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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 20:06
Journal en Soie (encore douce) - Saison 1
Journal en Soie (encore douce) - Saison 1

Je n’habite plus chez moi. Je vis dans une grande maison vide. Il y a des pièces partout, des pièces avec des livres, des pièces avec des lits, des pièces pour se laver, des pièces pour travailler, des couloirs immenses eux aussi remplis de livres. Il y a aussi un grand jardin et une piscine où plus personne ne se baigne.

C’est la campagne tout autour et de ma chambre je vois une église et des arbres. C’est très calme. Il n’y a pas de voitures qui passent à fond la caisse dans la nuit. Jamais d’ailleurs, ce n’est pas possible ici.

C’est une dame qui m’accueille parce que je reprends le boulot. Je ne sais pas si c’est une bonne idée mais j’ai promis à Boss de la remplacer durant sa maternité et voila c’est pourquoi je suis là. Une petite librairie à Uzès. Cela me replonge huit années en arrière quand je vivais encore ici.

Hier ce fut la première journée. Retrouver les automatismes avec un système informatique toujours aussi abscons. Ce n’est pas la partie que je préfère dans ce travail. Je suis parti de chez moi tôt le matin avec tout le barda pour m’installer. Enfin, de quoi commencer. Direct au boulot et comme je suis un peu en avance j’en profite pour faire un tour sur le marché et saluer Jean Michel le Berger, Henri le Boulanger et Emmanuelle qui vend du vin. Ça fait déjà des contacts sympas dès l’arrivée.

Le soir je décide d’aller voir le dernier Ken Loach et je traine en ville pour crouter. A la terrasse de « Ma Cantine » je vois le facteur viticulteur de 50tin qui m’invite à sa table. Nous échangeons autour d’un rouge du coin. Encore trop jeune le gars ……repas et cinoche (j’en parlerai plus tard : http://didier-falleur.over-blog.fr/2016/11/moi-daniel-blake-film-de-ken-loach-gb-2016.html). Je rentre vers 23h00. Fin de la première journée

Jour 2

Toujours pas de vélo pour aller au boulot. Encore la moto, je passe à Green Market, un nouveau magasin bio à Uzès. Légumes et graines abondantes……c’est un concept. J’y retrouve De Rouville entrain de siroter un jus de légumes. Décidément, je connais du monde dans le bled. J’ouvre la librairie, je reprends peu à peu mes habitudes. C’est plus calme quand Boss n’est pas là. Elle est plutôt speed et c’est pas facile pour moi de me retrouver. Seul, j’ai plus de temps pour réfléchir. La journée se passe plutôt bien.

Jour 3

J’ai déjà les boules. Je me demande ce que je fous là, je ne peux pas prendre beaucoup d’initiatives car cela ne plait pas, alors j’attends que l’on me dise ce que je dois faire. Putain…..je  serais mieux chez moi tranquille…..je laisserai bien tout en plan mais je crois bien que Boss ferait une attaque. Merde, elle devrait me baiser les pieds cette fille, je lui sauve sa saison et je me fais presque traiter comme un apprenti…..ce qui est sur c’est que c’est la dernière expérience de la sorte, on ne m’y reprendra plus…..

La fin d’aprèm est tranquille, je suis seul…enfin..Pluie en sortant, je sors le matos. Ça me rappelle le temps où je faisais de la moto. La dame qui m’accueille est rentrée de Tunisie. Nous bavardons un peu pendant que ma soupe cuit. J’ai Lionel au téléf qui m’apprend que Richard est dans une mauvais passe. J’avais bien senti que quelque chose clochait quand je le lui ai parlé plus tôt. Plus tard,  Flo aussi mais au portable on ne s’attarde pas. Je monte dans ma chambre. J’appellerai Ric demain.

Jour 4

Réveillé par un moustik ce matin, un 5 Novembre c’est vraiment n’importe quoi. Dernier jour de la semaine, ciel gris et bouché. Il a plu une grande partie de la nuit. C’est encore toute mouillé….Je lis le dernier livre de Sylvain Tesson (de bouteille on pourrait dire). Sur les chemins noirs. Récit d’une marche à travers la France entre Menton et la Manche.

