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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 20:45
« On ne devrait jamais quitter Montauban »

« On ne devrait jamais quitter Montauban », et à défaut, on peut toujours y aller et c’est ce qu’on fait car on ne connaît pas et c’est pas trop de loin de là qu’on est, Toulouse.

Tarn et Garonne et pour ceux qui n’avaient pas reconnu cette phrase célèbre, c’est celle dite par Lino Ventura quand il s’aperçoit que les emmerdes vont pleuvoir pour être monté à Paris régler quelques affaires.

Nous on y va pour visiter, les emmerdes c’est pas notre truc. 60000 habitants c’est une bonne mesure pour une ville qui ressemble à ses grandes sœurs Toulouse et Albi pour son décor de briques rouges et à la lumière du soleil, ça fait des belles couleurs chaudes.

La cathédrale est moche et ne présente pas d’intérêt à part les quatre statues monumentales que l’on a descendues du toit. Elles n'ont pas un bel aspect après avoir passé tant de temps dehors. Il manque des détails. C’est Louis XIV qui l’a faite construire pour bien montrer que le protestantisme c’était haz bin. Peut-être aussi une descente de croix dans un style moderne intéressant mais je n’ai pas noté et personne n’en parle. Sinon c’est la ville d’Ingres et de Bourdelle et il y a un beau musée tout neuf en leur honneur. On n’ira pas, pas le temps.

Mais on se promène dans la ville et ça nous plaît à part le grand trou qu’on creuse pour faire un parking de cinq étages. C’est pas finies ces conneries ???? Heureusement Lulu la Nantaise nous redonne le sourire

« On ne devrait jamais quitter Montauban »
« On ne devrait jamais quitter Montauban »
« On ne devrait jamais quitter Montauban »

 

Marché animé, place Nationale bordée d’arcades toutes différentes nous dit-on (dans la drôle de boutique tenue par une dame qui a vraiment envie de parler et c’est tant mieux) car construites à la demande des artisans et plus ils étaient riches plus elles étaient grandes ce qui donne cette succession de volumes différents. Élégant !!!!!!!

Des cafés l’entourent et des terrasses accueillent les gens sous un soleil radieux et qui réchauffe.

Pause déjeuner dans un resto végé pas mal du tout. Les potes sont sympas et pensent à moi.

C’est aussi la ville d’Olympe de Gouges. Le théâtre porte son nom. Ca fait pas mal de monde du coup.

« On ne devrait jamais quitter Montauban »
« On ne devrait jamais quitter Montauban »

On continue la balade dans la ville, Rue du Crieur, une très belle bouquinerie, une sculpture à un carrefour devant l’hôpital, une vieille publicité, et retour le long du Tarn pour passer près du Pont Vieux et du Pont Neuf. Le premier a été construit entre 1304 et 1335. Le second en 1911 est en béton armé. Deux beaux exemples d’architecture à 700 ans d’intervalle qui ont tous les deux résisté à la crue millénaire de février 1930.

« On ne devrait jamais quitter Montauban »
« On ne devrait jamais quitter Montauban »
« On ne devrait jamais quitter Montauban »
« On ne devrait jamais quitter Montauban »

C’est la fin de la balade. On peut aussi rappeler que c’est dans cette ville, le 15 mars 2012, que Mohamed Merah a commencé sa funeste histoire et ça c’est bien plus tard que celle des Pendus de Montauban en 1944. A bientôt.

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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 16:14

Je débarque en France après plusieurs années d’absence à parcourir les continents sud et nord américains. C’était génial mais j’arrive sans une thune. Heureusement, la petite sœur est là pour m’héberger. Elle habite chez des bourgeois de Ville d’Avray dans une petite piaule mais ça suffit. Le fils de la daronne travaille comme vendeur ou représentant dans une agence de photos et il me dit qu’une agence cherche un motard car le mec file chez Gamma (La classe. L’agence de Gilles Caron entres autres). Je me présente.

Et ça marche. Bon, au début je dois me contenter d’un petite mob de 125cc. L’ancien motard n’avait pas le permis ‘grosse’ mais je ne vais pas faire le difficile tout de suite. Je prends.

Mais moi, je l’ai ce permis et rapidement je fais jouer cet atout pour passer à une vraie moto. C’est dur de concurrencer les autres quand on se traîne à 100 sur l’autoroute lorsque les BM des potes filent à 180, même si c’est pas vraiment autorisé mais à cette époque, y’avait pas de radars…. Vavavoum !!!!

J’y vais molo avec le boss et j’opte pour une Suzuki 650GR (rare en France). C’est celle que j’avais en Floride et je l’aimais bien. Là, on me la paye, c’est cool !!! Les potes me diront : » Ebé, on te paye une moto neuve ??? « . Ben oui, je le mérite bien. »

La Suz fait le job mais au bout d’une année elle affiche déjà 65000km au compteur et les soucis arrivent. Joint de culasse. Je la confie à Daniel Motos qui fait BM d’un coté et les japonaises de l’autre. J’ai une idée derrière la tête. Vous pigez ???

Les mécanos sont pas terribles et à peine sortie du garage, ça recommence ? Z’ont du oublier de resurfacer la culasse. Alors qu’est ce qu’on fait hein ???? Ben on leur dit qu’ils peuvent la garder et je file voir les BM et même si le patron tique un peu, je ressors avec une K75 toute neuve. Mon statut de motard de presse prend du grade même si les potes trouvaient que je me débrouillais pas mal avec la Jap’.

La 650GR version US

La 650GR version US

Motard de presse à l’agence Angéli

La première K75C. 3 cylindres, 75cv. Ça roule…les autres ont tous des K100LT. Je trouve ça gros et lourd. La K75 est plus légère et plus maniable et en cas de chute, y’a moins de casse avec tous les plastiques des carénages… c’est un bon argument pour le trésorier. Un bon tablier en cuir et on est tout aussi bien protégé. Ajoutez à cela des poignées chauffantes dans des manchons et me voila paré pour les hivers les plus rigoureux et je peux vous dire qu’il y en a eu. Je ne me souviens pas de l’année mais des -17° ça oui. Le matin il me fallait verser une bassine d’eau chaude sur le moteur pour le dégeler. Une jour ça a été impossible et on a tout fait en voiture avec le chef de rédac’. La pauvrette couchait dehors. Après, j ‘ai trouvé un abri chez un pote qui habitait pas loin.

Avec elle j’ai fait des trucs assez fous comme suivre Madonna faire son footing dans les jardins du Louvre alors forcément quand il y a des escaliers, il faut les descendre

 

Motard de presse à l’agence Angéli

et ça donne ça…. Ça aide d’avoir fait un peu de trial. Le photographe descend les marches à pied tout de même, faut pas pousser. Vous pouvez le voir, il est presque en bas à droite. Résultat, une jante avant qui n’a pas du tout aimé une bordure de trottoir prise un peu vite. Je file chez Levallois Motos qui en démonte une d’une moto d’expo et je peux repartir. Qu’est ce qu’on se marre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le métier de motard de presse consiste la plupart du temps à récupérer les films des photographes de l’agence. Ils sont en planque ou dans des manifestations d’où ils ne peuvent pas bouger comme Roland Garros et son parterre de célébrités. Ils n’ont rien à foutre d’autre et ça fait la joie de la presse people quand ils ou elles exhibent leur dernière conquête, « Oh la vache, t’as vu avec qui il est ??? « Oh la vache !!!!! «  Oh putain, c’est dingue !!!! »

Moi ça me fait bosser et ça me paye à la fin du mois et ça ne fait de mal à personne. Faut parfois aller plus loin que Roland, dans les aéroports par exemple car nous avons des correspondants qui nous envoient des films oui mais pas n’importe comment. Par des passagers. Pardon ??? Ben oui, dans les avions y’a des passagers alors quoi de plus facile que de leur demander de transporter des films avec eux. Non, tu déconnes….Non pas du tout, le gars nous appelle en nous donnant son nom et sa description et je l’attends à la sortie avec son nom sur une pancarte et voila. C’est pas cher et ça va plus vite que la poste.

Faut se figurer que je ne suis pas le seul à attendre et que les potes motards sont souvent là aussi car c’est souvent le premier avion qui part de là-bas et c’est là qu’il ne faut pas traîner pour rentrer car le premier arrivé à l’agence, c’est le premier qui donne les rouleaux au laborantin qui attend et c’est l’agence qui a les photos en premier qui peut les présenter aux journaux. Ça c’est le boulot des vendeurs, le gars qui m’a trouvé mon boulot c’était son boulot à lui.

Sur le chemin du retour, quand c’est pas trop bouché ça va, on roule à donf mais quand c’est les embouts, c’est là que ça se corse car il faut tout de même pas trop traîner et c’est là que j’ai appris à rouler assez vite entre les files de bagnoles. Jean Albert était certainement le plus fêlé d’entre nous et il s’amusait à se tenir debout et faire coucou aux passagers des bus. Sa K100 était tapée, arbres à cames racing, échappement itou et pneus Metzeler CompK et Olhins. Il passait son temps sur la roue arrière avec sa K100, fallait oser. Sa boite ne comprenait pas toujours pourquoi il devait changer ses peuneus tous les 1000km. Nous on savait mais on n’osait pas.

