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3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 20:16

Si on m’avait dit que cela durerait si longtemps…je ne l’aurais pas cru. Mais pourtant c’est vrai….patience…patience….

Alors pour occuper cette semaine, qu’avons-nous au programme ? Lundi, ciné : Une valse dans les allées,  film allemand de Thomas Stuber avec Sandra Hüller, l’actrice découverte  dans le non moins excellent film allemand encore Toni Erdmann et Franz Rogowski, vu dans Transit que je n’ai pas vu. J’ai retrouvé mon pote Cap pour cette séance. Excellent film que je vous conseille. Le soir Arte propose La vie et rien d’autre de Tavernier avec Noiret et Azéma. Déjà vu mais je le revois avec beaucoup de plaisir car c’est une période de l’histoire (14-18) qui m’intéresse et qui vient bien faire suite à mon voyage à vélo du printemps dernier.

Mardi, calme et toujours avec le livre de JY Loude au sujet de Lisbonne, la ville noire. Le soir documentaire à charge sur la façon dont Strarbuks gère ses employés et es bénéfices. On peut y voir l’action menée par Attac dans le magasin de l’Opéra. Il n’explique pas assez clairement son système de franchising qui facture TOUS les objets qui portent son nom et qui engendre un bénéfice nul ou s’en rapprochant. Mais tout de même pas mal

Credi, c’est le grand jour. Expédition avec Jean Pierre et Marie Laure pour aller récupérer Craquotte qui dort dans un garage de Cavaillon depuis l’histoire du talon. Deux mois donc. Marie Laure nous y emmène en voiture et Jean Pierre sera là pour la conduire sur le chemin du retour. Sur la route nous nous arrêtons au Thor ou à Le Thor c’est comme vous voulez. La ville se situe le long de la Sorgue, rivière qui ne déborde pas me dit-on. Je n’étais jamais venu dans cette petite bourgade de 8000 habitants et pour cause, je n’y connais personne. C’est une bonne raison mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas la connaitre car elle a plein de charmes dont cette belle église romane de la fin du XII° (Notre Dame du Lac) et son splendide porche méridional aux drôles de colonnes.        

                                                                                               

Et puis les rues tortueuses de la partie ancienne. Belle découverte. Mais nous allons à Cavaillon. Alors allons !

Au milieu des bagnoles en stand bye, le flat est là qui sert un peu d’établi. Misère !!!! Juste à coté, un autre attelé à coté d’une très vielle GSXR (que c’est moche) et une 350CB au fond dans le bazar. Mais Laurent m’a rendu un fier service en ramenant ma moto après mon accident. Ça vaut bien une bonne bouteille de Côtes du Rhône bio, Nature et Progrès et tout le toutim. Un grand merci à lui.

Même si je me vois capable de la béquiller, je préfère laisser J.Pierre la conduire, ce qu’il fait très bien. Le pôvre se fait rincer à l’approche de Tarascon par un orage maousse. Jusqu’au slip …

La voila rentrée à la maison et prête à reprendre du service dès que j’en aurais envie.

Jeudaye, retour au cinoche pour Burning, un film coréen de Lee Chang-dong. Histoire d’un trio amoureux entre Séoul et la campagne proche de la frontière avec celle du Nord. Un autre excellent film que je vous conseille.

Le soir rien de spécial.

Vendredaye, un peu de vélo pour la média d’Arles. Je rapporte et je reprends.  Pas grand-chose en fait, un coffret intitulé Free Cinema, mouvement fondateur du cinéma anglais au début des années 50 (j’en reparle), un autre album de Bastien Vivès, Une sœur, toujours aussi magnifique et quelques disques pour voir : Timber Timbre (entendu dans le film de Stuber, vous suivez ? bouais boff), un Tindersticks (un peu pleureuse) et Half Japanese, Hear the lions roar. Deux frangins un peu barrés, les frères Jad et David Fair, mélange de post-punk et rock poétique, totalement inconnus pour moi alors qu’ils ont commencé à la fin des années 70 et ça c’est bien mieux. Et voila ce qu’en dit Géant Vert dans sa petite revue trimestrielle.

Samedaye. Retour au cinoche mais vraiment juste car le train a du retard. The Intruder de Roger Corman (1962). Et quelle bonne idée de la part de l’Utopia (le meilleur cinéma du monde) de programmer ce film en parallèle avec le BlanKkKsman de Lee et quelle audace de la part de Corman de réaliser en 1962 un film qui parle de la réintégration des noirs dans la société américaine. Il a d’ailleurs fait un bide complet et ce n’est pas étonnant. Même si un peu brut de décoffrage quand aux traits de caractère des  personnages, le film vaut la peine d’être vu pour la dénonciation et son très beau Noir et Blanc.

Le soir, je continue le visionnage des films anglais et je vais de surprises en surprises tellement c’est vraiment excellent. La vie en Angleterre et pas que car il y a aussi Edimbourg et ce petit film de 52 : The Singing street (1952) où des filles sautent à la corde et dansent tout en chantant et en proclamant haut et fort que cette rue est réservée aux filles et que les garçons doivent rester discrets. Epatant !!!! Momma Don’t Allow (1956) filmé dans un fameux bar londonien où les jeunes viennent danser du rock après leurs journées de travail. Cela ressemble vraiment à de la transe et j’aime bien l’arrivée des ces aristos en Bentley pour s’encanailler et le chauffeur qui n’oublie pas de dévisser le fameux emblème qui orne le radiateur avant de rentrer. Des  fois que…..

https://www.youtube.com/watch?v=CLQI9-KMoCQ

Le marché de Covent Garden, Picadilly Circus (Alain tanner tout de même) dans un beau Nice time (1957) et la vie de cette place durant la journée et la nuit (la prostitution y est vue sans filtre) et je n’ai pas encore tout regardé. 472 mn en tout, Lindsay Anderson, Karel Reisz, Lorenza Mazetti (magnifique petit film de 30mn Together sur la vie de deux dockers sourds muets) entre autres, j’ai de quoi. Pour ceux qui veulent en savoir plus :

https://cinemaderien.fr/free-cinema-le-cinema-britannique-libere/

C’est dimanche et c’est un peu glandouille. Ben non, je vous écris tout ça. J’ai fais un tour de vélo dans la ville morte et le marché sans saveur. Le vide grenier ne propose rien que des merdouilles et il rétrécit à vue d’œil. Avant il s’étendait sur toute une grande partie de la ‘plaine’. Maintenant il fait vraiment pitié à voir. On en fait le tour en 5mn.

Le soir Arte nous propose African Queen de John Huston, le coupe Hepburn / Bogart dans une aventure épique et drôle à travers l’Afrique. Du grand art.    

Et on finit comme ça.

Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
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27 août 2018 1 27 /08 /août /2018 07:18

Faut être raisonnable m’a dit le toubib. Ça cicatrise mais faut pas faire d’effort violent, pas de cote ni de rien de dur. Je vois bien ce qu’il veut dire, j’ai compris le message, va falloir être patient. FUCK !!! Dirais-je autrement…..

Mais j’ai quand même le droit de faire un peu de vélo ??? Entonces, vamos !

Arles me tend les bras depuis le temps….et bien des nouvelles, la bretelle qui enjambe la vor ferrée est terminée et les camions passent dessus et puis nous, on passe ou ???? Ces nazes ont encore oublié les vélos. Je prends le passage condamné et envoie valdinguer les cônes oranges qui barrent le passage. Mais quel bonheur que ce petit voyage de 15km depuis chez moi.

A la média je fais une razzia 10CD, 4 DVD et 2 BD j’ai encore le droit à tout ça c’est les vacances et j’en profite. La femme que je connais me tend des CD pas encore mis à la disposition du public

« Si ça vous dit ? Mais bien sur, c’est trop gentil ». Y’a ça entre autre. Je me laisse tenter. Ça provient de Manchester.

7ème semaine de repos

Mais je prends aussi ce qui m’intéresse en ce moment, de la musique du Cap Vert, où mon ami Jean Yves Loude a mis son grain de sel et autre chose de Guinée, le Bembeya Jazz National. Des enregistrements  datant des années 60 et 70 faits sous le label Syliphone. Sékou Touré, jeune président d’un pays juste libéré du colonialisme français, décide de créer des groupes de musique pour représenter cette jeune nation. Comme au Mali de Thomas Sankara (Les Maravillas),  les groupes iront faire des stages à Cuba, pays ami des révolutions ce qui donnera les titres ‘Sabor de guajira’ ou ‘Guantanamera-seyni’. Une pure merveille que cette compilation……..

 

et le CD d’un groupe russe (CENTER) que je n’avais qu’en K7, c’est vous dire l’époque.

7ème semaine de repos
7ème semaine de repos
7ème semaine de repos

Sur la fenêtre, je trouve une mante religieuse qui a décidé de terminer sa vie ici. Pour sa peine je bois une nouvelle bière dégotée à la Biocoop d’Arles. Ça pourrait être plus convainquant. Pas assez de mousse et un gout qui ne reste pas en bouche très longtemps. On va s’en contenter pour ce soir.

7ème semaine de repos
7ème semaine de repos

Pour en revenir au talon et au mollet, je suis donc encore condamné à faire du canapé pendant un bon moment.

Va falloir que je trouve des occupations plus diverses comme demain aller voir le dernier film de Spyke Lee. Retour à Avignon après deux mois d’abstinence. Je programme également un film allemand, Une valse dans les allées (avec l’actrice de Toni Erdmann), un film coréen Burning et enfin une reprise de 1962, The Intruder de Roger Corman. Ça fera patienter.

 

Tous les soirs

c’est la même histoire

le ciel devient noir

on croit qu’il va pleuvoir

et ce plafond

n’est que le miroir

de notre désespoir

il ne fait que passer

où se disperser dans le ciel

il fait chaud et rien ne change

j’aimerais voir les gens sortir et danser sous la pluie

comme cela se fait dans les pays

où l’eau ne coule pas si facilement des robinets

et que l’on appelle : « Baño de chuva »

qu’est ce que c’est bon ……………….

 

Ce matin, les deux jeunes cyclistes australiens, Jamie et Maaaax (19 ans),  que j’ai hébergés cette nuit repartent. De grosses économies pour s’offrir ce beau voyage de fin d’école avant de commencer la fac. Un passant a tenu à les saluer et poser avec ceux. Ça c’est Beaucaire. Trois mois pour voyager en Europe, espace Schengen oblige. Je leur ai quand même conseillé de passer par le Pont du Gard sur leur chemin vers Orange car notre belle voie verte les y emmène sans effort. Vous ne pouvez pas vous offrir un grand voyage ?  Adoptez des cyclistes grâce à Warmshower !!!!

