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26 juillet 2019 5 26 /07 /juillet /2019 06:46
MIDNIGHT TRAVELER – film réalisé par Hassan Fazili avec la complicité de sa femme Fatima et de ses deux filles Nargis et Zahra - 2019

Quand le commandant taliban Mullah Tur Jan a été assassiné après avoir décider de déposer les armes, le réalisateur a compris que le dernier rempart le protégeant de sa propre mort venait de tomber. Il décide de quitter le pays avec sa famille et se réfugie au Tadjikistan. Après 14 mois d’attente, son statut de réfugié est refusé et il retourne en Afghanistan. Il sait que c’est en Europe qu’il trouvera la paix et commence alors le long chemin qui le mènera vers la liberté. Durant presque trois années, nous le suivons, lui, sa femme, également réalisatrice et ses deux petites filles. Iran, Turquie, Bulgarie, Serbie, Hongrie, la piste empruntée par celles et ceux qui fuient la terreur. Des passeurs véreux, des logements plus ou moins confortables, des bois où on se cache, des camps où on attend, parfois très longtemps et enfin la délivrance  après ces années de fuite. C’est souvent au travers du regard de sa femme et de ses filles que le réalisateur nous fait voir leur quotidien et on se dit qu’il faut une volonté incroyable pour supporter ce qu’ils ont vécu mais ces femmes sont là avec leurs sourires, leur incroyable énergie qui les fait tous passer par les sentiers dangereux qui les mènent à la délivrance finale. C’est un film admirable réalisé avec trois téléphones portables et qui nous raconte la vie de ceux qui tentent tout pour vivre.

 

Hassan Fazili a réalisé un documentaire sur ce commandant Taliban : Peace in Afghanistan qui a fait que que sa tête été mise à prix par les talibans et son Café des Arts pris pour cible.

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20 juillet 2019 6 20 /07 /juillet /2019 06:27
ON VA TOUT PETER – Film documentaire de Lech Kowalski – 2019 – 1h49

L’histoire se répète, mais pas exactement comme on voudrait la voir écrite. Continental, Arcelor et maintenant l’usine GM & S dans la Creuse, 277 ouvriers menacés de licenciement parce que des constructeurs automobiles ou plutôt leurs actionnaires choisissent de faire fabriquer des pièces dans des pays moins regardant sur les conditions de travail et les salaires des ouvriers. Des constructeurs pourtant en pleine santé eu égard aux chiffres de ventes et aux salaires de leurs dirigeants (6 millions d’euros par an). Alors ces ouvriers décident de se battre pour ne pas laisser sur le carreau les 150 copains qui vont être rayés du tableau car dans la Creuse, pas facile de retrouver du boulot surtout quand on a plus de 50 ans. Ils vont parcourir la France pour se rendre dans les usines et tenter, en les bloquant, de faire réagir ces dirigeants sourds mais comme toujours ils vont se faire évacuer ou eux même bloqués par des forces de l’ordre toujours au service des puissants et de leur capital. L’histoire se répète encore.

Lech Kowalski filme ces évènements avec pudeur, sa caméra se faufilant parmi les hommes sans jamais s‘imposer. Des mains, des visages, des confrontations, des larmes mais pas de prise de partie. Il explique pourquoi il est venu là et les rouages de ce système qui détruit le travail des hommes.

 

Lech Kowalski vient de la scène underground new yorkaise et à réalisé plus d’une dizaine de documentaires

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22 juin 2019 6 22 /06 /juin /2019 22:55
Le chant de la forêt – film de João Salaviza et Renée Nader Messora – Brésil 2018 – 1h54mn

C’est une plongé dans l’univers des indiens Kharo, leur village composée de huttes rassemblées autour d’une grande place herbeuse se nomme Pedra Blanca. J’ai fait une recherche, c’est dans l’état d’Amapa, un des derniers états crée par le Brésil aux confins de l’amazone près de la frontière sud du Venezuela.

Le jeune Igha tente de se sortir du sortilège que lui impose son père mort sous la forme d’un perroquet car celui-ci a décidé de le rendre chaman mais ce rôle ne lui convient pas du tout. Il vit une vie paisible auprès de sa femme et de leur jeune bébé. Il va tenter de fuir dans la ville pour que l’animal le perde de vue mais c’et cause perdue. C’est lui que se perd dans ce monde ou les brésiliens se prennent pour des cowboys dans des parades incroyablement kitchs. Il faut le voir pour le croire. Tout d’abord pris en charge par le service de soins réservé aux indiens et comme rien n’est décelé d’anormal chez lui, on l’incite fortement à ne pas y séjourner et à retourner vite dans son village mais la peur le force à rester et il est livré à lui même dans cette ville inconnue et hostile en tentant de s’échapper du sortilège du perroquet.

