Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 novembre 2022 4 10 /11 /novembre /2022 16:12
Gal Costa

Voilà Gal Costa qui s'en va. Une des figures emblématiques du mouvement "Tropicalisme" né au Brésil à la fin des année 1960. Un groupe de musiciens et musiciennes qui comprenait Gilberto Gil, Caetano Veloso, Chico Buarque et encore Maria Bethania qui ont révolutionné la musique de ce pays. Certains ont même du le quitter pendant la dictature comme Caetano et Gilberto considérés comme indésirables. Gal est donc la première à disparaitre si on oublie celle prématurée de Elis Regina dans les années 80.

Je me souviendrai toute ma vie de ce tube qui passait en boucle durant le carnaval de 1981, "Festa do interior" et qui a fait danser des millions de personnes en le chantant en cœur comme toutes les chansons de l'époque que tout le monde connaissait entièrement car le vinyl ne quittait pas la platine tant que tout le disque ne soit entièrement connu.

Voilà il me reste sa musique que je peux écouter chez moi et une grande émotion me prend à entendre sa voix et les paroles de ses chansons. Au revoir Madame !

 

 

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2022 7 10 /07 /juillet /2022 07:27

Libé m’annonce le passage d’un groupe de musique

au Palais de Chaillot

non, pardon de Tokyo

et ça tombe bien j’y suis justement le soir même

un nom un peu imprononçable genre ARLT

essayez donc pour voir

un mec à la guitare Sing Sing

il écrit les paroles aussi Sing

elle, c’est Eloïse Decazes

elle chante, fait des trucs bizarre avec des magnétos

mais des magnétos du genre des minicassettes des années septante

elle a un machin dans la main

et les bandes accélèrent et ralentissent à son gré

ça fait des zboommm et des szuiiit

elle joue aussi sur un petit piano électrique

faux

elle chante dans un mégaphone de manif

mais elle chante juste et bien

Des événements qui n’arrivent pas deux fois

on était max cinquante dans la petite salle du palais

des fans évidemment et des potes en pagaille

les textes sont des poésies dites

bien décalées et à l’emporte pièce

parfois ça veut rien dire et parfois si

ou en répétition infinie pareille toujours

elle me rappelle les premiers disques de Brigitte Fontaine

genre « Lettre au chef de gare de la tour de Carol »

A la médiadarles, Helène me sort deux albums de ce duo

du coup j’en ai trois car j’ai atché le dernier au concert

c’est top je vais me régaler à les écouter……………………….

« Oh bagnole » commence un peu comme Général Alcazar

Des événements qui n’arrivent pas deux fois
Des événements qui n’arrivent pas deux fois
Des événements qui n’arrivent pas deux fois

Dans la série continuons la musique, je (re)découvre un album de Milton Nascimento en collaboration avec

Stéphane Belmondo (2008). Reprises des chansons les plus emblématiques de ce chanteur géant du Mimas Gerais

que j’ai eu la chance de voir lors d’un concert à Belo Horizonte (capitale de cet état et titre d’un album de John Mc Laughling…. c’est dire l’influence).

Alors le voyage se recompose doucement….je n’ai pas de cachaça mais le rhum martiniquais à 50° aide bien et il faut

bien trois rivières pour passer ce rio.

Comme le dirait Jean Yves Loude : une petite brésilienne.

Des événements qui n’arrivent pas deux fois

Quand je vais à la médiadarles, Helène m’ouvre le placard et je n’ai plus qu’à me servir….

Des musiques même pas encore répertoriées que je peux écouter avant tout le monde.

Faut dire que j’arrive avec un stock de Rock Critic et ça fait plaisir à une responsable de la musique d’une médiathèque….et pas que.......................…

Tout le monde est content.........................…

Des événements qui n’arrivent pas deux fois

C’est un weekend à Paris

et si j’y vais pour travailler (un peu)

j’ai quand même le temps de m’amuser

le Jeu de Paume propose une expo Painlevé

rien à voir avec de la brioche mais bien d’un cinéaste

qui s’est intéressé très tôt à ce qui ce passait sous l’eau

mai pas à la manière d’un Cousteau

mais dans l’observation minutieuse du comportement des Hippocampes, araignées de mer

et autre bestioles étonnantes.

Super petit film sur le Bernard l’Hermite et ses facéties pour virer un comparse de la meilleure planque ou d’hésiter

entre celle là, trop petite ou celle là trop lourde. Tordant !

 

Des événements qui n’arrivent pas deux fois

Le parc des Tuileries est une grande fête foraine où l’on s’amuse en famille après deux années de rien du tout. Ça fait un bien fou. Manèges de ouf à 65 mètres en l’air, toboggan et barba-papa…

y’a une super ambiance et les enfants crient de joie et font semblant d’avoir peur. Longue promenade dans la ville et retour par la 14.

Demain est une autre journée qui commencera Gare de Lyon.

La Gare de Lyon

Imaginez la gare de Lyon un jour de départ en vacances. Une trentaine de trains à quais, déversant ou embarquant leurs passagers, ça représente à peu près 30.000 personnes dans une gare à raison de 1000 passagers par train. Un contrôleur un peu débordé m’avoue :

« 1074 !!!! c’est plein, il y en a partout ! »

la vieille gare n’est absolument pas prévue pour accueilli un tel nombre de personnes et même sans cactus, il est impossible de s’asseoir ; impossible de circuler, de bouger, de se faufiler au milieu des milliers de ces putaing de valises à roulettes qui prennent elles aussi la place d’un personne ou plus. C’est le chaos. 15 mn avant le départ de mon train, bing, 1 heure de retard. Oh !!! font les gens le regard braqué sur le tableau d’affichage. Puis ça sera 1h50…. OOOOOOOHHHH !

Je cherche une solution alternative. Le train pour Marseille va partir mais on me refoule au contrôle,,, c’est plein, archi plein...Un autre pour Miramas par Avignon centre, je tente ma chance. C’est bon…. Au moins je vais partir…...en retard mais je pars, assis dans un confortable siège de première en attendant de me faire virer par le proprio. Jusqu’à Lyon St Ex je suis pénard. Tout est calme et je peux me délecter du paysage.

A St Ex je suis viré mais pas pour longtemps. A Valence tout le monde descend…et j’arrive chez moi avec trois heures de retard mais bien content d’être arrivé tout de même……………...

