Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 17:42
Séjour dans les monts Fuchun – film de Gu Xiaogang – Chine 209 – 2h30
Séjour dans les monts Fuchun – film de Gu Xiaogang – Chine 209 – 2h30

En référence à un célèbre tableau peint au 16° siècle et se situant exactement dans la même ville où vit Gu Xiaogang, ce jeune réalisateur nous offre avec ce premier film une fresque admirable qui dépeint la vie d’une famille sur plusieurs saisons.

Cela commence avec l’anniversaire de la maman et nous faisons connaissance avec la fratrie. L’un restaurateur, l’autre pécheur, un autre largué et le dernier un peu dans les magouilles. En nous faisant vivre dans l’intimité de ces frères et leur famille, nous allons rentrer dans le cœur de la vie chinoise et nous confronter à ses réalités quotidiennes. Disparition du passé remplacé par des tours anonymes, refus d’obtempérer au choix des parents quant au futur mari pour la fille d’une des familles, petite mafia locale, la vie simple de ces habitants.

Dans des longs plans séquences à couper le souffle mais sans esbroufe, des images simples mais remplies de sagesse, d’autres qui nous étonnent encore, Gu Xiaogang nous propose un film d’une fraîcheur bienvenue et la vision d’un pays plutôt apaisé mais en pleine mutation et même si on sait ce qui s’y passe ailleurs.

On se laisse entraîner le long de ce fleuve où des amants se parlent ou se promènent, où des nageurs nagent avec leur petite bouée accrochée autour du ventre et la magie opère et nous voila transportés dans ce pays lointain et encore mystérieux et c’est toute la force de ce jeune réalisateur de nous le faire rencontrer de cette si belle manière.

Deux années de tournage pour ce premier opus dont on ressort émerveillé et qui, nous l’espérons, donnera envie à d’autres de l’aider pour la suite prévue. On l’attend avec impatience.

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2019 5 27 /12 /décembre /2019 19:19
Deux documentaires sur le Brésil

Romances de terre et d’eau - Co-production Ex Nihilo, Dérives , RTBF, Poly-son – France Brésil 2001 - 1h18

Le rêve de São Paulo – Co-production : Ex Nihilo et Arte France – France Brésil 2004 – 1h40

 

Le premier :

 

Dans le Sertão du Nordeste vivent des familles d’agriculteurs qui travaillent sur une terre qui ne leur appartient pas. Prêtée par les riches fazendeiros, ils n’ont le droit que de la défricher et y faire pousser ce qui les fera peut-être vivre dans le futur mais à condition que la pluie arrive à temps et que ce propriétaire ne les en chasse pas pour faire paître ses troupeaux quand il le décide.

S’ils viennent à se rebeller on leur rappelle que leurs vies ne vaut rien et que des hommes sont prêts à les faire disparaître pour pas grand-chose et qu’ils vivent ici parce qu’on le veut bien.

Alors ils triment et tentent de faire vivre leur famille le mieux possible. Vie de labeur et de privation mais le bonheur d’emmener leurs enfants lors de la fête du village pour acheter une nouvelle jupe pour la fille, de bonbons à partager entre tous ( les voir tous mâcher, parents et enfants en se promenant dans les rues du village en fête est magnifique). Participer au feu d’artifice.

« Parfois je vends quelques légumes pour leur offrir ce qu’ils demandent car j’ai trop souffert dans mon enfance de voir ma mère ne pouvoir le faire et voir ma petite sœur mourir de faim ».

Paroles d’un père immense de bonté.

D’autres jouent de la musique ou passent de village en village pour jouer la farce du « Boï ». D’autres font des figurines en terre cuite. Tous aiment cette terre qui les nourrit et se montrent fiers et beaux.

Le second :

Toujours le Sertão mais cette fois ci, nous assistons au départ du plus âgé des douze enfants de cette famille d’agriculteurs. Tous les autres sont déjà dispersés dans ce vaste pays, de Crato (pas loin) jusqu’à São Paulo (très loin, 2500km). Il y a la grande tristesse de ces parents qui voient encore un de leur enfant partir et qui ne comprennent pas. "Pourtant il y avait tout pour faire une belle rue ici".

