On ne s’y attendait pas du tout mais commence le cinquième mois de repos forcé et il va vraiment falloir prendre des mesures un peu plus sérieuses. Je m’y attelle donc.
Prise de rendez vous pour une IRM.
Prise de rendez vous chez un (une) chirurgien (ne) orthopédique spécialiste de la cheville. Ça tombe bien, c’est là que j’ai mal. Elle est associée au toubib qui m’avait opéré du ménisque il y a une douzaine d’années et ça a plutôt bien marché alors faisons lui confiance aussi à la nana.
Ça avance, ça avance. J’espère simplement que tout sera réglé, si intervention il y a, pour la reprise des activités sportives du printemps prochain et je ne vais pas manquer de leur signaler.
« Je dois être prêt fin avril, compris ??? » La mécanique fait partie de mon univers, qu’elle soit motorisée ou humaine.
Sinon, à part ça ces petites misères, quoi de neuf ? Eh ben plein.
Vendredi, j’ai fêté mon départ (à la retraite) avec mes ami.e.s de Bôkair et Taraskon dans le café de Nordine sur la place vieille. Très bonne idée que celle là. Pas de risque d’entendre frapper sur les murs ni de voir sa tronche pendant la fête. Y’avait de la place et je n’ai pas eu à m’occuper des boissons, les gens choisissaient ce qu’ils avaient envie. Cool ! Nathalie et Willy m’ont offert un plateau de leur super pizza qu’a pas fait un pli et j’ai eu des bôs cadôs.
J’avais fait un pti houmous de ma spécialité et des chips et des cacahouètes. Tout le monde a apprécié et c’est tant mieux. Mes potes Véro et Pascal de Toulouze sont venus et se sont rendus compte qu’en fait, c’était pas si loin que ça.
Du coup, on s’est un peu couché tard.
Le samedi, nous sommes allés prendre le café chez J.Luc et Delphine, sans Delphine qui travaille puis je fais visiter la ville à mes amis, aussi surpris comme tout le monde de sa richesse. Le château et la vue magnifique sur les Alpilles, les Monts de Vaucluse, le Luberon et le Mt Ventoux. ‘Scusez du peu …..
L’après midi c’est au tour de Tarascon d’être honorée de notre visite. Mais ça fait pauvre à coté. Les histoires de Châteaux, des Rois et des Comtes. La boulangerie est fermée mais c’est juste pour dire des choses drôles.
Soirée tranquille et diner à la maison en compagnie de Stéphanie (qui porte le même nom que mes ami.es, c’est pourquoi je l’ai invitée, des cousins en fait qui ne se connaissaient pas) et Mariedo. Longues discussions animées sur le véganisme et tutti quanti.
On s’est encore couché tard.
Dimanche on va à Arles. Ils ne connaissent pas et comme c’est le premier dimanche du mois les musées sont gratuits. On en profite à Réattu avec la rétrospective du super travail de Véronique Ellena, photographe, sans oublier des petits Picasso faits à Arles en 1971 (ça fait un peu rabâché et vite fait).
Le concert est une vraie réussite et je ne regrette en rien d’avoir fait cet aller et retour pour le voir. J’ai rarement vu un spectacle aussi réjouissant tant par la musique que par la chorégraphie que nous proposent les danseurs et les musiciens libérés des câbles qui les relient à leurs instruments. Tout le monde se balade librement sur cette immense scène et c’est vraiment magique et quel bonheur que de retrouver les mélodies de Talking Heads jouées par ces dix musiciens. La classe et la claque !!!!!
On a fait un grand tour dans la ville (10km, je sais, c’est pas sérieux) jusqu’à la tour Gerry (à moitié) et le parc des Ateliers et mangé dans une crêperie mais on n’a trouvé que ça d’ouvert pour manger et c’était pas mal sauf le cidre qu’avait de brut que le nom.
Le soir, on a évoqué nos souvenirs communs de Sèvres et de Grenoble et de tous ceux qui nous ont quittés.
Lundi, ils repartent chez eux et je prends le train pour Paris car ce soir je vais assister au concert de David Byrne au Zenith où je n’ai pas mis les pieds depuis un concert mémorable de Zappa en 1986 (In-A-Gadda-Stavinsky et Starway to Heaven, entre autres), c‘est vous dire. Le chemin qui mène à cette salle de concert longe la Cité de la Musique et la Nouvelle Philarmonie de Paris. Y’a plus moche même si la façade de Nouvel ressemble vraiment à un gros étron écrasé vue de face. De coté c’est mieux. La nuit tombe et les différentes Folies qui parsèment le parc s’illuminent d’une lumière rouge et le transforment en lieu magique. Je m’y promène en attendant l’ouverture des portes. Une allée propose un florilège de musique contemporaine sensée effrayer les enfants par des bruits de vents et de claquements. Ça me plait bien et je m’assoie un moment entre deux hauts parleurs. Flo me rejoint pendant la première partie d’une certaine Agnès Obel qui m’a un peu gavé. On a dansé, chanté avec des voisins aussi heureux que nous d’être là. Merci M. Byrne.