Je lui ai rendu souvent visite à l’hosto après un crash. Il me disait que même à poil il faisait sonner les portiques des aéroports tellement il avait de ferraille dans le corps. On se retrouvait souvent le soir après le boulot pour boire un coup. Il était marrant et bien élevé. Quand on s’appelle Jean Albert.

Jean Louis, lui, préférait le vieux R100RT. Un bon flat twin de derrière les fagots. Il le connaissait par cœur et m’a donné un max de conseils pour entretenir mon flat que j‘ai toujours d’ailleurs après 27 ans et 165,000km. Une grande tige de 1 mètre 80 qui faisait paraître sa moto minuscule. On le voit sur cette photo tout habillé en cuir.

Motard de presse à l’agence Angéli

Non je ne suis pas en bas résille, en talons hauts et manteau de fourrure mais bien avec le casque blanc).

Ça devait être un soir de boulot près de la gare de Lyon où on déposait nos paquets aux contrôleurs du train de nuit pour Milan. On leur filait 100 balles par enveloppe et nos correspondants transalpins les récupéraient le matin à l’arrivée du train. Plus rapide que la poste. On faisait pareil à la gare d’Austerlitz avec le Talgo pour Madrid. Les contrôleurs m’ont dit que si je voulais y aller un jour, ça ne poserait pas de problème. Je l’ai fait. Un AR pour Madrid gratos, ça se refuse pas. L’Italie et l’Espagne sont des pays très friands de ragots et de photos de princes et princesses et comme le boss passait pas mal de temps près d’un certain rocher et ses vacances à St Trop, ça faisait de la matière.

On s’arrangeait entre nous pour ne pas y aller tous tous les soirs. Un de nous prenait les enveloppes des copains et faisait la tournée. Il nous retrouvait au resto et on lui payait un coup. On était sensé bosser et le compteur tournait. Pas de celui du tableau de bord mais celui des heures bien sur.

Avec Jean louis on est devenus pote. J’allais souvent manger chez lui et on parlait de motos et Credence Clearwater Revival entre autre. Je lui ai acheté deux motos, une très mignone 125DT Yam et plus sérieux, une partie cycle Rickman qui faisait classe dans mon salon. Mes amis Bruno et Caroline avaient bien une T100 complète eux, alors vraiment. Elle a terminé avec un moteur de T150 dedans. Y’a pire comme destin. Mais c’est une autre histoire. Il a aussi changé le moteur de la BX des parents de ma compagne d’alors. Sans rien leur dire il a mis un 1600 à la place du 1400 poussif. Ça rentre impek.

Motard de presse à l’agence Angéli

Voilà sans compter les week-ends à Monthléry durant les journées Gérard Jumeaux où il tentait de vendre des bricoles sur un stand à même par terre. On a encore bien rigolé. Visez la gueule du stand et des patrons.

Motard de presse à l’agence Angéli
Motard de presse à l’agence Angéli

À l’époque j’avais acquis une Triumph 750 Tiger chez Britam, un atelier près de Marseille qui restaurait des motos et autres Belles Saloperie Anglaises (BSA). Je l’avais demandée suivant des options précises et elle était pas mal. Mais c’est vraiment pas une moto fiable et après être tombé en panne plusieurs fois, je l’ai revendue après avoir parcouru moins de 2500km en 5 ans. C’est vous dire. Sur la photo je me balade dans la Ste Baume avec Billy (le flat) et notre amie (petite) Priscille qui aimait bien les sportives. J’ai poussé un 260 compteur sur l‘autoroute entre Aix et la sortie Aubagne. Y’avait dégun. La Triumph, Le Flat et le CBR600 et dans l’ordre, Billy, Did et Pri.

 

Motard de presse à l’agence Angéli

Le boulot de motard continue avec cette sensation de liberté du fait d’être toujours dehors. Je profite de courses pour rendre visite à des amies qui bossent chez Moto Journal. Elles le sont toujours...mes amies…Plus chez Moto Journal.

Des moments inoubliables comme le jour où Angeli revient fissa de Gstaad avec des photos du Prince Charles qui vient de manquer de mourir sous une avalanche. Angeli devait planquer pas loin avec son 600 doublé. Bingo, y’a Scotland Yard qui débarque. Je ne sais pas combien ils ont raqué pour avoir les photos. Un autre fois, ce sont les fameuses photos de la princesse se faisant sucer les orteils, et pas que. Re-bingo, ils re-débarquent ? On ne rigole pas avec la famille royale. Du moment que ça rapporte et ça met de l’animation dans l’agence.

Tout seul je n’y arrive pas, et comme je ne veux pas me faire payer en heure sup mais en récup, je suis très souvent absent (les journées font souvent 12 heures) et on engage un autre motard. Le neveu de Billy.

Les photos qui arrivent le soir sont développées dans la nuit et il faut qu’elles repartent avec les premiers avions du matin pour Milan et Madrid quand ça urge. Même topo, on cause avec les gens à l’enregistrement et il y en a toujours un qui est d’accord. Du coup on lui demande s’il ne veut pas prendre aussi les photos des copains et il se retrouve avec toutes les enveloppes dans ses bagages. Vous imaginez ça aujourd’hui ?????

Il y a bien une fois où l’aéroport d’Orly nous a appelés pour nous dire qu’on avait retrouvé nos photos dans une poubelle. C’est le risque mais ce n’est arrivé qu’une fois si je me souviens bien.

Le plus classe, c’était de faire des passagers Concorde. Le premier je me souviens bien, j’étais en formation avec le motard que je devais remplacer. Ni ne ni deux, je m’adresse à un cowboy en Stetson et Santiag à bout pointe et hop il les prend. Mon collègue est soufflé. Je parle anglais et ça aide. Un jour, Air France nous a interdit de le faire pour «ne pas importuner leurs passagers». On a fait des frets par Concorde mais c’est plus cher. On peut pas gagner à tous les coups.

 

Je ne me suis jamais fait mal. Je n’en dirai pas autant de la fille que j’ai percuté alors quelle courait pour prendre son bus. Et paf, dans la pare-brise et des dents en moins. Elle s’est excusée du genre : » F’est de ma faute, efcusez moi ». Du coup j’ai été viré de l’assurance car déjà, à l‘époque, les piétons avaient le droit de faire n’importe quoi. Plus le droit de rouler avec le 750 pour un moment sinon à des tarifs prohibitifs. Il me fallait trouver une combine. Ça tombe bien, Levallois Motos vend aussi des Yamaha. Alors pourquoi ne pas prendre cette petite 250TDR qui me tend le guidon. Allez, ce n’est qu’une petite 250 et l’assurance n’y voit que du feu. Un petite 250 ? Tu parles Charles, matez le pedigree de la bestiole :

Motard de presse à l’agence Angéli

7 .000 tours/min, bicylindre 2 temps à valve YPVS mais passé le cap des 7000 il est pur plaisir. Les 44 chevaux sont bien aidés par le faible poids (136 kg à sec).

Si je calcule bien, 44cv pour 250cc ça fait du 176 chevaux litre. Allez tous vous rhabiller !!!!! Le pompiste est devenu un pote, tu parles ça devait sucer ses 10 litres au cent ce bijou.

Au bout d’un moment, j’ai de nouveau le droit de conduire des grosses et je reprends une K75. La petite TDR n’aurait de toute façon pas tenu le coup longtemps même si je m’honore de ne pas avoir serré avec malgré les conditions extrêmes d’utilisation. La pôvrette ………….. Mais quel fun et les roues arrières………….trop faciles !!!!!!

 

on fait un petit essai ???? :

 

https://www.youtube.com/watch?v=b-hR26LQkdY
Motard de presse à l’agence Angéli
Motard de presse à l’agence Angéli
Motard de presse à l’agence Angéli
Motard de presse à l’agence Angéli

Mais ce boulot est usant. Plus de 50000km par an le cul sur une selle, j’ai le dos en compote et le jour où je vois mon pote Patrick (alias PPP) allongé mort sur le périph à cause d’un semi parti en portefeuille, je me dis qu’il est temps de changer de boulot. On lui a fait un bel enterrement motard et ce jour là, les agences ont compris, les Gamma, Sipa, Stills et consorts sans parler des journaux, qu’il n’y aurait pas un motard de service.

Avant de quitter le métier, j’ai invité les potes à une dernière fiesta et on a bien rigolé. On m’a offert un caleçon Harley comme si je prenais ma retraite. Tu me vois en Harley ????

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7 janvier 2020 2 07 /01 /janvier /2020 12:26

Nous devions partir à pied d’Istres pour rejoindre Marseille mais les conditions météos et une petite crève chez Flo nous a fait renoncer à ce projet. IL fait beau, le vent s’est calmé et le froid reste au placard, alors il est temps de ressortir. Nous longeons le Rhône apaisé après ces journées de débordements et les rives gardent les traces de la montée des eaux, grises comme le limon qui s’est déposé partout, sur les arbres face au courant, sur les herbes, sur les ronces et on voit bien le niveau atteint encore cette fois. Il y a peu, on ne pouvait emprunter ce chemin.