Il ne voit pas d’avenir à rester sur cette terre aride et caillouteuse. Il va rejoindre ses frères et sœurs partis depuis longtemps comme les autres 8 millions de nordestins qui ont déjà fait le voyage pour tenter une vie meilleure dans la grande ville.

Tout au long du voyage, le réalisateur va nous faire rencontrer ceux qui vivent le long de cette route ; pedreiros qui taillent les pierres à la main et qui en tirent juste de quoi se nourrir quand on ne leur vole pas leur travail dans la nuit. Paysans sans terre qui campent au bord de la route dans des abris de fortune en attendant que leur demande soit reçue. Il n’y a pas de plaintes ni de pleurs, juste la vie et les enfants qui naissent ici même et c'est ça qui compte.

Mais la réflexion d’un de ses frères fait réfléchir. « Qui va rester là haut à faire pousser le riz et les haricots ? Car on ne les fabrique pas dans des usines.» Ils construisent la ville et après ???

José va errer dans cette mégalopole tentant de comprendre sa réalité et nous suivrons ceux qui ramassent les objets à trier à bord de leur roulotte à bras et ils se disent forcément qu’ils feraient fortune dans les pays des riches qui gâchent tant.

São Paulo saura-t-elle offrir le futur tant rêvé à José ?

Un certain Lula da Silva est arrivé de cette terre, a fondé le parti des travailleurs (PT) et est devenu président du Brésil entre 2003 et 2011

 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 21:11
Made in Bangladesh - film de Rubaiyat Hossain, Bangladesh – 2019 - 1h35mn

Le Bangladesh, pour rappel, 145000km² et 163 millions d’habitants et à part ça le pays d’où proviennent la plupart des t-shirt et autre babioles que l’on achète pas cher dans des magasins de fringues tels les Zara et autres et la catastrophe du Rana Plazza qui a fait plus de 1200 victimes.

Sur ces bases, ce film va surtout montrer le combat des ces ouvrières, payées 30 dollars par mois et qui travaillent dans des conditions dignes d’une époque qui nous paraît très lointaines. Peu ou pas de lois à part celles des patrons qui obéissent aux ordres des multinationales étrangères. Aidée d’une ONG locale, Shimu va tout faire pour créer un syndicat qui pourrait offrir à ses compagnes de labeur des règles un peu plus respectueuses de leurs conditions de travail. Mais tout ça doit se faire dans le plus grand secret. Rendez vous avec le ministère du travail qui doit donner son aval à sa création à condition de réunir 30 % de signatures. Personne ne voit d’un bon œil cette rébellion, ni son mari, ni ses amies qui craignent pour leur travail si cela venait à se savoir.

Mais Shimu va tenir bon devant cette adversité constante et il faudra attendre le dernier plan du film pour voir la récompense de sa lutte acharnée.

Sans misérabilisme ni excès, le réalisateur nous décrit de façon directe la vie qu’endurent ces millions de femmes sous l’emprise des lois des hommes et de la mondialisation. Leur combat ne fait que commencer et ce sera aussi par une prise de conscience collective que ce monde pourra un jour évoluer. Regardez les étiquettes !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2019 5 29 /11 /novembre /2019 08:05
Adults in the Room – film de Costa-Gavras – Grèce 2019 – 2h04mn

Dans ce film de politique fiction totalement réaliste, Costa-Gavras revient sur la crise majeure que subit la Grèce depuis maintenant dix ans. S’appuyant sur le livre de Yanis Varoufakis, ministre des finances de ce pays durant les six premiers mois du premier gouvernement Syriza, il retrace point par point les négociations que ce dernier a vainement tenté de faire accepter par la Troïka et l’Europe pour espérer faire sortir son pays de la crise et de la dette cumulées par les précédents gouvernements.

Nous assistons aux tractations, aux allées et venues continuelles, aux réunions où, en privé, des modalités sont acceptées pour les voir s’effondrer lors des rencontres officielles.

Tout le gratin de la finance européenne est présent, de l’intraitable Wolgang Schäulbe (au moins lui ne ment pas) aux fuyants Sapin, Moscovici et consorts.

