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30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 20:11

Aux portes de Phnom Penh, Diamond Island était une île tranquille de pecheurs mais qui se transforme en complexe immobilier. Centre commercial, immeubles luxueux, un paradis pour les futurs riches du pays et d‘ailleurs. La jeunesse vient y trouver du travail et quitte ses villages. C’est le cas de Bora qui vient nourrir le village des travailleurs. Il y rencontre des jeunes avec qui il va tenter d’oublier ces longues heures de travail.

Un jour il rencontre son frère qui a disparu depuis 5 ans. Il va l’emmener dans les lieux branchés de la ville et lui faire rencontrer la jeunesse dorée de ce pays en reconstruction et lui promettre de l’emmener avec lui aux USA. Ébloui par ce luxe il va délaisser ses copains de la zone et tenter de grimper l’échelle sociale.

Nous sommes tout d’abord étonnés du calme qui règne dans la capitale, point d’embouteillages mais plutôt un défilé gentil de scooters et petites motos décorées de lumières qui ont l’air de tourner dans un manège imaginaire car on sait bien que quelques années auparavant, le pays ne ressemblait pas du tout à ca mais venait plutôt de sortir d’une longue période d’atrocités et de privations et ce manège permanent comme pour tenter d’oublier et de s’étourdir devant cette modernité surgit du néant. Tout ceci n’est encore qu’une illusion et le quotidien revient vite avec son actualité sèche.

Le film hypnotise assez vite par les allées et venues des jeunes, les passages incessants entre la capitale et l’île des illusions et le flot de néons colorés. Illuminé par la fraicheur et l’aisance des jeunes acteurs, il est servi par une bande son magnifique (Jérémie Arcache et Christophe Musset -  Revolver). J’avais vu sa sortie il y a deux ans et je ne regrette pas d’avoir attendu tout ce temps pour le découvrir. Très belle pépite.

https://www.deezer.com/fr/album/45283021

 

 

DIAMOND ISLAND – un film de Davy Chou - France, Cambodge, Allemagne 2016 –  99mn
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30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 16:58

 

Au hasard d’une livraison, Jong-Soo, retrouve par hasard Hae-Mi, une ancienne voisine qui fait de la promo devant un magasin. A l’époque, elle le trouvait mignon mais lui vraiment trop moche. Mais visiblement ce n’est pas la même chose aujourd’hui et quand elle lui propose de se retrouver le soir même, il accepte tout de suite.

Une liaison s’installe rapidement mais à peine amoureux, elle lui annonce qu’elle part voyager en Afrique et lui demande s’il pourrait garder son chat (totalement invisible). Ce qu’il fait même si ce Chooffo reste bien  caché mais des crottes et les croquettes disparues attestent bien d’une présence.

A son retour, elle lui présente Ben, un beau mec qui va vite présenter à ses yeux le prototype même de l’oisif vénéneux car ce jeune Gatsby, un peu crâneur avec sa Porsche noire, vient semer le trouble dans sa relation avec Hae-Mi.

Ben n’est-il que l’ange noir qui brûle des serres abandonnées dans la campagne? De ce trio nous ne savons pas grand-chose mais un jour Hae-Mi disparait et Jong-Soo va commencer son enquête. A partir de ce moment le film bascule doucement vers un univers plus noir. Lenteur qui vient appuyer la nonchalance de Jong-Soo qui veut devenir écrivain mais que le monde effraie, qui tente de comprendre et d’aider son père et ses démêles avec la justice comme sa mère qui débarque après 16 années d’absence.

Basculement permanent entre Séoul, la capitale et cette campagne boueuse, à la frontière avec la cousine du nord, qui diffuse des slogans par des hauts parleurs.

Tiré d’une nouvelle de Murakami (Les granges brulées) le film de Lee Chang-dong nous entraine dans une histoire sans trop de paroles mais où les silences sont riches en émotions.