Promenade dans le coin

Nous rejoignons la voie verte pendant un court moment avant de bifurquer et de plonger dans le bois de chênes verts et kermès. Ça grimpe illico et nous atteignons le Mont Aiguille rapidement. Déjà des gens qui pic-niquent et le bouc toujours à a recherche de quelque chose à grignoter mais sans ses dents ce n’est pas facile. Son odeur est toujours aussi forte.

Promenade dans le coin

Redescente jusqu’au vallon et remontée par un autre bois pour vérifier si les blocs de calcaire sont toujours là. Il y sont et toujours aussi beaux. Ça ferait des beaux blocs d’escalade. Ils sont taillés et ont du servir dès l’époque romaine pour construire, édifier ou autre chose en tout cas c’est vieux.

Promenade dans le coin

Nous continuons jusqu’à l’ancien circuit de motocross qui accueillait des compétitions internationales jusque dans les années 2000. Ah mais quel dégât…………. ce n’est plus un circuit de Motocross mais un circuit de Golf !!!!!!!!!! Rien à voir. Moins de bruit certainement mais bien moins populaire. Quand on pense que 20000 fans venaient s’y précipiter pour assister aux duels des Roberts et autres champions. Toue une époque qui disparaît.

Promenade dans le coin

On ne peut plus le traverser et grimper sur les pentes raides mais tout de même en faire le tour alors que des bourges tapent la baballe. Je retrouve le sentier qui permet de rejoindre un autre vallon où les choses ont aussi changé depuis mon dernier passage. Un champ est recouvert de panneaux photovoltaïques qui ont remplacé les arbres fruitiers. Ça doit rapporter plus.

Nous retrouvons le GR jusqu’à Comps et passage sous feu le viaduc écroulé l’année dernière. Il ne reste plus une pierre par terre.

Traversée de Comps, nous longeons le Gardon jusqu’à la passe à poisson mais pas de poissons en vue même si des pêcheurs tentent de bien pêcher quelque chose.

Retour à Beaucaire par la voie verte. La barrage a retrouvé son calme et ne déverse plus ses flots d’eaux boueuses. Belle journée, belle rando en partant de la maison.

Promenade dans le coin
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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 13:29

Peut-être, alors profitons des jours merveilleux qui s’annoncent pour monter. Toujours 6h30 de train pour arriver à Briançon mais tout s’enchaine bien. Du stop pour aller à Chantemerle. Une jeune femme s’arrête, fin de saison pour elle, cuisinière et très contente d’avoir quitté un boulot à plein temps toute l’année et de profiter des ces deux mois de break entre les deux saisons. Elle a bien raison. Je retrouve Flo.

Tout mais tout est absolument fermé dans le village et il nous faut redescendre en ville pour faire des courses. Stop again, un mec nous prend illico et nous dépose devant la Biocoop. En blaguant, on lui demande de venir nous prendre dans une demi-heure pour remonter. Pas de pot, il descend à Gap.

Traverser la ville qui se transforme tous les jours. L’ancien quartier des casernes a vu naitre un cinéma et des immeubles. Fini le long mur glauque que l’on devant longer sur des kilomètres. C’est toujours ça même si c’est pas sur que ça va se remplir. Retour en stop cette fois dans une C5 impek conduite par un monsieur très chic. Nous remarquons que ce ne sont pas les locaux qui s’arrêtent mais plutôt des gens venus d’ailleurs. Le sentiment de gens pas très cool vivant dans la vallée se confirmerait-il ??? J’en connais qui l’ont quittée à cause de ça mais je ne donnerai pas de noms….non, non, non.

Mardi, beau temps tout bleu, cool, parfait pour une petite rando de décrassage. On grimpe en face vers l’ancienne mine fermée depuis longtemps (1960) mais il reste quelques vestiges tels des rails tordus, des entrées condamnées  et l’ancienne baraque de l’ingénieur. On continue jusqu’à l’orée de la forêt et on redescend par le chemin des Lutins. Très beau sentier et passage parmi les alpages et des anciennes granges ou bergeries transformées en maisons.

Mercredi, départ tôt pour Névache. Il fait froid, vent du nord. Ça va jusqu’au col du Granon mais on se prend le grésil en pleine poire. On se met à l’abri pour déjeuner mais dès qu’on repart ça remet ça mais on voit du bleu à travers les nuages. Bon signe.

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

Grimpette jusqu’au sommet de la Gardiole par le col des Cibières le long d’un mur certainement construit par des soldats avant la guerre de 45 pour arrêter une invasion italienne ????? Va savoir en tout cas pas la peine d’aller jusqu’en chine pour voir une grande muraille, y’en a une ici. Au sommet (2753m) ça caille vraiment et la glace collée aux pierres en atteste.

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

A toi l’abruti qui a laissé ses pelures d’orange sur le sommet

Et que je n’ai pas volontairement ramassé

Pour qu’à chaque fois que quelqu’un verra tes déchets

Il pensera à toi, l’abruti qui a laissé ses pelures au sommet

Et tu ressentiras un pincement dans la poitrine

Qui te fera défaillir de honte devant ta connerie infinie

 

Redescente vers la porte de Cristol pour pénétrer dans la vallée qui nous emmène à Névache.Il n’y a personne à part le silence des pierres endormies par le froid.Nous sommes seuls dans un paysage de rêve où les myrtilliers ont pris une couleur rouge flamboyant et les mélèzes un jaune doux. Les parois offrent un tableau de toute beauté.

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?
Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

Vue sur le lac de Cristol

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?
Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

Vue sur le Vallon qui mène au Thabor. Pour l’année prochaine ??? Névache en bas.

au fond, la  Pointe des Cerces
au fond, la  Pointe des Cerces

au fond, la Pointe des Cerces

Nous arrivons au gite vers 18h00 après une longue décente un peu fatigante dans des cailloux très mal taillés. Le gite « La Découverte » vient d’être repris par un couple franco-américaine depuis seulement un mois. L’accueil est très chaleureux et comme ils fêtent ce soir leurs 20 ans de mariage, les anciens proprios leur donnent un coup de main pour le service. Nous sommes en compagnie d’étudiants en géologie venant de Genève accompagné.e.s de leur prof. D’un couple en séjour et randonnées et d’un breton cycliste qui traverse les Alpes par le GR5 depuis le lac Léman. Un dingue qui nous avoue porter plus souvent son vélo que de rouler. Bravo le mec !!!!!

Jeudi. Il a caillé grave cette nuit et les flaques d’eau ont gelé. On part et il ne fait pas plus de 2°. Arrêt à l’Office du tourisme pour glaner quelques renseignements. On repart avec des timbres et des autocollants de la Clarée. Ambiance détendue dans cet endroit qui fait aussi Poste.

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?
Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?
Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

L’enchantement des couleurs d’automne

Pour monter nous choisissons le sentier qui part direct. A l’embranchement avec le GR5C nous repartons vers le GR57 qui nous fera remonter la vallée de L’Oule. Le vent s’est calmé mais pas question de grimper à poil. Ça pince….. L’émerveillement est permanent dans cette ambiance de terre rouge. Et si jamais cela restait comme ça, telle une planète ressemblant à Mars, est-ce que cela changerait les choses ??? Tant que l’on peut y vivre, pourquoi pas ????

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?
Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?
Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?
Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

En tout cas, nous on aime bien

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

Pause déjeuner au bord du lac. Le soleil fait des étincelles sur l’eau

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?
Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

Puis, nous continuons notre marche vers le col du même nom. Trois personnes viennent tranquillement perturber notre solitude. Au Col de L’Oule, un paysage encore différent s’offre à nos  yeux. L’alpage brulé par le soleil ressemble à un Mongolie en petit format. On en prend plein les yeux.

On rejoint le col du Granon par les crêtes de Cibières, on tient la forme autant en profiter. Col de Barteaux et longue descente vers St Chaffrey par le Bois des Rousses et la cascade de la Pisse. Pfuuuhhhh, plus de 19kil pour cette journée, pas mécontents d’être rentrés. Mais la dernière vue sur le massif des Ecrins vaut à elle seule cette journée. Je vous laisse apprécier.

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?
Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

Pour vous aider à vous repérer…..

Mais la plus belle c’est qui ?????

La Meije bien sur avec cette dorsale d’Espadon

Rarement vu un paysage aussi beau

Pas vous ????

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

Ouf……repos et quoi de mieux qu’une bonne ???????????????????????????????? Bière bien sur….

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

Samedi c’est reparti. On n’est pas là pour rester enfermés.