7ème semaine de repos
7ème semaine de repos

Du coup nous avons un peu parlé de leur pays qui se signale par le 10° changement de premier ministre en 10 ans,

d’une politique hyper sévère contre tous les migrants qui sont, soit renvoyés en Indonésie si leur embarcation est arraisonnée en mer, soit parqués indéfiniment dans des îles prisons…c’est vrai qu’un pays de 7 692 060 km² (le sixième sur notre planète) avec seulement 23 232 413 millions d’habitants ne peut vraiment plus accueillir personne.

Ce nouveau premier ministre, M. Morrison, très libéral et chrétien évangélique, décide aussi de ne pas appliquer les accords de la COP21 alors que les australiens sont ceux qui émettent le plus de rejet de carbone par habitant au monde. Max m’a avoué que s’il était né en Europe, il n’aurait jamais eu envie de visiter son propre pays. Alors qu’ils faisaient un voyage de quatre jours, à chaque fois qu’ils s’arrêtaient quelque part, ils créaient un attroupement de gens leur demandant ce qu’ils faisaient à vélo avec tous ces bagages alors qu’il y a des voitures…. Non mais sans blague !!!! L’Australie n’est pas un pays pour le vélo, qu’on se le dise ….

Ce pays risque tout au plus de ne devenir qu’un réel désert.

Je promène ma Mante Religieuse en attendant qu’elle ne dessèche trop…..et maintenant je ne la trouve plus. C’est malin.

7ème semaine de repos

Ouf, la canicule a l’air d’avoir baissée les bras. Elle nous laisse un peu de répits, on peut dormir tranquille. Je lis le livre de mon ami J.Y. Loude,  Lisbonne,  la ville noire et je n’ai qu’une envie, c’est de partir à sa rencontre. La dernière fois que je me m’y suis rendu, c’est en 1986. Les vacances au Cap Ferret se terminent et nous nous retrouvons à Paris avec mon pote Gilles sous un froid glacial et de la pluie. Quel blues !!!! Ni une ni deux, nous décidons de foncer au Portugal pour voir le GP de F1 (on était dingue de ça à l’époque). Le train n’est pas trop cher et nous nous retrouvons dans un compartiment remplis de portugais qui vont nous régaler durant tout le voyage (presque 24 heures) de spécialités locales. Il y a aussi des anglais (qui m’appellent Didier Pironi) qui se rendent sur le circuit. Super ambiance durant tout le voyage. Donc, pas beaucoup de Lisbonne mais plutôt de l‘Estoril où se situe le circuit. C’est la grande époque de Mansell, Prost, Piquet ou encore Senna (dans l’ordre d’arrivée).

Notre weekend a été une grande réussite car sur place, nous dégottons un appart à louer dans la ville et la jeune et très jolie proprio nous a emmenés dans les meilleurs endroits pour se restaurer et faire la fête et les portugais savent la faire et pouvoir manger quelque chose jusqu’au bout de la  nuit fait partie des choses agréables. Il est vrai qu’Estoril est une des plus fameuses stations balnéaires de la cote. Le train qui relie Lisbonne à Estoril est déjà un voyage en soi. C’était en 1986 et les deux jours passés sur le circuit restent dans mon souvenir comme un moment inoubliable quand, après la course, on se promène dans le paddock et qu’on approche Nelson Piquet à un mètre sous sa tente….essayez maintenant.

Alors Lisbonne again, pourquoi pas.

Le weekend s’est terminé de façon inhabituelle, musicale et de haut niveau. C’est assez rare pour le signaler. Un concert de musique improvisée, flûtes, harmonium, alto et contrebasse. Une première partie en variations sur des thèmes de Rachmaninov, Frank et un petit bijou autour de Carmen. Thierry Bois vraiment virtuose avec sa flute traversière. Epatant avec cet harmonium exotique.

En deuxième partie de l’impro, flûtes accompagnées de l’alto puis de la contrebasse d’Emmanuelle Stimbre. Elle frotte, tape, imagine des lieux et des mouvements avec son grand instrument que devient le berceau de sons insolites. Pareil au violon alto. Une belle connivence qui emporte les auditeurs dans des belles rêveries intérieures.

Le tout à Maussanne, soit à moins de 20km de chez moi. Assez rare pour le signaler et puis Luc, l’organisateur (et batteur) appelle le lieu : Musique at the Village Hangar, beau clin d’œil.

 

7ème semaine de repos
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17 août 2018 5 17 /08 /août /2018 14:02

Un pont qui s’écroule. Je n’avais jamais entendu une nouvelle pareille et c’est incroyable qu’il n’y ait eu ‘que 39 morts’ au vue de cette catastrophe, en plein milieu d’une ville, au dessus d’immeubles d’habitation et de zones d’activités industrielles. Les images sont sidérantes.

Cela se passe ne Italie et personnellement je n’en suis pas si surpris, ce pays étant gangréné par la mafia depuis des décennies. Il n’est donc pas étonnant que cela puisse arriver. Mais les informations qui ont suivi sont très intéressantes car l’on apprend que c’est le fameux partie 5 Etoiles de Pepe Grillo qui dirige la Ligurie et que ce même clown (les USA ont Donald et l’Italie Pepe) a dit dans un des ses discours, « que l’on allait pas continuer de gaspiller de l’argent dans des grands travaux » or cette phrase a été prononcée pour empêcher une décision de construire une autoroute de contournement pour justement « éviter d’emprunter à l’avenir le fameux pont de Morandi (l’architecte) ».

Tout ça au grand plaisir de ses électeurs ravis de savoir que leurs impôts vont baisser et que la vie en sera d’autant plus belle…..ben voyons, sauf que les impôts ça sert justement à entretenir aussi le réseau routier où circulent peut-être les électeurs de ce même parti populiste.

On apprend aussi qu’une bretelle est envisagée dans les années 80 mais que le PC qui tient la ville à l’époque n’en a pas voulu car elle devait passer par des territoires qui votaient PC.

A la fin des années 1990, un projet de contournement voit enfin le jour mais après de nombreux débats, il arrive visiblement trop tard.

Quand on lit l’audit qui a été fait sur la condition des routes, ponts et canaux en France (Un pont sur trois a besoin de réparations sur les routes nationales françaises, selon un rapport), on peut craindre que cela nous arrive un jour.

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/08/17/ponts-en-mauvais-etat-en-france-quelles-sont-les-zones-les-plus-touchees_5343553_4355770.htmléton

Une autre source d’inquiétude est l‘état des barrages car ils sont faits, comme le pont qui s’est effondré, de béton et d’acier et l’on sait que l’âge des ses structures les a rendus fragiles…mais il s’avère que des contrôles importants ont été commencés depuis 10 ans.

J’ai emprunté ce pont plusieurs fois, à moto et en voiture et il m’est difficile de l’imaginer s’effondrer sous moi.

Je pense à toutes ces vies brisées.

La catastrophe de Gênes
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17 août 2018 5 17 /08 /août /2018 07:01

Tiens, le train est en retard. C’est étonnant, juste 45mn pour un trajet de 2h30, ça fait un bon ratio. Mais mon pote Pascal vient me chercher à la gare. Chez eux c’est toujours Roch and Roll et cette fois ci j’aurais droit au concert des Limiñanas (passés au Bikini mais pas à Beaucaire…ça commence à être pénible de voir tous ces groupes éviter la ville…serait-ce ?????) suivi de celui de BRMC à Berlin, un autre groupe dont mes amis sont fanas (Bikini encore). Belle soirée entre la musique pop enjouée des Perpignanais et celle plus râpeuse des Californiens mais un point commun aux deux groupes, des femmes à la batterie et on ressent immédiatement l’influence de Maureen Tucker bien que celle des BRMC propose une partition plus élaborée.

Marie Limiñanas, sur le devant de la scène, joue sur une caisse claire, un charley,  un fut et une grosse caisse et reste sur un rythme binaire. Les musiciens (Lionel son mari, guitare solo) enveloppent cette cadence dans une ambiance sonore électrique : une basse, une guitare déjantée, une autre guitare qui peut devenir aussi ukulélé et un clavier. Des invité.e.s, Bertrand Belin et Emmanuelle Seigner participent à ce bel univers. C’est frais et entrainant.

BRMC (Black Rebel Motorcycle Club) jouent à trois, deux chanteurs guitaristes, 6 cordes ou basse à tour de rôle et la femme à la batterie. De belles mélodies, de beaux riffs, une belle ambiance pour un rock inspiré. Ils les suivent depuis une quinzaine d’années.

Les Limiñanas et BRMC
Les Limiñanas et BRMC

Les Limiñanas et BRMC

 

Pascal est vraiment désolé de me voir dans cet état pitoyable et me dit qu’il a un super rhum arrangé tout à fait adapté à ce genre de traumatisme. Ni une ni deux, je plonge mon pied dans la mixture et le laisse mijoter un bon moment. Il parait que ça change pas trop le gout du bazar. Tant mieux car il faut tout de même en boire une bonne dose pour que ça fasse effet. Faut pas me le dire deux fois et en plus si c’est bon pour le corps alors !!!!!! Et y'a pas que ça qu'est bon, y'a aussi le Fénétra, un gâteau que même les toulouzains y connaissent pas, c'est une tuerie !!! des fruits frais, abricots et agrumes sur une pâte sucrée et recouverte d'une macaronade.....la vache.....

Arrêt à Toulouse Matabiau
Arrêt à Toulouse Matabiau

Une visite de Toulouse inclut toujours un passage par les Abattoirs, lieu incontournable de l’art contemporain de la ville et les surprises sont toujours au rendez vous. Cette année Eduardo Chillida, un sculpteur basque espagnol. Béton, acier, pierre, terre, tous ces supports l’inspirent et donnent des œuvres parfois monumentales telles les Peignes du Vent à San Sebastian, des Portes de l’Horizon et un magnifique projet pas encore réalisé aux Canaries d’un immense caisson métallique posée sur une petite montagne à 400m mais des associations y ont vu une blessure dans le paysage alors qu’il la voyait comme un message de paix. Ça arrive souvent ce genre de confrontation. Depuis sa mort (en 2002) le gouvernement canarien envisage de nouveau de réaliser son projet.

