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21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 08:56
Paris, la preuve par quatre - Deuxième partie, des toiles pas abstraites quoique

Dimanche après midi, après les cessions d’intenses réflexions proposées par mon asso préférée, je retrouve Florence et Thierry au Palais de Tokyo, qui se trouve bien à Paris rassurez vous, pour une expo de Tomàs Saraceno intitulée ON AIR. Voila ce que l’on en dit, je copie et cela m’évite de tout répéter (vous en faites ce que vous voulez) :

L’exposition ON AIR se présente comme un écosystème en mouvement, accueillant une chorégraphie à plusieurs voix entre humains et non-humains, où les oeuvres révèlent les rythmes et trajectoires communs, fragiles, et éphémères qui unissent ces mondes. ON AIR se construit grâce à la multitude de ces présences, animées et inanimées, qui y cohabitent.
L’exposition est comme un ensemble, qui révèle la force des entités qui peuplent l’air et la manière avec laquelle elles nous affectent : du dioxyde de carbone (CO2) à la poussière cosmique, des infrastructures et fréquences radio à de nouveaux couloirs de mobilité aériens. Ces histoires invisibles, qui composent la nature dont nous faisons partie, nous invitent à repenser poétiquement notre manière d’habiter le monde – et à réévaluer notre manière d’être humain.

Alors que les activités industrielles prédatrices exploitent la Terre, épuisent ses ressources et menacent d’entières écologies, ON AIR célèbre de nouvelles manières d’imaginer une planète libérée de frontières et d’énergies fossiles, au travers de nouveaux modes de production de la connaissance. De cette manière, l’exposition répond aux défis posés par l’Anthropocène, terme proposé pour décrire une époque de la Terre dans laquelle nous vivons désormais, et qui a débuté lorsque les activités humaines ont eu un impact global sur l'écosystème terrestre. C’est ainsi particulièrement au travers des activités de l’Aerocene, un projet artistique interdisciplinaire initié par Tomás Saraceno, qui cherche à réactiver un imaginaire commun afin de collaborer éthiquement avec l’atmosphère et l’environnement, que les visiteurs sont invités à s’engager collectivement dans un exercice d’harmonisation planétaire.

ON AIR réunit une grande variété de collaborateurs, rassemblant des institutions scientifiques, des groupes de recherches, des activistes, des communautés locales, des visiteurs, des musiciens, des philosophes, des animaux non-humains, des phénomènes célestes, qui participent tous à la vie de l’exposition. Des ateliers, des concerts, des séminaires ouverts au public enrichissent régulièrement une exposition transformée en une vaste « jam-session cosmique », résonnant au rythme des rencontres et d’assemblées nées de nouvelles solidarités entre espèces.

Paris, la preuve par quatre - Deuxième partie, des toiles pas abstraites quoique

Il n’y a pas trop de monde quand on arrive. La première salle est incroyable avec des tableaux de toiles d’araignées dans une ambiance totalement noire. Toiles d’at-tent(s)ion. 76 toiles d’araignées d’espèces différentes créent un monde fascinant ressemblant à des galaxies magnifiques suspendues dans l’espace. Il n’a a aucune séparation entre ces fils tissés et nous et les gardiens doivent répéter sans arrêt de ne pas s’approcher des œuvres.

Dans une autre salle, cinq fils de soie sont captés par une caméra qui transforme leurs oscillations en sons.

Ça plane pas mal.

D’autres salles pour nous transporter dans l’espace, voir des stylos suspendus tracer des toiles seulement mus par des ballons qui flottent, observer une Argyronète accrochée à sa toile ou encore Algo-R(h)I(y)thms où on peut se faufiler dans une immense toile de fils tendus et reliés à des capteurs qui, si on les frotte ou on les pince, produit une vibration. Je reste un bon moment à observer ce ballet parce qu’il fallait attendre presque 50mn pour en jouer.

Je perds mes comparses mais je les retrouve dans une salle où sont exposés des ballons qui nous font rentrer dans l’âge de l’Aerocene.

Fin de la visite après plus de deux heures de déambulation. Il faut bien une bonne pâtisserie de Carette (sur la place du Trocadéro) pour se remettre d’aplomb mais fieu que c’est proutissime, impossible vraiment de vouloir ressembler à ces gens attablés même si un monsieur très gentil et qui lit le journal me dit que le dimanche c'est pas le bon jour pour venir. Mais le Mt Blanc, le Paris-Brest et l’Opéra se laissent bien manger sans aigreur d’estomac même installé.e.s sur un banc. Je laisse tout de même un billet de 100 milliards et les emballages en trop à la serveuse qui rigole bien (on est très bien élevée ici).

Ça suffit pour aujourd’hui.

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21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 08:20

La première étape passe par la mort, après il ne faudra plus passer que par une résurrection pour accéder au nirvana et c’est bien ce qui est prévu.

On oublie Achille pour un temps et on se concentre sur le bonheur d’être dans cette ville.

J’ai rendez vous dans le 20° avec la femme qui m’héberge ce weekend. C’est une des pratiques de notre Asso que de proposer aux militants qui se déplacent de dormir chez ceux qui sont là. Ça rend un grand service et on se connait un peu même si on ne s’est jamais vu, on partage les mêmes idées.

Donc en attendant de rencontrer Sophie je fais un tour au cimetière du Père Lachaise. Sur le mur qui longe ce parc aux endormi.e.s, une fresque en métal de plusieurs centaines de mètres porte les noms des dizaines de milliers de morts parisiens (presque 100.000) disparus durant la grande guerre, 1914-1918 et jusqu’en 1923. Des gens viennent chercher le nom de leur aïeul.

Dès l’entrée, je me dirige vers la petite guérite où deux gardiens discutent et je demande où se trouve la tombe de Bashung. Un des deux me dit tout de go : «  Bashung ? Mais c’est le plus grand. Venez, je vous y emmène ». Sur le chemin, nous évoquons ce chanteur disparu et nous nous accordons sur le fait que personne ne pourra jamais le remplacer.

« Je découvre encore des mots cachés », m’avoue-t-il. Tout comme moi.

Nous passons par la tombe de Jim Morrison où des amerloques s’adonnent à des cérémonies d’adoration que nous sommes priés de ne pas commenter.

« Je ne les supporte plus », me dit-il.

Puis voici le carré où se retrouvent Bashung, Higelin, Mano Solo et Desproges. Parmi eux se faufilent les tombes de Chabrol et Chopin, entre autres.

Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie

Il est 17h30, le cimetière va fermer et je monte à pied jusqu’à Gambetta où j’ai rdv avec Sophie qui arrive avec son vélo, un beau Batavus à boite de vitesses, " une merveille me dit-elle". Elle me donne une paire de clefs, je dépose mon sac puis je file à  Radio France pour assister à un concert en hommage à la fin de la guerre de 14/18.

Le Tombeau de Couperin et le Concerto pour piano et orchestre « pour la main gauche » de Ravel suivi d’une création mondiale de Philippe Hersant : Sous la pluie de feu. On termine avec Igor Stravinsky et une Symphonie en trois mouvements. Pascal Rophé à la direction.

Les deux œuvres de Ravel nous transportent, magnifiquement interprétées par l’orchestre et le jeu flamboyant de Nelson Goerner au piano. Grosse claque !!!! Il faut bien l’entracte pour reprendre pied sur terre.

La création de Philippe Hersant est une œuvre splendide, tout en retenue et douceur et les solos de violoncelle et violon viennent avec quelques frottements et pincements accentuer l’impression de respect offert à tous ces morts. C’est peut-être dans l’interprétation de la partition stravinskienne que l’orchestre a péché par quelques départs un tout petit peu hésitants et l’on voit bien que c’est dans les œuvres françaises qu’il est le plus à l’aise mais à leur défense, je crois que cette symphonie est vraiment plus exigeante. Mais le tout fut d’un très haut niveau et ce concert restera comme un grand moment de musique. Nous nous trouvions juste à coté de l’orgue soit en face du chef d’orchestre ce qui permet d’observer sa façon de conduire particulière. L’acoustique est tellement exceptionnelle que cela ne change rien, on entend des détails d'une incroyable précision sauf peut-être pour les solos du violon (Hélène Collerette) et du violoncelle (Nadine Pierre) qui faisaient vraiment face au public.

Paris, la preuve par quatre - Première partie
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14 novembre 2018 3 14 /11 /novembre /2018 07:56
On ne s’y attendait pas du tout

On ne s’y attendait pas du tout mais commence le cinquième mois de repos forcé et il va vraiment falloir prendre des mesures un peu plus sérieuses. Je m’y attelle donc.

Prise de rendez vous pour une IRM.

Prise de rendez vous chez un (une) chirurgien (ne) orthopédique spécialiste de la cheville. Ça tombe bien, c’est là que j’ai mal. Elle est associée au toubib qui m’avait opéré du ménisque il y a une douzaine d’années et ça a plutôt bien marché alors faisons lui confiance aussi à la nana.

Ça avance, ça avance. J’espère simplement que tout sera réglé, si intervention il y a, pour la reprise des activités sportives du printemps prochain et je ne vais pas manquer de leur signaler.

«  Je dois être prêt fin avril, compris ??? » La mécanique fait partie de mon univers, qu’elle soit motorisée ou humaine.

Sinon, à part ça ces petites misères, quoi de neuf ? Eh ben plein.

Vendredi, j’ai fêté mon départ (à la retraite) avec mes ami.e.s de Bôkair et Taraskon dans le café de Nordine sur la place vieille. Très bonne idée que celle là. Pas de risque d’entendre frapper sur les murs ni de voir sa tronche pendant la fête. Y’avait de la place et je n’ai pas eu à m’occuper des boissons, les gens choisissaient ce qu’ils avaient envie. Cool ! Nathalie et Willy m’ont offert un plateau de leur super pizza qu’a pas fait un pli et j’ai eu des bôs cadôs.

J’avais fait un pti houmous de ma spécialité et des chips et des cacahouètes. Tout le monde a apprécié et c’est tant mieux. Mes potes Véro et Pascal de Toulouze sont venus et se sont rendus compte qu’en fait, c’était pas si loin que ça.

 Du coup, on s’est un peu couché tard.

Le samedi, nous sommes allés prendre le café chez J.Luc et Delphine, sans Delphine qui travaille puis je fais visiter la ville à mes amis, aussi surpris comme tout le monde de sa richesse. Le château et la vue magnifique sur les Alpilles, les Monts de Vaucluse, le Luberon et le Mt Ventoux. ‘Scusez du peu …..

L’après midi c’est au tour de Tarascon d’être honorée de notre visite. Mais ça fait pauvre à coté. Les histoires de Châteaux, des Rois et des Comtes. La boulangerie est fermée mais c’est juste pour dire des choses drôles.

Soirée tranquille et diner à la maison en compagnie de Stéphanie (qui porte le même nom que mes ami.es, c’est pourquoi je l’ai invitée, des cousins en fait qui ne se connaissaient pas) et Mariedo. Longues discussions animées sur le véganisme et tutti quanti.

On s’est encore couché tard.

Dimanche on va à Arles. Ils ne connaissent pas et comme c’est le premier dimanche du mois les musées sont gratuits. On en profite à Réattu avec la rétrospective du super travail de Véronique Ellena, photographe, sans oublier des petits Picasso faits à Arles en 1971 (ça fait un peu rabâché et vite fait).

Le concert est une vraie réussite et je ne regrette en rien d’avoir fait cet aller et retour pour le voir. J’ai rarement vu un spectacle aussi réjouissant tant par la musique que par la chorégraphie que nous proposent les danseurs et les musiciens libérés des câbles qui les relient à leurs instruments. Tout le monde se balade librement sur cette immense scène et c’est vraiment magique et quel bonheur que de retrouver les mélodies de Talking Heads jouées par ces dix musiciens. La classe et la claque !!!!!