Quand nous étions descendus du col de Barteaux on avait bien repéré le chemin qui montait sur les crêtes et on décide d’y aller. Ça a l’air pas mal du tous et on va jusqu’à Briançon. Des Tronchets il faut obliquer sur la droite par une belle forêt et on arrive vite dans les alpages. On coupe vers le col par une ancienne casemate enterrée et on grimpe direct vers les crêtes. De là, la vue est déjà pas dégueue.

Dernière incursion en haute montagne avant l’hiver ?

Mais il faut continuer. Grande Peyrolle, Petite Peyrolle, Serre des Aigles,  tout ça sur le GR5, y’en a qui sont gâtés. Belle descente abrupte jusqu’à la X de Toulouse et longue jusqu’à la ville. Comme d’hab’, du stop presque tout de suite pour rentrer mais après avoir siroter une chtite bière au bar de la citadelle. Faut pas déconner avec les sels minéraux. Encore 16 kil et 1315m de déniv+. Qu’est-ce qu’on s’amuse !!!!!

Montée vers la Grande Peyrolle (2645m)

Montée vers la Grande Peyrolle (2645m)

Sur les crêtes

Sur les crêtes

La Grande Peyrolle ressemble à un Shar Pei endormi

La Grande Peyrolle ressemble à un Shar Pei endormi

Petite Peyrolle et au fond on distingue le Viso.
Petite Peyrolle et au fond on distingue le Viso.

Petite Peyrolle et au fond on distingue le Viso.

Et c’est la fin des randos d’automne. A regarder en écoutant le 3° concerto pour piano de Rachmaninov, c’est à pleurer ce truc. Pour la version je vous laisse choisir mais celle de l’orchestre Symphonique d’URSS de 1984 est pas mal avec Victor Eresko au piano et Gennadi Provatorov à la direction. Moi je dis ça …..

Des bizes…..

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29 septembre 2019 7 29 /09 /septembre /2019 05:38

Dans le train, nous rencontrons F. qui reprend le travail après une longue absence. Ça n’a pas l’air de le motiver plus que ça. Ce monde de brutes ne fait que détruire les hommes et les femmes. Un type bizarre vient s’assoir et transforme sa place en bureau digne d’un ministre. Une prise multi et des cordons à gogo pour recharger ses bazars.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Et celle la je l’aime bien

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Nous descendons à Salses dans le but de voir le Mémorial mais c’est fermé. On a beaucoup travaillé la veille lors des journées du patrimoine alors on se repose mais devant les gens surpris (comme nous) et pas prévenus (comme nous) le responsable nous ouvre la porte et nous laisse visiter. Mais le musée est fermé. Pas grave, la déambulation laisse bien imaginer les conditions de vie des réfugiés espagnols et surtout des familles de harkis qui ont débarqué à l’indépendance de l’Algérie.

Pour plus d’infos :

le musée remplace la place d'appel - autour, les baraquements

le musée remplace la place d'appel - autour, les baraquements

http://www.memorialcamprivesaltes.eu/

Alors on continue, Rivesaltes pour une pause café (facturé 1.70€, ça rigole pas ici) et nous prenons la direction de Baixas. On n'oublie pas de charger nos sacoches de deux Rousquilles à la boulangerie du coin. Une petite piste cyclable longe la route. C’est toujours ça de pris. Après, ça grimpe jusqu’à Calce (195m) où nous faisons une halte sur la petite place et sa fontaine qui donne de l’eau et à l’abri de l’ombre d’un arbre car ça cogne un peu pas mal. Les vendanges ont commencé. Un vigneron travaille dans sa petite cave et je vais voir : Jean Philippe Padié. Nature et progrès ???

On continue vers Estagel par le col de la Dona (199m). Paysage magnifique de garrigue.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

A Estagel on bifurque pour pénétrer dans les vins de Maury. Au loin, on devine déjà le château de Quéribus. On va y passer mais avant y’a une chiée de cote à gravir sous le cagnard et c’est coton. Un mec nous double en vélo électrique. Ça donne des idées. Les passagers d'un bus nous encouragent, c'est gentil. Au col de Maury (455m), Sophie décide de continuer jusqu’au château mais la pente à 15% me rebute et comme j’y suis déjà allé, je la laisse. Elle est coriace cette fille. Pendant mon attente, un cortège d’Opel GT me fera bien sourire.

pub de l'époque, avec ça, t'es sur d'emballer les gonzesses !!!!!!!

pub de l'époque, avec ça, t'es sur d'emballer les gonzesses !!!!!!!

Voyage à vélo dans les Corbières 2019
Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Reste une descente jusqu’à Duilhac pour atteindre le gite de ce soir (gite communal très chouette : 15€ la nuitée en dortoir). (52km et +800m) et diner au resto La Batteuse (pas mal) avec une très bonne bière du Mt Blanc. Un comble….mais pas de vin bio au verre. Du coup j’aurais pas gouté aux vins du coin. Faudra reviendre.

On distingue le château de Quéribus au fond à droite. C’est vraiment des constructions de dingues….

On distingue le château de Quéribus au fond à droite. C’est vraiment des constructions de dingues….

Le lendemain matin on grimpe de nouveau pour la visite du château de Peyrepertuse. On est venu pour ça. Je ne vous parle pas de la montée à se taper. Ces mecs avaient une fâcheuse idée de les construire tout en haut alors faut bien y aller mais on  met quand même pied à terre dans les derniers mètres. C’est raide et long mais la visite de ce château le vaut vraiment et comme nous sommes dans les premiers, on est tranquille pour le visiter.

Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château

Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château

Et tout en haut, le château dans le château dans le château
Et tout en haut, le château dans le château dans le château

Et tout en haut, le château dans le château dans le château

La descente est raide et j’ai un peu d’appréhension pour Sophie car il y a des petits ralentisseurs bien vicieux au milieu de la route et j’ai eu raison car quand elle me rejoint, elle a le visage en sang. Chiotte !!!!

Et bien sur aucune pharmacie ni rien avant un bon moment, nous sommes obligés de continuer notre route malgré l’incident. Après un autre bon col (Linas : 670m) et la vue sur le Bugarach (prononcer rache), une pause dans le village qui a tant fait parler de lui le 12/12/2012, mais qui ne présente par un grand intérêt à part de rendre la vie impossible à ses habitants fatigués de voir le monde défiler chez eux, nous arrivons à Couiza où une pharmacienne super gentille s’occupe de soigner Sophie.

Le pic de Bugarach (1250m)

Le pic de Bugarach (1250m)

C’est pas très beau mais elle tient le coup jusqu’à notre étape de ce soir chez une WS à Ramounichoux. Oui oui, ça existe vraiment.

Christine nous accueille magnifiquement et nous passons une belle soirée. (51km +650)

Le lendemain, comme je le pressentais, Sophie se réveille en vrac et il faut bien sur abandonner l’idée de continuer. Christine se débrouille pour trouver une voiture et nous emmener, nous et les vélos jusqu’au train à Limoux d’où nous rejoignons Carca et permettre à Sophie de rentrer et se soigner. Mille mercis à elle pour sa bienveillance et son aide précieuse. C’est l’esprit Warmshower et c’est pour ça qu’on adhère. Je continue seul mais le moral en berne tout de même et je vais dans une autre famille WS que j’ai connue lors de leur voyage il y a trois ans.

Quelques 27km pour arriver à Ferran. Beau village perché qui fait penser à la Toscane avec ses cyprès et son paysage de collines. J’ai pu voir le Bugarach plusieurs fois au détour des virages et depuis le petit col de la Malpère (419m), vignoble que je traverse en même temps que je pédale. Je ne connaissais pas du tout cette appellation. Comme quoi, faut voyager à vélo pour découvrir. Arrêt à Cailhau, un peu comme la maison mère du pinard local. L’église est un assemblage bizarre de pierres, de briques rouge et toit en tuiles vernissées vertes. Elle ne sait pas vraiment où elle habite. C’est vrai que nous sommes à la frontière de l’Aude, de l’Ariège et pas loin non plus de Toulouse. A Ferran, je reste un moment car je suis en avance. Mes amis n’arrivent qu’à 18h00. Il y a des expos photos en extérieur et même c’est pas mal. Je flâne et le maire, que je viens de doubler à vélo dans la côte, viens me demander qu’où je viens, ce que fais et blablabla……une vrai pipelette……Il m‘ouvre l’église pour me montrer sa restauration et le café aussi (associatif) ce qui me permet de boire un ptite bière (je dirai pas la marque pour ne pas froisser) et ça fait du bien car ça cogne. Du village, immense panorama sur la campagne et la chaine des Pyrénées au fond. On pourrait venir habiter ici. Petit chemin jusqu’à Fontalès où sont hébergés mes amis en attendant que les travaux de leur maison soient finis. Alors qu’ils l’avaient isolée en laine de mouton, ils ont eu la mauvaise surprise de la voir envahie par des milliers de mites. Deux années de procédure et tout doit être cassé pour refaire l’isolation (en laine de chanvre cette fois..ah. ah. ah !!! on nous y reprendra pas deux fois).

