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30 septembre 2018 7 30 /09 /septembre /2018 20:53
Coincoin et les z'inhumains - une série de 4 épisodes de Brunot Dumont sur Arte - suite de celle d'il y a 4 ans...déjà....

La série de Bruno Dumont nous entraine dans un délire total où de la glu tombe du ciel, des clones sortent du ventre des gens touchés par une lumière incandescente et vrombissante. L’effet est saisissant et d’une invention folle. Hommage à  Buster Keaton avec une porte de grange qui tombe et le frère de Coincoin qui passe par la porte et Coincoin lui-même qui  l’air le plus sensé de la bande et sa nouvelle meuf qui garde la tête froide. Et si parfois on a envie de tous les secouer pour les faire revenir dans notre monde, que les acteurs en font des tonnes, que les mimiques du Commandant et les facéties de Carpentier qui passe plus de temps sur deux roues que sur 4 avec sa C4  toute cabossée peuvent, à juste titre, nous exaspérer,  on se dit que Bruno Dumont, à l’aide de dialogues percutants, de silence qui en disent long aux aussi, de détails hilarants, et qui a su mettre l’actualité en évidence (ce ne serait pas ces migrants qui foutent le bordel ? comme dit si bien le Commandant ?) a une sacrée audace de réaliser ce genre de film d’autant que cela ne doit pas forcément plaire aux gens du cru les faisant encore passer pour des retardés mentaux. Mais si on a la patience d’attendre jusqu’au dénouement de cette histoire dingue, on verra alors le message du réalisateur. Foutraque à souhait, dérangeant mais vraiment unique même si, comme certains, j'ai ressenti un manque de quelque chose de plus fort qui aurait donné à la série un niveau autre que le seul étonnement et les sourires devant les frasques à répétition des deux inspecteurs mais comme on passe un petit moment à Audhingen (là ou Bashung s'est marié, vous vous souvenez de mon voyage à vélo?), j'ai forcément une tendresse particulière pour la série.

Coincoin et les z'inhumains - une série de 4 épisodes de Brunot Dumont sur Arte - suite de celle d'il y a 4 ans...déjà....
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27 septembre 2018 4 27 /09 /septembre /2018 06:52
I FEEL GOOD – un film de Benoît Délépine et Gustave Kerven  - 103mn – 2018

Jacques (Jean Dujardin) marche le long d’une autoroute en peignoir blanc et mules pour retrouver sa sœur Solange (Yolande Moreau) qu’il n’a pas vu depuis trois ans et qui dirige énergiquement un centre Emmaüs à Pau.

Elle l’accueille avec affection et lui enseigne comment ça marche, les ateliers, où les compagnons peuvent choisir ce qui leur convient le mieux mais le travail, c’est pas le truc de Jacques. Lui c’est plutôt de devenir riche.

Servi.e.s par des dialogues incisifs et percutants, Yolande Moreau et Jean Dujardin excellent dans leurs rôles respectifs de femme au grand cœur (on le savait déjà) et loseur magnifique. Elle est lunaire et dégage une bonté rayonnante comme si elle avait toujours été cette responsable de centre et lui, dans sa folie de réussite, nous entraine dans une aventure digne des meilleures parodies.

Délépine et Kerven, après Mammouth et Louise-Michel, pour ne citer que ceux là, nous servent sur un plateau d’argent une comédie remplie de finesse et de poésie mais sans oublier de dénoncer les ravages d’un capitalisme débridé qui a créé ses dérives mais aussi donné naissance à cette communauté où, comme ils le disent eux-mêmes, ces compagnons devraient nous servir d’exemple pour une société de l’entraide et du ralentissement de la consommation débridée et de ses dégâts sur notre planète. A ne pas rater.

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24 septembre 2018 1 24 /09 /septembre /2018 06:39

D'abord les gens, ceux que l'on rencontre dans le train, visiblement épuisés par une nuit animée et visiblement trop courte mais oubliant le monde ils se reposent dans une béatitude magnifique.

