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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 09:02

avec les 67, 68, 90, 25, 39 et 71...je n’oublie personne ?

- 24 – Le lendemain, je quitte Strasbourg pour un petit déplacement jusqu’à Inneheim où réside mon ami Yvan. Pas plus de 20 bornes par des Voies Vertes. Un Décat pour acheter un kit crevaison en espérant qu’il ne servira pas avant longtemps mais on sait jamais. J’arrive après 2 heures. On se retrouve après cette pause.

 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour

La maison de la Fée d'Innenheim

- 26 – Je ne vais pas refaire le trajet de l’aller alors je choisis le train pour rallier Obernai (jolie) et sur la route je croise un monsieur sur un joli tracteur et je m'arrête et il est vraiment ravi d'engager la conversation et de me présenter son bijou : un Eicher magnifique et dans son ‘jus’ de 1964 de 37cv, 3 cylindres refroidis par air. Il l’a acheté en Allemagne pour 6000€ et compte le léguer à son fils car il est à la retraite et fait ça pour s’amuser. Au revoir Monsieur et bonne retraite. Je vous dis pas l’accent extra !

 

 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour

A la gare, telle n’est pas ma surprise de voir qu’en Alsace, les trains roulent dans l’autre sens. C’est une blague ? On n’est vraiment pas en France.

« Oui, c’est encore une des particularités de cette région » me dit l’employée de la gare. « Il y a un tourniquet à Mutzig qui les remet dans le bon sens, c’est à cause des relations avec l’Allemagne » Ah ben oui, des relations étroites visiblement. C’est comme ça….lalalala………

1h15 de train et me revoilà dans la grande ville où je me perds un peu, la voie verte est en travaux mais bon je trouve Dannemarie et c’est parti. Je suis presque sur que c’est là que je vais retrouver la famille à vélo et ça ne rate pas. Point médian entre Montbéliard d‘où ils sont partis et Mulhouse, nous nous retrouvons et c’est une belle joie. Nous décidons de faire notre halte du soir ici et au bord du canal avec l’accord de la SNR et d’y planter nos tentes pour un beau bivouac. Y’a un chouette troquet impek pour une bonne bière et des jus de fruits pour les enfants.

Je vais acheter des trucs pour l’apéro et une bonne boutanche, les amis ne refusant jamais de partager des bonnes choses. Tapenade, gros plat de pâtes, munster local qui renifle grave et compote de pommes en dessert. Tout bio svp ! Voila tout le monde au dodo. Des bises.

 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour
 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour
 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour
 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour

- 27 – le matin, petit dèj où le munster prend une bonne claque. Étonnant pour moi, premier bivouac et munster au ptidèj ? Serais-je en train de muter ? Il y a aussi le miel Suisse pour les enfants. Le petit bar le long de la VV sert de classe pour les filles qui font leurs leçons, des tables, une pour chacune. Trop chouette ambiance. Le patron est vraiment sympa et ça faire rire les cyclos qui passent. Et il y en a sur cette EV6 Nantes>Budapest, plus de 30.000 par an. Ça décoiffe et quand même à signaler qu’il n’y a aucun camping entre Montbél et Mulhouse. Un peu bizarre et c’est pourquoi aussi ce bar est si emprunté car il est un peu le seul sur ce trajet. Donc tous ces vélos qui s’arrêtent..Nous nous embrassons longuement avant de nous quitter chacun partant de son coté de cette route….bye bye les amis et bon voyage à vous jusqu’à la Mer Noire. On se retrouve chez vous en novembre. Il faut dire aussi que l'EV6 est radine en installations de repos le long de son parcours à tel point que lorsqu'on en trouve une, elle est souvent encombrée (une table, un banc....rarement de point d'eau et même souvent aucune ombre) peut-être aussi parce que c'est une des plus ancienne et que depuis on a un peu repensé les aménagements.

 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour
 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour

Pour moi, Montbéliard et Montbéliard c’est aussi Sochaux et Sochaux c’est bien sur la Peug’. Je vais voir jusqu’au Musée de cette fameuse marque dans l’espoir d’y voir les motos qui ont gagné des courses dans les années 1910 comme la 500M mais que dalle que des caisses et des moulins à poivre. Oh pôvre !!!! J’y vais pas…

Encore quelques km pour rejoindre mes hôtes WS de ce soir et ce sera bon pour la journée….une dernière cote (je vous dis, c’est une manie chez cette communauté de cyclistes) et me voila rendu. C’est une famille qui a une grande maison où les enfants grandis n’habitent plus, alors, comme on aime recevoir et partager ici, on accueille des cyclistes même si on ne fait pas plus de vélo que ça. Belle mentalité en plus il va pleuvoir une bonne partie de la nuit et c’est tant mieux d’être à l’abri. Dégustation de quelques bières familiales et un bon repas avec délicieux clafoutis aux cerises du jardin et biscuits maison...un régal... ododo

 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour

la première concession Peugeot de Montbéliard - 1909 -

- 28 – J’ai retrouvé mon DoubsDoubs à Montbéliard et je vais le suivre le long de cette VV jusqu’à sa confluence avec La Saône...mais avant il y a Besançon (on dit Bezac ici) et tous les méandres de cette rivière magnifique. Ça tourne, ça contourne, ça se cache dans des vallées, ça ressort, ça surprend à chaque détour, pont canal et canal tunnel après chute d'eau pour l’élégance et pour varier les plaisirs, ancienne papeterie, tout un décor pour agrémenter le voyage… . On se régale. Pause à Baume les Dames ou celle de l’Office du Tourisme remplit ma gourde avec l’eau locale cuvée 2022. Ça cogne, fait soif ! Une famille allemande fait le même trajet et nous allons nous doubler et nous redoubler toute la journée. Bonne ambiance à vélo comme ce groupe d’amis écroulés sous des arbres et faisant une bonne sieste et tous et toutes celles et ceux rencontrés sur cette Voie Verte. Y’a vraiment du monde qui pédale !

Bezac...très belle ville et étape chez une amie. Cool, il va de nouveau pleuvoir une bonne partie de la nuit.

 

 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour
 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour

- 29 – Encore une belle journée pour rejoindre Dole le long de la rivière. Pas de surprise à part un gros orage un peu avant la ville. Je me réfugie dans un garage plein de grosses bagnoles. Y’a pas beaucoup de place, elles la prennent toute. Ça se calme vite et je repars. A un lavoir, un type attend comme moi mais sa monture est bizarre, un Btwin de ville à petites roues et rien d’autre comme bagage à part un petit sac à dos. Je tente d’engager la conversation mais il me dit tout de suite : » Moldavia ». Moldavie ? Et aucune autre langue à part le télef et le Gougueule translaite… Mon gars, je ne connais pas ton histoire mais bienvenu tout de même.

Dole est une très belle ville et elle fait la fête : Cirques et Fanfares. Y’a de l’ambiance. Je me tape un bonne glace de chez Terradélice (marrons avec morceaux) et j’achète un paquet de scones pour mes hôtes de ce soir. Une dernière cote (je vous assure, je ne mens pas) et me voila arrivé chez Alejandro et Vicky. Habitat partagé, maison en bois, jardin mandala, me voilà dans un petit paradis. Leur histoire est incroyable et un peu liée à la guerre d’Espagne…passionnante à écouter. Nous passerons une très agréable soirée à évoquer cette histoire et Alejandro possède un bibliothèque bien fournie sur le sujet – (60km)

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Quitter des Warmshowers et leur petit paradis. Merci à Vicky et Alejandro et leur lieu Solenvie

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- 30 - Je rejoins la Saône à St Seine en Bâche. La VV passe par là mais c’est vraiment dommage car le paysage n’a pas de charme. C’est presque même un peu moche mais pas de VV non plus le long du Doubs...ce sera une longue journée sous la chaleur avec deux moments sympas, le petit port fluvial de Seurre où la dame de l’Office du Tourisme (je les serre dans mon cœur toutes ces personnes généreuses) m’imprime une carte de Chalon pour ne pas me perdre et la confluence des deux rivières à Verdun sur le Doubs. Vraiment charmant comme décor. A Chalon, je me balade un peu dans la ville mais c’est dimanche et tout ou presque est fermé. Je rejoins ma WS vers 18h00. (90km)

Judith Un est une femme entièrement dévouée à la bicyclette et son usage en ville. Elle met au point une méthode qui permet à celles et ceux qui ont toujours eu peur d’utiliser ce moyen de locomotion de retrouver l’assurance nécessaire à son usage. Par une série de cours, elle leur apprend à considérer le vélo comme un moyen de se libérer des contraintes du manque de transport collectif quand par exemple, leur quartier en est privé et de ne plus considérer la voiture comme unique moyen de se déplacer en ville. Équilibre, freinage, évaluation des dangers, tout un processus patiemment mis au point pour devenir un manuel à mettre dans les mains des élus chargés des déplacement doux. Elle peut se déplacer dans les villes qui souhaitent participer à ce travail. Pour la contacter : PAMA (Partages et Mobilités Actives) espacepama@gmailcom

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du vert et l'ancienne gare de St Gengoux

- 31 – En route pour la fameuse Route 71 qui se prend dès que je quitte la maison de Judith. Pas plus facile. Cette voie verte passe par une région que vous connaissez bien et que vous avez certainement déjà vue. En effet, elle longe le TGV entre Mâcon et Le Creusot pour frôler Cluny à un moment. La VV passe exactement là et je m’étais toujours dit que je voulais passer par là et voila, j’y suis. C’est une voie verte absolument magnifique, qui traverse un paysage de vignes (de le Côte Chalonnaise à la Mâconnaise), de villages tous aussi jolis les uns que les autres, avec ses tunnels de verdure, ses anciennes gares transformées en haltes pour vélo, prises de courant pour recharger, préaux pour se protéger, petits murs d’escalade pour se dérouiller les bras si on a envie, rivières qui serpentent mollement, petits ponts qui les enjambent, vaches dans les près avec en apothéose, la fameuse Abbaye de Cluny (que je ne visiterai pas faute de vestiaires pour garder mes affaires. Ici on préfère les touristes en Jag et Lexus). Sur la fin quelques passages courts à 15 % vous font souffler mais le tunnel de Bois Clair et ses 1,5km vous redonnent le moral par sa fraîcheur. Berzé le Châtel et la Chapelle des Moines sont sur le passage mais nous y reviendrons demain. Mâcon n’est plus très loin et je suis accueilli chez mon amie Laurence pour la troisième fois. Mâcon devient une étape indispensable. Belle soirée au resto...et dodo (80km/280+)

 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour
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St Gengoux et la rivière Grosne

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Petite pause dans l'idée de voir cette expo mais fermée.....dans le jardin, une table et des chaises pour le voyageur de passage. Le boulanger fait du pain là aussi mais j'en ai

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le fameux tunnel de Bois Clair

Le lendemain Laurence m’emmène (en voiture, c’est dingue comme truc) pour visiter la Chapelle des Moines de Berzé-la-Ville et voir le fameux château de Brezé le Châtel.

La chapelle est un prieuré clunisien découvert en 1887 par le curé de la paroisse. C’est un décor peint au XII° siècle et comme je ne vais pas tout vous raconter, voici le lien wiki qui dit tout. J’ai trouvé ça assez exceptionnel. Vaut le détour comme dirait Michelin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_des_moines_de_Berz%C3%A9-la-Ville

le paysage alentour est pas dégueu comme quoi les moines ne s’installaient pas n’importe où (le pinard). Le château du village d’à coté est assez top aussi. Il montre bien la richesse des Bourguignons qui étaient, on le sait bien, plus riches que The King of France Himself d’où certaines alliances futures. Qui se ressemble s’assemble.

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là, le mec on le met sur des braises pour qu'il dise où il a planqué le pognon

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là il y a huit types dont on connait les noms : Abdon, Sennen, Dorotheus, Gorgon, Sebastien, Sergius, Bacchus, Dionysus et Quintius. On ne sait pas pourquoi ils sont là mais y'a des noms qui tranchent....moi je dis ça mais....

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là c'est Saint Blaise qui se fait décapiter avec un genre de gros burin... de la douceur m'enfin..............

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Là c'est le grand Manitou qui transmet ses ordres....