G. arrive avec les trois filles. La dernière fois que je les ai vues il n’y en avait que deux (3 ans et 20 mois) mais elles étaient parties avec leurs parents pour un voyage à vélo de 5 mois depuis l’Espagne jusqu’en Serbie, excusez du peu, et c’est comme ça qu’elles s’étaient arrêtées à Beaucaire. Depuis, la petite Axelle est née. Un futur départ en vue ???

Belle soirée. Le lendemain co-vélotage pour emmener les filles à l’école. Je prends la carriole avec deux demoiselles dedans, N. va toute seule avec le sien et ça pédale sec. G. dispose d’un système judicieux pour accrocher un petit vélo derrière et le rapporter. Nous partons ensuite vers Mirepoix pour déjeuner avec son mari qui travaille dans le coin. C’est une charmante petite ville médiévale avec belle cathédrale en style gothique méridional où l’on peut voir des gravures du 16° sous les peintures du 19° et les marques de martellement. Mais comment peut-on procéder à un tel massacre ? Le modernisme mon cher monsieur, le modernisme. Il y a aussi une belle place bordée de maisons à colombages et un magasin bio….tout pour une belle vie ???

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

On déjeune dans un resto kislapet un peu et où on me sert une assiette de pâtes aux palourdes qui ressemblent plus à des tellines tellement qu’elles sont petites et ou y’a rien à becqueter. Je râle et j’obtiens une deuxième gratos. Non mais sans blague…..de plus les palourdes (vraiment pas) sont ébréchées et y’a plein de débris dans l’assiette. Une arnaque…..

On se prend un pti dessert à la boulac voisine. Retour à la maison.

Le soir un autre WS arrive en pédalant depuis GAP…..pour aller à Lourdes faire le brancardier….beau projet qui m’épate. Michel est un type sympa…et la discussion du soir sera très animée et intéressante sur les vies de chacun. La mienne me parait presque sage, même si j’ai un peu bourlingué, mais dans une optique plutôt personnelle alors que Michel se donne plus vers les autres..visiblement, en adoptant une petite Népalaise par exemple et en se rendant à Lourdes pour aider des gens en chaise roulante pour la plupart. Beau geste.

Dodo et je pense que demain je vais rentrer car mon projet de voyage n’a plus vraiment de sens.

Nef de 21.40m de large sans allées latérales. Impressionnant

Nef de 21.40m de large sans allées latérales. Impressionnant

Et c’est ce qui se passe. Après le départ de Michel direction Ouest je prends la mienne direction Est. Salutations à cette belle famille et c’est parti. Arrêt à Fanjeaux, petit village fortifié en haut d’une colline comme toujours c’est mignon mais l’église est fermée, l’intérieur seulement visible depuis une paroi en verre, gros détour pour pas grand-chose. Je continue vers Montréal et sa collégiale et là, heureusement, c’est ouvert et l’intérieur ressemble beaucoup à celle de Mirepoix avec une nef de 20 mètres de large. Le même architecte ? Un splendide orgue Cavaillé et Puget domine.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019
https://vimeo.com/201248172

Je continue ma route vers Carca par Arzens, la vraie capitale du Malapère avec une coopérative immense (j’ai rien bu, c’est pas bio visiblement), Alairac, Lavalette de nouveau et enfin Carca et sa gare de merde ; aucun escalator ni ascenseur et un guichet fermé de 12h45 à 15h00 et pourtant y’a trois fenêtres. Quelle bande de glandeurs !!!!

Trains à l’heure, c’est déjà ça…..

A bientôt pour de nouvelles aventures que j’espère moins mouvementées.

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7 septembre 2019 6 07 /09 /septembre /2019 16:35

Fini Bordeaux

Allonza l’Aveyron

Y’a des trains

Je vais rejoindre mes amis P. et G.

À Peyrusse le Roc

Comme Blek mais en plus local

D’abord jusqu’à Too Looze

Puis jusqu’à Villefranche

Même quai juste en face

P. m’y attend

Même pas de retard après un magnifique parcours dans la campagne couverte de pinard

C’est du Gaillac

Vallées, tunnels, ponts et viaducs

Courbes serrées

Plongée au bout du monde

Ce soir au village, diner champêtre, bal musette suivi d’un feu d’artifice et DJ

Toute la cambrousse est là

Et tout le plastic du monde réunit sur la table

Le zéro déchet à usage unique

N’est pas arrivé dans ces contrées lointaines

Et tout finira dans des immenses sacs en………..plastique

Même si les ados ont bien tenté à leur grand désarroi

De nous empêcher de nous assoir là ou on voulait

« Qui t’es toi pour m’interdire ? »

Le feu d’artifice rassemble tout le monde sur la colline

Qui surplombe les ruines du château

Pas mal du tout mais malheureusement accompagné d’une « symphonie »

Des tubes de l’été

Je vous laisse deviner le style

Ce n’est pas tant le repas du soir qui m’a fait bien rire

Mais plutôt le petit déjeuner du lendemain où il est proposé deux options

Une locale avec au choix : tripes ou pâté de tête

Heureusement la deuxième annonce : déjeuner à la française

Alors je prends ça

Mais alors que les autres s’empiffrent de saucisson pâté et autres friandises

Arrosées d’un picrate de l’Hérault estampillé 4**** sur la bouteille

À faire torde les boyaux des plus tenaces, je m’abstiens

On me sert royalement UN croissant

Non mais tu rigoles ??? Même pas

J’arrive à grappiller quelques patates que je plonge dans une sauce gribiche extra

J’ai la recette : cornichons, câpres et œuf dur le tout coupé au couteau

Un peu de fromage, une tranche de fouasse font un bon complément

Ouf, je n’en sors pas totalement à jeun

Mais tout le monde à l’air d’apprécier ces amuses gueules du matin

En même temps on vient pour ça

Certainement pas pour l’option « à la française »

Que nous sommes peut-être deux à tenter

Et ce n’est certes pas le GJ assis à coté de moi qui va me contredire

Il n’en rate pas un depuis le début des festivités locales

Et sert le picrate à tire larigot dès que les verres se vident

Mais c’est intéressant tout à coup de se retrouver plongé

Dans ce monde jusque là inconnu

Et il me raconte sa vie, celle de son père

Qui a du en baver grave et c’est certainement depuis cette période

Qu’il génère cette haine de ce monde injuste

Sa retraite de misère et celle de son père à 650 balles

Bien qu’il ait trimé toute sa vie

Jeunesse à Alès à monter des lignes électriques

Après je ne sais plus

Mais maintenant à Villefranche et sur les ronds-points

Ça dérape vite sur le mode immigrés qui vont nous ensevelir

Mais on peut le comprendre et le vieux tatouage qu’il porte sur le bras

Prouve qu’il n’est pas né de la dernière pluie

Après cet intermède vaguement carné

Nous allons à Villeneuve où se tient justement le dimanche

Le plus beau marché local dixit le voisin de P.

 

Villeneuve est en effet une très belle petite bourgade du style ville fortifiée avec une belle tour-porte à son entrée. Une bastide. La marché bat son plein et la terrasse du café unique est bondée. Les arcades protègent du soleil encore fort. Les étales offrent peu de choses mais l’essentiel : légumes, pains, fromages, farçous et autres charcutailles. De quoi satisfaire tous les appétits. Bios et traditionnels se côtoient et on peut faire son choix tranquillement. Ici point de fringues à 1€ et trucs nazes. On va à l’utile. Un papy fait de la retape pour ses haricots verts et ses mirabelles. Gé craque pour sa dégaine improbable, assis sur un tabouret, son béret vissé sur la tête. Je le vois bien faire le tour des marchés du coin et attirer les touristes. C’est du local……

Translation to the Rouergue
Translation to the Rouergue

Je choisis une tomme de brebis et du pain, quelques tomates anciennes et des pdt chez un maraicher bio. Je rejoins les ami.e.s à la terrasse. Le café y est facturé 1.20€, court ou long. Ça devrait tout le temps être comme ça car comme on le sait, c’est tout de même presque que de l’eau.

Un peintre fait des tableaux de motos et de voitures de courses en action ou pas. Je repartirais bien avec la Norton mais c’est pas dans mes moyens, de toute façon j’ai pas une tune.

Comme dit mon pote Thierry, ce mec a vraiment bon gout…..et y'a une Vincent cachée derrière
Comme dit mon pote Thierry, ce mec a vraiment bon gout…..et y'a une Vincent cachée derrière
Comme dit mon pote Thierry, ce mec a vraiment bon gout…..et y'a une Vincent cachée derrière

Comme dit mon pote Thierry, ce mec a vraiment bon gout…..et y'a une Vincent cachée derrière

Dans une petite galerie de la rue Charlotte Massip présente des belles gravures

Translation to the Rouergue
https://www.charlottemassip.com/
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7 septembre 2019 6 07 /09 /septembre /2019 07:31

Changement de décor. Après la plage où l’on s’abandonne parmi les coquillages et les crustacés, la grande ville offre un décor tout aussi désolant de l’abondance du luxe et des foules assises aux terrasses des cafés que l’on facture ici à des prix exorbitants alors qu’on sait bien que ce n’est d’abord que de l’eau. On en reparlera…..de l’eau.

