Le blog de didier falleur

J'ai bien aimé aussi

"Eloge de la motivation, de la performance et du dépassement de soi par le travail" - Compagnie du Détour

trio burlesque et néanmoins sérieux qui parle de ce concept bizarre.......

"André le magnifique" - Compagnie Aurore et Passage à l'acte

Le maire de Vigoulet veut sauver son théâtre et invite un acteur professionnel de Paris pour jouer la pièce dont il est l'auteur. La rencontre explosive du terroir et de la capitale dans un texte drolissime.

"La dispute" - Compagnie de l'Arcade

une réalisation originale qui sert un texte toujours d'actualité

"Le désert des Tartares" - Compagnie Acte - Petit Hébertot

Très belle création pour ce texte sur l'attente. Le tableau de fond est une pure merveille. Le jeune acteur peut-être un peu trop habité par le rôle d'où une certaine raideur. Mais le tout fortement conseillé.

"Piscine/Pas d'eau" - Compagnie Gazoline

Un groupe. L'une d'entre eux va devenir une photographe célèbre et les invite autour de sa piscine. Les évènements qui vont suivre vont révéler des personnalités troubles. Mise en scène nerveuse accompagnée d'une guitare explosive . A conseiller pour sortir de la routine.

"Wurre Wurre" - Philippe de Maertelaere et Tom Roos

C'est bien connu, les belges ne sont pas sérieux mais ceux là ne le sont pas du tout. Du délire qui fait rire à pisser dans son froc. Gaffe !!!!!

"Marsiho" d'André Suarès par Philippe Caubère

Malgré quelques longueurs ( la pièce est un monologue de 2 heures) on reste accroché par cette peinture de la ville. Des passages sublimes, d'autres qu'on aurait pu effacer.

"Pour en finir une bonne fois avec la culture" - Woody Allen - Macassar Théâtre

Un bon polar qui fait se rencontrer un vamp explosive à la recherche de Dieu et un privé Marlowien à souhait. La psychanalyse, les concepts fumeux, les paroles creuses; W. Allen se moque de tout et on rit bien.

Chère petite maman

1mois déjà que tu a quitté ce monde

bien à l'abri dans ta petite chambre en bois allongée à coté de Gérard

que deviens-tu ?

Nous allons et venons dans ta maison sur la terre

elle se vide peu à peu quand nous repartons avec tes objets

ou quand nous les offrons à ceux qui pourraient aussi en avoir besoin

Rassure toi

nous n'avons jeté que les choses usées ou ou trop abîmées

Mais que diable avais tu besoin de 40 gants de toilette ?

Tiens, quelqu'un a mis des fleurs sur votre tombe

C'est gentil.

Ton appartement va être vendu

alors, à part les souvenirs 

l'adresse n'aura plus beaucoup de sens à nos yeux.
Suis-je bête !!!

"Chemin du paradis"

tu ne l'avais pas choisie par hasard

au contraire, nous savons où tu te trouves

où tu te trouvais déjà bien avant de partir.

Bien sur, il y a toute la paperasse

et comme cela t'embêtait

on s'en occupe pour toi

et c'est pour ça que ce n'est pas un fardeau

Mais qu'est ce que je vais bien faire

de tout ce bazar accumulé dans ton garage ?

Du tri ! Du tri dans ma vie, du tri dans ma mémoire

Qu'a-t-on besoin de garder tous ces objets ?

Si encore il y avait un grenier dans une maison familiale

un endroit ou l'on aimerait monter

 pour fouiller dans les malles oubliées

Tiens, pourquoi ce manque de grenier ?

D'un côté, l'Afrique et les allées et venues

d'un grand-père aux ordres de l'armée coloniale

et donc pas de temps de se fixer et de construire un lieu

des appartements plutôt que des maisons et pas de grenier

De l'autre côté, tu naviguais entre la Bretagne et Paris

où tes parents menaient une vie extrêmement simple

pas de place décidément pour construite ni entasser une histoire.

(Je revois l'appartement si exigu de Clichy. Celui de la vie ouvrière).

Barrault aurait pu être ce lieu

mais ton frère et toi avez préférer la vendre

cette petite maison loin de tout

même dans cette campagne déjà domestiquée

où nous avons certainement vécu no plus heureuses vacances.