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C'est assez bluffant de savoir que ça a été peint il y a presque 1000 ans et qu'on peut le voir aujourd'hui. La fille de l’accueil qui a l’air de bien savoir de quoi elle parle me dit que jusqu’à la révolution, on n’avait pas de notion de patrimoine et ce jusqu’au début du 19°. On rasait sec et c’est pourquoi les peintures ont été recouvertes, par qui c’est un grand mystère mais certainement pas longtemps après leur création. Puis la chapelle a servi de grange comme souvent.

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Le château a aussi une longue histoire, c’est normal il date du X° siècle.. enfin sa première construction….

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 De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..Troisième partie……….sur le chemin du retour

encore une petite photo pour le plaisir des yeux

- 32 – J’avais prévu de continuer le voyage vers le Bugey, pas pour sa centrale nucléaire réputée mais plutôt vers le lac de Paladru. Je ne sais pas mais ce nom me parle comme un nom qui sortirait d’une BD de Tardi avec Adèle Blanc-Sec...et puis, au dernier moment je prends le train pour rentrer. Il pleut un peu à Mâcon ce matin, le temps est frais mais surtout le trajet ne présente pas d’intérêt particulier, aucune route bordée de vert sur la carte Michelin et aucun WS n’a répondu à mes messages. Je me retrouve donc seul pour les prochains jours et cela ne me dit rien. Rester avec le souvenir de cette dernière Voie Verte est plus important que de continuer.

Retour. La gare de Mâcon est toujours aussi mal équipée pour les PMR ou les vélos, pas d’escalators ni d’ascenseurs pour accéder aux voies. Ça craint. Un premier train pour Lyon Part-Diou où la gare est comme d’habitude totalement envahie de gens et de vélos. On dirait le japon. Un autre pour Avignon et les espaces vélos complètement occupés. Mais qu’est ce qui se passe ? Tout le monde rentre ? Je saurai plus tard qu’il pleut depuis quatre jours et plus dans le nord et que les gens en ont un peu ras la casquette. Je comprends. J’échange longuement avec un couple bien chargé qui a bien l’air d’avoir sillonné la France de long en large et d’est en ouest. Ils connaissent tout. Ils me parlent de la petite VV qui part de Tournon vers le Mt Gerbier des Joncs. Une petite merveille à ce qu’il paraît. Je prends des notes. Je fais le dernier tronçon avec un belge et son Colnago de toute beauté qui rejoint le sud pour le beau temps, quatre jours de flotte en le Belgique et Dijon. Écœuré! il va être servi il est prévu 35°.

Maison, un mois et trois jours plus tard, 1400km et 13000m de dénivelé positif. On va dire que ça le fera pour cette fois. Nous sommes d’accord ? Nous sommes d'accord..............

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10 juin 2022 5 10 /06 /juin /2022 11:44

De Chambéry à Strasbourg soit les 73, 74, 01, 39, 25, CH, 68 et 67...rien que ça…

Le lundi c’est le redépart et pas raviolis comme certains pourraient le penser. Ciel gris et quelques gouttes qui disparaissent rapidement. Direction le lac du Bourget. Il faudra vraiment obliger les élu.e.s de la commission ’Mobilités’ d’enfourcher des vélos pour tenter de sortir de leur ville sans se perdre. C’est la totale confusion...mais on s’en dépêtre...Le lac….splendide...je le longe avec les Alpes en décor. Le col du Chat se présente sur la carte avec 2 chevrons...fô pas mollir. Heureusement il n’est pas très long et une heure suffit pour le franchir. Dans la descente, vue sur tout le lac magnifiée par le soleil qui l’illumine. En contrebas, l’abbaye Royale de Hautecombe sert de lieu de repos aux divers Rois et Reines de Savoie, Ducs, Comtes et autres SeigneursCar on sait bien que c’est la France qui a été rattachée à la Savoie et pas le contraire. Sans blague….

Je me laisse tenter mais ces salauds n’autorisent que la visite de la chapelle dont les plus beaux tombeaux ne sont pas accessibles de près...ARNAQUE...et rien des abords du lac et de ses jardins. Moues de déception sur les visages des visiteurs comme moi mais qui a échappé à la taxe grâce à la Carte Tintin Reporter que ne me quitte pas…

On m’a assure que Chanaz est une très belle halte avec son ambiance de canaux et son petit camping alors c’est là que je m’arrête. Comme j’ai du temps, j’en profite pour repérer la sortie vers la Via Rhôna que je retrouve ici même mais après avoir fait trois fois le tour du village en suivant les flèches indicatrices je dois bien admettre qu’il y a un problème : je tourne en rond. Heureusement, des cyclistes qui arrivent depuis une petite route me disent que c’est bien par là qu’il faut aller. Impek ! Dîner dans un burger local avec choix de tacovégé. Une bonne bière locale pour le rafraîchissement et le tour est joué. Lecture et dodo. (50km/650+).

De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie

- 11 – En camping je ne dors pas bien et le matin tout est trempé comdab’. En fait je ne suis pas fan mais il est tout de même indispensable d’avoir sa tente dans avec soi au cas où aucun WS ne réponde à votre demande et au cas où, aussi, il n’y a aucun hôtel dans le bourg (ça va arriver). Pendant que ça sèche je déjeune sur le petit tabouret pliant vintage acquis sur le BC pour 8 balles. Bien pratique ce petit truc malgré ses 980gr en plus dans les sacoches.

On peut y aller…..direction Vouvray près de Bellegarde et ça va cogner qu’ils ont dit. Ça va cogner !!!!! Un peu de Viarhôna qui serpente dans la campagne jusqu’à Seyssel et son beau pont haubané. Là, la voie se perd et j’ose demander à un secrétaire de la mairie et il a l’air d’ignorer totalement que sa ville est sur cette voie verte. Vrai qu’il roule en Audi le mec. Pas très concerné en effet par le vélo. On passe...je la retrouve un peu plus loin comme quoi elle existe belle et bien mais le long d’une grosse route. Vite, fuyons par la campagne. A Challonges, je trouve un banc à l’ombre et un robinet d’eau. Faut pas plus...longue pause. Malgré la cagne, il faut bien repartir. Passage par le barrage de Génissiat (1948 mais commencé en 1938) une merveille technologique pour l’époque et certains imaginent vendre ces trésors au privé. Mais c’est DINGUE !!! (https://fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_de_G%C3%A9nissiat). Maintenant, il faut tout remonter.A Vouvray je craque et j’appelle le WS de ce soir et coup de pot il est déjà chez lui. Il vient me chercher et me voila arrivé. Au frais dans la maison au grand confort moderne. Douche et Tongerlo à l’apéro… on sait recevoir dans cette maison. Je suis leur premier cycliste. Ça se fête !!!! (50km/650+).

De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie

Belle rencontre vers Billiat

De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie

- 12 – Chacun sa gymnastique pour commencer la journée et F. Se propose de m’accompagner sur les premiers kilomètres. Presque 20 au bout du compte par une route qu’il choisit pour bien connaître la coin. Lui et son épouse sont des adeptes des vélos de course mais ils espèrent en nous recevant chez eux que nous leur donneront l’envie de voyager par les belles histoires que nous leur raconteront . J‘ai fait de mon mieux. Il me laisse à Chèzery et je n’ai plus qu’à continuer jusqu’à Lajoux où des amis m’attendent…. Pour une nouvelle pause de 4 jours…. COOL !!!!! (50km/1030m+).

Interlude : 4 jours dans le Ht Jura. On peut pas faire moins quand les amis vous demandent de rester. Personnes magnifiques de générosité, d’accueil et de partage alors on fait des choses ensemble. Dévoiler la roue AR du vélo de L., aider à la fabrication d’un boîtier électrique en triphasé, trouver le bon câble pour écouter la musique du téléphone sur la chaîne parmi tout un tas de trucs, regarder L. fabriquer ses lampes en papier… quel boulot et quelle patience, passer la journée avec Scott, le chien sympa des voisins qui a fait quelques kilomètres pour la compagnie des gens qu’il apprécie. Faut juste le raccompagner en voiture le soir. Assister à la sortie des génisses dans le pré après des mois d’étable. Elles ressemblent à des cabris en liberté, folles de toute cette herbe grasse et toutes ces fleurs à déguster. Se baigner dans un lac, chercher du pain dans une ferme à vélo, assister à un concert de musique réunionnaise et une pièce de théâtre sur la vie de Molière. Manger des poêlées de morilles à la crème, du bon fromage et des vins ‘nature’, danser le soir sur des super musiques et après il faut quitter ces amis et repartir à vélo. Mais on y arrive après de belles étreintes !!!

De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
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De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
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De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie

- 17 -

- 17 – Le lundi matin je repars donc sous un ciel encore bleu par le lac des Rousses, Bois d’amont et la forêt du Risoux et sa petite route intime. Après Chapelle des bois, le gris l’emporte sur le bleu et l’orage finit par éclater. Heureusement, je ne suis pas loin de mon étape du soir et je me retrouve bien à l’abri chez des WS et tant mieux car il ne va pas arrêter de pleuvoir de toute la nuit….encore un couple étonnant, sportifs à plus de 70 ans qui se sont rencontrés sur internet. Lui ancien chef étoilé à la retraite mais plutôt viande et poisson alors je n’aurai pas droit à sa cuisine… tantpitte. En face, c’est Mouthe et la naissance du Doubs qui sera un peu le fil conducteur de cette partie de voyage enfin dans la mesure du possible car il n’est pas toujours possible de la suivre par la route. Le GR5 le suit en partie mais c’est à pied.

De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie

quand vélo dort sur un tapis persan...et sortie de l'école des vaches

- 18 - Pluie, pluie, pluie et je dois attendre jusqu’à 10h00 pour qu’elle cesse. Ça descend jusqu’au lac de St point et son petit village de pécheurs à Port Titi… trop mignon avec ses petites maisons peintes. Non ce n’est pas une blague et pas non plus dans les caraïbes mais bien dans le Ht Doubs. Oui on a quitté le Jura. Pontarlier, fait pas chaud mais le Doubs passe par là. Picnic près de la place de la mairie. Une jeune asiat se promène avec une canette de bière à la main. Elle a l’air totalement à la dérive. Courses à la Ruche locale et on y va. Très belle vallée qui monte doucement, Les Etraches, Les Alliés, Les Gras. . Des vaches, des vaches. Morteau les saucisses c’est pas mon dada mais le Doubs est là. L’office du tourisme est là pour recharger mon téléf en rade. Je remercie ces dames qui ont toujours été d'une grande gentillesse et toujours prêtes à rendre service en proposant jusqu'à des impressions si besoin. Vraiment top !!!

En attendant je me laisse tenter par un mille-feuilles de la pâtisserie locale. Pas frais que je leur dis. On ne me l’a fait pas coté pâte feuilletée. On nie en bloc ! Foutaises ! Ce soir je dors en Suisse aux Brenets. Y’a plus qu’une belle cote à gravir et je suis arrivé chez une WS. - K. est pasteure et vient de terminer un office. Le vélo dort cette fois dans une espèce de salle où il se peut qu’il y ait des offices. Le repas sera extra avec une belle raclette revigorante. Hier c’était plutôt léger et K. m’offre une bonne bière locale. Super soirée avec cette femme à la vie tellement différente. Elle me signale aussi que sa sœur C. est à l’accueil d’un des musées de La Chaux de Fonds et que je pourrais la saluer de sa part. Ça tombe bien, j’ai bien l’intention d’aller visiter cette ville. Allez, au dodo.

De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
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Port TITI

De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
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- 19 – Beau temps pour rejoindre LCDF….petites routes bien pentues à travers la campagne. Un beau renard sur la route surpris. Le vélo ne fait pas de bruit. A mon arrivée au musée, je nomme C. par son nom et imaginez sa surprise. Je lui conte tout de suite l’ histoire. Du coup, elle m’offre un passe gratuit pour les trois musées de la ville. « J’ai le droit » me dit-elle. Les affaires du vélo rangées au vestiaire, je suis libre de me promener dans ce parc aux 3 musées. Musée de l’histoire de la ville avec des personnages aussi célèbres que Le Corbu, Blaise Cendrars ou un certain M. Chevrolet, le père de l’Impala….des photos, des maquettes, des objets en tout genre. Le musée de l’horlogerie donne le tournis avec toutes ces pendules qui donnent l’heure depuis la nuit des temps, du clepsydre à l’horloge atomique où on ne comprend que dalle, y’a pas d’aiguilles. Le musée des Bx Arts propose une très belle collection (donation) des peintres impressionnistes les plus remarquables. Un tableau de chaque, ça suffit. Au sous sol un peintre inconnu (collectif) Lamarche/Ovize qui donne dans les légumes et autres incongruités. Et puis des œuvres autour de le Style Sapin ou une variante suisse de l’art déco, architecture, meubles, céramiques, vitraux et d’autres (https://www.mbac.ch/expositions/). Quatre heures dans cette ville et encore je n’ai pas fait le parcours des villas…. Y’a de quoi faire encore plus. Je vous conseille ce détour un jour que vous passerez par là.