 

Claude, rencontré au bar de la place Voltaire, juste à coté du siège du PCF local (1763, l'immeuble par le parti) lui aussi dans un état d'assoupissement permanent mais gentiment materné par les serveurs qui le redressent au moment de tomber. Il est venu nous parler pour nous raconter sa vie et des blagues et de belles paroles :

Le verbe ‘boire’ au futur ; « je boirai ??? » Non ; « je vais être soûl »

« On m’a retiré mes papiers de marin, c’est moi qui ai coulé le Titanic »

Puis il nous a rappelé de début du film Le cercle des poètes disparus où on déchire un livre (en fait des pages) et nous assure qu’on aura beau déchirer des livres, on ne pourra jamais déchirer la pensée.

 

Jean Paul, écrivain dans des lieux divers et par ci et par là.

 

Flo à l’Abbaye de Montmajour.

 

Repos sur le gazon (du futur ?).

 

J.Paul chez les indiens.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018

Au Monoprix, Grozny (Olga Kravets, Maria Morina et Oksana Yushko) et Yo Soy Fidel (Michael Christopher Brown)

 

Une expo sur la capitale d’un pays en voie de disparition sous le joug d’un dictateur mégalomane installé par ce cher et très estimé Poutine.

Tout est arrêté, l’économie, les infrastructures et si la vie semble continuer, elle rampe sous la peur du quotidien fait de coups de feu et de courses de bagnoles dans les artères principales.

 

Un pays qui vient saluer les cendres del abuelo. Yo soy Fidel, j’ai mon petit drapeau, je pleure et je commémore l’homme de la révolution au passage du cortège qui traverse le pays.

 

Une projection qui montre des diablesses noires sur leurs motos surpuissantes. Ça envoie du lourd.

 

L'ancien parking.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018

A la Fondation Ortiz

 

HOPE, une perspective collaborative. L’image comme document et le document comme facteur de connaissance et de compréhension des enjeux de notre époque.

Dmitry Markov et la Russie.

Des photos transformées en patchwork sur les manifestations des étudiants et les universités payantes (Chili) et autres sujets (Patrice Loubon, Nîmes).

Chili encore et un reportage sur les femmes (et leurs enfants) et la révolution alors que les maris travaillent (Puro Pueblo, John Hall).

Un beau sujet sur les migrants et le village de  St Martory, 900 habitants qui accueillent 50 migrants par Patrick Willocq.

Traité de paix : Matthias Olmeta (Marseille), raide.

Plein d’autres sujets.

Sur le chemin, l’église St Blaise propose trois films dont un tourné à l’Opéra Bastille par Clément Cogitore qui montre des jeunes danser sur les Indes Galantes. Ça décoiffe.

A la Croisière

 

Ce qui nous a plu le plus, Géraldine Lay et ses photos de l’Angleterre. Quel œil !!!!!

Quelques grands formats comme cette photo de la Chine (homme lavant sa moto sous un viaduc immense).

Jane Evelyn Atwood et Joan Colom : prostitution à Pigalle (78-79) et Barcelone plus ou moins à la même époque (c'est lui en photo).

On a plein les mirettes et on arrête pour aujourd’hui.

A demain.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Deuxième jour, Atelier des Forges

 

The Train, le dernier voyage de Robert F. Kennedy – Paul Fusco, Rein Jelle Terpstra et Philippe Parreno

 

8 juin 1968, Paul Fusco est dans le train qui emmène le corps de Bob Kennedy depuis NY jusqu’à Washington pour y être enterré à coté de son frère et prend un millier de diapos durant ce voyage.

Rein Jelle (Hollande) collecte tous les documents que les gens qui se trouvaient sur ce convoi ont peu faire, photos et films amateurs. Dommage que les diapos ne soient pas rétro-éclairées car on ne voit pas grand-chose.

Philippe Parreno (France) reconstitue dans un film 70mm une partie du voyage de ce convoi en louant une voie de chemin de fer privée et demandant à des acteurs habillés comme à cette époque de reproduire les scènes photographiées par Fusco.