La SNCF se targue d’avoir mis en circulation 500.000 billets en plus, à des prix pas toujours démocratique mais faut bien se rattraper du covid...bizness, bizness. Mais le personnel pour mettre ces trains en route, pour les conduire, les entretenir ne sont pas là et en période de forte affluence le résultat se voit : c’est la panique, les retards et tout le bazar. Mais elle peur compter sur la patience de ses clients.

Pour la gare de Lyon, je suggère que l’on recule les voies de 50m pour agrandir le hall d’accueil et tant pis si c’est vide quand il n’y a personne mais quand c’est plein y’a de la place pour tout le monde.

Partager cet article
Repost0
26 mars 2019 2 26 /03 /mars /2019 06:55
Cher Mermonte

Cher Mermonte

Du peux bien imaginer ma joie d’apprendre par l’intermédiaire de mon ami batteur (Poutre, noise d’Arles) que tu venais nous régaler de ta musique dans les contrées lointaines du sud de la France et je ne me lassai pas de t’écouter et d’enregistrer tes airs mélodieux. Rendez vous pris donc à Paloma sans oublier d’en informer mes ami.e.s pour ce samedi 23 mars.

Nous v’la donc rendus. Une première partie décevante, pas assez riche et on nous annonce que vous allez rentrer sur scène. Le premier morceau est déjà connu mais je suis très vite surpris du niveau sonore qu’on nous impose et ça ne va pas s’arranger. Il y a un indicateur de DB situé derrière les consoles qui m’indique qu’on est déjà à 97db. Un autre morceau puis celui de Dominique A (vu ici même dans la grande salle et à Cavaillon et encore ailleurs) et là je me dis que ça ne va plus du tout. Dominique A est un parolier et poète et les paroles de ses chansons sont faites pour être entendues et là on n’entend rien, pas un mot intelligible, à part un brouillon sonore infâme et ça ne vas pas s’arranger car le niveau atteint 106db en crête.

Ce n’est pas la première fois que je me prends le chou avec les ingés son de cette salle à cause de ce niveau sonore excessif mais on me dit à chaque fois que c’est le groupe qui demande. Vous demandez vraiment 106db en crête les gars (et les filles aussi) ? Allez, c’est une blague, non ?

Je suis venu à ce concert pour écouter de la musique mélodieuse, composée et presque raffinée et on m’impose un dégueuli de sons inaudibles. Il y a un violon, peu ou presque pas entendu, des percussions fines, que dalle, des voix brouillées. Je me suis cassé pour ne pas devenir sourd et me faire mal sans oublier de copieusement engueuler le mec de la console. En sortant de la salle, j’ai eu une discussion avec des responsables du lieu qui m’ont assuré que la loi était respectée car le niveau ne dépassait pas 102db (encore une blague) mais on a fini pas m’avouer qu’à Nîmes ça jouait fort.

Donc je vais continuer d’écouter Mermonte sur ma chaine Hifi mais pas tout de suite, je suis un peu fâché que vous ayez bousillé ma soirée, en choisissant moi même le niveau qui me permettra d’entendre les subtilités de votre musique car samedi, cher Mermonte, il n’en était pas question de subtilités mais bien de grand n’importe quoi…..

Cordialement

Didier Falleur

Partager cet article
Repost0
18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 14:14

 

Il y a ‘La Colonie de vacances’ qui s’installe pour une soirée à Mende et c’est pas le genre de truc qu’il faut rater dans sa vie même si on a déjà passé une soirée en leur compagnie. J’étais venu les voir l’année dernière à Toulouse (22/11/17 au Bikini) et je savais d’avance que j’allais encore vivre un grand moment de musique.

Il y a plusieurs façons d’aller à Mende, en train, en voiture, à moto ou à pied. Allons-y à pied donc mais ça fait un peu loin tout de même et à moins de partir quatre jours avant, je risque de rater l’évènement mais coup de chance j’ai une amie qui vit au Pont de Montvert et c’est un peu au milieu du chemin. Autres chose, ne pas oublier d’en parler aux ami.e.s pour qu’ils, qu’elles profitent de l’instant. Mon pote Richard signe tout de suite et on décide d’arriver au Pont à pied en partant de Génolhac. Ça parait un bon plan même si quelques jours avant le départ, la météo n’est pas alléchante avec des risques de neige mais le jour du départ, seul le vent risque de troubler notre marche.

C’est parti. Le train entre Nîmes et Génolhac est déjà un voyage en lui-même par les paysages, les ponts, les viaducs et les tunnels successifs qui nous font traverser les Cévennes encore endormies dans l’hiver qui se termine doucement.

Génolhac, on connait bien jusqu’à la petite pâtisserie sous les arcades. On prend un remontant. On s’est levés tôt ce matin. Puis ça grimpe sec dès le début à flanc de ce Mont Lozère direction le col de Montclar. Là aussi on connait bien pour de nombreuses marches vers le Mas de la Barque. On bascule de l’autre coté vers Nojaret et Vialas où nous retrouvons le groupe des trois mecs vus à Génolhac avec qui nous entamons la conversation. Ils sont en repérage pour le weekend de l’ascension. Cap leur donne quelques trucs. Nous avons pour notre part une belle montée  vers le col des Chabrits et le village de l’Aubaret à 1280m le long du torrent du Rieutord qui dévale. C’est tout simplement magnifique mais on va moins rigoler. En effet, j’en chie un peu, ces sept mois ‘d’arrêt de rando’ se font vachement sentir. On fait une pause casse croute au soleil et c’est reparti. En haut, c’est un autre ‘pays’ et ça caille pas mal et il faut remettre des couches. Nous suivons la route jusqu’à Masméjan où nous décidons de faire du stop. J’avais surestimé mes capacités de retour à la rando et 22km c’est déjà suffisant pour une reprise sans compter les plus de 1100m de déniv. La presque première voiture qui passe s’arrête et nous voilà au Pont. Le type nous dit qu’il sera peut-être au concert demain à Mende.

Nous prévenons AP de notre arrivée alors on boit une bière au café. Y’en a deux et on choisit celui là par hasard. Une bonne bière du coin, La Fauve, ambrée. Ce soir on dort chez son ami AH qui reconstruit un hameau depuis 20 ans. Travail de bâtisseur comme elle nous dit. En effet, à voir ce qui a été fait par rapport aux ruines et aux ronces du début, nous sommes stupéfaits. Une pure merveille de terrasses, de chemins caladés, de dalles élégamment posées, de poutres taillées dans les pins Douglas de son propre terrain. Un  travail de toute une vie. Nous sommes accueillis comme des princes par ces personnes au très grand cœur. La nuit est réparatrice dans ce havre de paix où le bruit ne nait que de nous-mêmes.