Je me plais à le suivre sur des sentiers que je connais bien. Malgré un style parfois un peu trop ampoulé, il remarque, dénonce, et parle de sujets qui me tiennent à cœur (on en reparle aussi : http://didier-falleur.over-blog.fr/2016/11/sur-les-chemins-noirs-sylvain-tesson-gallimard-oct-2016.html). Ce soir je rentre chez moi et j’ai hâte. Ce n’est pas que je ne sois pas bien ici, des migrants s’en accommoderaient merveilleusement mais j’ai un lieu où je suis bien, nonobstant un voisinage perfectible, et qui me ressemble mieux. Bonne journée, Kazantzaki, Fante, Almada,

Tesson justement et d’autres aussi. Des moments qui réjouissent le libraire intermittent que je suis. 19h00 « On ferme ….!!!!! » je rentre. Il flotte mais c’est génial aussi, je connais, ça fait pas plus de 48 piges que je fais de la moto.

 

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1 novembre 2016 2 01 /11 /novembre /2016 08:04
TER Marseille - Avignon- le conducteur a traçé pour rattraper le retard.....top !!!!!
TER Marseille - Avignon- le conducteur a traçé pour rattraper le retard.....top !!!!!

TER Marseille - Avignon- le conducteur a traçé pour rattraper le retard.....top !!!!!

C’était prévu comme ça, je devais venir aider les NicoGom pour creuser la tranchée du futur mur nord. On avait pris rendez vous depuis un bon moment mais voila, ça ne se passe pas toujours comme prévu. Jeudi, D m’annonce que la maman de G vient de mourir. Je la connaissais bien cette dame pour l’avoir vue souvent chez elle ou lors de fêtes de famille. Elle avait un âge qui permet de se quitter sans trop de chagrin même si la perte de sa maman est toujours un moment terriblement difficile.

Je pars jeudi à vélo pour Arles, toujours aussi peu de train pour relier Marseille mais il fait un temps magnifique et ce petit parcours est toujours aussi sympathique. Dans la gare, j’aide une fille à vélo et remorque à monter dans le train ; c’est un de ceux où il faut grimper par une porte étroite et démonter tout le barda ; de plus, la porte est condamnée  et il faut traverser tout un wagon pour accédée au local vélo. A part une nana qui a passé son temps à crier sur son fils qui visiblement ne lui obéit jamais mais je ne m’en suis pas mêlé même si l’envie était grande de lui dire qu’elle nous faisait chier grave et qu’elle pouvait revoir sa façon de l’éduquer car visiblement ça ne marchait pas du tout, le voyage s’est bien passé. Train donc jusqu’à la capitale Phocéenne.  J’aide encore la fille à vélo pour descendre et on engage la conversation jusqu’au quai de départ. Elle vient de Grenoble par les Alpes et se dirige doucement vers l’Espagne. Pour l’instant, repos à Hyères pour elle et Aubagne pour moi où le vélo reprend ses droits jusqu’à Auriol.

Le trajet se fait sans peine et je le connais par cœur, Napollon, Pont de l’étoile, Roquevaire, Pont de Joux, Auriol et enfin Moulin de Redon par la belle petite route parallèle à la nationale. Il faut une chaleur de ouf et c‘est t-shirt et short de rigueur. C’est la fin octobre, faut préciser.

Le lendemain on arrive à travailler un peu sur la tranchée mais il faut ranger un peu la maison pour recevoir les invités demain. On fait quand même deux mètres et on prépare le bornage pour la suite. Dans l’après midi, coup de fil et on apprend que leur fils L va pouvoir se joindre à nous demain. Grande émotion. Cela fait 6 ans qu’il est parti en voyage et qu’il n’est pas revenu.

Debout très tôt pour une partie de la famille pour aller le chercher à l’aéroport le matin. Nous nous retrouvons au crématorium pour la petite cérémonie avec tous les amis. Beaucoup de monde. C’est bien. Puis à la maison pour un petit repas partagé. Du coup tous les potes de L viendront le voir et ce sera un beau défilé de jeunesse éclatante et rieuse. Mais il doit repartir le soir même et nous l’accompagnons. Vision éclair magnifique au sourire gracieux, son passage parmi nous a été un grand moment de bonheur.

La soirée se termine avec les amis qui sont restés, une des ces familles extravagantes qu’on peut rencontrer ici.

Dimanche, c’est le jour idéal pour creuser (Dans la vie, il a ceux qui ont le flingue et ceux qui creusent. Toi tu creuses !!!!!!).

Alors creusons mais au bout d’une heure trente les ouvriers sont nazes et on arrête. On aura fait tout de même trois mètres oui mais  60x40, c’est pas que dalle !!! J’ai du me taper une dizaine de brouettes.