Il a également travaillé le feutre, le papier et créée des affiches. Très belle exposition.

Il y avait aussi une expo sur l’espace avec des installations et des vidéos oniriques mais le musée a fermé et on a du déguerpir…alors nous nous sommes promenés le long de la Garonne. Toulouse est vraiment une très belle ville avec son unité architecturael.

Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force
Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force
Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force
Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force
Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force
Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force
Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force
Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force
Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force
Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force

Au bout de la jetée de San Sebastian, les peignes du vent emportent son souffle jusqu’à des trous dans le sol qui l’expulsent avec force

Il y avait aussi une expo sur l’espace avec des installations et des vidéos oniriques mais le musée a fermé et on a du déguerpir…alors nous nous sommes promenés le long de la Garonne. Toulouse est vraiment une très belle ville avec son unité architecturale et une balade en décapotable dans la ville ça ne se refuse pas.

Arrêt à Toulouse Matabiau
Arrêt à Toulouse Matabiau
Arrêt à Toulouse Matabiau
Arrêt à Toulouse Matabiau

Dans la nuit bleue de Toulouse

Il y a des rumeurs

Il y a le blues

Le grand bonheur de retrouver ses amis

De rire et de découvrir ensemble

 

Pour ceux qui ne sauraient pas, le groupe BRMC emprunte son nom au fameux film "L’équipée sauvage" avec Brando.

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16 août 2018 4 16 /08 /août /2018 19:35
Vacances à Lacanau Océan

Long, très long ce voyage vers la mer

Tous les trains sont à l’heure c’est déjà ça

Mais celui qui doit m’emmener à Bordeaux ressemble à un téeuèrre

Wagon de première déjà déclassé mais tant pis y’a que ça dans le stock

A Marseille, c’est la misère

La clim déclarera forfait très vite et on nous distribuera de l’eau à 50 bornes de l’arrivée

Mais faut pas se plaindre non plus

Y’en a qui traversent la méditerranée sur des barcasses

Sans être surs d’atteindre les rives du Styx

Et le pire reste à venir

Le dernier tronçon de bus est un long moment d’ennui

A travers un dédale de rues qui n’en finissent pas

On dirait qu’ils s’amusent à nous faire faire des détours

Après plus de neuf heures j’arrive enfin à Lacanau

Les filles sont jeunes et très légèrement vêtues

Et les beaux surfeurs quelque peu négligés

Les attendent déjà à  l’arrêt de bus

Les vacances commencent bien

Mon taxi Uberpote m’attend aussi

Et les miennes se présentent au mieux

Premier bain de mer de l’année et l’eau à 17° me saisit

Puis quel bonheur de se plonger dans ce liquide rafraichissant

Où le sel donne tout de suite envie de déguster une douzaine d’huitres

Où ses ondes massent gentiment mes muscles endoloris

Je sens tout de suite que cela me fait du bien comme de marcher sur le sable mou

Demain je remets ça

Lacanau c’est la parenthèse annuelle

Où le farniente se même à la lecture

Le prélassement sur le sable accueillant

A regarder le corps bronzé des jolies femmes qui passent

Y’a plus dur comme taf

Je suis remonté sur un vélo. Ça va si je ne force pas et que la selle est assez basse pour ne pas tirer sur la jambe

Extra…..tout va de mieux en mieux.

La canicule est partie et nous perdons au moins 10° mais l’eau est toujours aussi bonne même si la mer reprend peu à peu son visage de vagues. On annonce de la pluie. Le gens oublieront vite cet épisode de chaleur et penseront que tout est redevenu normal.  Mémoire de poissons rouges.

Mon pote Philippe, un ancien camarade d’Epcot (USA, 1984) est passé me voir avec sa Guzzi. Il est de Bordeaux et en vacances dans le coin. Toujours aussi charmant ce garçon, les yeux pétillants, un visage frais, à l’aise avec tout le monde.

Je vais essayer de refaire une rencontre avec mes anciens copains de cette époque car Stéphane (de Lille) m‘a enfin appelé après des années de tentatives de connections. Je les avais invités à venir avec moi pour un deuxième voyage au Brésil après notre année passée en Floride. Nous sommes partis de Rio et avons voyagé durant trois mois  le long de la cote jusqu’à São Luis do Maranhão via Salvador et Recife. Ce voyage ne s’est pas déroulé sans quelques aventures croustillantes comme cette attaque à main armée à Santa Teresa sur les hauteurs de Rio et que l’on atteint avec un Tram bien connu, O bonde (on prononce bondji, ou Tram des voleurs) quand des bandits on tenté de dérober l’appareil photo que Phil portait en bandoulière. Je l’avais pourtant prévenu. « Phil, fais gaffe, nous longeons une favela et ton truc est un peu voyant ». Ça n’a pas raté et quand le type a pointé son flingue je lui dis connement : « ils sont trop fauchés pour s’acheter des balles ». Manque de pot, celui là en possédait et les coups de feu ont claqué mais heureusement sans toucher mon pote. Moins de chance pour la femme qui passait plus loin et qui se l’ai prise dans l’épaule. Ramdam dans la favela. Les flics ont bien sur refusé de courir après le voleur (pas fous les mecs) mais nous avons tout de même du passer un moment au poste pour faire une déposition. L’autre histoire se passe à São Luis quand Phil et Stéphane ont voulu copier des gamins qui s’accrochent à l’arrière du bus pour suivre a banda de mùsica qui se déplace durant les fêtes de la St Jean et le Bumba Meu Boi. La cachaça aidant, ils ont valdingué au premier virage et se sont bien râpés la couenne. Clap de fin des festivités et nous nous séparons ensuite. Stef rencontre une belle blonde sur place, Phil court vers Rio et moi, en compagnie d’Helga, nous voyageons dans la pampa.

Le Sotaque du Pindaré (Boi de Matraca) et Boi de Axixa (vents)

Le Bumba Meu Boi est une fête païenne qui ressemble au carnaval mais en été, toujours de bonnes raisons de faire la fête au Brésil. La légende dit que la femme d’un couple de pauvres paysans noirs, alors qu’elle attendait un bébé, a demandé à celui-ci de tuer un bœuf (o boi) pour manger sa langue et c’est le sacrifice et la résurrection miraculeuse de cette bête que l’on fête tous les ans. Il y a deux sortes de groupes musicaux, les Boi de Matraca, ou de percussions et d’autres avec instruments à vents. Les fêtes durent presque une semaine et donnent lieu  à de grands défilés dans la ville où il n’est pas rare de se voir passer uma cuica pour participer (sorte de petit tambour muni d’un tige métallique collée sur sa peau et que l’on branle dans un tissu humide, ben à l’aide de cachaça pourquoi pas, en serrant plus ou moins la tige et poussant plus ou moins sa peau…vous voyez ???). J’apprends aussi que maintenant, les défilés se font dans des arènes genre sambodrome….c’est devenu un spectacle touristique     

Misère !!!!!!

https://www.youtube.com/watch?v=XDeI7RA-rOw

Cette année 1985 a été mon dernier voyage dans ce pays incroyable, incroyable à tout point de vue, tant par la richesse des rencontres que j’ai pu y faire, la libération que j’ai pu effectuer sur ma propre personnalité, la connaissance d’une autre langue grâce à laquelle j’ai pu exprimer tous mes sentiments et que je considère maintenant comme ma deuxième langue maternelle, ce pays m’ayant permis de renaitre, de me libérer et de revenir chez moi avec une autre vision de monde après ces trois années passées sur ses terres et celles de l’Amérique latine même si la perte subite du petit garçon né d’un rapport festif avec une femme pendant le carnaval de Olinda (elle m’avait dit :  je sais que tu ne seras pas toujours là mais je veux le garder)  m’a plongé dans une très grande tristesse. Roberto (mon grand ami) a très bien résumé ce passage de ma vie et au moment de quitter le pays m’a dit : »O Brazil deu muito pra vocé mas tomou muito de volta « (le Brésil t’a beaucoup donné mais t’a repris beaucoup en retour). Et c’est pourquoi je ne suis jamais retourné dans ce pays.

Hier soir, Jean Paul m’a offert son nouveau livre,  un polar bien sur : Parfois c’est le diable qui vous sauve de l’enfer. Ça se passe à Bordeaux mais je ne peux pas vous en dire plus car le livre ne sort que le 5 septembre et je dois respecter sa sortie officielle. Je peux déjà vous dire que c’est vachement bien foutu. On en reparlera, c’est sur.

Grosse pluie cette nuit

Les plantes disent merci

Elles étaient toutes rabougries

Pour le vélo il va me falloir attendre encore un peu

Je ne suis pas prêt à faire 50 bornes…ça tire dans le mollet

Patience…patience….mais elle a des limites…..

Orages, tremblements de terre, incendies. La terre craque de partout

Combien de temps encore avant que les gens prennent conscience

En tout cas la température a sérieusement baissé et faut mettre une p’tite laine

Cela  n’empêche pas bien sur de déguster une des spécialités locales, la bière Mascaret

J’ai gouté l’ambrée (extra) et la blonde grand cru (pas dégueue). J’aime bien les petits commentaires des étiquettes comme ‘Peut aussi être dégustée après le match avec un copain talonneur’ ou ’ Peut aussi être savourée avec un copain vigneron’.

Le matin je me lève tôt (enfin pas aux aurores non plus). Je reste sur la terrasse en buvant mon thé et je reçois la visite d’un pinçon qui vient glaner les miettes de pain abandonnées puis un écureuil descend tout doucement pour venir se régaler de quelques pommes de pins. Il règne un grand silence ce dimanche, les animaux sont en confiance et les cigales n’ont pas encore commencé leurs concerts de stridulations. C’est sans compter sur le voisin chieur qui décide vers 10h00 de nettoyer ses toits à l’aide d’un souffleur hyper bruyant. Je lui aurais bien mis quelques baffes. On m’a retenu.          

L’écureuil fait le pitre et le pinçon des arbres se faufile sous les branches (les photos ne sont pas de moi, faut préciser).