On assiste durant tout ce film à la naissance du monde en vivant avec eux et quand ils marchent dans cette savane qui ressemble certainement à celle de la genèse on a la certitude que cela a toujours été comme ça à cet endroit. Un dénouement absolu, une tenue ou presque, une cuisine au feu de bois à l‘aide d’une casserole ou  deux pas plus, du manioc cultivé dans un petit lopin de terre, des animaux chassés et des fruits cueillis. Des sources pour se baigner et jouer, des rites pour se soigner et célébrer.

La cérémonie de fin de deuil de son père est un moment magnifique de rite et on sort de ce film totalement bouleversé.

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18 avril 2019 4 18 /04 /avril /2019 08:20
Le char et l’olivier – film documentaire de Roland Nurier – 1h40

Avec l’aide d’historiens, de journalistes, de chercheurs, Roland Nurier, grâce à son documentaire, vient nous rappeler l’histoire de ce pays et de son peuple. Depuis la Nakba et l’exode forcé de plus de 700.000 palestiniens lors de la création de l’état d’Israël en 1948 jusqu’à aujourd’hui, c’est toute la résistance d’une population qui subit jour après jour, les humiliations, les privations et la mort de ceux qui osent affronter un gouvernement et son armée décidés à les faire disparaitre.

Plus de 850.000 palestiniens sont enfermés dans les prisons coupables à priori, des centaines d’enfants également à qui on fait subir des traitements injustes.

Les paroles des intervenants associées aux images d’archives ou tournées sur place témoignent de la situation d’apartheid subie par ce peuple au quotidien comme les 2.5 millions enfermés littéralement à Gaza sur 400km² sans possibilité d’en sortir ni d’y vivre dignement à cause du blocus imposé.

Ce film interpelle également sur le mutisme de la communité internationale malgré les nombreuses résolutions de l’ONU qui dénoncent les décisions de l’état d’Israël envers la Palestine, tant au niveau de son territoire que de sa population.

‘Vivre c’est déjà résister’.

Un film indispensable.

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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 08:17

Quand même cette ville mérite le déplacement, non seulement pour y revoir ses ami.e.s mais pour elle aussi, celle qu’on nomme la ville lumière. Comme je loge dans le 17° mais pas du coté bourge de la place des Ternes mais plutôt celui de la place Clichy, j’en profite cette fois pour déambuler dans le quartier. Il a bien changé depuis que je le connais, ça fait un bail, 1998, alors forcément. Les cafés populaires sont devenus branchés, les restaurants jalonnent les rues, les magasins de fringues ne proposent pas du badgam, les jeunes couples y font des enfants à tire larigot et les poussettes envahissent les trottoirs poussées encore par leurs parents avant qu’ils ne déménagent dans d’autres quartiers plus huppés plus tard.

Comme toujours, y’a pléthore de choses à voir et à faire mais je me laisse tenter par le film argentin ‘La Flor’. Quatorze heures en tout proposé en trois films. Je vais voir la première série de deux. Ça commence autour d’une momie qui va forcément propager des ondes mystérieuses sur l’une d’elles pour se terminer par une pseudo comédie musicale au sujet d’un couple fameux des années 80 que tout le monde rêve de revoir se reformer. Bon ça ressemble à de la série Z totalement assumée par le réalisateur et ça se regarde nonchalamment et je ne suis même pas sorti en cours. Ça prouve !!!

On en dit ça aussi : « La Flor » cambriole le cinéma en six épisodes. Chaque épisode correspond à un genre cinématographique. Le premier est une série B, comme les Américains avaient l’habitude d’en faire. Le second est un mélodrame musical avec une pointe de mystère. Le troisième est un film d’espionnage. Le quatrième est une mise en abîme du cinéma. Le cinquième revisite un vieux film français. Le sixième parle de femmes captives au 19e siècle. Mon tout forme « La Flor ». Ces six épisodes, ces six genres ont un seul point commun : leurs quatre comédiennes. D’un épisode à l’autre, « La Flor » change radicalement d’univers, et chaque actrice passe d’un monde à l’autre, d’une fiction à un autre, d’un emploi à un autre, comme dans un bal masqué. Ce sont les actrices qui font avancer le récit, ce sont elles aussi qu’au fur et à mesure, le film révèle. Au bout de l’histoire, à la fin du film, toutes ces images finiront par dresser leurs quatre portraits. Je ne sais pas si je pourrais voir la suite sinon en attendre la diffusion en Dévédé.

