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8 novembre 2022 2 08 /11 /novembre /2022 15:47

Jour 1 – Narbonne > Port la Nouvelle le long du canal de la Roubine – 23km et 40+

Quand on parle de la Catalogne, on pense tout de suite à l’Espagne et de ce territoire qui fait frontière avec la France et de sa capitale Barcelone mais la Catalogne est un peu des deux cotés de cette frontière car elle s’étend jusqu’à Perpignan et sur même presque tout le département des Pyrénées Orientales par un traité signé entre les deux pays en 1659, le fameux traité des Pyrénées.

Alors partir de Narbonne ce n’est pas tout à fait la Catalogne mais pas si loin en fait et c’est aussi pour marcher sur ce nouveau sentier, le GR du Golfe Antique, un circuit de 75km autour des étangs de Bages et de Sigean. A chaque fois que je prends le train pour aller à Collioure , je m’émerveille de voir ce paysage et les oiseaux qui le peuplent. Alors l’emprunter à pied est devenu une évidence.

Quand on arrive à Narbonne, il faut tout de suite rejoindre le canal de la Roubine qui nous emmène jusqu’à Port la Nouvelle, première étape de cette randonnée. Après une partie agricole, on marche entre les étangs et seul le train vient perturber le silence. Flamands roses, canards, mouettes sont les seuls habitants de ces lieux et aussi les vélos électriques. Port la Nouvelle n’est pas vraiment une jolie ville mais c’est l’étape du soir donc c’est là qu’on s’arrête car on en a plein les godasses…………………… 

7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte

Jour 2 – Port la Nouvelle > Leucate par la plage et un peu plus de déniv – 19km et 115+

 

Le lendemain, c’est par la plage que nous allons rejoindre Leucate. D’après les indications de l’hôtelier, ça passe. En effet nous allons faire toute cette marche sur du sable et après avoir quitté Port la Nvelle, nous nous retrouvons vite tout seuls à part quelques promeneurs et leurs chiens heureux. Mais dans le sable on s’enfonce et ça demande pas mal d’énergie. Les deux bâtons ne sont pas de trop pour aider à pousser. Des roseaux font bien l’affaire car on n’en a pas pris assez. Des chars à voile s’entraînent, c’est tendance, et des amoureux de cerfs-volants lâchent leurs animaux dans les airs, poissons et dragons volent haut !

Arrivés à La Franqui, nous assistons à des épreuves du championnat de France de planche à voile et la plage est recouverte de voiles et de matériels de pointe. Y’a un zef du tonnerre et ça file à donf. Il nous a bien aidé durant la marche car nous poussant dans le dos. Ouf !!!!

Je m’offre un beau t-shirt de la SNCM. Faut aider cette association de bénévoles. Nous restons un long moment pour des échanges avec ces gens et le picnic. Le sentier passe par une belle falaise que nous atteignons par un passage un peu aventureux. On embarque une famille avec nous. Ça passe pour tout le monde. De là-haut, superbe vue sur l’immense plage jusqu’à Port la Nouvelle.

Y’a un monde de dingue sur le sentier (parking bondé) et nous nous échappons de la cohue par un sentier tranquille et bordé de splendides murs en pierres sèches. Super travail. Arrivée à Leucate et hôtel (il n’y a pas de refuge ni de gîte d’étape sur le parcours). Repos car bien nazes !

7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte

Jour 3 – Transfert jusqu’à Leucate la Franqui, bus jusqu’à Collioure puis à pied jusqu’à Banyuls – 11,5km 300+

Depuis Leucate, il n’y pas plus de GR car il s’est enfoncé dans les Corbières pour retrouver le sentier Cathare et il faut tout à fait oublier la bande de sable qui longe la mer devenue un repaire à touristes avec campings et constructions hideuses. L’hôtelier nous dépose à la gare de La Franqui où un bus doit nous emmener à Perpignan mais le trajet est mal calculé et nous ratons le train. Un autre bus nous emmène à Collioure mais ça fait une heure de perdue et mes temps de marche perturbés. On verra bien. Visite de Collioure que Flo ne connaît pas, comme toute la région d’ailleurs. Y’a un monde de dingue comme d’habitude dans cette petite ville. Le musée du Fauvisme est déjà fermé. Dommage ! Après la pause déjeuner sur un banc à l’abri du vent, nous repartons vers Banyuls, notre étape de ce soir. Je pensais suivre le littoral mais l’heure tourne et ça nous ferait arriver trop tard. Les jours sont courts et il fait nuit à partir de 18h00.

Après concertation et l’aide mentale de ma coéquipière, nous choisissons le sentier intérieur plus court par le fort St Elme plutôt que par le Cap Béar. Cela nous fait passer par un très beau paysage de vignes et elles sont réputées !!! Hôtel très modeste à Banyuls mais parfait et dans l’esprit gîte d’étape. Nous sommes passés dans des vignes en biodynamie et nous trouvons en ville la boutique qui les vend. Nous dégustons des vins sensationnels (Domaine de Traginer : https://www.traginer.fr/) et comme la femme a de la famille à Beaucaire (dingue!!!) elle me promet de me livrer ma commande (re-dingue!!!). Repas infect dans une pizzeria tenue par ancien guide de haute montagne qui dit apprendre tout seul. Eh bien, il pourrait tout de même faire quelques stages dans d’autres restaurants avant de se qualifier comme tel ou retourner faire le guide !!!!

7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte

Jour 4 – Banyuls > Cerbère par le sentier du littoral – 10km 200+

On fait des courses et on trouve une boulangerie bio du tonnerre !!!! C’est une jeune femme seule qui ne semble pas trop dans le pétrin depuis que son aide est parti mais elle a tout de même du taf entre le four à surveiller et les clients à servir. Nous repartons avec une belle fougasse, du pain aux fruits secs et des petits gâteaux pour le dessert. Super top !!!! Trois petites tomates pour agrémenter les sandouiches et c’est parti. Cette fois ci nous allons suivre le sentier littoral jusqu’à Cerbère. Succession de caps et de plages où les gens et les familles profitent du climat incroyable de ces jours, Cap de la Vella, plage de Taillelauque, le Cap de Rederis, le Cap Peyrefite et sa plage où on (se) baigne dans une eau à 21°. Des baigneurs équipés de masque suivent poulpes et murènes se baladant dans l’eau...Ça pousse des petits cris quand ils viennent se coller à leurs pieds, les poulpes. Je ne sais pas ce qu’en disent les plantes et les animaux.

Arrivée à Cerbère vers 17h00, notre heure habituelle. Hôtel vieillot mais bien confortable dans la ville ancienne. Pour dîner ça sera plus compliqué car tout est fermé et l’occasion encore une fois de trouver que pour la restauration, le niveau a tendance à baisser dramatiquement. Le Banyuls est délicieux mais ça ne fait pas un repas……..

Banyuls sous le soleil du matin - la plage de Taillelauque - les plus vieilles vignes du monde et Cerbère
Banyuls sous le soleil du matin - la plage de Taillelauque - les plus vieilles vignes du monde et Cerbère
Banyuls sous le soleil du matin - la plage de Taillelauque - les plus vieilles vignes du monde et Cerbère
Banyuls sous le soleil du matin - la plage de Taillelauque - les plus vieilles vignes du monde et Cerbère

Banyuls sous le soleil du matin - la plage de Taillelauque - les plus vieilles vignes du monde et Cerbère

7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte

Au large les voiles se gondolent dans le roulis

ici on jouit du clapotis....................(A.Bashung)

Jour 5 – Cerbère > Llança par le littoral – 15km et +450+

Pour quitter Cerbère, il y a une belle cote qui grimpe depuis la gare jusqu’à 165m et là nous sommes en Espagne au Col dels Belitres qui a vu passer des dizaines de milliers de réfugiés fuyant l’arrivée des franquistes. Un mémorial relate cet épisode avec de grandes photos. Poignant !!! De là commence le GR92 qui va filer jusqu’au delta de l’Ebre soit plus de 500km. Nous nous arrêterons avant. Sur le chemin nous voyons un sac à dos éventré et des affaires éparpillées un peu partout. Plus loin des papiers ont été jetés et je ramasse un document appartenant à Sohayb Sedri, algérien, qui date de septembre et établi à Almeria. Il y a le nom de l’interprète et de celui qui a fait ce papier. Ticket de train et autres attestent du trajet de ce réfugié qui a du arriver en France il y a peu de temps. Nous faisons le chemin inverse mais personne ne nous arrêtera en route

 

 

 

 

Memorial du Col dels Belitres
Memorial du Col dels Belitres
Memorial du Col dels Belitres
Memorial du Col dels Belitres
Memorial du Col dels Belitres
Memorial du Col dels Belitres
Memorial du Col dels Belitres

Memorial du Col dels Belitres

Descente vers Portbou, la ville où Walter Benjamin s’est donné la mort le 26 septembre 1940 fuyant le nazisme et dans l’impossibilité de rester en Espagne. On va voir le mémorial.

 

Mémorial Walter Benjamin
Mémorial Walter Benjamin
Mémorial Walter Benjamin
Mémorial Walter Benjamin

Mémorial Walter Benjamin

Un autre col pour arriver à Colera puis le sentier littoral nous mène à Llança notre étape du soir par tous les caps possibles, Puntal del Frare, Cap de Ras et la Punta de la Figuera sous un vent terrible et même si nous traversons quelques passages urbanisés, le sentier longe tout le temps la mer et nous offre des superbes panoramas. L’hôtel Goleta appartient à la même famille depuis longtemps et est agrémenté d’une belle décoration de meubles anciens, de tableaux de bateaux et de vues locales . Très agréable

7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte

Jour 6 – Llança > Cadaquès par le Puig dels Bufadors – 19km et 500+

Une petite grosse journée nous attend. Ça va grimper un peu et nous quittons le littoral pour traverser le parc naturel du Cap de Creus. Le temps se couvre et la pluie fera sa première apparition depuis notre départ. La veste suffira. Passage par le Puig dels Bufadors qui offre des vues splendides sur toute la région. Pour visiter toute cette partie de la Catalogne, il nous aurait fallu un jour de plus car c’est bien accidenté et les dénivelées s’accumulent vite. Après un beau paysage de garrigue et ses ‘capitelles’ locales, nous longeons des magnifiques murs de pierres sèches (les espagnols savent aussi faire ça) jusqu’à Cadaquès qui nous accueille sous un beau soleil. Le beau temps reste de rigueur ici !!! Ce soir, hôtel 3 étoiles sans âme mais grande chambre très confortable. Repas libanais pour un mezzé végé excellent. La ville est faiblement éclairée la nuit et offre un tableau de toute beauté.

7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte

Jour 7 – Cadaquès > Roses par le littoral – 17km et 460m+

La lumière du matin illumine la ville d’une lumière magnifique. On comprend vite l’attrait qu’elle offre et son afflux de touristes. Heureusement, c’est la saison basse comme on dit et la foule est absente. Des gens se baignent et nous longeons le littoral avant de grimper par le sentier intérieur. Le ciel se couvre rapidement et nous arrivons juste à temps dans la crique de Joncols où un hôtel nous accueille alors que le ciel nous tombe sur la tête. Un orage terrible qui nous aurait trempé jusqu’aux os…..ouf, sauvés !!!!! Une belle pause où nous échangeons avec le personnel dans ce lieu un peu exceptionnel mais tout de même réservé au fort pouvoir d’achat...Ça se calme, heureusement et on peut repartir après avoir hésité à se faire transporter par des français en voiture mais cela aurait gâché le voyage. Le soleil va nous accompagner jusqu’à Roses sous un vent qui lève des belles vagues. Succession de caps et de plages, montées et descentes raides dans un paysage de cactus pas vraiment accueillants. GR bien piquant, faut pas tomber !!! En approchant de Roses, nous retrouvons les promeneurs à majorité français, les seuls en vacances à cette époque. La fin de la randonnée se fait dans un paysage totalement urbanisé et n’offre aucun intérêt. Nous optons pour le stop et la première voiture qui passe nous emmène au centre ville. Parfait !

 

7 jours de randonnée en Catalogne, Narbonne > Roses par la côte
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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 14:12

Si je me suis assuré, en retournant marcher dans les Alpilles, que ce massif avait gardé toute sa beauté intacte, il m’a fallu tout de même deux ans pour le savoir. Deux années passées loin de sa forêt de Cèdres, de son plateau de la Caume où le thym d’hiver gras et d’un vert magnifique n’attend que d’être récolté pour nous offrir les ressources nécessaires pour passer un bon hiver. Mes mains portent encore la force de son parfum subtil.

La Combe Secrète l’est encore même si quelques cairns, sont-il de trop déjà, ont poussé par endroit et la ponctuent de rares indications aidant les randonneurs à ne pas trop se perdre. Heureusement, sa porte d’entrée est encore cachée sous un petit bosquet d’arbres bas et il faut bien se pencher pour l‘y pénétrer.

La deuxième voie est presque invisible et seuls les initiés savent l’emprunter. Tant mieux. Il reste donc des endroits ‘sauvages’ dans ce massif pourtant si fréquenté.

En revanche, le parcours des échelles du Mont Gaussier est entièrement balisé et devient une rando courue par beaucoup de monde, mais on ne va pas empêcher les gens de gravir ces échelles et ces passages escarpés afin de contempler le magnifique spectacle que propose son accès. Imaginez un panorama couvrant un espace allant du Pic St Loup à gauche en passant par le Mt Aigoual, le Mt Lozère puis, de l’autre coté du Rhône, les Baronnies sous la neige, les Dentelles de Montmirail, l’immense Mt Ventoux caché par une bande de nuages mais dévoilant aussi un petit manteau neigeux. Petit et Grand Lubéron continuent de nous éblouir et pour clôturer ce voyage, Sainte Victoire et Ste Beaume, beaucoup de saintes mais c’est pas gênant pour des montagnes. Au fond encore, l’Étang de Berre brille et les fumées de Fos nous rappellent à des endroits moins propices au rêve. Fin de la visite, vous pouvez redescendre si vous le désirez.

Le rocher des Deux Trous est à son habitue squatté par un groupe (bruyant) que nous fuyons pour une pause picnic à l’abri mais les fesses dans le thym. Un autre couple fait de même...un peu plus loin. Descente raide dans le vallon de St Clerg (cette manie de foutre des saints partout) pour remonter dare-dare vers le Mt Gaussier où les anciennes échelles branlantes et qui donnaient sur le vide et j’en connais qui serraient les fesses en faisant ‘ouf, ouf, ouf’, ont été remplacées par des escaliers larges et très bien scellés dans la roche. Ça craint plus. Des passages sous de belles arches, des passages près du vide mais où des rambardes aident les plus craintifs et voilà le Gaussier. Il ne reste plus qu’à le longer même si les plus téméraires peuvent y accéder après une dernière petite grimpette. On passe car la pluie arrive. On retrouve la forêt de Cèdres et le parking. Si ça c’est pas une belle journée de rando, je veux bien la refaire avec vous pour vous le prouver….

Il y avait aussi cette belle lumière d’hiver que ne ressemble à aucune autre et des nuages que l’on retrouve dans les pays du nord… un style un peu flamand pourrait-on dire. Mais ça ne dure pas longtemps dans cette région. C’est aussi cette lumière qui a rendu fou Van Gogh mais il devait certainement penser à celle de l’été, celle là est vraiment folle en effet.

Point culminant sur le plateau de La Caume : 392m

c'est là qu'il y a le thym

Retour à la nature

les vieilles et les nouvelles échelles

Retour à la nature
Retour à la nature
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13 août 2021 5 13 /08 /août /2021 21:03

Après s’être tous retrouvés à Lourdes, et avant de monter dans des taxis un peu petits pour tout embarquer, on a pu observer l’étrange procession de scouts psalmodiant des Avé et des Notre Père tout en marchant vers leur destin forcément radieux et on s’est quand même demandés à quoi ils servaient. Mais bon, ils doivent le savoir et ils sont donc rassurés de vivre sur cette planète construite par les mains de leur dieu et bien sur en 7 jours.

Fait pas vraiment beau ni chaud. Gavarnie, gîte pour la nuit.

