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1 septembre 2022 4 01 /09 /septembre /2022 08:27

The Last Detail (La dernière corvée) – film de Hal Ashby – USA – 1974

Billy Buddusky (alias Bad Ass – Jack Nicholson) et Mulhall (Mul – Otis Young) sont deux marins chargés d’emmener Larry Meadows (Randy Quaid), un autre marin, gentil géant, à la prison de Portsmouth. Condamné à huit années de prison pour avoir tenter de piquer dans la caisse d’une œuvre de charité de la marine, ils vont, sous l’influence de Billy, tenter de lui faire passer les derniers ‘bons moments’ de sa vie avant l’enfermement qui se présente à lui d’une façon la plus réjouissante possible. Long voyage en bus et en train à travers le pays, les correspondances vont donner lieu à des beaux délires où Larry va se défouler et prendre un peu d’assurance avant la prison. Film magnifique ou Jack Nicholson nous offre déjà toute la palette de son art par des mimiques et des paroles à crever de rire. Superbement appuyé par ses deux comparses, il nous emmène dans des bordées savoureuses ou les excès en tout genre nous font oublier cette dernière corvée de merde qu’ils sont obligés de faire.

Des films pour reprendre le fil

The Border (Police Frontière) - film de Tony Richardson – USA 1982

Charlie (J.Nicholson) est muté sur la frontière mexicaine dans une brigade chargée de contrôler et de reconduire les migrants (les dos mouillés) chez eux. Associé à un collègue (Harvey Keitel), on va vite le mettre au courant de combines qui peuvent lui permettre d’arrondir ses fins de mois. Ça tombe bien, il est marié à une femme un peu cruche qui dépense à qui mieux mieux même de l’argent qu’il ne gagne pas. Il va vite se rendre compte que ces pratiques relèvent plus du pur banditisme que de petits arrangements et se rebeller peu à peu contre sa hiérarchie et ses collègues. Le film traite d’un sujet brûlant et qui se perpétue quotidiennement entre ces deux frontières même si le mur érigé tente de le ralentir. Là ce sont des dos mouillés qui tentent la traversée en barques bricolées pendant que d’autres se font choper mais la misère est omniprésente et les trafics juteux. Mais jusqu’à quel point peut-on le tolérer ?

C’est ce que dénonce Richardson dans son film à l’aide d’un J.Nicholson révulsé par la corruption et de Harvey Keitel ignoble dans sa cupidité dans un style âpre qui fait penser à Pekinpah (Warren Oates joue le rôle du chef de brigade). Un film d’une criante actualité.

Des films pour reprendre le fil

GERRY – film de Gus Van Sant – USA 2002

Deux amis qui s’appellent Gerry roulent dans un paysage désertique puis se garent sur un parking où débute une randonnée visiblement connue mais vite lassés de rencontrer du monde, ils décident de quitter le sentier balisé pour être tranquille. Un moment, ils disent ‘Basta’ et font demi tout mais sont incapables de retrouver leur chemin. Commence alors une longue marche dans ce désert où ils tentent par tous les moyens de se repérer. Gus Van Sant nous entraîne dans cette errance dans un film libéré de toute contrainte : accéléré de nuages, gravir et descendre des collines pour ne rien voir, sauter dans le vide pour rien, continuer de se perdre, ne plus rien contrôler de sa vie, perdre toute notion lors de dialogues minimalistes et hallucinés entre les deux hommes (M. Damon et Casey Affleck). C’est une expérience visuelle et psychologique rare et violente que nous propose le réalisateur qui nous fait partager intimement ce que ressentent les deux garçons et nous ne savons pas plus qu’eux où cela va nous mener.

Des films pour reprendre le fil
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19 avril 2021 1 19 /04 /avril /2021 06:52

PUZZLE de Natalia Smirnoff – 1h27 - 2009

Maria del Carmen est un femme au foyer soumise mais qui trouve son bonheur dans celui de son mari et de ses deux fils qui n’en foutent pas une rame dans la maison. Elle s’affaire en permanence en courses, repas et vaisselle. Le jour de son anniversaire, où elle aura trimé toute la journée à le préparer, elle reçoit en cadeau un puzzle de 1000 pièces qu’elle finit assez rapidement. Attirée par cette performance qui la sort aussi de son quotidien, elle court au magasin en acheter un autre plus sérieux et elle tombe sur une annonce où un passionné de ce jeu cherche un partenaire en vue de futures compétitions. Elle se lance dans l’aventure et sa vie va en être toute bousculée.