 

Retour au Pont-de-Montvert, en Lozère, après une 'trop' longue absence

Le lendemain, il nous emmène découvrir les autres villages et nous raconte leurs histoires. Il rassemble tout ce qu’il peut trouver sur ces lieux et ça remonte au début du 16°. Les pierres de granit rose entourent les portes en bois de châtaignier tandis que les murs de schiste proposent de belles déclinaisons de couleurs. Quand on ouvre des portes on peut trouver de belles surprises…..mais je n’en dirai pas plus à ce sujet……

Mais c’est l’heure de partir à Mende car il faut tout de même presque une heure pour y aller. La route passe sur les contreforts du Mt Lozère par le village de Labrousse, les Menhirs de la Fage et le col de Montmirat à 1100m. Le paysage est tout simplement splendide avec ses chaos de blocs granitiques. On ne s’en lasse jamais. Mende, on mange dans une brasserie dégueulasse (Le Drakkar) et nous nous dirigeons vers la salle de spectacle. Déjà du monde qui fait la queue.

La Colonie de Vacances propose une quadriphonie Noise composée des groupes suivants : Marvin (Montpellier), Electric Electric (Strasbourg), Papier Tigre (Nantes) et Pneu (je sais pas). Voila ce qu’en dit le journal belge Le Soir :

 "L’effet est immédiat : on se sent happé par un maelström dans lequel on prend vite plaisir à se laisser désorienter. Mais avec une certitude : la musique live peut aussi être une expérience physique. Parce qu’ici, le son est fort, le souffle et la vibration sont juste dingues ! Et les accalmies durent peu. Plexus chétifs et nerfs auditifs fluets s’abstenir, bien sûr."

Les groupes sur les scènes et les spectateurs se retrouvent au milieu du grand bazar et c’est le grand bonheur…….j’y retrouve Wil et Nath de la boulangerie et leur amie Nath, Francis (d’Attac Lozère…enfin, pas que des intellos dans notre asso). Le concert encore plus mieux que celui de Toulouse ou alors c’est parce que je suis descendu dans l’arène et que j’ai dansé avec tout le monde. Génial et l’événement musical le plus fou auquel vous pouvez assister et j’ai jamais vu des musiciens avoir autant la banane en jouant…quant aux spectateurs, la contagion est instantanée….

Allez-y c’est là :

Retour au Pont-de-Montvert, en Lozère, après une 'trop' longue absence
http://www.muraillesmusic.com/artistes/la-colonie-de-vacances/

Rendez-vous les 23 et 24 aout à Guéret pour le festival. Ah il parait que y’a une certaine Patty Smith qui viendra…..ça me dit rien......

Le retour de nuit s’est fait, vous devez vous en douter, dans la meilleure humeur possible avec des images et des sons plein la tête…..

Le lendemain, comme AH nous a parlé d’une ancienne mine de baryte pas loin, nous lui demandons de nous y emmener. Il reste quelques filons à ciel ouvert, des vestiges de câbles et quelques godets abandonnés, largement de quoi éveiller notre curiosité. Et en effet ça vaut le déplacement de voir les roches de teintes différentes suivant les minerais qu’elles contiennent encore, du vert cuivré en passant par des jaunes ou des blancs.

Retour au Pont-de-Montvert, en Lozère, après une 'trop' longue absence
Retour au Pont-de-Montvert, en Lozère, après une 'trop' longue absence
Retour au Pont-de-Montvert, en Lozère, après une 'trop' longue absence
Retour au Pont-de-Montvert, en Lozère, après une 'trop' longue absence

derrière cette porte se cachent peut-être des merveilles.....vous le saurez en suivant les aventures du "Motarenlozère" ce qui n'a bien sur rien à voir avec ceux qui se disent en colère mais qui font chier avec leurs échappements qui font du bruit alors qu'on se balade tranquille dans les montagnes.....non mais sans blague...merde.....

Retour au Pont-de-Montvert, en Lozère, après une 'trop' longue absence

AP nous ramène au train à Génolhac et il ne nous reste plus qu’à nous laisser bercer au rythme des courbes et des viaducs qui nous ramènent vers la civilisation. On a le temps et justement le train le prend et c’est tant mieux.

On affirme que les maisons cévenoles ont un morceau de quartz dans les murs pour éloigner les mauvais esprits, celui là devrait faire affaire.

 

Retour au Pont-de-Montvert, en Lozère, après une 'trop' longue absence

Sinon y’a aussi celui là……………..

Retour au Pont-de-Montvert, en Lozère, après une 'trop' longue absence
Partager cet article
Repost0
20 décembre 2018 4 20 /12 /décembre /2018 08:35
Les Limiñanas versus Make-Overs

Nous sommes allés à Marseille

Mon pote Jean Luc et moi-même

Pour assister au concert du groupe qui monte

Comme on dit dans les milieux autorisés

Les Limiñanas qui s’appellent

En première partie

Alors que les lumières s’éteignent

Nous sommes  littéralement happés

D’amblée par une musique tonitruante

Une fille à la batterie qui se démène comme une diablesse

Accompagnée par un gars à la guitare

« Elle a la pêche » me dit Jean Luc

C’est le moins qu’on puisse dire

Elle scande le rythme en balançant ses cheveux

Lui lance ses phrases électriques en un son rageur

(Martinique Pelser - batterie et hurlement et Andreas Schonfeldt - guitare et chant)

Ils viennent de Pretoria

Et c’est bien la première fois que j’entends du rock de là-bas

Et ici

Puis c’est le tour du groupe dont-on-ne-dit-que-du-bien

Et tout de suite je sens que ça va pas le faire

Après l’énergie  incroyable déployée par les deux phénomènes

Ces vieux n’arrivent pas à me faire décoller

Je reste scotché au plancher

A tel point que je m’enfuis de la salle

J’attends mon pote qui reste presque jusqu’à la fin

En me disant : « Ouais c’était sympa mais si ça continue comme, ça ca va pas durer longtemps »

On s’achète chacun le Cd des Sud-Af et on se barre

La route de nuit se fait sur le rythme retrouvé des deux démons

Et leur musique passera en boucle jusqu’à l’arrivée

C’est que du bonheur

https://www.youtube.com/watch?v=VYSziw4nIn8
Partager cet article
Repost0
28 novembre 2018 3 28 /11 /novembre /2018 21:24
En amont

En amont, le nouveau Bashung est sorti

Et pas en catimini

Sans encore le posséder

Nous l’écoutons en religion

Debout  devant les hauts parleurs

Qui tout à coup le font revivre

Ou tout du moins sa voix

Et l’émotion qui surgit

Aux mots qui résonnent de nouveau

Qui nous emmènent au loin

Comme si de rien n’était

Et si tout était comme avant

Et pourtant presque dix ans déjà

On n’est pas prêts de l’oublier

Pas prêt aussi d’être remplacé

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 07:39

C’est pas du théâtre

Ben c’est quoi alors

Ben c’est pas du théâtre, c’est un film muet avec des dialogues et des bruits qui représentent ce qui se passe dans le film

Pourtant on est au théâtre

Ben oui mais c’est pas la première fois que ça se passe comme ça et en plus y’a de la musique et c’est trop fort

Ils sont bons les musiciens ?