Le lendemain petite étape de mise en jambes. Le refuge de la Brèche de Roland a subi des avaries durant ses travaux d’agrandissement quand une avalanche est rentrée par des portes et fenêtres pas encore posées, du coup on y va pas. Après la visite de la cascade de 400 mètres qui fait le bonheurs des pics à glace, on prend un chemin en balcon jusqu’au refuge des Espuguettes que je connais bien pour y avoir déjà séjourné 2 fois. Mais jamais 2 sans 3 comme on dit.

Comme la journée a été tranquille, le guide propose de faire une petite rahouette jusqu’au petit Piméné. Je laisse tomber car j’ai déjà gravi deux fois le Grand alors ça me suffit et en plus ils n’iront même pas jusqu’au bout. Je savais que ça allait être long comme balade et j'ai préféré lire tranquillement sur les pelouses du refuge d'autant plus que c'est la première fois que j'y suis avec le beau temps. Profitage !!!!

La vue depuis le refuge est tout simplement grandiose avec un panorama qui va du Vignemale jusqu’au Marboré en passant par le Taillon, le Brèche, Le Casque, la Tour et l’Épaule. Vraiment pas dégueu !!! C’est pas poure rien que tout le monde vient voir ce pestacle, d’ailleurs y’a un monde fou au refuge pas difficile d’accès depuis le cirque. Le soir ça se calme.

Je signale mon aversion pour la viande et le gars me dit que ça sera 2 balles de plus. Ben voyons ! Je sais par habitude que les végés sont considérés comme des anorexiques et après avoir avalé ma pitance, je me permets de le dire au gardien/chef qui me rassure en me disant que les végés et les végans le font chier. Au moins c’est clair et je clos rapidement cette conversation et c’est sur que je ne reviendrai pas dans son gourbi. Tout le monde au lit.

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

Le Cirque avec sa cascade de 400m - Le panorama du Vignemale jusqu’au Marboré en passant par le Taillon, le Brèche, Le Casque, la Tour et l’Épaule et le gourbi.

Pas beau mais il ne pleut pas, je prends. Direction la Hourquette, je prends les devants. Arrivé le premier au col , je profite de la solitude pour me gaver de tout ce que je vois. Troisième fois donc et je ne me lasse pas de ce magnifique cirque d’Estaubé. Au loin, j’aperçois le col du Port Neuf. Ça a l’air bien raide. Je n’ai jamais poussé si loin même si je l’ai approché mais pour aller voir le Mont Perdido depuis la Brèche de Tuquerouye. Ça aussi c’est une belle bambée mais nous n’y passerons pas cette fois, Alain (le guide) n’est pas sûr du niveau de tout le monde. Je suis rejoins par la bande qui s’extasie à son tour. Y’a de quoi !!!

Je lui indique un raccourci qui évité de descendre trop bas et qui continue en balcon. Arrivés sous Turquerouye, on peut voir le minuscule refuge planté sur le col : 4 places dans un confort sommaire mais la vue sur le Perdido et grandiose. Tant pis pour eux.

 

 

 

 

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

Je lui indique un raccourci qui évité de descendre trop bas et qui continue en balcon. Arrivés sous Turquerouye, on peut voir le minuscule refuge planté sur le col : 4 places dans un confort sommaire mais la vue sur le Perdido et grandiose. Tant pis pour eux.

La montée n’est pas si raide mais y’a un gars qui en chie. Je reste avec lui au cas où. Au col ,nous sommes plongés dans un brouillard qui ne dure pas heureusement car la vue est dingue et c’est bien raide pour descendre vers l’Espagne….d’ailleurs, y’a des espagnols qui grimpent de l’autre coté. Buenos dias.

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

Longue descente vers le cirque de la Pineta et le refuge (-1400m). Rencontre avec Sizirards qui se baladent sur un crête, une belle cascade en forme de coupole sous le Perdido et l’arrivée au refuge où la bière est plus que la bienvenue. Une pinte sinon ça va barder !!!!

Alcôves de 4, douche chaude à gogo, repas médiocre mais on le savait d’avance, les refuges espagnols ne se distinguent pas par leur cuisine. Dodo

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

Jour 3 – Pineta > Parzan – 21km/+1000/-1145

La nuit a été violente avec pluies énormes et orages. On espère que ça limitera la casse du jour car on prévoit un temps dégueu. Mais on n‘y échappe pas. A peine partis du refuge, une grosse drache s’abat sur nous. Elle se calmera mais la pluie nous accompagnera durant deux petites heures, le temps de monter vers le Largo Fundo, sorte de grande plaine coincée entre des bosses et une falaise de calcaire torturé. On dirait un peu le Vercors. Very nice indeed !

Après un petit col, pause picnic dans une prairie. Sieste générale au soleil pour tout faire sécher. Après, ce ne sera qu’une longue descente fastidieuse sur une piste de 11km pour atteindre Parzan l’étape du soir. Journée sans grand intérêt donc mais il n’y a pas beaucoup d’autres possibilités dans le coin à part ce GR11, pendant du GR10 coté français. Mais nous serons récompensés par une nuit en auberge et un repas gastronomique qui en étonnera plus d’un. Je ne pensais pas si bien manger en Espagne. Mais est-ce l’Aragon ??? En tout cas bravo !!!

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

Jour 4 – Parzan > Refuge de Biados par le Paso de los Caballos ou Collado de Urdiceto (2314m) – 23km – 1578+/990m

Longue piste de 11km encore pour arriver au col. C’est un peu chiant, on se fait doubler par des bagnoles remplies de randonneurs……….tu parles…..en bagnole !!! Picnic au lac mais Alain a fait le pingre pour les courses et y’a pas grand-chose à becqueter….

Le descente vers le refuge n’offre pas grand-chose à voir et c’est avec soulagement qu’on arrive au refuge de Biados avec sa vue imprenable sur le massif des Posets. Ouf, pas fâché d’en terminer avec cette journée très moyenne.

 

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

Lac d'Urdiceto, chemin vers Biados, les Linaigrettes, le refuge de Biados et la vue sur les Posets (3369m)

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

Grand dortoir pour la bande et douche chaude. On ne s’en prive pas même si y’a un supplément à payer et tout un micmac de clés à échanger. Y’en a qui triche.

Repas merdique mais on le devine. Après un beau coucher de soleil sur les sommets, c’est l’heure du dodo. On ne se fait pas prier.

Biado > Biados – journée de repos

Pendant que la troupe se fait une journée dans les montagnes pour voir des lacs, je choisis l’option glandos et je reste tranquillement au refuge pour lire et faire des siestes. Le Monde Diplo me propose des articles passionnants et le lieu est idéal pour la contemplation. J’en profite pour échanger avec des espagnols. Bien content de ne pas me ruiner les genoux dans des cailloux comme me le diront les participants fourbus à leur retour. Yes !!!!

Repas merdique (2 fois le même plat de légumes et mini omelette à un oeuf et demi pour moi).

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

Refuge de Biados au petit matin - Bifur vers le col d'Aygues Tortes

Jour 6 - Biados > Refuge de la Soula par le col d’Aygues Tortes – 2687m – 13km - 1000+/1000-

Une belle journée prévue même si le temps est encore maussade mais pas de pluie au départ.

Le GR11 fait le tour des Posets et nous le suivons jusqu’à l’embranchement qui part vers le col et la France. Ça grimpe sec dans les éboulis et au col nous avons tous mis nos affaires de pluie. Ça caille grave et le vent en rajoute une couche. Pas plus de 5°. Tant pis pour ceux qui ont joué les bourrins et qui ont du nous attendre presque une heure blottis derrière un muret de cailloux à cause du gars qui en chie et qui arrive toujours après tout le monde mais il faut bien l’attendre sinon y’a plus qu’à le sacrifier sur place ce que nous ne ferons évidemment pas mais c’est pas l’envie qui manque à certains. On peut comprendre.

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

La bande au col et ambiance dans le vallon du même nom

On s’arrête près de la rivière pour le picnic et le ciel se dégage. Parfait pour la pause sieste mais à peine repartis, le brouillard se lève et nous terminerons la journée sans voir grand-chose. Un peu chiotte tout de même malgré une ‘belle ambiance’ comme on dit dans ce cas là. Je préfère quand même la vue.

Arrivée au refuge de la Soula vers 17h30 sous la flotte. Le refuge est installé dans l’ancien bâtiment des ouvriers de l’usine électrique. Austère mais avec charme. Les gardiens sont super sympas et j’offre une bière locale, l’Aoucataise, faite à Arreau un peu plus bas… délicieuse. Repas top et copieux, on n’est plus en Espagne. On a tout un étage pour nous. Y’a aussi une famille de 17 avec plein d’enfants. Ça fait du monde dans le bourg !

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Jour 7 – Soula > refuge du Portillon par le col des Gourgs Blancs (2877m) - 11km / 1445+/580-

 

C’est la journée qu’on attend tous, enfin, ceux qui ont un peu regardé la carte avant de venir s’y promener : le passage du col des Gourgs Blancs à 2877m sous le sommet du même nom (3129m) par un bel enchaînement de lacs. C’est pour ça qu’on vient ici ! Arpès une belle montée arrivée au premier lac de Caillauas (barrage) à 2159m

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Puis ce sera le lac des Isclots à 2398 suivi par le lac du Milieu à 2528m où nous faisons la pause picnic à l’abri d’un vient bien froid, chacun derrière un rocher. Ça tombe bien, y’a pléthore.

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Dernière grimpette jusqu’au col par un éboulis et ce qui reste du glacier que l’on parcours en tentant d’imaginer à quoi il devait ressembler il y a encore 20 ans. Les générations futures sauront-elles à quoi ressemble un glacier??? Pas sûr !

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Cette partie se fait totalement en suivant des cairns, pas de balisage et il y a encore peu, c’était vraiment de la haute montagne avec crampons et piolet. Maintenant, ça se passe facilement. Petite descente avant de remonter vers un autre col où un névé nous accueille vers 2900m et ça fait plaisir. Il ne reste plus qu’à gravir le Tusse de Montarqué avant d’atteindre le refuge du Portillon. Mais ce Tusse je vais le laisser aux autres car je trouve un chemin cairné en balcon qui va m’éviter une dernière descente qui va faire mal aux genoux déjà bien endoloris. Je fais le chemin avec une jeune femme qui vient de Lille et qui travaille au refuge pour la saison.

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J’arrive le premier vers 17h30 suivi des plus valeureux. On s’offre une bonne bière, enfin, une Goudale. Les deniers arriveront vers 19h00, juste avant le repas. Belle soupe généreuse, omelette 6 œufs pour moi, veau sauce au citron et immense plâtrée de pâtes pour tout le monde, petit dessert. Voila de quoi se refaire une santé. Beau coucher de soleil avec vue sur la vallée.

Le vent souffle tellement fort qu’il passe par les interstices de la charpente. Pas la peine d’ouvrir la fenêtre ce soir.

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Jour 8 – Portillon > Superbagnères par le refuge d’Espingo, la Hourquette des Hounts Secs (2267) et la Coume de Bourg (2272) – 15,5km – 760+/1535-

 

Debout 5h30. Y’a des nazes dans le groupe qui veulent à tout prix prendre le bus de 16h00 à Luchon ce qui oblige tout le monde à se lever à ces heures indues. J’t’en foutrais moi….

Lever de soleil sur le refuge et les montagnes mais le vent souffle encore, faut se planquer.

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
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Longue descente vers le lac Saussat et le lac d’Espingo où on peut bivouaquer. Remontée tranquille vers le premier col, descente, remontée vers le deuxième col, descente, remontée vers le 3ème col, descente...et dernière remontée vers Superbagnères où un télécabine nous attend pour la dernière et heureusement car il reste encore plus de 1200m pour arriver à Luchon. J’aurais mourru.

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Au fond, l'Aneto et son glacier, sommet des Pyrénées à 3404m et le club des filles sympas en vacances

Comme c’est presque l’heure du bus le groupe se sépare à l’arrache. Vraiment nul, même pas le temps de prendre le pot de départ. Nous restons à Luchon avec deux autres personnes pour prendre le temps de respirer. Putain, je ne me voyais pas passer encore des heures dans des transports après cette journée….PAUSE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! On doraluchon !!!!!

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021
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Dernière photo de votre serviteur surpris de voir le livre sur les Mineurs de la Montagne où un de ses poèmes a été publié dans la bibliothèque du refuge............pas peu fier le mec !!

Sur le HRP (le Ache Ère Pé comme dirait Alain le guide) entre Gavarnie et Bagnères de Luchon - 8 jours - Aout 2021

Merci à Alain, notre guide suprême à qui il a fallu beaucoup d'abnégation pour nous supporter, aux petits vieux, qui ont su surmonter toutes ces difficultés, à la bonne ambiance générale malgré les disparités énormes et les faiblesses de certains. On s'est bien amusé et c'est le principal et il faut se dire que c'est pas tout le monde qu'il l'a fait ce trek car si je calcule bien ça doit faire plus de 106km, 7520m de déniv + et 7150 de déniv -. Ca calme....A la prochaine....................

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14 juillet 2021 3 14 /07 /juillet /2021 06:11

1er jour : Pinsot > Refuge de l’Oule – 1350m+

Nous devions partir au dessus d’Allevard mais comme à l’habitude, j’appelle les refuges pour confirmer notre passage et bien m’en a pris car le gardien du refuge de La Pierre de Carré m’informe qu’il ne sera pas ouvert cette année sans me donner plus de précision. Nous saurons pourquoi plus tard. Donc changement de programme et le village de Pinsot dans la Hte vallée du Breda semble le plus propice à ce départ. Tram, train et taxi depuis Goncelin pour y arriver. Au départ on se trompe un peu (je) pensant aller au refuge mais c’est par la route. Petit demi tour et nous trouvons le départ dans la forêt. Ça grimpe direct fort !!!

La pluie nous rattrape mais la belle frondaison nous protège bien. Au Chalet du Bout (1398m, marqué 1938m sur la carte IGN, n'importe quoi !!!), ça drache sévère et on se réfugie à l’intérieur. D’autres randonneurs (un groupe) préfèrent rester dehors. Un couple nous rejoint, trempés

« Je laisse la veste dans le sac pour ne pas la mouiller » me dit le type en rigolant.

Nous partageons la table dans ce chalet entretenu par une association locale : »Tous à poêle ». On y trouve le nécessaire pour passer une nuit : des ustensiles de cuisine, bois, torchons, bannettes équipées de matelas, petite bibliothèque, carte affichée au mur. Presque du luxe. Il faut dire aussi que le début de cette longue randonnée, le GR738, ne propose aucun refuge gardé. L’asso a donc réhabilité des vieilles cabanes de berger pour en faire des beaux lieux d’accueil. Sympa

Ça se calme, nous pouvons repartir. Passage devant deux magnifiques sapins de plus de 400 ans : les Sapins Henri IV. Belle montée dans les rhododendrons qui recouvrent le flanc de la montagne. Ça ne se calme pas longtemps car à peine arrivés à la Pierre du Pin (1904m) la pluie tombe avec force pendant plus d’une heure. Nous arrivons trempés au refuge de l’Oule vers 15h30.

 

 

les deux sapins Henri IV

les deux sapins Henri IV

Josselin nous accueille avec un poêle qui chauffe. C’est un jeune garçon qui sort de formation de cuisiner et qui sait aussi faire le berger quand il faut. Bien pratique quand on sait que quelques centaines de ces bêtes vont bientôt débarquer dans l’alpage. La gardienne profite de la faible fréquentation pour redescendre. Le pauvre ne sait pas encore comment bien gérer tout ça mais s’en sort quand même (j’ai trouvé le PQ). Deux boissons chaudes pour se réchauffer et une tarte aux myrtilles de la dinguerie totale. Plus tard vont arriver deux types pour de l’alpinisme et un gars seul (on le reverra) après 11 heures de rando et plus de 2000m de déniv+. Nous serons donc 5 ce soir au refuge.

Avant le repas (délicieux, lasagnes végé) une bière locale est la bienvenue. Deux affiches m’interpellent, une première appelée ‘Le vin qui monte’ et l’autre ‘L’échappée belle’. Le vin qui monte est un beaujolais transporté à dos d’hommes jusqu’aux refuges par le champion de France de trail qui est aussi vigneron de trail, François d’Haene et ses potes. 30Kg chacun. Ils viennent à quatre et en font plusieurs dans la journée en laissant la voiture au plus proche des refuges. Les caisses sont stockées devant nous : la preuve !!!