Ballerines et Le Havre
Ballerines et Le Havre

Ballerines et Le Havre

On ne s’y attendait pas du tout
On ne s’y attendait pas du tout
On ne s’y attendait pas du tout
On ne s’y attendait pas du tout
On ne s’y attendait pas du tout

On a fait un grand tour dans la ville (10km, je sais, c’est pas sérieux) jusqu’à la tour Gerry (à moitié) et le parc des Ateliers et mangé dans une crêperie mais on n’a trouvé que ça d’ouvert pour manger et c’était pas mal sauf le cidre qu’avait de brut que le nom.

Le soir, on a évoqué nos souvenirs communs de Sèvres et de Grenoble et de tous ceux qui nous ont quittés.

Lundi, ils repartent chez eux et je prends le train pour Paris car ce soir je vais assister au concert de David Byrne au Zenith où je n’ai pas mis les pieds depuis un concert mémorable de Zappa en 1986 (In-A-Gadda-Stavinsky et Starway to Heaven, entre autres), c‘est vous dire. Le chemin qui mène à cette salle de concert longe la Cité de la Musique et la Nouvelle Philarmonie de Paris. Y’a plus moche même si la façade de Nouvel ressemble vraiment à un gros étron écrasé vue de face. De coté c’est mieux. La nuit tombe et les différentes Folies qui  parsèment le parc s’illuminent d’une lumière rouge et le transforment en lieu magique. Je m’y promène en attendant l’ouverture des portes. Une allée propose un florilège de musique contemporaine sensée effrayer les enfants par des bruits de vents et de claquements. Ça me plait bien et je m’assoie un moment entre deux hauts parleurs. Flo me rejoint pendant la première partie d’une certaine Agnès Obel qui m’a un peu gavé. On a dansé, chanté avec des voisins aussi heureux que nous d’être là. Merci M. Byrne.

On ne s’y attendait pas du tout

Après une nuit chez mes amis bien aimables de faire les portiers ‘de nuit’, je repars non sans m’être chargé d’une petite boutanche d’ouiski  réservée dans la maison de ce breuvage. Un Bruichladdich bio en format 1litre, de quoi affronter sans peur l’hiver qui s’annonce. Je vous en donne des nouvelles bientôt. Patience !!

On ne s’y attendait pas du tout

Il fait un beau soleil dans la capitale et le ciel bleu rend tout le monde heureux du coup je fais tout à pied, depuis St Paul (mes amis)  jusqu’à Odéon (la boutanche) et la gare de Lyon (le retour). Oui, je sais ça fait trop mais je ne gâche pas mon plaisir de flâner dans Paris. Sur la route, je m’arrête au marché de Maubert pour une demie baguette et un croissant (bio, médaille d’or 2018), un petit chèvre et une poire, tout cela bio bien sur. Le sandouiche du voyage est assuré.

Je continue jusqu’à l’Institut du monde Arabe. Le feulement du V12 d’une Aston vient caresser mes oreilles. Paradoxe : que vient faire ce bolide dans les rues d’une ville et arrêté tous les 50m par un feu rouge. Oui je sais, vous allez me dire que ce n’est qu’une bagnole de plus qui pollue. Ce n’est pas faux je dois avouer mais l’amoureux des belles mécanique que je suis, (j’ai même roulé dans une Internationale de 1931, toujours chez Aston) ne peut s’empêcher de tendre les oreilles et tourner la tête au passage de ce joujou réservé aux très riches mais je m’en fiche, je trouve ça beau, beau comme une œuvre d’art car c’en est une quand on sait que l’ouvrier qui l’a montée appose son nom sur le châssis comme la signature d’un grand maitre.

Je traverse le pont de Sully et je longe le Bv Henri IV où près de la caserne, un vieux monsieur à l’air de passer un mauvais moment sur une chaise pendant que ses congénères commencent la visite. Les magasins de luminaires sont toujours là et offrent une panoplie de lampes incroyables.

Bastille et la Gare de Lyon. Mon train part dans 30mn. Cool !!!!!

2h40 à tout berzingue et je suis à Avignon. Il ne pleut plus. Le bus et la maison.

Fin de l’interlude.

Mercredi, on annonce le prix Goncourt et pour une fois j’avais donné le bon numéro : Nicolas Mathieu. Je défends ce livre depuis que je l’ai lu au mois de juillet et le voyant toujours en sélection dans cette liste, j’étais sur qu’il allait remporter ce prestigieux prix. C’est un roman contemporain, même s’il se passe il y a 20 ans, qui décrit le désarroi d’une jeunesse face à son destin. La vallée où ils vivent, jonchée de cadavres des anciennes industries sidérurgiques où leurs parents ont travaillé, ne représente plus rien à leurs yeux. Ils devront choisir de rester ou de fuir. C’est l’histoire des ces ados que nous raconte l’écrivain dans un style limpide et percutant, maniant la langue avec ampleur. Je suis ravi de ce choix même s’il n’était pas évident que sa maison d’édition remporte ce prix deux années de suite. Comme quoi, tout peut arriver et c’est tant mieux et rien n’est écrit d’avance.

Déjà en tête des ventes

Déjà en tête des ventes

Des nouvelles de la Belgique. Il apparait que la Carsat du Languedoc n’a pas bien fait son travail (oh…étonnant) et n’a toujours pas envoyé les documents nécessaires au versement de ma pension quoique qu’ait pu en dire l’employée avec qui j’ai parlé lors de mon passage à Bruxelles et les courriels reçus des services locaux. Il faut relancer la machine. Patience saison 2.

Flo est arrivée mais qu’a le bourdon. Hier soir, elle n’a pas raté l’arrêt  à Beaucaire. Faut dire que c’est pas facile de voir où le train s’arrête, pas de lumière sur le quai et les vitres taguées du train n’aident pas non plus mais je l’avais prévenue et la contrôleuse a du faire l’annonce idoine. Je lui ai concoctée un petit repas sympa, soupe de Butternoutche, fromages et trilogie de dessert, sorbet châtaigne, crème de la même chose sur Fougasse de Noyelle du 9 novembre encore en essai. Je ressors (de soupapes) tous mes vinyles et cédés de Talking Heads pour rester dans l’ambiance.

Samedi, nous rejoignons la bande de filles d’Arles pour continuer à fêter mon départ. La moto pour pallier le manque de transport entre Tarascon et Arles. Nous nous retrouvons tous sur le marché d’Arles et le stand d’Attac où Jérôme se tient seul à essayer de convaincre. Ce qu’il fait à merveille même si aujourd’hui les curieux ne se pressent pas. Quelques courses, caviars d’aubergine et d’artichaut de Longo Maï, petits fromages de chèvre,  pain et nous filons chez Sophie. Géraldine et Pascal nous rejoignent avec un magnum de Marcillac 2015, Caro avec une bouteille de Champ et la fête peut commencer.  Discours de Pascal, histoires de vins et d’insectes (Jérôme). Belle ambiance autour de la table.

C’est le 11 nov. 2018 et les commémorations de la fin de cette guerre. Jupiter invite ses potes mais tient bien à distance les peuples, même ceux qui ont traversé l’atlantique pour participer. Putain ça fait 100 ans !!!!!

Flo dort sur le canapé. Elle est fatiguée. Hier soir, nous avons diné chez Aidan et Jitesh et ils ont fait leur possible pour l’inciter à quitter son boulot, Paris et venir s’installer ici. Excellent gratin de patate douce à la crème de cacahouète et citron vert. Je note.

Dans la nuit, Francis Joyon à doublé François Gabart dans la dernière ligne droite de la Route du Rhum, 7mn séparent les deux hommes après 6500km de course et 7 jours de course. 62 ans contre 35. Le vieux a gagné après 7 tentatives. Comme quoi, faut jamais désespérer. Ça fait beaucoup de 7.

Un drôle de rêve m’a réveillé cette nuit vers 5h00. Pas pu me rendormir après. Je fuyais un balèze et je trouvais refuge dans un parking derrière une bagnole mais pour combien de temps ?

Ce soir, je reçois un cycliste : Düsseldorf => Algesiras, une balade de 3000 km. Une paille, bienvenu mon pote !

Cinoche en attendant : La tendre indifférence du temps (A. Camus), un film Kazakh de Adilkhan Yerzhanov . Une jeune femme Saltanat, (très belle nonobstant), doit quitter son village pour rejoindre ‘son cousin’ à la capitale qui doit l’aider à payer les dettes de sa mère après le décès du père. Ça sent le truc pourri pour elle mais elle est accompagnée par son fidèle ami Kuandyk (amoureux, plutôt genre paysan rustre mais on verra que non).

 Astana n’est pas la capitale d’un pays rêvé même si son architecture résolument moderniste peut faire croire à un pays développé mais la corruption y règne en maitre sous la poigne de fer d’un président réélu avec 95.5% des voix.

Le réalisateur développe un sens de la lumière très personnel qui offre des images magnifiques et d’une grande poésie. Camus (dont est tiré le titre du film), Stendhal, Shakespeare et quelques peintres aussi (magnifique scène de visite du salon des indésirés) nous accompagnent dans cette fable moderne qui rappelle aussi les déboires du héros de Léviathan. Comme quoi, la Russie et ses anciens satellites ne sont pas encore sortis d’une administration totalement corrompue et d’un mode de vie archaïque et nos deux héros vont en faire les frais.

Film étonnant à tout point de vue dont je ne vous dirai rien de plus. Mais ça vaut le coup d’aller passer 1h39 là-bas avec eux.

Mardaye

Le cycliste ne s’est pas pointé. Il m’a prévenu que St Paul 3 Châteaux => Bôkaire ça faisait peut-être un peu long.

Du coup j’ai passé la soirée seul et j’en ai profité pour voir un film sur Arte : Soy Nero de Rafi Pitts (2016). Y’avait aussi Toni Erdmann mais je l’avais vu lors de sa sortie. Génial aussi.

L’histoire d’un jeune mexicain qui a été chassé des USA et qui tente de retourner dans le pays où il a grandit. Pour obtenir sa nationalité, il va s’engager dans l’armée afin de tenir en main cette Green Card qui récompense ceux qui ont défendu le pays. Le réalisateur rend hommage à tous ces soldats qui se sont vu refuser ce droit et ont été renvoyés chez eux. Identité et errance. Assez fort comme film.

Ça se passe d’ailleurs là-bas. Les images de l’incendie qui a détruit ‘Paradise’ sont réellement cauchemardesques et ne peuvent que faire réfléchir sur le changement climatique qui s’abat sur nous. Un film catastrophe ne pourrait pas mieux que ça nous alarmer sauf que là, c’est pas du cinéma.

 

Paradise ??????????????

Paradise ??????????????

Il a fait une journée splendide avec presque 25° sous le soleil. Mas on n’est pas au mois de novembre ? Ouais mais c’est génial, on se promène en t-shirt ………….t’as raison.

Sinon j’ai poussé un coup de gueule contre Arte, qui aime bien châtie aussi, à la vue d’un doc sur la Sibérie. Une première partie qui raconte l’histoire de sa traversée au milieu du 17°. Chapeau les aventuriers. Mais patatras, dans la deuxième partie, de quoi nous parle-t-on ? De prospecteurs gaziers et pétroliers (entre autres) tels les nouveaux aventuriers du 21°. Nan mais c’est une blague ou quoi. Ni une ni deux, j’envoie un courriel de mécontentement à la rédac de la chaine. J’ai obtenu la réponse qu’on allait transmettre à qui de droit. Comment une chaine aussi respectueuse peut se compromettre ainsi par de tels propos ? Il est vrai que le doc date de 2012 mais je crois tout de même que le réchauffement climatique était déjà évoqué à cette époque pas si lointaine.

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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 08:41

Après la sévère réprimande que n’a pas oublié de me dire en direct le toubib de l’échographie, j’ai du donc réduire la voilure, trois ris dans la grand voile et trinquette à l’avant. Ça n’avance pas beaucoup mais  c’est plus raisonnable dans une mer houleuse.