Soirée calme et le lendemain je décanille à 9h00 pour prendre mon train à 10h à Aubagne. On se fait la bise et on se dit à bientôt mais pas avant l’année prochaine. Il fait frais mais ça roule pénard ce lundi de pont. Pas de train pour Nîmes alors Avignon avec 30mn de retard.. Je vais rater ma corres mais la contrôleuse sympa me dit que le conducteur va rattraper. Tarascon, on passe devant chez moi mais on ne s’arrête pas. On fonce et la porte du poste de pilotage ouverte me laisse profiter du voyage et c'est bon, Avignon à l'heure. "Vous avez vu ?" me dit la contrôleuse, "je ne lui ai même pas parlé pour ne pas le déconcentrer". Hop, je saute dans celui qui repart illico et je reviens sur mes pas. Maison.

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 09:16

Je réceptionne Walter comme convenu à la gare. Cette fois ci, il a décidé de voyager en train. Allez savoir pourquoi lui qui affectionne tant les bagnoles plutôt musclées. Il me dit qu’il en profite pour peaufiner ses notes. Pas con en fait.

Je suis chargé de lui faire connaitre les environs pour une future mission mais je n’en saurais pas plus. Ce n’est pas mon genre de faire la fouine et je ne suis pas payé pour ça non plus. La ville choisie est un vrai labyrinthe et je comprends l’organisation de me demander de la lui faire découvrir. J’ai moi-même mis du temps pour me repérer dans ce dédale de rues qui se ressemblent toutes. Notre parcours passe par une série d’expos photos et nous en profitons pour en visiter quelques unes d’autant plus que celle consacrée au 11 Septembre lui rappelle des souvenirs amers là même où il failli perdre la vie. Se replonger dans tout ce bruit et cette fureur le met dans un état hypnotique : unes de journaux remplissant une salle complète, images qui tournent en boucle sur un empilement d’écrans TV et des magnétoscopes refroidis par des ventilateurs tournant frénétiquement. J’ai l’impression de le voir courir parmi les décombres et fuir le nuage épais formé par les tours qui s’écroulent

Au bout d’un long moment, il revient à la réalité et nous sortons un peu abasourdis de la salle. Le cheminement prévu nous emmène dans une grande salle près d’une tour en construction mais bien plus modeste que celles du WTC. N’empêche, le chantier ne fait que renforcer l’impression de déjà vu. L’expo qui l’intéresse plus particulièrement rassemble des photos, des vidéos et des objets dits : "de grève". Son passé a-t-il été plus révolutionnaire qu’il ne veut l’avouer où ses actions visaient-elles plus à les contrecarrer ????? Il n’en dira pas un mot mais je le vois fortement intéressé par ce qu’il observe.

Pause pour aujourd’hui, nous devons analyser toutes les informations collectées. Le soir nous nous détendons avec un film culte que nous ne nous lassons pas de voir : ‘Macadam à deux voies’ de Monte Hellman. Réalisé en 1971. Des bagnoles gonflées à bloc, dialogues réduits au minimum genre :’faut que je vérifie les soupapes’ ou ‘faut que je change les gicleurs’ nous remplissent de bonheur……les courses de drags font résonner les V8 à nous faire hérisser les poils. Un film de mecs où les filles n'ont qu'une petite place à l'arrière entre les pneus et la boite à outils. Ailleurs c'est parfois plus confortable mais peut-être un peu trop aussi.

Le lendemain, deuxième journée de repérages. Walter commence à comprendre la ville. Je lui recommande de bien voir les détails de certaines rues qui aident à s’orienter. Quelques expos encore : Swinging Bamako qui retrace le passé de cette courte république (1964-1968) qui a tenté vainement, sous Modibo Keita, de s’affranchir du colonialisme mais des rapprochements trop évidents avec des régimes communistes font réagir les puissants et provoquent un coup d’état quatre années plus tard. Elle aura eu le temps quand même d’envoyer quelques musiciens pour parfaire leurs talents auprès des meilleurs cubains ce qui donna naissance à la musique Afro-Cubaine et un tube fameux : Rendez vous ce soir chez Fatimata grâce aux Maravillas de Mali.

Des photos inestimables et retrouvées après plus de dix années de recherches illustrent merveilleusement cette époque. On pense bien sur au capitaine Thomas Sankara qui tenta la même expérience au Burkina voisin mais qui connut une fin plus tragique, assassiné par son ‘ami’ Blaise Campaoré.