En partant d’une histoire toute ordinaire, la réalisatrice dont c’est le premier film, nous présente la vie d’une famille ordinaire en Argentine et le poids d’une société machiste sur la condition de la femme au foyer. A fur et à mesure que les puzzles se construisent, Maria découvre la liberté et le plaisir de décider de sa vie. Tout simple et assez réussi.

Un coup de maître – film de Gaston Duprat – 1h41mn – 2019

Un galeriste réputé de la capitale se lamente du manque de création et des frasques d’un peintre qui a fait sa fortune et qui est devenu un ami. Il tente de le faire sortir de son apathie grâce à une ‘commande’ d’une grande firme industrielle…je ne vous en dirai rien. A la suite d’un accident où il se fait renverser par un camion, il perd la mémoire et son mentor va l’aider à retrouver une vie normale et tenter un ‘coup’ pour faire revenir l’artiste sur le devant de la scène artistique.

Deux acteurs fantastiques pour une comédie qui dénonce , gentiment tout de même, les milieux de l’art et ses combines. Buenos Aires présentée comme un ville différente (de Paris qui donne la nausée de tant de beauté) et des paysages toujours aussi merveilleux. Du cynisme et des répliques qui font mouche. Un très bon moment de cinéma.

Gaston Duprat a également réalisé « Citoyen d’honneur » qui a reçu de nombreux prix en 2016.

 

 

              

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17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 07:49

La famille de Camila a fuit la dictature chilienne en 1973 et a été accueillie à Cuba comme beaucoup d’autres. Elle y a vécu une enfance heureuse dans un pays où rien ne manquait. Elle faisait partie de ces Pionnières fières de bâtir l’avenir de cette révolution. Elle quitte ce pays pour des études en Europe. Lors d’un voyage en 1994, elle est surprise de l’ambiance qui règne et où tout manque à la suite de l’arrêt de l’aide apporté par l’Union Soviétique disparue elle aussi.

Elle fait des études de cinéma et se promet de revenir et de réaliser ce documentaire afin de témoigner de cette vie heureuse. Elle retrouve ses anciens amis d’école et ils parlent de ce qu’ils ont pu vivre à cette époque. Certains sont restés mais la plupart sont partis.

Malgré le regard légèrement acerbe qu’elle pose sur le pays, celui-ci ne l’a pas empêchée de réaliser son film et lui a même apporté une aide précieuse. On ne peut pas en dire autant de certaines « dictatures » actuelles.

Des écoles abandonnées ou en ruines, des paroles tristes et pourtant un optimiste qui reste présent pour ne pas oublier l’époque magique de la post-révolution qui a apporté tant d’espoirs dans le monde entier.

On reste pantois devant l’énergie que ce pays et ces enfants ont déployé à cette époque puis la politique a pris le dessus.

Le Rideau de Sucre – film documentaire de Camila GUZMAN URZUA – 80mn – 2006
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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 14:13
AFRICA MIA – film documentaire de Richard Minier et Édouard Salier - 77mn – 2020

 

Dans la digne et magnifique continuité des relations ténues qui existaient en l’Afrique et Cuba, le Burkina avec ‘Les enfants de Sankara’, c’est maintenant du Mali dont il s’agit avec ce merveilleux documentaire.

L’Afrique se libère du colonialisme et ses jeunes dirigeants se dirigent naturellement vers le pays qui a su mener sa révolution : Cuba. Sankara envoie des jeunes étudier pour devenir les futurs dirigeants de son pays, Modibo Keïta, le premier président du Mali, envoie de son coté en 1964 des musiciens. Ils apprendront la musique et deviendront le premier groupe Afro Cubain et feront un tabac (!!!) dans ce pays. Leur nom ? Les Maravillas du Mali et leur titre à la renommée planétaire : ‘Rendez vous ce soir chez Fatimata’.

C’est une enquête de 18 ans que Richard Minier a mené pour collecter toutes ces archives et rencontrer les musiciens retournés au pays. Comme avec les enfants de Sankara, entre temps, les visionnaires ont été assassinés ou remplacés par des militaires obéissant aux ordres des anciens colonisateurs. La musique n’a plus sa place mais ceux qui sont encore vivants vont témoigner de cette époque et des moments merveilleux qu’ils auront vécu. Photos, film et documents d’époque retrouvés dans des boites soigneusement gardées à Cuba, Richard Minier nous permet de revivre cette époque incroyable où il était encore permis de rêver à un monde d’échanges et de partages.