Une des plus belles expos de cette année par l’émotion qu’elle transmet de ce peuple meurtri après l’assassinat de John Kennedy trois ans auparavant et celui de Martin Luther King trois mois plutôt. Le film est incroyable tant la reconstitution nous transporte 50 ans avant et l'installation est d'une qualité irréprochable. Grand moment !!!

 

Retour à La Croisière pour la suite des expos et celle de 1968, Quelle histoire ! Barricades, Expression, Répression vu du coté de la police avec moult télégrammes, rapports, lettres et photos. La lettre du préfet de l’époque est splendide et a certainement fait en sorte que ces évènements ne dégénèrent pas en véritable guerre civile.

 

A la Maison des Peintres : Une colonne de fumée, regard sur la scène contemporaine turque.

Humanité augmentée : du transhumanisme à l’introspection ou les barrés du futur comme introduire des gènes de méduse dans un rat qui devient phosphorescent…génial !!!! – Matthieu Gafsou

 

C’est bon pour aujourd’hui encore. Pose au café de la place Voltaire pour une Stella bien méritée. Claude et sa casquette de marin a bien du mal à se tenir droit sur sa chaise mais les serveurs viennent le redresser quand il risque de tomber. Un autre plus loin soliloque devant une bière qui se réchauffe doucement au soleil. Ce soir c’est l’anniversaire d’Isabelle et nous restons en ville.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Troisième jour, l’Abbaye de Montmajour et l’expo Godard / Picasso

 

Comme on nous a prêté une ouature, on en profite pour aller visiter l’expo à l’abbaye de Montmajour. C’est pas très pratique d’y aller sinon et comme c’est la voiture de Caroline, on va la chercher pour qu’elle vienne aussi. C’est sympa.

Le lieu est exceptionnel et vaut déjà le déplacement en lui-même. Fondée en 948, devient dès la fin du XI° siècle, une des abbayes les plus riches de Provence. Pour en savoir plus (https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Montmajour)

Mais nous venons aussi pour l’expo consacrée à Godard/Picasso sur le thème des collages. Tout à fait passionnant dans une installation encore une fois magnifique.

Extraits de films et de revues, tableaux, vraiment un beau moment de culture, on apprend beaucoup de choses même si pas accessible à tous et puis il fait aimer Godard et ses langages.

On termine par l’expo de Mathieu Ricard sise dan un lieu qui rappelle les constructions des indiens d’Amazonie. Des grandes maisons en bambous ou se passent la vie de la communauté.

Dès l’entrée, on se fait agresser par les panneaux explicatifs qui disent toute l’implication de la société VINCI dans la réalisation de cette œuvre éphémère. Beurk !!! Dommage que les horreurs qu’elle essaime sur le territoire ne soient pas elles aussi éphémères et puis le travail photographique de cet homme nous laisse totalement de marbre tant ses photos sont gnian-gnian et complaisantes. Franchement pas terrible. Nous laissons des commentaires sévères sur le livre d’or : FUCK VINCI !!!! C’est clair.

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Qui dans son bus

Qui dans son train

Tout le monde rentre à la maison

Dans tous les coins de France

Merci Arles et les Arlésiennes

Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
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Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018
Trois jours à Arles pour les rencontres photographiques - Sept 2018

Les lieux

 

Les ateliers SNCF maintenant squattés par la Reine Hofmann qui profite des rencontres pour faire payer ses propres expos alors qu’elles figurent sur le programme mais il faut bien lire que ce n’est pas compris. Entre 5 et 10 balles à chaque fois, on n’ira pas.

La librairie sise dans une maison Prouvé.

Les habitants en colère contre une grille installée sans concertation.

Une belle rue d’Arles, ville tranquille.

Des carreaux de ciments dans la maison qui sert de lieu d’expo à La Croisière. Top !!!

La cheminée Art Déco. Re-Top !

L’abbaye de Montmajour

Les chiottes publiques.

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18 septembre 2018 2 18 /09 /septembre /2018 10:57

ce n'est pas moi qui vais dire le contraire....pareil pour la salle préférée.....Quand on aime la vie, on va au cinéma....