Un voyage à Lisbonne, prévu de longue date, où les transports en commun ont permis de se promener tranquillement même si la ville et ses sept collines n’est pas toujours de tout repos et à part des retards d’avions à l’aller comme au retour (« des problèmes de trafic aérien » me dit-on à l’embarquement. Ça risque pas de s’arranger dans le futur), ce séjour dans la capitale lusitanienne a été un grand moment de bonheur, accompagné par mon amie Florence qui est comme toujours une merveilleuse partenaire de voyages, qu’ils soient fait à pied dans les montagnes ou à pied dans les villes à la rencontre des secrets de cette ville et il y en a beaucoup.

J’ai dans ma besace trois livres pour la découvrir : un guide Gallimard de la ville, très complet, un autre sur ses secrets et ses mystères chez JonGlez et un dernier et pas des moindres, Lisbonne, dans la ville noire  de mon ami Jean Yves Loude et ça c’est vraiment un must.

L’hôtel, ou plutôt la pension où nous logeons, est située au centre et c’est vraiment très pratique car nous sommes au centre et au milieu de tout si vous voyez ce que je ceux dire. Pendant huit jours, nous avons arpenté, fouillé, visité et gouté cette ville incroyable où les gens sont d’une gentillesse exquise et les pastéis aussi.

Pour les détails, allez lire le récit complet que j’en ai fait.

Au retour, je me suis arrêté chez mes ami.e.s de Toulouse où leur accueil est toujours extraordinaire. Le soir, ils m’emmènent au théâtre voir la dernière pièce de Christophe honoré : Les idoles où il revient sur la disparition d’artistes qui l’ont fortement influencé ou marqué mais qui sont aussi tous morts du sida : Bernard- Marie Koltès, Jacques Demy, Cyril Collard, Hervé Guibert, Serge Daney et Jean Luc Lagarce. On retrouve l’impression générale vue dans Le nouveau roman mais sur un autre sujet. J’ai bien aimé même si parfois le niveau baisse un peu. 2h20, c’est peut être un peu long. Mais l’acteur qui jour Serge Daney est à mon avis le meilleur peut être aussi parce qu’il me parle de ce qui me touche le plus dans cette pièce : le cinéma. Je ne dis pas non plus que ce que disent les autres n’est pas bien comme Marina Foïs qui interprète Hervé Guibert parfaite elle aussi et le final où Collard pète les plombs mais ça manque un peu de la force qui ferait de cette pièce une grande réussite.

Dimanche, Véro m’emmène (encore une fois) à un petit festival (le premier) de rue dans une localité proche de Toulouse, Pibrac : La Mekanik du rire. Nous aurons le temps de voir trois spectacles : Le gros cabaret, Le quartier Lapin et Belli Marcator. Le gros cabaret nous raconte l’histoire de la 500° d’un cabaret crée en 1947 par Francis Gros après une ‘collaboration fructueuse’. Des sketchs assez désopilants faits avec  l’aide de rien. C’est bête à en pleure de joie. Un petit extrait là…..

https://www.youtube.com/watch?v=Twublotu-28

Puis,  le Quartier Lapin nous fait rentrer dans l’intimité du GIGNH (Groupement des Individus globalement non harcelé.e.s) une brochette de personnages totalement débiles avec de sérieux problèmes d’identités. Encore à se pisser dessus.

On termine la soirée (et un peu sous la pluie) avec un duo de femmes excellentes musiciennes et chanteuses dans un sketch où se mêlent Bel Canto, Opérette et Variétés. Toutes deux excellentes, elles déconnent bien dans un registre en même temps très sérieux. Etonnant.

Il y avait aussi en parallèle une expo de voitures et à part les sempiternelles grosses américaines et les Harley moches qui les accompagnent, deux petites perles trouvées. Mon pote Richard me dit que c’est pas une Gordini et que ça vaut que dalle mais il aime bien la 12M. Moi, les deux.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Le temps se gâte et les intempéries vont s’abattre sur le Minervois. Lundi, les images de gens sidérés et impuissants devant la force de l’eau vont défiler sur les écrans. Je tente tout de même de rentrer mais arrivé à la gare, j’apprends que le préfet vient d’interdire la circulation des trains. Retour chez mes potes. On verra demain.

Mardi, il a plus toute la nuit et la situation n’est pas prête de s’arranger. On annonce les voies submergées. Je trouve un co-voit pour rentrer. On se retrouve à Empalot (deux stations de là ou je suis) et c’est parti. La voiture de Catherine est complète. A coté de moi, un type monte et son visage ne m’est pas inconnu. Je tente quelques questions mais visiblement, le mec n’a pas du tout envie d’engager la conversation. Pour du Blabla c’est étonnant. Je continue de chercher pendant que le djeun de devant passe son temps à pioncer. Je parle un peu avec Catherine, la conductrice et en regardant à droite et à gauche le paysage qui défile et parfois les champs inondés, je vois un mot apparaitre sur l’écran du voisin qui me fait sursauter : Actes Sud ! Mais oui, mais c’est bien sur, c’est là que j’ai déjà vu ce mec lors des présentations des rentrées littéraires de cette maison d’édition, il est responsable du département photo. Quand je lui sors ça, il est scotché et me dit « bravo ». Mais c’est tout, ça m’ira pas plus loin dans les échanges. Un peu hautain le mec (tout à fait dans l’esprit de la maison mère d’ailleurs et sa ministre qui vient juste d’être virée. Ah, ah, trop bon !!!!).

Elle me dépose à Nîmes après une errance gépéestique dans la campagne et je finis le voyage en bus. Ouf, retour à la maison.

Dans la semaine, reprise du rythme tranquille. Ah oui, j’ai oublié de vous annoncer la nouvelle incroyable que j’ai reçue durant mon voyage : MON DOSSIER RETRAITE EST TERMINE. Ouahou !!!!!! Ça se fête. On va y penser. J’ai déjà reçu le pognon, 639€par mois, et je dois maintenant rembourser Pôle Emploi comme prévu, ce qui m’a permis tout de même de ne pas crever la dalle durant toute cette attente mais je vais m’appauvrir un peu car ils me donnaient plus. Pas grave, on n’est pas à ça près.

Une page se tourne. Je suis vraiment en vacances pour le reste de ma vie.

Samedi soir, j’ai organisé avec mes ami.e.s Gaëlle et Bruno, la projection du documentaire de Juliette Fournot qu’elle a tourné durant son séjour en Afghanistan en tant qu’infirmière pour MSF en 1986 pendant que le pays était en guerre avec la Russie. C’est très émouvant et d’une force incroyable. Les images sont parfois terribles et cruelles mais c’est pas du cinéma. Je conseille vivement.

A voir ici :

https://www.dailymotion.com/video/x1987jf

 

Je l’ai présenté ainsi :

Certains d’entre nous se souviennent certainement des voyages qu’on pouvait faire au départ d’Amsterdam, de Bruxelles, de Genève ou de Beaucaire en 4L, en bus, en stop  ou de toute autre manière pour rejoindre l’Inde et Katmandou. C’était le temps béni des hippies et des voyages d’aventures à travers le monde. Nicolas Bouvier, dans un livre référence qu’est L’usage du monde (Droz 1963), le raconte d’une façon poétique et plus proche de nous, pour ne pas dire ici même, Jack Thieuloy, d’une façon plus roublarde certes, fait de même dans son livre En route vers l’inde (Seghers 1990).

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Mais depuis 1979, l’Afghanistan, jusqu’alors considéré comme un des plus beau pays sur la terre tant par la richesse des rencontres que ses paysages, est devenu une terre meurtrière. En 1978, la Russie envahit le pays suite au coup d’état du Parti Démocratique Populaire d’Afghanistan pro-russe qui ne plait pas aux partis conservateurs. Une partie des afghans, aidés par la CIA, entre en résistance. La Russie quitte le pays en 1989 après 10 années de guerre et le régime tombe en 1992. S’ensuit une guerre civile jusqu’en 1996.

 Les talibans prennent le contrôle du pays jusqu’en 2001. Après les attentats de 2001 à NY, c’est l’OTAN.

En ce moment (20-21 Oct. 2018), ont lieu des élections législatives et 10 candidats ont été assassinés par les Talibans qui les considèrent comme illégales et non conformes aux lois islamiques.

Ça ne s’arrange donc pas dans ce pays.

 

Dimanche grand beau ciel bleu, je reste à la maison mais je suis aussi avec vous et grâce à l’appui logistique de ma médiathèque préférée je peux visionner Pierrot le fou de Godard (trop longtemps que je ne l’avais pas vu : « qu’est ce que je peux faire, chais pas quoi faire. Tais toi, j’écris ») magnifiquement évoqué dans l’expo qui lui était consacré à Montmajour cet été en parallèle avec Picasso. En revanche, Prénom Carmen me laisse indifférent si ce n’est de revoir Maruschka Detmers à poil, une façon comme une autre de se faire remarquer, on avait déjà dit ça à la sortie du film. (Tiens, qu’est-ce qu’elle est devenue cette actrice ??? elle fait de la TV). C’est encore une histoire de bandits et d’amour le tout envahit par la musique obsédante de Beethoven joué par un quatuor que l’on voit sans cesse en répétition. J’ai craqué. Rien à voir avec ce chef d’œuvre qu’est Pierrot : « Je m’appelle Ferdinand ».

Des cédés de musique africaine encore : Raretés de la musique Africaine entre 56 et 82 – Rumba congolaise et Soukous. Excellent. En revanche celui consacré à la musique du Nordeste est plutôt moyen, pas très fouillé. Rien sur le Boï de São Luis.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Avant que le prix de la bière n’atteigne des sommes astronomiks, je vais boire une petite Triple Karmeliet à votre santé, c’est très bon pour le moral et plein de sels minéraux.

La semaine est calme et agrémentée de quelques séances de cinéma, deux très franchouilles : l’amour flou (la vie de Romane Bohringer son mari Philippe Berrot avant, pendant et après leur séparation) suivi de près par Le grand bain (histoire loufoque de types largués qui se lancent dans la natation synchronisée masculine avec un casting dingue) et enfin un monument : Les Camarades de Mario Monicelli (Italie 1963).

Un livre terminé : Le monarque des ombres de Javier Cercas. Faut bien s’occuper.

Samedi sortie moto pour rendre visite à mes amis d’Uzès (St Siffret pour préciser) et allez zieuter la splendide Matchless G50 Rickman qu’il vient de recevoir (ou la Rikless Matchman si vous préférez). Ça s’appelle un bijou. J’emmène avec moi Marie Laure, la voisine, alias Marie Carreaux, car c’est une amie à aux aussi. Longtemps que Craquotte n’avait pas pris l’air et tout le monde est content.

La Belle est une Bête mais comme tout anglaise qui se respecte elle fait chier son monde et refuse de craquer. Poussette et kick n’y feront rien et elle retourne au garage sans faire la fière.

On a bien fait car le weekend est pourri…flotte flotte et reflotte…Je reste au sec et au chaud, 13° ce matin, pas le temps à mettre le short.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
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Je profite d’une accalmie pour foncer à Avignon et à mon cinéma préféré qui passe un film inconnu de beaucoup de monde : Breaking away de Peter Yates (1979). Peter Yates est surtout connu pour son fameux Bullit (1968) où il fait débouler des bolides dans les rues de San Francisco avec un certain Steve McQueen au volant. Mais dans ce film, les bolides sont remplacés par des vélos pour notre plus grand bonheur et ce, même si les américains ont la fâcheuse habitude de faire tourner les véhicules de toutes sortes sur des pistes ovales. Un groupe de jeunes venant des quartiers ouvriers de la ville (Bloomington, Indiana) fils de tailleurs de pierres, errent dans leurs vies tels des révolutionnaires très sages et rétifs à toute forme de soumission au monde du travail qui les attend pour les broyer, regardent avec mépris la jeunesse dorée de la ville qui se pavane dans les campus et frime à bord de leurs voitures de sport. Un des leurs, Dave, passionnée par le vélo, admiratif de la culture italienne jusqu’à en parler la langue dans sa famille, au grand désarroi de son père, pur américain de souche, de faire résonner la maison avec des airs d’opéra mais avec la connivence de sa mère qui lui concocte des petits plats de ce pays, va se faire passer pour un italien pour draguer une belle fille de l’université, va devenir le symbole de la lutte de classes de cette époque mais pas seulement par des bagarres ou des provocations. Et quand est organisée une course de vélo par ladite université et qu’on autorise pour la première fois un club de la ville à s’inscrire, c’est pour eux l’occasion d’humilier ces bourgeois plein d’arrogance. Sur un scénario de Steve Tesich (Karoo et Price pour les livres traduits), Peter Yates nous livre un film extra avec des dialogues hilarants, où les cyclistes italiens sont traités comme des fourbes et où les prolos sortent vainqueurs. Jouissif au possible !!!!