De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..2éme partie
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Musée des Beaux Arts de La Chaux de Fonds

Bon, c’est pas le tout mais j’ai de la route à faire, je n’ai pas d’argent suisse avec moi alors retour en France. Mais il est 16h00 et c’est l’heure des fadas de la route, je veux dire des frontaliers qui rentrent chez eux et c’est tous des barjots qui foncent en bagnoles et bien sur tout seul dans leur bagnole. Le covoiturage n’a pas encore été compris ici et pourtant, ils prennent tous la même route (y’en a qu’une) et à la même heure. On croit rêver. On m’avait bien prévenu. Ça cartonne même un peu… sans mal visiblement. Looooongue descente jusqu’au Doubs où je peux rivaliser avec certains prudents mais dans la montée, y’a pas photos, ils vont plus vite…………..et ça pue …………….. Maîche enfin pour l’étape du soir et heureusement un camping…..paske y’a rien d’autre, pas d’hôtel donc pas le choix d’où la nécessité de la tente comme je vous causais auparavant (chinois). Y’a déjà un cyclo qui a planté la sienne mais du genre tunnel sarcophage...bonjour la claustro… quand j’ai planté la mienne il vient me voit et me dit : »Mais c’est un palace !!! » En effet à coté de la sienne, ma Hubba Hubba fait grand style mais j’aime bien un minimum de confort vu que y’en a pas en camping. C’’est Fabien et il fait un voyage mémoriel autour des massacres et des camps durant la guerre et ses étapes se nomment Oradour, Tulle, Plateau des Glières, et ce jusqu’à Auschwitz où il remettra un manuscrit au directeur du lieu. Il vient de Pau et voyage léger avec un gravel Fuji. Jeune, il a la pêche. Il popote sur place et moi je vais au resto à coté. Salade, fondue et tiramisu rhubarbe...faut bien ça pour ravitailler. Bonne nuit.

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- 20 – Pendant que ça sèche, je partage le ptidèj avec Fabien. J’apporte le pain et la confiture et lui l’eau chaude pour le thé et on peut y aller. Nous nous séparons au village et promettons de nous retrouver à Strasbourg où il fait étape comme moi. Je retourne en Suisse pour l’étape la plus drôle de ce voyage : « De Maîche à Courtemaiche », ça ne peut pas s’inventer ce truc ! Tchao mec !

Je vais retrouver le Doubs qui est encore une belle rivière et qui fait un grand virage au fond de la vallée comme s’il disait : »Ah non, la Suisse je ne reste pas, je me contente de la visiter». Voyez la grande boucle qu’il fait à St Ursanne avant de revenir en France.

Trévilliers : arrêt Comté dans la laiterie locale puis longue descente jusqu’à Vaufrey (-350) où le Doubs coule des beaux jours. Encore une très belle vallée. C’est le week de l’ascension et les motards font du pétard. Je la quitte à Glère pour plus de calme et une belle montée (+440) jusqu’en Suisse par le col de Montvoie (858m) et Porrentruy. C’est la Suisse et la ville est calme. Plus que quelques km pour atteindre Courtemaiche mais je me retape une cote dont je me serai bien passé. Je suis un peu naze. Mes hôtes m’attendent dans leur ferme après une dernière montée. Mais pourquoi faut-il qu’ils soient si souvent planqués dans les hauteurs ? Je me demande bien !!! Ouf, pause !!!!!!!

Ce sera un très belle soirée avec ce couple super sympa, elle véto et enceinte pour presque bientôt et lui agriculteur. Un pote aussi véto et apiculteur vit avec eux et des amis sont là avec leur 4 enfants et camping car pour le week-end. Belle ambiance autour du repas avec plein de bonnes choses à manger du jardin. Bière locale mais vin des Côtes du Rhône...quand même …je m’écroule en m’excusant vers 21h00. La chambre donne sur un paysage apaisant et totalement calme ……des vaches et le train suisse qui passe dans la vallée……...super nuit ……………...

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- 21 – Les gens partent au boulot et Tanguy m’offre un pot de miel tout juste extrait...le frontière française n’est pas loin, je ne vais pas dire que j’ai du miel de contrebande dans la sacoche. Personne au poste,,,y’a pas de poste. Par une petite route et une vallée de toute beauté et des villages aux noms aussi bizarres que Chavanatte et Chavannes le Grand ( pas si grand en fait, encore des menteries), j’atteins l’Euro Vélo 6 à Dannemarie, premier village avec boulangerie et café. C’est le désert cette région. Il ne me reste plus qu’à suivre la voie verte jusqu’à Mulhouse le long du canal Rhin/Rhône. Des écluses, des ragondins et des hérons en pagaille..même pas peur ces animaux et une heure pour atteindre la ville avec un bon petit vent dans le dos. Grande ville, week-end, plein de monde et rien pour pieuter, même le 4* est complet. Y’a bien une chambre d’hôte à 90 balles. Je demande à la dame si le jacuzzi et le massage sont compris dans le prix. Non, mais y’a le petit déjeuner. Ben heureusement. N’importe nawak ! Les filles de l’Office du Tourisme m’indiquent un camping à 10 bornes à Heimsbrunn. Pas vraiment de voie verte pour y aller, faut que je me tape la route mais j’ai de quoi pieuter ce soir, c’est le principal. Camping très familial et un bon petit resto italien dans le village avec bière pression bio. J’en demande pas plus. Je dis tout de go au patron que j’ai une faim d’enfer et il me fera un méga plat de fetuccinis aux légumes, crème et fromage. Un régal et comme y’a une bonne tarte à la rhubarbe en dessert, je suis comblé.

Un animateur ma propose de pousser la chansonnette mais je passe mon tour. Je ne sais pas si la soirée aura été un succès mais quand je pars ils ne sont que trois au bar. Au dodo.

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-22 – C’est comme ça tous les matins, faut qu’ça sèche...tagada tsoin tsoin...et après on peut partir. 9H30. Voie verte tout le long ou presque, solo ou partagée. Wittelsheim et des derricks où je rate un musée de la mine. Rouffach, assez jolie, puis Eguishem, drès choli bedi villach alsacien comme un décor de cinéma et pas trop de monde. A Colmar je retrouve la foule et comme il est impossible de mettre les bagages en sécurité au musée (pas de vestiaires, bande de cons), je continue vers Sélestat. La voie verte devient VV11 ou Euro Vélo 5 et elle serpente à travers les vignes et c’est vraiment chouette. Beaucoup de vélos dans tous les sens, des courses, des randos et des zélecs.

Ribeauvillé vue de loin et voila Sélestat et comme partout, TOUT EST COMPLET. Reste une place au camping que je m’attribue derechef mais bof la place à coté d’un camping car de 8 mètres de long. Ça ressemble à un mur infranchissable et d’une laideur inimaginable...des gardois…..avec moto sur le rack derrière….même pas de vélo….des gardois quoi ! (80km/220+)….. dîner dans un restobiovégé bon dans la ville mais à peine rentré au campim, vla la techno qui se réveille. Y’a une teuf dans le stade à coté….fuck !!!! Putaingue, malgré les boulkiès rien n’y fait, c’est comme si j’y étais. Solution, mettre les écouteurs et ma propre musique mais les infrabasses remuent les organes quand même….heureusement cela cessera vers 1h00 du mat’. Les campeurs se souviendront de cette nuit à Sélestat, pas si céleste que ça Sélestat et de la visite de la cigogne, jeune beauté locale. (80km)

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- 23 – Ça sèche vite pas de rosée et chaleur. Tout le monde remballe, c’est la fin du week-end.

Dernier tronçon vers Strasbourg, 50km de vent dans le pif et après quelques déambulations dans la campagne, je trouve la voie verte qui suit le canal pour la grande ville. Ca va pas être folichon car la carte montre une ligne droite de 35km à part une petite courbe au milieu. Bon ben faut y aller. Zone industrielle, faubourgs et enfin la ville. Le schéma habituel des arrivées en ville. Office du tourisme pour trouver un hôtel, mon pote Yvan m’a dit que la maison est covidée et qu’il vaut mieux attendre un peu pour venir alors je vais attendre. Hôtel moyen mais à 65 balles y’a pas mieux en ville. Bière avec Fabien, repas pas compliqué et dodo...(60km...tout plat)

- 24 – La foule est partie et la ville est plus calme. Fabien me propose la visite du quartier européen , pourquoi pas, je n’y aurais pas pensé directement. Putain, putain, on est quand même tous des européens !!!! Photo de groupe avec une délégation norvégienne, Cour de Justice et Parlement. Devant Arte, Fabien fait un arrêt dans l’espoir de parler avec un journaliste car il leur a annoncé son projet de voyage… que dalle !!! Chaîne élitiste !!! Antje, une allemande vient nous accoster alors que nous sommes assis sur les marches. Elle est de Rostock et est venue avec le train et son vélo. Ça fait une trotte genre 15 heures de train. Quand on aime on ne compte pas. Puis nous partons pour un picnic au jardin botanik.

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Je consacre l’après midi à la visite de la ville. Plus de queue pour la cathédrale et son horloge astronomik monumentale de 1574…quel délire !!!!

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La ville se découvre peu à peu dans une ambiance cycliste des plus confortables. Très peu de voitures dans le centre ancien et c’est très bien. Place aux vélos !!!! Et il y en a des tas et cela me rappelle la Belgique mais aussi des pauvres carcasses abandonnées à des plots, pneus crevés, selles disparues, roues tordues et tout cela à jamais oubliées par des propriétaires peu amènes de penser aux véhicules qui les ont transportés durant leur passage en université ou ailleurs. Quel dommage !

Quartier de la Petite France, ponts couverts, quais, canaux, cette ville est un véritable musée à ciel ouvert et en plus sous un ciel bleu c’est encore mieux. Je sillonne la ville en me perdant. Tiens, un Vieux !!! Impossible de résister je ne le connais ce Vieux là. Hop, allons voir son rayon Vélo et c’est une bonne idée car il y a des trucs qu’on ne trouve pas ailleurs et c’est jours de promo alors j’en profite. Je reçois en même temps un appel de David de la famille à vélo et quand il sait que je suis dans le temple de la rando et autres zactivités il me demande de lui trouver un bouchon de gourde espécial. Pof, juste devant moi ! Comme nous avons l’intention de nous revoir sur l’EV6 je me charge de leur apporter. Courrier spécial et pas vraiment express. Du coup, j’abandonne l’idée de retour par les Vosges, ça me fait trop plaisir de les retrouver sur leur parcours vers Budapest.

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Quartier de la Petite France, ponts couverts, quais, canaux, cette ville est un véritable musée à ciel ouvert et en plus sous un ciel bleu c’est encore mieux. Je sillonne la ville en me perdant. Tiens, un Vieux !!! Impossible de résister je ne le connais ce Vieux là. Hop allons voir son rayon Vélo et c’est une bonne idée car il y a des trucs qu’on ne trouve pas ailleurs et c’est jours de promo alors j’en profite. Je reçois en même temps un appel de David de la famille à vélo et quand il sait que je suis dans le temple de la rando il me demande de lui trouver un bouchon de gourde espécial. Pof, juste devant moi ! Comme nous avons l’intention de nous revoir sur l’EV6 je me charge de leur apporter. Courrier spécial et pas vraiment express. Du coup, j’abandonne l’idée de retour par les Vosges, ça me fait trop plaisir de les retrouver sur leur parcours vers Budapest.

