Je n'étais pas retourné à Avignon depuis le festival. La ville a retrouvé son calme relatif - quelques stupidités y règnent encore, trop visibles - Les touristes toujours mais qui ne déambulent plus à travers le kaléidoscope coloré des affiches et caliquots. Non plus les troupes qui vantaient à grands renforts de bruits et de déclamations la valeur de leurs jeux. Non plus les gens affairés à consulter fébrilement le programme, le stylo à la main, les pages cornées, tentant de faire coïncider les horaires pour s'assurer de ne rater aucun de leur auteurs préférés. Ils étaient assis là, sur les murs,...
5 jours de discussions intenses, de rencontres, de débats, de films militants comme tout ce qui se passe ici; une co-présidente enceinte et souriante. Des repas animés au Gourgonnier et à la sauce Aïoliwood...... C'est l'unviversite d'été d'Attac en 2010 à Arles. Le mémorial "A l'honneur du dernier retraité inconnu parti à taux plein"
Les buses disparaissent paresseusement du paysage les chats se prélassent au doux soleil des rivages quelque peu gênés d'être surp ris d'être dérangés dans leur intimité le groupe à peine passé ils retournent à leur rêve le soleil est si rare le chiot timide n'ose pas s'approcher les chevaux attendent et se font caresser ils auraient préféré quelque chose à goûter le soleil est si rare mais nous savons l'apprécier alors qu'il vient par bribes illuminer les tableaux des campagnes
à peine 22°ce matin au réveil c'est ma dernière journée de travail à la librairie il fait gris comme si le temps se sentait triste Si je le suis ? pas comme ça pas gris juste blanc comme la toile prête à peindre comme la porte qui s'ouvrirait sur un paysage trop lumineux que va-t-il se passer après l'avoir franchie ????
Lacanau qui s'en va et le canot attend au bord de la route que la mer remonte à lui j'ai aimé ses vagues encore respectueuses du corps humain son eau qui enveloppe et qui redonne faim à la vie le sable qui se laisse modeler le lumière bleutée du soir sur la plage de l'infini les maisons modestes aux noms familiers
Des lustres que je n'avais pas fait autant de bornes à moto; 5 ans exactement, depuis mon retour de Bruxelles en 2005 à part quelques virées d'une journée. Pas assez motivé mais c'est l'amitié qui me pousse à quitter ma cité pour les montagnes du sud 1000 km et 10000 virages le balancement permanent du corps et de la moto ressemble à un ballet toujours renouvelé la courbe qui arrive ne ressemble jamais à celle que je viens de passer angle d'entrée, courbure, sortie La maison de mon ami surplombe la baie de Cannes le vue est immense et reposante la route qui part de chez lui nous fait traverser...
Jim Shaw, un artiste conceptuel Américain pour la peinture au CAPC (musée d'art contemporain de Bordeaux) et BIG - Bjarke Ingels Group pour la partie architecture
Alors le corps et l'esprit retrouvent peu à peu leurs repères la géographie redevenue familière la foule s'éclaircit pour que le paysage à nouveau domine le train file métronomiquement sur la voie tracée d'avance et m'éloigne sans souffrance des instants peu à peu remplacés ne resteront peut-être que les traces des quelques insectes voraces
De retour chez moi avec le sentiment de plénitude de calme et d'apaisement pourtant ce n'est pas grand chose mais tout est là pour me retrouver le lieu est singulier l'espace illuminé des oeuvres amies acquises ou glanées le long des chemins la musique vient du monde entier choisies ou proposées par des gens de confiance c'est aussi l'endroit où j'aime écrire les idées se formulent plus facilement comme l'eau qui coule sur le visage et vient réveiller la peau asséchée par le soleil et les vents contraires