Ah, mais tout le monde est bon mais c’est pas du théâtre même que parfois on   

n' entend pas les acteurs à cause de la musique

C’est gênant en effet

Tu vois bien

Alors t’as pas aimé

Ben non, enfin pas tout et pas tout le temps et puis tous ces accessoires et tous ces bruits (bien que ingénieusement inventés) en direct gênent le  texte car on a envie de voir ce qui se passe alors on ne regarde plus l’écran. On est distrait en permanence et au bout du compte on sort de là sans vraiment avoir assisté à quelque chose de construit. C’est fouillis fouilla ce truc là. J’espère que ce que j’ai choisi dans le programme plus tard me donnera plus de plaisir, d’instant théâtre.

Et c’était quoi la pièce ?

Dans la peau de Don Quichotte, un ciné spectacle de la Cordonnerie de Métilde Weyergans et Samuel Hercule.

Et à part ça ?

Pas grand-chose, un peu de peinture sur les volets que Eric est venu terminer, il fallait finir de les mastiquer et les poncer. Eric c’est mon pote menuisier. On y a passé la journée, c’est pas mal même si je dois encore passer une autre couche, au moins et puis il a fait très beau et presque chaud, on a fait ça en short et en t-shirt.

Et puis je commence le livre de Genevoix sur la guerre : Ceux de 14. Ça se passe exactement où je suis passé à vélo ce printemps. Autour de Verdun. Captivant.

À la média d’Arles, avant d’aller au théâtre, j’ai emprunté de cédés de musique black, un autour des discours de Malcom X et un autre avec la voix de James Baldwin et aussi le DVD du concert de Talking Heads, Stop Making Sense de Jonathan Demme, un must…..j’ai de quoi faire pour un moment.

Ben je crois que c’est tout pour le moment.

Bon ben alors bonne nuit.

C’est ça, bonne nuit.

1ère semaine et même un peu après de la deuxième quinzaine du cinquième mois du repos forcé1ère semaine et même un peu après de la deuxième quinzaine du cinquième mois du repos forcé1ère semaine et même un peu après de la deuxième quinzaine du cinquième mois du repos forcé

 

Entre temps j’ai passé un moment à Paris et je suis revenu.

J’écoute en boucle ou presque le cédé de Malcon X. Impressionnants ses discours scandés par les YES de l’assemblée.

Le Baldwin est plus jazzy avec sa voix en surimpression qui dit des poèmes.

Vu un Buñuel : le journal d’une femme de chambre. Eh bien je ne l’avais jamais vu. Terrible.

La série d’Arte MAMMON est terminée et ça cartonne sévère à la fin. Une histoire de haute trahison autour du fonds souverain de la Norvège avec arnaque chinoise. Même si j’ai trouvé parfois les dialogues un peu succincts et trop axés sur des problèmes intimes mais bon c’est tout de même pas mal.

Vu aussi les deux premiers épisodes de la série de FR3 tirée du premier livre de Nicolas Mathieu : Aux animaux, la guerre. Avec Roschdy Zem entre autre, Olivia Bonamy (jamais vue). Ça se passe dans son pays d’origine, les Vosges sur thème de fermeture d’usine. C’est vraiment très bien fait. Je conseille. Ce mec est très fort et mérite son Goncourt (Leurs enfants après eux).

1ère semaine et même un peu après de la deuxième quinzaine du cinquième mois du repos forcé
Partager cet article
Repost0
21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 08:20

La première étape passe par la mort, après il ne faudra plus passer que par une résurrection pour accéder au nirvana et c’est bien ce qui est prévu.

On oublie Achille pour un temps et on se concentre sur le bonheur d’être dans cette ville.

J’ai rendez vous dans le 20° avec la femme qui m’héberge ce weekend. C’est une des pratiques de notre Asso que de proposer aux militants qui se déplacent de dormir chez ceux qui sont là. Ça rend un grand service et on se connait un peu même si on ne s’est jamais vu, on partage les mêmes idées.

Donc en attendant de rencontrer Sophie je fais un tour au cimetière du Père Lachaise. Sur le mur qui longe ce parc aux endormi.e.s, une fresque en métal de plusieurs centaines de mètres porte les noms des dizaines de milliers de morts parisiens (presque 100.000) disparus durant la grande guerre, 1914-1918 et jusqu’en 1923. Des gens viennent chercher le nom de leur aïeul.

Dès l’entrée, je me dirige vers la petite guérite où deux gardiens discutent et je demande où se trouve la tombe de Bashung. Un des deux me dit tout de go : «  Bashung ? Mais c’est le plus grand. Venez, je vous y emmène ». Sur le chemin, nous évoquons ce chanteur disparu et nous nous accordons sur le fait que personne ne pourra jamais le remplacer.

« Je découvre encore des mots cachés », m’avoue-t-il. Tout comme moi.

Nous passons par la tombe de Jim Morrison où des amerloques s’adonnent à des cérémonies d’adoration que nous sommes priés de ne pas commenter.

« Je ne les supporte plus », me dit-il.

Puis voici le carré où se retrouvent Bashung, Higelin, Mano Solo et Desproges. Parmi eux se faufilent les tombes de Chabrol et Chopin, entre autres.

Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie
Paris, la preuve par quatre - Première partie

Il est 17h30, le cimetière va fermer et je monte à pied jusqu’à Gambetta où j’ai rdv avec Sophie qui arrive avec son vélo, un beau Batavus à boite de vitesses, " une merveille me dit-elle". Elle me donne une paire de clefs, je dépose mon sac puis je file à  Radio France pour assister à un concert en hommage à la fin de la guerre de 14/18.