Cette famille, Papa, Maman et leurs trois filles, 4, 7 et 9 sont partis à vélo depuis leur petit village de l’Aude jusqu’à Budapest au moins et peut-être la Roumanie si les six mois qu’ils se donnent pour faire se voyage le leur permet. Papa et la moyenne sur un Pino Has plus remorque, le tout pesant près de 200kg, personnel compris. Maman avec porte-fille et remorque Bob et la grande sur son propre vélo… Chapeau bas les amis ! Des distances moyennes de 35 à 40km par jour, parfois plus quand il le faut. Des pauses hedbromadaires dans des campings avec petit bungalow et des pauses mensuelles plus longues pour se reposer vraiment. Ilelles sont passé.e.s chez moi juste avant que je parte et nous nous donnons souvent des nouvelles. Ils doivent être en Allemagne maintenant. Voyage fait uniquement sur des voies vertes qui longent fleuves et rivières pour éviter toute cote fatale. On le comprend très très bien.

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Je cherche une bonne bière à boire car la Météor locale c’est vraiment pas mon truc, trop sucrée et puis c’est l’heure. Tout en continuant à ma perdre dans le dédale des rues, je tombe ur un bar qui affiche une carte alléchante… Vamos. Bon, il s’appelle Canapé Queer. Et pourquoi pas, il y une terrasse où je m’installe. À la table d’à coté, un garçon très efféminé lit une roman graphique. Je bois ma bière, excellente nonobstant et peu à peu nos regards se croisent et quand nous décidons de rester là pour dîner c’est naturellement qu’il me demande si nous pouvons partager une table. Mais bien sur ! Sacha, c’est son nom me raconte sa vie et son envie de créer un tel lieu à Lons-le Saunier d’où il vient. Ingénieur au CNRS il pense nécessaire de créer ailleurs un lieu où des gens qui lui ressemblent peuvent se retrouver. Ses relations avec sa famille sont très bonnes et il se sent l’envie de retourner chez lui. La terrasse se remplit de gens de toutes tendances et l’ambiance est vraiment extra. Super d’être tombé sur un endroit aussi cool ! Le plat végé est excellent et la bière de même...quoi de plus ? Nous nous saluons quand nous partons, bien contents d’avoir parlé durant ce long moment. Salut Sacha et bonne suite.

En face il y a une école et c’est une ballet de parents à vélos, vélo-cargo quand y’a du monde à transporter qui passe devant moi. Le monde de demain est là mais en partant je m’aperçois que mon pneu ar est à plat . Quoi, un Schwalbe crevé mais appelez moi le patron illico !!!! Retour hôtel pour réparer, le matos est là-bas. C’est pratique, lavabo et douche… on dira rien à la réception. Le trou est tellement petit que les bulles sortent toutes les secondes… un micro fil d’acier dans le flanc du pneu, justement là ou il n’est pas protégé. Un attentant ??? c’est sur ! Je répare et j’arrive à la fin du concert ? Fabien et Antje m’assurent que je n’ai rien raté… c’était pas terrib’. Allons boire une bière pour se remettre de ces émotions. Misère, y’a que de la Météor !!!!

Adieu les ami.e.s et bonne continuation. C’est l’heure du dodo.

 

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FIN DE LA DEUXIEME PARTIE

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10 juin 2022 5 10 /06 /juin /2022 06:55

Part ouane : d’Avignon à Chambéry soit les 84, 26, 38 et 73...

Le voyage peut se faire diverses formes. On peut prendre l’avion, en général une compagnie Abakou, pas forcément pour y aller mais ça permet de passer un week-end ou plus dans une ville ou une région pas trop éloignée mais c’est pas grave, on peut dire en revenant qu’on a « adoré Lisbonne ou Bratislava » . Ça fait chic, on n’a rien vu du paysage mais les restos et parfois les musées étaient bien.

Y’a aussi ceux qui prennent leur voiture pour traverser fissa un pays et se rendre sur une plage bondée mais c’est pas grave là au moins il fait beau.

Et puis, entre autre, il a la solution de prendre un vélo et de partir. A vélo, mais tu déconnes ? Ben non, justement je ne déconne pas et c’est le moyen de transport que je choisis. Ça ne va pas très vite, mais dans les descentes si, les cols se franchissent un peu plus vite qu’à pied mais pas tellement plus mais c’est pas grave, j’ai le temps.

Cette année, j’ai choisis Strasbourg comme destination pour revoir un vieux pote du collège pas vu depuis plus de 20 ans et peut-être même plus. On a rendez vous fin mai.

On est le 7 et je pars…...pas de bol, y’a un mistral du tonnerre et c’est pas du tout sympa de pédaler contre lui, on perd toujours !

-1- Train jusqu’à Bédarrides après une petite révision chez les amis de Roulons à Vélo : chaîne neuve et réglages divers. Une jolie fille à vélo m’indique le chemin pour sortir de la ville, c’est plat au départ le long de l’Ouvèze puis des petites bosses pour avaler Vacqueyras, Gigondas, Seguret mais le tout avec modération, le tout en 4 heures et en pédalant dans les descentes… ouf, ouf, ouf !!! pour atteindre Nyons ou plutôt Vinsobres où je peux planter ma tente. Ça suffit pour aujourd’hui. Un dame du camping car vient m’aider car le vent rend la manœuvre impossible. Merci M’dame, bien aimable. Petit resto et dodo. A demain. (49 bornes).

-2- Le lendemain, c’est dimanche et à Nyons c’est le jour du marché et y’a du Gibassier, du pain pour mes hôtes de ce soir et plein de bonnes choses à manger pour la suite. Je ne vais pas loin, Bouvières pour préciser car ça ferait trop long d’aller jusqu’à Die. Faut profiter du paysage et justement il est beau  comme les Gorges de Trente-Pas. En fait, y’en a plus, j’ai compté.

Arrivée à Bouvières en début d’aprèm mais les WS sont là et m’accueillent. Couple de Hollandais qui retapent une maison au bout d’un chemin qui grimpe sec….maison écolo, paille de lavande et terre pour isolation et Rocket Stove pour le chauffage (pour ceux qui n’en veulent savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Po%C3%Aale_de_masse_rocket). En deux mots, supers moments partagés à parler de Jeriquaquara au Brésil et de tempête aux Açores, entre autre. (35 bornes et +800)

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Le Gibassier et le Rocket Stove

-3- Le lendemain matin petit arrêt café à l’échoppe du village. La dame fait des calissons extra à la lavande et des biscuits itou. Faut pas rater.

Premiers petits cols en pente douce vers St Nazaire-le-Désert : col Lescou (830) et col de Muse (933). Le paysage de la Drôme provençale est d’un calme extraordinaire et je suis quasiment seul sur cette route.

Pause à St Nazaire. D’autres cyclistes font de même. Faut avouer que le village est très beau. De là longue descente jusqu’à Die où j’arrive juste avant la pluie. Et ce soir accueilli chez une santonnière. Je peux écrire son nom, elle est connue : Mireille Jean Dit Gautier (https://www.santonsjeanditgautier.com/). C’est comme ça les rencontres avec WS et encore une belle soirée à l’abri. (60 bornes 600+).

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- 4 – Départ pas trop tôt pour éviter le froid. Le col du Rousset me regarde de ses 1254m à gravir et ses 20km. Je vais prendre mon temps en profitant de chaque virage et de la vue qui s’offre à mes yeux. Pas trop de monde, des motos qui me doublent et que je retrouve à des panoramas. Les discussions naturellement. Puis c’est le col et le tunnel qui débouche sur la plateau du Vercors… pause picnic et gourde remplie par l’employée de l ‘office du tourisme. Looooongue descente jusqu’à La Chapelle (Mur des Fusillés) mais j’arrive trop tôt et le camping est moche. Je dis bonjour au vélociste à qui j’avais demandé un hébergement mais qui m’avait dit non car sa femme est sur le point d’accoucher. Je continue jusqu’à St Martin par une très belle route en forêt. Y’a pas vraiment de routes moches dans le Vercors. Petit camping dans les bois mais tout de même 12 balles pour planter la tente….je pensais me régaler dans le resto du village mais c’est complet il paraît...même pour une personne… je les maudis….heureusement il y a une petite épicerie et une boulac tenues par des mecs sympas...petites courses et me voila sauvé...la bière locale pour la soif….Bonne nuit. (45km/1120+)

De Beaucaire à Strasbourg par les montagnes du Diois, du Vercors, du Haut Jura et au delà…..
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-5 - Petit dèj sur une table en attendant que tout sèche au soleil. La nuit a été fraîche. Tiens, y’a un petit col juste au dessus et ça évite la route. Vamos… bon, ça grimpe raidos dans du 8 % tout de suite et tout le temps mais ça vaut la peine et no caisse et no bike sur cette route. Le col de Herboulilly (1370m) offre un panorama incroyable sur le GR de la traversée du Vercors et je me souviens bien être passé par cette magnifique vallée. Une famille à vélo, maman avec carriole et petit garçon qui viennent de l’autre coté. Cote à 13 % !!!! dans la descente, une immense croix rend hommage aux résistants morts au village de Valchevrière en contrebas. Il a été laissé dans l’état, c’est à dire entièrement brûlé par les nazis. Seule la petite chapelle a été épargnée. C’est ma pause du jour.

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Villard, ça cogne un peu. On me conseille une petite route parallèle à la grande où les bagnoles sont légions. Calme mais défoncée...ça secoue.. A St Nizier du Moucherotte, je m’arrête un moment au mémorial des résistants tués dans la ville. Du monde. Puis c’est la graaaande descente jusqu’à Gren après un long arrêt devant le panorama grandiose qui se présente : Chartreuse, Belledonne, Oisans...La grosse claque, on peut rester des heures devant le spectacle...Ce soir je suis hébergé chez des amis de mon asso préférée...Un couple à l'histoire de profs en Algérie avec R75/6 achetée en 1973 et toujours dans le garage…. La classe totale . Nous allons longuement échanger sur les évènements politiques actuels. Faut dire qu'il y a de quoi. (57km - 1020+).

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- 6 – Départ tranquille vers Chambé. Pas dur de traverser une ville dédiée au vélo comme Gren. Plus loin, ça se compliquera et il me faudra jongler entre des pistes cyclables, traverser un chemin enneigé et des portion de route. Le travail est un peu à revoir sur cette Voie Verte. Heureusement, avant Chamb, tout est clair et elle me mène jusqu’aux portes de la ville où je retrouve B, une autre copine de l’asso. Je vais rester trois jours ici justement pour une réunion. On se retrouve après cet épisode. (66km – 410 + - total de la première partie : 309km et 4090+)

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Neige et Lutte

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21 novembre 2021 7 21 /11 /novembre /2021 08:06

1er jour : Portbou

Trouvé un tarif défiant toute concurrence pour aller à Portbou et devinez quoi, le train s’arrête à Beaucaire et c’est direct. Il me faut 5mn à vélo pour aller à la gare. Si ça c’est pas du bonheur.

Comptez tout de même presque 4 heures pour rallier la première ville espagnole. On s’en fout, on a le temps.

J’arrive vers 16h00 et il reste encore plus d’une heure et demie de jour. Autant en profiter et rouler un peu. Faut juste se taper deux belles cotes, une vers la France (165m) une autre vers la Catalogne (200m) mais je la réserve pour demain, c’est justement par là que je vais.

Direction le coll del Belitres. Ce col est bien connu pour avoir vu passer les centaines de milliers de réfugiés républicains lors de la Retirada. La France, terre d’accueil, comme tout le monde le sait bien, les a tout de même fait patienter quelques jours avant d’ouvrir sa frontière. Un mémorial retrace cette histoire et les photos attestent de ces moments douloureux.

En bas de la cote, Cerbère, mais c’est pour plus tard. Un militaire noir vient me demander si j’ai vu quelqu’un à pied. Il m’a suivi aux jumelles et me détaille mon parcours et mes arrêts. Je dis non.

« Il a du se cacher alors » me répond-il.

En même temps, il n’est pas obligé de passer par le col pour passer la frontière. Il y a de la montagne partout et c’est impossible de tout surveiller. Bonne chance à lui. En revanche par la mer, ce n’est vraiment pas le bon jour. Un vent incroyable (35 nœuds) la transforme en écume blanche. Pas bon pour les migrants.

Je redescends vers Portbou où un petit hôtel modeste m’attend (Hostal Juventud, 30€ la nuit avec petit dèj). En revanche, tous les restos sont fermés, c’est mardi et jour de fermeture en Espagne. Je savais pas. Je me démerde avec des courses dans un supermercado et une petite cuisine à l’hôtel. Ça ira pour ce soir. Bona nit.