L’autre affiche (belle) présente le programme du trail local genre 149km et 11400m de déniv +. Truc de oufs !!!!!

Le pinard et le genépi servis et bus généreusement à la table d’à coté va délier les langues. Un des deux alpinistes nous rejoint et se lance dans un long monologue sur sa vie. On ne pourra pas en placer une. Le pinard, ça ne devrait pas toujours être obligatoire…………..

Bon, allez c’est l’heure de se pieuter mais avant nous pouvons admirer le magnifique panorama sur Chartreuse. A demain.

Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse
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Jour 2 : L’Oule> refuge de Combe Madame par la montagne de Tigneux et Fond de France – 1400m+

ll ne pleut plus. Ça a dégringolé une partie de la nuit. Il faut repartir par là où nous sommes arrivés et rejoindre le petit lac du Léat. Un autre chalet restauré par l’asso. Presque luxueux avec des couchages en étage. Une homme nous rejoint. Ancien accompagnateur de montagne, il nous explique pourquoi le refuge de la Pierre de Carré est fermé : c’est le maire d’Allevard, dont la commune est propriétaire de ce refuge qui a refusé de faire les travaux nécessaires pour mettre aux normes la cuisine. Du coup, le gardien a décidé de marquer le coup et de ne pas ouvrir pour toute la saison le refuge qu’il gère pourtant depuis plus de 10 ans. C’est une grosse perte financière pour lui et une étape en moins lors de cette randonnée et quand on sait que les premièrs ne sont pas gardés, cela fait encore plus long pour trouver de quoi manger chaud et confortablement. On va envoyer une belle lettre salée à ce maire pourri sachant qu’il est le président de la ComCom et du Tourisme dans cette vallée. Il pourrait peut-être changer de job. L’homme nous indique le meilleur chemin pour descendre et ça tombe bien, c’est celui que je comptais prendre. Nous montons jusqu’au Chalet de Tigneux (1997m) puis restons en balcon avant de redescendre doucement dans la vallée. La chaleur se fait bien sentir à 1000m. Il ne nous reste plus qu’à regrimper 700m pour arriver au refuge de Combe Madame. Flo craque un peu et je la décharge des choses lourdes de son sac : crampons et gourdes pleines. Nous faisons les premiers 300 mètres rapidement à l’ombre de la forêt mais il nous faudra plus d’une heure pour faire les derniers. Petit arrêt dans une autre cabane occupée par une famille et des enfants craignant un peu que nous venions squatter le lieu mais rassurés quand nous leur disons que nous allons au refuge.

Le refuge de Combe Madame est situé dans une belle zone d’alpage sous les cols de la Croix et du Glandon vers l’Oisans. Nous sommes accueillis par la gardienne qui nous indique la zone Zen pour nous laver c’est à dire la rivière. C’est pas de refus après cette longue montée sous le soleil même si l’eau ne dépasse pas les 10°. C’est l’heure du rafraîchissement du gosier et la bière de la Vanoise fait parfaitement le job. Une famille est arrivée avant nous, mère, fille et trois mômes plus une quatrième visiblement avec le père qui est resté en bas. La fille vouvoie la mère et la prière est de rigueur avant le repas. Autre monde comme les réflexions du genre :

«C’est dieu qui a crée tout ça ». Ben voyons et en 7 jours en plus….faut-y être bête pour croire à ces âneries. Mais c’est leur problème. Ça doit être aussi ce mec qui a puni le mari lors d’un accident de montagne. Bon repas (soupe, lasagnes végé et bon dessert). Après le coucher de soleil c’est l’heure de dodo.

 

Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse
Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse

Jour 3 : Combe Madame > refuge des 7 Laux par le col de Mouchillon (2500m) – 760m+

La gardienne nous indique le chemin pour atteindre le col. C’est du hors sentier mais il y a quelques cairns et comme on voit bien le parcours depuis le refuge, ça ne devrait pas poser de problème. Elle nous dit aussi de ne pas traîner car des orages sont prévus en début d’aprèm. Petit dèj à 7h00 et départ à 8h00. La montée jusqu’au col se fait sans encombre malgré la présence d’un névé. Splendide vue sur les 7 Laux en contrebas. Au fur et à mesure de la descente, le temps se couvre mais toujours pas de pluie. On picnic près d’un lac avant d’arriver au refuge vers 13h00 soit juste avant l’orage annoncé. Un type nous reçoit et nous dit que le refuge n’ouvre qu’à 17h00.

« Sans blague ? » que je lui réponds

« Y’a juste un vent de 50km/h qui soulève des vagues sur le lac et un ciel gris au dessus de nous et vous allez nous laisser nous cailler dehors ?? »

il rentre dans le refuge et nous dit qu’il va nous ouvrir. Je préfère. Il nous indique nos lits et nous laisse. Sieste !!!!!

Peu à peu les randonneurs arrivent et le refuge se remplit. Le gardien nous cause un long moment et nous échangeons sur la vie en montagne et celle des gardiens de refuge. Au moment du repas, il fait un long discours sur le repas qu’il va nous servir et la quantité de calories qu’il se doit de nous donner après nos efforts. Visiblement, les végétariens n’en n’ont pas autant besoin car je n’aurai rien pour remplacer le rougail saucisses des autres. Mais c’est marrant, je ne lui en fait pas la remarque. Bonne soupe et délicieuse tarte aux pommes. C’est toujours ça. Deux sœurs à notre table dont une plus jeune, encore dans ses études de traductrice après Khâgne et les lettres modernes. Vie en Angleterre et Singapour. On parle littérature (Une vie de Maupassant pour elle en ce moment) et musique et comme le programme musical du refuge est pas mal du tout on se met à rêver de Chosta. Elle dit apprécier. Le gardien demande si quelqu’un veut jouer de la guitare mais personne ne se propose. Le petit dèj sera assez minable. En fait ce type est un charmeur bonimenteur. On ne s’est pas méfiés de ses blablas. Quant au picnic à 14 balles, je n’en parle pas encore, pensant que c’est une exception mais je ne manquerai pas d’en faire la remarque sur le Livre d’Or du refuge. On se casse et l’au revoir sera un peu moins chaleureux que le bonjour. C’est pas tous les jours la fête.

Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse
Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse
Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse
Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse
Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse

Jour 4 : 7 Laux > refuge d’Aiguebelle par les cols de la Vache (2601m) et de l’Aigleton (2266m) – 700m+

Cest couvert mais j’arrive à convaincre Flo de passer par le Col de la Vache. Ça serait bête de ne pas passer par là, il paraît que c’est beau même si un peu engagé mais on a nos mini crampons, ça devrait suffire. Un gros groupe de parigots sont partis devant mais on les suit à vue. Ils râlaient hier soir car ils pensaient pouvoir partir à 6h00 mais le gardien a dit niet :

«  C’est 7h30 pour tout le monde, on n’est pas dans un refuge de Hte Montagne ». Il a pas tout à fait tort.

La montée est longue et le névé important mais on arrive à l’éviter en passant par les rochers et un peu d’escalade ce qui n’est pas pour me déplaire. De l’autre coté en revanche, c’est méga raide et je flipouille un peu mais heureusement, des rochers encore, permettent de faire la partie la plus pentue en sécurité. Ouf !!!!

Après, avec les crampons, il suffit de descendre doucement. On picnic devant un panorama grandiose même si parfois bouché par le brouillard qui se lève. On s’en fiche, le plus dur est fait (qu’on croit).

vers le col de la Vache...en haut du col et ce qui nous attend pour la descente...et enfin, en bas du col
vers le col de la Vache...en haut du col et ce qui nous attend pour la descente...et enfin, en bas du col
vers le col de la Vache...en haut du col et ce qui nous attend pour la descente...et enfin, en bas du col
vers le col de la Vache...en haut du col et ce qui nous attend pour la descente...et enfin, en bas du col
vers le col de la Vache...en haut du col et ce qui nous attend pour la descente...et enfin, en bas du col
vers le col de la Vache...en haut du col et ce qui nous attend pour la descente...et enfin, en bas du col

vers le col de la Vache...en haut du col et ce qui nous attend pour la descente...et enfin, en bas du col

Passke, il reste un col à passer et c’est pas tellement la neige ou les névés mais bien le brouillard qui va nous gêner. Dans la montée, on dérange à peine un groupe de bouquetins tranquillement installés. Ce n’est que parce que je fais bouger quelques cailloux qu’ils daignent se lever...un peu...pas plus…

Le pic du Pin est à gauche et le col au milieu mais de l’autre coté c’est vraiment bouché… plus de balisage et pourtant, c’est parait-il le tracé du GR738. Ben mon gars, y’a encore du taf pour envoyer les gens là-dedans et surtout dans le brouillard mais on se débrouille pour repérer les cairns et alors que j’hésite et que je pense voir des cailloux en lévitation, le brouillard se lève une minute et je peux voir que c’est un lac et voir une balise plus loin. Impékébeule !!!!

Il ne nous reste plus qu’à suivre le balisage et on arrive au refuge d’Aiguebelle. Pas mécontents. L’accueil est sympathique avec des bières qui restent au frais dans un bassin. J’en prends une directe ! Deux jeunes tiennent le refuge et vous savez pas ce qu'il y a dans ce refuge ? Non ? UNE DOUCHE !!!!!! alors là je dis ok, je prends !

Ancienne bergerie aménagée en refuge il y a quatre ans, c'est bien moderne et même les ampoules sont vintaidges... on croit rêver..Nous allons dîner avec un couple sympa, Joëlle et Claude (flic à la retraite, elle je sais pas). Deux autres filles vues au refuge des 7 Laux. Tout le monde à l'abri avec la nuit cata qui s'annonce, on laisse les tentes se reposer.

Après une bonne salade, pour les carnivores, une daube cuite à la bière, pour le végé, un plat de riz/courgettes…le refuge est accessible en voiture ce qui explique les produits frais. Mais toujours pas de truc protéiné pour moi. Ça commence à me gonfler. Ils sont bien sympas ces jeunes mais ils manquent sérieusement de notions culinaires et comme le ptidèj sera un peu léger, mais pas le picnic à 14 balles, comme si les proprios s’étaient donné le mot, je dis que ça fait mal au cul. Voilà, c’est dit !

Pendant le repas, le type seul rencontré à l’Oule arrive. Il s’est perdu vers le col d’Aigleton et a préféré faire demi tour. La vache de détour. Ses aventures ne seront pas terminées...c’est pour demain.

 

vers le col d'Aigleton....bouquetins
vers le col d'Aigleton....bouquetins
vers le col d'Aigleton....bouquetins

vers le col d'Aigleton....bouquetins

Jour 5 : Aiguebelle > refuge Jean Collet (1980m) par le pas de La Coche, la Brèche de la Roche Fendue et le col de la Mine de Fer – 1074m+

Temps maussade dès le matin mais bonne visibilité. Le couple est déjà parti comme le groupe de 3 jeunes. Tout ce monde se dirige vers Jean Collet. Jusqu’au pas de La Coche tout baigne mais en montant vers la Brèche, le brouillard s’épaissit et ce n’est pas facile de voir le balisage. J’entends des gens parler au dessus de nous. Je siffle un coup. C’est Claude qui aide le jeune du groupe de 3 complètement paumé. Nous cherchons chacun de notre coté et il m’annonce qu’il a trouvé les marques. Il faut grimper dans le névé. Crampons pour atteindre la Brèche fendue ! Le col de La Mine de Fer s'atteint plus facilement mais faut pas se louper car on remarque le vide qui entoure le sentier. On ne voit pas trop à cause du brouillard. C’est peut-être mieux ainsi.

départ d'Aiguebelle

départ d'Aiguebelle

Après une cabane sommaire ou subsistent des graffitis de bergers, nous arrivons enfin à Jean Collet

Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse
Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse

Claude et Joëlle se réchauffent dans la salle bien chaude avant de repartir car ils ont décidé de bivouaquer ce soir. Chapeau les costauds !!! Il y a le jeune rescapé aussi. Le refuge est tenu par une femme aidée de sa fille. Ça change ! Construit en 1910, détruit en 1927 par un cyclone, reconstruit en 1928, agrandi en 1967 et enfin réaménagé en 87, il a gardé un air d’authenticité merveilleux avec son mobilier d’époque et sa charpente métallique. Une chienne du Tibet vient se faire câliner avant de retourner se chauffer près du poêle. On part pour une sieste alors que la pluie se met à dégringoler grave ! Putain qu’on est bien à l’abri !

Dans l’après midi, on apprend par la gardienne que le gars seul demande de l’aide car il est perdu et dans une situation critique. Elle appelle les secours. Les deux filles sont arrivées non sans avoir demandé de l’aide par téléphone à l’autre jeune. Nous apprendrons plus tard qu’il a été secouru et qu’il n’est pas nécessaire de l’attendre pour le dîner dixit le PGHM. Ouf !!!!! Ce type était toujours un peu limite…

Super repas, soupe, polenta omelette au bleu (diots pour les autres), gâteau, coucher de soleil dément qu’on se croirait ailleurs dans l’univers et dodo,

coucher de soleil sur la Chartreuse depuis Jean Collet
coucher de soleil sur la Chartreuse depuis Jean Collet
coucher de soleil sur la Chartreuse depuis Jean Collet

coucher de soleil sur la Chartreuse depuis Jean Collet

Jour 6 : Jean Collet > Refuge de la Pra par les cols de Sitre et de la Pra – 885m+

Vers 6h00, le réveil du jeune n’arrête pas de sonner mais il n’a pas l’air de l’entendre. Je vais le réveiller, il sursaute et me dit merci. On peut dormir encore un peu. Super beau temps au réveil, du coup on traînasse un peu. Départ vers 9h30. Du jamais vu !!! à part le papy et son neveu, tout le monde est déjà parti. On peut voir le col de la Sitre depuis le refuge. L'endroit est vraiment magique et on se rend compte rapidement de tout ce qu'on a pu manquer hier durant la rando... Chiotte quand même.

 

le refuge Jean Collet, la table du petit déjeuner et le col de Sirte au fond
le refuge Jean Collet, la table du petit déjeuner et le col de Sirte au fond
le refuge Jean Collet, la table du petit déjeuner et le col de Sirte au fond

le refuge Jean Collet, la table du petit déjeuner et le col de Sirte au fond

Premier col de la Sitre passé dans un beau névé mais à peine dépassé, les nuages commencent à monter de la vallée et c’est le même scénario qui se répète : du brouillard jusqu’à La Pra ! Ça commence à bien faire cette histoire.

Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse

Deux types nous doublent dont le plus vieux vraiment très con qui ne dit même pas bonjour et s’arrête tous les 50 mètres en blablatant tout le temps. Silence svp !!! On les double, ils nous redoublent et patin et couffin, du coup on les laisse filer au col pour ne plus les voir. Ouf !

On passe au bord du lac du Crozet, on marche sur le sentier et on arrive au refuge de La Pra. Énorme, ça change de Jean Collet, c’est du CAF !!! Le gardien veut nous refiler deux lits enfermés dans des boites et on dit que nenni, on veut de la lumière. Il change. Sieste !!

Le ciel s’ouvre et le soleil fait même de belles apparitions, l’endroit est magnifique. On fait un petit tour avant le dîner et on aperçoit une maman bouquetin qui lance des petits cris, certainement pour appeler son petit.

Pas de bière ce soir, il n’y a que de la daube. Repas pas mal, le cuistot est venu me demander si je mangeais du fromage du coup j’aurais droit à un bon gratin.

 

Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse
Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse

Jour 7 : Refuge de la Pra > Recoin de Chamrousse par les lacs Roberts - 345m+/790m-

Grand beau pour cette dernière journée, il serait temps mais on ne va pas bouder notre plaisir. A part quelques petite bosses minimes ; il s’agit d’une longue descente mais dans un paysage merveilleux : lacs Claret, Longet et Léama, fleurs, massifs de rhododendrons, forêt. Tout ce qui fait la beauté de la montagne. Les lacs Robert sont un enchantement et nous y faisons une longue pause. Des gens s'y baignent même. Nous continuons jusqu’à Recoin et le sentier offrira jusqu’à la fin un parcours hors de toute construction. Pas mal !