PJ Harvey (Walter sensible aux photos du Kosovo….), Amazonie, le parcours est magnifique et nous fait découvrir des lieux et des paysages inconnus.

Nous rentrons. Ce soir le film prévu est ‘POLICIER, adjectif’ du Roumain Corneliu Porumboiu. Filatures, enquêtes, pressions le tout parsemé de sémantique. Cela peut enrichir nos connaissances.

Troisième jour. Walter a rendez vous avec son contact local. Je vais le laisser. Il peut se débrouiller seul maintenant et cela ne me regarde plus.

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24 juillet 2016 7 24 /07 /juillet /2016 12:20
Adèle Zouane - Je suis contre la mort - Revizor (de merde) - Electronic Avantgarde
Adèle Zouane - Je suis contre la mort - Revizor (de merde) - Electronic Avantgarde
Adèle Zouane - Je suis contre la mort - Revizor (de merde) - Electronic Avantgarde
Adèle Zouane - Je suis contre la mort - Revizor (de merde) - Electronic Avantgarde

Adèle Zouane - Je suis contre la mort - Revizor (de merde) - Electronic Avantgarde

Retour en ville

Avec Brigitte cette fois qui vient de Suisse

Décidément le monde passe par chez moi

Le quatrième mur de Lucas Franceschi et Sorj Chalandon, Compagnie des Asphodèles

Où la gageure de monter Antigone d’Anouilh durant la guerre du Liban de 1982

Et de réunir sur le même plateau des comédiens de confessions différentes

Parcours initiatique du metteur en scène

Qui doit convaincre toutes les parties de renoncer à leurs brassards

C’est fort, puissant, émouvant et nous rappelle la bêtise des hommes et l’horreur de la guerre

Vouloir la paix à tout prix même durant deux heures n’est pas une tâche facile

Mise en scène ingénieuse et mélange de danse et de rythmes scandés à la voix…..

A mes amours de et avec Adèle Zouane à la Manufacture (encore ????)

One woman show ébouriffant sur les amours d’enfance, d’ado et de jeune femme

Comédienne épatante qui transmet de façon géniale ce qui se passe dans le cerveau, la bouche et le reste du corps d’une femme et ses rapports avec l’amour

On rit énormément mais les messages sont précis et renvoient à nos propres expériences

Excellent !!!!!

Je suis contre la mort de François Chaffin – Cie Le théâtre du menteur

Rencontre près de la place des Carmes

Un gars me tend un petit papier pour une représentation

On se met à parler et du coup il m’invite pour son spectacle alors j’y vais bien sur

Et les Hauts Plateaux j’aime bien aussi

Véritable ovni que ce truc

Un mélange de poésie déclamée

De la musique électro

Des pauses (qui surprennent d’ailleurs par leurs fortes disparités avec le reste de la pièce)

Des joutes verbales

Mais aussi quelques répétitions de trop dans ce maelstrom

On ressort tout de même un peu éberlués par la puissance et la présence forte des acteurs

Même si on a pas tout compris dans cette création étonnante

J’ai vu des comédiens différents, des tiags aux pieds, tatouages, une énergie différente aussi

Comme primordiale même si pas encore tout à fait contrôlée mais c’est balaize

Pour commencer la journée

J’enchaine par Le Revizor de Gogol aux Lucioles….on en dit beaucoup de bien

Je sors au bout de 30mn

Je m’ennuie à mourir

Cette farce ne me fait pas du tout rire

Mais dans la file d'attente on m'a proposé un autre spectacle

J'ai dit que je n'acceptais plus que des invitations

Alors le gars m'a invité pour la dernière de samedi prochain

Il va falloir que je reviende

Pour terminer la soirée un moment avec

UMS n’ JIP dans Electronic Avantgarde #2016 – Brain - programme

Luis Codera Puzo (Esp) – oscillation ou interstice – poésie, superbe

JIP (CH) - modul 1.1 – j’ai moins aimé

Mathias Steinhauer (CH) – 7 letzte Mahizeiten (Rosendorfer) ….Yodels détournés…hahaha..grossen rigolade même en musique contemporaine

Leontios Hadjileontiadis (GR) – Common brain – la sonorisation des ondes cérébrales en temps réel - bluffant

Qui ose encore prétendre que le musique contemporaine c’est nul

Ulrike Mayer Spohn et Javier Hagen nous le démontrent à chacune de leur venue à Avignon

Que ce soit dans des programmes ‘classiques’ (Cage, Kagel ou Aperghis) ou des créations récentes, ils nous transportent à chaque fois dans des univers sonores qui nous obligent à l’attention et à l’oubli des idées reçues. Non, la musique contemporaine même cérébrale n’est pas chiante et non plus réservée à un cercle d’érudits déglingués car assister sur un écran à la création de l’émotion et de l’échange musical est un moment magnifique et magique. On en reveut !!!!! Un grand merci et à l'année prochaine..