Mais la guerre froide en a décidé autrement.

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26 janvier 2021 2 26 /01 /janvier /2021 07:45

Rien ne vaut un bon film : L’isola de Costanza Quatriglio. Réalisé en 2003, ce film nous parle de la vie dans une île pas loin de la Sicile autour de la vie d’une frère et d’une sœur. Thérésa à dix ans et pétille de vie, son frère Turi en est l’opposé avec un caractère plutôt taiseux. Je l’ai pris, entre autre, car Erri de Luca y tient un petit rôle (de mécanicien mais obligé de dormir en prison à la suite d’un meurtre). Belle surprise sur les conseils de vous savez qui maintenant. Une île est toujours un lieu particulier où les enfants ont une liberté d’agir et de bouger et les rites et la vie parfois bien éloignés de la réalité terrestre. On y pratique encore la pêche au thon telle qu’on peut la voir dans des documentaires et cela représente le seul métier d’un homme sur ce morceau de terre. Quelques vaches pour le lait, des brebis, de l’eau apportée par camion et des triporteurs Vespa pour circuler. Thérésa grandit et devient doucement femme et son frère un homme…..un autre monde que le film de Costanza nous donne à voir en toute simplicité.

Pour bien commencer la chronique

Vous savez qu’ici on aime bien les pingouins mais que pensez vous de ceux là qui posent des drôles de questions ?

Pour bien commencer la chronique

Le dessinateur a démissionné du Monde après qu’on ait critiqué son dessin….enfin pas directement la rédaction mais les réseaux sociaux bien sur….les fameux réseaux sociaux…..ben voilà où on en est aujourd’hui..ceux qui ont assassiné Samuel Paty. Vous vous souvenez ???

 

C’est pas la peine d’aller très loin pour voyager. Il y a les livres, bien sur, les flims et les balades à vélo évidemment, depuis le temps qu’on vous le dit, hein ?

Cet aprèm, près du château de Barbegal, dans la grande réserve animalière, j’ai vu une antilope comme cette là que je vous montre. Pas des blagues. Trop cool….je sais pas si elle est heureuse ou pas mais en tout cas elle est avec des copines et y’a pas de braconniers pour la chasser. Parce que des cornes d’antilope comme celles là, y’en avait chez ma grand-mère et ça veut dire que le grand père en avait donc tué...des antilopes..au moins une mais je crois plus….car y’avait aussi des pieds de rhino qui servaient de cache pots, des œufs d’autruches et des défenses d’éléphants….quelle ambiance… c’est peut-être aussi pour ça que je suis devenu végétarien. Va comprendre Charles ! Je reviens de loin.

Pour bien commencer la chronique

En fait le couvre feu à 18h00, ça ne change pas grand-chose à ma vie car à cette heure là, je suis déjà chez moi et j’aime bien être chez moi à cette heure là. C’est sûr qu’en été ça serait moins sympa, mais on n’est pas en été.

Pendant ce temps là, les navigateurs entament leurs derniers jours de course, pour les premiers et Arnaud Boissières nous fait découvrir une nouvelle île : Martim Vaz, non loin des cotes brésiliennes. Regardez comme c’est beau et finies les ambiances des terres australes et finis les pingouins. Elle fait partie de l’archipel de Trindade. Il dit qu’il y reviendrait bien lors d’une croisière tranquille, pas genre Vendée Globe.

Pour bien commencer la chronique
Pour bien commencer la chronique

Découverte en 1501 par la navigateur galicien João de Nova, les anglais ont bien sur voulu se l’accaparer mais elle a été rendue au brésil lors de son indépendance en 1896. Elle est devenue une réserve naturelle.

Belle journée pour rouler, je récupère mon pote R3 à Vignon et direction Mes Rognons Nazes, puis Ma Yanne et Les Belles de Provence. Avec son Cilo il me met une branlée dans la cote…..pique-nique dans les Kermès avec vue imprenable sur le Ventoux et le Vercors enneigés…..ça vaut la coup de se donner de la peine. Passage par les Moulins de Barbegal, trop forts ces Romains et pour ceux qui n’en veulent plus savoir encore :

Pour bien commencer la chronique
Pour bien commencer la chronique
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aqueduc_et_moulins_de_Barbegal
Pour bien commencer la chronique
Pour bien commencer la chronique

Ouf, maison...pas mécontents d’être arrivés pour nous féliciter car il est bien connu que faut pas compter sur les autres pour le faire. On s’ouvre une bouteille de Tantaravel en single et Hop ! Elle est tellement bue qu’à la fin elle est vide.