Le Tombeau de Couperin et le Concerto pour piano et orchestre « pour la main gauche » de Ravel suivi d’une création mondiale de Philippe Hersant : Sous la pluie de feu. On termine avec Igor Stravinsky et une Symphonie en trois mouvements. Pascal Rophé à la direction.

Les deux œuvres de Ravel nous transportent, magnifiquement interprétées par l’orchestre et le jeu flamboyant de Nelson Goerner au piano. Grosse claque !!!! Il faut bien l’entracte pour reprendre pied sur terre.

La création de Philippe Hersant est une œuvre splendide, tout en retenue et douceur et les solos de violoncelle et violon viennent avec quelques frottements et pincements accentuer l’impression de respect offert à tous ces morts. C’est peut-être dans l’interprétation de la partition stravinskienne que l’orchestre a péché par quelques départs un tout petit peu hésitants et l’on voit bien que c’est dans les œuvres françaises qu’il est le plus à l’aise mais à leur défense, je crois que cette symphonie est vraiment plus exigeante. Mais le tout fut d’un très haut niveau et ce concert restera comme un grand moment de musique. Nous nous trouvions juste à coté de l’orgue soit en face du chef d’orchestre ce qui permet d’observer sa façon de conduire particulière. L’acoustique est tellement exceptionnelle que cela ne change rien, on entend des détails d'une incroyable précision sauf peut-être pour les solos du violon (Hélène Collerette) et du violoncelle (Nadine Pierre) qui faisaient vraiment face au public.

Paris, la preuve par quatre - Première partie
Partager cet article
Repost0
14 novembre 2018 3 14 /11 /novembre /2018 07:56
On ne s’y attendait pas du tout

On ne s’y attendait pas du tout mais commence le cinquième mois de repos forcé et il va vraiment falloir prendre des mesures un peu plus sérieuses. Je m’y attelle donc.

Prise de rendez vous pour une IRM.

Prise de rendez vous chez un (une) chirurgien (ne) orthopédique spécialiste de la cheville. Ça tombe bien, c’est là que j’ai mal. Elle est associée au toubib qui m’avait opéré du ménisque il y a une douzaine d’années et ça a plutôt bien marché alors faisons lui confiance aussi à la nana.

Ça avance, ça avance. J’espère simplement que tout sera réglé, si intervention il y a, pour la reprise des activités sportives du printemps prochain et je ne vais pas manquer de leur signaler.

«  Je dois être prêt fin avril, compris ??? » La mécanique fait partie de mon univers, qu’elle soit motorisée ou humaine.

Sinon, à part ça ces petites misères, quoi de neuf ? Eh ben plein.

Vendredi, j’ai fêté mon départ (à la retraite) avec mes ami.e.s de Bôkair et Taraskon dans le café de Nordine sur la place vieille. Très bonne idée que celle là. Pas de risque d’entendre frapper sur les murs ni de voir sa tronche pendant la fête. Y’avait de la place et je n’ai pas eu à m’occuper des boissons, les gens choisissaient ce qu’ils avaient envie. Cool ! Nathalie et Willy m’ont offert un plateau de leur super pizza qu’a pas fait un pli et j’ai eu des bôs cadôs.

J’avais fait un pti houmous de ma spécialité et des chips et des cacahouètes. Tout le monde a apprécié et c’est tant mieux. Mes potes Véro et Pascal de Toulouze sont venus et se sont rendus compte qu’en fait, c’était pas si loin que ça.

 Du coup, on s’est un peu couché tard.

Le samedi, nous sommes allés prendre le café chez J.Luc et Delphine, sans Delphine qui travaille puis je fais visiter la ville à mes amis, aussi surpris comme tout le monde de sa richesse. Le château et la vue magnifique sur les Alpilles, les Monts de Vaucluse, le Luberon et le Mt Ventoux. ‘Scusez du peu …..

L’après midi c’est au tour de Tarascon d’être honorée de notre visite. Mais ça fait pauvre à coté. Les histoires de Châteaux, des Rois et des Comtes. La boulangerie est fermée mais c’est juste pour dire des choses drôles.

Soirée tranquille et diner à la maison en compagnie de Stéphanie (qui porte le même nom que mes ami.es, c’est pourquoi je l’ai invitée, des cousins en fait qui ne se connaissaient pas) et Mariedo. Longues discussions animées sur le véganisme et tutti quanti.

On s’est encore couché tard.

Dimanche on va à Arles. Ils ne connaissent pas et comme c’est le premier dimanche du mois les musées sont gratuits. On en profite à Réattu avec la rétrospective du super travail de Véronique Ellena, photographe, sans oublier des petits Picasso faits à Arles en 1971 (ça fait un peu rabâché et vite fait).

Le concert est une vraie réussite et je ne regrette en rien d’avoir fait cet aller et retour pour le voir. J’ai rarement vu un spectacle aussi réjouissant tant par la musique que par la chorégraphie que nous proposent les danseurs et les musiciens libérés des câbles qui les relient à leurs instruments. Tout le monde se balade librement sur cette immense scène et c’est vraiment magique et quel bonheur que de retrouver les mélodies de Talking Heads jouées par ces dix musiciens. La classe et la claque !!!!!

Ballerines et Le Havre
Ballerines et Le Havre

Ballerines et Le Havre

On ne s’y attendait pas du tout
On ne s’y attendait pas du tout
On ne s’y attendait pas du tout
On ne s’y attendait pas du tout
On ne s’y attendait pas du tout

On a fait un grand tour dans la ville (10km, je sais, c’est pas sérieux) jusqu’à la tour Gerry (à moitié) et le parc des Ateliers et mangé dans une crêperie mais on n’a trouvé que ça d’ouvert pour manger et c’était pas mal sauf le cidre qu’avait de brut que le nom.

Le soir, on a évoqué nos souvenirs communs de Sèvres et de Grenoble et de tous ceux qui nous ont quittés.

Lundi, ils repartent chez eux et je prends le train pour Paris car ce soir je vais assister au concert de David Byrne au Zenith où je n’ai pas mis les pieds depuis un concert mémorable de Zappa en 1986 (In-A-Gadda-Stavinsky et Starway to Heaven, entre autres), c‘est vous dire. Le chemin qui mène à cette salle de concert longe la Cité de la Musique et la Nouvelle Philarmonie de Paris. Y’a plus moche même si la façade de Nouvel ressemble vraiment à un gros étron écrasé vue de face. De coté c’est mieux. La nuit tombe et les différentes Folies qui  parsèment le parc s’illuminent d’une lumière rouge et le transforment en lieu magique. Je m’y promène en attendant l’ouverture des portes. Une allée propose un florilège de musique contemporaine sensée effrayer les enfants par des bruits de vents et de claquements. Ça me plait bien et je m’assoie un moment entre deux hauts parleurs. Flo me rejoint pendant la première partie d’une certaine Agnès Obel qui m’a un peu gavé. On a dansé, chanté avec des voisins aussi heureux que nous d’être là. Merci M. Byrne.