Nous construirons donc notre propre grenier

avec les objets et les souvenirs que tu nous laisses.

Je te quitte

elle me dit

et dès lors, nos chemins amoureux se sont séparés non sans provoquer

la grande tristesse de l'oubli de ses moments intimes.

Après une période de répulsion

mais tout de même modérée, le choix n'étant pas le mien

j'admettais sans objection profonde ma part de responsabilité dans ce nouvel état de fait,

des contacts furtifs furent renoués.

Des tentatives de reconstructions couplémentaires échafaudées

avec des personnes rencontrées ça et là lors de surprises ou des parties de jambes en l'air sans lendemain.

Mais pour moi, cela sentait le réchauffé ou le brusquement refroidit si bien que je revenais à la case départ

c'est à dire : seul.

De son côté, trimballée dans un amour impossible avec un flamand trop attaché à son patrimoine,

elle finit par renoncer à la possibilité d'une île outre quievraine et rapatrie ses billes dans la capitale parisienne.

Notre relation prend alors un nouveau départ; une amitié fraternelle, mélange de soutient, de dialogues,

de point de vue échangés et magnifiés par les voyages et les randonnées si nombreuses

que les kilomètres parcourus ensemble semblent plus forts que leurs absences.

Et je me sens bien dans ces moments distanciés mais jamais vraiment car il me suffisait d'appeler ou de recevoir

un appel pour me retrouver auprès de cette amie de si longtemps et il n'était déjà plus question de corps enlacés

mais bien d'esprit ou de pensées communes.

Le dernier voyage en Roumanie nous a enchanté : si loin de tout, de nos références, de nos rythmes et pourtant à un vol d'oiseau de l'Europe opulente. Nous avions déjà projeté sa suite vers l'Ukraine après une timide approche de sa frontière insolite.

Et voilà que paf ! dans la gueule ! Octobre 2011, la phrase qui tue : "Nous devons mettre une distance dans notre relation".

Une distance ? Mais quelle distance ? Nous habitons déjà à 700km l'un de l'autre, nous nous voyons à peine plus de 3 ou 4 fois par an et il faudrait mettre encore plus de distance ?.

Je te quitte une deuxième fois mais la punition est sévère. Autant notre relation de couple ne se justifiait plus autant notre relation amicale ne semblait pas présenter de drame.

Mis devant le fait accompli, la décision unilatérale de rompre le dialogue, je me sens de nouveau puni injustement.

C'est comme si on m'empêchait de parler avec mon meilleur ami. Déjà que je n'en avais pas des tonnes et cela me manque à tel point que j'ai l'impression de me refermer encore plus. Le pire c'est que je suis assez discipliné pour respecter sa décision : je n'appelle plus, ne prends plus de nouvelles.

Comment peut on accepter la disparition de quelqu'un qu'on aime alors que l'on sait qu'elle n'a pas disparu ????

Le Guzzi revit

Laissé à l'abandon ou presque depuis 4 années dans un garage offert à tous les vents et aux rigueurs du climat, il attendait patiemment, se chargeait de poussières et se ridait peu à peu.

Alors, tu dois le savoir, fatigué de voir notre bébé à l'arrêt, j'ai pris la décision de m'en occuper, Avec un ami motard de Beaucaire (il roule en Harley mais personne n'est parfait mais il est très sympa quand même, la preuve, il accepte de transporter une italienne), nous somme venus la chercher avec sa camionnette et hop, direction Boussagol dans le Lauraguais. Boussagol c'est le nom du concessionnaire Guzzi et le Lauraguais c'est la région où il habite, pas loin de Rodez. Je n'avais jamais mis les pieds dans ce coin de France, le Rouergue !!! tu parles, le bout du monde ou presque.

D'après ton père, Alain Boussagol est «Le» spécialiste Guzzi et plus particulièrement du Centauro qui demande des connaissances spéciales. Alors, je lui laisse, et je lui donne tout le temps qu'il faut pour le remettre en état. Ce qu'il fit donc.........

Un jour je reçois un message qui me dit : «Votre Guzzi est prête». Ouah !!! mon cœur a bondi, mes yeux ont frétillé, mes poils se sont hérissés sur ma peau. J'allais enfin pouvoir récupérer la bête après cette opération à cœur ouvert.

