis j’ai rendu visite à mes amis de St Siffret pour un chouette moment partagé autour d’un bon repas.
JP m’a raconté une petite histoire :
C’est un vieux sur une petite route, tranquillement assis sur sa charrette tirée par son cheval. Soudain, derrière lui, surgit une bagnole de sport et forcément son conducteur s’agace tout de suite d’être ralenti….le vieux se range doucement et laisse passer l’excité. Un peu plus loin, il le retrouve avec la voiture en vrac le capot dans la rivière et de lui dire : « Alors, on fait boire les chevaux ?? »
Rentré tranquille, la route avait bien séché.
Je vous parlais un peu avant de l’île de Macquarie, eh bien elle va justement servir de repaire pour un des marins. Yannick Bestaven (ah, ça sonne bien breton ce nom) va venir se cacher le long de sa face est pour tenter de réparer des dégâts ( ah mais quels dégâts !!!!), rail d’écoute et autres bazars qui peuvent servir et quand ça marche pas c’est gênant. Sans vraiment s’arrêter, il va longer cette cote à l’abri des vents d’ouest dominants tout en navigant à faible vitesse. On devrait donc reparler de cette île avec peut-être même des photos. Bien sur aussi, cette île étant habitée, personne ne devra venir lui porter de l’aide.
Pluie pluie et repluie mais douceur. Je peux arrêter le chauffage. Marre de filer du pognon à EDF. Couvre feu le soir et grève des trains durant la journée, tout pour qu’on bouge pas de chez nous. Y’a complot ???
Assister à un conseil municipal d’une ville tenue par un maire RN et sa clique est une expérience pas banale. 59 délibérations à la suite comme une longue traversée d’une contrée parfois hostile. Il y a les points faciles à régler et d’autres plus délicats. Les subventions aux associations tenues ou non par un membre du conseil, faut mieux être pote avec le maire, ça va assez vite mais il faut aussi se faire expliquer l’Aido : L’iaidō est un art martial d'origine japonaise basé sur l'action de dégainer le sabre et de frapper en un seul geste. On se sent moins con tout à coup. Combien sont-ils dans ce club ? Pas grave, voila un petit chèque de 500 balles. Merci patron !
Pour les crèches c’est plus tordu. La ville dispose de 60 places à rapporter à une population de 16000 habitants. C’est pas bézef, pas grave on va donner du pognon au privé et il se démerderont.
Pendant tous ces moments, le maire ne perd rien de sa superbe en respectant les consignes et les lois venues d’en haut, c‘est à dire de l’état ou de Bruxelles sans omettre de placer sa phrase préférée :
» La prochaine fois vous ne voterez pas Macron mais Marine Le Pen ».
Ça fait forcément rire son parterre de fans.
Le moment où le maire se dévoile vraiment, c’est quand un amendement est déposé par l’opposition au sujet des aides données par la mairie aux commerces durant ce Covid, quand même 300.000€ sans compter les 15.000 à venir aux résidents pour faire des achats chez les commerçants. L’amendement propose de faire une évaluation de ces sommes versées au bout d’un an et de connaître les heureux bénéficiaires de cette générosité. Réponse directe du maire :
» Je suis contre » et comme sa majorité n’est qu’un lieu d’enregistrement, cet amendement ne sera évidemment pas adopté et pourtant il dénotait un souci de transparence évident.
Je connais des lieux où ça ne se passe pas du tout comme ça et où la démocratie s’impose bien plus naturellement. Visiblement pas au Conseil Municipal de Beaucaire. Circulez y’a rien à voir.
Là où ça se complique vraiment, c’est quand on aborde le rapport de la Cour des Comptes et à chaque intervention d’un élu de l’opposition qui souligne les remarques de ces personnes, le maire répond :
« Les magistrats ne sont que des gauchistes menteurs ». C’est un peu léger comme plaidoirie mais on sent quand même la gêne chez le maire et un peu dans la salle et le visage parfois s’empourprer. D’autant plus que la liste est longue : manquements graves aux lois, maltraitance d’employés, taux inhabituels d’arrêts maladie et d’absentéisme, engagements de frais non essentiels, paupérisation, manque permanent de relation avec les communes voisines…...Oh la la, la liste est longue et le maire de continuer sa litanie : « Faux, faux, faux, faux, faux, ad libitum » Ça en devient grotesque. C’est marrant quand même un maire qui se targue d’un coté de respecter les lois quand ça l’arrange et de l’autre, les piétiner quand les décisions lui appartiennent. Drôle de conception de la démocratie.
J’en suis parti au bout de quatre heures ne voulant pas me farcir une défense courue d’avance. On repaire vite son coté machiavélique même si on a pu croire durant un moment que le mec à l’air honnête….mais ça marche pas à tous les coups.
Dimanche on attend la pluie et elle vient pas….on attend...on attend et elle vient avec de l’orage. Dans mon enfance, j’associais toujours l’orage avec l’été, preuve que non.
En ce moment les livres me tombent des mains. Le dernier Colin Niel a droit à la même sentence. Histoires de chasses entre les Pyrénées, même si on parle de Lescun, et la Namibie. C’est racoleur
et les propos tenus par les protagonistes tentent de distiller des idées tendances sur l’actualité. Ça manque cruellement de personnalité et les détails sur celles et ceux qui pratiquent cette activité sont odieux et font penser à une sorte de perversité de la part de l’auteur dans ces massacres d’animaux sauvages si bien décrits. D’autre part, cette manie de citer les marques peut faire croire que l’auteur touche des primes à chaque fois comme ce passage :
Je me suis hâté entre les châtaigniers tandis que la bagnole s’arrêtait devant le portail /c’était une Yaris couleur grise toute récente je dirais/ à l’intérieur, le conducteur a allumé une petite lumière…..
Ça c’est de la littérature ou je ne m’y connais pas. Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre de ce détail ??? Je ne parle pas de Iphone et autres noms d’enseigne de magasin. Et puis faire penser un lion….Il paraît que les 48 dernières pages sont très bien. Je vais directement y aller et puis passer à des choses plus sérieuses….mais quoi ??? Hommage à la Catalogne de Georges Orwell, par exemple.
Un pâle soleil tente de traverser les nuages. L’orage est passé et la vie continue.
A bientôt.
Votre dévoué.