On ne s’y attendait pas du tout

Après une nuit chez mes amis bien aimables de faire les portiers ‘de nuit’, je repars non sans m’être chargé d’une petite boutanche d’ouiski  réservée dans la maison de ce breuvage. Un Bruichladdich bio en format 1litre, de quoi affronter sans peur l’hiver qui s’annonce. Je vous en donne des nouvelles bientôt. Patience !!

On ne s’y attendait pas du tout

Il fait un beau soleil dans la capitale et le ciel bleu rend tout le monde heureux du coup je fais tout à pied, depuis St Paul (mes amis)  jusqu’à Odéon (la boutanche) et la gare de Lyon (le retour). Oui, je sais ça fait trop mais je ne gâche pas mon plaisir de flâner dans Paris. Sur la route, je m’arrête au marché de Maubert pour une demie baguette et un croissant (bio, médaille d’or 2018), un petit chèvre et une poire, tout cela bio bien sur. Le sandouiche du voyage est assuré.

Je continue jusqu’à l’Institut du monde Arabe. Le feulement du V12 d’une Aston vient caresser mes oreilles. Paradoxe : que vient faire ce bolide dans les rues d’une ville et arrêté tous les 50m par un feu rouge. Oui je sais, vous allez me dire que ce n’est qu’une bagnole de plus qui pollue. Ce n’est pas faux je dois avouer mais l’amoureux des belles mécanique que je suis, (j’ai même roulé dans une Internationale de 1931, toujours chez Aston) ne peut s’empêcher de tendre les oreilles et tourner la tête au passage de ce joujou réservé aux très riches mais je m’en fiche, je trouve ça beau, beau comme une œuvre d’art car c’en est une quand on sait que l’ouvrier qui l’a montée appose son nom sur le châssis comme la signature d’un grand maitre.

Je traverse le pont de Sully et je longe le Bv Henri IV où près de la caserne, un vieux monsieur à l’air de passer un mauvais moment sur une chaise pendant que ses congénères commencent la visite. Les magasins de luminaires sont toujours là et offrent une panoplie de lampes incroyables.

Bastille et la Gare de Lyon. Mon train part dans 30mn. Cool !!!!!

2h40 à tout berzingue et je suis à Avignon. Il ne pleut plus. Le bus et la maison.

Fin de l’interlude.

Mercredi, on annonce le prix Goncourt et pour une fois j’avais donné le bon numéro : Nicolas Mathieu. Je défends ce livre depuis que je l’ai lu au mois de juillet et le voyant toujours en sélection dans cette liste, j’étais sur qu’il allait remporter ce prestigieux prix. C’est un roman contemporain, même s’il se passe il y a 20 ans, qui décrit le désarroi d’une jeunesse face à son destin. La vallée où ils vivent, jonchée de cadavres des anciennes industries sidérurgiques où leurs parents ont travaillé, ne représente plus rien à leurs yeux. Ils devront choisir de rester ou de fuir. C’est l’histoire des ces ados que nous raconte l’écrivain dans un style limpide et percutant, maniant la langue avec ampleur. Je suis ravi de ce choix même s’il n’était pas évident que sa maison d’édition remporte ce prix deux années de suite. Comme quoi, tout peut arriver et c’est tant mieux et rien n’est écrit d’avance.

Déjà en tête des ventes

Déjà en tête des ventes

Des nouvelles de la Belgique. Il apparait que la Carsat du Languedoc n’a pas bien fait son travail (oh…étonnant) et n’a toujours pas envoyé les documents nécessaires au versement de ma pension quoique qu’ait pu en dire l’employée avec qui j’ai parlé lors de mon passage à Bruxelles et les courriels reçus des services locaux. Il faut relancer la machine. Patience saison 2.

Flo est arrivée mais qu’a le bourdon. Hier soir, elle n’a pas raté l’arrêt  à Beaucaire. Faut dire que c’est pas facile de voir où le train s’arrête, pas de lumière sur le quai et les vitres taguées du train n’aident pas non plus mais je l’avais prévenue et la contrôleuse a du faire l’annonce idoine. Je lui ai concoctée un petit repas sympa, soupe de Butternoutche, fromages et trilogie de dessert, sorbet châtaigne, crème de la même chose sur Fougasse de Noyelle du 9 novembre encore en essai. Je ressors (de soupapes) tous mes vinyles et cédés de Talking Heads pour rester dans l’ambiance.

Samedi, nous rejoignons la bande de filles d’Arles pour continuer à fêter mon départ. La moto pour pallier le manque de transport entre Tarascon et Arles. Nous nous retrouvons tous sur le marché d’Arles et le stand d’Attac où Jérôme se tient seul à essayer de convaincre. Ce qu’il fait à merveille même si aujourd’hui les curieux ne se pressent pas. Quelques courses, caviars d’aubergine et d’artichaut de Longo Maï, petits fromages de chèvre,  pain et nous filons chez Sophie. Géraldine et Pascal nous rejoignent avec un magnum de Marcillac 2015, Caro avec une bouteille de Champ et la fête peut commencer.  Discours de Pascal, histoires de vins et d’insectes (Jérôme). Belle ambiance autour de la table.

C’est le 11 nov. 2018 et les commémorations de la fin de cette guerre. Jupiter invite ses potes mais tient bien à distance les peuples, même ceux qui ont traversé l’atlantique pour participer. Putain ça fait 100 ans !!!!!

Flo dort sur le canapé. Elle est fatiguée. Hier soir, nous avons diné chez Aidan et Jitesh et ils ont fait leur possible pour l’inciter à quitter son boulot, Paris et venir s’installer ici. Excellent gratin de patate douce à la crème de cacahouète et citron vert. Je note.

Dans la nuit, Francis Joyon à doublé François Gabart dans la dernière ligne droite de la Route du Rhum, 7mn séparent les deux hommes après 6500km de course et 7 jours de course. 62 ans contre 35. Le vieux a gagné après 7 tentatives. Comme quoi, faut jamais désespérer. Ça fait beaucoup de 7.