 

Le soir, je reçois un jeune cycliste de Rouen en balade en France. Une année sabbatique avant de plonger dans le monde magnifique du travail mais il a choisi le professorat et le sport. Ça ne devrait pas être trop pénible au début. Le pauvre arrive rincé et c’est pourquoi je n’ai pas hésité à le recevoir. J’ai d’ailleurs reçu un paquet de demandes le même jour de la part de cyclistes peu prévenants devant une météo pourtant annoncée catastrophique depuis plusieurs jours. Je n’ai pas répondu à tous. Mec bien sympa et sensible aux maux de ce monde, il sillonne le pays en rendant visite à ses ami.e.s ce qui me rappelle vraiment mon premier voyage. Bon, comme il le dit lui-même, l’hiver qui arrive, ça peut-être lui donner envie de rentrer en train dans sa Normandie natale mais au moins il aura profité jusque là d’un été exceptionnel pour pédaler.

Fin du mois et fin du moi

Je sors de la dernière échographie et c’est pas jojo. Ca s’arrangera pas comme ça a dit le mec. D’abord passer une IRM pour affiner le pronostique et après une opération si nécessaire. Va falloir que je trouve une infirmière accorte ou plus si affinités. Moi je dis ça mais je dis rien, si FUCK de chiotte…….et tout ça  cause d’un toubib de merde qui ne s’est pas donné la peine de faire un bon diagnostique lors de mon passage aux urgences de l’hôpital de Nîmes il y a quatre mois. Tout ce temps de perdu. Ça me troue.

Sinon ailleurs, je dirai même de l’autre coté de l’océan atlantique, dans un pays qui me tient personnellement à cœur, les choses ne vont pas très bien non plus. Le Brésil vire droite extrême et même si le programme de ce nouveau clown, ça va devenir un métier d’avenir, est complètement inexistant et se balade suivant l’air du temps ou les messages reçus sur les réseaux sociaux, il effraie par ses choix. Ses propos sont tellement ignobles et grossiers que l’on se demande bien comment cette société métissée et si joyeuse peut les prendre au sérieux mais je sais aussi qu’une frange de cette société, pour l’avoir côtoyée un peu lors de mon séjour dans ce pays, est incroyablement réactionnaire et hautaine sans oublier que la droite a été écartée du pouvoir pendant les presque quinze années de règne du PT et qu’elle attendait sa revanche de pied ferme dans une haine totale de ce parti. Elle a le pouvoir et le fric qui va avec et ses maisons sont très bien protégées par des gardes armés et quand on voit les résultats des élections, on s’aperçoit que c’est bien le sud, le plus développé, qui a voté Bolsonaro et que le Nordeste a voté pour Haddad. Les deux sociétés brésiliennes se dessinent donc clairement sur la carte du pays. On ne dansera plus la samba comme avant mais on la nommera peut-être A samba dos fascistas car cette musique vient bien de Rio.

Attendons la réaction des intellectuels et des artistes et les deux mois qui nous séparent de son investiture.

Pour ce qui est des premières déclarations, on voit déjà le tableau noir qui se dessine : « Je vais supprimer A Folha de São Paulo ». Ben voyons. C’est le quotidien qui a dénoncé les fraudes et les fausses nouvelles émises par ses partisans durant sa campagne. Heureusement ce journal est assez solide pour se passer de subventions mais ça craint tout de même.

On se retrouve en novembre et c’est déjà demain.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 08:26

Lisbonne, le premier jour

Déjà la veille, on avait gouté à l’ambiance décontractée de la ville même si pas facile de trouver un truc à manger à 23h00 because l’arrivée tardive de mon vol (+1h30. Quand c’est pas les trains, c’est les avions qui traînent. Chui maudit). Alors une bière quand même et des tapas nocturnes et pas terribles mais on s’en fiche on est en vacances.

Comme on est au centre du centre, dans la Baixa, y’a tout autour à voir. Grace aux guides emportés, nous avons pléthore de renseignements et donc de quoi faire. Un peu d’histoire ? La ville a été rasée en 1755 par un tremblement de terre qui s’est ressenti jusque dans les Alpes et un tsunami qui a terminé de tuer ceux qui s’étaient réfugiés au bord de l’eau. La vague de 10 mètres les a tous emportés. Résultat, 80.00 morts, 85% de la ville détruite par un incendie qui a duré 5 jours. Il a donc fallu tout reconstruire et c’est un certain Sebastião José de Carvalho e Melo (les portugais aiment bien les noms à rallonge) qui va s’en occuper. Place aux vivants, les morts à la baille. On surélève la partie basse de la ville (baixa) et on reconstruit fissa. Il recevra le titre de Marquês de Pombal pour les services rendus. Il a été également le premier à recueillir des informations pour comprendre ce phénomène.

C’est là qu’on habite. C’est un piège à touristes où dans les rues parallèles (futur modèle de Washington), les restos aux cartes en copié/collé/plastifiées font de la ramasse aux passants. Nous passons.

Derrière, trois places qui se rejoignent, Praça da Figueira pour notre premier petit déjeuner. Le serveur brésilien (du Paraná) me replonge instantanément dans mes souvenirs. Reliée par deux mains qui se tiennent à l’angle de deux immeubles, on atteint la Praça do Rossio ou de Dom Pedro IV qui dédaigne son monde à plus de 23 m de haut mais c’est peut-être même pas lui car des historiens pensent qu’on y a mis celle de Maximilien 1er, empereur du Mexique qui venait d’être assassiné car on ne savait pas quoi faire de sa statue fraîchement livrée de France. Allez vérifier si le cœur vous en dit. Y’a pas d’échelle. Le Largo (place) São Domingos, une petite place un peu cachée où la communauté africaine se retrouve pour des palabres et vendre des objets sur des couvertures posées sur le sol. Il y a aussi un monument commémorant le massacre des juifs (ou nouveaux chrétiens) durant l’inquisition.

Enfin, un plus loin, la grande place dos Restauradores où l’ancienne gare du Rossio illumine par sa façade manuéline magnifique. Ça donne envie de prendre le train.

On redescend (détour par la rua dos Sapateiros et une façade de cinéma Art Nouveau maintenant réservé à du porno....ah mais quel dégât !!!) par la rue Augusta où un aigle qui renait de ses cendres trône à l’angle de deux rues jusqu’à la Praça do Comércio (la photo n'est pas de moi) qui donne directement sur le fleuve. Un arc de triomphe, une statue équestre de Dom José I ridicule avec son casque à fleurs mais le lieu est grandiose avec la pente douce qui emmène jusqu’aux deux colonnes (franc-maçonnes qui rappellent celles du temple de Salomon) où l’on peut mettre les pieds dans l’eau. Pas mal comme décor je dois dire. Nous jetons un coup d’œil dans le café préféré de João Pessoa où il a toujours sa table avec quelques objets. Je ne sais pas s’il va revenir mais nous, on y reviendra.

A la recherche de notre premier resto végé de notre séjour introuvable, nous finissons dans un petit resto dans l’Alfama où le vinho verde est servi à la pression. Santé !!!!! C’est tout pour aujourd’hui.

Lisbonne 2018 - la ville, ses habitants, ses azulejos, ses pastèis, Fernado Pessoa, ses musées et tout le reste
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Le lendemain, c’est dimanche, tout est fermé, alonzo musée. Un coup de métro et on y est.

 

L'esplanade du jardin Amalia Rodrigues

Le musée Calouste Gulbenkian

Un moment breton, ça sent le beurre salé

Un bourgeois de Calais (Rodin)

Un ptit Claude Monet

Un ptit Rembrandt provenant du musée de l'Hermitage de St Petersbourg et acheté à Staline dans les années 30 (pour aider la Révolution ???). A voir.....

Des Grâces en Style Déco.

La magnifique collection de faïences islamiques dont cette lampe de mosquée sans compter les tapis plus beaux les uns que les autres.

Une lisboète excentrique au concert gratuit du midi où l'on arrive juste à temps sans le savoir.

La cafète où c'est bien agréable de faire une pause pour déjeuner et pas trop cher.

En revanche, vous pouvez oublier la partie moderne qui a été rassemblée par la fondation et qui ne présente pas beaucoup d’intérêt et on se demande bien qui les a conseillé.e.s.

Ça prend toute la journée.

Le soir pour diner, toujours à la recherche d’un restau végé et on tende le Dacadente dans Chiado mais tout en haut. On trouve enfin, ça a l’air rupin. Le mec de l’accueil nous décalque tout juste et alors que la majorité des tables sont vides, il nous assure que tout est réservé. On se casse. Sur la place d’à coté, des baraques vendent des trucs mais que à base de viande ou de chorizo grillés. Ah que nenni. Dommage, le lieu est sympa avec la vue de la ville en contrebas. On trouve enfin au Mercado où le chef nous concocte un plat de légumes braisés tout comme il faut pour 9 balles. C’est de la balle. On prend du bon vin au verre. Les serveurs sont sympas et très gais. Pros. Retour dans la nuit grouillante de vie. Y’a du monde dans le bourg !!!!

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Lundi ce sont les musées et monuments qui sont fermés à leur tour alors on va visiter Alfama, Graça et alentour. C‘est la colline à droite. Y’en a sept en tout des collines.

 

On voudrait bien prendre le tram 28, celui qui est connu dans le monde entier mais y’a pas que nous qu’on a eu cette idée et ça coince à l’arrêt. On se rabat sur le minibus qui va au même endroit. Le chauffeur conduit son truc comme une bagnole kitée et nous voila rendu en haut en moins de deux. Arrêt à l’église da Sé (la cathédrale). Pas terrible mais y’a des détails à voir sur le porche alors on cherche. Encore de la Kabbale.

On reprend le tram cette fois ci pour continuer et on arrive au Castelo de São Jorge mais y’a trop plein de touristes et on s’en va déambuler dans le quartier et ses rues tranquilles. C’est marrant tout de même comme c’est toujours pareil, dès qu’on quitte les trucs à bourrins, y’a plus dégun. Trop bien !!! Tiens, le Chafariz d’el Rei, Loude en parle longuement dans son livre. Belle occasion de se replonger dans l’histoire. Nous continuons. Une micro boutique qui ne vend que des gâteaux aux haricots. Hop, pour le dessert. Petite place da Ladra puis quartier commerçant et vivant. Nous grimpons jusqu’au point culminant de la ville au Miradora de Graça. Y’ du monde mais le vue est belle. On se cale un moment.

Le tram 28 nous ramène au centre ville. Un peu de repos……avant de ressortir pour la soirée. On le mérite bien.

Petit tour dans le Chiado pour boire une p’tite bière et faire une petite pause (mais je commence à me lasser grave de cette Super bock fadasse) au café A Brasileira, un des premiers importateurs de ce breuvage (19 Nov 1905) et qui offrait uma bica (une tasse) aux clients et qui est devenu un café ensuite. Pessoa y venait aussi d’où sa statue en bronze à la sortie ou à l'entrée, ça dépend quand on la remarque.

Ce soir un nouveau restau végé à essayer : OrganiChiado (c’est le quartier qui s’appelle comme ça). C’est pas mal, tout bio et végan. Personnel super (belles aussi ces portugaises) qui nous explique que cela fait à peine deux ans que cela existe et que les portugais n’y viennent pas ou très peu mais la clientèle étrangère le réclamait. Donc voila et tant mieux pour nous. On va dormir.