BURNING – film de Lee Chang-dong – Corée du sud – 2018 – 2h28
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27 août 2018 1 27 /08 /août /2018 21:24

C’est avec celle de Strauss que commence le film et par un ballet de chariots élévateurs dans les coulisses d’un super marché genre hard discount. Christian se fait remettre sa tenue de travail, une blouse bleue, un cutter, 4 stylos et son badge de manutentionnaire. Bruno, le chef de rayon ‘bières et boissons’ ne voit pas pourquoi on lui colle ce gars dans les pattes mais va vite devenir son initiateur. Il y a aussi Marion qui s’occupe du rayon confiserie et que Christian aperçoit parfois à travers les rayons. Il va en pincer pour elle.

Le décor est planté et quand on sait que cela se passe dans une ancienne RDA, on comprend peu à peu les mécanismes que Thomas Stuber veut nous montrer et il le fait d’une très belle manière et dans une grande douceur. La poésie permanente des plans longs et soignés dans une lumière naturelle ou rehaussée par les néons du supermarché, la justesse des acteurs (Sandra Hüller, vue dans Toni Erdmann), la bande son merveilleusement bien choisie (Strauss, Bach, Timber Timbre….), les petites piques sur les dégâts de la consommation, tout cela réuni nous offre un film étonnant tant dans son approche, un supermarché, mais aussi dans le regard incroyablement juste des comportements humains de cet univers clos et inconnu. On ne sait pas tout et quand Thomas Stuber commence à entreprendre de nous le faire voir, les portes se ferment vite et nous laissent avec nos questions. La fable se transforme aussi en conte triste mais la vie suit son cours et les supermarchés continueront de se décorer de boules de Noël et les chariots élévateurs de remplir les rayons vides le moment venu…

Une valse dans les allées – film de Thomas Stuber – Allemagne 2018 – 2h05mn
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24 août 2018 5 24 /08 /août /2018 12:19
BlacKkKlansman (J’ai infiltré le Ku Klux Klan) – un film de Spyke Lee – USA 2018 – 2h15mn

On peut penser qu’on assiste à une comédie un peu décalée du premier afro- américain engagé dans la police de Colorado Springs. Ron Stallworth, aux petits soins pour sa coiffure afro, pénètre dans ce monde de blancs ‘only’ avec la fierté d’un jeune macho très sur de lui. Très vite fatigué d’être relégué aux archives il demande vite d’être affecté aux enquêtes  et en parcourant le journal local, il tombe sur une ‘pub’ pour le KKK local.

Ni une ni deux, il appelle le numéro et obtient un rendez vous avec le chef de la section. Le problème ? Il est noir et ne peut pas vraiment se présenter lui-même. Il demande alors à un collègue (Adam Driver, toujours aussi impeccable) de prendre sa place.

C’est à ce moment que la comédie bascule dans ce que l’on peut appeler l’horreur et la tension créées par la fréquentation de ces suprématistes blancs. Ça ne rigole plus et on craint en permanence pour la survie du collègue. Même si le grand chef essaye de temporiser en employant des termes plus ou moins neutres, la bêtise crasse de certains fiche véritablement une grosse trouille.

L’enquête avance jusqu’au point final et Spyke Lee profite de chaque instant pour épingler la politique actuelle tenue par le fameux Donald et n’oublie pas de nous rappeler les faits qui se sont déroulés à Charlottesville quand une femme est morte sous les roues d’un extrémiste blanc et les propos tenus par le président du pays se contentant de condamner deux groupes violents qui s‘affrontent. La vision de l’action sur le grand écran du cinéma est un vrai choc.

Du grand cinéma.