La plage le matin ressemble à un petit paradis. C’est marée basse et le sable se découvre sur une bonne centaine de mètres. Peu de gens et de la place partout. Un ensemble de couleurs superposées offrent un tableau d’une grande beauté : le jaune du sable plus clair d’abord et qui se fonce peu à peu quand il se charge d’humidité. Puis le blanc  de la vague qui déferle dessine un trait de lumière étincelant. Au fond, la mer, parfois bleue parfois tirant sur le vert suivant le nuage qui passe et le ciel d’un bleu si pur que je ne peux que me mettre à rêver devant ce spectacle magnifique. Je vais me baigner et c’est comme si je rentrais dans cette palette de couleurs. C’est dimanche et peu à peu la plage va se remplir de familles et d’enfants jouant et il sera temps de partir car la marée montante laissera peu de place pour tout ce  monde.

Dernier matin sur la cote atlantique. J’entends au loin le ressac des vagues. Le rouge gorge est venu grappiller une miette de pain. Le pinçon est arrivé trop tard. Le petit bosquet de mimosas crée un havre de paix et une barrière naturelle entre le brouhaha de la ville et la maison. Quand on en sort, on est surpris de toute l’agitation qui règne au dehors. Il fait bon y revenir. Derniers instants de plage, derniers rouleaux à franchir et l’eau m’accueille telle une douceur salée. Il fait bon sur cet espace doré.

Retour bus, toujours aussi long et une musique insignifiante dans les oreilles. Pourquoi n’aurait-on pas le droit d’écouter Ravel, ou Debussy, ou Satie, ou Brahms…pourquoi, vous n’aimez pas ?

Vacances à Lacanau Océan
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7 août 2018 2 07 /08 /août /2018 06:54
Le coffre à jouets et les trouvailles - James Brown et Kid Créole - Feu D'artifesse à Beaucaire - Le Circuit de Charade en 1974 avec Read Sheene et Ago (qui abandonnera) en 500 - Bibi à Chimay avec la 125 Benelli
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Le coffre à jouets et les trouvailles - James Brown et Kid Créole - Feu D'artifesse à Beaucaire - Le Circuit de Charade en 1974 avec Read Sheene et Ago (qui abandonnera) en 500 - Bibi à Chimay avec la 125 Benelli

On m’avait prévenu, ça sera long. Quatrième semaine et y’a plus rien à mater à l’écran. Finis les beaux survols du pays tranquillement installé dans le cockpit d’un hélico ou sur une moto. Le TDF s’est terminé hier. J’ai bien aimé le commentaire d’un des journalistes faisant remarquer que le monde regardait les évènements à travers l’écran de leurs smartchiottes, obnubilés par l’objet et non plus par ce qui se passait vraiment devant leurs yeux et d’une toute autre dimension. La vie réduite à un rectangle de 20cm².

Samedi, belle soirée chez Del et J.Luc sur la terrasse. On a terminé dans le coffre à jouet, comme dit J.Luc, parmi les centaines des vinyles qu’il a acquis depuis 30 ans, quelques perles rares (Soul on top, J. Brown, 1970). Que du bonheur.        

Flo est repartie et ce matin elle à école comme se disaient hier au café mes autres ami.e.s. Je n’ai plus qu’à attendre samedi et mon départ pour Lacanau. Ouf, un peu d’air. Je n’ai plus qu’à patiemment patienter jusque là.

Commencé un nouveau livre, un western. Ben oui, on peut lire du western (je pense au magnifique Lonesome Dove de Larry McMurtry). Cette fois ci, Alan Le May : Le vent de la plaine (John Huston, 1960 avec Audrey Hepburn et Burt Lancastré).

Alan Le May est connu pour un autre livre qui a donné un non moins fameux film : La prisonnière du désert  (John Ford, 1956. Chef d’œuvre absolu avec John Wayne et Natalie Wood). Donc  on peut se fier à son écriture. Cette fois ci, c’est encore une histoire de mélange de peuples mais c’est une petite indienne qui est recueillie par des texans et quand cela va se savoir, la vie de cette famille va être totalement bouleversée. La collection est dirigée par Bertrand Tavernier alors c’est du sérieux et c’est un grand livre car Alan le May ne se contente pas de nous raconter une banale histoire d’éleveurs confrontés aux sauvages indiens mais c’est bien de l’Histoire de ce pays en train de se construire dont il s’agit. Les terres n’appartiennent encore à personne, sauf bien sur aux indiens qui s’y trouvaient mais, qui ne les revendiquaient pas comme leurs propriétés mais plutôt comme leurs terrains de chasse. Alan Le May connait parfaitement les us et coutumes des deux clans et nous apprenons beaucoup sur les rites et les modes de vie des gens qui peuplent ces plaines. C’est vraiment très bien décrit et très bien écrit. Passionnant.

Il ne faisait visiblement pas assez chaud dans la région, on vient de passer en vigilance canicule, 39° attendus. Pfuhh….une paille….j’ai de quoi lire…même pas pas peur.

Nouvelles du jour par Le Monde : j’apprends

Que des cyclistes se sont fait massacrer sur des pistes du Tadjikistan...l'horreur !!!

Que l'usage du portable va être interdit dans les écoles et les collèges...génial !!!

Que la voiture préférée de mon pote Bruno disparait mardi soir...snif !!!

Que les Pussy Riot à peine libérées (suite à leur intervention lors de la coupe du monde) retournent direct en prison (sans passer par la case départ). Quel enfoiré ce Poutine (et je mâche mes mots)

Que nous sommes faits à 90% de matière noire et que l’on ne sait pas encore vraiment la définir……mais alors on est quoi ???? (Merci Arte pour ces informations…ah mais vraiment merci)

Qu’en 2016 le seul  appareil de radiothérapie du Sénégal (13.5 millions d’habitants) est tombé en panne et que les femmes (et hommes) devaient aller au Maroc se faire dépister……il ne me faut aller que jusqu’à Manduel (20km) car l’opérateur de Tarascon (1km) était absent.

 

Rois d'Alexandrie de José Carlos LLop : un nouveau livre prêté par J.Luc : à peine commencé, déjà accroché…ça promet…..

 

Espagne, années 70 sur l‘île de Majorque. L’auteur y découvre une culture pop qui se déverse sur l’île (et le monde) aidée par des marins américains qui stationnent dans le port et emmènent dans leurs bardas des Kevin Ayers, des CSNY, des James Taylor, des Van Morrison, Creedence et Frank Zappa (la liste est très longue et me plonge dans d’intenses souvenirs). Un vent de liberté plane sur cette jeunesse encore ligotée par une dictature sur le déclin (encore 5 ans). La musique, la poésie (importante dans ce livre), le hash (aussi), les filles (leurs fesses) qui se retrouvent dans leurs bras, tout ça nous rappelle une époque bénie où la jeunesse se libérait peu à peu d’un carcan insupportable mais qui donnera aussi de grands égarés. Même si le livre ressemble un moment à une (trop) longue liste de titres et de phrases d’auteurs, son lyrisme, son ode permanente à la liberté, la création instantanée d’un monde nouveau mais qui se meurt aussi sous leurs yeux dans sa propre continuité  et sa prose magnifique nous entrainent dans une épopée unique. A déguster en ressortant ses vinyles oubliés (oupa).

 

Le visage ricanant

Seulement éclairé par la lumière blafarde du téléphone

Observe Le désarroi du migrant climatique

Qui tente seulement de trouver un peu de fraicheur

Dans la fournaise de l’été

Elle lui ferme la fenêtre l’empêchant momentanément de respirer

Seulement occupée à préserver son intimité

Comme elle lui ferme sa porte à quadruple tour

Pour bien lui montrer son mépris

L’autre peut bien crever

Mais ils arriveront bien un jour

Leur masse ignorant les frontières et les fenêtres closes

Et pénétreront chez elle

De gré ou de force

Et elle exigera encore le silence

Mais il sera trop tard et elle n’aura plus qu’à fuir

Devant les invasions barbares

De ceux qui auront trop souffert

 

La lecture du livre de Llop m’a plongé dans un maelstrom de souvenirs. Ces années étaient presque uniquement consacrées à la moto bien que je passai quand même quelques heures à l’école hôtelière de Nice (en section touriste…vraiment) et tous les matins, sur le chemin, il m’arrivait de croiser des copains motards, eux aussi dans cette même école et après de mûres réflexions, pas très longues en fait, nous changions parfois de cap et c’était direct vers le garage où nos bécanes, nos cuirs et nos casques attendaient et alors plutôt que d’user nos futes sur les chaises inconfortables du lycée, nous usions nos genoux (pas tous les jours) sur les bitumes des routes des Alpes Maritimes et ces routes nous ont appris à conduire car les lignes droites étaient vraiment rares et les virolos intenses et il n’était pas nécessaire d’avoir un gros cube pour s’amuser. Je me souviens encore d’un type en CB125S qui faisait la nique à tout le monde sur la route de l’Esterel. Il allait vraiment vite.

Alors j’ai recherché des vidéos qui pouvaient retracer ces époques et j’en ai trouvé, bien sur, et des géniales comme «  Le Cheval de fer » de Pierre- Willian Glen (1975 – (https://www.youtube.com/watch?v=q3rB2Wth3OE) qui retrace la vie des pilotes du Continental Circus et tous les grands pilotes français de l’époque sont là : Pons, Baldé, Chevallier, Fau, Choukroun, Rougerie sans compter les stars Agostini, Read et Sheene et tant d’autres. Mais c’est un film consacré uniquement à Agostini (https://www.youtube.com/watch?v=fihuc1Ich3Q&t=2028s) qui m’a vraiment plongé dans cette transe car il montre des endroits où je me trouvais lors de deux grands prix de France : 1973, la chicane du circuit du Castellet, juste inauguré pour l’épreuve, où j’assiste éberlué à la chute (27’19’’) du Roi Ago (MV Agusta 500) qui tente de suivre Saarinen sur sa Yamaha. Mais non, les 2temps arrivent et vont chambouler la suprématie de berlingues à soupapes. Mon pote Philippe, que j’ai connu bien des années plus tard à Uzès (2004) m’a dit qu’il se trouvait au même endroit à la même heure et la même année. Ça crée des liens. Puis en 1974, un virage à Charade (33’19’’) et je suis sur que si on arrête la pellicule et que l’on fait un agrandissement de cette foule, on peut me voir. C’est vrai aussi que ce n’est pas facile de reconnaitre un mec à cheveux longs parmi mille mecs à cheveux longs. J’avais fait la route avec Louis et sa 650 Bonneville, et (pas sur) Tony et sa 500 Four. La nuit, on caillait tellement sur le circuit (avril près de Clermont-Ferrand) qu’on avait piqué des bottes de pailles pour les faire cramer. Le lendemain,  les pilotes avaient exigé qu’elles soient remplacées sinon ils ne prendraient pas le départ. On s’était senti un peu cons surtout qu’il restait de cette paille dans nos tentes. Il faut voir aussi la foule entassée sur les bords du circuit sans aucune séparation entre la piste et nous. Grand et dingue !!!!! Le dimanche matin j’ai fait comme beaucoup d’autres et j’ai pris ma Suz pour faire un tour de circuit. On m’avait dit de faire gaffe car certains endroits étaient encore gelés. Le circuit de Charade était un circuit routier de 8km dans la montagne. Je vous dis pas le pied que j’ai pris ce jour là. (On était au tertre des Thèdes)..