Pour bien commencer la chronique

la Tantaravel – Brasseurs de la Jonte (Lozère) et ne pas confondre avec la Tante à Ravel….comme vous pouvez bien l’imaginer , c’est le grand modèle que nous avons bu….

Je quitte Beaucaire aujourd’hui pour la première fois depuis quatre mois pour aller voir des amis à Mars et Auriol.

 

Changer d’air

de paysages

voir des visages

échanger autrement

que par téléphone

ou messages

 

Vélo va m’emmener pour une partie du voyage

parce que rentrer avec lui dans la ville phocéenne

relève des plus profonds mirages

quant à en sortir

ce n’est vraiment pas sage

 

On se retrouve après ces nouvelles aventures

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22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 09:21

Le Vent des Globes

 

Mais kesskon va faire quand les marins seront tous rentrés aux Sables ???

dès le matin au réveil, je regarde leurs positions sur le globe terrestre

ne devrait-on pas plutôt dire le globe merrestre ?

Car on le sait bien, il y a plus d’eau que de terres sur la Terre

puis à 9h00, à midi, à 15h00, à 18h00 et enfin à 22h00 avant d’aller se coucher

toutes ces occasions de quitter notre routine pour les retrouver toutes et tous

les uns sont là

les autres là

ils nous racontent leurs vies

leurs déboires

leurs joies d’être où ils sont

ces petites vidéos qui nous font rire

ou partager leur ennuis

il y en a qui ne disent rien

ou comme Jean le Cam : « Si vous cherchez quelqu’un qui va bien, c’est moi »

Giancarlo Pedote et sa carrure d’athlète (simplement triathlonien)

Armel Tripon avec son : « Bonjour la terre ! »

Clarisse et ses marques de bronzage

Charlie à poil derrière le moulin

Kojiro qui dit rien qu’on comprend : »Gosaimas ! »

Ari qui baragouine : »Welcome on board Strak Imoca….Nous naviguons à 13 nœuds, vent stable, altitude 0 » tel un commandant de bord parlant à ses passagers et il nous montre les instruments de bord : 32 nœuds de vent, vitesse 23 à 24 nœuds et cap au 100°….

Sébastien Destremeau, entre autre slameur, qui doit abandonner

on ne s’aventure pas dans l’océan pacifique (que ça) sans pilote automatique

il arrive à Christchurch accompagné par deux dauphins

Merci à lui de son sourire

#goyaya qui nous apprend qu’après un planté vers le Horn,

il a cassé ses protections de proue et un enrouleur de gennaker…

c’est donc pour cela qu’il a tant ralenti

il ne se fait plus grande illusion pour la victoire

il doit être déçu

Mais on ne va tout de même pas leur demander de refaire un tour du monde rien que pour nous occuper...tout le monde est fatigué, femmes, hommes et bateaux….

Dernière ligne droite, enfin presque, dans l’atlantique nord…..avec tempête à l’appui….et arrivée aux Sables prévue dans une semaine…...mais qui pour les accueillir…..misère….

 

Pour lire, encore quelques Mingarelli qui traînent sur la table….Océan Pacifique, trois nouvelles.

Un bateau de la marine nationale (il s’est engagé à 17ans) et un essai nucléaire en pleine mer...on faisait comme ça à l’époque…..fermez les yeux merci…..

Un chien qui se balade dans le bateau et qui prend trop de place dans le lit…..

Une troisième un peu moins bien…..un garçon sur un toit qui pense. Le toit, lui, penche.

Quatre soldats, prix Medicis 2003. vraiment bien, on y retrouve la puissance narratrice de l’auteur.

 

Quelques films aussi : le super Vie Aquatique de Wes Anderson offert par Arte, un Mano de Obra mexicain assez rude sur la vie ouvrière et un grandiose Siberiade (Сибириада) d’Andreï Kontchalovsi (1979). Grande fresque de ce pays entre 1920 et 1970 à travers la vie d’un village de Sibérie. Merci la médiathèque d’Arles.

Hier, mes amis E. et L. sont venus déjeuner à la maison. Beau moment de partage et de rigolade. Ça fait du bien de cuisiner pour d’autres que soi tous les jours…..

