Si vous aimez l'Afrique, si vous aimez sa musique, allez voir Staff Benda Bilili : Très, très fort !!!. La leçon de vie que nous proposent les musiciens paraplégiques de ce quartier de Kinshasa nous va droit au coeur, droit dans nos certitudes de nantis européens. Quand on se plaint pour la moindre contrariété que notre vie de privilégié nous apporte, nous penserons la vie des Benda Bilili. à leur bataille quotidienne pour survivre. Car là-bas, ce n'est plus une question de vie mais bien de survie. Et nous ravalerons nos amertumes, nos petits désagrémentset nous vibrerons aux sons du Satongé magique...
A chaque fois que l'été revient que la chaleur enveloppe mon corps ma mémoire ne met pas longtemps à retrouver son âme brésilienne le ventilateur rafraîchit la chambre qu'elle soit de Beaucaire ou d'Olinda mais, là-bas, il y a les corps qui transpirent se frolent et finissent pas se toucher et les caresses trolicalisées n'en finissent plus de s'éterniser
Après ces quelques jours passés dans le maelström photographique de ces rencontres, je peux déjà dresser un bilan provisoire des images aperçues : globalement faible. Faible par le propos ou le débat qu'il procure. Jusqu'à la "Nuit de l'Eté" où, après trois écrans différents, c'est l'indifférence à ce qu'on m'a proposé qui prédomine; des agences qui présentent leurs atouts, dans la mode, la pub, des sujets trop courts pour se faire une idée précise (mention spéciale à la Géorgie) mais le coeur n'y est pas. Et puis arrivent les cris, les énergies, l'extravagance des punks et du rock. Et devant ce...
Ralentir le temps ralentir la pensée qui accelère le temps ralentir le pas observer chaque détail entre les deux respirations ralentir la respiration reconquérir le temps retrouver le temps celui qui m'appartient celui qui me fait vivre ne plus courir prendre le temps de découvrir l'espace qui m'entoure alors je vois l'insecte inconnu qui vit sous la pierre le lézard qui se faufile l'oiseau qui m'observe je croise le regard du chevreuil qui vient boire à la rivière je quitte la route encombrée pour le chemin qui serpente je quitte le chemin qui serpente pour le sentier à peine marqué dans la montagne...
De cette ville, je n'ai pas assez parlé. Peut-être à cause de l'impression de non-existence qu'elle peut laisser car cette ville, personne ne la connaît vraiment ou bien personne ne veut la connaître. Une chape de suspicion semble planer au dessus de ses toits centenaires."Y'en a trop..."." On se sent plus chez nous....". Mais, c'est vous qui êtes partis, chers Beaucairois de souche; vous, qui avez préférés une maison sur les hauteurs, à l'abri derrière votre mur de parpaings, confortablement installés dans votre jardin et vous prélassant dans votre piscine. Vous avez abandonnés votre ville et...