Mais personne ne râle sauf moi.

Quant à la bière, sous prétexte que l’on y a mis quelques feuilles de houblon de plus et qu’elle se nomme maintenant IPA, on la facture à presque 4 balles alors qu’on sait bien que la bière c’est surtout de l’eau.

Mais personne ne râle sauf moi.

Nous quittons le centre surexploité où le prix du mètre carré atteint des sommets que les gens honnêtes ne pourront jamais atteindre ce qui explique en grande partie les records d’affluence lors des manifs des GJ dans cette ville, pour des quartiers excentrés. Les grues zèbrent le ciel, ça construit à tout va et les architectes s’en donnent à cœur joie dans le destructurisme à gogo. Fenêtres bancales, toits aux multiples pentes, maisons dans les étages mais on voit ça aussi à Paris dans le nouveau quartier des Batignolles, c’est tendance. Les entrepôts ont disparu laissant place à des bâtiments abritant startupes, bars et restaurant branchouilles.

Y’a même des martiens qui sont venus y poser une de leur soucoupe. Pour l’instant ils observent.

De Bordeaux à la Grande Maison
De Bordeaux à la Grande Maison
De Bordeaux à la Grande Maison

La Cité du Vin abrite une collection de boutanches du monde entier dans une belle structure de bois et verre. Certaines mauvaises langues disent que ça ressemble à un bassinet pour pisser dans les hostos. Je ne serai pas aussi méprisant. De la terrasse du resto, où ça ne se bouscule pas, mais à 100 balles le repas on peut comprendre, on a une belle vue sur la ville et le nouveau pont Chaban et ça c’est gratuit. Les quatre pylônes en béton permettent au tableau central de se soulever quand les gros bateaux veulent passer sauf quand des activistes s’y enchainent pour empêcher les bateaux/croisières/pollueurs d’accoster. Il a quand même réussi à forcer le barrage mais plus tard dans la soirée.

ça donne le tournis
ça donne le tournis
ça donne le tournis
ça donne le tournis

ça donne le tournis

Un long canal à écluses donne accès à un nouveau port de plaisance où quelques rares voiliers sont accostés mais Antares attire l’œil par ses belles dimensions (20m), son mât à quatre étages de barres de flèche et ses multiples winchs sur son pont plat. Belle bête de course ????

Je demande si des gens y résident et une femme en sort. Elle me dit l’avoir acquis au mois de février et le destiner à des croisières pour jeunes des quartiers défavorisés et en faire un lieu d’aventures et de découvertes. Beau projet.

Antares

Antares

Acquis pour 75.000€, ce plan Briand aurait appartenu à Marc Pajot. Tout cela à vérifier me dit-elle. Mais je ne trouve rien qui corresponde. En tout cas c’est un sacré beau voilier. Au fond on peut voir l’ancienne base sous marine qui ressemble trait pour trait à celle de St Nazaire. Normal, construite par les mêmes architectes. C’est là qu’on va sous un soleil de plomb. C’est un musée et il propose deux expos : Vertigo Sea de John Akomfrah et Rivages du photographe Harry Gruyaert.

De Bordeaux à la Grande Maison

Mais il faut aussi se recueillir devant le mémorial qui rappelle que des hommes y sont morts d’épuisement et sont enterrés dans cette structure de béton. C’était pour la plupart des républicains espagnols ayant fui la dictature de Franco et certainement offerts à l’occupant par la milice française.

De Bordeaux à la Grande Maison

La première consiste en un film de 48 mn sur 3 écrans géants où « il écrit une histoire sociale des océans et présente un témoignage sur l’humanité, la beauté et la violence ». C’est tragiquement beau. Le photographe m’ennuie profondément avec ses grands formats sans grand interêt sauf deux photos, une de Bénarès et l’autre à Ostende où l’on pourrait penser que c’est Bashung ou Arno qui s’y promènent.

De Bordeaux à la Grande Maison

Retour en bus et tram. Ça cogne trop fort dehors. Le clou se tord. On descend à Darwin, nouvel espace réservé aux luttes climatiques. On se repose dans la grande cafét et on se dit qu’on a bien de la chance de pouvoir profiter de tout ce confort. Criolo y donne un concert vendredi. Chiotte, j’y serai pas. Petite marche et traversée de la Garonne en bateau-bus.

De Bordeaux à la Grande Maison

Retour maison. Ce soir Roubaix à l’Utop.

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6 septembre 2019 5 06 /09 /septembre /2019 20:36

Jerôme vient me chercher. Il est accompagné de Mattias de Marseille. Le voyage se passe très bien à part que je perds mon larfe sur l’autoroute quelque part entre Montpellier et ailleurs. C’est vraiment con de ne pas avoir de papier sur soi quand on se rend dans une ville où 12.5OO flics vous attendent. Va falloir la jouer finaud. D’ailleurs l’autoroute est remplie de convois en bleu marine ou blanc suivant le genre qui viennent de toute la France. On leur paye de belles vacances. On se fait arrêter mais ils ne demandent que les papiers du véhicule et du chauffeur. Je me fais discret à l’arrière avec le diplo. Un quart d’heure avant c’est encore moi qui tenais le volant. On a bien fait de changer de conducteur juste avant mais on le sentait venir ce contrôle.

Je me fais faire un document de perte vite fait à la mairie d’Hendaye, au cas où mais je ne sais pas si ce sera suffisant aux yeux des flics. C’est toujours ça. On fonce au camp. On ne peut pas rentrer avec les bagnoles et le parking est à dache. Faut marcher alors on marche. Un type sympa nous indique un bon endroit tranquille pour mettre la tente et ça tombe bien c’est justement là qu’Attac est installé. Y’a deux drapeaux plantés. L’endroit ressemble à une pouponnière de tentes Quechua 2sec. Elles vont éclore jusqu’à samedi transformant le champ en un espace coloré et boursouflé. Les rares Jamet, Wanabee ou encore plus MSR se font touts petites au milieu de cette invasion. Deux vieilles canadiennes Maréchal rappellent le temps des vacances à l’ancienne.

Le #G7 à Hendaye - Aout 2019

Le camp est situé sur l’ancienne propriété de Nestlé, un comble pour des alters, devenue depuis un Pierre et Vacances mais on ne se mélange pas. Un grand espace collectif avec des salles pour des réunions, secrètes ou pas, un atelier vélo, une autre pour les secouristes. Au milieu, une grande tente pour accueillir les participants. Les gilets jaunes ont leur coin accueil et cuisine.  C’est pas bio ni vegan. Quelques douches, peut-être dix au max alors que nous serons près de 4000 un moment et pour en avoir une chaude faut mieux se lever tôt le matin. 7h c’est bon et c’est plutôt mon horaire.

Dans une clairière située au dessus, les cantines/cuisines sont installées. Là c’est tout bio et vegan. Elles servent pdj, repas de midi et soir. Des jeunes habitué.e.s à ce genre de situation assurent vraiment. Ils viennent de Belgique Hollande et France  Une magnifique boulangerie mobile fournira un merveilleux pain sous la forme d’une belle miche de 2,5Kg faite avec de la farine basque.

Le #G7 à Hendaye - Aout 2019

Bien sur tous les prix sont libres partout. Belle idée mais le trou financier samedi soir affichera tout de même 10.000€. Pas mal sur un budget de 18.000. Si les 4000 participants avaient donné 2chacun, ça aurait été réglé mais bon c’est comme ça.

Une dernière expérience à noter : la mise à disposition gratuite de 150 vélos (Scott flambant neufs et autres vélos de ville). Le collectif a bien pensé à demander une pièce d’identité mais sur un lieu où certains n’en ont même pas, c’est pas évident. Une caution ? Pareil. Alors juste un nom et un numéro de téléphone. Pas mal gonflés ces types. Et ça a très bien marché. Le premier soir il manquait deux vélos à l’appel qui son arrivés le lendemain. Le vendredi, plus compliqué car ça a un peu fritté à l’entrée du camp avec les flics et certains n’ont pu rentrer que tard.2 sont restés en garde à vue avec leur proprio. Je crois que le bilan s’élève à 2 ou 3 vélos disparus. Bon à 500 balles pièces il a fallu tout de même rembourser le loueur.

Deux grandes buvettes tenues par les GJ où l’on ne boit malheureusement que de la Heineken, décidément, je ne m’y fais pas à cette bière, et une scène sous tente pour les concerts du soir. Voila le tableau d’un camp bien organisé et prêt à recevoir tout le monde.

Peu à peu, nous croisons des têtes connues de l’asso qui viennent d’un peu partout, Nîmes, Florac, Annecy, Macon, Rennes en pagaille, Bordeaux et Paris bien sur.