Un drôle de rêve m’a réveillé cette nuit vers 5h00. Pas pu me rendormir après. Je fuyais un balèze et je trouvais refuge dans un parking derrière une bagnole mais pour combien de temps ?

Ce soir, je reçois un cycliste : Düsseldorf => Algesiras, une balade de 3000 km. Une paille, bienvenu mon pote !

Cinoche en attendant : La tendre indifférence du temps (A. Camus), un film Kazakh de Adilkhan Yerzhanov . Une jeune femme Saltanat, (très belle nonobstant), doit quitter son village pour rejoindre ‘son cousin’ à la capitale qui doit l’aider à payer les dettes de sa mère après le décès du père. Ça sent le truc pourri pour elle mais elle est accompagnée par son fidèle ami Kuandyk (amoureux, plutôt genre paysan rustre mais on verra que non).

 Astana n’est pas la capitale d’un pays rêvé même si son architecture résolument moderniste peut faire croire à un pays développé mais la corruption y règne en maitre sous la poigne de fer d’un président réélu avec 95.5% des voix.

Le réalisateur développe un sens de la lumière très personnel qui offre des images magnifiques et d’une grande poésie. Camus (dont est tiré le titre du film), Stendhal, Shakespeare et quelques peintres aussi (magnifique scène de visite du salon des indésirés) nous accompagnent dans cette fable moderne qui rappelle aussi les déboires du héros de Léviathan. Comme quoi, la Russie et ses anciens satellites ne sont pas encore sortis d’une administration totalement corrompue et d’un mode de vie archaïque et nos deux héros vont en faire les frais.

Film étonnant à tout point de vue dont je ne vous dirai rien de plus. Mais ça vaut le coup d’aller passer 1h39 là-bas avec eux.

Mardaye

Le cycliste ne s’est pas pointé. Il m’a prévenu que St Paul 3 Châteaux => Bôkaire ça faisait peut-être un peu long.

Du coup j’ai passé la soirée seul et j’en ai profité pour voir un film sur Arte : Soy Nero de Rafi Pitts (2016). Y’avait aussi Toni Erdmann mais je l’avais vu lors de sa sortie. Génial aussi.

L’histoire d’un jeune mexicain qui a été chassé des USA et qui tente de retourner dans le pays où il a grandit. Pour obtenir sa nationalité, il va s’engager dans l’armée afin de tenir en main cette Green Card qui récompense ceux qui ont défendu le pays. Le réalisateur rend hommage à tous ces soldats qui se sont vu refuser ce droit et ont été renvoyés chez eux. Identité et errance. Assez fort comme film.

Ça se passe d’ailleurs là-bas. Les images de l’incendie qui a détruit ‘Paradise’ sont réellement cauchemardesques et ne peuvent que faire réfléchir sur le changement climatique qui s’abat sur nous. Un film catastrophe ne pourrait pas mieux que ça nous alarmer sauf que là, c’est pas du cinéma.

 

Paradise ??????????????

Paradise ??????????????

Il a fait une journée splendide avec presque 25° sous le soleil. Mas on n’est pas au mois de novembre ? Ouais mais c’est génial, on se promène en t-shirt ………….t’as raison.

Sinon j’ai poussé un coup de gueule contre Arte, qui aime bien châtie aussi, à la vue d’un doc sur la Sibérie. Une première partie qui raconte l’histoire de sa traversée au milieu du 17°. Chapeau les aventuriers. Mais patatras, dans la deuxième partie, de quoi nous parle-t-on ? De prospecteurs gaziers et pétroliers (entre autres) tels les nouveaux aventuriers du 21°. Nan mais c’est une blague ou quoi. Ni une ni deux, j’envoie un courriel de mécontentement à la rédac de la chaine. J’ai obtenu la réponse qu’on allait transmettre à qui de droit. Comment une chaine aussi respectueuse peut se compromettre ainsi par de tels propos ? Il est vrai que le doc date de 2012 mais je crois tout de même que le réchauffement climatique était déjà évoqué à cette époque pas si lointaine.

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2018 1 01 /10 /octobre /2018 06:39

Fin du troisième mois de repos forcé

Faut que je me calme m’a dit le doc de l’échographie

  • C’est pire qu’il y a deux mois

C’est normal, je sortais de trois semaines sans bouger de mon canapé

Faut tout de même pas que je remette ça, c’est au dessus de mes forces

  • Regardez moi ça, c’est le bazar, ça ne va pas du tout
  • Aucun effort

Fuck de chiotte et moi qui pensais y aller mollo

C’est vrai aussi que les trois jours passés à arpenter les expos photos à Arles n’ont pas du arranger les choses

Il me faut donc encore ralentir le rythme

Patience, patience, patience. Facile à dire plutôt qu’à appliquer

Flo a perdu son père et me dit 

  • ça va même si ce ne sera jamais plus comme avant

J’ai connu ça et le regret de ne pas avoir plus parlé avec ma mère avant qu’elle ne disparaisse

Et mon frère qui se signale après plus de trois mois de silence dans une phrase toujours aussi laconique

  • Première quinzaine d’octobre tu seras là ?

Ni bonjour ni rien ni que dalle

Ça me fout en boule

Oui mais je ne vais pas bien rétorque-t-il et puis toutes ces formules ineptes

D’un coté, une sœur qui me traite de pathétique et de l’autre, un frère, d’inepte

Ça ne s’arrange pas dans la famille

Heureusement il y a Arte et le Cinéma

Coincoin et les Z’inhumains d’un coté et I Feel Good de l’autre. La série de Bruno Dumont nous entraine dans un délire total où de la glu tombe du ciel, des clones sortent du ventre des gens touchés par une lumière incandescente et vrombissante. L’effet est saisissant et d’une invention folle. Hommage à  Buster Keaton avec une porte de grange qui tombe et le frère de Coincoin qui passe par la porte et Coincoin lui-même qui  l’air le plus sensé de la bande et sa nouvelle meuf qui garde la tête froide. Et si parfois on a envie de tous les secouer pour les faire revenir dans notre monde, que les acteurs en font des tonnes, que les mimiques du Commandant et les facéties de Carpentier qui passe plus de temps sur deux roues que sur 4 avec sa C4  toute cabossée peuvent, à juste titre, nous exaspérer,  on se dit que Bruno Dumont, à l’aide de dialogues percutants, de silence qui en disent long aux aussi, de détails hilarants et qui a su mettre l’actualité en évidence (ce ne serait pas ces migrants qui foutent le bordel ? comme dit si bien le Commandant ?) a une sacrée audace de réaliser ce genre de film d’autant que cela ne doit pas forcément plaire aux gens du cru les faisant encore passer pour des retardés mentaux. Mais si on a la patience d’attendre jusqu’au dénouement de cette histoire dingue, on verra alors le message du réalisateur. Foutraque à souhait, dérangeant mais vraiment unique.