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28 juillet 2018 6 28 /07 /juillet /2018 16:50

Début de la troisième semaine de repos forcé

Beau voyage au dessus de la Lozère

Génolhac, Pont de Monvert, Le Pic Cassini, le Mt Lozère et les Bondons jusqu’à Mende

J’ai fait tout ça à pied

Et maintes fois et accompagnés par de multiples personnes

Que j’ai emmenées à la découverte de ces paysages  merveilleux

Par toutes les saisons sauf peut-être en hiver

C’est vraiment très rigoureux

On prend le train jusqu’à Génolhac

Et on n’a plus qu’à grimper

Jusqu’au Mas de La Barque

Les sources du Tarn

Le vieux pont qui l’enjambe peu après

La descente sur Pont de Montvert au sud

Ou Le Blaymard au nord

C’est comme on veut

Ou alors on tire tout droit sur le sommet de Finiels

Et on continue sur Florac ou Mende c’est au choix

A gauche il a le massif du Bougès

Et à droite c’est le causse de Margeride

 Et c’est encore une autre histoire

Alors merci le TDF pour ces beaux paysages

L’arrivée s’est faite sur un fameux aérodrome

Où s’est donnée une non moins fameuse réplique de cinéma

Vous ne voyez pas ???

Je vous aide ???

« Y’a pas d’hélice, c’est là qu’est l’os »

 

Ce soir alerte à Beaucaire

Dans l’immeuble d’à coté

Des camions de pompiers, une grande échelle

Des voitures de flics à gogo

Mais kessiss pass ????

Deux pompiers équipés la totale

Pénètrent dans un appartement par la fenêtre

Mais ils n’ont pas l’air trop pressés

C’est quand la voiture de la police scientifique arrive

Que j’en déduis qu’il doit y avoir un macchab’ dans l’histoire

Renseignements pris il aurait au moins quatre semaines

Mais ils n’ont rien senti ou rien vu d’anormal  les voisins ?

Ça craint !!!!!

Et puis n’entendant rien dans l’appart d’à coté

Je pensais que ma voisine était partie en vacances

Elle aurait pu au moins me prévenir

Et me laisser un mot doux sur ma porte

« Cher voisin, je suis partie et vous pouvez enfin vivre à votre aise »

Mais que nenni, elle est revenue dimanche après midi

Ce fut une joie de courte durée

Et j’ai retrouvé le bruit des chaussures à talons sur le carrelage

Les clefs qui ferment et ouvrent à quadruple tours les serrures des portes

Et les fenêtres qui s’ouvrent et se ferment en douceur

 

24° ce matin, si ça continue va falloir mettre une laine

Cession vinyles ce matin

Ça prend  plus de temps de changer la face d’un 33tr que de laisser courir une playlist de 1353 titres d’affilée

Commençons donc par

FELA (1938-1997): Teacher Don’t Teach Me Nonsense et Look and Laugh (1986)

Continuons avec:

Linton Kwesi Johnson (1952): Making History (1984) dont voici les paroles de Wat About Di Working’ Claas

From Inglan to Poland
Every step across di ocean
Di ruling claases dem in a mess, oh yes
Di capitalist system are regress
But di soviet system nah progress
So wich one of dem yuh think is best
When di two of dem work as a contest
When crisis is di order of di day
When so much peoples cryin' out fi change nowaday

So wat about di workin claas, comrade chairman
Wat about di workin claas
They pay di cost
They carry di cross
And dem nah gon to get dem no_______
Dem nah gon get dem no ______

From di east to di west in di land I love di best
Di ruling classes dem is in a mess, oh yes!
Crisis is di order of di day
Di workers dem demanding more pay everyday
Di peasants want a lot more say now a day
Di youth dem rebellin every way, every way
Insurrection is di order of di day!
There’s a lot of people cryin out fi change now a day

Et encore :

King Sunny Adé (1941 – Nigeria) et son album Synchro System (1983)

On associe son style à la Juju Music accompagnée des fameux Talking Drums

Le soir, après un beau doc d’Arte sur l’Aubrac (ah, ses vaches, son aligot et ses paysages !!!!!), je visionne un premier film de Denis Gheerbrant : « Amour rue de Lappe » (1984 – 60mn). J’y trainais quelques guêtres entre 86 et 91 quand j’étais motard de presse. On se retrouvait avec des collègues dans des restos du coin après le boulot. Cela ne ressemble plus du tout à ça si vous vous y promenez maintenant.