J'avais d'abord envisagé de faire le voyage avec des amis afin de fêter dignement l'évènement du style on part ensemble, on passe une nuit sur place et le lendemain on fait la route du retour. Mais bon, pas facile d'accorder l'emploi du temps de tous et après de multiples tergiversations , j'y suis allé seul.

Départ un train vers 7h00, un changement à Toulouse où j'en profite pour prendre un verre avec un ami Ducatiste car le train suivant ne part que dans une heure.

Deuxième train pour Capdenac-le -Haut, tranquille, voie unique, qui se prélasse doucement dans le campagne verdoyante du printemps. J'arrive vers 15h00, on vient me chercher car pas de transport depuis la gare.

Voilà, le Centauro est là, prêt à rugir de nouveau, un coup de démarreur et le son rugueux du twin se fait entendre... Super !!!! Le temps de régler la note, d'acheter une sacoche de réservoir car il n'y a rien de prévu pour les bagages sur ce pur-sang, de remercier vivement Alain pour son super boulot, c'est à moi de jouer.....

300 bornes pour rentrer; je prends peu à peu mes marques, la position de conduite légèrement sportive un peu penché sur l'avant. Le moteur est rempli, les sensations arrivent vite et la confiance aussi et je me surprends à enquiller les grandes courbes à bonne vitesse. Tout baigne... (et le disque d'embrayage aussi qui doit recevoir de l'huile du spi de vilebrequin et ça patine vers 4/5000 trm).

Le viaduc de Millau apparaît au loin telle un goélette blanche flottant dans la vallée. Alors qu'à l'aller il se dévoile au dernier moment, au retour il se voit de très loin et c'est d'autant plus beau. Je le franchis respectueusement, conscient de l'insolence de naviguer entre le ciel et la terre au milieu des haubans majestueux.

Je quitte l'autoroute pour le route cévenole typique : bosses et virolos à souhaits. Le V10 se comporte honnêtement; un petit tout droit me rappelle à l'ordre. Cette moto demande de la brusquer un peu.

Je fais une pause au Vigan pour me restaurer, biscuits et tablette de chocolat bios. Je vais rentrer directement même si j'avais envisagé de faire le trajet en deux étapes mais il n'est que 19h00 et je serais chez moi vers 20h30. Il reste à peine 100km. Il fait beau et doux et j'ai tout mon temps.

Entre Le Vigan et Beaucaire, la route est facile à part Nîmes à traverser. J'arrive, des copines prennent un pot à la terrasse; je les rejoins et m'offre un bonne bière à côte deV10. .....Oufti, ça fait du bien....

Ce premier voyage s'est bien passé et en appelle déjà d'autres. Il ne me reste plus qu'à rallier Moulin de Redon pour présenter la bête aux compères.

Faisant suite aux Forums :
- Science et Démocratie
- Santé et Sécurité Sociale
ainsi qu'à l'élaboration de la "Charte des Migrants" sur l'île de Gorée, Dakar a donc également accueilli le Forum Social Mondial des 6 au 11 Février 2011.
Dans un pays où normalement sont interdits les rassemblements de plus de 1000 personnes, 75000 forumistes se sont réunis au lieu des 40000 attendus.
Malgré une organisation très approximative, c'est facile à imaginer, rendue d'autant plus chaotique par la décision tardive du nouveau recteur de ne pas allouer les salles de cours aux "forumistes" mais de laisser les étudiants préparer leurs examens, ce qui parait logique, le FSM a su, jour après jour, trouver son mode de fonctionnement propre et ce, malgré l'absence de fonds des sociétés transnationales tenues à l'écart ou autorisées à s'associer à cet évènement sans aucune contrepartie. Dans ce contexte difficile, ce rassemblement a été une réussite car le FSM est avant tout le lieu des rencontres :
- Rencontres des associations locales
- Rencontres des mouvements sociaux et alternatifs du monde entier.

Dakar a surtout permis aux pays de l'Afrique de l'ouest de se retrouver associés au reste du monde.
Mais à Dakar, la société des femmes a montré toute sa force et son caractère indispensable dans la marche en avant de la société africaine. Leur immense tente était le lieu de rendez vous permanent des rencontres autour des leurs luttes et leurs associations.