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Retour dans les musées et celui das Artes Antiguas

 

En gros, voila ce qu’on peut y voir et c’est pas mal : La tentation de St Antoine de Jérôme Bosch avec les détails qui tuent. C’est tellement incroyable ce tableau peint vers 1501 (je rigole pas) que l’on peut approcher à moins de 10cm et passer un très long moment à détailler tous les personnages, essayer de comprendre tout ce que le peintre à voulu transmettre que ça vaut vraiment le coup de passer par là. Heureusement, y’a pas foule dans ce musée….Les Arts antiques, ça peut faire peur…. Il y a un groupe de polonais qui sont littéralement scotchés devant et ça se comprend car nous aussi.

Un petit Cranach. Salomé com a Cabeça de São João Batista – 1510

Un petit enfer pour bien faire peur si on fait des conneries – peintre portugais vers 1510

Un paravent Japonais de style Namban du 16° montrant les portugais qui débarquent.

Quelques St Jako de Compostella et une petite Ste Catherine.

Maria (hé,hé,hé), une tête de noire et encore des faïences islamiques.

Pour faire un pause dans ce musée, le resto est super agréable dans un jardin avec bassins et plats très sains (des légumes pour 4€) et une vue magnifique sur le fleuve, la rive d'en face et son Cristo Rei (copie de Rio).

Nous rejoignons le centre ville à pied par le Bairro Alto et avec l'aide du guide des trucs secrets à ne pas rater et également du livre de Jean-Yves Loude (Lisbonne, dans la ville noire) nous découvrons le Palais oublié des Almada Carvalhais, vraiment oublié car il faut défaire une chaine, heureusement non cadenassée, qui en barre la porte d'entrée, carrefour entre la rue du Poço dos Negros et la rua do Judeo avec un Bansky en prime, la classe d'une 17M et des rues et des immeubles recouverts de faïences comme partout.

La journée est bien remplie.

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La ville de Belèm

 

Tram 15 bien rempli. Tout le monde est là ?

Le Padraõ dos Descobrimentos est un immense monument en pierre qui se dresse au bord du Tage et qui représente la panoplie majestueuse des héros de la nation en commençant par Henri le Navigateur, Vasco de Gama, Fernão de Magalhãés (Magellan) et aussi le poète Luis de Camõés....en omettant tout de même un peu les atrocités qui ont été commises en son nom...sans le poète....

Un  peu plus loin, La Torre de Belèm qui se trouvait en pleine mer avant ce terrible tremblement de terre de 1755 qui a détourné le cours du fleuve. Trop de monde qui fait la queue pour la visiter mais la vue extérieure est déjà très belle.

On continue par le Musée Berardo qui présente une collection de pièces contemporaines. Nous passons sans oublier de faire une pause à sa cafète qui offre une cuisine Italo-japonaise. C'est assez bon pour vous le conseiller mais pas très pas cher mais le service adorable même si vous demandez de l'agua da torneira (eau du robinet).

 

Le Musée de la Marine et le Mosteiro dos Jeronimos.

On passe devant la façade du Musée de la Marine (sans le visiter mais on pourrait quand même) pour nous diriger vers le Monastère qui représente le chef d’œuvre de l’architecture manuéline. Bon, on dira qu'on a vu ce que c'était mais que quand même, c'est un peu chargé à notre gout. Le cloitre est "de luxe" comme disent les canadiens d'à coté. C'est vrai que c'est immense et pas du tout dans une configuration intimiste des cloitres romans. Dans l'église attenante, les tombeaux de Vasco de Gama et Luis de Camões. Des portes en bois donnent accès aux cellules des moines hiéronymites dont l'une présente le Janus ou Christ Tricéphale (passé, présent, futur). Je vous laisse approfondir si vous le désirez.

En quittant ce temple touristique et un peu lourd, on fonce vers La Antigua Casa dos Pastéis de Belèm qui se targue d'avoir les meilleurs du pays donc du monde et qui en fabrique jusqu'à 20.000 par jour. On a gouté  et c'est VRAI. C'est une vraie tuerie ce petit gâteau qui sort juste du four. On va le manger dans le jardin tropical juste à coté avec des poules curieuses, des paons et les restes de pavillons d'une expo (dont un pavillon africain et ses deux têtes noires à l'entrée).

C’est bon pour aujourd’hui encore.

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Jeudi : le musée des Azulejos

Patrimoine national de ce pays, les carreaux de faïence (Azulejos) font partie intégrante du paysage et jusqu’au bout du monde (telle la ville de São Luis au Brésil) alors c’est normal de lui consacrer un musée entier. Et là, y’en a, des tous les âges et de toutes les formes, du 15° au 21° siècle. Je vous en propose une petite sélection mais quand même ce panneau qui représente ‘Le mariage de la poule’ vaut son pesant de cacahouètes. Des animaux, des formes graphiques, des mecs qui draguent des femmes jouant au clavecin, de l’art nouveau puis déco. Tout passe par l’Azulejo. A coté il y a une église baroque à gogo. Ça fait presque mal aux yeux. Dans un petit cloitre, un graphisme audacieux se tord dans tous les sens quand on le fixe un peu longtemps. Magique !!!!

Pour faire une pause, le patio ombragé de la cafète offre un bel espace de repos. On a nos sandouiches.

Lisbonne 2018 - la ville, ses habitants, ses azulejos, ses pastèis, Fernado Pessoa, ses musées et tout le reste
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Mais la ville offre d’autres décors et nous partons à leur rencontre. Une porte style Art Nouveau pour pénétrer dans un ancien quartier de théâtres en démolition. Il est encore temps de voir comment c’était avant. Le Capitole est restauré mais le téatro Variedades est mal en point. Au fond, un restau italien donne des airs de Cinecita oubliée à ce lieu bien caché (merci J.Yves). En haut de l’avenue, l’immeuble du Diarios de Noticias offre une belle façade, les trottoirs sont décorés de petits pavés noir et blanc et on se voit marcher sur la plage de Copacabana. Petit détour pour voir la cinémathèque. Sur la place dos Restauradores, l’ancienne façade du téatro Eden préservée cache un centre commercial.

Nous nous offrons une pause au Café Nicola, connu pour son magnifique décor et les tableaux représentant la vie du poète Bocage. Interdit de faire des photos mais j’en fais quand même.

Toujours aussi impossible d’emprunter l’ascenseur de Santa Justa (1902), y’a une queue monstre. On passe. Tiens, si on faisait une croisière ??? Toutes les demies heures, des bateaux quittent la ville pour rallier l’autre coté de la baie et pour 4.50€ par personne, ça vaut vraiment le coup de se promener durant 40mn (on choisit le trajet le plus long pour profiter), pas vrai ??? Bon, d’accord, il n’y a rien à voir de l’autre coté et on rentre illico mais Lisbonne est absolument magnifique vue du bateau et ça vaut vraiment le coup.

Ce soir on dine au Cap Vert, dans le trop mignon petit resto São Cristovão.  Deux guitaristes vont nous bercer de mornas et autres chants des îles. Légumes en sauce, riz, gâteau de coco et aguardiente pour faire local. Nous passons un très beau moment. Encore une belle journée.

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Cascais est un petit port de pêche à 45mn de train. On part y faire un tour

La gare est magnifique avec son décor Art Nouveau. Il y a des trains toutes les 20mn et ça coute 4.5€. Du monde. Mais le petit port est devenu une destination touristique prisée et ses rues sont envahies de boutiques et de restaus. On file vers la plage, des gens qui se baignent, quelques barques de pêcheurs, une grande marina, un fort, un phare, des petits châteaux de riches, des maisons de riches, des hôtels de riches. Un roi qui ressemble à un capitaine de pédalo. Le phare est  fermé mais la gardienne nous laisse voir l’expo. Tous les phares de cette cote portugaise sont sur la carte et je revois le trajet fait en voilier en 78 et les étapes : Peniche et Faro. Les lampes, la lentille qui ressemble à une énorme montre. Le bord de mer offre une côte de rochers déchirés. Pas bon la longer de trop près. Nous rentrons, c’est le dernier jour et on veut profiter des derniers instants de la capitale.

De la gare, on longe le fleuve jusqu’à la Praça do Comercio par le quai des Colonnes (Cais das Colunas), marée basse, marée haute ça dépend pour s’offrir une pause au café de Pessoa, le Café Martinho da Arcada fondé en 1782. Des petits pastéis accompagnés d’un porto 10 ans pour moi et d’un porto blanc pour Flo. On s’la pète !!!!! Des gens passent pour réserver une table pour le soir. Nous, on sait déjà où on va, au Food Temple, un restau végan génial où le jeune chef russe opère en virtuose depuis bientôt 6 années. On y retourne d’ailleurs car il nous a fallu un moment pour le trouver et c’était fermé ce soir là. Je peux ENFIN déguster une bière, heu non, deux, artisanales en double IPA svp. C’est top !!!!! Les serveurs sont trop cools, ont des coiffures déjantées et viennent discuter à la table. C’est un des meilleurs restaus végétariens où j’ai pu manger par la richesse des saveurs et les inventions culinaires. On se régale et ceux qui préfèrent manger dehors sont assis sur les marches de la place attenante. C’est vrai que ce n’est pas grand dedans non plus (6 petites tables et une grande).

Comme presque tous les vendredis, des brésilien.ne.s se retrouvent en haut de la place dos Restauradores pour jouer et danser sur des airs de Forro. Super d’écouter ces airs de musique et de voir les gens danser comme à Recife. Un régal…..C’est l’heure de dormir.

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Samedi matin, vol retour pour Toulouze

Taxi 6 heures du mat’, 10€ pour aller à l’aéroport. Faut dire que le métro n’ouvre qu’à 6h30. « Ça servirait à quoi ? » me dit le chauffeur, « y’a personne à cette heure là ». Logique, Lisbonne est une petite capitale. En 30mn je fais le trajet et je suis déjà enregistré mais re-chiotte, le vol a plus d’une heure de retard. Assez de temps pour acheter du vinho verde et un porto de 10 ans. Un Noval sur les conseils de la femme de la boutique Garrafeira Nacional où je suis passé hier. Y’avait des boutanches de dingues comme des ouiskis à 9000 boules et un Romanée Conti 1974 à 23.900 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (que 7000 en France, c'est vachement plus raisonnable). Y’a des gens qui achètent ça ??? Oui, des brésiliens qui viennent faire leurs courses, ils doivent voter Bolsonaro ces mecs. Je les renverrais bien au carrefour des prétentieux.

Voila, c’est l’heure de partir et le cœur serré car cette ville et ces habitants sont particulièrement chaleureux et gentils. Il faudra y revenir car nous sommes loin d’avoir tout visité et tout vu. Il reste un max de choses à découvrir. Até logo Lisboa.

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Des livres dans les mains

Lisbonne insolite et secrète - JonGlez 2013

Lisbonne mode d'emploi - Guide Voir Gallimard

Lisbonne, dans la ville noire - Jean Yves Loude - Babel

Adoptez le Pass 7 Colinas vendu dans le métro pour 6.80€ par jour qui vous permet de voyager illimité dans tous les transports de la ville : métro, bus, tram. Pratique. Enfin moi je dis ça mais je dis rien.

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5 octobre 2018 5 05 /10 /octobre /2018 07:15

Retour à Vichy pour les obsèques du père de mon amie Catherine, les enterrements se suivent et ne se ressemblent pas. Ceci est un message codé : « Tous les trains sont à l’heure, je répète, tous les trains sont à l’heure ».