 

Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse
Traversée du massif de Belledonne en 7 jours de Pinsot à Chamrousse

Bus, tram et voilà Grenoble de nouveau…..snif, c’est fini.

Le GR738 est un trek difficile rendu d’autant plus engagé par la neige qui subsistait à cette époque. Il faut dire aussi qu’il a encore neigé mi-mai. Nous n’avons marché que 7 jours mais pour 6500m de dénivelé positif et il faudra revenir pour marcher sur les parties que nous n’avons pas vues et des cols comme celui de l’Amiante (2809m) sous le Rocher Blanc ou encore celui de Freydane (2645m) sous le Grand Pic de Belledonne (2977m) qui se fait aussi mais en dehors des périodes enneigées ou alors avec crampons sérieux et piolet  depuis le refuge de La Pra. Les gens viennent un peu pour ça.

Le même jour où nous sommes passés au Lacs Robert, un randonneur est mort en faisant une chute de plus de 100m devant les yeux de ses amis. Erreur de parcours ou inconscience ? Je ne comprends pas car le sentier est très bien balisé à cet endroit. Dans le week-end, un alpiniste est mort dans l’Oisans et un autre randonneur en Chartreuse. La montagne ne fait pas de cadeau, il faut juste connaître ses limites et ne pas faire le kéké et si parfois j’aime bien déconner, en montagne je reste sérieux.

On se quitte sur cet air bien connu.

Tralala iyou tralala iyou

 

la pétition à signer pour la réouveture du refuge de La Pierre du Carré....merci

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2 mars 2021 2 02 /03 /mars /2021 21:09

Si vous trouvez que l’ambiance locale est un peu trop merdique, certainement due à un bazar qui circule et qui fout la merde un peu partout sur la planète, j’ai une solution à vous proposer : vous allez voir des amis, non sans leur avoir demandé la permission bien sur car j’en connais qui n’apprécierait pas trop que vous débarquassiez comme ça à l’improviste.

Covid les fait flipper grave.

Donc vous voilà invité loin de chez vous chez des amis de longue date et tout à coup, la vie va prendre une autre dimension. D’abord, vous ne serez plus seul le soir devant votre assiette, le midi et au pti-dèj aussi d’ailleurs, mais avec une famille et comme me dit mon amie F. : 

« Ça t’évitera de devenir un vieux con qui ne voit personne et qui s’installe pépère dans une routine mortifère ».

Elle a bien raison, c’est vite fait de devenir un vieux con si on ne fait pas gaffe. Et puis dans cette maison, pas de radio qui blablate à tout bout de champ des horreurs ou des mauvaises nouvelles, pas de télé qui abrutit et une connexion internet réduite qui fait oublier cet outil qui ne parait pas tout à coup si indispensable à la vie. Me voila donc loin des vicissitudes de la vie et ça fait un bien fou !

Rendez vous pris avec mon ami à BKR

où il se rend pour affaire

le temps de charger un buffet plein de tiroirs

et on se fait la caisse

passage chez sa reum pour récupérer des trucs

chez feu la grand-mère

faut pas traîner faut être à Lodève avant 6 heures

Ça le fait

 

ils habitent à Lodève dans une maison moderne sur les flancs d’un coteau qui domine la vallée. En bas l’A75 déballe son rouleau permanent de caisses et de camions qui partent à l’assaut du Pas de l’Escalette vers le Causse du Larzac, Millau, son fameux McDo et plus loin encore si affinités. On ira mais plus tard.

Lodève est connue pour sa magnifique cathédrale forteresse de 13°, ça vaut vraiment le coup de la visiter (orgue de style rocaille de 1752) surtout lorsqu’on y rencontre par hasard des amis venus de Paris et en route pour Barcelone. Ça m’est arrivé une fois, pas des blagues et ça fait bizarre d’entendre son nom résonner quand vous pénétrer dans la nef :

« Oh putain, Didier !!! Mais qu’est ce que tu fais là ???? »

Je vous dis pas le choc !

On se barre
On se barre

Mais Lodève n’est pas qu’une cathédrale et la ville ne se présente pas sous ses plus beaux aspects durant ces jours pluvieux au plafond bas. Elle est triste, rues désertes, magasins fermés, le tout rendu encore morose par l’ambiance actuelle. Mais c’est un peu pareil partout sous un jour de pluie même si les bretons m’affirmeront le contraire. Il ne faut pas rater non plus le monument aux morts réalisé par un artiste local : Paul Dardé. C’est un des rares à mettre en scène des femmes et deux enfants qui se recueillent devant un cadavre de soldat.

On se barre

Bon c’est bien tout ça mais je ne suis pas venu uniquement pour faire du tourisme car mes amis m’ont concocté un plannim d’enfer. Oui, ici on dit plannim comme parkim, c’est beaucoup plus facile à prononcer. Alors le voici :

1) Pose d’un luminaire dans la cuisine : facile

2) Pose d’étagères dans le local de stockage, pas trop difficile mais plus long, faut prendre des mesures.

3) Pose d’autres étagères dans la cave au sous sol , beaucoup plus long et plus difficile : béton banché à perforer mais on a une perforatrice et des mèches de 16mm pour y enquiller des barres faites à partir de fer à béton du même diamètre le tout enfoncé à coup de masse……………..ça ne rigole pas.

4) Pose d’une plaque en zinc de 2mX1m pour finir la déco dans la salle de bains…. Faut bien être trois car ce truc à plutôt tendance à partir dans tous les sens. Deux qui la tiennent et un qui la fixe.

5) Branchement de la chaîne stéréo après avoir été récupéré un ampli Technics SUZ45 planqué dans une planque dans le maquis d’en face et pas trop mal coté chez les vintageux.

Associé à une paire d’enceintes Aiwa (la le travail) par trop top pour le classique mais qui envoient du lourd avec les Subwoofers intégrés. La platine Pionneer a été calée aux petits soins grâce au niveau idoine de 2 mètres. On ne rigole pas avec la précision, le tout associé à une platine Phillips CD723, ça donne un ensemble pas cher qui sonne pas mal. Ça c’est fait aussi après avoir un peu bricolé le petit meuble pas vraiment prévu pour ça au départ.

On se barre

6) Peindre la future porte de la cave au pistolet, facile.

7) Découper quelques palettes à la scie sabre pour en faire une belle… marrant….

L’atelier de G. est là pour répondre à tous les besoins. Visez le matos : poste à souder, scie à ruban, perceuse sur colonne, scie sabre Makita, compresseur évidemment, un vrai salle de jeux pour se faire plaise.

On se barre

Je vous ai parlé de Millau alors on va y faire un tour car il paraît qu’il y a un Emmaüs qui vaut le déplacement. En effet c’est grand, sur trois étages et le choix de livres est intéressant. J’y dégote

Ebène de Ryszard Kapuscinski, un classique d’analyse de l’Afrique, Un nom de torero de Sépulveda, Le golfe des peines de Coloane, un nouvel exemplaire des Bienheureux de la désolation que je pourrais offrir et un Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes.

Je trouve juste que le type qui s’occupe du rayon se prends un peu pour le King of the Bizness à regarder sans cesse sur son portable le prix qu’il pourrait en tirer. Oh mec, chez Emmaüs, les livres sont à 50ct où 1 euro et les DVD aussi. On se calme !!!! Il me fait le tout pour 4€ et ça va.

Mes amis repartent avec un belle collection de DVD et des habits pour pas cher. La dame du rayon vêtements donne en plus un casque de rugby pour Adrien. Cool.

En sortant, je vois une fromagerie qui, comme on le sait, est considérée comme un commerce absolument essentiel dans l’Aveyron et que trouve-t-on dans une fromagerie de l’Aveyron ??? Des pélardons ??? Mais non, du Roquefort!!!! Et plein. Mais celui qui m’intéresse le plus c’est Le Vieux Berger, çui la est presque introuvable et même que dans la maison du même nom à Paris, ils en ont pas. Je dirais pas que c’est nul mais c’est leur problème car y’en a ici et comme je sais aussi que les enfants s’en font des tartines au pti-dèj, j’en prends 1kg, ça sera jamais perdu. C’est le dernier roquefort fait à la main dans une petite fabrique et je le sais car j’y suis passé souvent et j’en ai déjà acheté… rien à voir avec les Sociétés, les Papillons et autres du genre industriels, non, là c’est du vrai de chez vrai. On rentre à la maison.

Pluie, pluie, pluie, pluie durant trois jours. C’est pas très grave car le plannim dit qu’il y a encore du taf.

Vendredi, on a rdv avec d’autres amis qui viennent d’acquérir une maison près du Vigan mais qui ne sont pas du tout végan. Une ancienne magnanerie aménagée par un couple d’américains venus dans les années 60. Il parait qu’ils ont demandé à un pilote d’avion de les promener dans la région pour savoir où ils auraient envie de s’installer. C’est pour ça qu’ils sont arrivés là. C’est pas une mauvaise idée et c’est moins fatigant que de se taper les routes du coin. En bagnole y’a de quoi vomir sévère.

Parlez en à Raina, la chienne de mes amis…………..

Super endroit avec rivière en contrebas, jardin, et je sais pas combien d’hectares de châtaigniers plantés sur des magnifiques faïsses ou terrasses si vous préférez. Ils auront de quoi s’occuper pour un moment. Picnic et nettoyage de la rive saligotée par des jardiniers pas très soigneux,

ils ont tout laissé sur place. Les enfants en profitent pour se baigner…. Courageux car l’eau ne doit pas dépasser les 14°.

Curfiew oblige, on décanille vers 17h00 pour se rendre un peu plus loin sur le Causse du Larzac méridional où mes amis de Lodève ont une maison de famille. C’est pas loin mais il y a au moins 2525 virages à négocier et ça prend du temps. La chienne ne vomira pas cette fois.

Le Coulet est un petit, tout petit hameau près du cirque de Navacelles, un peu comme un bout du monde et même un cul de sac. N’y viennent que ceux qui y ont à faire ou à voir mais de beaux départs de randos comme celle que je me concocte pour retourner à Lodève.

Le lendemain, je quitte mes amis vers 9h00 pour emprunter le GR7. J’apprends qu’il part d’Alsace pour se terminer vers Andorre et en plus il passe à coté.

Je le quitte rapidement pour une option non balisée qui m’évite un détour. Ça fait du bien de reprendre la carte et la boussole pour un peu d’orientation. Passage par une crête avec splendide vue sur tout le causse. Ça monte, ça descend. Au dessus de moi, une dizaine de vautours planent, tandis que j’effraie une perdrix dans son envol caractéristique. Au bout du chemin, je dérange deux vaches...oh non, ce sont deux taureaux !!! un roux et un noir mais qui me laissent passer tranquillement. Premier arrêt dans le beau village de La Vacquerie-et-Saint-Martin-de-Castries. En fait, la réunion de deux villages qui se touchaient. Je le connais bien pour y être déjà venu plusieurs fois lors de randos précédentes. Habité depuis le néolithique, le village tenait son importance grâce à sa position sur la route entre Millau et Montpellier. Le percement de la route par le Pas de l’Escalette a initié son déclin.

On se barre

Le Causse du Larzac méridional depuis le sommet du Bos Gros (740m)

On se barre

Je continue par le GR7 que j’ai retrouvé. Remontée vers la Bergerie de Tedenat et son voilier posé sur une crête. Attendent ils un nouveau déluge ? A 800m, ils ont de quoi voir venir. Passage par Cantercel, site d’architecture expérimentale associée à l’environnement (https://cantercel.com/) et le carrefour du Jouquet qui m’indique déjà qu’il ne me reste plus que 12,5km pour rallier Fozières.

Pose picnic et sieste avec vue sur ciel.

On se barre

Le GR emprunte des pistes larges où je fais une rencontre que j’aurais bien voulu éviter : des cons de chasseurs !!! Deux d’entre eux s’installent sur leur petit siège pliant, le fusil sur les jambes et en plein milieu du GR. Je leur fais remarquer que c’est un lieu où l’on se promène et l’un des connards me répond :

« Il y en a qui marchent et d’autres qui chassent »

Je lui rétorque qu’il arrive plus souvent que des marcheurs se fassent tuer par des chasseurs que des chasseurs par des marcheurs car eux n’ont pas d’armes. Insupportables connards.................…

Je continue mon chemin en tenant d’oublier cet épisode. Le sentier descend raide depuis le col de Mélanque jusqu’à la route qui mène à Fozières : très beau château.

Château de Fozières, ancienne demeure seigneuriale du XII° modifiée au XVII°

Château de Fozières, ancienne demeure seigneuriale du XII° modifiée au XVII°

Trop long pour aller jusqu’à Lodève à pied je tente le stop et la première voiture s’arrête et me laisse en ville . Il ne me reste plus qu’à rejoindre la maison. Fin de cette première magnifique rando de l'année (28km)

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17 août 2020 1 17 /08 /août /2020 07:09

Marc m’a dit : « Pour Briançon, faut compter 1h15 par le col de l’Izoard »

Ouais, mais c’est sans compter sur les chevaux déchaînés de Craquotte qui va enquiller les virages comme une folle. 50mn….vavavoum la mécanique…..

Toujours autant de monde au col farci d’Italiens à vélo et à moto mais je ne traîne pas cette fois ci. Arrêt à Briançon pour ravitaillement, arrêt à Chantemerle pour retrouver Flo et changement de véhicule. Craquotte bâchée on peut y aller, direction La Grave pour un dernier séjour en Montagne et là c’est la très haute, celle qui frise les 4000 mètres avec les glaciers et tout le toutim. Finie la rigolade.

Gite du Rocher pour les nuits. Ambiance Rock and Roll avec juke box, objets d’époque, affiches de concerts le tout sous la bannière du Turbo Dancing et l’Oldsmobile transformée en mini piscine, faut oser….ambiance très cooooooooooooooooooooooooooool.

L'Oldsmobile piscine du Gite du Rocher....sacrilège ???????????

L'Oldsmobile piscine du Gite du Rocher....sacrilège ???????????

Premier jour : La Grave >>> Refuge Evariste Chancel >>> Brèche de Pacave (2836m) et retour – 15km / 1485m+ autant pour descendre

Ça monte dans la forêt pour commencer puis ça continue dans des alpages pour déboucher sur la lac de Puy Vachier (eh... toi même………). Pause picnic au refuge. Chiotte, j’ai oublié le pain. On se contentera de ce qu’on a emporté. Une petite tarte aux myrtilles pour faire marcher le commerce et hop c’est reparti vers la Brèche de Pacave. Plus grand monde à partir de là. Y’a ceux qui sont montés en téléphérique pour le lac et les autres…..ceux qui montent à pied et plus haut...du coup c’est tranquille. A la brèche le spectacle est vraiment grandiose. On est presque sous la Meije et au niveau des glaciers d’en face…..on reste un bon moment pour s’en foutre plein les mirettes….trop beau !!!!!

Descente à travers éboulis et torrent sec puis sur la crête d’un belle moraine…..Ambiance…..Pour une première journée on a été gâtés.

depuis le Refuge Evariste Chancel....vue imprenable sur la Meije et le sentier sur la moraine....
depuis le Refuge Evariste Chancel....vue imprenable sur la Meije et le sentier sur la moraine....
depuis le Refuge Evariste Chancel....vue imprenable sur la Meije et le sentier sur la moraine....
depuis le Refuge Evariste Chancel....vue imprenable sur la Meije et le sentier sur la moraine....

depuis le Refuge Evariste Chancel....vue imprenable sur la Meije et le sentier sur la moraine....

c'est pas truqué......
c'est pas truqué......

c'est pas truqué......

Jour 2 : Le Chazelet vers la Petite Buffe (2683m) – 12km / 1000m+ et pareil en descente

On change de coté mais le départ est raté et on décide de monter tout droit entre les torrents de la Chabanerie et de Trière par une bosse bien raide qui mène à la Petite Buffe. On mettra plus de 3 heures pour faire ces 700 mètres de déniv et atteindre la crête où des vaches paissent paisiblement. Elles nous observent un moment avant de se coucher tranquille. On pensait aller jusqu’au col de Martignare mais ça fait vraiment trop loin encore. Dommage. Faudra reviendre.