Je préfère ne pas compter le nombre de pilotes qui sont morts parmi cette liste. Et puis de fil en aiguille, au hasard des vidéos rencontrées je suis tombé sur le film de Bernard Fau qu’il consacre à l’histoire du Continental Circus et un des extraits se passe sur le circuit de Chimay, en Belgique, où il est invité à courir et c’est justement sur ce même circuit que j’ai participé à deux courses d’anciennes, une fois avec une 125 Benelli et l’année suivant avec une 250 de la même marque et ce qui était fou, c’est que dans le paddock il y avait Phil Read. J’étais pilote de course en même temps que Phil Read…..si ça c’est pas un rêve qui se réalise, alors je vois pas..

Demain je pars me bronzer le cul à Lacanau……un peu d’air, un peu de mer et des amis. Ça va être cool.

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28 juillet 2018 6 28 /07 /juillet /2018 16:50

Début de la troisième semaine de repos forcé

Beau voyage au dessus de la Lozère

Génolhac, Pont de Monvert, Le Pic Cassini, le Mt Lozère et les Bondons jusqu’à Mende

J’ai fait tout ça à pied

Et maintes fois et accompagnés par de multiples personnes

Que j’ai emmenées à la découverte de ces paysages  merveilleux

Par toutes les saisons sauf peut-être en hiver

C’est vraiment très rigoureux

On prend le train jusqu’à Génolhac

Et on n’a plus qu’à grimper

Jusqu’au Mas de La Barque

Les sources du Tarn

Le vieux pont qui l’enjambe peu après

La descente sur Pont de Montvert au sud

Ou Le Blaymard au nord

C’est comme on veut

Ou alors on tire tout droit sur le sommet de Finiels

Et on continue sur Florac ou Mende c’est au choix

A gauche il a le massif du Bougès

Et à droite c’est le causse de Margeride

 Et c’est encore une autre histoire

Alors merci le TDF pour ces beaux paysages

L’arrivée s’est faite sur un fameux aérodrome

Où s’est donnée une non moins fameuse réplique de cinéma

Vous ne voyez pas ???

Je vous aide ???

« Y’a pas d’hélice, c’est là qu’est l’os »

 

Ce soir alerte à Beaucaire

Dans l’immeuble d’à coté

Des camions de pompiers, une grande échelle

Des voitures de flics à gogo

Mais kessiss pass ????

Deux pompiers équipés la totale

Pénètrent dans un appartement par la fenêtre

Mais ils n’ont pas l’air trop pressés

C’est quand la voiture de la police scientifique arrive

Que j’en déduis qu’il doit y avoir un macchab’ dans l’histoire

Renseignements pris il aurait au moins quatre semaines

Mais ils n’ont rien senti ou rien vu d’anormal  les voisins ?

Ça craint !!!!!

Et puis n’entendant rien dans l’appart d’à coté

Je pensais que ma voisine était partie en vacances

Elle aurait pu au moins me prévenir

Et me laisser un mot doux sur ma porte

« Cher voisin, je suis partie et vous pouvez enfin vivre à votre aise »

Mais que nenni, elle est revenue dimanche après midi

Ce fut une joie de courte durée

Et j’ai retrouvé le bruit des chaussures à talons sur le carrelage

Les clefs qui ferment et ouvrent à quadruple tours les serrures des portes

Et les fenêtres qui s’ouvrent et se ferment en douceur

 

24° ce matin, si ça continue va falloir mettre une laine

Cession vinyles ce matin

Ça prend  plus de temps de changer la face d’un 33tr que de laisser courir une playlist de 1353 titres d’affilée

Commençons donc par

FELA (1938-1997): Teacher Don’t Teach Me Nonsense et Look and Laugh (1986)

Continuons avec:

Linton Kwesi Johnson (1952): Making History (1984) dont voici les paroles de Wat About Di Working’ Claas

From Inglan to Poland
Every step across di ocean
Di ruling claases dem in a mess, oh yes
Di capitalist system are regress
But di soviet system nah progress
So wich one of dem yuh think is best
When di two of dem work as a contest
When crisis is di order of di day
When so much peoples cryin' out fi change nowaday

So wat about di workin claas, comrade chairman
Wat about di workin claas
They pay di cost
They carry di cross
And dem nah gon to get dem no_______
Dem nah gon get dem no ______

From di east to di west in di land I love di best
Di ruling classes dem is in a mess, oh yes!
Crisis is di order of di day
Di workers dem demanding more pay everyday
Di peasants want a lot more say now a day
Di youth dem rebellin every way, every way
Insurrection is di order of di day!
There’s a lot of people cryin out fi change now a day

Et encore :

King Sunny Adé (1941 – Nigeria) et son album Synchro System (1983)

On associe son style à la Juju Music accompagnée des fameux Talking Drums

Le soir, après un beau doc d’Arte sur l’Aubrac (ah, ses vaches, son aligot et ses paysages !!!!!), je visionne un premier film de Denis Gheerbrant : « Amour rue de Lappe » (1984 – 60mn). J’y trainais quelques guêtres entre 86 et 91 quand j’étais motard de presse. On se retrouvait avec des collègues dans des restos du coin après le boulot. Cela ne ressemble plus du tout à ça si vous vous y promenez maintenant.

Lundi matin j’ai rdv avec mon ancien toubib (le seul homéopathe du coin). Je m’étais fritté avec lui il y a quelques années à la suite d’un diagnostique qui m’avait paru moyen. Quand je l’ai appelé il m’a dit : »C’est oublié. Viens me voir ». Et c’est pour ça que je suis là mais pas facile d’aller à St Etienne du Grès sans véhicule. Heureusement, Marie France et Francis m’y amènent et seront assez gentils pour attendre la fin de la consultation et me ramener chez moi. Le toubib est assez effaré que l’on ne m‘ait pas fait d’échographie et me dit dans l’impossibilité de faire un diagnostique précis (cette fois) sans ce résultat. Quel con ce mec des urgences. Il y a un centre de radio à Tarascon. M.F. et Francis me déposent mais raté,  le type est en vacances et pas possible pour l’instant. Je dois me rabattre sur celui de Manduel. Vachement pratique. Va falloir que je trouve des  gens pour me châler. Anne me fait coucou du train qui l’emmène à Génolhac.

Je me régale de l’impertinence de l’ado du livre que je lis (toujours au sujet de la Corée du nord). Elle fait des coups pendables avec ses copines et à la barbe des adultes chargés (tu parles, ils boivent des coups entre eux) de les encadrer. La vision idyllique de ce pays et du monde communiste est assez incroyable. Je me souviens de voisins bulgares quand j’habitais Meudon Laf ‘ (1964/1973). Il était vendeur de voitures, elle, je ne sais plus mais quand ils partaient là-bas voir leur famille dans leur splendide Opel Sprint Coupé rouge, tout le monde croyait sur leur passage avoir affaire à quelqu’un du parti et c’est tout juste si on ne se mettait pas au garde à vous. Peu ou pas de bagnoles de ce genre à cette époque. Egalement les anecdotes des chaussures qui arrivaient dans les magasins mais que des pieds droits….sans compter les meubles de cuisine….un seul modèle,  pas de jaloux.

On en reparle.

Je me suis tout de même fendu d’une lettre à la directrice du CHU de Nîmes pour lui faire part de mon appréciation des soins proposés par le docteur qui m’a reçu (rien !!!!!). Je verrai bien ce que ça donne. C’est sur les conseils de la standardiste.

Vous pouvez noter que je ne vous prends pas la tête avec l’AFFAIRE Benalla(moitié) mais ne vous inquiétez pas, je suis ça de près, trop content de voir le Président des Très Riches empêtré dans ce scandale.

Soirée Tati sur Arte (que ferais-je sans toi chaine adorée) : « Mon Oncle » dont j’ai pu encore observer de nouveaux détails oubliés (les chiens facétieux, une personne qui marche de l’autre coté du mur de la maison). Un grand moment de bonheur suivi d’un doc (déjà vu) sur sa vie de cinéaste (fatigué) et ses réalisations. Extra !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

J’ai passé une partie de l’après midi en compagnie de Caetano Veloso (Joia – 1975) et Milton Nascimento (Clube da Esquina 2 – 1978). Changé de continent, de l’Afrique au Brésil grâce à la musique mais c’est une continuité naturelle.

Mardi pas grand-chose, fini le livre de l’ado en Corée du Nord, fais un peu de vélo entre Carca et Bagnères de Bigorre. J’avais la sueur qui coulait à suivre Alaphilippe à 90km/h dans les descentes. Trop fort ce type, en plus il est sympa. Il a gagné l’étape.

Ah si, il s’est passé quelque chose sur le parcours : une manif de paysans de la Piège « afin d’attirer l’attention sur la sortie programmée de leur région, la Piège, du statut de « zone agricole défavorisée », et la fin des indemnités compensatoires qui vont avec. Les flics devaient trouver que ça sentait un peu trop la bouse. Ils ont gentiment aspergé les agricultrices de parfum……………………………….………….trop gentils ces messieurs………….pour en savoir plus (https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/02/24/nouvelle-carte-des-zones-agricoles-defavorisees-des-communes-de-l-aude-craignent-de-tout-perdre_5261965_3234.html).

Je suis passé à l’Amap récupérer mes paniers de légumes et de fruits. Vanessa m’a accompagné. J’ai de quoi manger pour un moment.