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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 05:28
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès
Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès

Félicien Graugnard - Patrice de Bénédetti - Didier Taudière - Cie des Sirventès

Hier

Je pensais ne rien faire

Relâche comme on dit dans le métier

Et puis

Mon pote Willy me dit

Y’a Pat de Conger Conger qui joue à Avignon

Ah oui c’est où

Un truc dans les forêts

Ah ben justement ça me disait bien

Et bien c’est le dernier soir

Alors faut y aller

Ile de la Barthelasse

Base nautique

Les gens arrivent peu à peu

On nous prévient qu’un homme est en fuite

Il faut le suivre

C’est une déambulation

Un riff de guitare nous réveille

Un homme est allongé par terre

L’autre le dépouille et l’insulte

Un comédien habité et magnifique

Accompagné d’un musicien inspiré

Une course à travers un espace digne du texte

Des fulgurances,

Des étonnements

Des moments forts pour une pièce qui nous parle directement

Du monde dans lequel nous vivons

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19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 17:40
Walking thérapie - Brahim Bouchelaghem - Going Home de Vincent Hennebicq - La philosophie enseignée à ma chouette
Walking thérapie - Brahim Bouchelaghem - Going Home de Vincent Hennebicq - La philosophie enseignée à ma chouette
Walking thérapie - Brahim Bouchelaghem - Going Home de Vincent Hennebicq - La philosophie enseignée à ma chouette
Walking thérapie - Brahim Bouchelaghem - Going Home de Vincent Hennebicq - La philosophie enseignée à ma chouette
Walking thérapie - Brahim Bouchelaghem - Going Home de Vincent Hennebicq - La philosophie enseignée à ma chouette
Walking thérapie - Brahim Bouchelaghem - Going Home de Vincent Hennebicq - La philosophie enseignée à ma chouette

Walking thérapie - Brahim Bouchelaghem - Going Home de Vincent Hennebicq - La philosophie enseignée à ma chouette

Retour en Avignon

Y'a pas que la photo dans la vie

Y'a aussi le théâtre

Rendez vous à 11h30 aux Béliers

Pour une Walking thérapie

Armés de casque (vous n’aimez par armés ???? bon alors, munis ça vous va ????)

Munis de casque audio donc, nous allons suivre notre guide et son adjoint dans une déambulation urbaine

Dans une tentative de bien cerner nos troubles et angoisses

Afin de les évacuer lors de cette marche collective

Mais nos guides sont-ils aussi saints d’esprit qu’ils le paraissent ???

Vous le saurez bientôt mais les surprises sont bien sur obligatoires

Un très bon moment de rigolades et de convivialité

J’attends Michèle qui arrive de Lyon

Mais son blabla dure trop longtemps et je dois annuler notre pièce de 15h05

Alors nous prenons ce qui passe à ce moment

Festi-mal à L’espace Alya

Ouais bof très bof

Ça se dit une satire sur le théâtre contemporain où il ne se passe rien

Mais comme il ne se passe pas grand-chose non plus dans cette satire

On s’ennuie grave et le ton un peu précieux de la comédienne n’arrange rien

J’ai beaucoup piqué du nez

Je me suis fait chier….

On termine par du Hip Hop aux Hivernales d’été

Brahim Bouchelaghem dans: What did you say ???