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18 septembre 2018 2 18 /09 /septembre /2018 10:20
LE TEMPS DES FORETS – un film documentaire de François-Xavier Drouet – 1h43mn

LE TEMPS DES FORETS – un film documentaire de François-Xavier Drouet – 1h43mn

 

La forêt, ce lieu magique où nos souvenirs d’enfants et d’adultes nous rappellent les rencontres innombrables avec les arbres que nous ne savons pas toujours reconnaitre sauf quand un ami ou un compagnon de marche nous les renseignent et même si ces noms sont parfois oubliés, à ce moment précis, nous les avons vus. Les rencontres avec des animaux qui traversent notre chemin ou que l’on débusque par hasard, eux certainement autant surpris que nous-mêmes et alors, les yeux qui pétillent de bonheur, la joie insensée du moment inoubliable. Les découvertes, la recherche de champignons, les chemins qui nous égarent, ne menant pas toujours où nous le pensons mais qui nous offrent des surprises magnifiques.

Mais il n’y a pas qu’une forêt, que cette forêt  et le film de François-Xavier Drouet nous l’explique clairement car s’il y a des forêts, il y a forcement des forestiers et ces hommes et ces femmes ne font pas le même travail suivant les directives qu’on leur impose.

La forêt est un lieu de ressources depuis son existence, chauffage, construction et nourriture mais depuis une dizaine d’années, elle est également un lieu de profit où les espèces plantées ne correspondent plus qu’à une activité rentable. Il faut par exemple des palettes pour transporter des denrées autour du monde alors ce n’est pas la peine d’attendre que l’arbre ait atteint sa maturité, 25 ou 30 ans ça suffit et puis on rase à blanc avec des machines ogresses à 400.000€ qui décapitent et débitent un arbre en moins d’une minute (oui mais pas trop gros s’il vous plait) et puis on recommence ce qui donne les spectacles affligeant que l’on peut croiser en se promenant et qui ressemblent plus à des champs de batailles de la première guerre mondiale qu’à une véritable forêt.

Mais il y a aussi ceux qui défendent la forêt comme un lieu de vie et une exploitation raisonnable des arbres et le réalisateur dédie son film à tous ces Forestiers résistants. On apprend beaucoup des paroles de ces hommes qui parlent de leur désarroi, de la machine administrative, de leurs collègues qui se sont pendus. C’est un film admirable et qu’il faut voir.

pour en savoir encore plus....le lien qui suit et le dossier de presse

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15 septembre 2018 6 15 /09 /septembre /2018 07:05
THUNDER ROAD – film de Jim Cummings – USA – 1h31mn

C’est l’histoire d’un flic plutôt névrosé enfin pas très bien dans sa peau et le jour de l’enterrement de sa mère, alors qu’il a programmé de passer la chanson de Bruce Springsteen qui porte le titre du film, le cd ne veut pas démarrer et il va tout simplement en mimer la chorégraphie.

Ça passe ou ça casse. La vie d’Arnaud va s’en trouver un peu bouleversée et nous allons suivre pas à pas le quotidien de ce flic pas comme les autres, dans sa relation avec son ex femme et sa petite fille pendant qu’il en a la garde, sa relation avec ses collègues et même si le type parait très sympathique dans ses excès et ses atermoiements, au bout d‘un moment, on se lasse un peu de tout ça et quand bien même le film commence par un super chiadé de plan séquence (tant mieux), comme disent certains critiques, je me suis un peu ennuyé à l’écouter bavarder, hésiter, dire des conneries, passer son temps à s’excuser. Ses maladresses peuvent émouvoir mais aussi fatiguer le spectateur.  Quant à la fin, je ne vous en parle même pas. Heureusement le film ne dure que 1h31. . A vous de voir.

Jim Cummings a écrit, réalisé le film et joue aussi  le rôle du flic.

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14 septembre 2018 5 14 /09 /septembre /2018 22:40
INVASION – film japonais de Kiyoshi Kurosawa – 2017 – 2h20mn

Des extra terrestres s’apprêtent à envahir la terre mais pour ce faire, ils ne vont pas débarquer en vert et avec trois yeux au milieu du visage mais plutôt sous la forme d’humain ce sera plus discret.