Bonne fin de semaine à vous

Le Vent des Globes
Le Vent des Globes
Le Vent des Globes
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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 21:53

Reprenons les choses depuis le début

t’étais où hier à 15h30

qu’est-ce que ça peut te foutre

ben on aimerait bien savoir

j’avais rendez vous avec John Cassavetes

qui c’est ce naze

toi même

on te demande

un acteur de cinéma

c’est tout

non réalisateur aussi

y réalise quoi des rêves

non des films ducon

connais pas

ça m’étonne pas t’étais pas né quand il est mort

alors s’il est mort comment tu pouvais avoir rendez vous avec lui

à la médiathèque

et il est venu

non c’est moi qui l’ai retrouvé

et vous vous êtes dit quoi

des choses

et encore

on a parlé de Peter Falk et de Gena Rowlands

c’est qui ceux là encore

des potes à lui

ils ont joué dans un film italien de Giuliano Montaldo

connais pas

Les Intouchables

et alors

tous morts

mais tu fréquentes que des macchabs

c’est les meilleurs de tout ce qui nous reste

ça se passe en 1969 et il a été présenté à Cannes

c’est pas tout près dis donc

non mais c’est pas l’Amérique non plus

mais ça a fait le tour du monde

tu vois quand tu veux tu dis des choses

allez... dégage …..

 

Gli intoccabili - Les Intouchables
Gli intoccabili - Les Intouchables
Gli intoccabili - Les Intouchables
Gli intoccabili - Les Intouchables
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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 06:39
Le voyage de Primo Levi – un film documentaire de Davide Ferrario (2006) – Italie 1h34mn

Le documentaire retrace son périple en Europe après sa libération d’Auschwitz par les russes jusqu’à son retour en Italie, sa terre natale. Réalisé en 2005, il ne reflète donc pas la réalité des pays traversés à ce époque mais au contraire, sous une voix off récitant les mots de Levi, le réalisateur nous confronte à ce qui se passe aujourd’hui : fin du communisme, la Pologne et ses villes et ses complexes industriels abandonnés, laissés aux agences de voyage et à la nostalgie, l’Ukraine et les kolkhozes eux aussi oubliés, les machines qui manquent pour l’agriculture, la surveillance appuyée en Biélorussie (déjà Alexandre Loukachenko) lors d’entretiens de responsables agricoles bien encadrés , les charrettes à cheval en Moldavie et Roumanie, les paysages et les gares eux identiques que P. Levi à pu voir depuis les trains, l’Autriche et l’Allemagne et ses relents néo-nazis. On le voit déambuler dans les ruines du camp et dans sa ville natale où il s’est donné la mort.

6000km pour dix-huit mois d’errance et à la fin du voyage, qui rencontrons nous ? Mario Rigoni Stern qui nous rappelle la grande amitié qui les unissait. La boucle est bouclée, comme si tout avait vraiment un sens.

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27 octobre 2020 2 27 /10 /octobre /2020 13:28

Le cœur du monde de Natalia MechtchaninovaRussie – 2019 - 124mn

En attendant le carnaval de Marcelo Gomes – Brésil – 2019 - 86m

Le premier film est passé tellement inaperçu qu’on ne trouve même pas son affiche sur internet et c’est bien sur grâce à la Médiathèque Numérique que je peux le visionner.

Igor est vétérinaire dans une ferme d’élevage de chiens de chasse mais pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la chasse aux renards et autres animaux vivant dans des terriers. Une séance d’entraînement nous le prouve.

Il est logé sur place dans une cabane plus que rustique mais n’a pas l’air de s’en plaindre. La famille l’accueille souvent pour partager des repas mais cette solitude lui plaît. Il participe à la vie de la ferme et semble vraiment plus à l’aise avec les animaux qu’avec les humains.

Il est aussi questions d’écologistes qui les surveillent pour tenter de les prendre en flagrant délit de torture animale, de passé compliqué pour Igor et de malentendus qui entraînent des excès.

Dans une ambiance boueuse à souhait, la réalisatrice nous propose la description de la vie des ces gens vivant dans des endroits éloignés de toute modernité. Des acteurs exceptionnels paraissant vivre eux mêmes ce quotidien, une relation intime avec les animaux, le tout dans un film passionnant et révélant une Russie qui surprend toujours.