On retrouve le sentier perdu pour descendre et rejoindre Le Chazelet. Belle rando aventure et là, vraiment personne à part nous et les vaches.

depuis la petite Buffe : Le Goléon, la Meije et les vaches sur crête
depuis la petite Buffe : Le Goléon, la Meije et les vaches sur crête
depuis la petite Buffe : Le Goléon, la Meije et les vaches sur crête

depuis la petite Buffe : Le Goléon, la Meije et les vaches sur crête

Jour 3 : Les crêtes du plateau d’Amparis et la Cime du Rachas (2613m) – 16km / 970m+ et -

Quand j’étais passé ici la semaine dernière lors des derniers jours du tour de l’Oisans, j’avais bien vu des gens sur cette crête et je m’étais dit que ça serait pas mal d’y aller aussi et bien on y est et c’est bonnard car vachement beau. On voit ce où on a marché hier, la Petite Buffe et encore plus loin bien sur, des chocards qui se chamaillent dans l’air sous l’œil d’un papy un peu outré de ces extravagances mais quelle habilité…..des faucons qui se mêlent un peu à la bagarre quand on s’approche trop près de leurs nids cachés dans la falaise et quelques vautours fauves qui nous passent au dessus de la tête bien loin de toute cette agitation. Picnic au sommet dans la contemplation du Pic du Mas de La Grave (3020m) que nous ne gravirons pas cette année. Il faudra donc vraiment reviendre.

Les crêtes d'Amparis vues de la petite Buffe et les flancs impressionistes des montagnes
Les crêtes d'Amparis vues de la petite Buffe et les flancs impressionistes des montagnes
Les crêtes d'Amparis vues de la petite Buffe et les flancs impressionistes des montagnes
Les crêtes d'Amparis vues de la petite Buffe et les flancs impressionistes des montagnes

Les crêtes d'Amparis vues de la petite Buffe et les flancs impressionistes des montagnes

jour 4 : Refuge et lac du Goléon depuis les Hyères – 15km / 750m+ et -

Le lac du Goléon (il est trop go Léon……) est une réserve classée Natura 2000 par la richesse et les particularités de sa flore : des linaigrettes par milliers et un bas-marais artico-alpin témoin des dernières glaciations. On peut en faire tout le tour après avoir atteint l’ancien refuge Carraud, une passerelle permet de passer le torrent vers 2500m. C’est une rando absolument magnifique qui nous mène vers le Goléon (3427m) et le Col Lombard (3092m) et une vue incroyable sur les Aiguilles d’Arves mais où nous n’irons pas non plus. Décidément, il y a plein de randos à faire encore ici…c’est promis on reviendra.

Retour par le même sentier.

montée au refuge de Goléon.....le refuge.....et le lac
montée au refuge de Goléon.....le refuge.....et le lac
montée au refuge de Goléon.....le refuge.....et le lac

montée au refuge de Goléon.....le refuge.....et le lac

Linaigrettes et Aiguilles d'Arves......

Linaigrettes et Aiguilles d'Arves......

Derniers jours en montagne. La Grave pour voir La Meije de près.

Jour 5 : Refuge de Goléon par le Cruq des Aiguilles (2707m) – 10km / 815m+ et -

On apprend qu’on peut atteindre le refuge de Goléon par un autre sentier qui passe par des beaux alpages. Ni une ni deux on repart le lendemain et cette fois ce sera sans personne car le sentier normal attire une immense foule de promeneurs avec des enfants pour une pause au bord du lac. Ça se comprend. Pour ne pas refaire la partie route un peu moche on laisse la voiture au dernier parking. C’est depuis le hameau de Parmaillier qu’il faut bifurquer vers la Saulce mais rien n’est reporté sur la carte IGN, juste des traces noires mais un balisage fait par des associations locales. On rejoint les ruines du Chalet du Puy Garnier ou paissent encore des belles Tarines puis on passe de l’autre coté pour atteindre le col après une courte montée. De beaux quartz pour augmenter notre collection, refuge et retour.

Dans la descente avant de retrouver les alpages on s’étonne de ne pas reconnaître le sentier parcouru lundi. Des énormes coulées de boues de schiste ont totalement transformé le paysage. C’est le fameux orage de lundi. Ah mais quels dégâts !!!!!!!!!!!!!!!!!

Un bull a dégagé les ponts et une partie du sentier ; l’épaisseur dépasse largement le mètre de haut. On imagine facilement ce que peut provoquer ce phénomène quand on voit la taille des pierres qui ont été emportées jusqu’aux abords du premier hameau (Le Plot).

Le Goléon.....le Goléon et les Aiguilles d'Arves vues depuis le Cruq des Aiguilles
Le Goléon.....le Goléon et les Aiguilles d'Arves vues depuis le Cruq des Aiguilles

Le Goléon.....le Goléon et les Aiguilles d'Arves vues depuis le Cruq des Aiguilles

Jour 6 : Lac du Pontet et Crête du Puy Golèfre depuis Villard d’Arêne – 10km / 900m+ et -

Dernier jour à La Grave. Une petite avant de prendre la route ??? alors oui et forcément du monde car y’a un lac sur le chemin. Des parents râlent car les enfants traînent et eux de leur répondre: » On marche comme on a envie de marcher ». Pan dans les dents !!!

d’autres s’amusent mieux. Un vieux fait le plongeon, d’autres viennent pêcher. Chacun son truc. Nous on monte...pour changer….mais plus haut que le sentier car on arrive trop vite alors par une crête vers des rochers. On s’arrête à leurs pieds vers 2500m au Clot des Chamois mais de chamois point, d’autres en descendent. On y reste longuement pour se gaver du paysage. Ça va manquer c’est sur.

Deux hélicos montent à la dernière station du téléphérique. Après celui de ce matin qui est venu chercher des techniciens très tôt devant nous au gîte (ouahou….la manœuvre de dingue) , ça fait trois. Mais qu’est-ce qui se passe la haut ??? D’ailleurs il ne fonctionne pas. Mystère et bouldegom.

On redescend à la pointe de l’Aiguillon puis retour à Villard d’Arêne……et voila on s’en va……

Putain, les boules………………...

 

Chenille, Papillon, Edelweiss et une dernière Meije pour la beauté
Chenille, Papillon, Edelweiss et une dernière Meije pour la beauté
Chenille, Papillon, Edelweiss et une dernière Meije pour la beauté
Chenille, Papillon, Edelweiss et une dernière Meije pour la beauté

Chenille, Papillon, Edelweiss et une dernière Meije pour la beauté

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17 août 2020 1 17 /08 /août /2020 05:19

rien de tel

qu’un petit hôtel

pour se remettre

de ses émotions

j’en connais un

pas très loin

à Gaudissart

on est peinard

1800 mètres pour respirer

alors on j’y vais

 

Nous y avions séjourné une nuit l’année dernière lors d’une étape de notre GTA et j’avais trouvé l’endroit très sympa. Bonne raison donc pour y revenir et se reposer….un peu. Mais après une journée de transition, le temps de passer par le Col de l’Izoard, pour voir le spectacle des vélos et de celles et ceux qui pédalent pour le grimper, y’a vraiment du monde, impressionnant, les envies de randos reprennent vite.

Une première jusqu’à St Véran par un chemin déjà emprunté alors même pas besoin de carte, juste une petite rahouète sur le retour vers Beauregard et je me retrouve en haut d’une piste de ski que j’ai bien du mal à descendre tellement c’est raide.

Hotel-Gîte à Gaudissart et vue sur la Crête de la combe Arnaude....on ira
Hotel-Gîte à Gaudissart et vue sur la Crête de la combe Arnaude....on ira

Hotel-Gîte à Gaudissart et vue sur la Crête de la combe Arnaude....on ira

Le lendemain, sur les conseils du proprio de l’hôtel, je file vers la crête de la Combe Arnaude. D'abord le Col des Près du Fromage ne pas confondre avec le Col du Fromage et après, point de sentier ni de repères, faut tout faire à l’estime et raide dans le mélèzes, les bolets en pagaille mais pas un pied de biche à l'horizon. Pas vraiment récompensé mais on y arrive même. La crête offre un panorama splendide sur tous les sommets du Queyras et jusqu’aux Écrins et sa Barre majestueuse d’un coté et le Viso de l’autre évidemment. De quoi s’en mettre plein les yeux.

Mais la pointe finale et néanmoins modeste m’a posé des problèmes et je n’ai pas osé la gravir jusqu’à son sommet à cause du schiste délité qui la recouvrait ; tout dégringolait dès que je posais les mains dessus. Pas très rassurant ce bazar.

Mais c’est sur le chemin du retour que l’histoire commence vraiment à pétiller. Alors que je coupe à mon aise pour retrouver le sentier du retour, je tombe sur un couple de randonneurs qui ne savent pas vraiment où ils sont car ils ne font que suivre le sentier mais ils me disent qu’il y a un groupe derrière mené par une guide. Elle me renseigne et me demande si je veux passer devant et je décline poliment la proposition en disant que j’ai tout on temps et alors que la dernière personne arrive j’entends un grand cri qui dit :

« Oh ….Didier !!!!!

Et la personne qui le pousse n’est autre que Michel M., un ancien collègue de Levallois-Motos où nous avons travaillé entre 95 et 98. Plus de dix ans que nous ne nous sommes pas vus. Une chance sur un million de se retrouver ici. Du coup, nous avons terminé la rando à nous remémorer les bons moments passés ensemble sans omettre de faire une photo et de l’envoyer à notre chère Nathalie, secrétaire de l’époque, qui s’est bien marré de nous voir à peine changés en 30 ans…tu parles Charles !!!!!!!!!!!!!

Après une bière bien méritée nous nous sommes quittés à La Chalp de St Véran et la guide m’a déposé à Gaudissart. Quelle journée !!!!!

sur la crête de la Combe Arnaude
sur la crête de la Combe Arnaude

sur la crête de la Combe Arnaude

Dernier jour ici, Marc (Vie Sauvage) me propose de monter avec lui au refuge de La Blanche mais en véhicule à quatre roues motrices pour changer un peu, juste le temps de livrer deux ânesses à un groupe et de leur indiquer comment ces animaux réagissent mais parents comme enfants ne sont pas très attentifs. Heureusement, Marc est très patient.

Je participe au rush du midi en aidant au service…..ça ne rigole pas…...et là deuxième choc…..que ne je vois pas Laurent (alias Lolo de Marseille et Guzziste invertébré) débarquer devant moi avec un grand sourire…..mais c’est dingue.

« Mais qu’est ce que tu fais là ??? tu travailles ici ?? »

« Non, juste là pour ce midi »

« Ah ben alors quelle surprise…. »

« Tu l’as dis fieu !!!! »

Il est monté avec Céline, sa compagne et leurs deux enfants (adoptés) Léon et Rosalyne..

On passe un moment à échanger confortablement installés dans des transats sur la terrasse. Ils repartent et je continue mon job.

Retour vers 14h30 à Gaudissart après une belle omelette et départ vers La Grave pour de nouvelles aventures montagneuses. A bientôt.

le refuge de La Blanche

le refuge de La Blanche

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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 05:59

Re-bonjour. Après une semaine de repos bien mérité, et les quatorze jours passés en Hte Maurienne et Vanoise, il est temps de repartir. On ne va pas rester à cramer sous le soleil du sud et ses température innommables et attendre que les journées se passent. De l’action non de dlà !!!!!

Cette fois c’est avec Craquotte que je repars. Je ne veux pas me retaper les 7 heures de train tchouk tchouk nougat jusqu’à Briançon et puis elle a bien droit à son voyage annuel elle aussi.

J’ai rendez vous le dimanche soir à Monêtier les Bains pour un départ le lundi. C’est encore ‘La Vie Sauvage’ qui s’est occupé de tout réserver car presque impossible de partir en solo au vu du monde qui se balade en montagne cette année because Covide et pas moyen de voyager ailleurs.

Je pars donc avec un groupe mais en totale liberté….Je fais ce que je veux ce qui me va très bien même si je retrouve Alain, le guide qui nous avait emmenés l’année dernière dans les Pyrénées.

On se salue.

Je retrouverai le groupe le soir lors du dîner et le matin au ptidèj.

Premier jour : Monêtier >>> Vallouise par le col des Grangettes (2684m) et le lac de l’Eychauda – 13km / 1230m+ et 980-

Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+

Pause près du lac après la montée raide au col (câbles). Je fais la descente avec une fille de Savoie toute enrubannée de protections. Nous faisons du stop à Chambran pour éviter le final sur la route et le cagnard. Ça marche tout de suite.

Vallouise est vraiment un très beau village avec ses maisons magnifiques et son église du 15°. Ça vaut le coup de traîner dans ses rues….ce que je fais. Gîte familial et sympa.

Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
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Deuxième jour : Vallouise >>> Refuge du Pré de la Chaumette par les cols de l’Aup Martin (2761m) et de Cavale (2735m) - 15km / 1200m+ / 1020-

Vie Sauvage nous offre le transfert jusqu’à Entre les Aigues. Ça évite 5 bornes de marche sur la route . La journée est assez longue comme çà.

Belle et longue montée dans les pâturages jusqu’à la cabane du Jas Lacroix ou des patous m’obligent à faire un détour. Faut mieux pas les énerver ces bestioles. Ça monte encore jusqu’au premier col dans un décor lunaire : schiste à gogo. Au pas de la Cavale, ça souffle fort et le vent soulève une poussière noire de cette roche délitée. Je ne reste pas longtemps de plus, le groupe m’a rejoint et je préfère les laisser tranquille. Le refuge du Pré de la Chaumette (CA) est une vieille construction en béton sans charme. Heureusement, les gardiens sont jeunes et la pression d’Orcières est délicieuse. J’en connais qui vont en abuser. Repas moyen mais je commence à en avoir l’habitude et dodo à 22h00.

 

en montant au col de l'Aup Martin
en montant au col de l'Aup Martin
en montant au col de l'Aup Martin

en montant au col de l'Aup Martin

Jour 3 : Pré de la Chaumette >>> Le Casset (Hte vallée de la Séveraisse - Valgaudémar) par les fameux trois cols : col de la Vallette (2761m), de Gouiran (2591m) et de Vallonpierre (2607m) – 15km / 1230m+ / 1460-

Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+

Je pars toujours le premier. Un groupe ça met plus de temps à démarrer et je suis tranquille même s’il nous arrive de nous retrouver en chemin. Au premier col je retrouve des visages connus ou déjà vus dans les refuges : un jeune gars tout seul qui s’isole dans un coin, un autre échalas avec un très gros sac qui raconte sa vie à tout le monde. Je lui offre une poignée de noisettes. Il va retrouver sa famille à Bourg d’Oisans qu’il n’a pas vue depuis le confinement. C’est pas le chemin le plus direct mais il a l’air de faire ça comme un pèlerinage….un autre couple, jeunes, elle avec bandage au genou et lui qui décrit le sentier « comme des dents de scie ». Dites ça avec l’accent du midi et vous serez dans l’ambiance.

Ils cavalent devant. Ambiance vraiment très minérale sous le Sirac qui nous domine de ses 3441m.

Pause picnic au refuge de Vallonpierre. Je sens une présence derrière moi, c’est un patou mais vraiment inoffensif, il a même peur des brebis qui l’approchent de trop près. Je lui donne un bout de fromage.

Il ne reste plus qu’à descendre jusqu’au vallon pour terminer cette très belle journée et ça va descendre un long moment. Je regrette juste de ne pas avoir poussé jusqu’au refuge de Chabournéou (CAF - 2020m) qui, perché sur son rocher, me rappelle des visions népalaises mais ça faisait encore une belle rahouète.

Le sentier mène au parking sous le Chalet-Hôtel du Gioberney. Bel endroit pour faire du stop et éviter le fond de vallon et le cagnard de l’après midi. Nous étions déjà passés par là avec F. lors de l’ascension des Rouies. Nous avions dormi au refuge du Pigeonnier. Une rando de quinze heures pour retourner à La Bérarde. Je m’en souviens bien et mes pieds aussi.