C’est une leçon d’économie à laquelle nous assistons mais l’économie pure et dure des technocrates qui font peu de cas pour ne pas dire aucun, de la souffrance d’un peuple entier.

Deux heures de pur thriller politique où les chiffres remplacent l’humain dans des bureaux bien chauffés et loin des préoccupations des hommes et des femmes qui vivent et doivent affronter leurs mesures radicales.

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 08:17
Celle de 66 et celle de 69
Celle de 66 et celle de 69
Celle de 66 et celle de 69

Celle de 66 et celle de 69

Dans la vie il faut quelques paradoxes et personne ne m’en voudra, à la lecture de mon passé de mécanicien (un peu, quand il le fallait) et de dingue de mécanique en tout genre d’avoir couru vers un cinéma style hall de gare, pop-corn sur les moquettes, 11 salles avec parking tout autour pour que les parents y emmènent voir le dernier Disney (toutes les séances complètes) et on a même pris la voiture de mon pote Ricardo pour y aller. Il a dit top à ma proposition indécente.

C’est l’histoire d’un géant de la bagnole, un certain Henry Ford mais deuxième du nom, qui trouve un peu humiliant de qu’on ne parle pas autant de sa marque que d’une certaine diva italienne et son staff lui propose d’aller courir aux 24 Heures du Mans pour se refaire une nouvelle image. c’est là qu’interviennent les deux héros du film, Carroll Shelby, ancien coureur et vainqueur de cette prestigieuse course en 1959 (sur une Aston Martin DB3S) et depuis concepteur de la fameuse AC Cobra et préparateur des Ford et Dodge que l’on peut voir dans le non moins fameux Bullitt. Excusez du peu. Et d’un certain Ken Miles pilote anglais hors pair mais un peu facétieux pour ne pas dire plus.

Pas simplement qu’un film de bagnoles sur-vitaminées, le film retrace aussi la vie des ses deux hommes et de leurs rapports un peu tendu avec une firme dirigée déjà par du marketing et une image de marque. Deux têtes brûlées face à une entreprise un peu rigide mais le Big Boss va se laisser convaincre et ça donnera la GT40. Nous aurons droit à une séance d’anthologie dans la rencontre avec le Commandatore et des représentants de la firme américaine et des longues séquences de bourres phénoménales sur des circuits. Des détails mécaniques pointus, mais peut être pas assez de vues plongeantes sur le berlingue de 7 litres. Pas grave on l’entend bien rugir et le super son de la salle donne de good vibrations.

La reconstitution du circuit du Mans et des stands est bluffante et je m’y suis revu quand je parcourrai ses allées il y de ça pas mal de temps (Bol d’Or 70). Je me souviens aussi y être allé à ces fameuses 24 Heures car mon pater travaillait pour une firme qui vendait de l’essence (je m’en suis bien sorti) et c’est eux qui fournissaient le pétrole des équipes à tour de rôle et alors il avait des invits et je me suis retrouvé peut-être dans la même cabine d’où M. Ford regardait les stands. Va savoir Charles ???

Ford est la seule marque US qui a gagné cette course depuis après ses victoires en 67, 68 et 69. Après, c’est une certaine firme allemande qui va arriver. Mais comme dit Carroll Shelby au moment de la présentation des voitures : » Elle est moche mais elle va vite ». La course le prouvera.

Magnifique film tout de même un peu réservé à ceux qui sont sensibles à ces histoires. Mais y'a pas de mal à se faire du bien.

le départ, comptez les GT40. La Ferrari bien esseulée............................et l'arrivée
le départ, comptez les GT40. La Ferrari bien esseulée............................et l'arrivée

le départ, comptez les GT40. La Ferrari bien esseulée............................et l'arrivée

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2019 4 31 /10 /octobre /2019 06:15

Quand Patricio Guzmàn tournait les images de son film, il était loin de s’imaginer que quelques mois plus tard, ce pays allait vivre des journées qui allaient bouleverser le quotidien de ses compatriotes.