Oui mais les humains, ça marche comment ? L’idéal serait donc de leur emprunter leurs sentiments. La jeune Etsuko se rend compte que des gens qu’elle connait ou pense connaitre ont des comportements bizarres jusqu’à son mari mais c’est surtout son amie Mitsuko qui réagit très fortement à la vue de son père et  le psychiatre de l’hôpital est formel, elle a perdu le sens de la famille.

Et puis il a ce nouveau médecin et elle se met à enquêter. Un film de science fiction sans aucun effet spécial, sans vaisseaux spatiaux, sans bombes ni guerres, ça peut paraitre un peu particulier mais Kiyoshi Kurosawa ne sera pas le premier à traiter le sujet dans une forme simple et épurée. Les lieux sont ordinaires, la vie partait couler normalement mais ce sont plutôt les comportements qui sont étudiés et la curiosité de l’extraterrestre à comprendre et assimiler nos sentiments et nos concepts de la vie en nous les soustrayant sans que nous ne puissions vraiment réagir.

Tiens, c’est donc ça la peur ?

La tension monte peu à peu et les évènements vont s’enchainer……

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3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 21:00
Аритмия – Arythmie – film de Boris Khlebnikov – Russie 2017 – 116m

Oleg et Katia travaillent à l’hôpital local comme médecins urgentistes, lui dans l’ambulance et elle sur place. Pour décompresser il a plutôt tendance à téter de la bibine et devant son monde qui lui parait aussi loin qu’une autre galaxie, elle lui dit qu’elle veut divorcer. Bien sur il ne comprend rien à ce qu’elle lui dit et fait comme si de rien même s’il doit dormir dans la cuisine. Il y a donc l’histoire de ce couple très attachant, lui et son coté caniche éperdu et elle, tranquille et sure d'elle dans sa vision de la vie.

Et puis il y a l’hôpital, que le réalisateur nous présente tel que le monde libéral tend à ce qu’il devienne, une entreprise comme une autre qui rapporte de l’argent sous les règles imposées par son nouveau directeur : la règle des 3/20 : 20mn pour arriver sur place, 20mn pour traiter le patient et 20 interventions par jour. Mais Oleg ne voit pas son travail comme ça et va continuer à se rebeller. « Je ne peux tout de même pas laisser quelqu’un mourir alors que je suis en train de le soigner » dit-il. Le patron de l’hôpital lui répond direct : « Tu appelles le médecin traitant ou tu l’amènes à l’hôpital et il ne meurt pas chez nous (aux urgences) ».

C’est donc dans une Russie bien d’actualité que le réalisateur nous transporte et dans une ambulance sans cesse bloquée par des embouteillages que sa sirène ne trouble pas plus que ça. Un monde ultra libéral qui laisse les pauvres crever mais où un médecin comme Oleg fait l’impossible pour les sauver et en même temps se sauver lui-même.

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3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 20:16

Si on m’avait dit que cela durerait si longtemps…je ne l’aurais pas cru. Mais pourtant c’est vrai….patience…patience….

Alors pour occuper cette semaine, qu’avons-nous au programme ? Lundi, ciné : Une valse dans les allées,  film allemand de Thomas Stuber avec Sandra Hüller, l’actrice découverte  dans le non moins excellent film allemand encore Toni Erdmann et Franz Rogowski, vu dans Transit que je n’ai pas vu. J’ai retrouvé mon pote Cap pour cette séance. Excellent film que je vous conseille. Le soir Arte propose La vie et rien d’autre de Tavernier avec Noiret et Azéma. Déjà vu mais je le revois avec beaucoup de plaisir car c’est une période de l’histoire (14-18) qui m’intéresse et qui vient bien faire suite à mon voyage à vélo du printemps dernier.