Le bus me prend gratos et me dépose au Casset dans le gîte de Sonia et Norbert. C’est leur maison et ce sont des hôtes vraiment charmants. Apéro kir suivi d’un délicieux repas pris dans la jardin : couscous . Ça change des refuges.

Refuge de Vallonpierre (CAF - 2271m), les belles linaigrettes et le Refuge de Chabournéou (CAF - 2020m)
Refuge de Vallonpierre (CAF - 2271m), les belles linaigrettes et le Refuge de Chabournéou (CAF - 2020m)
Refuge de Vallonpierre (CAF - 2271m), les belles linaigrettes et le Refuge de Chabournéou (CAF - 2020m)

Refuge de Vallonpierre (CAF - 2271m), les belles linaigrettes et le Refuge de Chabournéou (CAF - 2020m)

Aujourd’hui, je peux faire ma rando perso. En effet le groupe ne va pas au refuge de l’Olan mais je ne vais pas rater l’occasion d’y monter. De plus, Norbert, qui m’a demandé si j’y allais, m’a confié un sac de salade du jardin pour les gardiennes. Je suis bien obligé. En arrivant sous le refuge, on peut voir et marcher sur ce qui reste des murs de celui qui a été littéralement écrasé par une avalanche. Il n’y avait personne à ce moment. Vaut mieux.

Le refuge de l’Olan est un rendez vous d’alpinistes. La gardienne à l’air assez pointu dans le domaine à l’entendre commenter les voies à faire dans le coin :

https://www.camptocamp.org/waypoints/104078/fr/refuge-de-l-olan

et ça c’est une petite vidéo : https://refugedelolan.ffcam.fr/

 

Elle s’ennuie même un peu alors elle dit à un des guides qu’elle va aller se promener ailleurs un moment. L’endroit est vraiment magnifique avec ce cirque entouré de pointes. Elle me dit qu’elle espère que le Covid ne pas l’obliger à fermer plus tôt que prévu car elle vient de se faire héliporter un mois de vivres et me remercie vivement pour la salade toute fraîche. Dent de Scie et sa copine sont aussi là. Nous allons ensemble au Pas de l'Olan d'où la vue est imprenable. On est vraiment seuls.

Puis une longue traversée par Côte Belle nous emmène jusqu’au Col de Colombes, le Lac Lautier, le col des Clochettes et pour finir, le refuge des Souffles où je m’arrête et eux aussi....pour souffler.

Les marionnettes du Casset - Vers le refuge de l'Olan - ce qui reste de l'ancien refuge et le nouveau bien planqué
Les marionnettes du Casset - Vers le refuge de l'Olan - ce qui reste de l'ancien refuge et le nouveau bien planqué
Les marionnettes du Casset - Vers le refuge de l'Olan - ce qui reste de l'ancien refuge et le nouveau bien planqué
Les marionnettes du Casset - Vers le refuge de l'Olan - ce qui reste de l'ancien refuge et le nouveau bien planqué

Les marionnettes du Casset - Vers le refuge de l'Olan - ce qui reste de l'ancien refuge et le nouveau bien planqué

Jour 5 : Refuge des Souffles >>> Désert de Valjouffrey par le Col de la Vaurze (2500m) – 9km / 990m+ /990-

Petite journée pour se reposer un peu des jours précédents. Ça fait pas de mal surtout que la veille, Alban, un chti sympa du groupe a voulu fêter un anniversaire inventé et a quasi vidé la cave du refuge. Pas moins de 12 Jeanlain ont été avalées par la bande et ça a donné du mou dans les jambes de certain.e.s le lendemain. On le serait à moins. Heureusement, on a mangé dans une tente à l’écart. Mais de toute façon, y’avait pas de place dans le refuge à cause de la pluie qui a entassé tout le monde à l’abri. Je sais plus ce qu’on m’a donné à manger mais ça devait pas être terrible comme d’hab.

C’est surtout lors de la distribution des picnics que le gardien nous a bien fait rigoler : deux morceaux de fromage ridicules emballés dans du papier et un tout tout tout petit morceau de pâte de coing genre bonbon aussi. Fallait voir le regard du groupe quand ils ont découvert. Ce mec (le gardien), est un naze qui se la pète grave avec son bonnet marocain et ses airs de chépakoa.

C’est le moment de déguerpir.

Départ 8h00 pour deux heures de belle rando en balcon. On assiste médusés à un beau baston de marmottes qui viennent dévaler jusqu’à nos pieds avant de remonter la pente et de recommencer.

Ça saigne et ça se calme au bout d’un moment, un des deux prend la fuite et se réfugie dans son terrier.

Pause au col et longue descente jusqu’à Valjouffrey. Il faudra tout remonter demain mais on commence à en avoir l’habitude. Après midi cool à se tremper les pieds dans l’eau glacée du torrent ; rester plus de 30 secondes relève de l’exploit.

L’ancienne école a été transformée en gîte. La famille qui le gère est super. Belles chambres confortables et dîner impec, belle ambiance musicale. Comme quoi, quand on se donne la peine. J’offre une tournée de Minervois Bio, c’est pas tous les jours qu’on a ce choix et à la fin c’est les filles qui payent. Le soir on fait un tour en haut du village jusqu’aux champs parsemés de clapiers avec le petit Lorenzo qui fait des tractions aux gouttières : à trois ans ça promet .. Il se casse la figure en courant mais déclare à sa mère : « Cascade ». Quand c’est « accident », c’est plus grave.

 

 

Jour 7 : Valjouffrey >>> Valsenestre par le Col de Belle Côte (2290m) – 8.5km – 980m+/980-

Le Col de la Muzelle là bas au fond depuis le Col de Belle Côte

Le Col de la Muzelle là bas au fond depuis le Col de Belle Côte

Col de Belle Côte et son petit sommet tout en schiste
Col de Belle Côte et son petit sommet tout en schiste

Col de Belle Côte et son petit sommet tout en schiste

Jour 7 : Valjouffrey >>> Valsenestre par le Col de Belle Côte (2290m) – 8.5km – 980m+/980-

Le col est facile aujourd’hui et le petit sommet qui l’accompagne (pas de nom) est bien tentant avec ses lames de schistes telles des lances acérées. On y va…..parfait pour le picnic (Alain y emmènera le groupe). Si on regarde au loin, on voit ce qui nous attend demain: le fameux col de le Muzelle. D’ici, ça paraît presque impossible à gravir tellement c’est raide mais il paraît que si, ça se monte ce bazar. On verra bien demain.

Valsenestre est un très beau village sans voitures. La terrasse du gîte est accueillantes pour une bonne bière qui fait du bien. On dîne encore dehors.

Jour8 : Valsenestre >>> Bourg d’Aru par le col de la Muzelle (2613) – 14km / 1350m+ / 1750-

Le vla ce fameux col de la Muzelle qui fait tant parler de lui. La photo du gîte le montre en hiver et on distingue bien la série de lacets qui y mènent, j’en compte plus de 60. Ça ne rigole pas. Alors e pars tôt. Je me fais doubler par le jeune barbu comme tous les matins. Je m’arrête pour converser avec un berger qui surveille ses brebis de loin et d’en haut. En bas les patous font le job. Il me dit qu’il va bientôt redescendre car elles n’ont plus rien à manger et on n’est que début août. Elles font toujours le même parcours jusqu’au bout de la combe herbeuse et puis elles viennent chômer près de sa cabane. Je me fais rattraper par Alain et le groupe Reste la fin du col à gravir. Les bourrins me doublent rapidement. Mais ce qui chagrine aussi Alain c’est qu’un type a transformé le sentier d’origine, plutôt étroit en large piste à l’aide d’une mini excavatrice. Faut être dingue pour venir avec un engin pareil à cet endroit. Du coup, la montée un peu engagée a perdu beaucoup de son charme mais ça reste tout de même un beau moment.

Le col de la Muzelle en hiver....plus de 60 zig zag.....le col vu d'en bas....au col......en regardant vers la lac de la Muzelle
Le col de la Muzelle en hiver....plus de 60 zig zag.....le col vu d'en bas....au col......en regardant vers la lac de la Muzelle
Le col de la Muzelle en hiver....plus de 60 zig zag.....le col vu d'en bas....au col......en regardant vers la lac de la Muzelle
Le col de la Muzelle en hiver....plus de 60 zig zag.....le col vu d'en bas....au col......en regardant vers la lac de la Muzelle

Le col de la Muzelle en hiver....plus de 60 zig zag.....le col vu d'en bas....au col......en regardant vers la lac de la Muzelle

Ambiance Mongolie et lac et refuge de la Muzelle
Ambiance Mongolie et lac et refuge de la Muzelle
Ambiance Mongolie et lac et refuge de la Muzelle

Ambiance Mongolie et lac et refuge de la Muzelle

Pause au refuge du même nom où je me paye un délicieuse tarte aux abricots…..petite sieste au bord du lac et loooooongue descente jusqu’à Bourg d’Aru où un transfert nous emmène jusqu’à Besse.

Sur le chemin rencontre avec le fameux Apollon du coin (et non pas du belvédère) et une cabane bien faite. Le transfert nous évite une longue étape qui contourne les 2 Alpes. Arrivée à Besse dans un hôtel-gîte où la proprio flippe grave du Covid et nous entasse tous (les mecs) dans un dortoir.

Je m’échappe jusqu’en haut du village et je tombe sur une boulangerie au pains extras et une bière bio de l’Oisans que je déguste tranquillement en terrasse.

Sur le retour, le petit musée local propose une soirée documentaire sur la vie des bergers. Je prends une place et j’en informe quelques uns (choisis) du groupe.

Repas copieux et desserts à foison, on me refile une crème brûlée que je partage et une île flottante que je ne partage pas. Le film est présenté par Antoine de Baecque qui va suivre cette transhumance à pied. Le paysage m'est familier car il part d'Arles pour ensuite longer les Alpilles et la vallée de la Durance.

Grosse chaleur dans la nuit. On étouffe dans ce dortoir bondé.

 

 

Grand tour des Ecrins et de l'Oisans - 27/07>>>04/08 - 9 jours / 120km et 10350m de déniv+
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Jour 8 : Besse >>> Le Chazelet par le plateau d’Amparis – 15.5km / 1000m+ / 800-

Le plateau d’Amparis est, parait-il, le plus beau des Alpes. Problème ce matin pour en vérifier la véracité : c’est bouché à l’émeri, enfin pas tout à fait car on voit que dalle mais quand on arrive sur le plateau on s’aperçoit vraiment que c’est immense. Ici les vaches et les brebis ont de quoi brouter à leur aise. Ça ressemble à un très grand Causse mais à 2300m d’altitude. Des lacs à voir. Au Cristallin, y’a plus rien que des cailloux. Au Lac Noir faut vraiment y croire sauf quand le ciel daigne s’ouvrir mais ça dure pas longtemps. J’ai plus de chance avec le dernier, le lac Lérié blotti dans des rochers au bord de la falaise qui domine la Romanche. Bel espace de repos et de méditation. Ça tombe bien j’ai faim alors je vais méditer avec mon picnic. Mais faut pas trop traîner ça se couvre au loin et même de la pluie à l’horizon.

Descente rapide au Chazelet, chez Baptiste que ça s’appelle le gîte de ce soir. Une bière du Galibier pour la soif et un petit tour dans le village pour la découverte. Belles portes en bois et musique dans l’église. Un trio répète pour un concert le lendemain. Pas mal du tout les musicos. D’autres gens arrivent et applaudissent alors on aura droit à un petit concert. Merci.

Marie Jeanne offre le champagne, je voulais participer mais c’est déjà réglé...ah ces filles !!!!

Repas de merde avec soupe, crêpe à l’œuf avec carottes sorties de boite et gâteau immangeable tellement sec !!!!! Quant aux autres, ils ont eu droit à des lasagnes que rien de les voir tu as envie de vomir. Détestable !!!!

La nuit ça va dracher sévère.

Le lac Erié et ses linaigrettes
Le lac Erié et ses linaigrettes

Le lac Erié et ses linaigrettes

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Jour 9 : Le Chazelet >>> Col du Lautaret par le sentier des Crevasses – 17km / 910m+ / 640-

Dernier jour, il pleut et ça caille pas mal. On met les vêtements de pluie pour partir mais on les enlève bien vite car le soleil revient. La Meije et le Rateau sont bien ‘plâtrés’ comme dit Alain. Il a neigé au dessus de 2500m. Je ne les vois pas entièrement mais heureusement je reviens dans quelques jours pour admirer le spectacle. La Grave, sa belle église et le monde dans les rues

Je décide de rejoindre le Col du Lautaret par le sentier des Crevasses. Pas envie de me taper la longue marche par le col d’Arsine. Un peu naze j’avoue.

De crevasses pas trop et au col le stop marche illico. Je me retrouve au Monêtier en un rien de temps. Une chambre avec un grand lit pour me reposer.

Une pinte de Stella

Une part de flan

et Le Monde pour les nouvelles

Retour dans la vallée

Tout s’est bien passé

Le Chazelet...La Grave et ses vieilles pierres.....vue sur la Meije et vue depuis le Col d'Arsine à gauche....à droite on va au Refuge du Pavé ou celui d'Adèle Planchard
Le Chazelet...La Grave et ses vieilles pierres.....vue sur la Meije et vue depuis le Col d'Arsine à gauche....à droite on va au Refuge du Pavé ou celui d'Adèle Planchard
Le Chazelet...La Grave et ses vieilles pierres.....vue sur la Meije et vue depuis le Col d'Arsine à gauche....à droite on va au Refuge du Pavé ou celui d'Adèle Planchard
Le Chazelet...La Grave et ses vieilles pierres.....vue sur la Meije et vue depuis le Col d'Arsine à gauche....à droite on va au Refuge du Pavé ou celui d'Adèle Planchard
Le Chazelet...La Grave et ses vieilles pierres.....vue sur la Meije et vue depuis le Col d'Arsine à gauche....à droite on va au Refuge du Pavé ou celui d'Adèle Planchard

Le Chazelet...La Grave et ses vieilles pierres.....vue sur la Meije et vue depuis le Col d'Arsine à gauche....à droite on va au Refuge du Pavé ou celui d'Adèle Planchard

HASTA LA PROXIMA !!!!!!!!!!!!!!

à s'n'aise...

à s'n'aise...

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22 juillet 2020 3 22 /07 /juillet /2020 06:56

Jour 1 : Pont de l’Alpe >>> Refuge des Drayères par la cheminée de Chevalier, Col de la Ponsonnière et Col des Rochilles – 14km / +1000

Ça commence fort, le bus nous taxe de 8.40€ pour un trajet de 14km alors que le trajet jusqu’à Grenoble ne coûte que 20€. Ca fout les boules d’entrée. Le sentier monte fort dès le départ et il y a du monde. Alpe du Lauzet, variante pour la cheminée : une broutille. En voulant couper, je me plante un peu dans la suite. On redescend trop, faut tout remonter, on en profite pour casser la croûte.

Collet de la Ponsonnière (2613m), on retrouve le GR5, lac des Cerces, Col des Cerces (2574m) puis celui des Rochilles et longue descente jusqu’au refuge. Mais que font ces deux cycliste en gravel sur ce sentier ?????? Nous le saurons au refuge.

Refuge des Drayères : bouffe minable à tout point de vue, soupe transparente et polente sans grâce. Petit dèj du même acabit. Pour les cyclistes, c’est parce que les GPS marquent le sentier comme un piste….pas drôle pour eux…………….

Jour 2 : Drayères >>> Refuge Mt Thabor par une succession de cols et de lacs : Lac Rond, Col des Muandes (2828m), Lac Blanc et col du même nom (2814m) , Col des Méandes (2727m), Col de la Vallée étroite (2434m) et enfin refuge à 2501m – 14.5km / 1085m

Au départ on avait envisagé de passer par le Rocher de Chardonnet et le Col de la Chapelle au départ du Col des Muandes pour atteindre le Mt Thabor mais le névé sous le sommet est trop pentu et enneigé pour le faire sans crampons. C’est pour ça l’option par tous les cols mais c’est vraiment pas moche du tout. On arrive assez tôt pour profiter du soleil sur la terrasse et boire notre bière quotidienne brassée par un des gardiens (Bière d’Oé). Y’a vraiment du monde.