Paris sous le soleil

Je rentre à pied et je vais à la rencontre de mon pote P. qui couvre le procès d’A. Merah au palais de justice. Faire la queue pour le contrôle qui rigole pas mais faut mieux. Y’a une autre queue mais c’est pour la Ste Chapelle. Je le retrouve en haut des marches et il m’emmène devant la salle des assises et son installation sommaire pour le montage des images : les avocats, dont le célèbre Dupont-Moretti qui va fumer dans un sas pas du tout prévu pour ça au grand dam des fonctionnaires du coin, les témoins, tout le monde passe par là. On visite. C’est la première fois que je me balade dans ce lieu de justice. Je le laisse à son boulot et je reprends mon chemin. Forum de Halles, Place Ste Victoire, Port Royal. La rue St Honoré est polluée à mort, impossible de respirer la dedans. Je remonte l’avenue de l’Opéra puis la Madeleine où je me paye un flan de la mort qui tue chez Fauché. Ça vaut le coup de claquer un peu plus que d’habitude pour manger autre chose qu’un truc gélatineux sans gout. Une vraie tuerie et j’aime l’idée qu’un pâtissier de renom fasse un gâteau populaire sans chichi et tralala. Merci !!

Le lendemain, avec un ami, nous décidons d’aller voir l’installation de JR à la pyramide du Louvre. Manque de pot, c’est pas fini est c’est plutôt un truc à voir de haut car ça représente un trou mais comme c’est en trompe l’œil et à plat, ça donne rien. On en profite pour visiter le musée des Arts Déco où je ne suis jamais venu. Lui si, car c’est son domaine. Il s‘intéresse surtout à la céramique et les couverts dont il a une collection qui ferait pâlir le conservateur du musée quoique il doit en avoir un paquet dans ses réserves.

On passe par tous les âges et on tombe sur le berceau du Duc de Bordeaux. Un gars qu’a failli être roi, mais c’est le duc d’Orléans qui lui a piqué la place et c’est de là que vient l’expression péter dans la soie car le berceau en est recouvert et comme forcément, comme tous les mioches, il a du péter, et bien il l’a fait dans la soie, lui….. le genre de truc humble pour gosse de riche si vous voyez ce que je veux dire (les photos parlent d’elles mêmes).

Paris sous le soleil
Paris sous le soleil

Y’a une nouvelle galerie consacrée aux œuvres du 20° mais c’est immense et il faudra revenir mais  je tombe par hasard sur quelques céramiques contemporaines dans une salle consacrée aux vases : du Wayne Fisher, Varlan, Betty Woodman et Rousseau. Ça rappelle des choses.

Paris sous le soleil
Paris sous le soleil
Paris sous le soleil

 

Du cinquième étage, on a une belle vue sur Paris. Profitons donc.

Paris sous le soleil

 

Je voulais aller voir la partie 2 de La Flor mais ça se terminait trop tard alors tant pis. On rentre à pied une nouvelle fois mais par la rue de Rome et tous les luthiers puis par le quartier de Batignolles. Belle balade.

Samedi et dimanche matin, travaux pour Attac. Toujours bien de retrouver les copines et copains de l’asso mais les contenus faiblissent. Ça risque de lasser à la longue.

Mais le samedi soir, grande nouveauté pour F. et moi-même, un concert à la Philharmonie de Paris pour deux œuvres de Bartok : Le Mandarin Merveilleux et le Concerto pour Orchestre avec le Budapest Festival Orchestra mais malheureusement sans son chef attitré, Yvan Fisher. On verra bien….La salle est magnifique et nos places nous situent juste au dessus de l’orchestre avec vues sur le piano et le chef. Mais j’ai trouvé que le Mandarin avait été joué un peu trop fort et sans les nuances nécessaires. Je n’ai pas eu le frisson espéré. Mieux pour le Concerto. Il y avait aussi un chœur de femmes pour des chants populaires. Pas mal même si pas tout à fait mon truc.

Le dimanche aprèm, Expo de Alex Majoli au Bal. Belles photos NB sur des faits de société à travers le monde : Europe, Brésil, Chine, Inde et Congo. Vraiment bien.

 

femmes chinoises qui chantent des slogans avant de prendre le boulot.....

femmes chinoises qui chantent des slogans avant de prendre le boulot.....

