Les maisons des gens sont foutues l’eau est montée puis elle est redescendue ils pensaient être soulagés de ce désastre puis l’eau est revenue a de nouveau envahi des maisons déjà délabrées les gens ont pleuré l’eau n’arrive pas à être évacuée y’en a partout dans les champs dans les rues dans les rivières qui débordent et alors le froid est arrivé les briques gonflées d’eau risquent d’éclater sous le gel ils ne savent plus quoi faire un gentil premier ministre est venu les voir pour les consoler demain ils se retrouveront tout seul devant leur maison Mais monsieur, ça fait vingt ans que j’habite...
à suivre les marins dans leur tour du monde on s’aperçoit bien que la terre est ronde parce qu’à rester tout le temps enfermé chez soi on pense que tout est plat mais je m’étonne tout de même que flirtant dans les quarantièmes ils ne tombent pas dans le vide et avec eux tout ce liquide ils ont bien la tête à l’envers car dans l’hémisphère sud tout est down under et tout cela reste collé à la terre et c’est bien ce qui en fait un grand mystère Et Darwin a beau m’expliquer le théorie de l’attraction terrestre, je trouve toujours ce phénomène extraordinaire et magique et si on rajoute à cela le théorème...
mais quand même ça caille pas mal fais un aller retour à Arles et mes jambes avaient du mal à bouger vers la fin du voyage pourtant, sur l’horizon le soleil est venu percer entre les nuages qui s’effilochaient une belle traînée bleue dans le ciel après cette journée toute pleine de grisaille de la brume comme dans le nord oublié depuis longtemps deux buses sur leur fil des vaches dans les prés des chevaux sous les arbres des oiseaux partout les gants sur les mains la cagoule et les trois couches sur le corps ce n’est vraiment pas évident de faire du vélo en hiver Une cohorte de gendarmes faisaient...
J’aime les animaux ceux rencontrés par hasard ou ceux de mes amis mais je n’en enferme aucun chez moi je les préfère en liberté j’aime les oiseaux les hirondelles qui passent au raz de ma fenêtre si près que je peux presque les toucher la buse rencontrée sur le chemin d’Arles elle est toujours là à attendre je ne sais quoi un mulot qui passe par là gare à ses yeux qui voient tout à la ronde j’aime le sanglier piégé dans la roubine et qui nage pour trouver à s’en échapper les ragondins et les hérons qui y vivent j’aime les poissons mais je les laisse dans l’eau j’aime les chevaux croisés sur les...
on m’a bien prévenu faut que tu sois à l’abri avant vendredi j’ai obéi j’ai raccourci mon voyage deux jours en un j’ai prévenu tout le monde de mon arrivée et j’ai bien fait vendredi c’est déluge Jean est rentré du boulot dans la matinée les routes peuvent être coupées dehors le vent trimballe les chaises elles font des va et vient sur la terrasse en suivant des parcours chaotiques on laisse faire personne dehors la piscine déborde bien qu’elle ne soit pas à débordement et pourtant les arbres sont secoués comme des pruniers sans prunes samedi le ciel est bleu comme s’il ne s’était rien passé dans...
Il est pas rond il est long haut comme une tour dressée à l’horizon le ventilateur il est là depuis 10 ans c’est la mère du voisin mort d’un cancer qui ma l’a donné elle en avait visiblement pas besoin il a fait le job un bon moment puis il a commencé à faire un petit bruit un tchik tchik tchik tchik tchik tchik un peu agaçant je lui ai foutu quelques baffes pour voir mais on sait bien que les baffes ça résout rien penché sur le coté le bruit disparaissait mais quand il a fallu le pencher de plus en plus il ne servait plus à grand-chose l’air foutait le camp en haut or c’est pas là qu’il doit aller...
Elle fait des tours de clefs Le soir dans sa serrure Qui pourtant bien fermée Prend cette tournure D’une sorcière aux abois Qui craint pour sa santé Ou serait-ce qu’une autre Celle qu’on dit mentale Ne prendrait tout à coup Une forme de mygale
Alors le v’la qu’a fait son show à la tévé On aurait dit un bon élève qu’aurait bien appris sa leçon Ou même un bon récitant de pièce de théâtre Mais plutôt vaudeville Mais quel mauvais texte Pleurnichard, larmoyant mais surtout condescendant Des remontrances d’abord Un léger mea culpa pour se dégager de ses responsabilités Et après une série d’annonces pour faire croire Mais t’as pas compris qu’on n’y croit plus à ton baratin C’est du vent et mauvais en plus Pas celui qui dégage la vue et le ciel Mais celui qu’apporte la misère et les miasmes Pasque si on y regarde de plus près à tes annonces...
Fait pas un temps à mettre un cycliste dehors Il pleut des cordes Heureusement le toit est réparé On s’ra pas inondé C’est gris comme dans la nuit Je pense à ceux qui voyagent en ce moment En même temps c’est l’hiver Enfin presque Alors faut pas s’attendre à rouler en short et marcel Y’a toute une famille qui débarque dimanche Papa maman et les deux ptis zenfants Huit mois et trois ans Ça va animer la maisonnée Y’a Bashung en roue libre Qui me raconte ses histoires Il est sorti de terre Pour nous les dire encore Et encore Et encore Y’aura jamais d’overdose Bon comme c’est dit en haut de la page...
En amont, le nouveau Bashung est sorti Et pas en catimini Sans encore le posséder Nous l’écoutons en religion Debout devant les hauts parleurs Qui tout à coup le font revivre Ou tout du moins sa voix Et l’émotion qui surgit Aux mots qui résonnent de nouveau Qui nous emmènent au loin Comme si de rien n’était Et si tout était comme avant Et pourtant presque dix ans déjà On n’est pas prêts de l’oublier Pas prêt aussi d’être remplacé