Ce soir j’ai regardé deux autres films de Denis Gheerbrant. Le premier, Lettre à Johan van der Keuken – 2001 – 30mn. Après sa mort, il décide de lui dédier une lettre filmée et il part marcher. Et où à votre avis ? Dans les Cévennes. Cela parait tellement évident d’arpenter ces paysages pour se retrouver, méditer et transmettre des sentiments. Il prend le train à Moulins et descend à Génolhac. Ce n’est pas mentionné dans le film mais je reconnais tout de suite le granit, la bruyère et même si j’ai quelques doutes un instant, la vue plongeante sur le Pont de Monvert me conforte dans mes impressions. Puis il suit le sentier qui monte au dessus du Bougès pour se rendre à Florac où il se déleste de sa tente et autres trucs. Son sac pesait 20kg. Le Causse Méjean lui tend les bras et après une nuit dans une ferme il redescend dans la vallée par Racoules et Salgas. Il montre les villages sur la carte. Je suis profondément touché car c’est exactement là que j’ai passé une année complète en 1978. Il remonte ensuite en face retrouver la corniche des Cévennes. Le film se termine par un plan fixe sur Barres des Cévennes. La claque !!!!!

Le deuxième (Question d’identité – 1985 – 53mn) suit trois jeunes arabes entre la France et la Kabylie dans leur questionnement quant à leur relation avec le pays où ils vivent et celui de leur parents. J’y vois encore une France apaisée. Pour combien de temps ?

Dans l’après midi caniculaire rien de mieux que de continuer de voyager au calme avec Denis Gheerbrant : Et la vie – 1991, 90mn. Un voyage itinérant entre Charleroi et Marseille (entre autres) à la rencontre de personnes qui ouvrent leurs portes et racontent leurs vies et leurs rêves. Passionnant.

J’ai reçu une demande express d’une cycliste accablée par la chaleur. Camille (K1000….excellent) arrive vers 18h00 sur son vélo couché (c’est rare). Elle est instit à Beauvais et fait un tour de France, seule mais jamais vraiment avec les rencontres qu’elle fait sur les routes…. Elle est partie ce matin à la fraiche : 8h30 – 27°. Bon voyage vers

Bordeaux. Je lui ai donnée le contact d’une famille cycliste très sympa vers Carcassonne. 

 

J’ai terminé de visionner les films de D. Gheerbrant avec le dernier épisode : « Le voyage à la mer » (2001-84mn). Ce type a une facilité déconcertante pour se faire accepter par les gens qui l’entourent. C’est vrai qu’à l’époque, le monde n’était pas encore pollué par les smartphones et autre conneries de ce genre et que quelqu’un qui se promenait avec une vraie caméra devait encore être respecté. Ce qu’il fait donc dans les campings où il séjourne en  s’immisçant dans la vie des gens qui campent autour de lui. Nous rentrons dans leur intimité et ils parlent librement et même avec émotion quand cela devient très personnel. La relation de ce père et de ses trois enfants (mais Papa, pourquoi tu vas travailler ? Reste avec nous…) me fait vraiment prendre conscience de celle misérable (affectivement) vie que notre père nous a offert. Heureusement,  nous avions une super maman. C’est magnifique et ces gens ordinaires rayonnent de leur simplicité et leur amour de la vie. Merci Monsieur pour ces beaux moments partagés.

Flo est revenue de la montagne. Ça doit lui faire un choc d’avoir quitté les 15° de Briançon et de débarquer dans la fournaise locale, juste 23° de différence. Elle me raconte sa randonnée dans le massif des Ecrins : juste fantastique, avec un accompagnateur  super dingue d’insectes et de fleurs et des paysages à couper le souffle (comme le nom d’un refuge d’ailleurs) comme d’habitude. Et vive la Montagne !!!!!

Vendredi, échographie du talon pour voir où ce que çà en est. Tout est confirmé et y’a pu qu’à attendre. Le soir nous sommes allés observer l’éclipse de lune avec quelques personnes. Le disque rouge suivi de Mars est sorti au dessus des Alpilles vers 21h50. C’était dur d’expliquer que c’était une éclipse totale de lune mais que l’on pouvait tout de même la voir. Dommage que la ville soit tant éclairée. J’aurais été le maire, j’aurais proposé une observation depuis le château d’où la vue est imprenable. Mais faut pas rêver quand même surtout quand c’est un soir de bodega. On peut pas se bourrer la gueule et regarder un phénomène qui n’arrive que tous les 1600 ans. N’a fout !!!!! Plus tard on a vraiment vu la lune, argentée cette fois, sortir doucement. C’était assez beau. Il fait toujours aussi chaud.

 

Début de la troisième semaine de repos forcé
Début de la troisième semaine de repos forcé
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21 juillet 2018 6 21 /07 /juillet /2018 07:10

 

Je suis obligé de rester chez moi

Tranquille à la maison

En attendant que ce talon

D’Achille

Se recolle les tendons

Ça va être un peu long

Alors j’attends à la maison

La première semaine, Florence m’a donné un sacré coup de main

Des courses, aller à la boulac chercher du bon pain

Aller au magasin pour quelques bières

Car il fait sacrement chaud dans le coin

Et même si on fait rien ça épuise et ça donne soif

Des choses à lire et à voir

Et surtout une présence pour ne pas se sentir abandonné trop tôt

La pauvre, elle a été punie de ma mésaventure

Mais elle a pu se raccrocher à un groupe

Pour traverser les Ecrins et l’Oisans

Moi j’attendrais l’année prochaine

Pour parcourir de nouveau les montagnes

Mais le frigo se vide inexorablement

Et je peux compter les amis qui viennent le remplir

Rambert, ses carottes, ses panais et ses lentilles du Puy

Sans compter le lot de livres offerts par Luna

Ça nourrit l’esprit et j’ai des heures à lui consacrer

Richard, ses tomates, ses galettes et ses tablettes de chocolat

A part ça les autres restent tellement silencieux

Que cela en devient assourdissant

Ils pourraient apprendre ma mort dans les brèves locales

Et se dire : «Putaing, on a été nuls »

Ce que je confirmerais sans hésiter

Mais ce n’est pas l’heure de clamser

Y’à Nathalie qu’est venue me chercher

Et Martine pour me ramener

C’est des filles de l’Amap

Des gens sur qui on peut compter

J’en suis là pour l’instant

 

Et la deuxième semaine commence

Alors comme vous avez sans doute compris que j’ai beaucoup de temps

J’ai regardé la première étape de montagne du tour de France

Annecy le Grand Bornand par le plateau des Glières et le col de la Colombière

Un truc du genre 150 bornes et 3800m de déniv

Une paille et comme je fais aussi un peu de vélo

Et même si les leur pèsent 5 ou 6 kilos

Je sais que c’est quand même pas donné à tout le monde

Surtout quand on le fait à 30 de moyenne

C’était beau à voir comme d’habitude surtout d’hélicoptère

Avec des moments assez étonnants

Comme le type qui passe au dessus du peloton en BMX

Et ceux qui traversent les villes sur des cordes tendues

Ça donne du piment

Et puis toute cette foule agglutinée au bord des routes

Qui encourage

Qui fait sonner des cloches

Qui se déguise en curé, en clown

J’ai même vu un mec en radar

C’est la fête tout le long du parcours mais plutôt dans les montées

Car dans les descentes on n’a pas le temps de les voir

Ils vont trop vite

Demain ça continue et encore pour trois jours

J’ai de quoi m’occuper

Fini le livre de Nicolas Mathieu : Leurs enfants après eux (rentrée littéraire automne 2018 – Actes sud). Je vous en parlerai plus en détail bientôt mais c’est vraiment pas mal

 

2éme jour de montagne et le parcours passe par le Cormet de Roselend (1958m)

Dans le Beaufortin justement où j’étais l’année dernière à la même époque

J’ai revu le Mt Blanc, les sommets et les sentiers parcourus

Et le gite d’étape où j’ai passé la nuit

Il va s’en dire qu’il y avait beaucoup moins de monde qu’aujourd’hui

Le Tour de France ne passait pas par là

Ça m’a occupé un bon moment, les trois cols, 3800m de montée (encore), 105km en 3h30.

Il fait très chaud (38) et la Chimay blanche doit se boire vite car sinon ça fait cervoise tiède

Je regarde le ballet de Pina Bausch : Sacre du Printemps. Sacré moment !

https://www.youtube.com/watch?v=2w8ww_BfQBY

Puis le soir, un Tracks  d’Arte excellent : Pussy Riot, Faka (musique transgenre SudAf), John Maus (islapète) / Sean Baker (cinéma) / Bikestormz (vélorution à Londres)/ Haiyti (rappeuse allemande) / 3 Stolen Cameras (violence d’état marocain au Sahara Occidental)

On va mettre un peu de musique alors : https://www.youtube.com/watch?v=zUnKDK1iklo

Commencé un nouveau livre hier soir

Enfin deux, mais le premier ne m’a pas emballé

« La mort est une corvée » de Khaled Khalifa

Je suis avec William Maxwell : Comme un vol d’hirondelles (écrit un 1937)

La vie aux états unis à la fin de la première guerre mondiale vue à travers les yeux d’un enfant

Alors que va s’abattre sur le pays une épidémie de grippe espagnole…une véritable pépite

Les bonnes nouvelles du jour :

La justice espagnole retire les mandats d’arrêt visant Puigdemont et cinq dirigeants catalans

Ouf, un peu d’apaisement dans ce monde de chiotte

Les députés macronistes « abasourdis » par l’affaire Benalla

Ils, elles vont peut être se rendre compte dans quelle impasse ils. elles se sont mis.e.s

Je me suis fait l’ascension de l’Alpe d’Huez

Et eux 170 bornes et plus de 5000m de déniv

Un truc de ouf encore

J’ai su ainsi que le virage 7 était réservé aux hollandais

Qui font une fête d’enfer durant toute la journée

Et repeignent tout en orange

Mais cela n’aura pas suffi à aider leur compatriote à gagner cette étape

 

Ça vaut bien une bonne bière (3 Monts de Flandre)

 

Anne et venue me rendre visite, une copine de Marseille, Attac et Artisans du Monde

Elle s’est trompée de train au départ de Marseille et s’est retrouvée à Nîmes

Du coup sur le chemin du retour elles a passé un moment à la maison

Je dis coooooool de rendre visite à l’éclopé

Hier soir, Thierry m’a appelé sur son chemin vers St Hernot (presqu’île de Crozon)

Il roulait dans une camionnette et trimballait des trucs pour la maison de l’Ouest

Il me demandait comment ça allait

J’ai dit mieux

C’était sympa de parler avec lui un bon moment

La journée a été bonne

Hier ça été plus calme

Autant pour le tour dans une étape de liaison entre Albertville et Valence

J’en ai profité pour faire une bonne sieste

Que pour le reste à part cette chaleur toujours aussi écrasante

Le soir j’ai tenté une sortie sur la place

Car de toute façon, un groupe y jouait fort de la musique

Mais arrivé sur place ma déception fut à la hauteur de la réputation de la ville

Je suis resté un moment à partager l’ivresse douce de mes amis

Et je suis rentré pour commencer un nouveau livre

« Le grand leader doit venir nous voir », un premier livre de Velina Minkoff

Je vous retrouve en troisième semaine

 

 

Journal du repos forcé
Journal du repos forcé
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27 juin 2018 3 27 /06 /juin /2018 16:22
Voyage à vélo 2018 - La Havre >> Paris - la rahouète pas prévue mais c'était trop bon
Voyage à vélo 2018 - La Havre >> Paris - la rahouète pas prévue mais c'était trop bon
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Voyage à vélo 2018 - La Havre >> Paris - la rahouète pas prévue mais c'était trop bon
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Jour 24 : Le Havre, la ville à Édouard.

