La ville change sans cesse
Le quartier du 17° évolue à vitesse bobique
Boutiques branchées, bars, brasserie et boxe
L’avenue de Clichy reste identique à elle-même
Avec ses boutiques de produits bradés et d’électronique bon marché
C’est encore une frontière naturelle
Pour combien de temps ?
Vendredi, je rends visite à mon ami Claude
Il fabrique des enceintes
Rien à voir avec le monde aseptisé de la Mp’trouille et autre compréssures
Ici le son est pur
Réserve aux puristes
Puis je retrouve C au 104
Pour une expo de jeunes photographes européens
Petite marche dans un Paris méconnu
La halle du 104 est envahie par des artistes
Circassiens, rappeurs, jongleurs, danseurs de tout poil
Tout le monde s’entraine au chaud dans une ambiance joyeuse
Nous restons un long moment à observer cette belle assemblée bigarrée
L’expo nous offre quelques beaux clichés
Samedi, passage au marché bio des Batignolles
Je manque de m’étrangler à la vue des prix affichés
3.20€ une scarole et 41€ la tome de brebis
Oufti !!!!
« Oui mais les loyers sont chers à Paris » me rétorque-t-on
« Vous ne venez pas de Bourgogne ? » réponds-je
Je ne vois pas le rapport
Dans l’aprèm, je rejoins d’autres amis pour une exploration du LAB14
Un immeuble de la Poste est temporairement prêté à un collectif d’artistes
Qui l’ont donc investi
Murs, bureaux, salles diverses transformés en galeries autonomes
Styles aussi différents que possibles
Le monde de la BD, de la SF, de la photo se côtoient dans un mélange réjouissant
Diner à l’académie de la bière autour d’une moules/frites/bières
Bof, c’est plus ce que c’était en plus y’avait plus de St Feuillien au fût
Misère !!!!!
Dimanche, petit café dans le quartier
Jeunes et branchés
Faut quand même demander de baisser la musique (très moyenne)
Pour ne pas avoir à parler trop fort
AM, balade dans la ville, rue de la Boétie pour une expo photo
Qui s’avère être fermée
Remonter les Champs Elysées envahis par une masse noirâtre de touristes
Pas de couleurs
Et ça sent le graillon
La salle Pleyel a troqué ses orchestres philarmoniques
Pour de la variété bas de gamme
Ses murs laissent couler des larmes d’amertume
Lundi, marche dans la ville
Expo photo au Centre Culturel Canadien
Angela Grauerholz expose des grands formats d’intérieur (mouaifff)
Mais aussi des livres brulés dans un incendie et ça c’est mieux
De la fenêtre, je regarde l’esplanade des Invalides
Les poignées sont dorées
Rue de l’Université, Palais Bourbon
La place semble un îlot hors de portée
Dans les restaurants alentour
Les gens assis en train de manger ne sont pas de notre monde
Le bleu, mais pas de travail, le gris ou le noir
Y sont légions comme les cravates et les tailleurs bien coupés
Les écharpes en cachemire négligemment enroulées autour du cou
La certitude de vivre du bon coté de la barrière
Ils sont censés s’occuper des gens mais sont bien plus occupés à régler leur propre vie
Raspail, 6° puis 5° Pont de Sully
Je traverse la Seine pour rejoindre La Bastille
La mairie de Paris vient de décréter une augmentation de 20% de la taxe sur les résidences secondaires
Plus de 100 mille logements sont vides
Et il parait beaucoup justement dans l’île St Louis que je traverse
C’est sur, c’est à la portée de toutes les bourses de se loger ici
Marais, musée Picasso, boutiques, touristes
Bd Beaumarchais, visite à un ancien collègue de Levallois Motos qui travaille ici
Chez Daniel
Je termine la journée avec une bière d’Aubrac dans un bar sympa
« Julien, un allongé s’il te plait ».
Bon, je rentre à la maison
A paris je tourne un peu en rond
Ça manque de montagne(tte) et de thym dans tous les coins
De romarin aussi
Et ce mistral qui dégage la pollution
Même si parfois il nous prend le chou