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie

Je redescends vers Portbou où un petit hôtel modeste m’attend (Hostal Juventud, 30€ la nuit avec petit dèj). En revanche, tous les restos sont fermés, c’est mardi et jour de fermeture en Espagne. Je savais pas. Je me démerde avec des courses dans un supermercado et une petite cuisine à l’hôtel. Ça ira pour ce soir. Bona nit.

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie

2ème jour : Portbou > Roses par Cadaquès (55km - +950m)

Les affaires sérieuses commencent et le proprio de l’hôtel ne manque pas de me saluer en lançant :

« Buena subida !!! ». Merci mon ami !!!!!

200m à gravir pour ce premier col : (Coll del Frare - 206m). L’ancienne route évite les tunnels mais le vent est vraiment violent. Gaffe !!!!

Redescente vers Colera, re-col (coll de Sant Antoni, petit 100m). Redescente vers la plage de Garvet et arrivée à Llança, un grand port de pêche. La chaleur arrive. Jolie petite route qui monte et qui descend jusqu’à El Port de la Selva. Pause au soleil et à l’abri du vent surtout avant d’entamer la longue montée jusqu'au col qui mène à Cadaquès. Magnifique route dans La Reserva Natural de Cap de Creus. Au col (Coll de la Perafita- 245m), descente qu’il va falloir se taper dans la montée au retour mais c’est prévu au programme. Vamos !!!!

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie

Cadaquès, choc d’élégance. Maisons blanches, eaux turquoises, à l’abri du vent. On comprend sa renommée. Je reste un long moment à la parcourir à vélo dans tous les sens.  Arrêt picnic devant la plage et petite gâterie dans la pâtisserie locale. Cabelo de Angel, pour pas changer.

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Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie

Encore un peu de route pour rejoindre Roses, l’étape de ce soir. Le col donc puis une très looooongue descente pour rejoindre la mer. Ça c’est cool. Sans le faire exprès, la route m’emmène à l’hôtel de ce soir : Montmar. Je monte en confort, chambre avec salle de bain. 44 balles avec le petit dèj, ça reste raisonaibeul comme on dit. Presque du luxe avec une salle de bain qu’on dirait qu’elle a été conçue exprès pour moi. Mais visez moi cette merveille !!!!

De toute façon, tous les campings sont fermés et il n’y a pas de Warmshower disponibles dans le coin ou alors ils se cachent bien. L’hôtel reste la seule solution.

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie

Balade à pied dans la ville. Deux merveilles, tour des remparts, vue sur les Pyrénées, bord de mer et terrasse pour une bonne petite bière bien méritée….deux même. La nuit tombe et deux conn….. demandent d’allumer le chauffage. Chte jure, on est vraiment mal barrés !

Trouver un endroit pour manger et dodo...

 

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
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Jour 3 : Roses > Palamos - 82km et un peu de cotes

Petit dèj sérieux avec grand buffet. Je me sers à gogo en vue de la longue journée qui m’attend. . Une voie cyclable partagée tranquille (il est bon de partir tôt) pour commencer dès la sortie de la ville qui fait traverser las Salinas (y'en a plus, le changement climatique , c'est marqué sur le panneau) puis une Marina de dingue. A Castello d’Empuries, on signale un parcours recommandé pour les vélos : je fonce. Ça va m’éviter une route blindée de bagnoles et en plus elle serpente, mi piste mi goudron, dans le Parc Natural dels Aiguamolls de l’Emporda ce qui ne gâche rien.

Sant Pere Pescador. Sur la route, les ruines romaines d’Empuries, je passe. L’Escala, station balnéaire vraiment pas moche. Surprise sur la route de passer par une ville cousine : Bellcaire d’Emporda.

J’ai du temps alors, un détour par Begur juste pour voir. Et paf, un petit col (180m) mais ça vaut le détour comme dirait Michelin. Vue immense depuis le haut de la ville (214m) sur la chaîne des Pyrénées… Ouahou !!!!

 

Les Salines

L'Escala

Bellcaire

Begur

 

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Et allez, grande descente pour rallier Palafrugell. On se régale. De là, une piste cyclable (carril bici) mi goudron, mi terre, impek, rejoint La Fosca et Palamos, l’étape de ce soir.

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie

Palamos, mais pourquoi donc cette ville balnéaire et le but de ce voyage ? Et bien parce que je la connais depuis 1958, année où mes parents décidèrent de venir passer leurs vacances dans ce pays. Ma mère me racontait qu’à cette époque, il n’y avait que DEUX familles françaises sur la plage dont nous. C’est sur, ça a bien changé mais à la vue des photos de l’époque, ce devait être un petit paradis pour nous mais certainement pas pour ceux qui subissaient la dictature franquiste mais je n’en savais rien. Je sais aussi que mon père disait qu’il fallait pas déconner avec la Guardia Civil et qu’il faisait gaffe sur les routes avec les motards et leur Sanglas 500 (quand même des veaux) . Je me souviendrai toujours de ces types avec leur drôle de chapeau brillant sur la tête.

Alors pour fêter l'événement, car ça doit bien faire 53 ans que je ne suis pas revenu dans cette ville, je me paye un hôtel de luxe 4**** (affaire du siècle 55€ la piaule avec petit dèj…profitons de la basse saison). Les parents se payaient des apéros là mais n’y sont jamais descendus. Alors là c’est le panard surtout qu’à la réception on me dit que je peux monter mon vélo dans la chambre. Sans blague ! Pour un 4 étoiles, c’est plutôt cool. Option que je valide derechef.

Quant à la piaule, ambiance bateau sans le roulis. Les serviettes sont de plus en plus grandes et ne rentreraient pas dans une sacoche de mon vélo…..délicieuse douche puis balade en ville.

Sanglas 500/3...ça devait ressembler à ça

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J’essaye de retrouver la maison où nous logions. Passage à la mairie en leur parlant d’une ancienne usine de bouchons (spécialité de la région… des chênes liège sur la voie verte) qui se trouvait en face (ah, cette odeur si particulière !!) mais que dalle. Je demande aux gens que je croise s’ils sont de la ville et depuis combien de temps et ça marche. Une dame me dit qu’elle est née à Palamos et vous me croirez si vous voulez mais elle a connu l’usine et habite en face. On cause un moment. Carrer de la Creus mais tout à changé même s’il reste une vieille maison mais plus la notre remplacée par un immeuble et la terre battue de la rue par des pavés. Mais quand même, c’était là. Génial !!!

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie

Je m'arrête à la pâtisserie m’offrir un ‘Bras de Gitana’, une spécialité que nous dégustions déjà à l’époque. Miam !!!!

Petite bière dans la Calle Major, deux euros, de mieux en mieux et retour à l’hôtel pour le repas pas plus cher et bien meilleur que dans un mauvais restaurant et bona nit.

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Jour 4 : Palamos > Girona – voie verte – 60km

Le temps toujours aussi beau mais c’était vraiment prévu comme ça. Départ vers 9h30 après avoir déposé quelques cartes postale dans le ‘Buzon’ du coin et hop, direction Sant Feliu de Guixols par Torre Valantina, Platja de Oro et Sant Pol.

Votre serviteur sur la plage de Palamos en 1958 (4 ans) et en discussion avec sa sœur sur les pédalos......y'a pas grand monde sur la plage et le bord de mer n'est pas encore bousillé par le béton.......

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
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Route le long de la cote. A Sant Feliu, il paraît qu’il y a une voie verte qui va jusqu’à Gerona. Peut-être mais quelle galère pour la trouver. Du coup je fais un tour complet de la ville pour me retrouver à l’Office du Tourisme où je me trouvais il y a trente minutes. Je me fais bien expliquer (les femmes ont du me trouver vraiment con) et je repars. Cette fois ci, c’est la bonne. Ouf !!!!

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Je suis tranquille pour 40km….ça monte doucement pendant une vingtaine de km pour atteindre le point culminant à l’ancienne gare de Llagostera (150m) où c’est l’heure de la pause. Je ne fais pas exprès mais il y a un magasin de motos juste à coté et sa vitrine offre une belle brochette de merveilles. Matez moi ça !!!

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Maintenant, ça redescend doucement dans la campagne. Plus la ville approche, plus les cyclistes se font légion. Encore une ancienne gare et voilàla ville. Je me renseigne des trains pour Portbou et je la visite. Quartier piétonnier dans la ville ancienne mais bon pour les vélos. Je grimpe jusqu’à la cathédrale (no foto) que j’ai si souvent observée depuis le train. Les terrasses sont archi bondées. Normal avec le soleil qui tape...pour un mois de novembre faut rappeler !!!

Le train part, moi dedans et une heure jusqu’à Portbou où l’Hostal Juventud m’attend. Encore une belle journée. immense lune sur la ville, ça vaut bien une bière et une assiette de Papas Bravas. La mer s'est calmée pour ne pas dire d'huile. Meilleur temps pour celles et ceux qui tentent la traversée. Bonne chance à eux.

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Jour 5 : Portbou > Collioure par les cols et la cote – 30km et 500m+

Je retourne au Coll de Belitges pour la deuxième fois mais cette fois ci, pas de demi tour. Arrêt au mémorial. L’ancien poste frontière est restauré et se tient debout. Dernière vue sur l’Espagne et c’est la première descente. Cerbère, de 2m on passe à 50, puis 100, puis 123 pour redescendre à zéro à Banyuls…. Arrêt sur la plage. Un couple de cyclistes à l’air d’y avoir dormi. Col de Pere Carnera (67m), plage de Bernardi à 5m, col de Les Portes à 76m. Port Vendres et enfin Collioure. Beaucoup de cyclistes sur cette route qui ont l’air de faire des allers et retours pour le plaisir d’enquiller des cols et des kilomètres. J’en retrouverai dans le train pour Perpignan.

 

 

 

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
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Collioure, longue halte en attendant le train. Picnic sur la plage entouré de pigeons débiles, de piafs attentifs et de mouettes placides. Se délectent-elles de nos anecdotes ? 

Y'a aussi une bonne pâtisserie où je me régale de son"Retour de plage". Je vous en parle même pas tellement c'est bon (Olivier Bajard qui s'appelle le pâtissier si vous voulez tout savoir).

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Sur le chemin du retour en train…….quelques images

Le train traverse les étangs de Leucate, de La Palme puis de l’Ayrolle et de Bagès. La voie est sur une bande de terre étroite et longe directement les plans d’eau où les Flamands Roses dorment sur une patte ou recherchent leur nourriture. C’est un long moment de pure magie et je ne le rate sous aucun prétexte à chaque fois que j’y passe.

Depuis Salses, le GRE12 passe par les collines puis longe ces étangs pour atteindre Narbonne. C’est une rando à faire (56km).

Ce voyage à vélo entre Collioure et Roses peut aussi se faire à pied par le GR92. Compter 5 jours de marche par les mêmes étapes.

A Très bientôt

Amitiés

Didier

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie
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Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie

Vers Agde je suis sur d’avoir vu un message des esstras terresstes……...la preuve

Un dernier tour en Espagne pendant que le beau temps est encore de la partie

les choses qui m'ont chagriné

La quantité d'immeubles aux volets fermés dans les stations balnéaires, ça ne sert à rien de construire pour que ça ne serve que quelques mois dans l'année....réquisition !!!

Les slogans peints sur les murs des routes qui réclament l'indépendance de la Catalogne.

Catalunya no es España

Catalunya (no...rajouté) es Espanistan

liberta para los presos politics (on peut être d'accord)

Gerona affiche vraiment son obsession

Le désir d'indépendance est une forme absolue d'égoïsme envers les habitants des autres régions espagnoles. La Catalogne est riche et cela se voit tout le temps mais ne veut pas partager....

 

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15 novembre 2021 1 15 /11 /novembre /2021 07:49

C’était en 1973, ne sachant quoi faire de ma peau avec un bac mention passable dans la poche, je me retrouve à Nice pour passer des concours d’entrée à l’École hôtelière. Y’a deux sections, Hôtellerie et Tourisme. J’essaye le deux, on verra bien. La première ne passe pas, la deuxième oui, touriste pourquoi pas ?