Hier soir déjà j’ai fait une grande balade dans la ville pour me rendre compte du décor après un mezzé pas dégueu en face du Volcan de Niemeyer. Classe !! Grandiose. J’adore. Cette église en béton avec sa flèche qui grimpe à 107 mètres, c’est le béton dans toute sa splendeur. Les places ou règne une vie étonnante (pléthore de bars). Je vais jusqu’à la mer. Lumière magnifique sur la plage, reflets dans la tour qui contrôle l’entrée du port, la fameuse sculpture de containers et les grandes avenues larges bordées des immeubles de Perrey, l’architecte de la reconstruction. Si on regarde les détails des colonnes, on s’aperçoit qu’elles sont toutes travaillées avec des motifs floraux ou autres et les façades se succèdent dans une déclinaison de béton travaillé différemment. Beaucoup d’élégance dans ce que l’on pourrait croire massif. Cette ville est une vraie réussite. Enfin ce que j’en vois pour le moment.

Samedi matin, l’église est ouverte et je peux admirer le jeu de lumière des vitraux qui l’entourent et montent jusqu’au sommet de sa flèche. Impressionnant. En cherchant la carte du coin, j’arrive forcément à la plus belle libraire de la ville, La Galerne. Magnifique elle aussi avec un bar, un resto et des canapés pour lire tranquille. Je discute un bon moment avec une des (30) libraires qui y officient et je repars après avoir après avoir appris qu’un festival du polar se trouvait sur la plage. Ah ben ça s’appelle ‘Polar à la plage’ justement.  J’y vais direct et j’y reste une bonne partie de la journée pour des petites mises en scène théâtrale et des lectures (Marc Villard et sax) et la pétition pour les subventions promises et non versée par la mairie (3000 au lieu des 6000) ce qui a un peu réduit les animations (je signe et signe pour des copains : Jean Paul, écrivain de polar aussi et Florence). Je fais encore un grand tour à vélo et je rentre à l’hôtel.

Jour 25 : Le Havre >> La Mailleraie par le pont de Tancarville, le marais Vernier, pont Audemer et la forêt de Bretonne – 90km

C’est vrai, je ne tiens pas mes promesses, j’avais dit que j’arrêterais au Havre mais c’est trop bon de voyager à vélo alors je vais continuer jusqu’à Paris. Il reste un peu plus de 200 bornes. Bagatelle !

Le marché s’anime doucement sous ma fenêtre et je descends pour un thé en terrasse. Ça discute gras entre un groupe de mecs. J’ose pas répéter, les brèves de comptoir ont de l’avenir. Hier, j’ai fais graisser ma chaine chez un vélociste sympa (que des électriques dans sa boutique) qui m’a indiqué le meilleur chemin pour sortir de la ville mais il m’a prévenu, c’est pas jojo. Ciel gris, départ, une piste cyclable pour partir mais qui disparait tout à coup et je me retrouve sur une trois voies heureusement pas longtemps mais c’est quand même le grand n’importe quoi des élus qui se fichent des cyclistes à partir du moment où ils quittent leur ville. Après Barfleur c’st plus sympa mais sans voie dédiée alors qu’il y aurait toute la place pour en faire sur le coté très large. Objectif le pont de Tancarville qui apparait bientôt après avoir longé de belles falaises de craie et de calcaire blanc. Grosse cote pour l’atteindre et je le traverse (gratuit pour les vélos) avec vue imprenable sur la Seine et plus loin encore. J’ai repéré sur la carte un lieu qui me parle bien, petites routes tranquilles : le marais Vernier. Eh bien c’est un petit paradis avec des chaumières décorées de lys sur le faite de leur toit en chaume justement, une réserve naturelle et ancienne courbe abandonnée par la Seine. J’en fais tout le tour. Les normands n’étaient pas seulement les horribles barbares décrits dans les livres. Je franchis une butte et je me retrouve dans la vallée de la Risle. Tour romane et Pont-Audemer et ses canaux et maisons à colombage. Not too bad. Re-butte pour atteindre La Mailleraie par une route longeant la Seine par Aizée et traversée d’un bois. Me voila rendu. Dans le village, un improbable Burger-Pizza propose des bières bios, la Brotonia. Comment résister ????? Gilles, mon hôte de ce soir me rejoint, il habite à 10 mètres, et je lui en offre une. 100 bornes ça vaut bien une bière !!!!!! Non deux !!!!!

Emmanuelle et Gilles sont un couple qui accueille des enfants en difficulté (pour faire simple). Ils en ont cinq en ce moment, deux sœurs noires et trois garçons dont un jeune. La maison est un havre de paix, jardin immense et espace pour tout le monde. Les deux garçons vont se retrouver dans la vie active très bientôt et ils vont devoir les laisser livrés à eux même mais ils ne le sentent pas bien car ils ne sont pas vraiment prêts à être seuls dans la vie. C’est comme ça que ça fonctionne pour l’administration et visiblement ce n’est pas au point. Les deux filles sont encore jeunes et sont tranquilles pour le moment et le petit garçon est vraiment génial (les ‘parents’ aussi d’ailleurs, ça doit y faire).

Sinon coté vélo ils participent tous les deux à des BRM (brevet de randonneurs mondiaux - http://superandonneur.fr/) où il suffit d’enchainer 200 puis 400 puis 600 puis 1200 km d’affilée. Tu rigoles ??? Eh bé non et ils l’ont fait lors du dernier Paris/Brest AR avec 6000 autres cyclistes. La vache, ça calme comme truc et Emmanuelle me raconte ses expériences à la limite du raisonnable mais dont on ressort transformé. Je ne sais pas si je suis prêt pour un truc du genre. Adios les fortiches !!!!

Jour 26 : La Mailleraie >> Le Vaudreuil par l’abbaye de Jumièges, Duclair, Sahurs, Rouen et trois bacs – 100km

Derniers jours. Comme les autres matins, c’est gris au départ mais j’espère le soleil comme tous les jours. La maison s’anime tôt, les enfants partent à l’école et Gilles accompagne les grands pour leur premier essai. Il revient et me donnes les derniers conseils pour le parcours à venir. Départ 10h00. Infimes gouttes. Abbaye de Jumièges après un premier bac. Ça ressemble à un voyage exotique. L’abbaye offre un spectacle assez impressionnant surtout quand on sait qu’elle date du 11° même si en assez mauvais état. Il ne reste que des murs mais ils en disent long. J’en fais le tour. De bacs en bacs j’avance doucement le long du fleuve. Piknik le long de la voie verte et presque dans le jardin du petit château du fond. Pas de murs ni de haies pour les protéger de la vue. Sympa les aristos !

Rouen est à 15km, tout roule…plein de belles choses à voir : Cathédrale, Grosse Horloge, Palais de Justice, église, Place du bucher de Jeanne (la pôvre), maisons à colombages, maison de Corneille. Y‘a de quoi faire et je reste un bon moment dans la ville transformée en décor. Grand et chaud soleil. Je le sentais bien. Je reprends la route vers l’étape de ce soir : Le Vaudreuil. Sur la route, je vais zieuter la grosse écluse de Poses qui marque la frontière à ne pas dépasser pour les gros bateaux. De toute façon ils ne peuvent pas. Lacs et campagne me mènent au village des mes hôtes. Ça vaut bien une bonne bière au café (Affligem, je baisse, je baisse). On m’aide pour trouver le chemin car les rues ne portent pas de nom… Anaïs et Matthieu m’accueillent et j’arrive avec une bonne bouteille on va se régaler.

Des jeunes aussi cyclistes qui s’apprêtent à partir 3 semaines en Irlande. Encore un bon repas végé préparé pour moi (ils se font des petites saucisses en plus). On parle de voyages et de plein de choses avant d’aller se coucher.

Jour 27 – Le Vaudreuil >> Vaucresson via Les Andelys, Château Gaillard, Vernon, Giverny, Mantes la Jolie, St Nom la Bretèche et Versailles -125km - (ben voila ça fait 1635km)

J’ai pas mal de bornes à faire alors je ne traine pas après le petit dej’ et je ne vais pas faire trop de détour mais tout de même des choses à voir pour ce dernier jour de vélo. Je longe la Seine le long de belles falaises que je me rappelle avoir grimpé dans des temps anciens. Château Gaillard, Giverny et la foule de touristes chinois bien sur et le café à 2.40€ je passe en me faufilant. Une dernière cote ??? Allez, je prends la D100 à la suite d’un cycliste, ça sent bon et je fais bien, tout en hauteur par le super beau petit village de Chérence tout fleuri. Un atelier de céramique m’interpelle. Je m’arrête et reste un moment à parler avec la femme (très belle Nadja la Ganza). Du raku assez beau mais pas tout, je trouve les bols un peu lourds mais de belles coupes à multiples cuissons.

Mantes la Jolie et l’office du tourisme introuvable mais un gars de la biocoop qui me donne les dernières indications pour finir. Ça va au début, c’est encore la campagne jusqu’au plateau de Versailles mais plutôt bourrin sur la fin avec des pistes cyclables qui longent des 4 voies (encore). Versailles, le château, les touristes, les rues de ma vie passée. Ça fait bizarre de se retrouver là si longtemps après……dernière petite montée pour arriver chez mes amis Cath et Thierry et voila. FIN DEL VIAJE………………Putaing !!!!!!