Grande salle, belle scène, espace

Le Hip Hop dans sa figure apprivoisée

Loin du tumulte des rues

Raffinement et épure même si le coté mystique est un peu exacerbé

Carolyn Carlson comme maitre et cela devient danse

Beau moment de respiration

Le lendemain, rendez vous dès 10h45 aux Doms pour Going Home de Vincent Hennebicq

C’est toujours complet

Tout le monde en cause, on va bien voir

Histoire d’un enfant noir adopté par une famille autrichienne

Ça va pas être simple

Alors décidé de vivre sa propre vie

Hambourg, Frankfort et Addis Abeba

Et c’est bien là qu’il va la rencontrer

Mais le passé le rattrape et lui joue des tours

Très beau texte servi par un comédien magnifique

Mais la musique trop omniprésente oblige à tendre l’oreille pour entendre les mots

Il faudrait qu’elle soit plus discrète

J’en ai fait la remarque

Je déjeune avec un ami archéologue et sa fille à La Manut

Il supervise les travaux dans une tour du Palais

J’en profite pour m’instruire et visiter par une porte dérobée

C’est toujours intéressant

Pour l‘aprèm, c’est assez calme, juste

La philosophie enseignée à ma chouette avec Yves Cusset à L’Alya

Ou une façon drôle et folle de parler de sujets graves

Et cela ne me déplait pas d’entendre dézinguer les Onfray, Ferry et BHL

Ça déconne pas mal et ça fait du bien.

Labize et à bientôt

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16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 07:27
La guerre n'a pas un visage de femme - Sous la glace - Conférence de choses - Les chaussettes rouges - Liebman rénégat - Revolt
La guerre n'a pas un visage de femme - Sous la glace - Conférence de choses - Les chaussettes rouges - Liebman rénégat - Revolt
La guerre n'a pas un visage de femme - Sous la glace - Conférence de choses - Les chaussettes rouges - Liebman rénégat - Revolt
La guerre n'a pas un visage de femme - Sous la glace - Conférence de choses - Les chaussettes rouges - Liebman rénégat - Revolt
La guerre n'a pas un visage de femme - Sous la glace - Conférence de choses - Les chaussettes rouges - Liebman rénégat - Revolt
La guerre n'a pas un visage de femme - Sous la glace - Conférence de choses - Les chaussettes rouges - Liebman rénégat - Revolt

La guerre n'a pas un visage de femme - Sous la glace - Conférence de choses - Les chaussettes rouges - Liebman rénégat - Revolt

Le festival commence vraiment mais tellement compliqué de se faire une idée, de décider quoi aller voir dans ses débuts. Je repère des textes, des auteurs qui me parlent comme « La guerre n’a pas un visage de femme » de Sveltana Alexievitch. Ça se joue au Chapeau rouge et ça me plait car c’est un petit théâtre que je connais bien.

Seule en scène, Cécile Canal nous transmet les témoignages recueillis par l’écrivain. Tour à tour infirmière, canonnière ou aviatrice dans des avions poussifs et prenant feu au moindre éclat, elle nous fait revivre la vie de ces femmes qui perdirent peu à peu leur identité pour devenir des soldats habillées en homme car il fallut deux ans à l’armée pour leur fournir des habits adéquats. C’est tout simplement remarquable et ces voix de femmes prennent littéralement vie à travers celle de Cécile Canal dans une touchante et intime complicité.

A l’entrepôt maintenant pour « Sous la glace » de Falk Richter par la Compagnie de l’Arcade.

Deux jeunes consultants et un homme plus vieux, que faire de lui car on voit bien que ses motivation s’émoussent. A 42 ans, on aspire à jouer au foot avec son fils, à passer un peu de temps avec se femme. Pas très compatible avec une société de performance et d’abnégation. Très rythmée, la pièce nous entraine dans les rouages de ce monde moderne où les termes, les phrases apprises par cœur, la symbolique du monde du travail remplacent tout sentiment personnel. La vie de Jean Personne nous apparait comme celle de beaucoup, il devient le symbole d’une société où les objets deviennent les principaux acteurs de la vie. A part une ou deux longueurs dans les textes dits par les consultants, la pièce est un beau moment de théâtre avec un trio de comédiens qui se donnent à fond et des moments de folie qui transmettent bien la confusion des esprits et qui nous emportent . Excellent !

Le lendemain, grosse journée. Dès le matin à La Manufacture pour une « Conférence des choses » de François Gremaud et Pierre Mifsud . On en dit du bien.

Alors ??? Je n’ai pas été totalement conquis même si des passages m’ont fait rire ou m’ont interpellé. Je m’attendais à plus de tenue, plus de rigueur. Le propos se promène dans les méandres de la pensée du comédien mais nous emmène parfois dans des considérations un peu trop banales et filandreuses. Plus anecdotique que passionnant. Mais on peut se laisser tenter si rien de prévu à cette heure matinale. En revanche, payer le même prix pour un type tout seul sur la scène sans autre décor qu’une table et une chaise que pour une compagnie complète avec mise en scène chiadée me parait exagéré.