Trouver un logement. Seul. Je me retrouve paumé dans les hauteurs de la ville dans un appart un peu sordide. Changer vite… je me fais pote avec Xof, un gars de ma classe. Les filles restent entre elles. On choisit un appart boulevard de la Californie en face de la mer mais c’est loin du centre et le soir on ne voit personne, vraiment pas la vie qu’on rêvait comme étudiants.

On rechange et on se retrouve rue Masséna dans une piaule immense dans un appart loué par deux élèves de l’école hôtelière, plein centre et à deux pas de l’école. On se calme…

Deux années d’études qui m’ont plus poursuivi que moi les poursuivre. J’avais ma moto et je n’étais pas le seul dans le cas. On s’est vite trouvé un box en face de l’école pour garer nos meules. Triumph Bonneville pour L., 500 Honda Four pour B., 250 GT Suzuki pour Bibi. Il devait y avoir une Duc mais je ne me souviens plus de tout. En revanche, ce dont je me souviens, c’est que le matin en allant au bahut on se demandait parfois avec quelques uns rencontrés sur le chemin si le planning valait vraiment le coup d’aller se faire chier sur les bancs de l’école ou si c’était pas plutôt mieux de prendre les bécanes et d’aller se tirer la bourre sur les routes de l’arrière pays Niçois. Ça arrivait donc souvent qu’on faisait demi-tour pour enfiler les combardes et de vider les réservoirs car à l’époque et de ça je me souviens bien, le super coûtait 0,85ct (0,22€) le litre soit que dalle même pour des étudiants désargentés.

Alors forcément, le jour de l’examen, je me suis fait rétamer. Faut avouer aussi que ça n’a pas du plaire au corps enseignant le jour où j’ai dit à la vieille bique de prof d’anglais que ses cours c’était : "Comme pisser dans un violon". Elle m’a jeté dehors.

L’année suivant je faisais mon armée comme on disait à l’époque et pour les faire chier, je me suis présenté en candidat libre et en tenue de bidasse et je me souviens encore de leur commentaire : «Ah, enfin, vous êtes sérieux maintenant ! » Ça n’a pas loupé, j’ai eu mon diplôme en pure formalité. Ça a fait plaisir au pater qui avait eu l’impression de m’avoir payé deux années de vacances à Nice. Pas faux, dirais-je, un peu vrai même. On peut dire que j’ai appris à piloter une moto sur les routes du coin…. pas beaucoup de lignes droites, beaucoup de virolos. Ça a au moins servi à quelque chose car pour le diplôme, je crois qu’il ne servait pas à grand-chose à l’époque, tout le monde pouvait être Agent de Voyages.

Alain Renouf

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Départ du Rallye de l’École Hôtelière

et 'Bricolage' après petite gamelle sur la Moyenne Corniche....tout le monde rigole

Deuxième rallye Hôtelier. Il fallait se déguiser et décorer nos véhicules. Ça donne ça : La 'Hondadazuki'

des Cromagnotards

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Ma v’la donc de retour sur les terres d’Estrosi qu’à l’époque on appelait l’Estrasse et qui roulait aussi sur des motos mais dans un championnat du monde. J’ai du le croiser lors de sorties avec le Centaure Club de Nice assez connu pour avoir hébergé Alain Renouf (1947-74). Ça rigolait pas sur la Corniche. Il a du vite s’apercevoir que la politique allait rapporter plus que de risquer sa peau sur les circuits. On connaît la suite.

La gare

La poste

Le Musée des Beaux Arts

Les immeubles de la ville

La 'Fausse' Galerie d'art de Jean Moulin

Détails façade Art Déco

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La ville a beaucoup changé, finie la circulation débile dans le centre ville. Les rues et les places sont devenues piétonnes et même l’avenue Jean Médecin laisse passer un tram en son milieu entourée de grands trottoirs. Il doit se retourner dans sa tombe.

Le Payon a été recouvert et laisse sa place à une grande coulée verte où tout le monde se retrouve sur les pelouses et les jeux d’enfants. Musées, pistes cyclable, tram…. Méconnaissable.

Première déception, l’école hôtelière n’existe plus. La rue a été élargie, les bâtiments détruits pour laisser place à des grands immeubles et le tram. Notre petit immeuble de la rue Andrioli aussi, abattu pour du neuf. Ouf, le 28 rue Masséna est toujours là mais la rue est devenue piétonne et les bars et terrasses ont envahi les trottoirs. Ça doit faire un barouf de tonnerre la nuit.

Je marche, je marche et je marche encore. Rien de tel pour voir une ville. Place Garibaldi toute de jaune vêtue, les rues du vieux Nice et sa cohorte de touristes en quête de Socca. Je m’arrête chez le plus fameux juste avant le cohue. Ouais ben c’est plus ce que c’était.

Lycée Masséna

Place du même nom

et façade d’Hôtel 'De Luxe'

 

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La rue Andrioli - Fruits et Fruits, poulets rotis

et le 28 rue Masséna

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Promenade des Anglais, le Vieux Port et la place Garibaldi

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Le ville rend hommage à Fabio Quartararo qui vient d’être sacré Champion du Monde en MotoGP. Deux siècles que le pays attendait ce résultat. Un bel hommage. Estrosi ne pouvait pas manquer ça.

La serrurerie de son père....devenue culte, les panneaux et les trams de la ville.

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11 novembre 2021 4 11 /11 /novembre /2021 09:54

Quand j'ai quitté l'Espagne, et que je suis entré en France, une chose m'a sauté aux yeux : les toits. Sans toit ni loi en Espagne alors que les villages et les bourgs français semblent avoir une unité de toit , ils sont en pente et à deux pentes ce qui donne cet aspect uniforme et doux alors qu'en Espagne, ils sont souvent en terrasse et les maisons ne suivant pas non plus de véritable règle architecturale, cela ressemble a des tas de trucs posés les uns à coté des autres et le résultat fait qu'on dit : c'est pas très beau ici et c'est ce que je me suis dit en marchant des les rues de Lliria, de Casinos ou ailleurs. Chacun fait sa maison comme il lui plaît dans la couleur et le style ou le non-style qui lui plaît.

Mais il y a le langage, cette langue parlée et comprise qui permet les échanges et se plonger dans la vie de ce pays à travers les amis et cette langue m’enchante….me encanta… comme on dit là-bas.

Comprendre, se faire comprendre, c’est la base de l’intégration. Étudier les intonations, assimiler les mots et les phrases locales et régionales. Lire les panneaux de la ville qui tentent de faire comprendre à la jeunesse que le bruit n’a plus de place dans la ville et même si c’est en Valencien on en comprend le sens, reste plus qu’à s’en faire traduire exactement un mot ou deux pour le plaisir d’en apprendre des nouveaux :

Vous reprendrez bien encore un peu d'Espagne ?

Parfois, c’est vrai qu’ils parlent un peu vite et il faut leur rappeler qu’on vient d’arriver et qu’après deux ans et demi d’absence, les automatismes sont un peu rouillés alors ils recommencent leur phrase et tout baigne.

J’aime me promener dans Valence, ses places, ses ambiances, ses petites aux tags élégants et respectés comme ses portes de garages qui affichent la marque préférée de leur propriétaire, de la VW à la Mustang en passant par une humble fiat 500. Les trompes l’œil immenses que l’on découvre par hasard dans le dédale de ses petites rues tranquilles, ses musées malheureusement vides ou offrant pour une fois une bien pauvre affiche. Covid est passé par là et repousse la reprise des grandes expos. Le marché Central est une merveille d’architecture moderniste, on peut y rester des heures à déambuler dans ses allées. De l’ancien mur d’enceinte, il ne reste que des grandes tours. On peut y monter et voir la ville depuis une belle balle hauteur. C’est tout plat et le regard peut aller loin. La Gare du Nord ressemble à s’y m’éprendre à celle de St Petersbourg comme un décor transplanté 3000km plus au sud : façade art déco, guichets en bois, salles décorés. On peut encore y prendre des train qui ne vont pas vite.

Le fleuve Turia qui passait par le centre ville a été détourné et son parcours remplacé par un immense parc réservé aux piétons et aux cyclistes, que du bonheur ! Il commence au Parque de Cabecera pour se terminer là où un certain Calatrava, architecte de renom, a posé ses œuvres qui se délitent déjà et le port, soit plus de 8km de vert. Tout le monde ne crée pas des pyramides. Après on arrive au quartier populaire du Cabanyal qui a été sauvé de la destruction par une grande pression de ses habitants contre l’ancienne alcade qui voulait tout raser, et ses plages. Heureusement, elle est morte et la nouvelle municipalité a arrêté le massacre. Une expo du CCCC en retrace l’histoire en photos et vidéos.

On m’a dit que le jour où a pris fin le confinement, ce sont des centaine de milliers de personnes qui s’y sont pressées pour prendre l’air. Un excès en remplace un autre mais il est vrai aussi que ce pays a subit un confinement très strict encore plus que le notre, même pas la droit de sortir de chez soi, même pas un kilomètre, même pas 5mn. On peut craquer en effet quand on siffle la sortie.

Intermède bicyclette n°1

Vous reprendrez bien encore un peu d'Espagne ?

Ça n’a pas loupé, dès que j’ai remis mon adresse disponible sur le site de WS, les appels ont afflué. Tu parles Charles, avec le temps pourri qui s’abat sur les cyclistes dans la région, pas étonnant. Un premier coup de fil : trois adultes et deux enfants : « Hé, je suis pas une pension de famille » que j’ai dit et puis j’avais des invitées ce soir là alors pas possible. En revanche une belge (encore???) m’a demandé l’hospitalité pour dimanche soir alors là j’ai dit oui. Je ne sais pas ce qu’ont les filles belges à pédaler vers le Maroc, mais c’est la deuxième de suite. Une réunion secrète ou un désir de chaleur pour les temps à venir ? Elle me le dira peut-être ?

Du coup, j’ai pris des nouvelles de Jesse, la dernière à être passée à la maison. Elle pédale dans les environs de Teruel. La veinarde ! Je lui ai dit qu’elle pouvait passer chez Gonza et Brigi , c’est sur sa route. Ils l’attendent. Génial non ?

Perrine est arrivée, sans se presser. Elle avait zappé le changement d’heure et s’est fait surprendre par la nuit. Quelle connerie cette idée de revenir à l’horaire d’hiver, il fait nuit à 18h00 !!!!! Une jeune femme trentenaire qui profite d’un changement de situation professionnelle pour découvrir le monde et à vélo. Elle s’offre un beau Ridgeback Panorama tout neuf et tout rouge et c’est parti.

Belle soirée en sa compagnie et je lui donne le plus d’indications possible pour la suite de son périple mais elle a l’air de vouloir se perdre aussi un peu au gré des rencontres et de ses désirs.

Des nouvelles j’en reçois des filles. Jesse est passé par Lliria et est restée trois jours chez Sylvia, Joseph et Iara. L’étape a semble lui plaire. Elle est repartie vers Alicante mais son projet de Maroc tombe à l’eau (y’en a) car pas de bateaux entre Algésiras et Tanger because covid. Elle va modifier son parcours.

Perrine s’est cassé la goule en Camargue mais a été accueillie par des gens adorables. Je ne sais pas où elle se trouve maintenant. Je pense déjà en Espagne.

Moi, je repars mardi si le temps se maintient au beau…Vers la Catalogne aussi car cette étape à Portbou m’a vraiment donné envie d’y retourner calmement et c’est pourquoi donc.

A bientôt

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30 septembre 2021 4 30 /09 /septembre /2021 10:37

L’agnelage est une période plutôt intense dans la vie des éleveurs et de leurs brebis. Imaginez une maternité en plein air et plus de 150 brebis qui donnent naissance à des agneaux, 1 ou 2 et parfois 3 durant un mois.

Elles sont réparties sur 3 près.

Un premier est réservé aux mères et leurs petits déjà un peu grands.

Un deuxième aux mères et leurs petits tout petits le temps qu’elles s’habituent à leur nouvelle condition de mère. Pour celles qui ont déjà agnelé c’est facile mais pour les nouvelles, plus compliqué car parfois elles ne se rendent pas compte de ce qui leur arrive, perdent un peu la boule, abandonnent leur progéniture là où elles les ont pondus. Ça craint un peu surtout quand un orage s’abat sur le coin et trempe tous ces petits êtres bien fragiles. Il faut rapprocher les agneaux des mères et leur faire comprendre que c’est à ELLES  ce machin !!!! Parfois ça marche, parfois pas. Alors on met la mère et ses agneaux dans un enclos et la relation s’établit peu à peu.