Après une nuit chez mes amis bien aimables de faire les portiers ‘de nuit’, je repars non sans m’être chargé d’une petite boutanche d’ouiski réservée dans la maison de ce breuvage. Un Bruichladdich bio en format 1litre, de quoi affronter sans peur l’hiver qui s’annonce. Je vous en donne des nouvelles bientôt. Patience !!
Il fait un beau soleil dans la capitale et le ciel bleu rend tout le monde heureux du coup je fais tout à pied, depuis St Paul (mes amis) jusqu’à Odéon (la boutanche) et la gare de Lyon (le retour). Oui, je sais ça fait trop mais je ne gâche pas mon plaisir de flâner dans Paris. Sur la route, je m’arrête au marché de Maubert pour une demie baguette et un croissant (bio, médaille d’or 2018), un petit chèvre et une poire, tout cela bio bien sur. Le sandouiche du voyage est assuré.
Je continue jusqu’à l’Institut du monde Arabe. Le feulement du V12 d’une Aston vient caresser mes oreilles. Paradoxe : que vient faire ce bolide dans les rues d’une ville et arrêté tous les 50m par un feu rouge. Oui je sais, vous allez me dire que ce n’est qu’une bagnole de plus qui pollue. Ce n’est pas faux je dois avouer mais l’amoureux des belles mécanique que je suis, (j’ai même roulé dans une Internationale de 1931, toujours chez Aston) ne peut s’empêcher de tendre les oreilles et tourner la tête au passage de ce joujou réservé aux très riches mais je m’en fiche, je trouve ça beau, beau comme une œuvre d’art car c’en est une quand on sait que l’ouvrier qui l’a montée appose son nom sur le châssis comme la signature d’un grand maitre.
Je traverse le pont de Sully et je longe le Bv Henri IV où près de la caserne, un vieux monsieur à l’air de passer un mauvais moment sur une chaise pendant que ses congénères commencent la visite. Les magasins de luminaires sont toujours là et offrent une panoplie de lampes incroyables.
Bastille et la Gare de Lyon. Mon train part dans 30mn. Cool !!!!!
2h40 à tout berzingue et je suis à Avignon. Il ne pleut plus. Le bus et la maison.
Fin de l’interlude.
Mercredi, on annonce le prix Goncourt et pour une fois j’avais donné le bon numéro : Nicolas Mathieu. Je défends ce livre depuis que je l’ai lu au mois de juillet et le voyant toujours en sélection dans cette liste, j’étais sur qu’il allait remporter ce prestigieux prix. C’est un roman contemporain, même s’il se passe il y a 20 ans, qui décrit le désarroi d’une jeunesse face à son destin. La vallée où ils vivent, jonchée de cadavres des anciennes industries sidérurgiques où leurs parents ont travaillé, ne représente plus rien à leurs yeux. Ils devront choisir de rester ou de fuir. C’est l’histoire des ces ados que nous raconte l’écrivain dans un style limpide et percutant, maniant la langue avec ampleur. Je suis ravi de ce choix même s’il n’était pas évident que sa maison d’édition remporte ce prix deux années de suite. Comme quoi, tout peut arriver et c’est tant mieux et rien n’est écrit d’avance.
Des nouvelles de la Belgique. Il apparait que la Carsat du Languedoc n’a pas bien fait son travail (oh…étonnant) et n’a toujours pas envoyé les documents nécessaires au versement de ma pension quoique qu’ait pu en dire l’employée avec qui j’ai parlé lors de mon passage à Bruxelles et les courriels reçus des services locaux. Il faut relancer la machine. Patience saison 2.
Flo est arrivée mais qu’a le bourdon. Hier soir, elle n’a pas raté l’arrêt à Beaucaire. Faut dire que c’est pas facile de voir où le train s’arrête, pas de lumière sur le quai et les vitres taguées du train n’aident pas non plus mais je l’avais prévenue et la contrôleuse a du faire l’annonce idoine. Je lui ai concoctée un petit repas sympa, soupe de Butternoutche, fromages et trilogie de dessert, sorbet châtaigne, crème de la même chose sur Fougasse de Noyelle du 9 novembre encore en essai. Je ressors (de soupapes) tous mes vinyles et cédés de Talking Heads pour rester dans l’ambiance.
Samedi, nous rejoignons la bande de filles d’Arles pour continuer à fêter mon départ. La moto pour pallier le manque de transport entre Tarascon et Arles. Nous nous retrouvons tous sur le marché d’Arles et le stand d’Attac où Jérôme se tient seul à essayer de convaincre. Ce qu’il fait à merveille même si aujourd’hui les curieux ne se pressent pas. Quelques courses, caviars d’aubergine et d’artichaut de Longo Maï, petits fromages de chèvre, pain et nous filons chez Sophie. Géraldine et Pascal nous rejoignent avec un magnum de Marcillac 2015, Caro avec une bouteille de Champ et la fête peut commencer. Discours de Pascal, histoires de vins et d’insectes (Jérôme). Belle ambiance autour de la table.