Mardi, calme et toujours avec le livre de JY Loude au sujet de Lisbonne, la ville noire. Le soir documentaire à charge sur la façon dont Strarbuks gère ses employés et es bénéfices. On peut y voir l’action menée par Attac dans le magasin de l’Opéra. Il n’explique pas assez clairement son système de franchising qui facture TOUS les objets qui portent son nom et qui engendre un bénéfice nul ou s’en rapprochant. Mais tout de même pas mal

Credi, c’est le grand jour. Expédition avec Jean Pierre et Marie Laure pour aller récupérer Craquotte qui dort dans un garage de Cavaillon depuis l’histoire du talon. Deux mois donc. Marie Laure nous y emmène en voiture et Jean Pierre sera là pour la conduire sur le chemin du retour. Sur la route nous nous arrêtons au Thor ou à Le Thor c’est comme vous voulez. La ville se situe le long de la Sorgue, rivière qui ne déborde pas me dit-on. Je n’étais jamais venu dans cette petite bourgade de 8000 habitants et pour cause, je n’y connais personne. C’est une bonne raison mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas la connaitre car elle a plein de charmes dont cette belle église romane de la fin du XII° (Notre Dame du Lac) et son splendide porche méridional aux drôles de colonnes.        

                                                                                               

Et puis les rues tortueuses de la partie ancienne. Belle découverte. Mais nous allons à Cavaillon. Alors allons !

Au milieu des bagnoles en stand bye, le flat est là qui sert un peu d’établi. Misère !!!! Juste à coté, un autre attelé à coté d’une très vielle GSXR (que c’est moche) et une 350CB au fond dans le bazar. Mais Laurent m’a rendu un fier service en ramenant ma moto après mon accident. Ça vaut bien une bonne bouteille de Côtes du Rhône bio, Nature et Progrès et tout le toutim. Un grand merci à lui.

Même si je me vois capable de la béquiller, je préfère laisser J.Pierre la conduire, ce qu’il fait très bien. Le pôvre se fait rincer à l’approche de Tarascon par un orage maousse. Jusqu’au slip …

La voila rentrée à la maison et prête à reprendre du service dès que j’en aurais envie.

Jeudaye, retour au cinoche pour Burning, un film coréen de Lee Chang-dong. Histoire d’un trio amoureux entre Séoul et la campagne proche de la frontière avec celle du Nord. Un autre excellent film que je vous conseille.

Le soir rien de spécial.

Vendredaye, un peu de vélo pour la média d’Arles. Je rapporte et je reprends.  Pas grand-chose en fait, un coffret intitulé Free Cinema, mouvement fondateur du cinéma anglais au début des années 50 (j’en reparle), un autre album de Bastien Vivès, Une sœur, toujours aussi magnifique et quelques disques pour voir : Timber Timbre (entendu dans le film de Stuber, vous suivez ? bouais boff), un Tindersticks (un peu pleureuse) et Half Japanese, Hear the lions roar. Deux frangins un peu barrés, les frères Jad et David Fair, mélange de post-punk et rock poétique, totalement inconnus pour moi alors qu’ils ont commencé à la fin des années 70 et ça c’est bien mieux. Et voila ce qu’en dit Géant Vert dans sa petite revue trimestrielle.

Samedaye. Retour au cinoche mais vraiment juste car le train a du retard. The Intruder de Roger Corman (1962). Et quelle bonne idée de la part de l’Utopia (le meilleur cinéma du monde) de programmer ce film en parallèle avec le BlanKkKsman de Lee et quelle audace de la part de Corman de réaliser en 1962 un film qui parle de la réintégration des noirs dans la société américaine. Il a d’ailleurs fait un bide complet et ce n’est pas étonnant. Même si un peu brut de décoffrage quand aux traits de caractère des  personnages, le film vaut la peine d’être vu pour la dénonciation et son très beau Noir et Blanc.