Lundi matin j’ai rdv avec mon ancien toubib (le seul homéopathe du coin). Je m’étais fritté avec lui il y a quelques années à la suite d’un diagnostique qui m’avait paru moyen. Quand je l’ai appelé il m’a dit : »C’est oublié. Viens me voir ». Et c’est pour ça que je suis là mais pas facile d’aller à St Etienne du Grès sans véhicule. Heureusement, Marie France et Francis m’y amènent et seront assez gentils pour attendre la fin de la consultation et me ramener chez moi. Le toubib est assez effaré que l’on ne m‘ait pas fait d’échographie et me dit dans l’impossibilité de faire un diagnostique précis (cette fois) sans ce résultat. Quel con ce mec des urgences. Il y a un centre de radio à Tarascon. M.F. et Francis me déposent mais raté,  le type est en vacances et pas possible pour l’instant. Je dois me rabattre sur celui de Manduel. Vachement pratique. Va falloir que je trouve des  gens pour me châler. Anne me fait coucou du train qui l’emmène à Génolhac.

Je me régale de l’impertinence de l’ado du livre que je lis (toujours au sujet de la Corée du nord). Elle fait des coups pendables avec ses copines et à la barbe des adultes chargés (tu parles, ils boivent des coups entre eux) de les encadrer. La vision idyllique de ce pays et du monde communiste est assez incroyable. Je me souviens de voisins bulgares quand j’habitais Meudon Laf ‘ (1964/1973). Il était vendeur de voitures, elle, je ne sais plus mais quand ils partaient là-bas voir leur famille dans leur splendide Opel Sprint Coupé rouge, tout le monde croyait sur leur passage avoir affaire à quelqu’un du parti et c’est tout juste si on ne se mettait pas au garde à vous. Peu ou pas de bagnoles de ce genre à cette époque. Egalement les anecdotes des chaussures qui arrivaient dans les magasins mais que des pieds droits….sans compter les meubles de cuisine….un seul modèle,  pas de jaloux.

On en reparle.

Je me suis tout de même fendu d’une lettre à la directrice du CHU de Nîmes pour lui faire part de mon appréciation des soins proposés par le docteur qui m’a reçu (rien !!!!!). Je verrai bien ce que ça donne. C’est sur les conseils de la standardiste.

Vous pouvez noter que je ne vous prends pas la tête avec l’AFFAIRE Benalla(moitié) mais ne vous inquiétez pas, je suis ça de près, trop content de voir le Président des Très Riches empêtré dans ce scandale.

Soirée Tati sur Arte (que ferais-je sans toi chaine adorée) : « Mon Oncle » dont j’ai pu encore observer de nouveaux détails oubliés (les chiens facétieux, une personne qui marche de l’autre coté du mur de la maison). Un grand moment de bonheur suivi d’un doc (déjà vu) sur sa vie de cinéaste (fatigué) et ses réalisations. Extra !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

J’ai passé une partie de l’après midi en compagnie de Caetano Veloso (Joia – 1975) et Milton Nascimento (Clube da Esquina 2 – 1978). Changé de continent, de l’Afrique au Brésil grâce à la musique mais c’est une continuité naturelle.

Mardi pas grand-chose, fini le livre de l’ado en Corée du Nord, fais un peu de vélo entre Carca et Bagnères de Bigorre. J’avais la sueur qui coulait à suivre Alaphilippe à 90km/h dans les descentes. Trop fort ce type, en plus il est sympa. Il a gagné l’étape.

Ah si, il s’est passé quelque chose sur le parcours : une manif de paysans de la Piège « afin d’attirer l’attention sur la sortie programmée de leur région, la Piège, du statut de « zone agricole défavorisée », et la fin des indemnités compensatoires qui vont avec. Les flics devaient trouver que ça sentait un peu trop la bouse. Ils ont gentiment aspergé les agricultrices de parfum……………………………….………….trop gentils ces messieurs………….pour en savoir plus (https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/02/24/nouvelle-carte-des-zones-agricoles-defavorisees-des-communes-de-l-aude-craignent-de-tout-perdre_5261965_3234.html).

Je suis passé à l’Amap récupérer mes paniers de légumes et de fruits. Vanessa m’a accompagné. J’ai de quoi manger pour un moment.