Repas végé pour tout le monde mais on ne dit rien pour ne pas effrayer. Ça passe à l’aise. On cause avec le voisin sympa qui marche avec sa maman. Il nous parle du GR20 (corse) et de ses particularités….on peut dire que la corse n’est que particularités…...on mange bien ici.

Dortoir riquiqui, nuit moyenne.

Départ du Pont de l'Alpe - Pointe des Cerces et vue sur les Ecrins
Départ du Pont de l'Alpe - Pointe des Cerces et vue sur les Ecrins
Départ du Pont de l'Alpe - Pointe des Cerces et vue sur les Ecrins

Départ du Pont de l'Alpe - Pointe des Cerces et vue sur les Ecrins

Jour 3 : Thabor >>> Valfréjus >>> transfert taxi jusqu’à Modane puis Modane >>> Bramans par le Sentier du Petit Bonheur (vraiment petit), début du Tour de Haute Maurienne – 20km / -1000m et +535m

Sorella se plaint d’un mal d’oreille. Bonne idée d’avoir réservé ce taxi qui nous descend en ville avant la fermeture du cabinet médical. Diagnostique : otite. Va falloir patienter jusqu’à 14h00 pour l’ouverture de la pharmacie. Il fait un bon cagnard.

La sortie de Modane n’est pas terrible suivie d’une montée bien raide dans les bois pour atteindre La Norma, station de vacances où les enfants s’en donnent à cœur joie dans la piscine. Nous, on transpire sous le soleil.

Avant le pont du Nant, belle vue sur la succession de forts qui protégeaient la Savoie. Le sentier continue tranquillement jusqu’à Bramans étape du soir en gîte/hôtel/tout commerce. Ce sont des gens de la Sarthe qui ont repris cet hôtel après y être venus durant des décennies en vacances. C’est plutôt décontracté et c’est papy qui fait les chambres. Premières séries d’une longue amitié avec la bière locale brassée dans le coin (Le Bourget/Villarodin).

https://brasserievanoise.wixsite.com/source

Jour 4 : Bramans >>> Refuge du Col du Petit Mont Cenis par le Col du même nom (2154m) - 13km / +1370m

Pour tout vous dire, nous somme ici pour marcher sur les traces des ancêtres de Fratello et Sorella, Bramans, Col du Mt Cenis où ils avaient une maison d’Alpage et vous verrez qu’il y a de quoi faire tellement c’est grand. Nous irons ensuite en Italie mais c’est pour plus tard.

A la sortie de Bramans, la guérite des douaniers nous rappelle les trafics en tout genre qui se faisaient entre les deux pays. Sel , riz et autres denrées. Les pièces rouges aux fenêtres signalaient la présence des condés dans les parages. Patience pour passer.

Nous sommes aussi sur le parcours d’Hannibal et de sa terrible armée de 35000 hommes en route pour Rome qui s’étendait sur plus de 100km. Des panneaux rappellent cette histoire tout le long de la montée au col. Vrai ou pas ??????

Ne pas rater la visite du Prieuré de St Pierre d’Extravache (la Vache, la Super Vache et maintenant l’Extravache) même si des bergers à la con tentent de nous en empêcher en barrant le sentier. C’est tout de même un GR. Rien à foutre on dirait. Magnifique endroit avec vue imprenable sur la Vanoise.

Pose déjeuner au Refuge du Suffet où le proprio nous concocte une belle assiette de fromages, tranche de pastèque et charcuteries pour les ceusses qui n’en veulent. Tarte à la rhubarbe en dessert. Le type nous raconte plein de trucs sur la région (et nous donne vraiment envie de revenir ne serait-ce que pour le vallon de la Savine) comme le transport des grumes pour la construction de l’hospice au bord du petit lac du Mt Cenis sous Napo. Y’a plus de petit lac ni d’hospice mais bien un grand lac de barrage qui a tout englouti. On peut voir des vestiges lors de sa vidange.

On repart mais c’est dur, la pause a été longue et ça cogne. Au col, le spectacle de cet alpage immense est un vrai bonheur qui touche le cœur de mes amis. Mais ou était donc l’alpage de leurs ancêtres ? Il y a en plein de vestiges éparpillés.

Tout un dortoir pour nous seuls, merci Covid mais bouffe vraiment pas terrible genre supermarché alors qu’il y a une laiterie juste à coté mais nous n’aurons pas le plaisir de goûter son fromage et on devra se contenter d’une Leffe…..misère !!!!!!!!!!!!!!!!!

Extravache - y'a du réseau !!!  Alpage du Mt Cenis - Dent d'Ambin (3372m) près des Rochers pénibles
Extravache - y'a du réseau !!!  Alpage du Mt Cenis - Dent d'Ambin (3372m) près des Rochers pénibles
Extravache - y'a du réseau !!!  Alpage du Mt Cenis - Dent d'Ambin (3372m) près des Rochers pénibles
Extravache - y'a du réseau !!!  Alpage du Mt Cenis - Dent d'Ambin (3372m) près des Rochers pénibles
Extravache - y'a du réseau !!!  Alpage du Mt Cenis - Dent d'Ambin (3372m) près des Rochers pénibles
Extravache - y'a du réseau !!!  Alpage du Mt Cenis - Dent d'Ambin (3372m) près des Rochers pénibles

Extravache - y'a du réseau !!! Alpage du Mt Cenis - Dent d'Ambin (3372m) près des Rochers pénibles

Jour 5 : Petit Mt Cenis >>> Moncenisio (Italie) par le bord du lac, la Combe de Crève-Cœur, les lacs de Roterel et d’Arpon – 13km / -730m

Toujours grand beau…le sentier serpente dans les alpages. Chapelle St Barthélémy, un couvreur refait son toit et je l’observe en train de tailler les grosses lauzes à coups précis de marteau. Il s’arrête et engage la conversation. Certaines pèsent plus de 100kg et la charpente supportera plus de 15 tonnes de pierres quand elle sera finie. La chapelle n’est pourtant vraiment pas très grande.

On continue par la piste qui longe le lac. Au refuge nous avons pu voir des photos anciennes montrant les hospices, les hôtels et la gare du fameux train FELL qui reliait St Michel de Maurienne à Suze entre 1868 et 1871 avant que le tunnel du Mt Cenis ne soit terminé. Il a permis à des dizaines de milliers de passagers de faire le trajet en 5 heures alors qu’il leur fallait plus de 12 heures en diligence et souvent à leurs risques et périls car les cochers se tiraient la bourre dans les descentes. Vous saurez tout en allant sur ce lien….aventures à gogo assurées.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de_fer_du_Mont-Cenis

La brume se lève et l’ancien fort de Variselle se profile sur son gros cailloux. Longue descente douce dans la combe de Crève-Cœur. Pause déjeuner au bord du lac de Roterel où des allemands sont venus se perdre en Combi…..et en panne.

Nous passons en Italie et le refuge XXVII raconte ses histoires au bord de la route. Arrivée à Moncenisio où mes amis retrouvent encore une fois les traces de leur famille et leur nom (en italien) écrit en gros sur un mur de la Mairie : la classe !!!

Repos mérité dans une belle auberge (Chalet sul lago) au bord du lac mais pas assez chaud pour plonger. Visite du musée local et très belle étape célébrée avec trois bières locales délicieuses, ……et un repas non moins.

 

Lac du Mt Cenis - Forteresse de Variselle - Poule sur cailloux
Lac du Mt Cenis - Forteresse de Variselle - Poule sur cailloux
Lac du Mt Cenis - Forteresse de Variselle - Poule sur cailloux

Lac du Mt Cenis - Forteresse de Variselle - Poule sur cailloux

Combe de Crève-Coeur - Hameau de Moncenisio
Combe de Crève-Coeur - Hameau de Moncenisio
Combe de Crève-Coeur - Hameau de Moncenisio

Combe de Crève-Coeur - Hameau de Moncenisio

Jour 6 : Moncenisio >>> Col du Mont Cenis par des tentatives infructueuses et d’autres réussies – 20km / 1260m

La patronne de l’auberge nous indique le moyen de retourner en France. Elle randonne pas mal dans le coin. Avant de partir, petit tour dans le beau village de Moncenisio. Les indications sont bonnes et le balisage parfait nous emmènent au-delà de la borne frontière mais les choses se compliquent alors. D’un coté des éboulis importants barrent le sentier vers le barrage et sa passerelle est impraticable et fermée par une barrière. De l’autre, un massif important d’arbres qui n’ont pas vraiment poussés dans la nuit rend la progression très délicate. Je tente une percée sans le sac mais c’est vraiment compliqué et hasardeux. Nous décidons de faire demi tour. Tout ça pour ça mais ça arrive parfois.

Retour à la cabane XXVII d’hier et montée vers la désormais bien connue combe de Crève-Cœur qui ne nous le crève pas trop car comme on le dit si bien : « On ne voit jamais le même paysage suivant le sens de la marche » et là, on la remonte.

Traversée du barrage pour rejoindre le sentier des Deux Mille, le Fort de Ronce et l’hôtel Atypique du col du Mt Cenis. On nous laisse choisir notre chambre mais on se plante et on prend celle où les lits sont pourris. On s’en apercevra au moment de nous coucher. Sorella changera de piaule en douce.

La patronne n’arrête pas de raconter des histoires où elle refait l’histoire à sa sauce. On se marre bien. Y’a aussi une famille venue pêcher et un couple d’italiens à moto les yeux rivés sur leurs portables qui doivent pas trop piger ce qu’elle dit. Repas bien roboratif qui nous remet d’aplomb, c’est ce qu’il faut.

Le Col rappelle les histoires successives, Hannibal et ses éléphants, Napo et ses Hussards et maintenant les cyclistes. La couleur rose du soleil couchant vient baigner le paysage d’une lumière magnifique. Avec la brume en plus, vrai paysage de carte postale.

Cavaleiro de Jorge....seu chapéu azul, cruzeiro do Sul no peito.....arbre tri-centenaire (Frassinus excelsior) - vue sur le lac
Cavaleiro de Jorge....seu chapéu azul, cruzeiro do Sul no peito.....arbre tri-centenaire (Frassinus excelsior) - vue sur le lac
Cavaleiro de Jorge....seu chapéu azul, cruzeiro do Sul no peito.....arbre tri-centenaire (Frassinus excelsior) - vue sur le lac

Cavaleiro de Jorge....seu chapéu azul, cruzeiro do Sul no peito.....arbre tri-centenaire (Frassinus excelsior) - vue sur le lac

Fort de Ronce (italien) - Des fleurs !!!!!!!!!
Fort de Ronce (italien) - Des fleurs !!!!!!!!!

Fort de Ronce (italien) - Des fleurs !!!!!!!!!

brume sur lac - Hannibal et élephants - Napo et hussards - Cyclistes
brume sur lac - Hannibal et élephants - Napo et hussards - Cyclistes
brume sur lac - Hannibal et élephants - Napo et hussards - Cyclistes
brume sur lac - Hannibal et élephants - Napo et hussards - Cyclistes

brume sur lac - Hannibal et élephants - Napo et hussards - Cyclistes

Jour 7 : col du Mt Cenis >>> Refuge d’Avérole via Bessans – 19km/+655

Retour sur le GRP Haute Maurienne, c’est facile y’a qu’à suivre le sentier. Passage par le Single marqué comme délicat. C’est vrai que c’est étroit et des câbles à progresser. Puis des pierres gravées d’inscriptions (noms, dates, etc.) diverses et une pierre à cupules ou ‘Pierre des Saints’ ; une pierre plate avec des trous cylindriques qui ont du servir à aiguiser des outils.

Bessans, on passe pour voir. Bonne idée, y’a une très bonne pâtisserie. Un Diable trône sur la place centrale.

J’ai un gros coup de mou en entamant la cote vers le refuge. Le dos en compote, j’en ai un peu marre et je suggère aux amis de s’arrêter là. Demi tour vers Le Villaron pour un gîte mais il est fermé ce soir. Le type se propose de nous monter jusqu’à Avérole, le hameau situé au pied du refuge. On tope la et nous voilà partis en 4x4. Chut, on ne dit rien mais on respire car on évite plus de 2km et 400m de grimpette, on va pas se plaindre du coup de pouce.

Nous ne sommes pas nombreux ce soir, deux italiennes avec qui nous conversons longuement et qui nous parlent de leur tour de la Bessanese (https://refugedaverole.ffcam.fr/FR_tour-bessanese.html) et un couple de belges avec enfant sans oublier le chat rouquin super cool qui n’aura pas beaucoup bougé du canapé. La belle vie de chat même si le poêle est éteint.

Jour 8 : Refuge d’Avérole >>> Refuge des Evettes – 19km/1350m+

Ce matin c’est chagrin, brouillard épais, bruine….le gardien du refuge m’a conseillé de passer par les maisons d’alpage de la Mottuaz plutôt que de descendre pour ensuite tout remonter, ça paraît cool sauf que dans le brouillard, il faut un peu sortir la boussole pour se repérer. Le balisage est inexistant et il faut attendre des hypothétiques flèches en bois pour se repérer mais on se débrouille. Aux Pécherses, une belle surprise nous attend : la passerelle est cassée en deux et le torrent passe largement au dessus mais pas moyen de l’éviter alors, il va falloir jouer à MacGivers. Y’a des planches qui traînent et je m’arrange pour rehausser le niveau et au bout d’un moment l’eau passe par dessous et on passe par dessus mais ça nous a bien pris une bonne demie heure pour ce bricolage. Plus loin, un berger nous dira que ça fait bien deux ans que c’est comme ça, du bricolage et que ça bouge pas beaucoup chez les autorités concernées.

On retrouve le sentier mais dans le brouillard on ne verra pas grand-chose et il paraît que c’est pas plus mal car assez pentu comme truc. Pause picnic à Andagne, hameau de berger datant de 1899. C’est marqué sur le linteau.

On zone un peu dans la zone moche de la station de ski de Bonneval mais belle rencontre avec un groupe de chamois (alors que c’est vraiment pas le plus bel endroit pour ce genre de rencontre) puis on entame notre dernier tronçon jusqu’au refuge. 10 heures pour y arriver et c’est un vrai soulagement.

Le refuge est construit sur un plan Prouvé, on le remarque tout de suite par son aspect préfabriqué. Il date de 1971 et reste sommaire mais on s’y sent bien grâce au bois omniprésent. On se croirait dans un bateau avec les séparations rondes qui marquent les espaces. Cela fait comme des marches à passer. Il n’y a pas de douche et c’est sans doute pourquoi il va être bientôt remplacé par un nouveau à la grande joie des gardiens qui ne pleureront pas la manque d’espace et la trappe presque impraticable qui mène au sous sol (creusé dans la roche) et aux réserves.

Il sera bientôt à vendre…contactez le CAF si vous êtes prêts à payer son démantèlement et son transport par hélico mais ça pourrait faire très joli sur votre terrain.

La cervoise de Vanoise est la bienvenue et le repas très bon. La vue sur l’Albaron (3637m) et le glacier des Evettes est géniale. Le refuge est un rendez vous des alpinistes qui viennent s’y frotter. Belle ambiance. https://refugedesevettes.ffcam.fr/refuge.html

REfuge d'Avérolle et Hameau d'Avérolle
REfuge d'Avérolle et Hameau d'Avérolle
REfuge d'Avérolle et Hameau d'Avérolle

REfuge d'Avérolle et Hameau d'Avérolle

Arrivée au Refuge des Evettes

Arrivée au Refuge des Evettes

Glacier des Evettes

Glacier des Evettes

jour 9 : Refuge des Evettes >>> Refuge du Carro (2759m)….un peu plus loin – 15km/1150+

On a passé les journées les plus longues, on peut traîner un peu. On quitte le refuge pour emprunter le passage qui mène aux gorges de la Reculaz. C’est un peu raide mais c’est facile. Le sentier est blindé de monde. Ah c’est vrai, c’est dimanche et le parking de l’Ecot en atteste : plus de 100 bagnoles s’y entassent. Fuyons !!!!!

Douce montée vers le refuge avec vue sur les sources de l’Arc et encore plein de glaciers. Somptueux décor ! On arrive tôt et on peut se reposer un peu en attendant le repas servi comme il se doit à 19h00. Le gardien est un peu anar sur les bords et affiche son mépris pour le masque. Je saurai plus tard par un randonneur alpiniste qui le connaît qu’il aurait une tendance zadiste. M’étonne pas du personnage.