Le soir, je continue le visionnage des films anglais et je vais de surprises en surprises tellement c’est vraiment excellent. La vie en Angleterre et pas que car il y a aussi Edimbourg et ce petit film de 52 : The Singing street (1952) où des filles sautent à la corde et dansent tout en chantant et en proclamant haut et fort que cette rue est réservée aux filles et que les garçons doivent rester discrets. Epatant !!!! Momma Don’t Allow (1956) filmé dans un fameux bar londonien où les jeunes viennent danser du rock après leurs journées de travail. Cela ressemble vraiment à de la transe et j’aime bien l’arrivée des ces aristos en Bentley pour s’encanailler et le chauffeur qui n’oublie pas de dévisser le fameux emblème qui orne le radiateur avant de rentrer. Des  fois que…..

https://www.youtube.com/watch?v=CLQI9-KMoCQ

Le marché de Covent Garden, Picadilly Circus (Alain tanner tout de même) dans un beau Nice time (1957) et la vie de cette place durant la journée et la nuit (la prostitution y est vue sans filtre) et je n’ai pas encore tout regardé. 472 mn en tout, Lindsay Anderson, Karel Reisz, Lorenza Mazetti (magnifique petit film de 30mn Together sur la vie de deux dockers sourds muets) entre autres, j’ai de quoi. Pour ceux qui veulent en savoir plus :

https://cinemaderien.fr/free-cinema-le-cinema-britannique-libere/

C’est dimanche et c’est un peu glandouille. Ben non, je vous écris tout ça. J’ai fais un tour de vélo dans la ville morte et le marché sans saveur. Le vide grenier ne propose rien que des merdouilles et il rétrécit à vue d’œil. Avant il s’étendait sur toute une grande partie de la ‘plaine’. Maintenant il fait vraiment pitié à voir. On en fait le tour en 5mn.

Le soir Arte nous propose African Queen de John Huston, le coupe Hepburn / Bogart dans une aventure épique et drôle à travers l’Afrique. Du grand art.    

Et on finit comme ça.

Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
Fin du deuxième mois de repos forcé
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3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 09:39
The Intruder – Roger Corman – USA, 1962, 84mn

D’abord un long traveling dans une petite ville à bord d’un bus, des voitures garées le long des trottoirs et au milieu des Impalas et autres Bel Air, un petite Dauphine ressemble à un jouet. J’adore déjà mais ce n’est pas vraiment l’idée de départ de ce film mais plutôt la réintégration des noirs dans la société américaine et justement dans ce bourg paumé et pour la première fois, dix étudiants noirs vont intégrer des écoles jusqu’à lors réservées aux seuls blancs.

Cramer, l’homme qui descend de ce bus, blanc jusqu’au complet immaculé va tenter, en se faisant passer pour un réformateur social, d’empêcher cette régression en faisant remonter chez ces gens ordinaires le racisme qui est en eux. L'une des premières phrases que l'on peut entendre est celle de la patronne de l’hôtel qui dit, en parlant d'un des ses employés : "Quel fainéant, il doit voir du sang noir dans les veines". Le ton est donné. Il faut rappeler qu’une loi a été votée au Congrès sur cette avancée sociale mais il va distiller dans leurs tètes que cette loi n’a pas été votée par eux-mêmes et qu’ils peuvent donc ne pas en vouloir chez eux. Manipulateur et fourbe, Cramer va se laisser déborder par ses propres convictions et perde peu à peu le contrôle de la situation.

Même si les caractères des personnages sont un peu forcés (contre-plongées et visages filmés de très près) et la communauté noire vue comme peu revendicatrice, la force du film tient dans ce message très courageux de Corman dénonçant ouvertement (trois ans avant les marches de Selma pour le droit de vote des noirs) la ségrégation et les actions du KKK dans un sud rongée par le racisme.

Il nous rappelle aussi l’histoire de James Meredith, le premier étudiant noir-américain à intégrer l'université du Mississippi sous escorte militaire le 1er octobre 1962. Réalisé dans un magnifique Noir et Blanc (le Noir devant pour une fois), le film a été tourné avec un très faible budget (80.000 dollars) et dans des conditions un peu chaotiques, Corman de donnant pas à la population toutes les données du scénario l’obligeant ainsi à changer de ville en catastrophe pour continuer.

Merci à l’Utopia d’Avignon de nous proposer ce film en parallèle à la sortie de celui de Spyke Lee.

The Intruder – Roger Corman – USA, 1962, 84mn
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