Ce soir j’ai regardé deux autres films de Denis Gheerbrant. Le premier, Lettre à Johan van der Keuken – 2001 – 30mn. Après sa mort, il décide de lui dédier une lettre filmée et il part marcher. Et où à votre avis ? Dans les Cévennes. Cela parait tellement évident d’arpenter ces paysages pour se retrouver, méditer et transmettre des sentiments. Il prend le train à Moulins et descend à Génolhac. Ce n’est pas mentionné dans le film mais je reconnais tout de suite le granit, la bruyère et même si j’ai quelques doutes un instant, la vue plongeante sur le Pont de Monvert me conforte dans mes impressions. Puis il suit le sentier qui monte au dessus du Bougès pour se rendre à Florac où il se déleste de sa tente et autres trucs. Son sac pesait 20kg. Le Causse Méjean lui tend les bras et après une nuit dans une ferme il redescend dans la vallée par Racoules et Salgas. Il montre les villages sur la carte. Je suis profondément touché car c’est exactement là que j’ai passé une année complète en 1978. Il remonte ensuite en face retrouver la corniche des Cévennes. Le film se termine par un plan fixe sur Barres des Cévennes. La claque !!!!!

Le deuxième (Question d’identité – 1985 – 53mn) suit trois jeunes arabes entre la France et la Kabylie dans leur questionnement quant à leur relation avec le pays où ils vivent et celui de leur parents. J’y vois encore une France apaisée. Pour combien de temps ?

Dans l’après midi caniculaire rien de mieux que de continuer de voyager au calme avec Denis Gheerbrant : Et la vie – 1991, 90mn. Un voyage itinérant entre Charleroi et Marseille (entre autres) à la rencontre de personnes qui ouvrent leurs portes et racontent leurs vies et leurs rêves. Passionnant.

J’ai reçu une demande express d’une cycliste accablée par la chaleur. Camille (K1000….excellent) arrive vers 18h00 sur son vélo couché (c’est rare). Elle est instit à Beauvais et fait un tour de France, seule mais jamais vraiment avec les rencontres qu’elle fait sur les routes…. Elle est partie ce matin à la fraiche : 8h30 – 27°. Bon voyage vers

Bordeaux. Je lui ai donnée le contact d’une famille cycliste très sympa vers Carcassonne. 

 

J’ai terminé de visionner les films de D. Gheerbrant avec le dernier épisode : « Le voyage à la mer » (2001-84mn). Ce type a une facilité déconcertante pour se faire accepter par les gens qui l’entourent. C’est vrai qu’à l’époque, le monde n’était pas encore pollué par les smartphones et autre conneries de ce genre et que quelqu’un qui se promenait avec une vraie caméra devait encore être respecté. Ce qu’il fait donc dans les campings où il séjourne en  s’immisçant dans la vie des gens qui campent autour de lui. Nous rentrons dans leur intimité et ils parlent librement et même avec émotion quand cela devient très personnel. La relation de ce père et de ses trois enfants (mais Papa, pourquoi tu vas travailler ? Reste avec nous…) me fait vraiment prendre conscience de celle misérable (affectivement) vie que notre père nous a offert. Heureusement,  nous avions une super maman. C’est magnifique et ces gens ordinaires rayonnent de leur simplicité et leur amour de la vie. Merci Monsieur pour ces beaux moments partagés.

Flo est revenue de la montagne. Ça doit lui faire un choc d’avoir quitté les 15° de Briançon et de débarquer dans la fournaise locale, juste 23° de différence. Elle me raconte sa randonnée dans le massif des Ecrins : juste fantastique, avec un accompagnateur  super dingue d’insectes et de fleurs et des paysages à couper le souffle (comme le nom d’un refuge d’ailleurs) comme d’habitude. Et vive la Montagne !!!!!