Jeudi, premier jour. Pour se rendre au centre ville, il faut d’abord marche presque 30mn pour arriver à l’arrêt du bus. La ville met à notre disposition des navettes toute la journée avec un pass à 5€ pour le trois jours. Ça peut aller même si le premier jour on trouve ça long. Après, on s’y fera en causant avec les copains sur le chemin. J’opte pour une conférence sur l’agroécologie paysanne. Malheureusement, quand la basque se met à parler, la traduction ne suit pas. Je me casse et puis les propos sont trop généralistes  pour me passionner. On a entendu mieux durant les univ d’été d’Attac. On devient difficile. Je me dirige vers un autre lieu de rencontres : L’Intergalactique. Y’ une cantine et je demande s’ils ont besoin d’aide. Bingo ! y’a une méga vaisselle qui traine. Visiblement, c’est pas la passion de alters de laver des casseroles alors je m’y colle. Après ça, une heure presque, on me demande si je veux couper du pain pour le repas, allons-y, c’est le pain des boulangers du camp. Du pain je vais en couper pendant deux heures pour accompagner les assiettes servies aux quelques 1500 personnes qui viendront manger ici. Du délire !!!! Même François, le chef cuistot, n ‘en revient pas du monde. Avec l’aide d’une femme, il dirige sa petite équipe : un à façonner les beignets de riz, un autre à les plonger dans l’huile, d’autres à faire la salade. Toute une symphonie de gestes bien orchestrés. Vers 14h30, quand tout le monde aura été servi, la satisfaction se lira sur les visages de ces bénévoles. Bravo !!!!

François, le chef……………..
François, le chef……………..

François, le chef……………..

Je dois être au stand Attac à partir de 16h00, j’ai donc le temps de rejoindre le FICOBA, le centre des congrès où se trouvent les stands des assos et les conférences et je passe par le chemin qui longe la Bidassoa, la rivière qui marque la frontière entre le pays Basque nord (en France) et le pays Basque sud (en Espagne) mais il n’est bien sur pas question d’évoquer ces deux pays colonisateurs quand on parle du pays Basque.

Dans le hall, à coté de notre stand où nos t-shirt se vendent comme des petits pains, CADTM, Amis de la Terre, BIZI, Alternatiba et des basques où je ne comprends rien mais en m’informant c’est une asso qui aide les prisonnier basques éparpillés dans toute l’Espagne comme les français de leur coté d’ailleurs. Il y a la liste de tous ceux qui ont plus de 65 ans. A 19h00, on remballe et comme le bus part d’ici c’est bien pratique.

Retour au camp. Durant le repas, panique totale, ça explose pas loin et des gens se mettent à courir dans tous les sens. Les cantines ferment illico et tout le monde se demande : « Mais KessKissPass ???? » Des cris nous annoncent : « Les flics vont envahir la camp !!!!! »

Ah bon ? Mais Pourquoi ??

Ah ben paskeu des Gilets Jaunes ont bloqué un rond point à Urrugne pas loin et des cons de flics ont cru malin de vouloir rentrer dans le cortège avec des motos et une bagnole (parait que le chauffeur avait un LBD sur les genoux et que ça a énervé). Résultat ; une moto par terre copieusement lattée par les manifestants et quand le flic a mis sa main sur son pétard on lui un peu sauté dessus. Bon il a réussi à s’échapper mais la bagnole a fini dans le fossé. Ça peut en énerver certains aussi et tout le monde s’est retrouvé aux portes du camp et bien sur certains voulaient rentrer et d’autre pas du tout les laisser faire d’où les petites altercations entendues. Mais tout est rentré dans l’ordre après deux heures de pure folie collective, de constructions de barricades sensées nous protéger d’une invasion massive et les cantines rouvrent et la vie du camp reprend son rythme : apéro et histoires qui circulent.

Intéressant de voir comment les esprits se mettent en ébullition chez certains résolument décidés à en découdre avec les forces de l’ordre comme s’ils n’attendaient que ça. Les pacifistes sont des enculés de collabos (donc nous) et ne comprennent rien de keudalle.

Vendredi matin aider une cantine à couper de pain (encore et toujours) pour le ptidéj puis départ en groupe pour Hendaye City. Conférence : The RBandBzation des villes et ses conséquences. Très bien : une fille du DAL, un homme de Madrid qui s’est fait expulsé de chez lui et qui vient en aide à ceux qui résistent à la pression des banques, une femme de Berlin et une élue de Podemos.

A Berlin, les locataires se battent contre les investisseurs qui sous prétexte de modernisation des logements, doublent le prix des loyers mais la résistance est féroce et un recours a été posé devant le conseil d’état comme « le logement comme droit fondamental ». Le processus suit son cours mais déjà des étapes de gagnées. Elle nous informe aussi qu’à Vienne (Autriche) le pris du m² est fixé à 5€ à la location.

A Paris, capitale mondiale de la location avec 60.000 propositions de RbandB (NY pourtant plus grande n’en propose que 40.000) entres autres, les classes modestes et moyennes sont chassées de la ville et se retrouvent en banlieue. Combat légitime des GJ contre ce phénomène. De nouveaux contrats de location meublée se font sur des durées de 10 mois pour chasser les occupants durant les mois de vacances. Avant c’était au minimum 12 mois.

L’élue de Podemos parle un peu pour ne rien dire et à la fin de la conférence je lui demande ce que ce parti a fait pour les droits des locataires (qui n’existent peu ou pas en Espagne). Heu……..pas grand-chose.

Merci bien.

L’Espagnol, la femme de Berlin, l’élue de Podemos, l’animatrice et la femme du DAL

L’Espagnol, la femme de Berlin, l’élue de Podemos, l’animatrice et la femme du DAL

Repas au Galactika. C’est calme aujourd’hui et ils n’ont pas besoin d’aide. Faut dire qu’hier une procession est arrivée avec une structure provenant de NDDL et promenée à travers la ville et que ça avait drainé du monde.

FICOBA pour une conférence sur la transition : Azam, Alternatiba et surtout un poète qui lance des gros pavés qui font un peu grincer les sourires. Dans le genre on est tous des connards et des individualistes et on n’a qu’à s’en prendre qu’à nous même si on en est là car ça fait plus de 40 ans que les messages sont clairs et on en est toujours à débattre. Relocalisation et abandon de tout ce qui détruit.

La fille d’Alternatiba ne sort que des banalités un peu creuses. Manque d’expérience ??? je me casse.

Samedi : Marche pour le climat. Nous nous proposons avec Jérôme de rejoindre ceux qui vont encadrer le défilé pour éviter les débordements (la polémique va suivre sur notre collaboration avec les flics). On peut comprendre mais c’est un accord passé entre les orgas et la municipalité pour nous laisser défiler. Sinon quoi ??? Postés devant la gare nous ne participerons donc pas à la marche car c’est presque la fin du parcours. Tant pitte.

Le #G7 à Hendaye - Aout 2019
Le #G7 à Hendaye - Aout 2019
Le #G7 à Hendaye - Aout 2019
Le #G7 à Hendaye - Aout 2019

Après la marche nous partons tous à la plage pour un bain bien mérité…..et ça donne ça

Le nouveau CL Hendaye-Plage au complet

Le nouveau CL Hendaye-Plage au complet

Dans la nuit, vers 3 heures du mat’, je suis réveillé par des gros bruits de pétards. Jérôme, qui dort à coté dans sa tente enfin qui ne dort pas du tout, me dit que ça dure depuis minuit. Bon on verra bien et je me recouche. Vers 7h00 je me lève et il a déjà presque terminé de plier son barda. Au ptidèj, on apprend que des anars/antifa et autres sont venus énerver les flics qui campent dans le camping d’à coté. Faut dire que c’est tentant. Alors bien sur quand on vient réveiller les keufs à minuit ils répondent pas avec des « ah ben venez donc boire un coup » mais plutôt avec des grenades et autres bazars. C’était donc ça les bruits de pétards. Mais rien de plus. Alors nous quittons le camp sans trop tarder même si on sait qu’il aura du gros boulot de remise en état avant de rendre les clefs. Jérôme me dépose à la gare et bye bye.

Chiotte, mon train est dans 3h30…..fuck…..putain…attendre ici tout ce temps ???? Mais vla t’y pas qu’une voiture s’approche et le gars qui est assis à coté de moi parle avec la conductrice. Blabla ???  Et comme je vois que la plaque porte le numéro 35 je me dis tout de go qu’elle doit bien passer par Bordeaux où je me rends. Bingo……Y’a une place ?? Oui. Et hop, me vla parti…..Tchao Hendaye, je t’aimais bien……………..

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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 10:42

Nous avons rdv avec Flo à la gare Tégève de Valence. Drôle d’endroit pour une rencontre (de François Dupeyron avec Catherine Deneuve et Gérard Depardieu) mais c’est comme ça. Flo vient de Paris direk et nous de Beaucaire et après on part-à-Die. Belle ville colonisée par les romains dès le II° siècle.

Arrivée 19h41, le temps de déposer les sacs à l’hôtel (des Alpes) et on file au petit resto japonais que tout le monde en dit du bien et à part les sourires radins de la serveuse c’est vrai que c’est bon : bento, soupes et bon dessert. J’ai eu droit à une bougie car c’est toujours mon anniv. C’est moi qui décide.