Lundi dernier jour et il fait trop beau pour s’enfermer alors autant se promener dans la ville.

Mardi matin grosse pluie pour pleurer la mort d’Agnès Varda qui sera enterrée aujourd’hui au Père Lachaise mais elle cesse au moment de son arrivée et moi je monte dans le train qui me ramène chez moi.

Je lis le livre d’Antoine de Baecque : La traversée de Alpes, Essai d’histoire marchée,  et je me régale car je vois très précisément les lieux que j’ai traversés

Paris sous le soleil

et j’arrive sous le soleil et la chaleur.

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 18:30
Les Éternels (Ash is purest white) film réalisé par Jia Zhangke – Chine 2018 – 136mn

Nous sommes à Datong en 2006, lointaine province d’une chine déjà en mouvement permanent. Qiao, le femme de Bin, le chef de bande, tient bien son rôle de maitresse forte et va jusqu’à le défendre le jour (la nuit) où il se fait agresser par une bande de jeunes rivaux mais on a beau être en chine, sortir un flingue veut dire aller en prison et comme elle ne veut pas dénoncer son chéri c’est elle qui va écoper et la prison chinoise c’est pas de la rigolade comme on va le voir.

Nous les retrouvons, elle à sa sortie de prison et lui dans sa nouvelle vie de malfrat déchu mais c’est surtout autour du destin de cette femme que le réalisateur va concentrer sa caméra. Se retrouver seule sans ressources, elle va devoir se débrouiller (ça elle sait faire) et tenter de reconquérir cet homme qui a bien changé et nous allons la suivre dans ses pérégrinations à travers cette chine  dans une série de plans et de séquences aussi composites que ce pays.

Je suis resté un peu sur ma faim car le film se tasse dans des voyages un peu longs même si l’intérêt est toujours aussi grand de voir cette chine en perpétuelle mutation et si les trains, les bus où les bateaux qui naviguent nous la font découvrir dans sa réalité la plus directe, le souffle s’épuise  et l’on en ressort sans avoir eu l’impression d’assister à ce que l’on espérait  mais je n'irai pas non plus jusqu'à dire qu'il ne faut pas aller le voir.

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 17:56
Roma - film américano-mexicain réalisé par Alfonso Cuarón – 135mn – 2018

Oui, comment, tu as vu un film sur Netflix, non mais sans blagues ???? Ben oui car si il y a bien un film à voir sur ce machin c’est bien ce film car c’est prodigieux. Bon, c’est peut-être léger comme commentaire alors je vais un peu approfondir.

C’est l’histoire d’une famille plutôt bourgeoise dans la capitale mexicaine dans les années 70. Une mère, ses enfants et les deux employées (on dit empragadas au brésil et empleadas en espagnol) qui se substituent souvent, pour ne pas dire en permanence, au père très absent et à la mère un peu pas mal aussi et la relation qu’elles ont avec les enfants est assez forte.

Nous les suivons donc dans des quotidiens qui se répètent comme la vie et des évènements qui vont également bouleverser cette routine si bien installée et c’est là que le génie de Cuadron opère car il le fait, il le montre de façon bouleversante tout en étant incroyablement lisse et factuel.

Nous sommes captivés par cette caméra, ces plans séquences incroyables ces noir et blanc somptueux, cette fluidité qui nous emporte littéralement dans les moments les plus intimes, doux ou violents de cette famille et nous ressortons abasourdis de cette virtuosité magnifique et les deux heures quinze sont passées comme un rêve éveillé et nous aurions aimé passer encore plus de temps en leur compagnie.

Toutes les récompenses sont plus que méritées et tant pis si le grand écran ne vous laisse pas l’opportunité de le voir, trouvez des amis qui ont Netflix et foncez !!!!!