Après la section Nîmes-Lyon que je commence à connaître (les Trois becs !!!!), le voyage entre Lyon et Vichy m’est inconnu. Il faut un bon moment pour quitter la capitale des Gaules (cette fois c’est la bonne) en passant par la maison colorée de feu Bocuse. Pas d’électricité sur la ligne ce qui donne l’impression de respirer des gaz d’échappement lors de la traversé d’un tunnel interminable. Pas que l’impression d’ailleurs. Tarare et le souvenir encore présent d’un panne définitive avec ma Triumph Tiger 750 en 95. Je prends le train pour rentrer à Paris et Britam s’occupe de la récupérer et la réparer. Je crois bien que c’est après ce énième incident que je me suis décidé de m’en séparer. Impossible de voyager avec cette bécane sans craindre un ennui quelconque. Le paysage se vallonne en arrivant à Vichy. C’est assez plaisant

Donc Vichy. Au réveil, la ville baigne dans un brouillard épais qui ne se lèvera pas avant midi. Ça donne pas trop envie. Pas vu grand-chose à part des rues aux multiples joailleries, pâtisseries, salon de thé et fringues de mémés mais au moins ça ne ressemble pas à un désert. Belle architecture art-déco dont le seul opéra connu dans ce style. Grand parc le long de l’Allier. Mais je suis venu pour un enterrement et cette fois ci beaucoup de monde pour accompagner ce Monsieur né ici même, famille et amis. Le curé en fait des tonnes sur le mystère (qu’il ne tentera pas d’expliquer) de la résurrection car il le dit fort et le répète, tout le monde y aura droit car tout le monde est le bienvenu et sera pardonné. Heu, si je peux me permettre, je préfèrerais ne pas avoir à côtoyer des assassins aux noms aussi élégants qu’Hitler, Pol Pot, Franco, Pinochet et j’en oublie. Non, ceux là doivent pourrir en enfer. Mais comme cela n’existe pas, je suis plutôt tranquille sans imaginer me retrouver avec quelques milliards de ressuscités tournant en rond dans le ciel. Quel bordel !!! Un autre moment du prêche me fait grincer les dents quand il assure que l’homme règne sur l’univers que Dieu a créé pour lui. Cette idée lui a permis de tout détruire. Il serait peut-être temps que l’église change de paradigme à ce sujet.

Nous nous retrouvons tous au bord de la rivière pour une coupe de champagne que le mort adorait et qu’il doit certainement partager avec nous.

Retour au bercail. Grosse  sieste dans le train. Changements à Lyon et Nîmes. Maison. Diner. Dodo.

UNE BELLE BRELE MAIS QUI N'EN FAISAIT QU'A SA TETE

UNE BELLE BRELE MAIS QUI N'EN FAISAIT QU'A SA TETE

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1 octobre 2018 1 01 /10 /octobre /2018 06:39

Fin du troisième mois de repos forcé

Faut que je me calme m’a dit le doc de l’échographie

  • C’est pire qu’il y a deux mois

C’est normal, je sortais de trois semaines sans bouger de mon canapé

Faut tout de même pas que je remette ça, c’est au dessus de mes forces

  • Regardez moi ça, c’est le bazar, ça ne va pas du tout
  • Aucun effort

Fuck de chiotte et moi qui pensais y aller mollo

C’est vrai aussi que les trois jours passés à arpenter les expos photos à Arles n’ont pas du arranger les choses

Il me faut donc encore ralentir le rythme

Patience, patience, patience. Facile à dire plutôt qu’à appliquer

Flo a perdu son père et me dit 

  • ça va même si ce ne sera jamais plus comme avant

J’ai connu ça et le regret de ne pas avoir plus parlé avec ma mère avant qu’elle ne disparaisse

Et mon frère qui se signale après plus de trois mois de silence dans une phrase toujours aussi laconique

  • Première quinzaine d’octobre tu seras là ?

Ni bonjour ni rien ni que dalle

Ça me fout en boule

Oui mais je ne vais pas bien rétorque-t-il et puis toutes ces formules ineptes

D’un coté, une sœur qui me traite de pathétique et de l’autre, un frère, d’inepte

Ça ne s’arrange pas dans la famille

Heureusement il y a Arte et le Cinéma

Coincoin et les Z’inhumains d’un coté et I Feel Good de l’autre. La série de Bruno Dumont nous entraine dans un délire total où de la glu tombe du ciel, des clones sortent du ventre des gens touchés par une lumière incandescente et vrombissante. L’effet est saisissant et d’une invention folle. Hommage à  Buster Keaton avec une porte de grange qui tombe et le frère de Coincoin qui passe par la porte et Coincoin lui-même qui  l’air le plus sensé de la bande et sa nouvelle meuf qui garde la tête froide. Et si parfois on a envie de tous les secouer pour les faire revenir dans notre monde, que les acteurs en font des tonnes, que les mimiques du Commandant et les facéties de Carpentier qui passe plus de temps sur deux roues que sur 4 avec sa C4  toute cabossée peuvent, à juste titre, nous exaspérer,  on se dit que Bruno Dumont, à l’aide de dialogues percutants, de silence qui en disent long aux aussi, de détails hilarants et qui a su mettre l’actualité en évidence (ce ne serait pas ces migrants qui foutent le bordel ? comme dit si bien le Commandant ?) a une sacrée audace de réaliser ce genre de film d’autant que cela ne doit pas forcément plaire aux gens du cru les faisant encore passer pour des retardés mentaux. Mais si on a la patience d’attendre jusqu’au dénouement de cette histoire dingue, on verra alors le message du réalisateur. Foutraque à souhait, dérangeant mais vraiment unique.

Quant à I feel Good, c’est une tuerie et la troupe réunie par Délépine et Kerven vaut son pesant de cacahouètes.

Faut que je me calme

Et je reprends

Un tempo plus lent

Celui d’avant

Encore un film puisque je ne vois rien de mieux pour m’occuper à part lire et écrire. Pour ce qui est de la lecture, j’ai lu le dernier livre de Jérôme Ferrari A son image, bouaif, pas mal mais je n’ai pas été plus emballé que ça. L’histoire de cette jeune femme attirée par la photo et son parcours depuis les brèves et les photos des groupes locaux (la Corse toujours) lors de parties de pétanque ou des réunions officielles qui l’ennuient prodigieusement jusqu’à son départ pour les zones de guerres est très bien fait mais les bondieuseries qui l’accompagne fatiguent très vite. Ferrari dézingue toujours autant ce pays peuplé de barbares et d’arriérés mentaux mais il y a beaucoup trop de passages qui m’ont fait lâcher le livre des mains ou le parcourir en travers et ça, ça veut tout dire.

Le film c’est Les Frères Sisters d’Audiard. Du grand art à tous les niveaux et dès le début avec cette tuerie et les pistolets qui crachent des flammes dans la nuit et le cheval en feu qui tente de fuir. Les deux frangins, à la solde d’un potentat local (Le Commodore,) partent à la recherche d’un chercheur d’or qui détiendrait une formule magique lui-même déjà poursuivi par un détective. Ça défouraille grave mais au fil du temps et des rencontres, on va connaitre un peu mieux le passé des deux frères et les suivre avec une forme de tendresse dans leur vie mouvementée. C’est géant.

Je reprends le fil des jours, un AR à Grenoble pour assister aux obsèques du père de Florence. Austère avec pas plus de dix personnes à la cérémonie. Schubert, Mozart et un nocturne de Debussy pour conclure. Et comme dit sa mère : »Un enterrement, c’est pas la bamboula ». On aura compris le message. Le train qui me ramène longe le Vercors par l’est d’abord, puis le nord et l’ouest enfin. On en fait le tour bien installé dans son fauteuil. Au début on en est proche. Jusqu’à Moirans, la ligne se faufile entre ce massif et celui de la Chartreuse puis tout en s’écartant de ses barres rocheuses illuminées par le soleil, a la hauteur de St Marcellin,  j’aperçois une faille sombre qui appelle à la découverte, les gorges du Nan. Faudra y revenir faire un tour. De St Hilaire et St Nazaire, d’autres beaux chemins de randonnées permettent d’accéder à ce massif. St Romans et Valence, je change de train pour filer à toute vitesse vers Nîmes mais à un endroit que je connais bien maintenant, je ne pers pas la vue magnifique sur les Trois Becs (ensemble de trois pointes caractéristiques : Roche Courbe - 1446, Le Signal -1559 et le Véyou -1589). La lumière rasante de cette fin de journée éclaire ce tableau majestueux de teintes mordorées. N’oubliez pas la prochaine fois que vous y passerez, c’est juste après le tunnel sur votre gauche. Un peu en deçà du massif le promontoire de la forêt de Saou offre un spectacle grandiose. Ce n’est pas la peine de courir le monde, on a tout ce qui faut ici. Le Seigneur de Provence annonce l’arrivée. Pas plus de deux heures pour rentrer.

Mais la série continue car mon autre amie Catherine m’apprend en même temps que son père vient de décéder et j’irai donc la retrouver et tous nos amis communs mais cette fois à Vichy. Je voyage beaucoup en ce moment. J’aurais bien voulu y aller par le Cévenol, ce train mythique qui part de Nîmes jusqu’à Clermont (avant il ralliait Paris à Marseille) qui passe par les plus beaux paysages de France et je pèse mes mots : les Cévennes, l’Allier et des centaines d’ouvrages, ponts et tunnels, construits par nos anciens. Il part tous les jours de Nîmes à 14h13. Ne ratez pas cette expérience. Mais ça ne sera pas pour cette fois, cela me ferait arriver trop tard à Vichy. Mais j’y reviendrais rien que pour ça.

Je rentre le samedi soir, laissant cette famille privée du père se retrouver pour des détails qui ne me regardent pas.

En arrivant à Beaucaire, je retrouve mes ami.e.s en train de siroter quelques canons à la terrasse de chez Malik. Je me joins à eux un peu content, je dois l’avouer, de ne pas me retrouver seul après ces moments difficiles. Et une et deux et trois Leffe et un pti verre de rouge pour conclure. Après ça on a moins faim et on peut aller se coucher tranquille.

Dimanche, dernier jour du mois et comme l’ambiance est au ne rien faire, autant l’adopter et puis après les émotions dernières cela ne fait pas de mal. Le temps est de la grisouille. J’attends la fin d’après midi pour sortir et assister au dernier concert de la saison, et tout cout, au Village Hangar.

Le programme de ce soir, un solo de batterie de Luc Bouquet en hommage à son père Jeannot mort à 93 ans sans avoir pu assister à aucun des concerts de cette année. Luc fait sonner sa batterie de toutes ses subtilités et nous offre un beau moment de création.

En deuxième partie, Cosmos 2018, un trio composé du même Luc, de Maryse Gattegno à la contrebasse et Remi Charmasson à la guitare. Autour de thèmes empruntés à la SF et des films aussi cultes que « Houston, we have a problem », « Blade Runner » et « L’Odyssée de l’espace », ces trois musiciens nous entrainent dans un univers poétique et sonore  unique ou l’esprit peut vagabonder en toute liberté. Un espace musical magnifique.

Voila comment clore un dimanche et un mois de très belle façon.

Une dernière chose tout de même, pour la première fois, une femme (Ana Carrasco, espagnole, 21 ans) est devenue championne du monde de moto dans sa catégorie. C'est assez rare pour le signaler. Mecs, tremblez.......

Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
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la micheline empruntée un jour à Marvejols et un des viaducs du Cévenol
la micheline empruntée un jour à Marvejols et un des viaducs du Cévenol

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24 septembre 2018 1 24 /09 /septembre /2018 06:39

D'abord les gens, ceux que l'on rencontre dans le train, visiblement épuisés par une nuit animée et visiblement trop courte mais oubliant le monde ils se reposent dans une béatitude magnifique.

 

Claude, rencontré au bar de la place Voltaire, juste à coté du siège du PCF local (1763, l'immeuble par le parti) lui aussi dans un état d'assoupissement permanent mais gentiment materné par les serveurs qui le redressent au moment de tomber. Il est venu nous parler pour nous raconter sa vie et des blagues et de belles paroles :

Le verbe ‘boire’ au futur ; « je boirai ??? » Non ; « je vais être soûl »

« On m’a retiré mes papiers de marin, c’est moi qui ai coulé le Titanic »

Puis il nous a rappelé de début du film Le cercle des poètes disparus où on déchire un livre (en fait des pages) et nous assure qu’on aura beau déchirer des livres, on ne pourra jamais déchirer la pensée.

 

Jean Paul, écrivain dans des lieux divers et par ci et par là.

 

Flo à l’Abbaye de Montmajour.