Hier soir au moment de partir, nous avions été abordés par des comédiens et ils nous avaient parlé de leur spectacle : Les Chaussettes rouges – texte de Sébastien Novac - Compagnie Faut Pas Pousser

Dictature du Grand Slip. Nous nous retrouvons dans un Lavomatic où tout le monde vient laver ses sous vêtements….blancs….assurément : une femme, un podologue, un simple d’esprit qui se plait dans la contemplation béate des tambours en mouvement, un policier et un dernier homme. Consternation, quand le policier sort ses affaires de la machine, elles sont devenues : ROSE !!! Un terroriste a insidieusement introduit une chaussette rouge dans l’appareil. Consternation !!! Le coupable est forcement ici. Dans une vision drôle et simplifiée du monde, la troupe révise les thèmes de la délation, de la lâcheté, du mensonge et des autres bassesses que l’homme peut envisager pour sauver sa peau. De belles trouvailles et des comédiens hautement sympathiques pour ce moment de détente dans un festival marqué par la barbarie.

16h00, retour à la manufacture pour Liebman renégat de Riton Liebman et David Murgia.

Riton Liebman a décidé de parler d’un renégat magnifique : son propre père. Son tort ? Être juif et pro-palestinien ce qui lui valut l’opprobre de ses congénères qui lui reprochèrent de ne pas être mort Auschwitz. Alors forcément, être le fils d’une personnalité si forte n’est pas sans conséquence pour lui. Il va nous raconter comment ce père s’est construit par les rencontres et l’absolue conviction qu’il fallait se révolter contre les faits établis et sa propre construction à le côtoyer. Musique, extraits d’interview et de prises de paroles, histoires de famille nous rendent ce personnage très attachant et les positions qu’il défend deviennent évidentes. Dans une mise en scène magnifique, Riton Liebman nous entraine dans une histoire passionnante et nous fait rencontrer un homme que beaucoup d’entre nous auraient aimé avoir comme père. Grand !!!!!!!

Nous sommes à la patinoire toujours avec La Manufacture (décidément, ce théâtre nous attire) et nous restons pour le programme suivant. Revolt. She said. Revolt again d’Alice Birch et Arnaud Anckaert. Cie du Prisme

Plateau nu, une femme chante au micro accompagnée par un homme aux claviers. Peu à peu les comédiens rentrent par une porte du mur du fond. C’est déjà fort.

Ce sont les rapports hommes/femmes dans leurs complexités auxquels nous allons assister mais pas de confort. Frontal, brutal, engagé c’est une force qui nous frappe de plein fouet. Homme/femme, Patron/ employée, Société/femme, Mère/fille c’est le monde qui s’écroule, les paroles de l’autre inaudibles où que l’on ne vaut pas entendre. C’est tout simplement magnifique et les comédiens (encore plus les comédiennes) nous offrent un très grand moment de théâtre loin de la superficialité proposée par d’autres. A voir absolument…

Nous terminons la soirée à l’AJMI pour un concert de jazz tonitruant du groupe OZMA, ceux qui avaient accompagné le film de Buster Keaton.

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 07:07
NoTav à Nîmes ce vendredi 8 juillet
NoTav à Nîmes ce vendredi 8 juillet
NoTav à Nîmes ce vendredi 8 juillet
NoTav à Nîmes ce vendredi 8 juillet
NoTav à Nîmes ce vendredi 8 juillet
NoTav à Nîmes ce vendredi 8 juillet
NoTav à Nîmes ce vendredi 8 juillet

J’ai rendez vous avec la caravane NoTav à Comps vers 16h30

Et je vais les accompagner jusqu’à Manduel et Nîmes

Partie de Val de Susa où on se bat depuis des années contre le percement d’un tunnel

Afin de faire passer la future voie à grande vitesse qui reliera Lyon à Turin

Cette montagne est truffée d’amiante et d’uranium, métaux ultra toxiques

Les prévisions budgétaires ont été plus que sous évaluées

Puisque de 3 milliards d’euros nous en sommes à plus de 30 !!!!!!!

Qui c’est qui tient la calculette ?????