36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage
36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage
36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage
36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage
36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage

Un troisième pré est réservé aux mères qui vont (peut-être) agneler et où elles se sentent tranquilles.

Si ça marche pas du tout, on emmène déjà les agneaux à la maison pour les réchauffer au sèche cheveux (après l’orage) jusqu’à ce qu’ils arrêtent de trembler sous l’œil attentif de la Fox qui donne un coup de main en léchant celui ignoré par sa mère. Un vrai travail collectif ! Quand ils ont repris du poil de la bête, on les remet près de la mère (dans l’enclos individuel) et on attend que la relation s’installe.

 

36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage
36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage

LES COLOPEPETTES

Si ça marche pas du tout et que la mère ignore totalement son agneau, cela devient une « colopépette » qui est nourrie au biberon jusqu’à acquérir une indépendance nécessaire à la mettre dans le troupeau et se nourrir elle même. Cette brebis sera ensuite très câline et viendra naturellement vers les gens.

Réveil vers 6h30, petit dèj rapide et grand tour dans le pré N°3 pour voir s’il y a des nouveaux nés. Si oui, tenter de rapatrier les mères et leurs petits dans le pré N°2. Ça peut prendre un certain temps…………..

Transférer les mères et les petits déjà moins petits vers le pré n°1 et rentrer dans le troupeau. Ça peut prendre un certain temps.

Nourrir les 3 Colopépettes au bib. Ça va vite et c’est rigolo…

Déjeuner.

Après midi, recommencer tout car il y a pu y avoir des nouvelles naissances entre temps.

Fin d’après midi, nourrir les cochonnes, ça c’est facile, mais y’en a une qui tousse. Ça ira mieux demain. Donner le bib aux Colos.

Nourrir le troupeau avec du bon foin de la Crau…...c’est le délire dans le pré et ça ne laisse rien.

Ramener les brebis du pré n°3 dans le pré n°2 pour la nuit surveillées par Mila la chienne de protection Berger du Tibet. Elle en impose mais ne dit rien si elle vous connaît… mais quand même...impressionnante car elle vous arrive à la taille.

La journée a duré 12 heures (et 15km de parcourus) et tout le monde dort assez tôt. Demain on remet ça jusqu’à ce que l’agnelage soit terminé. Ça prend un certain temps.

36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage
36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage
36 heures avec mes amis éleveurs en période d’agnelage
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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 11:06

1er Jour : Alès > St André de Lancize – 40km et +1150m

Je choisis Alès comme point de départ. Le trajet jusqu’à cette ville n’est pas folichon, une voie verte très ennuyeuse jusqu’à Uzès, même si elle passe par le Pont du Gard que je connais bien pour le fréquenter depuis 17 ans, et des routes trop fréquentées entre Uzès et Alès. Passons.

En revanche, dès Alès, les Cévennes commencent tout de suite après Cendras par une belle succession de cols et des paysages qui me plongent instantanément dans cet univers si particulier de cette région magnifique : Col de la Croix des Vents (339m), Col de la Baraque (631m) et enfin le col de Pendédis (665m) avant d’atteindre les Ayres qui marque le point culminant de la journée (790m) où je peux admirer deux châtaigniers de plus de 600 ans dont un qui s’est ouvert en deux cet hiver. On peut rentrer dedans à l’aise. Il ne me reste plus qu’à descendre jusqu’à St André de Lancize où je suis attendu chez des amis apiculteurs. Quelle belle journée.

St André de Lancize est un endroit perdu dans les Cévennes, haut lieu de la résistance camisarde et où se sont réfugiés des communistes allemands fuyant la dictature hitlérienne. Ils intégrèrent les groupes maquisards locaux et participèrent à la libération de Nîmes (entre autre).

Voyage à vélo entre Cévennes et Causses en 6 jours
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Jour 2 : St André > Florac – 55km et +1435m

Belle journée en perspective avec un grand ciel bleu sans nuages. La route commence par descendre vers St Germain de Calberte, beau petit village et passage obligé des randonneurs du chemin de Stevenson sur le GR70, d’ailleurs , y’en a. Maintenant, ça remonte jusqu’à la corniche des Cévennes en passant par Barre-des-Cévennes où je me pause un moment et où je peux admirer une merveille du nom de Ami Super, visez moi ça !!!!!

J’atteins la corniche, passage au col des Faïsses (1015m) et redescente jusqu’au village de Racoules où j’ai vécu un an fin des années 70. Ça rajeunit pas. Je m’y arrête pour voir la maison où j’habitais. Il y a quelqu’un que visiblement je réveille dans sa sieste. On cause un moment. Ancien Marseillais, il vit à moitié ici de mars à Octobre et le reste du temps pas loin d’Avignon. Je continue vers Florac, ma pause de ce soir où je suis hébergé chez un copain d’Attac, reconverti en boulanger.

Voyage à vélo entre Cévennes et Causses en 6 jours
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LA MERVEILLE !!!!!!!!!!!!!

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Jour 3 : Florac > Meyrueis par le Causse Méjean – 62km et +835m

Brouillard le matin mais c’est habituel dans cette bourgade coincée entre le Causse et le Mt Lozère. Le Tarn n’arrange pas les choses : c’est humide. Ça se lève doucement et je peux entamer la longue cote qui m’emmène sur le Causse Méjean. J’aurais jamais cru la faire à vélo un jour mais ça arrive enfin. Six km à 8/9 %, (y’a deux chevrons sur la carte Micheline), il me faut une heure pour la gravir.

Arrivé au sommet (1023m), le spectacle grandiose du Causse me saute aux yeux, je vais me régaler. Le Causse Méjean, comparé un moment à une ‘Petite Sibérie’, compte tenu de son relief et de sa flore comparable là une steppe est un lieu unique, il a d’ailleurs été classé ‘Patrimoine mondial de de l’humanité ‘ par l’Unesco. Aucun fil électrique ne le traverse et sa population ne dépasse pas le 1 quelqu’un au km², si c’est pas moins encore. Quelques hameaux par ci par là, des fermes isolées, des brebis, des chevaux de Przewalski (Equus caballus przewalskii ou Equus ferus przewalskii), des vautours, des cailloux (le fameux Chaos de Nîmes le Vieux) et un aérodrome. À ce sujet, on a vu des jets y atterrir pour participer aux 160km d’endurance à cheval et c’est bien des émirs qui débarquent. Bonjour les dégâts !!!!! du coup des élevages de ce type de chevaux s’installent sur le Causse au grand dam des éleveurs de brebis qui voient leurs pâturages privatisés. Ça ne durera peut-être pas longtemps ce délire.

 

 

 

Voyage à vélo entre Cévennes et Causses en 6 jours
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le cheval de Przewalski

le cheval de Przewalski

Halte à Hures pour le picnic et une belle église romane (12°) et rencontre avec le premier cycliste, un hollandais qui vit en Ardèche et son vélo électrique. Pourtant pas si vieux le type (mon âge). On cause un moment et on partage quelques trucs.

Un peu plus loin, je me fais doubler par un couple à vélo (TREK Carbone) et nous nous arrêtons pour causer avec un autre couple mais cette fois-ci en tandem. Des alsaciens sympas. Ça en fait du monde tout à coup ! Nous nous arrêtons à la Brasserie de la Jonte pour une dégustation bien méritée. On peut car ça ne fait que descendre jusqu’à Meyrueis. Arrivée au gîte pour moi, à leur hôtel et encore une sacrée belle journée !!

Voyage à vélo entre Cévennes et Causses en 6 jours
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Jour 4 : Meyrueis > Le Caylar par les gorges du Trévezel – 60km et +1100m

7 ou 8° ce matin pas plus au village. J’attends que ça se réchauffe. Je cause un peu avec le groupe de motards luxembourgeois rencontré d’abord à Florac puis ici. On s’est marré en disant que ce n’était pas la peine d’avoir des grosses Béhèmes pour faire le trajet alors qu’avec un vélo on peut aussi. On se donne rdv au Caylar (ils n’y seront pas les bougres) et je pars. Ça monte vers le Causse Noir alors je me réchauffe vite. Des coups de klaxons sympas des motards qui me doublent. Facile les mecs !!!! Ils vont vers l’Aigoual . Au Bout de Cote (1011m) je change de département pour rentrer en Aveyron. Après le col de Montjardin (1016m), je redescends dans les gorges du Trêvezel (qui prend sa source à l’Aigoual). Tout ça pour rien me direz vous mais c’est la vie du cycliste dans les Causses, ça monte et puis ça descend. Ça descend raide d’ailleurs, debout sur les freins pour ne pas dévaler la pente. De toute façon, j’ai tout mon temps. Je passe par des villages aux noms étranges comme ‘Le village Nègre’ et Villemagne, ancien village de mineurs. Plus de 2000 personnes y vivaient en 1930. C’est maintenant un lieu de résidence de vacances. je repasse dans le Gard.

 

Voyage à vélo entre Cévennes et Causses en 6 jours
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Avant de rejoindre la Dourbie, c'est une rivière, arrêt au village de St Sulpice pour visiter une très belle chapelle toute vide de tout ou pleine de rien c'est comme on veut (11°). Ça fait bizarre mais c’est pas mal du coup. Très beaux chapiteaux. J'y verrais bien un concert la dedans.

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Pause picnic dans le magnifique village de Cantobre qui paraît tenir en équilibre sur son éperon rocheux. Sieste auprès de la fontaine qui roucoule. Y’a aussi une belle église du 11° à visiter. Des ânes se la coulent douce au bord de la rivière, un qui préfère l'ombre et l'autre le soleil.

 

Voyage à vélo entre Cévennes et Causses en 6 jours
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Une route un peu plus grosse pour rejoindre Nant. Gros village et abbatiale de toute beauté (11°). Des touristes en goguette et un potier qui fait des belles choses. Puis c’est une nouvelle grimpette pour atteindre le Causse du Larzac En passant, je visite le site de La Couvertoirade mais ça ressemble à un piège à touristes avec parkim payant et boutiques de brols. J’en fait le tour vite fait et je rejoins Le Caylar, mon étape du soir chez des WS.

 

 

Voyage à vélo entre Cévennes et Causses en 6 jours
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C'est la pause et le moment de se payer une bonne bière accompagnée d'une Flamme, un gâteau local à base de brousse de brebis. Un régal................santé les potos !!!!!!!!!!!!!!!!!

Voyage à vélo entre Cévennes et Causses en 6 jours

Hubert est un personnage qui n’arrête pas de parler. Il me montre sa collection d’Atlas qu’il déniche dans les brocantes et parfois même dans les poubelles et me parle tout de go du Festival qu’il organise tous les ans au Caylar : FESTIVAL DU ROC CASTEL, L'ÉLOGE DU VOYAGE LENT. Pour un cycliste ça se comprend. Il me parle des gens qui viennent à pied, à vélo ou autrement et du monde entier et me fait visiter le hangar où sont stockés les vélos qui servent de Véhicules Officiels (j’adore) et tout le matériel nécessaire à l’organisation, c’est passionnant et je pense bien y faire un tour l’année prochaine. Ça se passe fin juillet début août, c’est noté. La dessus c’est l’heure de dormir. A demain.

 

Jour 5 : Le Caylar > Le Barral par le Causse du Larzac, les gorges de la Vis et le Causse de Blandas 32km et +395m

Après un petit déjeuner agrémenté de viennoiseries et qui s’attarde à voir les vélos de la maison, il est temps de quitter mes hôtes. Hubert part rejoindre son fils qui pédale en Alsace et Françoise vers son cabinet. Elle est la doctoresse du coin et y’a déjà du monde qui attend. Grand beau pour partir.

Traversée du Causse et longue descente jusqu’à Vissec. Pause picnic sur une table installée sur la place du village. Impek !!! Longue montée pas trop raide vers Blandas, ça cogne et j’enlève des couches. Quasiment personne sur la route et j’arrive chez mes amis du Barral vers 15h00. Je suis tout de suite mis dans le bain car c’est l’agnelage et y’a du taf !!!