Vendredi, échographie du talon pour voir où ce que çà en est. Tout est confirmé et y’a pu qu’à attendre. Le soir nous sommes allés observer l’éclipse de lune avec quelques personnes. Le disque rouge suivi de Mars est sorti au dessus des Alpilles vers 21h50. C’était dur d’expliquer que c’était une éclipse totale de lune mais que l’on pouvait tout de même la voir. Dommage que la ville soit tant éclairée. J’aurais été le maire, j’aurais proposé une observation depuis le château d’où la vue est imprenable. Mais faut pas rêver quand même surtout quand c’est un soir de bodega. On peut pas se bourrer la gueule et regarder un phénomène qui n’arrive que tous les 1600 ans. N’a fout !!!!! Plus tard on a vraiment vu la lune, argentée cette fois, sortir doucement. C’était assez beau. Il fait toujours aussi chaud.

 

Début de la troisième semaine de repos forcé
Début de la troisième semaine de repos forcé
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17 mai 2018 4 17 /05 /mai /2018 21:45

 

En deux heures, Stéphane Brizé réussit la gageure de montrer, pour ceux qui auraient vécus sur une autre planète depuis quelques années, ce que veut dire une lutte ou pour employer le terme du titre du film, une guerre. Car c’est bien de cela dont il s’agit, la guerre entre le monde ouvrier (car il en existe encore), le monde des travailleurs et celui des patrons et des dirigeants d’entreprises transnationales qui ne réfléchissent qu’en termes de profits et de rentabilité aidés cela va de soi par des actionnaires aux aguets.

Laurent Amedeo (Vincent Lindon) est un syndicaliste (CGT) qui va se battre contre la fermeture de son usine et le maintient des 1100 emplois menacés. L’unité syndicale est de mise, le combat tenu par l’ensemble des ouvriers de l’usine qui appartient à un grand groupe allemand mais les négociations s’enlisent et malgré l’appui d’un intermédiaire nommé par l’Elysée rien n’avance au bout de trois mois de lutte. On se rend au siège du Medef pour tenter de rencontrer les dirigeants et on se faire sortir par des CRS (Ordre au service du patronat ?). On bloque la production et au bout d’un moment on obtient un rdv avec le patron suprême, l’allemand qui dit aimer  la France et sa maison de campagne en Camargue (on s’en fout royalement) et ça dégénère car le patron reste ferme sur ses positions et ne veut même pas céder son entreprise à un repreneur validé de peur de la concurrence. Lui et sa bagnole se retrouvent en vrac sur le parking. Ça fait désordre.

L’unité syndicale se fissure et certains acceptent une supra prime de départ et la reprise du travail. On accuse Amedeo d’avoir pourri les négos. La victime est directement nommée.

Tout est dit dans ce film, le mépris du patronat « qui vit dans un autre monde » et son pouvoir devant les gouvernements qui abdiquent, la mondialisation, l’individu face à la collectivité et même si je n’en accepte pas la conclusion, le film de Stéphane Brizé vient à point pour réveiller les consciences endormies….à moins qu’elles ne soient trop endormies pour entendre cet appel.

Vive les luttes !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

En guerre – film de Stéphane Brizé – 1h53mn -  2018
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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 07:27