 

Repos sur le gazon (du futur ?).

 

J.Paul chez les indiens.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Au Monoprix, Grozny (Olga Kravets, Maria Morina et Oksana Yushko) et Yo Soy Fidel (Michael Christopher Brown)

 

Une expo sur la capitale d’un pays en voie de disparition sous le joug d’un dictateur mégalomane installé par ce cher et très estimé Poutine.

Tout est arrêté, l’économie, les infrastructures et si la vie semble continuer, elle rampe sous la peur du quotidien fait de coups de feu et de courses de bagnoles dans les artères principales.

 

Un pays qui vient saluer les cendres del abuelo. Yo soy Fidel, j’ai mon petit drapeau, je pleure et je commémore l’homme de la révolution au passage du cortège qui traverse le pays.

 

Une projection qui montre des diablesses noires sur leurs motos surpuissantes. Ça envoie du lourd.

 

L'ancien parking.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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A la Fondation Ortiz

 

HOPE, une perspective collaborative. L’image comme document et le document comme facteur de connaissance et de compréhension des enjeux de notre époque.

Dmitry Markov et la Russie.

Des photos transformées en patchwork sur les manifestations des étudiants et les universités payantes (Chili) et autres sujets (Patrice Loubon, Nîmes).

Chili encore et un reportage sur les femmes (et leurs enfants) et la révolution alors que les maris travaillent (Puro Pueblo, John Hall).

Un beau sujet sur les migrants et le village de  St Martory, 900 habitants qui accueillent 50 migrants par Patrick Willocq.

Traité de paix : Matthias Olmeta (Marseille), raide.

Plein d’autres sujets.

Sur le chemin, l’église St Blaise propose trois films dont un tourné à l’Opéra Bastille par Clément Cogitore qui montre des jeunes danser sur les Indes Galantes. Ça décoiffe.

A la Croisière

 

Ce qui nous a plu le plus, Géraldine Lay et ses photos de l’Angleterre. Quel œil !!!!!

Quelques grands formats comme cette photo de la Chine (homme lavant sa moto sous un viaduc immense).

Jane Evelyn Atwood et Joan Colom : prostitution à Pigalle (78-79) et Barcelone plus ou moins à la même époque (c'est lui en photo).

On a plein les mirettes et on arrête pour aujourd’hui.

A demain.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Deuxième jour, Atelier des Forges

 

The Train, le dernier voyage de Robert F. Kennedy – Paul Fusco, Rein Jelle Terpstra et Philippe Parreno

 

8 juin 1968, Paul Fusco est dans le train qui emmène le corps de Bob Kennedy depuis NY jusqu’à Washington pour y être enterré à coté de son frère et prend un millier de diapos durant ce voyage.

Rein Jelle (Hollande) collecte tous les documents que les gens qui se trouvaient sur ce convoi ont peu faire, photos et films amateurs. Dommage que les diapos ne soient pas rétro-éclairées car on ne voit pas grand-chose.

Philippe Parreno (France) reconstitue dans un film 70mm une partie du voyage de ce convoi en louant une voie de chemin de fer privée et demandant à des acteurs habillés comme à cette époque de reproduire les scènes photographiées par Fusco.

Une des plus belles expos de cette année par l’émotion qu’elle transmet de ce peuple meurtri après l’assassinat de John Kennedy trois ans auparavant et celui de Martin Luther King trois mois plutôt. Le film est incroyable tant la reconstitution nous transporte 50 ans avant et l'installation est d'une qualité irréprochable. Grand moment !!!

 

Retour à La Croisière pour la suite des expos et celle de 1968, Quelle histoire ! Barricades, Expression, Répression vu du coté de la police avec moult télégrammes, rapports, lettres et photos. La lettre du préfet de l’époque est splendide et a certainement fait en sorte que ces évènements ne dégénèrent pas en véritable guerre civile.

 

A la Maison des Peintres : Une colonne de fumée, regard sur la scène contemporaine turque.

Humanité augmentée : du transhumanisme à l’introspection ou les barrés du futur comme introduire des gènes de méduse dans un rat qui devient phosphorescent…génial !!!! – Matthieu Gafsou

 

C’est bon pour aujourd’hui encore. Pose au café de la place Voltaire pour une Stella bien méritée. Claude et sa casquette de marin a bien du mal à se tenir droit sur sa chaise mais les serveurs viennent le redresser quand il risque de tomber. Un autre plus loin soliloque devant une bière qui se réchauffe doucement au soleil. Ce soir c’est l’anniversaire d’Isabelle et nous restons en ville.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Troisième jour, l’Abbaye de Montmajour et l’expo Godard / Picasso

 

Comme on nous a prêté une ouature, on en profite pour aller visiter l’expo à l’abbaye de Montmajour. C’est pas très pratique d’y aller sinon et comme c’est la voiture de Caroline, on va la chercher pour qu’elle vienne aussi. C’est sympa.

Le lieu est exceptionnel et vaut déjà le déplacement en lui-même. Fondée en 948, devient dès la fin du XI° siècle, une des abbayes les plus riches de Provence. Pour en savoir plus (https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Montmajour)

Mais nous venons aussi pour l’expo consacrée à Godard/Picasso sur le thème des collages. Tout à fait passionnant dans une installation encore une fois magnifique.

Extraits de films et de revues, tableaux, vraiment un beau moment de culture, on apprend beaucoup de choses même si pas accessible à tous et puis il fait aimer Godard et ses langages.

On termine par l’expo de Mathieu Ricard sise dan un lieu qui rappelle les constructions des indiens d’Amazonie. Des grandes maisons en bambous ou se passent la vie de la communauté.

Dès l’entrée, on se fait agresser par les panneaux explicatifs qui disent toute l’implication de la société VINCI dans la réalisation de cette œuvre éphémère. Beurk !!! Dommage que les horreurs qu’elle essaime sur le territoire ne soient pas elles aussi éphémères et puis le travail photographique de cet homme nous laisse totalement de marbre tant ses photos sont gnian-gnian et complaisantes. Franchement pas terrible. Nous laissons des commentaires sévères sur le livre d’or : FUCK VINCI !!!! C’est clair.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Qui dans son bus

Qui dans son train

Tout le monde rentre à la maison

Dans tous les coins de France

Merci Arles et les Arlésiennes

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Les lieux

 

Les ateliers SNCF maintenant squattés par la Reine Hofmann qui profite des rencontres pour faire payer ses propres expos alors qu’elles figurent sur le programme mais il faut bien lire que ce n’est pas compris. Entre 5 et 10 balles à chaque fois, on n’ira pas.

La librairie sise dans une maison Prouvé.

Les habitants en colère contre une grille installée sans concertation.

Une belle rue d’Arles, ville tranquille.

Des carreaux de ciments dans la maison qui sert de lieu d’expo à La Croisière. Top !!!

La cheminée Art Déco. Re-Top !

L’abbaye de Montmajour

Les chiottes publiques.

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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 07:07
Avec ALTERNATIBA à Arles

Le rendez vous est fixé à 16h30 à Pont de Crau mais avant je passe par les stands de mes ami.e.s  de La Roue (Sophie et Isabelle), de Zero Waste (Stéphanie), d’Attac (Sylvie et Jérôme), des Scouts (Les Deprez), Alternatiba (encore Jérôme).

Première Vélorution pour rejoindre le point de rendez vous. Surtout des scouts. Super de voir des enfants pédaler sur leurs petits vélos. Ça mouline, ça mouline pour suivre le rythme.

Pont de Crau, la caravane Alternatiba est là et déjà pas mal de vélos. Les 2 Triplettes et la Quadruplette. D’autres cyclistes nous rejoignent peu à peu, tandems et vélo couché moderne où la maman, tranquillement installée dans son fauteuil, donne le sein à son bébé bien emmailloté.

La traversé de la ville se fait en douceur et bien que les carrefours soient bloqués sur le passage des vélos, les automobilistes prennent patience. Beau défilé sur le boulevard au milieu de la foule venue se renseigner sur les associations présentes.

La parole est donnée sur l’estrade aux organisateurs d’Alternatiba qui rappellent le sens de ce mouvement et les enjeux vitaux de la transition climatique. On termine en chansons et un beau cri...

On prend soin de notre Terre
Parce qu’on est bien les seuls à pouvoir le faire
On y met beaucoup d’amour
Au nom de toutes ces choses qui nous entourent
On se bat pour un avenir meilleur
On fait ce qu’on peut, ce qui nous semble bon
Et pardon si on fait des erreurs
C’est qu’on pouvait pas rester dans l’inaction
Faudra en grimper des étages
En inventer des solutions
Remplacer le béton par du végétal
Le vert est la couleur de la révolution

REFRAIN
On se bouge, on se lance
On vise l’autosuffisance
Et on ose, on propose
Un profond changement des choses /
On se bouge, on avance
Dans la désobéissance
Et on sème, en urgence
Les fleurs de la résistance

On en passera des nuits debouts
Et des journées à genou dans les champs
On apprendra de nos doutes, toujours
Dans le partage et dans l’échange
Ensemble, on s’en ira le long des routes
Montrer comment la nature se défend
Si on refuse de le faire pour nous
Qu’on le fasse au moins pour nos enfants
Parce qu’on veut pas être complices
Faut bien qu’on puisse faire pousser des astuces
Pour s’extraire de ce qui nous divise
Faire notre part et 100 fois plus
Sans jamais oublier nos piliers
D’un côté je m’oppose, de l’autre je propose
Puisqu’il semble que nous sommes les derniers
A pouvoir faire changer les choses

REFRAIN
On se bouge, on se lance
On vise l’autosuffisance
Et on ose, on propose
Un profond changement des choses /
On se bouge, on avance
Dans la désobéissance
Et on sème, en urgence
Les fleurs de la résistance

On s’en va nettoyer les plages
Et faire passer le message
Pour la lutte anti spécisme
Et contre l’anthropocentrisme
On veut protéger les semences
Remettre en question la croissance
Faire interdire les pesticides
Préserver les zones humides /
On montre ce qu’on a dans le ventre
On met l’écologie au centre
Le cœur plein de bienveillance
Que notre combat ait un sens
Pour l’accueil de l’étranger
Pour faire pousser des forêts
Pour une justice climatique
Un changement de paradigme

Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
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10 septembre 2018 1 10 /09 /septembre /2018 10:32

Lundi, cinéma pour changer et je me suis laissé convaincre d’aller voir un film russe : Arythmie. J’ai bien fait car c’est très bien tout d’abord de retrouver l’ambiance si particulière de ce pays où, en suivant les journées chaotiques d’Oleg, ce médecin urgentiste un peu largué, on pénètre dans l’intimité des gens, les entrées des immeubles qui ressemblent à des coffres forts avec les portes pas blindées mais presque, le fouillis inextricable des appartements ou l’on perçoit la fragilité des existences. Les rues, les avenues, la Russie plongée elle aussi dans les rouages implacables de l’ultra libéralisme où les notions de rentabilité ont aussi envahi le monde hospitalier. Les dégâts sont planétaires. On peut y aller sans hésitation mais attention l’alcool doit être bu avec modération. Cet avertissement ne fait pas encore partie des concepts de ce pays

Je reprends les visionnages des films anglais du Free Cinema. Refuge England (Alain Tanner et Claude Goretta – 1959). Un réfugié Hongrois débarque à Londres avec un nom et une adresse mais sans le quartier. Nous allons suivre ses pérégrinations pendant 20mn. Seul au milieu de la foule, il se sent heureux quand il peut lui-même aider un passant à trouver son chemin.

Enginemen, les cheminots anglais et plus particulièrement ceux qui préparent et entretiennent les locos. Vider les entrailles de la ‘Bête’. On y entend aussi qu’on fait cuire le bacon sur la pelle. Une bête humaine version anglaise.

We are the Lamberth boys. La vie des jeunes du quartier de Lamberth, leurs clubs et la danse, leurs discussions (la peine de mort est évoquée), leurs sorties. Témoignage sur la vie des classes populaires en 1959. J’entends par deux fois une ‘anglaise’ passer mais on ne la voit pas, juste la vision éphémère d’un échappement chromé sous une bâche.