 

La seule image que j’ai pu trouver pour ce film mais elle en représente bien l’ambiance

 

Cinéma – retour sur le grand écran et un peu chez soi aussi

Pour le suivant, c’est avant tout un intérêt profond pour ce pays qui m’a donné envie de le voir. La ville de Toritama où se déroule l’histoire n’est située qu’à quelques kilomètres de Caruaru, 40km exactement et aussi à 140km de Recife, la capitale de l’état de Pernambuco. Recife, j’y ai vécu une bonne partie de ma vie brésilienne et Caruaru un peu aussi car je travaillais (bénévolement) dans un restaurant macrobiotique tenu par un ami de Roberto (mon grand ami de Recife justement).

Caruaru est, ou était, connue à l’époque pour être la capitale des repentistas et de la céramique. Les repentistas sont des poète de rues qui éditent des petits livrets, appelés aussi ‘Littérature de Cordel’ qu’on pouvait acheter sur place et la céramique fait penser aux santons mais vraiment orientée sur le folklore local.

Toritama est devenue la capitale du ‘Jeans’ du brésil. Ses habitants (40.000) l’ont transformée en un immense atelier où se fabriquent 20 millions de ce vêtement soit 20 % de la production du pays.

Les images donnent le tournis, les gestes répétitifs de ces hommes et ces femmes concentrés sur leur machine à coudre à faire des poches, des braguettes, des passants, à les scarifier à l’aide de racloirs et autres cutter. Elles et ils y passent plus de 10 heures pas jour, entrecoupé de pauses pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner et il n’est pas rare de se coucher à 22h00, harassé de fatigue mais c’est l’argent qui fait ses règles ici et il y a moyen, à condition d’accepter d’en devenir esclave, de s’enrichir…..jusqu’à quand ???

Le réalisateur revient dans la ville qu’il a connu 40 ans auparavant et qui vivait dans le silence d’une petite ville agricole. Maintenant c’est le fracas incessant des véhicules et des machines qui en rythme les heures.

La seule semaine où elle retrouve le calme d’antan, c’est pendant la période du carnaval où presque toute la population part au bord de la plage pour décompresser et défiler.

Le réalisateur se concentre sur quelques figures impliquées ou non dans le délire de cette ville qui grandit dans un chaos indescriptible (voir la construction des maisons) et qui doit certainement plaire au président ultra-libéral élu. Jusqu’à quand ???

 

me guardando pra cuando o carnaval chegar (Chico Buarque)

Cinéma – retour sur le grand écran et un peu chez soi aussi
Cinéma – retour sur le grand écran et un peu chez soi aussi
Cinéma – retour sur le grand écran et un peu chez soi aussi
https://www.letras.mus.br/chico-buarque/45165/
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18 octobre 2020 7 18 /10 /octobre /2020 06:53

Un jeune comédien plutôt branché console de jeu que celui d’acteur, trouve un petit rôle dans le film que tourne une sommité du cinéma français, Cédric Rovère, joué par l’immense Michael Lonsdale. C’est un peu aussi pour ça que je me suis laissé tenter par ce film.

Ce dernier met en scène un texte d’Honoré d’Urfé, publié en 1607, « les amours De Céladon et Astrée ». Forcement, le jeune acteur va déchanter devant les conditions du tournage alors qu’il a « déjà engagé des frais ».

Déguisé en berger et à la demande du réalisateur, il va endosser un rôle plus important à la suite de l’absence de l’acteur principal.

Lonsdale/Rovère est d’une tendresse infinie avec ses acteurs et son équipe, tentant par tous les moyens de faire comprendre la poésie et les subtilités du texte. Peu à peu, une amitié va naître entre lui et cet acteur et l’alchimie va se produire. Mais il tombe aussi amoureux de l’actrice, qui était venue pour l’autre, et qui a du mal avec son coté balourd et ses blagues nulles.

Léa Fazer nous fait partager les moments secret d’un tournage de film d’auteur et bien sur, les références à Rohmer sont évidentes mais absolument délicieuses. Michael Lonsdale incarne avec majesté ce réalisateur par des mots infiniment précieux dans nos temps parfois bien vulgaires et on se prend à vouloir lire ce texte ancien. N’est ce pas la preuve de la réussite de ce film tout simple mais joué par d’excellents acteurs sans omettre son coté déconnant du meilleur effet et ça fait un bien fou. Un grand merci Monsieur Lonsdale.

Maestro – film de Léa Fazer – 2014 - France 1h25mn
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