LE LARZAC

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Sur le causse de Blandas

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Jour 7 : Le Barral > Nîmes par St Laurent le Minier, Ganges, Sauve, Quissac et Caveirac par une petite route……...enfin – 88km et +415m

Le voyage continue et se termine. Mondardier et le château de la Princesse, looooooooooooooooooonge decente jusqu’à St Laurent le Minier, debout sur les freins. Bourg qui a vécu de l’extraction de métaux divers depuis l’âge de bronze (https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Laurent-le-Minier). Maintenant c’est fini et les gens viennent surtout se baigner dans la Vis qui offre une belle cascade. Ganges, pas le fleuve mais un joli petit bourg puis une moche route, la D999 jusqu’à Sauve, très beau village médiéval et aussi la pause picnic. De là, j’emprunte la voie verte jusqu’à Quissac hors du trafic de bagnoles qui est tellement mal signalée que j’aurais pu la prendre depuis St Hippolite-du-Fort. C’est vraiment malin mais visiblement, les travaux avancent et on pourra l’emprunter depuis Ganges…. Ça va faire une belle balade. A Quissac, je quitte la moche route pour une plus petite sympa vers Lecques, Fontanès, Maruéjols et compagnie…j’atterris à Caveirac qui fait la fête au son d’une techno de merde que je quitte fissa. Nîmes enfin et le train pour terminer.

Montdardier et la Vis à St Laurent le Minier
Montdardier et la Vis à St Laurent le Minier
Montdardier et la Vis à St Laurent le Minier

Montdardier et la Vis à St Laurent le Minier

Une semaine de rêve dans des paysages que je considère presque comme les plus beaux que je connaisse, 340km et plus de 5300m de déniv, de quoi s’occuper et ne pas perdre la forme. A bientôt pour de nouvelles aventures cyclopédiques

 

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25 avril 2021 7 25 /04 /avril /2021 16:06

Alors que je parle avec mon ami J., je remarque qu’il y a un beau poivron bien rouge dans son panier et je ne peux m’empêcher de lui dire que ce n’est pas vraiment la saison des poivrons et il me répond tout innocemment : 

» J’en avais envie »

« Ah mais je croyais que c’était réservé aux femmes enceintes d’avoir des envies subites comme ça, et toi t’es pas enceinte ? « 

Parce que ça peut faire des gros dégâts cette envie subite comme cette histoire du vacher qui a du tuer son unique vache parce que sa femme voulait manger de la viande. C’est un exemple comme un autre et ça fait maintenant partie du folklore traditionnel brésilien : O Bumba Meu Boï. Oui mais quand même, pauvre vache, alors que c’est vrai, un poivron ça paraît moins grave…..en proportion…. Mais multiplié par le million de poivrons, au bout du compte, ça fait pas mal de dégâts aussi.

Et voila…………

Si on prend en compte que ce poivron a parcouru au moins 1500km pour arriver sur l’étale de ce revendeur de poivrons et autre choses insolites en ces temps, sans compter les kilomètres supplémentaires s’il vient d’encore plus loin, ce qui est fort probable, on peut se demander pourquoi cet ami, nonobstant conscient de son acte, a quand même acheté ce poivron.

Et c’est là, à ce moment précis que je mets la notion de bien être en exergue.

Qu’est ce que c’est que se sentir bien, que de sentir qu’on fait du bien à quelqu’un, aux autres et à la planète ???

A mon avis, c’est de penser à tous nos actes, tout ce qui peut faire en sorte que nous allons œuvrer à ce qu’elle se porte le mieux possible et pour un futur serein et nous pouvons faire beaucoup car c’est évidemment dans chacun de nos actes individuels que les choses pourront changer.

Oui, et encore oui car si nous faisons attention à notre vie, c’est celle des autres qui sera impactée. Vous savez ?? Le fameux effet papillon….si je n’achète pas ce poivron qui vient de là bas, je ne participe pas au réchauffement climatique et à la détérioration du climat et de la vie des gens qui vont en être affectés en premier parce que nous, quand même on va être peinards un bon moment non, vous ne croyez pas ??? La montée des eaux va affecter en premier les îles du pacifique, le Bangladesh, et peut-être la Camargue, mais d’ici là, nous aurons pris des mesures mais pour eux, plus compliqué… non ???

Alors ce poivron, et bien non…. Refuser le poivron offert au marché, c’est refuser d’entrer dans le cercle vicieux de l’autocentrisme et du plaisir égoïste. Faire du bien à la planète c’est se faire du bien à soi même et aux autres.

Tenez c’est pareil dans l’autre sens : les poulets français élevés en batterie en Bretagne sont vendus moins chers en Afrique (congelés) que ceux élevés sur place. Comme le poivron espagnol moins cher que celui de Barbantane. Les fameux melons de Cavaillon viennent du Maroc. On apprend que des maraîchers cavaillonnais ont acquis 5000 hectares des meilleures terres arables dans ce pays pour les faire pousser. Estampillés ‘De Cavaillon’ sur les étales des marchés. 2500Km pour arriver chez nous. Main d’œuvre bon marché. L’homme est un marché, une valeur variable d’ajustement.

 

Sketch du Marché du Travail :

Bonjour vous avez quoi comme travail aujourd’hui sur le marché?

Ben j’ai un truc pénible et pas très bien payé ; vous ne ferez pas l’affaire, faut des gens résignés et qui réclament pas trop et puis j’ai un car entier d’équatoriens qui sont prêts à faire le boulot. Vous, vous allez demander des protections sociales, des heures bien réglées. C’est pas possible !!!

Ah bon ? Pourquoi ?

Ben on va pas gagner assez de pognon avec vous alors qu’avec EUX, c’est super rentable !

Ah d’accord, mais c’est pas légal ?

Légal, tout de suite les grands mots

Mais quoi d’autre alors ?

Ben j’ai manut chez Amazon, 39 heures mais faut pas traîner, y’a de la pression et du monde avant vous sur la liste.

Et sinon ?

Ben rien. Revenez en 2022

D’accord

Car c’est la clef, penser planétaire et global tout en agissant dans le local. Si le maraîcher local ne propose pas de poivron, c‘est bien qu’il ne pousse pas dans son jardin à cette époque alors il faut bien se contenter de ce qu’il nous propose et oublier les mirages que le revendeur d’à coté tente de nous refiler. Lui ne les a pas fait pousser mais les a achetés au marché de gros local et souvent aussi des invendus que les grandes surfaces ont dédaigné : trop gros , trop petit, pas assez ça, pas assez ci...

D’aucuns me rétorqueront qu’il n’est pas possible pour tout le monde d’acheter bio ou local car c’est plus cher….d’accord mais il leur est tout de même possible d’acheter le dernier écran plasmatique du dernier cri sans compter le Ifone qui vient de sortir. C’est marrant, ça c’est possible mais des légumes non ….je ne parle pas des voitures quoique dans le coin c’est plutôt des quatrièmes mains ou plus encore qu’on voit sur les parkings, pas les derniers modèles mais ça coûte de toute façon une blinde de rouler en caisse… tout le monde le sait quand il s’agit de passer à la………...caisse……………..

Mon ami R. qui travaillait pour une asso cycliste a essayé de passer dans le domaine pro avec des vélos qui valent plus qu’une blinde, plutôt deux même, et a vite déchanté en face des propos du patron de la boite et des enjeux induis par cette activité : le pognon avant tout et coûte que coûte ( air à la mode). Ça se comprend mais on n’est pas obligé d’adhérer.

De mon coté, j’ai aussi quitté le domaine professionnel dans lequel je travaillais quand je me suis rendu compte que les clients n’étaient devenus que des clients et non plus des passionnés qui venaient parler de leur passion et que nous tentions du mieux possible de dépanner. Fini le papier journal sous le blouson mais bienvenue la selle chauffante ! Alors c’est sûr, quand on se fait chauffer les couilles gratos (25000€ la moto tout de même), on devient de plus en plus exigeant et de plus en plus con….Adios !!

Quant au poivron, il ne faut pas oublier les conditions dans lesquelles il a poussé ce poivron. Serre en plastique, intrants multiples et des ouvriers agricoles souvent venus de loin pour échapper à la misère et à qui on confisque les papiers pour les esclavagiser. Je ne parle même pas des conditions de vie souvent réduites à des abris en plastique construits avec les restes des serres et chauffés avec ces mêmes résidus pétroliers… magnifique ce poivron…. Oh! qu’il va rendre ma cuisine heureuse avec sa belle couleur rouge (sang).

Alors bien sur, on peut ne pas savoir mais depuis le temps qu’on nous le rabâche…….à moins que…. à moins que…. non… ne me dites pas que la belle télé plasmatique du salon n’en parle pas ???

Oh putain…. J’avais oublié de détail.. on n’en parle pas….

Non, plutôt, on n’en parle pas assez, continuellement, tous les jours aux infos :

« N’oubliez pas, ce poivron a fait 1500km pour arriver dans votre assiette et a été récolté par trois maliens réduits à l’esclavage ».

Peut-être qu’au bout d’un moment, ça porterait ses fruits ou ses légumes aussi ?

Le poivron rouge de l’étale du marché n’est qu’un élément parmi tout ceux qui viennent perturber l’ordre naturel des choses et de la vie et tant que nous n’en aurons pas compris les conséquences, les abeilles, les insectes et le vivant en général continueront de mourir en attendant d’être les prochains sur la liste mais personnellement, si l’humain disparaît, la terre s’en portera bien mieux à condition que l’on y ait laissé un peu de vivant.

Le poivron et la planète

El Ejido, ville en plastique pour légumes en toc. Vue du poivron depuis un satellite

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19 avril 2021 1 19 /04 /avril /2021 07:12

En 491 avant notre ère, un certain Philipidès court durant 250km pour annoncer la victoire aux Athéniens. Plus tard, les romains établissent un premier service de courrier public. A la chute de cet empire, tout fout le camp et il faut attendre le 12° siècle pour voir réapparaître ce qui ressemble à un service postal à cheval.

Au XV°, Louis XI crée un service de relais de poste réservé au roi

Au XVI°, la famille Taxis crée un service de courrier qui relie Bruxelles à Rome, Naples, l’Espagne, l’Allemagne et la France. La même année, François Ier met le service postal du roi au service des citoyens (ça met de la thune dans les caisses de l’état).

Dès la fin du XVI° et début XVII°, tout s’emballe, s’organise.

Je vous dis ça parce que je viens d’envoyer un texto à une amie depuis mon téléphone portable et bien qu’elle n’habite pas vraiment tout à coté, mon téléphone m’a informé qu’elle l’avait reçu après moins d’une seconde de voyage.

Ça calme !

Et moi qui suis encore un adepte du courrier ‘à l’ancienne’ comme on dit et qui m’évertue à envoyer des cartes postales ou des lettres, ce genre de communication me permet quand même d’envoyer et de recevoir des informations un peu plus vite qu’auparavant mais c’est aussi à cause de ça que la Poste est en permanente ébullition et que l’on demande à ses préposés de changer de métier………… plus de lettres mais des colis à livrer en véhicule, de plus en plus lourds ou si légers qu’ils ne contiennent parfois qu’un tube de rouge à lèvres ou une pièce détachée introuvable chez votre fournisseur habituel. Ça s’appelle le stock à flux tendu, on n’a rien dans le magasin mais les bateaux, les camions qui tournent indéfiniment autour de la terre se chargent de vous livrer au pas de votre porte et le plus vite possible, s’il vous plaît merci !

Alors, je me pose aussi la question de la nécessité d’aller encore plus vite. On nous parle de drones livreurs, de 5G, de fibre optique, de terras de stockage…………….Mais pour qui et pourquoi ?

Alors que certains lieux ne sont pas encore correctement connectés et que c’est une discrimination notoire quand on sait que presque tous les documents officiels ne sont accessibles que par cette voie dite ‘dématérialisée’, on pense à accélérer des capacités que les nantis possèdent déjà. Alors oui aux élus qui refusent cette technologie pour ne pas enrichir encore plus ceux qui en possèdent déjà les clefs (Xavier Niel, propriétaire de Free fait partie des milliardaires français avec 7,3 milliards en poche) et pour éviter que toute cette technologie dont certains usent et abusent ne vienne faire exploser la consommation énergétique et provoquer les conflits pour l’exploitation des terres rares dont ils sont friands comme au Groenland ou au Portugal en ce moment.

Ralentir permet de prendre le temps de penser et de voir ce qui nous entoure.

Ps : le Groenland vient de votre contre l’exploitation de ces mines par l’élection d’une liste autochtone écologiste.

 

 

 

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