Reçu un message laconique de ma sœur trouvant pathétique, ce sont ses mots, que je ne parle jamais de ma famille dans mes petites histoires.

Tiens c’est nouveau ça. J’aurais donc une famille. Parents morts, pas d’épouse ni d’enfants et je devrais tout de même avoir une famille. Mais laquelle ? La sienne, à laquelle je devrais me rattacher, me sentir           accueilli à bras ouverts alors que la dernière fois que j’y suis passé (chez eux), ses enfants, ravis de me voir, sont venus me reprocher au milieu de la nuit, alors que la fête (son anniversaire) était terminée depuis longtemps et que l’alcool eut coulé à flots tsunamiques chez eux, me reprocher donc de ne pas les aimer. Je ne savais pas que c’était obligatoire d’aimer les enfants des autres qu’ils soient de sa sœur ou de quiconque. Soit. Mais la surprise vint au matin quand je trouvai les pneus de mon vélo lacérés au cutter. Super. Aucune forme d’excuse des parents trouvant donc normal l’acte de leur progéniture. C’était vraiment moi le méchant qu’il fallait donc punir. Et ce serait vers cette même famille que mes sentiments ou mes pensées devraient se tourner ? Je vais encore réfléchir un moment si vous le permettez.

D’autre part je ne vois pas l’intérêt que mes ami.e.s porteraient à ma famille, mais vous aurez donc le droit à cette petite parenthèse. Et encore je fais court…..Ha ha ha.

Mais ce n’est pas tout et tant qu’à faire autant mettre l’abject à son point  sommital. Ce matin, alors que la voisine sortait de chez elle accompagnée d’un visiteur, j’ai entendu deux réflexions : « Mais il n’a rien fait » de sa part et « Faudra que je le vois un jour cet enculé » de sa part à lui,  les voix masculines et féminines étant facilement reconnaissables à travers la porte mince qui sépare mon appartement du palier. Alors comme je sais qu’elle lit mon blog, non par amour de la poésie mais bien pour s’assurer que mes propos lui conviennent, elle sera ravie d’apprendre que (je vais faire mon Nicolas Hulot) : 

» Je vais prendre la décision la plus difficile de ma vie et je décide de déménager pour retrouver un environnement sain et non plus pollué par les plus infects pesticides que la chimie ait pu inventer ».

«  Vous êtes sérieux ? »

« Absolument »

« Et vous avez prévenu votre propriétaire ? »

« Pas encore mais il est en déplacement en Irlande. Il le saura le temps voulu »

Paf, comme ça, devant tout le monde, sans même avoir prévenu mon propriétaire.

Je prendrais le temps qu’il faut mais cela fait un bien fou de prendre une telle décision car je sais qu’un jour elle disparaitra de ma vue.

Comme vous pouvez le constater, la semaine commence à donf !!!!! Des fois c’est comme ça, faut s’adapter.

J’ai fini le livre de J.Y. Loude, Lisbonne, dans la ville noire et je me suis régalé bien qu’à la fin j’ai un peu décroché des petites histoires moins fortes que celles racontant la relation du Portugal avec ses colonies et son rapport à l’esclavage. Ce livre est une bible où chaque page vous informe, vous enseigne, vous guide dans la ville à travers les rues, les petites échoppes, les restaurants et les lieux emblématiques de la capitale portugaise et de son ancien empire du Cap Vert à l’Europe. Je vais le garder précieusement lors de mon prochain voyage déjà programmé. Je pars le 5 octobre à Lisbonne pour huit jours. Génial !!!!

Belle pioche aujourd’hui, j’ai découvert une nouvelle bière bio dans mon petit supermarché local : la Vivat Bio de la Brasserie du Cateau. Voila ce qu’ils en disent : Un savant mélange de malts d’orge et d’épices, un choix judicieux de houblon et l’alchimie de la fermentation en cuve ouverte donne à cette bière organique et ronde un arrière-goût fruité et rafraîchissant.

Pas mal du tout, je crois que je vais prendre tout leur stock (c’est fait….5 !!!!)….pour en savoir + (https://www.brasserieducateau.fr/)

Que deviendrions-nous sans Arte ? Hier soir la chaine programmait trois grands films, Welcome de Philippe Lioret avec Vincent Lindon (j’allais écrire Jérôme, son père), Fuocoammare, par delà Lampedusa de Gianfrano Rosi et enfin Manille de Lino Brocka (1975). J’ai vu les deux premiers (magnifiques !!!) alors je passe directement au troisième c’est l’avantage de l’ordi, on choisit.

L’histoire d’un jeune pêcheur philippin qui rejoint la capitale dans le but de chercher son amoureuse ‘enlevée’ par une femme lui assurant éducation et avenir hors de son village arriéré. Personne  n’est dupe et comme il n’a pas de nouvelles, il va tenter de la retrouver. C’est d’abord étrange d’entendre cette langue entrecoupée de mots espagnols (tous les chiffres) qui nous rappelle son passé colonial quand elle appartenait à ce pays avant d’être vendue aux américains après sa défaite contre le géant impérialiste (guerre de 1898) sans bien sur demander l’avis des habitants. De temps en temps on reconnait un mot mais c’est furtif, il faut bien tendre l’oreille. Le voyage commence déjà puis il y a les déambulations de ce garçon dans une ville déjà grouillante et qui dresse des hauts bâtiments bétonnés. Il trouve un emploi comme manœuvre sur un chantier et se lie d’amitié avec des ouvriers mais son but reste de retrouver cette fille. Chronique sociale sans complaisance, où Lino Brocka dénonce déjà une prostitution omniprésente, la misère dans laquelle vit les classes sociales les plus basses dans des bidonvilles ou l’eau croupie, les moustiques rois et les odeurs pestilentielles sont l’unique décor, où les ouvriers ne sont que la part ajustable de l’économie naissante. C’est un film d’une grande force visuelle et politique.

C’est étonnant, mais pas tant en fait, c’est le troisième film que je vois et qui traite de ce sujet entre 1975 et 2016 avec Le Diamond island dont je vous parlais précédemment. Comme quoi les choses évoluent peu dans ce monde géré par les capitalistes.

Jeudi, ciel gris pluie et orage. Ça change. Je décide d’aller à vélo jusqu’à Arles et faire un tour à la média.

léger vent de face

ce genre de détail ne se ressent pas dans une voiture

ou à 300km/h dans un train

en voilier oui

mais là je suis à vélo

et il couine

faut que je graisse la chaine

un petit 45 mn comme d’habitude

je rends des trucs

je prends des trucs

le Limiñanas que j’attendais

un autre Timber Timbre plus récent çui là

Mystères de Lisbonne de Raul Ruiz

Et d’autres guides sur la ville

C’est pour bientôt

Faut se préparer

 

En sortant je rencontre Sophie qui vient s‘enquérir du livre perdu. J’y retourne avec elle. Ah, le livre est bien dans les rayons. Etourderie certainement.Allez, j’y vais, j’ai mon train dans 30mn.

Ah mais tu devrais passer au théâtre récupérer tes places.

Tu as raison d’autant plus que je sais déjà que je ne pourrais pas aller à toutes les représentations prévues car je serais à Lisbonne

Bonjour le théâtre

Bonjour

Je viens récupérer mes places mais c’est possible de changer ?

              Oui, c’est un euro par changement

              d’accord alors vous me proposez quoi à la place

              ben y’a ça, c’est drôle

              Bon ben d’accord je prends ça

 

Alors au revoir. Je vais à la gare et le train est affiché à l’heure. Pas longtemps, maintenant c’est avec 50mn de retard. Chiotte !!! Bon, je rentre à vélo car ça peut bien encore empirer ct’affaire.

Pour me faire rembourser c’est toute une histoire, je préposé fait du zèle et me demande de le faire valider par le chef de gare….ce qu’il fait avec tout un hiatus sur le petit billet et un gros coup de tampon dessus. Du coup, le préposé chiant a du mal à lire les indications dudit billet et met une plombe à enregistrer les informations. Tout ça pour 1.90€. Y’en a qu’on vraiment rien à foutre.

Je pars mais dès les premiers kilomètres, j’entends l’orage gronder. Tant pis, roulons à vélo…..en chemin je salue un berger qui garde ses brebis et ses chèvres. Salut !!!!

Les premières gouttes tombent. Puis d’autres et plus grosses. Un autre cycliste croisé sous la pluie et encore un salut. Fuerza !!! Tout à coup on se sent différent et c’est souvent quand on fait du vélo. J’arrive un peu mouillé mais bien claqué. C’est la première fois que je refais 35km à vélo depuis l’accident et le repas à peine fini, je m’écroule sur le canapé et m’assoupis direct. Je me réveille à 22h00. La vache…..

3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit
3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit
3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit

Vendredi, je reçois une demande d’hébergement de la part de Matiàs, un cycliste argentin en voyage en Europe. Tiens, ça vient de Coughsurfing pour une fois, j’accepte bien volontiers, faut aider les cyclistes. Cela fait deux ans qu’il vit en Europe grâce à son passeport espagnol (il a la double nationalité). Parti d’Angleterre, il a traversé la Manche pour rejoindre la Bretagne et depuis il parcourt la France en large et en travers et la connait certainement mieux que la plupart d’entre nous après 4500km. Sur son Trek 7200 acheté d’occasion à Londres, équipé simplement, il prend plaisir à pédaler sans se poser de questions et c’est bien là la magie de ce moyen de transport, on pédale sans s’en rendre compte, on avance en regardant le paysage, l’effort disparait et quand je regarde son parcours par les Cévennes, ça n’a pas du être de tout repos tous les jours.

Mais bon il est jeune et costaud et ça a l’air d’aller bien. Le lendemain matin j’avais prévu de participer à une action Attac contre les banques mais je ne voyais pas le mettre dehors à 7h00 du matin alors on se la joue cool et il part quand il veut. Comme il va jusqu’à Salon, je n’oublie pas de lui indiquer la belle petite route qui passe dans les Alpilles. Les logiciels (mon mari !!!) n’y pensent jamais et c’est parfois tant mieux

Tchao Matiàs et je lui dis qu’il peut repasser par la maison lors de son voyage retour vers l’Espagne on fera une virée ensemble.

3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit

Weekend à Sète, non plutôt à cinq mais à Sète tout de même. Une parisienne de Grenoble, trois arlésiennes et un beaucairois de Paris. On a rdv samedi à notre petit appart' loué dans une résidence. C’est pas mal du tout, un peu à l’écart du centre mais pas très loin de la plage. Tout le monde est là à la minute près. On vient pour des musées, le CRAC et une expo intitulée ‘Mademoiselle’ (est une exposition collective qui rassemble une nouvelle génération de femmes artistes internationales, explorant les enjeux (et les paradoxes) liés à la féminité contemporaine, à travers un large éventail de médiums et de sujets). Pas d’un niveau exceptionnel pour la peinture mais oui pour les vidéos.

Le MIAM, de son coté, propose des expos sur l’art et l’enfermement (prisons, camps) et une autre sur ce que les migrants nous donnent à voir de leurs voyages de l’enfer vers l’autre enfer, des dessins beaucoup.

 Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison
 Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison
 Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison
 Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison

Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison

Le weekend est entrecoupé de la baignade du matin, de pots partagés à la terrasse d’un petit bar très  sympa avec bière et muscat bios. Comme à coté il y a une crèmerie, on achète un peu de fromage pour compléter. De resto dans une chouette rue très animée pour un mezzés (pas très local mais au moins végétarien pour certains et puis on respecte les poulpes), de glaces pour le 4 heures, et de piqueniques sur la plage et près de phare. Tout ça dans une ambiance studieuse (les expos) et décontractée (le reste du temps). Une belle parenthèse vacances pour celles qui sont encore au boulot..les pauvres….


Retour en voiture pour certaines et en train pour d’autres. Mon Téheuère roule 7mn avant le Tégève de Flo. Il peut pas doubler, y’a pas de place.

3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit
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