Quant à I feel Good, c’est une tuerie et la troupe réunie par Délépine et Kerven vaut son pesant de cacahouètes.

Faut que je me calme

Et je reprends

Un tempo plus lent

Celui d’avant

Encore un film puisque je ne vois rien de mieux pour m’occuper à part lire et écrire. Pour ce qui est de la lecture, j’ai lu le dernier livre de Jérôme Ferrari A son image, bouaif, pas mal mais je n’ai pas été plus emballé que ça. L’histoire de cette jeune femme attirée par la photo et son parcours depuis les brèves et les photos des groupes locaux (la Corse toujours) lors de parties de pétanque ou des réunions officielles qui l’ennuient prodigieusement jusqu’à son départ pour les zones de guerres est très bien fait mais les bondieuseries qui l’accompagne fatiguent très vite. Ferrari dézingue toujours autant ce pays peuplé de barbares et d’arriérés mentaux mais il y a beaucoup trop de passages qui m’ont fait lâcher le livre des mains ou le parcourir en travers et ça, ça veut tout dire.

Le film c’est Les Frères Sisters d’Audiard. Du grand art à tous les niveaux et dès le début avec cette tuerie et les pistolets qui crachent des flammes dans la nuit et le cheval en feu qui tente de fuir. Les deux frangins, à la solde d’un potentat local (Le Commodore,) partent à la recherche d’un chercheur d’or qui détiendrait une formule magique lui-même déjà poursuivi par un détective. Ça défouraille grave mais au fil du temps et des rencontres, on va connaitre un peu mieux le passé des deux frères et les suivre avec une forme de tendresse dans leur vie mouvementée. C’est géant.

Je reprends le fil des jours, un AR à Grenoble pour assister aux obsèques du père de Florence. Austère avec pas plus de dix personnes à la cérémonie. Schubert, Mozart et un nocturne de Debussy pour conclure. Et comme dit sa mère : »Un enterrement, c’est pas la bamboula ». On aura compris le message. Le train qui me ramène longe le Vercors par l’est d’abord, puis le nord et l’ouest enfin. On en fait le tour bien installé dans son fauteuil. Au début on en est proche. Jusqu’à Moirans, la ligne se faufile entre ce massif et celui de la Chartreuse puis tout en s’écartant de ses barres rocheuses illuminées par le soleil, a la hauteur de St Marcellin,  j’aperçois une faille sombre qui appelle à la découverte, les gorges du Nan. Faudra y revenir faire un tour. De St Hilaire et St Nazaire, d’autres beaux chemins de randonnées permettent d’accéder à ce massif. St Romans et Valence, je change de train pour filer à toute vitesse vers Nîmes mais à un endroit que je connais bien maintenant, je ne pers pas la vue magnifique sur les Trois Becs (ensemble de trois pointes caractéristiques : Roche Courbe - 1446, Le Signal -1559 et le Véyou -1589). La lumière rasante de cette fin de journée éclaire ce tableau majestueux de teintes mordorées. N’oubliez pas la prochaine fois que vous y passerez, c’est juste après le tunnel sur votre gauche. Un peu en deçà du massif le promontoire de la forêt de Saou offre un spectacle grandiose. Ce n’est pas la peine de courir le monde, on a tout ce qui faut ici. Le Seigneur de Provence annonce l’arrivée. Pas plus de deux heures pour rentrer.

Mais la série continue car mon autre amie Catherine m’apprend en même temps que son père vient de décéder et j’irai donc la retrouver et tous nos amis communs mais cette fois à Vichy. Je voyage beaucoup en ce moment. J’aurais bien voulu y aller par le Cévenol, ce train mythique qui part de Nîmes jusqu’à Clermont (avant il ralliait Paris à Marseille) qui passe par les plus beaux paysages de France et je pèse mes mots : les Cévennes, l’Allier et des centaines d’ouvrages, ponts et tunnels, construits par nos anciens. Il part tous les jours de Nîmes à 14h13. Ne ratez pas cette expérience. Mais ça ne sera pas pour cette fois, cela me ferait arriver trop tard à Vichy. Mais j’y reviendrais rien que pour ça.

Je rentre le samedi soir, laissant cette famille privée du père se retrouver pour des détails qui ne me regardent pas.

En arrivant à Beaucaire, je retrouve mes ami.e.s en train de siroter quelques canons à la terrasse de chez Malik. Je me joins à eux un peu content, je dois l’avouer, de ne pas me retrouver seul après ces moments difficiles. Et une et deux et trois Leffe et un pti verre de rouge pour conclure. Après ça on a moins faim et on peut aller se coucher tranquille.

Dimanche, dernier jour du mois et comme l’ambiance est au ne rien faire, autant l’adopter et puis après les émotions dernières cela ne fait pas de mal. Le temps est de la grisouille. J’attends la fin d’après midi pour sortir et assister au dernier concert de la saison, et tout cout, au Village Hangar.

Le programme de ce soir, un solo de batterie de Luc Bouquet en hommage à son père Jeannot mort à 93 ans sans avoir pu assister à aucun des concerts de cette année. Luc fait sonner sa batterie de toutes ses subtilités et nous offre un beau moment de création.

En deuxième partie, Cosmos 2018, un trio composé du même Luc, de Maryse Gattegno à la contrebasse et Remi Charmasson à la guitare. Autour de thèmes empruntés à la SF et des films aussi cultes que « Houston, we have a problem », « Blade Runner » et « L’Odyssée de l’espace », ces trois musiciens nous entrainent dans un univers poétique et sonore  unique ou l’esprit peut vagabonder en toute liberté. Un espace musical magnifique.

Voila comment clore un dimanche et un mois de très belle façon.

Une dernière chose tout de même, pour la première fois, une femme (Ana Carrasco, espagnole, 21 ans) est devenue championne du monde de moto dans sa catégorie. C'est assez rare pour le signaler. Mecs, tremblez.......

Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
Fin du troisième mois de repos forcé
la micheline empruntée un jour à Marvejols et un des viaducs du Cévenol
la micheline empruntée un jour à Marvejols et un des viaducs du Cévenol

la micheline empruntée un jour à Marvejols et un des viaducs du Cévenol

Partager cet article
Repost0