(http://www.bastamag.net/Lyon-Turin-une-ligne-ferroviaire-a)

Alors je pars

Voie verte et tout que je connais comme ma poche

J’arrive en avance on sait jamais

16h30 que personne

Ah si, une voiture vient se garer près de la Vierge

Pour m’annoncer qu’ils sont déjà à Manduel

Reste plus qu’à mettre vélo dans la bagnole et les rejoindre

Redessan, la caravane est restreinte

4 vélos, un camping car et une camionnette d’assistance

Il parait qu’il y a eu des désistements et des gars retenus par les flics à la frontière

Diantre, suis-je avec de dangereux activistes

On y va

Prochain rdv entrée de Nîmes

Sur le trajet je discute avec Walter

On roule cool on peut échanger

Il me donne des précisions sur ce projet surdimensionné

le cout du km est trois fois plus élevé en Italie qu'en France à cause de la mafia et ce qu'elle touche au passage

Trafic super optimiste et en plus si c’est pour faire passer des camions la voie actuelle suffit largement

En effet il n’est pas possible de faire rouler un convoi de fret à grande vitesse

Tout ça pour gagner une heure alors que comme partout ailleurs, les usagers des transports locaux sont traités comme des moins que rien dans des trains infâmes

Pour empêcher les opposants de s’approcher des zones de travaux, elles-ci ont été entièrement grillagées et protégées en permanence par des vigiles et l’armée (encore un surcout)

Comme ailleurs la contestation n’a pas parole

Surtout si elle est contraire comme l’a écrit Erri De Luca ce qui lui a valu un procès

Pour avoir émis l’idée de détruire la zone de percement

Il a été relaxé

Cette caravane s’inscrit dans un mouvement général contre les GPII (Grands Projets Inutiles et Imposés tels NDDL, Sivens et les gares de Manduel et de la Mogère dans notre région…entre autres)

Nous rejoignons le point de ralliement à Nîmes

Quelques cyclistes nous y attendent

Nous partons tous vers la place St Charles, lieu de rdv et Nuit Debout de Nîmes

Je pensai rester à Nîmes, André m’ayant gentiment invité à passer la nuit chez lui

Mais non

Je me sens décalé dans ce lieu et au milieu de ces gens

Même si je comprends ce désir de se retrouver ensemble

Dans une ambiance très conviviale et chaleureuse

Comme un bar où se retrouvent des amis mais dehors

Je retrouve Loïc du CL d’Attac avec qui j’échange un moment sur notre association, les élections et le devenir

Je me restaure un peu et je reprends la route

1h15 pour rentrer merci vélo

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14 avril 2016 4 14 /04 /avril /2016 12:07
Action Société Générale le 13 avril à Nîmes
Action Société Générale le 13 avril à Nîmes
Action Société Générale le 13 avril à Nîmes
Action Société Générale le 13 avril à Nîmes
Action Société Générale le 13 avril à Nîmes
Action Société Générale le 13 avril à Nîmes

Quand des militants altermondialistes, des étudiants, des syndicalistes et des personnes ordinaires arrivent à faire fermer toutes les agences Société Générale d'une ville durant tout un après midi cela veut dire que cette banque a peur.....peur de ceux qui les accusent de vol, de détournement d'argent public quand celui ci, au lieu de servir la société civile, s'enfuit avec son aide bienveillante vers des paradis fiscaux ou il servira à la spéculation et à l'appauvrissement de la société. Levons nous contre ces pratiques infâmes et assassines. Levons nous contre la fiance qui dicte ses lois aux gouvernements et qui appuie ces pratiques en favorisant l'évasion fiscale et en fermant les yeux sur ces pratiques. Pluie et grêles n’arrêteront pas notre détermination.

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 15:18
Du Haut de sa Tour, le Did harangue la terre de Beaucaire.....Ohé vous m'entendez ?????

Du Haut de sa Tour, le Did harangue la terre de Beaucaire.....Ohé vous m'entendez ?????

Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....
Joli coeur de passage...j'aime bien.....

Joli coeur de passage...j'aime bien.....

Ah, pour une fois qu'il se passe quelque chose de culturel dans ma ville, je ne vais pas aller chercher ailleurs. Une expo de drôles de bestioles créées par mes amis Véro et Greg est l'occasion de pouvoir visiter le donjon du château plus souvent fermé qu'ouvert. Je me rue.....

Un texte sur Marie Madeleine, patronne de la ville, belles croisées d'ogives et surtout collection magnifique de graffitis sculptés par les tailleurs de pierres qui ont travaillé sur place. C'est un peu mieux que ceux d'aujourd'hui....je dois dire.....bien que je ne sais pas ce qu'en penseront nos descendants en 2031...et la vue alentour vaut la grimpette......

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