Mais c’est d’abord de cette Cordillère dont il nous parle, cette masse de roches qui enserre le pays telle une colonne vertébrale immuable. Si elle pouvait parler, elle raconterait l’histoire de ce peuple qui y vit depuis 20.000 ans et ses roches, que des sculpteurs extraient de ses parois, deviennent des œuvres monumentales, à l’image de sa grandeur.

Mais elle pourrait aussi raconter ce qui s’est passé en 1973 car de ses hauteurs, elle domine la ville de Santiago comme toutes les villes qui lui tournent le dos et qui regardent la mer. Elle pourrait dire ce que Pablo Salas, un documentariste qui a tout filmé depuis cette époque et que le réalisateur nous présente comme la mémoire vivante de son pays, nous montre encore aujourd’hui et c’est un miracle que cet homme soit toujours vivant où que ses archives n’aient pas été détruites et même si P. Guzmàn ne nous l’explique pas, elles nous font toujours aussi froid dans le dos.

Mais le plus étonnant, c’est bien que ce film sorte sur nos écrans alors qu’en même temps les chiliens et les chiliennes sont de nouveau sorti.e.s dans les rues pour crier et se révolter contre un système qui perdure depuis ces années noires. On ne pouvait espérer plus criant d’actualité.

Le cinéaste nous rappelle l’expérience néolibérale qu’a vécu ce pays et qui a engendré le chaos mondial qui règne aujourd’hui nous remémorant, par la même occasion, que ce sont les mêmes qui sont au pouvoir que ceux qui ont torturé et assassiné ce peuple il y a 40 ans.

Ce film vient clore (peut-être pas, tellement il y a à dire) une trilogie commencée par deux magnifiques films qui sont: La nostalgie de la lumière (2010) et Le Bouton de Nacre (2015).

La Cordillère des songes – film franco-chilien de Patricio Guzmàn – 2019 – 1h25mn
Partager cet article
Repost0
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 10:07

Le documentaire de Jean Paul Julliand retrace l’aventure des Gilets Jaunes de cette ville pendant toute la vie de ce collectif et l’occupation des différents ronds points durant la période de novembre 2018 à juin 2019.

Presque un an après le début de cette révolte inédite, il nous permet une analyse à postériori des plus intéressantes sur ce mouvement et les raisons qui l’ont poussé à surgir. Les paroles de tous ceux qu’il interviewe en disent long sur le ressenti global, le désir de s’exprimer et le sentiment fort de se sentir compris par des gens que l’on ne connaissait pas auparavant et avec qui on a pu créer une sorte de famille. Des personnes seules ont pu ainsi se sortir de cette  exclusion. On voit aussi l’évolution des expressions, il est vrai, orientées peu à peu par des militants de notre association qui reprennent les idées et orientations des communiqués publiés tout au long de ce mouvement.

De l’occupation symbolique de ces ronds points à la participation aux défilés, le documentaire exprime également le désarroi devant l’extrême violence qu’ils ont  pu rencontrer face à des forces de l’ordre hyper répressives.

Ce documentaire nous permet donc une nouvelle approche de ce qui aurait pu aboutir sur quelque chose qui a malheureusement été annihilé par un gouvernement effrayé par des revendications jusque là ignorées ou tues.

Sortie nationale le 13 novembre

Sortie nationale le 13 novembre

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2019 2 15 /10 /octobre /2019 12:17

Alors que sa famille la pousse vers un mariage arrangé, Ada ne pense qu’à retrouver son amoureux dans une boite de nuit de Dakar après s’être échappée par la fenêtre de sa chambre. Elle apprend que tous les garçons sont partis tenter leur chance en Europe à bord d’une pirogue. Ils travaillaient sur le chantier de construction d’une tour hôtel mais le patron ne les a pas payés depuis quatre mois. Ils sont obligés de partir chercher du travail ailleurs, honteux de ne pas rapporter d’argent. Les filles se retrouvent seules et sont inquiètes.

Mati Diop traite le sujet de l’émigration d’une façon très personnelle. Loin des images habituelles de voyages douloureux et fatals, elle va au contraire ancrer son film sur les traditions fortes de ce pays.