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6 mars 2019 3 06 /03 /mars /2019 18:03
Leave no trace de Debra GRANIK avec Thomasin McKenzie et Ben Foster - USA 2018 - 1h49
Un père et sa fille de 15 ans vivent cachés dans une forêt. Ils viennent se ravitailler de temps en temps en ville mais sans trainer. Un jour, la jeune fille est vue par un jogger et les institutions les rattrapent et ils doivent quitter leur lieu de vie. La société tente bien de réinsérer cet homme visiblement secoué par une guerre en leur offrant une vraie maison et un travail mais le désir de liberté est trop grand et ils vont fuir de nouveau.
Tom, la jeune fille a quand même eu le temps de nouer quelques relations avec des jeunes de son âge et va peu à peu se rebeller contre la vision extrême de la vie voulue par son père. Mais tout cela se fait en douceur, dans l’acceptation mutuelle et l’amour que ces deux êtres se portent.
La réalisatrice en profite pour nous montrer une société américaine où les exclus ne sont pas forcement les migrants que l’on veut empêcher de franchir les frontières mais bien les américains eux-mêmes, les laissés pour compte et qui se retrouvent à vivre dans des parcs de mobil-homes et qui ont l’air de bien y vivre en dehors de la folie du monde dont ils semblent bien se détacher.
Sur leurs routes, ils rencontrent des personnages qui les aident et les comprennent. Tout n’est pas si pourri dans le monde idéalisé par Trump et se acolytes. Un beau moment de cinéma.
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20 février 2019 3 20 /02 /février /2019 17:43
La chute de l’empire américain - film de Denys Arcand – Canada 2018 – 2h09mn

Pierre-Paul Daoust est livreur et se gare chez un client au moment d’un braquage qui tourne mal. Des mecs s’affalent plombés mais laissent en même temps des sacs qui ont l’air rempli d’autres choses que des bonbons. La tentation est forte…..et hop direct, dans la fourgonnette avant que les flics débarquent. Ouais, mais que faire de tout ce fric ?

D’abord se payer un petit plaisir d’autant plus qu’il vient de rompre avec sa nana mais les annonces sur le net sont plutôt glauques sauf une qui fait référence à la philosophie et c’est justement son domaine. Bon la relation qui va s’installer entre lui et cette nana sublime laisse un peu perplexe mais dans son film, Denys Arcand va pointer tous les mondes qui gravitent autour de l’argent et c’est jouissif.  

Celui qui s’occupe de le faire s’évader, ceux qui profitent de cette évasion (on parle d’optimisation dans les milieux concernés) et l’écran géant du cinéma va nous montrer le chemin qu’il va parcourir pour échapper aux taxes. Indispensable aux néophytes.

Cette ‘arnaque’ très sympathique va aussi dénoncer le sort réservé à ceux qui n’ont rien alors que d’autres s’offrent un cuisinier qui leur concocte des petits plats sympas tous les jours pendant qu’ils plongent dans les eaux turquoises des lagons des mers des caraïbes.

Salutaire !!!!!!!!!!!!!!!!!!

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14 février 2019 4 14 /02 /février /2019 18:00
An Elephant Sitting Still – film de Hu Bo – Chine 2019 - 3h54

Longue hésitation avant de me décider d’aller voir ce film. La vache, 4 heures. Ça pose réflexion mais bon je me lance. J’en suis sorti au bout de 1h15 avec un grand besoin de lumière et d’air pur.

Durant ce laps de temps, j’ai vu un suicide, un chien tué par un autre plutôt molosse, des familles qui se déchirent et un collégien presque mort et je me suis dit que c’était suffisant comme ça.

Il y a la caméra qui suit les protagonistes en permanence collée à leurs dos et dans leurs moindres déplacements, la façon de faire le point sur le personnage le plus près de la caméra laissant celui ou celle qui parle derrière dans le flou. Au début, j'y vois un style et quand cela se répète, une petite manie.  Je ne suis pas contre. Il y a l’ambiance de cette ville de Chine, loin des clichés que ce pays espère nous faire croire mais c’est certainement de la vraie Chine dont il s’agit, une Chine glauque et en miettes comme les terrains vagues et les déchets jonchant les rues que l’on traverse et qui empuantissent la ville. N’ouvrez pas ces putains de fenêtres !!! Je veux bien aussi car j’en suis persuadé.

Il y a le destin des ces quatre personnages. Le vieux viré de chez lui car la maison devenue trop petite avec sa propre famille qui l’occupe. Ces ados en conflit permanent avec leur famille. Cet homme qui doit fuir après le suicide de son ami qui apprend qu’il le trompe avec sa femme.

Tout ça donne une ambiance plombée et je ne dis pas que c’est pour cela que le réalisateur s’est lui même suicidé à 29 ans après avoir tourné ce film mais cela n’a pas du l’aider.

Hu Bo décrit une société à la dérive et c’est certainement de la vraie Chine dont il s’agit. Je me suis enfui car je savais que je n'allais pas supporter ça durant encore 2h45, ces longueurs, ces plans séquences qui n'en finissaient pas et je ne saurai pas ce que vont vivre ces personnages et même si je suis passé à coté d’un chef d’œuvre je pense avoir pris la bonne décision. A vous de voir mais moi, je n'étais pas prêt pour le voir.

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