J’étais parti pour marcher

Marcher avec des gens que je ne connaissais

Ni d’Eve ni d’Adam

Des gens qui soutiennent les migrants

Mais de migrants, point dans cette marche

Alors à quoi bon

Et puis j’étais bougon

Et je n’aurais pas eu envie de parler

Sauf à des migrants absents de cette marche

J’ai préféré m’abstenir

Alors je suis resté cloitré

A regarder la pluie tomber toute la journée

Mais je n’ai pas fait que ça

J’ai visionné un film sur l’agro écologie

Un film où des gens bien habillés

Et qui fréquentent des gens bien élevés

Tentent de rendre l’agriculture raisonnée

Mais je n’ai pas vu beaucoup de paysans

Sinon des hommes d’affaires

Qui voient bien dans la bio les bonnes affaires à faire

Le pire moment c’est Hulot

Celui qui, mal rasé et disserte sur le bien être

Devient tout à coup très propre dans son beau bureau de ministre

Et ça, ça m’a un peu agacé

Pour ne pas dire plus

Et la réalisatrice ne parle pas du tout de ses renoncements

Et ça c’est tout de même de très mauvais gout

A mes yeux puisque l’on parle d’un film

La température est descendue à 10°

Ce n’est pas sérieux pour un printemps

Quoique sous les saints de glace il faut bien s’y attendre

Alors le temps aidant

J’ai fini un bon livre

Le dernier Oster pas l’américain le Christian

Ça s’appelle Massif Central et je vous le conseille

Et le soir comme il pleuvait toujours

J'ai voyagé avec Arte en Amazonie

Cela parlait de la protection d'un poisson incroyable : le Pirarucu

Et comme j'ai pu en gouter dans la traversée du Pantanal

Cela m'a rappelé de beaux souvenirs

Plus tard, j’ai regardé le premier Chabrol : Le Beau Serge

Et ça, c’est vraiment excellent et les acteurs tous jeunes et beaux

Bernadette Lafont radieuse et insolente,

Blain (son mari, pas mal jaloux comme on l’apprend dans les suppléments et on apprend beaucoup de choses)

Et Brialy d’une aisance incroyable

Tout compte fait quand il pleut

Il se passe bien des choses

J’étais parti pour marcher
J’étais parti pour marcher
J’étais parti pour marcher
J’étais parti pour marcher
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13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 14:34
Sur le constat que l’agriculture conventionnelle a détruit 60% des terres qu’elle avait à sa disposition, Hélène Médique va à la rencontre d’agriculteurs qui ont décidé de changer ces modes de cultures et de productions en favorisant une agroécologie respectueuse de l’environnement et qui permettra de dire enfin aux gens que les produits qu’ils consomment ne vont pas les rendre malades.
Certains de ces acteurs sont déjà bien connus des militants de cette révolution verte  tels les Bourguignons qui fouillent inlassablement les sols à la recherche de la vie et un certain Nicols Hulot, encore mal rasé, avant qu’il ne prenne ses fonctions de ministre. Mais on parle surtout d’une structure nommée Fermes d’avenir, fondée par Maxime de Rostolan qui aiderait ceux qui voudraient prendre la relève des 250.00 agriculteurs qui seront partis à la retraite (ou qui auront abandonné le métier, on en parle un peu) en 2025.
Même si le sujet est d’importance, on reste un peu sur sa fin à la vision de fermes laboratoires qui cultivent des plantes qui font tourner la têtes des restaurateurs, d’agriculteurs bien habillés ( Ralph Loren et consorts) qui décident de dédier 10 hectares en jachère à l’agriculture bio et le sentiment général que l’on a affaire à un monde d’affaires et non de gens de la terre à part peut-être un producteur de poireaux en Vendée (10 hectares tout de même). De plus, la réalisatrice ne remet pas en question les renoncements de M. Hulot (et de son président filmé en campagne et promettant déjà des merveilles) depuis qu’il a pris ses nouvelles fonctions (bien rasé dans son beau bureau et la vue sur le jardin) et cela fait un peu grincer des dents. Un film un peu trop pipeule à mon goût et au goût de certains qui ont participé au projet et attendent toujours d'être payé de leur prestation (cf la réaction de certains à la projection de mercredi au cinéma d'Arles). La bio aux mains des beaux bobos.....enfin...espérons que cela aboutira à quelque chose de concret. Laissons leur une chance.... A bientôt
ON A 20 ANS POUR CHANGER LE MONDE – film documentaire de Hélène Médigue 2018 – 1h26mn
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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 07:04

 

Le film commence par la lente découverte de la fresque du 14° siècle qui orne le palais communal de Sienne et qui se nomme : « Du bon et du mauvais gouvernement ». D’un coté des hommes en armes qui détruisent la ville et ses alentours et de l’autre coté une société qui considère tous les citoyens de manière égale. L’historienne fait remarquer que c’est aussi la première fois que l’on représente des artisans, des paysans et non pas uniquement des nobles et des princes et une corde qui descend du haut vers le bas de la fresque, qui passe par toutes les mains et qui représente le bien commun, celui qui fait avancer la société.