Il pourrait quand même prendre quelques cours de cuisine car sa bouffe n’est vraiment pas terrible comme le prouve l’omelette complètement cramée d’un coté et à peine cuite de l’autre qu’il me sert et quand je lui demande ce que c’est que ce truc il me répond :» Une omelette ». Sans déc !!!

Mais la douche chaude est gratuite...ce qui n’est pas toujours la cas. Les distances Covid sont respectées dans les dortoirs mais pas à table où nous sommes très loin du mètre de distance préconisé.

Dernier refuge de la Très Haute Maurienne. Demain, nous entrons en Vanoise. Le soir nous restons un moment près du lac aux couleurs rappelant celles de la Laguna Colorada à Uyuni. Comme quoi il ne faut vraiment pas aller aussi loin pour voir des beautés naturelles.

 

 

le Refuges des Evettes (1971)

le Refuges des Evettes (1971)

vue sur le glacier des Evettes et l'Albaron (3.637m) au fond à droite (course facile)

vue sur le glacier des Evettes et l'Albaron (3.637m) au fond à droite (course facile)

promontoire

promontoire

Vers le refuge du Carro dans la vallée de la Reculaz

Vers le refuge du Carro dans la vallée de la Reculaz

Jour 10 : Refuge du Carro >>> Refuge du Fond des Fours par le Pont de la Neige et le Col des Fours (2976m) – 15km / 750+

Après un petit dèj un peu minable, comme souvent dans les refuges, et je me demande bien comment les gardiens peuvent servir aussi peu de nourriture consistante à moins que les refuges ne soient devenus des lieux de villégiature où l’on vient passer la nuit après et avant une petite promenade. Mais quid de ceux qui font une longue rando ? Donc on y va et comme un demi tour car nous étions au fond de la vallée.

Sentier en balcon qui permet de voir ce que nous avons fait les jours d’avant. Le panorama est immense et le beau temps aide à la contemplation.

Pas mal de gens. Nous marchons avec un groupe de trois amis avec qui nous nous avons fait connaissance et longuement parlé au refuge : Yvette, Luc et je ne sais pas pour le dernier. Sympas et plein d’humour. Nous nous doublons et nous redoublons sans cesse. J’ai un plan proposé par Marc de Vie Sauvage qui connaît un peu le coin : ne pas descendre sur la route depuis le Pont de l’Oulietta pour rejoindre le GR à Pied Montet. Ça fait des bornes et du déniv en +, pas question. Plutôt remonter à pied jusqu’au Pont de la Neige mais c’est quand même de la route et un tunnel. Au parking, nous retrouvons deux femmes rencontrées sur le sentier qui on fait demi tour. Je leur demande si elles vont vers le col de l’Iseran et si elles veulent bien nous déposer un peu plus haut ? Bingo!!!! l’affaire est dans le sac !!! Luc lève le pouce en nous voyant partir. Cool.

Au pont de la Neige c’est presque l’affluence. Nous sommes bien en Vanoise et sa renommée n’est plus à faire. Direction le Col des Fours. J’ai appelé le refuge pour savoir comment ça passe et on m’a répondu : » de la neige mais ça passe bien ».

On y va et c’est vrai que de la neige y’en a pas mal. Normal aussi, nous sommes orientés nord. Succession de névés dont un un peu pentu, passage du col et descente finale jusqu’au refuge.

Premier contact avec un refuge de Vanoise et ça ne se passe pas très bien. On nous propose de nous entasser dans un dortoir où sont déjà logés 11 personnes. Avec nous ça ferait 14 pour un dortoir de 18 ça fait pas le compte en temps de Covid. Je refuse tout net et je gueule un peu car j’ai réservé depuis trois mois mais un groupe Allibert à visiblement la priorité sur tout le monde. On nous propose la formule tente (au même prix) et heureusement que nous avons nos duvets chauds car à 2500m ça doit un peu cailler la nuit. On nous dit aussi que nous dînerons dehors. Heureusement il ne pleut pas. Douche froide gratuite ...c’est cadeau !!! on s’en passe.

Ouf !!!!!!! c’est ça la Vanoise ???? On prend quand même notre bière quotidienne et on installe nos petites maisons, au moins on y sera tranquille. Le repas est bon et copieux (lasagnes végés). La jeune serveuse se promène en mini short (très mignon le short) alors que nous sommes habillés avec tout ce qu’on a. Fratello jette un coup d’œil dans la salle à manger et revient effrayé par l’entassement délirant et le bruit infernal. C’est le grand n’importe quoi. On est vraiment mieux dehors même si on ne traîne pas le dîner fini . On va dans nos maisons.

ambiance Vanoisienne
ambiance Vanoisienne

ambiance Vanoisienne

Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
vers le col des Fours
vers le col des Fours
vers le col des Fours

vers le col des Fours

Refuge du Fond des Fours

Refuge du Fond des Fours

Camping à 2500m
Camping à 2500m

Camping à 2500m

Jour 11 : Refuge du Fond des Fours >>> refuge Entre 2 Eaux par le col de la Rocheure (2911m) et le refuge de la Femma – 17km/500+

Le matin nous nous réveillons sous une tente gelée…..4° à 7h00….ambiance...petit dèj où on me demande 4€ pour remplir mon thermos. Je me sers sans me gêner….. On laisse quand même plus de 50 boules chacun pour une nuit . On se casse.

Certainement une des plus belles journée de montagne depuis notre départ. Presque personne sur le sentier qui mène au col de Rocheure après une succession de faux cols de chemise et des paysages époustouflants. C’est que du bonheur à chaque pas. Le sac ne se fait presque plus sentir après 10 jours. Descente douce vers le Refuge de la Femma pour la pause déjeuner et c’est une bonne idée car on se paye un bonne galette complète et des bons desserts. Ça change des picnics. Fin de journée tranquille jusqu’au refuge d’Entre 2 Eaux où je suis déjà passé il y a trois ans lors du GTA mais les proprios ont changé : un mix Bretagne/Normandie et Franche Comté. Mais ça n’a pas l’air de marcher à fond (le commerce) car il m’avouent ne pas surs d’être encore là dans un ou deux lustres. En attendant, on profite de leur accueil et de la super nourriture (soupe généreuse, délicieux risotto aux champignons sauvages, fromage de la laiterie voisine et choux à la crème) même si j’ai encore du insister pour ne pas nous retrouver dans un dortoir bondé. On a une chambre. Bonne nuit.

Vallée glacière sous le glacier des Fours

Vallée glacière sous le glacier des Fours

Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
arrivée au col de Rocheure(2911m)
arrivée au col de Rocheure(2911m)

arrivée au col de Rocheure(2911m)

Refuge de la Femma

Refuge de la Femma

Jour 12 : Refuge Entre 2 eaux >>> Refuge de l’Arpont par le Pont de Croé (maigre en savoyard) Vie et le Col de la Vanoise (AR sans le sac depuis le Fort soit 6km à l’aise) – 19.5km/800+

Petite journée prévue aujourd’hui et on décide de pousser jusqu’au col de La Vanoise et le Refuge Felix Faure de plus on nous assure de voir pléthore de bouquetins sur le chemin. Après le Pont de Croé vie, grimpette jusqu’au fort mais point de bouquetins. On nous aurait raconté des carabistouilles ???? On laisse les sacs danzin coin et on continue légers, légers, légers….les 3 kil sont avalés en 45mn. Encore une fois on s’en prend plein les mirettes avec la Grande Casse au dessus de nous même si elle se casse souvent dans les nuages. C’est grandiose mais on ne traîne pas, ça se couvre.

Au retour, les bouquetins sont bien là…...ah, quand même…...beau sentier en balcon puis ça se gâte vraiment sous le glacier de la Vanoise qui nous envoie un air glacial. Pluie et petite grêle, on s’équipe de pied en CAP pour la première fois mais ça ne dure pas et on se déshabille vite fait..trop chaud….

Sur le chemin nous doublons un monsieur qui ne va vraiment pas vite, des bâtons qui ressemblent à des canes et quand je lui parle je vois bien que son regard est celui de quelqu’un qui ne voit pas très bien et la preuve quand je lui dis qu’il y a un bouquetin tout près il sort une sorte de petite longue vue pour le regarder. Nous le laissons mais je ne peux m’empêcher de penser à lui quand nous franchissons de passages un peu délicats. Pour nous c’est facile et nous arrivons vers 17h00 au Refuge de l’Arpont…..je signale au patron du refuge la présence de cet homme sur le sentier mais il semble plus préoccupé de me donner les horaires des repas et de ce que nous voulons au petit déj et à force d’insister et de lui dire que je vais retourner à sa rencontre il me file un talkie branché sur le refuge. On s’installe dans la piaule et je repars. Je le retrouve au bout de 20mn et il a l’air de ne s’être pas trop mal débrouillé. Je prends son sac à dos et lui indique les endroits délicats. Nous mettrons plus de 30mn pour arriver au refuge. Tout baigne.

Le Refuge d’Arpont…..toute une histoire que je vais transformer en chanson

 

Au refuge d’Arpont

y’a au moins deux cons

la petite mégère et son patron

lalalalalalala...lalalalalalala

au niveau de la bouffe

c’est vraiment pas bon

y’a rien de bio

mais des produits de grande consommation

Nestlé, Nestlé et Lipton Yellon

lalalalalalala…...lalalalalalala

dans le casse dalle

à 11 balles

y’a que dalle

c’est simple

ceux là ne pensent qu’au pognon

lalalalalalala……..lalalalalalala

les prix sont au plafond

on voit des dollars

dans leur yeux ronds

pour l’addition c’est bonbon

lalalalalalala……..lalalalalalala (à chanter en criant fort genre Didier sSper)

 

pour revenir sur cette histoire, elle commence quand je les appelle pour réserver les picnics. Je donne mon nom et je demande deux végés :

 

La mégère : « Ah oui mais y’en a qu’un qui est végétarien sur la réservation et quand n’est pas végétarien c’est pour toujours »

Gloups !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Moi : » Oui mais je vous commande les picnics maintenant, ça change quoi ?

La mégère : »On change pas d’avis comme ça »

Moi : « D’accord, on laisse tomber »

 

Pendant le repas, c’est la mégère qui apporte les plats, je reconnais sa voix et quand elle dépose le plat des végés, ça vaut le sketch :

« Gratin de pâtes!!!!!!! »

Ouahou!!!!! elle présente ça comme si elle disait : »Chaud froid de volaille dans sa gelée au porto accompagné de sa réduction de sauge au morilles » (hommage à Bashung : Slow Food)

Non ce n’est qu’un vulgaire gratin de pâtes digne d’étudiants fauchés que nous ne finirons même pas et quand elle revient chercher le plat je ne peux m’empêcher de lui dire que c’est vraiment pas bon et que ma fille de 15 ans (que je n’ai pas mais c’est pour enfoncer le clou) fait bien mieux.

Elle me répond qu’elle n’a qu’à venir travailler ici...(la conne).

Les autres auront droit a des pâtes à la sauce bolo à pleurer…..et y’aura pas de rab même pour les ados d’une autre table qui meurent de faim. On le saura plus tard dans un refuge………….

Pour le petit dèj, la rumeur dit qu’il ne faut pas traîner car si on vient à 7h30 y’a plus rien. On viendra à 7h00.

A table y’a trois filles sympas, deux qui marchent ensemble (Sophie et Virlaine, un truc comme ça, pas bien saisi) et une toute seule en bivouac (Anne... Dassonville que je transformerai vite en Lady D’Arbanville). On passera la soirée à échanger sur nos expériences et Sorella s’apercevra que Virlaine (agrèg philo) aura vécu à Briançon et à Bruxelles et qu’elles ont des amies en commun. Le monde est petit. Je leur propose mes premiers vers de la chanson de l’Arpont...tout le monde se marre bien et à l’air d’acquiescer.

C’est l’heure d’aller se coucher on se retrouve demain au super petit dèj.

Vallon vers le col de la Vanoise et la Pointe de Pierre Brune
Vallon vers le col de la Vanoise et la Pointe de Pierre Brune

Vallon vers le col de la Vanoise et la Pointe de Pierre Brune

Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
Magnifique vue sur la non moins magnifique vallée de la Leisse sous le glacier de Tignes. 1300m de verticalité au dessus de vous. Sorella et Fratello ???? Sous le glacier de la Vanoise
Magnifique vue sur la non moins magnifique vallée de la Leisse sous le glacier de Tignes. 1300m de verticalité au dessus de vous. Sorella et Fratello ???? Sous le glacier de la Vanoise
Magnifique vue sur la non moins magnifique vallée de la Leisse sous le glacier de Tignes. 1300m de verticalité au dessus de vous. Sorella et Fratello ???? Sous le glacier de la Vanoise
Magnifique vue sur la non moins magnifique vallée de la Leisse sous le glacier de Tignes. 1300m de verticalité au dessus de vous. Sorella et Fratello ???? Sous le glacier de la Vanoise

Magnifique vue sur la non moins magnifique vallée de la Leisse sous le glacier de Tignes. 1300m de verticalité au dessus de vous. Sorella et Fratello ???? Sous le glacier de la Vanoise

Jour 14 : Refuge Fournache >>> Modane – 15.5km / 300+ et -1650….retour sur terre

Derniers cols. On pensait prendre un petit dessert au refuge de l’Orgère mais c’est un immense parking à bagnoles alors on passe notre chemin. Picnic au bord du chemin et des touristes nous demandent où sont les Bouquetins ?

On leur répond : « A deux jours de marche, par là…. »

Ils sont l’air déçu de ne pas les trouver au parking. On peut comprendre mais c’est comme ça….lalalalala.

Dernière descente longue vers la ville, l’urbanisation et la chaleur. Le train nous ramène à la maison. Voilà c’est fini. SNIFF !!!!!

Matez le picnic à 11 balles !!!!! Sentier en balcon entre Arpont et Fournache - Lac sous refuge Fournache et terrasse du refuge
Matez le picnic à 11 balles !!!!! Sentier en balcon entre Arpont et Fournache - Lac sous refuge Fournache et terrasse du refuge
Matez le picnic à 11 balles !!!!! Sentier en balcon entre Arpont et Fournache - Lac sous refuge Fournache et terrasse du refuge
Matez le picnic à 11 balles !!!!! Sentier en balcon entre Arpont et Fournache - Lac sous refuge Fournache et terrasse du refuge

Matez le picnic à 11 balles !!!!! Sentier en balcon entre Arpont et Fournache - Lac sous refuge Fournache et terrasse du refuge

Fonds d'Aussois....austère.....Linaigrettes, belles petites fleurs délicates
Fonds d'Aussois....austère.....Linaigrettes, belles petites fleurs délicates
Fonds d'Aussois....austère.....Linaigrettes, belles petites fleurs délicates

Fonds d'Aussois....austère.....Linaigrettes, belles petites fleurs délicates

Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours

240km et +13170m de déniv+….à peu près….

 

                                                            Haïku de l'entre 2 Ô

Le quartz est froid

le schiste est chaud

je me colle à sa peau

 

 

les bières bues durant la rando.

Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
Tour de la Très Haute Maurienne depuis Le Monetier les Bains et retour par la Vanoise  en 14 jours
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3 février 2020 1 03 /02 /février /2020 08:13

Dans la série des vieux trucs, cette rando nous a donné l'occasion de voir une très belle série d'Aiguiers. Des systèmes de captage de cette eau si précieuse à la vie que nos anciens fabriquaient. Des rigoles creusées dans la roche calcaire (Impluvium) qui dirigeaient l'eau dans des reversoirs protégés par de belles bories.

Les Aiguiers autour de St Saturnin les Apt
Les Aiguiers autour de St Saturnin les Apt
Les Aiguiers autour de St Saturnin les Apt
Les Aiguiers autour de St Saturnin les Apt
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aiguier#Les_aiguiers_de_Saint-Saturnin-l%C3%A8s-Apt

et la terre est en feu

Les Aiguiers autour de St Saturnin les Apt
Les Aiguiers autour de St Saturnin les Apt
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