C’est le 11 nov. 2018 et les commémorations de la fin de cette guerre. Jupiter invite ses potes mais tient bien à distance les peuples, même ceux qui ont traversé l’atlantique pour participer. Putain ça fait 100 ans !!!!!
Flo dort sur le canapé. Elle est fatiguée. Hier soir, nous avons diné chez Aidan et Jitesh et ils ont fait leur possible pour l’inciter à quitter son boulot, Paris et venir s’installer ici. Excellent gratin de patate douce à la crème de cacahouète et citron vert. Je note.
Dans la nuit, Francis Joyon à doublé François Gabart dans la dernière ligne droite de la Route du Rhum, 7mn séparent les deux hommes après 6500km de course et 7 jours de course. 62 ans contre 35. Le vieux a gagné après 7 tentatives. Comme quoi, faut jamais désespérer. Ça fait beaucoup de 7.
Un drôle de rêve m’a réveillé cette nuit vers 5h00. Pas pu me rendormir après. Je fuyais un balèze et je trouvais refuge dans un parking derrière une bagnole mais pour combien de temps ?
Ce soir, je reçois un cycliste : Düsseldorf => Algesiras, une balade de 3000 km. Une paille, bienvenu mon pote !
Cinoche en attendant : La tendre indifférence du temps (A. Camus), un film Kazakh de Adilkhan Yerzhanov . Une jeune femme Saltanat, (très belle nonobstant), doit quitter son village pour rejoindre ‘son cousin’ à la capitale qui doit l’aider à payer les dettes de sa mère après le décès du père. Ça sent le truc pourri pour elle mais elle est accompagnée par son fidèle ami Kuandyk (amoureux, plutôt genre paysan rustre mais on verra que non).
Astana n’est pas la capitale d’un pays rêvé même si son architecture résolument moderniste peut faire croire à un pays développé mais la corruption y règne en maitre sous la poigne de fer d’un président réélu avec 95.5% des voix.
Le réalisateur développe un sens de la lumière très personnel qui offre des images magnifiques et d’une grande poésie. Camus (dont est tiré le titre du film), Stendhal, Shakespeare et quelques peintres aussi (magnifique scène de visite du salon des indésirés) nous accompagnent dans cette fable moderne qui rappelle aussi les déboires du héros de Léviathan. Comme quoi, la Russie et ses anciens satellites ne sont pas encore sortis d’une administration totalement corrompue et d’un mode de vie archaïque et nos deux héros vont en faire les frais.
Film étonnant à tout point de vue dont je ne vous dirai rien de plus. Mais ça vaut le coup d’aller passer 1h39 là-bas avec eux.
Mardaye
Le cycliste ne s’est pas pointé. Il m’a prévenu que St Paul 3 Châteaux => Bôkaire ça faisait peut-être un peu long.
Du coup j’ai passé la soirée seul et j’en ai profité pour voir un film sur Arte : Soy Nero de Rafi Pitts (2016). Y’avait aussi Toni Erdmann mais je l’avais vu lors de sa sortie. Génial aussi.
L’histoire d’un jeune mexicain qui a été chassé des USA et qui tente de retourner dans le pays où il a grandit. Pour obtenir sa nationalité, il va s’engager dans l’armée afin de tenir en main cette Green Card qui récompense ceux qui ont défendu le pays. Le réalisateur rend hommage à tous ces soldats qui se sont vu refuser ce droit et ont été renvoyés chez eux. Identité et errance. Assez fort comme film.
Ça se passe d’ailleurs là-bas. Les images de l’incendie qui a détruit ‘Paradise’ sont réellement cauchemardesques et ne peuvent que faire réfléchir sur le changement climatique qui s’abat sur nous. Un film catastrophe ne pourrait pas mieux que ça nous alarmer sauf que là, c’est pas du cinéma.
Il a fait une journée splendide avec presque 25° sous le soleil. Mas on n’est pas au mois de novembre ? Ouais mais c’est génial, on se promène en t-shirt ………….t’as raison.
Sinon j’ai poussé un coup de gueule contre Arte, qui aime bien châtie aussi, à la vue d’un doc sur la Sibérie. Une première partie qui raconte l’histoire de sa traversée au milieu du 17°. Chapeau les aventuriers. Mais patatras, dans la deuxième partie, de quoi nous parle-t-on ? De prospecteurs gaziers et pétroliers (entre autres) tels les nouveaux aventuriers du 21°. Nan mais c’est une blague ou quoi. Ni une ni deux, j’envoie un courriel de mécontentement à la rédac de la chaine. J’ai obtenu la réponse qu’on allait transmettre à qui de droit. Comment une chaine aussi respectueuse peut se compromettre ainsi par de tels propos ? Il est vrai que le doc date de 2012 mais je crois tout de même que le réchauffement climatique était déjà évoqué à cette époque pas si lointaine.
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