Après ce merveilleux voyage dans le temps, le film nous emmène à Catane, en Sicile sous l’Etna où des d’agriculteurs bio se sont regroupés en coopérative (Le Galline Felici….Les Poules Heureuses…..) afin de lutter contre l’expansion et le bétonnage des terres agricoles, 170 hectares transformés en centre commercial vide de clients. La séquence où l’on voit du ciel cet espace avant et maintenant est d’une éloquence incroyable. Leurs modes de production rendent les exploitations plus rentables du fait de leur force et leur souci du bien commun (tiens…le revoilà).  Puis nous partons en Suisse où l’on va se soucier de la désertification des campagnes en impliquant les artisans locaux dans l’architecture locale pérennisant ainsi leurs activités et l’emploi. Enfin, nous sommes en Autriche où , loin des messages pessimistes envoyés par les médias sur le gouvernement rétrograde qui la dirige, des hommes pensent différemment (nous nous méfions des décisions des dirigeants) et créent « un bureau des questions du futur » afin de réfléchir à ce que l’on va laisser aux générations qui vont suivre malgré la réticence des élus habitués à décider de tout sans concertation.

Dominique Marchais nous propose un choix de sociétés locales qui montrent bien le désir de certains de sortir d’un mode de production à bout de souffle où les mots concurrence, croissance et rendement n’ont plus de sens. C’est une fenêtre qui s’ouvre sur un monde et des hommes préoccupés par l’humain et le bien être général plutôt que par l’enrichissement de certains au détriment de tous les autres. Peut-être à l’image de NDDL où des personnes tentent de sortir d’une société formatée mais qui dérange tellement que l’on envoie des pelleteuses détruire des cabanes et où on impose à ces nouveaux agriculteurs de se nommer individuellement car le collectif n’est pas encore rentré dans les normes d’une « société de droit ».

Nul homme n’est une île – film de Dominique Marchais – 1h36
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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 08:22

 

Je suis toujours fasciné par la détermination des ces femmes et de ces hommes qui passent ou qui ont passé leur vie à défendre coute que coute une cause. Celle de Jean Ziegler est un exemple. Né dans le confort d’une famille bourgeoise suisse, il va vite renoncer à suivre le chemin tracé et se consacrer à lutte contre la faim dans le monde, celle qu’il nomme : " le massacre le plus scandaleux " et bien sur la financiarisation des ressources par les transnationales impérialistes ce qui lui vaudra un quasi bannissement de son propre pays : La Suisse. On n’accuse pas impunément ces banques sans en payer un lourd tribut. Heureusement, Ban Ki-moon le nomme à la tête d’un département de l’ONU, ce qui le sauve et lui permet de continuer de lutter. Car la vie de Jean Ziegler n’est que lutte et c’est grâce à une phrase du Che dont il était le chauffeur pendant sa visite en 64 lors d’une conférence sur le sucre et qui lui dit en lui montrant la ville : » Tu es né ici et tu dois combattre ici car c’est ici le cerveau du monstre ». Jean Ziegler aurait bien aimé le suivre et combattre à ses cotés mais il est resté en Suisse et peut-être toujours vivant grâce à lui. Il y  un grand moment également où Jean Ziegler nous montre ceux qui le regardent quand il écrit : Le Che bien sur, une photo de Salvador Allende à coté de Pablo Neruda et Thomas Sankara.  Il y a pire comme compagnons de pensée.

Alors Jean Ziegler lutte, écrit, parcourt le monde pour dénoncer et tenter de rallier les pays à ses idées et aux résolutions de l’ONU. Il admet avoir fait lors de rencontres et faire encore des erreurs et ne pas voir le monde changer mais sa visite à Cuba est un moment magnifique ou il voit LA révolution et son épouse LA pénurie. Ce film est un magnifique hommage à un homme immensément humain.

Jean Ziegler ou l'Optimisme de la volonté, un film de Nicolas Wadimoff – 2018
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