Pour reprendre le titre du journal "Flamme d'Afrique"; le quotidien en trois langues disponible durant le FSM :

"Entre réflexions, échanges et errances...." et l'exemple du programme de la veille affiché le lendemain matin, petit à petit, les choses se sont organisées même s'il était difficile pour ne pas dire impossible de trouver l'atelier recherché, celui-ci ayant été purement et simplement annulé. Les salles de cours ont été remplacées au dernier moment par des tentes balayées par le vent et le sable et que dire du programme initial qui prévoyait quelques 380 ateliers quotidiens.......
De ce fait, seuls les ateliers de grande importance ont été maintenus et ce n'est peut-être pas plus mal.

 - G8/G20
 - Migrations
 - Accaparement des terres
 - Néocolonialisme
tous les grands thèmes ont été abordés et les intervenants chaudement applaudis pour leur implication dans leurs luttes et résistances.
Je tiens à insister sur l'extraordinaire émotion offerte à travers la voix des Tunisiens que nous avons rencontré. La joie, le bonheur qu'ils exprimaient après ces années de silence imposé ont vibré comme une onde de liberté retrouvée.
Rien ne remplace la parole quand elle s'exprime librement. Je vous laisse imaginer la joie d'entendre, au moment de la cérémonie de clôture du FSM, l'annonce du départ de Moubarak, comme la chute du dictateur devant la foi des militants et du peuple égyptien.

Gus Massiah, Suzanne George, Eric Toussaint toujours sur la brèche, Azzouna Jelloul de Tunisie, Bagna Djibo du ROPA ou Mamane Sani Adamou pour l'accaparement des terres, que nous avons interviewé, tous ont  montré leur totale implication et c'est grâce à ces gens, + ou - connus, que ontinuera d'exister.

 Susan Georges au restaurant des Femmes

Comme vous devez déjà la savoir, le stand Attac n'a pas désempli durant la semaine et si nous n'avions pas mis de côté dépliants et documentations, tout aurait disparu dès la première journée. On y a vu naître Attac Sénégal qui, autour de Samir, se sont jointes 800 signatures de personnes intéressées. Comme l'a souligné J. Balvet, seul Attac France est venu avec documentations et banderoles et il faudra à l'avenir demander aux autres Attac une implication plus forte pour que le nom France ne soit pas seul à flotter sur le Forum mais il est déjà acté que le stand Attac est une évidence et qu'il faudra prévoir dans le futur plus d'espace afin de dialoguer avec les militants et offrir plus de documentations.

L'accès libre, sans contrôles, a permis à tous de participer aux ateliers, aux étudiants de venir entre les cours et à tous ceux qui découvraient l'existence du Forum dans leur ville.

Il faut aussi mentionner l'existence de deux caravanes parties de Mauritanie et du Niger qui, au fil des kilomètres, ont rassemblé des centaines de participants (Nicolaz Berthemeau pourrait vous conter de belles histoires à ce sujet).
Certains Marocains, se réclamant "Peuple du Roi", ont semé le doute par leur attitude provocatrice lors d'ateliers ainsi qu'un groupe de femmes également Marocaines qui ont fait modifier les texte de "l'Assemblée des Femmes" sous prétexte qu'il mentionnait des femmes Sahrouies. On espère que ce malentendu sera vite oublié.

Merci à Attac Espagne pour l'indispensable couverture vidéo qui permet de visualiser les moments forts de ce FSM
Merci à Attac Japon pour leur sourires et forte présence (...)
Merci au Sénégal de nous avoir accueilli avec ce grand sourire.

PS : Le FSM a vécu aux rythmes des révolutions qui ont abouti à la libération des peuples Tunisiens et Egyptiens. Malheureusement, il n'en est pas de même pour les Lybiens (on attend), les Yeménites, Barheniens et tous ceux qui attendent. Nous aimerions entendre la même clameur de victoire de ces peuples en révolte mais l'Europe ne sait visiblement pas leur venir au secours. C'est pourquoi ATTAC doit continuer et renforcer son combat contre l'austérité des institutions europeénnes.