Ce patron qui ne paye pas ses ouvriers depuis quatre mois  va se trouver confronter à une vengeance qu’il n’osera pas affronter. Il ne faut pas trop révéler les mystères du film car sa force réside dans la surprise et l’audace que Mati Diop a su créer. Une maison qui prend feu le soir d’un mariage. Un inspecteur pris de fièvres et de troubles. Des filles au caractère bien trempé. Il n’en faut pas plus pour rendre ce film très réussi. Un Grand Prix à Cannes 2019 bien mérité

Atlantique – film franco-belgo-sénégalais de Mati Diop – 2019 – 1h45mn
Partager cet article
Repost0
31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 06:53
Joël, une enfance en Patagonie – film de Carlos Sorin – Argentine 2018 – 1h39mn

Cecilia et Diego vivent dans une petite ville près d’Ushuaia en Patagonie. Ne pouvant avoir d’enfant. Ils ont fait une demande d’adoption. Un jour le téléphone sonne pour les prévenir que leur demande est exaucée mais pas tout à fait comme ils le souhaitent, ce n’est pas un bébé mais un garçon de 8 ans. Après un moment de réflexion, ils acceptent.

Il vient d’un milieu très marginal de Buenos Aires et son éducation a été faite par une grand-mère puis un oncle qui se trouve maintenant en prison. Mais bon, ils vont s’appliquer à lui fournir un foyer chaleureux et un nouveau départ. C’est sans compter avec la réaction des habitants de cette petite ville qui vont voir dans ce garçon qui va intégrer l’école avec deux années de retard, un mauvais exemple pour leurs propres enfants et tenter de l’en évincer.

Carlos Sorin filme avec beaucoup de finesse les sentiments de ce couple face à l’adversité subite des voisins face à ce garçon qui est devenu leur enfant et qui heurte les habitudes par son comportement et ses propos. Analyse d’une société ultra conservatrice et archaïque face au désir d’un couple d’offrir une nouvelle vie à un enfant abandonné. Un sujet délicat et admirablement abordé par le réalisateur.

Partager cet article
Repost0
28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 10:06
Tourbillon (Girimuhno) – film brésilien de Helvécio Marins Jr. et Clarissa Campolina – 2011 – 1h28

Bastu est une dame de 81 ans qui vit dans un village reculé du Minas Gérais au brésil. Elle est copine avec une autre dame de son âge qui chante et joue de la percussion lors des fêtes. Alors que son mari vient de mourir, elle continue de le voir dans son atelier maintenant abandonné et tente de le raisonner en lui parlant mais il lui faudra prendre des mesures plus radicales pour se débarrasser de son fantôme. Aidé dans son quotidien par sa petite fille elle vit une vie tranquille. "Nous ne sommes ni jeunes ni vieux, nous vivons tout simplement."

Ce film, pour qui se laisse emporter par les images composées dans des jaunes sombres ou des bleus lumineux, vous emporte dans un univers onirique magnifiquement rythmé par les rires de ces belles dames et des chansons qui les accompagnent. Il y a du mystère dans ce brésil baigné par la beauté du fleuve São Francisco qui le borde et qui transporte avec lui toutes les légendes de ce pays fabuleux et à voir ces images, on se laisse à penser que tout n’y a pas été réduit à la simple consommation voulue par le monde moderne et un président débile.

C’est ce que je me suis dit en sortant de sa projection (merci la médiathèque numérique) et je peux peut-être imaginer y retourner après 40 ans d’absence. J’ai ressorti mes vieilles K7 enregistrées là-bas et elles fonctionnent encore. Pure magie ??? Et j’ai pu écouter João do Vale et Gonzaguihna. J’ai pris des nouvelles de Thiago et Flavia en tour du monde à tandem et je me vois bien remonter ce fleuve à vélo un jour ou deux….enfin le temps que cela prendra. Mais les dernières nouvelles provenant de ce pays ne sont pas très bonnes

https://fr.vid.web.acsta.net/nmedia/s3/33/18/91/03/64/19359880_l_013.mp4 https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/28/au-bresil-la-mort-du-cacique-wajapi-illustre-le-mepris-de-jair-bolsonaro-pour-les-indigenes_5494426_3210.html
Partager cet article
Repost0