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27 juin 2018 3 27 /06 /juin /2018 10:43
Voyage à vélo 2018 partfour - De Boulogne /Mer au Havre
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Jour 21 : Boulogne >> Berck plage par la vallée de la Course, Montreuil, Etaples, Le Touquet, Stella et Merlimont plages – 95km

Temps gris ce matin, ça change tout le temps. Je repars par le même chemin fait hier avec Véro mais pour continuer

vers Desvres (cité de la céramique, beaux panneaux en grès dans la ville et Maison de l’artisanat d’art avec quelques belles choses) et la vallée de la Course par une méchante cote pour y accéder, après c’est plus tranquille. Montreuil très belle ville fortifiée (picnic) et le Touquet-Paris-Plage, ville de très riches, très très…..golfs et immenses maisons vides. On pourrait y loger quelques migrants.

Stella et Merlimont offrent un décor plutôt moche (désuet me dit Cap par texto) et j’arrive à Berck quand même plus vivante. J’ai le temps avant l’arrivée de mon hôte alors j’en fais tout le tour jusqu’à l’embouchure de la baie d’Authie où des phoques bien grassouillets se la coulent douce sur le sable à moins de 100m. Ça attire la foule. Gilles m’accueille avec un super repas végé et toutes les indications pour le trajet de demain. Sportif aussi mais avec option natation en plus du vélo.

 

Jour 21 : Berck >> Le Tréport-Eu par la cote mais surtout la baie de Somme – 80km

J’ai de la chance, Gilles ne me vire pas à 6h30 car il travaille chez lui aujourd’hui. Il me dit que d’autres cyclistes n’ont pas eu cette veine. Départ 9h00 vers Fort-Mahon Plage pour voir la baie d’Authie de l’autre coté mais c’était mieux à Berck. Quend Plage et encore quelques golfs. Domaine de Marquenterre, 10 balles pour voir des canards, je passe mon tour. Arrêt prolongé au Crotoy et la vue immense sur la baie de Somme. J’arrive à marée haute et le temps du repas elle sera descendue très loin. Magique !!!

Je tombe par hasard sur la gare du train à vapeur qui va jusqu’à St Valery….bol !!!! J’embarque (10 balles bien mieux utilisés que pour des canards). Les  manœuvres  de  la  loco  passionnent  tous  les   passionnés  (comme moi)  et nous   partons dans  un  nuage  de  vapeur  et  à  grands  coups  de  sifflets.  Une  heure  de  voyage  à  travers  le temps et la campagne. Manque plus que les indiens pour nous attaquer dans la plaine. https://www.youtube.com/watch?v=qcF7Twr_oKk. Dans l’église de magnifiques ex-voto en maquettes de bateaux.

St Valery, Le Hourdel, derniers regards sur la baie. Je ne m’en lasse pas. Cayeux et détour par l’intérieur pour éviter les descentes, Mers les Bains et enfin le Tréport ou plutôt Eu et l’AJ pour ce soir. Désuète mais j’ai une piaule avec sdb pour moi seul. Je n’ai pas envie de descendre jusqu’au Tréport pour diner (10 bornes AR) alors je fais un tour dans Eu et par hasard, je rencontre une librairie ouverte à c’t’heure (19h30) et des gens attablés à boire des breuvages qui ressemblent étrangement à des bières, je demande si je peux m’immiscer et accord donné je m’installe et fais de même. Le libraire propose des livres, des jouets, des cartes Plonk et Replonk (ça me rappelle quelque chose) et donc un choix de bières très personnel à tel point que je n’en connais aucune. C’et une blague ???? Sous ses indications je commence par une Le Fort triple 8.8° (Brasserie Omer Vander Ghinste). Une tuerie !!!! Il me fait gouter ensuite (dans son verre) une George IV vieillie en fût de whisky mais je me rabats sur une Vicaris triple 8.5° (Brasserie Dilewyns) du même acabit….Vache, j’ai failli mourir sans connaitre ces bières !!!!

On échange sur les livres et la politique locale (certains d’entres eux dont le libraire sont élus) et après toutes ces vitamines parfaites pour reconstituer les sels minéraux (belle excuse), j’ai besoin d’un truc à manger et ils me conseillent la pizzeria d’à coté qui semble parfaite  « Tu viens de notre part ». Quand je sors de table ils sont toujours entre eux à discuter…..sacrée ambiance ! Dodo.

 

Jour 22 : Eu- le Tréport >> Sassetot le Mauconduit via la cote, l’intérieur, Dieppe, Varengeville, Veules-les-Roses, St Valery en Caux, Veulettes, Petites et Grandes Dalles et enfin Sassetot -100km

Ça crachine ce matin. Deux cyclistes belges me montrent le tracé de la Véloroute du Lin et je la reporte sur ma carte. Ils viennent de Caen et en ont un peu raz le bol du vent de face. Je sais, j’en ai profité dans l’autre sens mais ça va changer à partir d’aujourd’hui pour moi. Je fais le tour de la ville et je découvre qu’il y a un funiculaire qui monte les gens gratos. Trop fort le Tréport !!!! Du coup me voila vite en haut, c’est toujours ça de pris. Option intérieur pour éviter les Veuleuses (vallées qui vont à la mer) et ainsi les montées et descentes successives. Tiens, une centrale nucléaire (Penly). Je passe avant de trépasser. Dieppe et sa magnifique cathédrale où les ex-voto rappellent les courageux qui sont partis peupler la Canada et une figuration sculptée de 1530 en l’honneur des premiers navigateurs dieppois et des plaques de marbre les exploits de chevaliers morts à Azincourt et Poitiers. Ça nous rajeunit pas.  Je me goure en sortant de la ville, grosse cote et trafic. Je récupère une petite route vers Varengeville. Crotte, je rate la chapelle et les vitraux de Braque. Pas trouvé. Incursion intérieure puis Veules les Roses et St Valéry.

Tout cela est vraiment charmant. Tiens, une centrale nucléaire (Paluel) le temps se gâte et le crachin arrive. Encore les influences néfastes de l’atome. Velettes, ça caille un peu et je m’offre un thé l’hôtel les Frégates. Belle adresse courtoise. Derniers km sous le soleil (ça change tout le temps) pour Sassetot (le château de Sissi), une bouteille de Morgon pour ce soir à la supérette du coin et me voilà rendu. Oufti, belle journée !!!! La famille m’accueille : Corinne, Olivier et les deux garçons Yanis et Enzo et le chat Nougat (y’a aussi de perruches mais en cage). Pour dormir j’ai droit à une petite cabane en bois dans le jardin près du potager en permaculture. Belle compagnie et repas végé avec les salades du jardin et des légumes à gogo. Top !! Olivier me raconte leurs aventures à vélo entre Sassetot et La Rochelle, 900 bornes avec remorque. Le garage contient au moins 15 vélos, à 4 chacun suivant la discipline, ça fait le compte. Le Morgon ne tient pas ses promesses (pas bio mais y’avait que ça en boutique). On va tous dormir tôt (chacun de son coté bien sur).

 

Jour 23 : Sassetot >> Le Havre via Fécamp, Etretat et la campagne – 70km (ça fait 1320 jusque là)

Grand beau au réveil mais toujours vent de face. Étape à Fécamp et son joli port de pêche et pause déjeuner à Etretat. Là, faut que je vous raconte. Alors que je dégustais pénard une tartine au maroilles (bio la tartine) sur un banc en face de la plage, v’la t’y pas que je sens un courant d’air et un goéland me la pique alors que je l’ai presque dans la bouche. Je sens encore son frôlement dans le coin de mon nez. Et qu’il se dépêche de l’engloutir quitte à s’étrangler. Ah, j’aurais bien aimé qu’il clamse sur place l’enfoiré !

Gaffe à la suivante et je garde mon opinel bien ouvert au cas où. D’autres personnes me disent qu’elles ont eu droit à la même déconvenue. Je ne suis pas le seul à m’être fait piller. Pour le dessert je redouble de prudence. Sinon, cette petite ville est toujours aussi belle avec cette vue sur la falaise même si envahie de touristes chinois (dingue, jusque là qu’ils viennent). 30 bornes pour finir à travers la campagne et j’arrive au Havre à 16h00. Repos pour deux jours.

 

Jour 24 : Le Havre, la ville à Édouard.

Hier soir déjà j’ai fait une grande balade dans la ville pour me rendre compte du décor après un mezzé pas dégueu en face du Volcan de Niemeyer. Classe !! Grandiose. J’adore. Cette église en béton avec sa flèche qui grimpe à 107 mètres, c’est le béton dans toute sa splendeur. Les places ou règne une vie étonnante (pléthore de bars). Je vais jusqu’à la mer. Lumière magnifique sur la plage, reflets dans la tour qui contrôle l’entrée du port, la fameuse sculpture de containers et les grandes avenues larges bordées des immeubles de Perrey, l’architecte de la reconstruction. Si on regarde les détails des colonnes, on s’aperçoit qu’elles sont toutes travaillées avec des motifs floraux ou autres et les façades se succèdent dans une déclinaison de béton travaillé différemment. Beaucoup d’élégance dans ce que l’on pourrait croire massif. Cette ville est une vraie réussite. Enfin ce que j’en vois pour le moment.

Samedi matin, l’église est ouverte et je peux admirer le jeu de lumière des vitraux qui l’entourent et montent jusqu’au sommet de sa flèche. Impressionnant. En cherchant la carte du coin, j’arrive forcément à la plus belle libraire de la ville, La Galerne. Magnifique elle aussi avec un bar, un resto et des canapés pour lire tranquille. Je discute un bon moment avec une des (30) libraires qui y officient et je repars après avoir après avoir appris qu’un festival du polar se trouvait sur la plage. Ah ben ça s’appelle ‘Polar à la plage’ justement.  J’y vais direct et j’y reste une bonne partie de la journée pour des petites mises en scène théâtrale et des lectures (Marc Villard et sax) et la pétition pour les subventions promises et non versée par la mairie (3000 au lieu des 6000) ce qui a un peu réduit les animations (je signe et signe pour des copains : Jean Paul, écrivain de polar aussi et Florence). Je fais encore un grand tour à vélo et je rentre à l’hôtel.

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