Dodo.

Petit déj pris dans la boulangerie bio de la ville. La boulangère dit aussi que y’a beaucoup de néo-ruraux ici et beaucoup de glandus. Ça se contente du rsa pour vivre et à deux on s’en sort assez. J’ai un mal fou à trouver un ou une employée que je dois former à chaque début de saison.

Courses au marché bien animé ce samedi matin, des pains, des fromages, des légumes et des huiles essentielles. Grand beau. Mais c’est l’heure de partir.

Dans la montée, on longe l’ancienne enceinte construite avec des morceaux de bâtiments démolis pour se protéger, on distingue des bouts de colonnes et des voutes empilés. Incroyable sacrifice !

Grande traversée du Vercors – 1ère partie – Die >>> Corrençon – 57km /2870m de déniv +

Nous passons devant la ferme de Baise. On s’y installerait à l’aise tellement ça donne envie sans y faire trop de projets….(comprendront ceux qui savent).

Après c’est la grande montée jusqu’aux Rochers de Chironne et le col du même nom. Un grand névé nous attend au sommet. Belle ambiance. Il a neigé 25cm il y a quinze jours avec des températures de -8°. La neige est restée.

Grande traversée du Vercors – 1ère partie – Die >>> Corrençon – 57km /2870m de déniv +

Grande traversée de la forêt de Nève jusqu'au col Alexis et descente à Rousset où le gite des Liottards nous accueille, enfin son proprio (Jean-Louis). Nous sommes seuls dans le gite et on choisit son lit dans la grande chambre. Dans le pré, des grosses cochonnes chinoises se dandinent dans leur graisse et des marcassins suivent leur mère sanglier. Trop mignons et trop drôles. Y’a aussi des chevaux et des poneys. » Ça leur fait de la compagnie à tous" nous dit notre hôte. Personnage assez étonnant d’ailleurs qui revient juste de passer 10 jours dans l’Oural à chasser le loup et l’ours. « Non, pas l’ours, c’est immangeable à cette époque. Il sort d’hibernation et sa viande pue trop. Les loups c’est pas des mélangés avec les chiens comme ici, ils font jusqu’à 80kg et se déplacent en meutes de 35 ou plus. Ils attaquent les villages et les gens. L’état offre 120$ de prime pour chaque bête abattue. Ça met du beurre dans les souvlakis ».

Pendant le repas nous continuons à converser avec cet homme aux nombreuses histoires d’ici et d’ailleurs. II construit une maison en bois pour la femme russe qu’il vient d’épouser. On comprend mieux l’engouement.

Feuilleté aux herbes pour moi, à la caillette pour les filles puis ravioles, fromages et encore du fromage frais au jus de sureau en dessert, un repas très local et délicieux.

Après une bonne nuit et les gratouilles qui commencent, ça nous apprendra à picniker dans la forêt, y’a des p’tites bêtes partout, nous repartons sans omettre de visiter le garage et les gros tracteurs russes (bien sur) Atvo dont il est très fier. « Ils font 100cv, c’est increvable ».

C’est là : http://vercors-liottards.pagesperso-orange.fr/index.html

Retour au col Alexis, cette fois ça monte pas mal puis traversée de la forêt par le stade de Biathlon où sont formés les futurs médaillés olympiques. Puis c’est un grand plateau accidenté, bosses et creux où les scialets (gouffres en dialecte local) forment de belles dépressions et où la neige s’accumule encore. Déambulation magnifique dans ce paysage préservé et unique.

Nous atteignons La Chapelle en Vercors où le Mur des fusillés témoigne des barbaries que la guerre peut engendrer. Une petite pièce a été créée en mémoire où on peut écouter le récit émouvant des événements.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mur_des_Fusill%C3%A9s_de_la_Chapelle-en-Vercors

Grande traversée du Vercors – 1ère partie – Die >>> Corrençon – 57km /2870m de déniv +

Il nous reste encore plus d’une heure de marche par une très belle forêt pour arriver à notre gite de ce soir à Tourtre où Lionel Dusserre, le frère du champion olympique (Lillehammer 94) nous accueille pour la nuit. Nous sommes encore seuls et nous en profitons. Encore un excellent repas et Lionel nous donne de belles indications pour la rando de demain.

Dernier jour. Beau temps. Belle grimpette pour commencer vers Roche Rousse par le chemin de la Pia. La vue sur la vallée est grandiose et le sentier longe des belles parois de calcaire. Une petite cabane en bois sert de refuge en cas de mauvais temps. Juste deux bannettes et du bois pour faire du feu. Il y a même une grille pour un éventuel barbecue. On ne peut pas réserver, ce refuge n’est pas gardé. Crotte de loup,  y’a que deux places, qui c’est qui couche dehors ????

Grande traversée du Vercors – 1ère partie – Die >>> Corrençon – 57km /2870m de déniv +
Grande traversée du Vercors – 1ère partie – Die >>> Corrençon – 57km /2870m de déniv +
Grande traversée du Vercors – 1ère partie – Die >>> Corrençon – 57km /2870m de déniv +

Encore pas mal de neige sur le sentier. La plaine d’Herbouilly (c’est pas de l’herbe bouille) est un lieu naturel hautement protégé et nous restons un long moment à contempler cet endroit magique.

Grande traversée du Vercors – 1ère partie – Die >>> Corrençon – 57km /2870m de déniv +

Final jusqu’à Corrençon et vue magnifique sur les deux Moucherolles enneigées.

Grande traversée du Vercors – 1ère partie – Die >>> Corrençon – 57km /2870m de déniv +

Un monsieur nous emmène dans sa C15 jusqu’à Villard de Lans (Vilardlan) même si y’a pas de place assise pour tout le monde et nous prenons le bus jusqu’à Grenoble.

Un monsieur dont la voix me rappelle celle de Michael Lonsdale a l’air de bien connaitre la chauffeur et l’appelle par son prénom : « Gilou, tes parents vont bien ? »

Il connait les arrêts par cœur mais a plus de mal pour savoir si c’est la Pinéa ou Chamechaude que l’on voit au loin. Beau voyage de retour. Nous nous séparons à la gare. Merci à vous Mesdames et merci au Vercors pour ces trois jours enchanteurs.

Ah si, encore, oublié de dire que dans le Tégèv de retour, je tombe sur Joseph et Iara, alors que je ne devais pas prendre ce train, alors qu'il n'était pas assis à sa place, alors qu'il rentre de Strasbourg pour une rencontre européenne de Capoeira et nous d'une rando dans le Vercors, on se retrouve à Valence Tégèv. C'est absolument improbable ce truc, une histoire de dingue. Sylvia est en haut qui fait du gâteau. Nous nous quittons à Nîmes (la ville avec un accent), eux continuent jusqu'à Montpellier pour une pause avant Valencia. On a fait une photo qu'ils enverront à Gonzalo.....Magical !!!!!!!!

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18 avril 2019 4 18 /04 /avril /2019 12:02
Antoine de Baecque - La traversée des Alpes – Essai d’histoire marchée – Folio histoire – 639 pages

En 2017, j’ai commencé cette traversée des Alpes à pied depuis le lac Léman, pas tout à fait depuis Gindolf mais depuis Evian. J’ai juste un peu zappé quelques étapes que l’organisation m’a fait traverser en transport et au dire des randonneurs avec qui j’ai parlé le soir au gite, c’était une bonne idée car la vallée d’Abondance est plutôt encombrée de voitures et de bruits.

Sinon, j’ai retrouvé dans les mots de cet auteur une multitude de sensations, de visions, de sentiments qui m’ont traversé durant ces quinze jours. Comble de la négligence, mon ancien métier de libraire m’avait fait totalement oublier la sortie de ce livre en 2014.

Ma grande amie F. me l’a rappelé alors que nous nous apprêtons à en faire la deuxième partie ensemble début juillet. La librairie Lettres Vives à Tarascon l’a en stock et je m’empresse de l’acquérir.

Cette deuxième partie entre Briançon et Menton va de nouveau nous offrir des paysages de montagne uniques et de l‘histoire à foison car c’est tout l’intérêt de lire ce livre avant, pendant ou après avoir effectué ce périple que de se replonger dans tout ce qui l’a façonné, que ce soit au point de vue humain que religieux (pas trop tout de même la religion), géographique sans oublier la faune et la flore qui l’habitent.

Chaque jour de marche donne lieu à une ou des réflexions sur tout ce qui a pu se passer ou se passe encore dans le lieu traversé. Je pense bien sur au pastoralisme qui a modelé ce paysage, aux guerres qui l’ont transformé, aux hommes et femmes qui l’ont traversé pour toutes les raisons imaginables.

C’est bien sur aussi l’histoire de la randonnée et des GR qui s’écrit et qui ne peut laisser de marbre ceux qui comme moi les pratiquent avec tant de passion et dont la devise était et je m’en souviens encore :

« Un jour de sentier, huit jours de santé ».

 

A bientôt sur les sentiers..

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