EUX ET NOUS
Ce ne sont pas 250.000 yeux hagards mais bientôt 250 millions de visages inconnus qui vont déferler sur les côtes préservées encore de la catastrophe imminente. Alors que nous ne savions déjà que faire de ces fuyards de la misère sinon les renvoyer à renforts de charters notre intendance matérialiste ne saura pas gérer ce flot de désespérés. Ils viendront chez nous car il n'a aura plus d'autres lieux possibles comme nous avons fui l'europe exsangue il y a quelques siècles pas si longtemps encore. Allons nous les exécuter comme des envahisseurs tels des crabes, criquets ravageurs ou autres animaux...
Arles 2009
ArlesArnac' la lutte de classe passera par la réduction drastique du prix d'entrée des expos photos. La culture doit être accessible à tous et non pas seulement à une élite intellectuelle française et étrangère qui continue de la sorte à faire pression sur le reste de la société. Sinon quand même, merci à Nan Goldin pour son témoignage courageux et à celui de ses amis qui sillonnent la planète pour dénoncer les injustices et les malaises. Merci à Caroline Cartier d'avoir mis ses paroles sur les photos de Martin Parr. On se demande, à la vision et à l'écoute de ce montage, comment l'un et l'autre...
train train
le train tous les matins m'emmène le long tunnel d'acier en mouvement traverse le temps saccadé du soleil comme des successions de flashes et de trous noirs je remonte le temps je modifie mon espace environnement
Beaucaire 40 graus
Beaucaire 40 degrès languedoc tropicalizé les corps transpirent les vielles pierres en pire mais le son de la bossa nova ne résonne pas au fond du bar le forro n'entraine pas la foule dans la danse le baile funk ne secoue pas le quartier endormi que dois-je aller si loin pour réveiller la passion oubliée ???
brasilété
j'aime l'été cette sensation de chaleur qui m'enveloppe et me rapelle la moiteur tropicale des temps brésiliens où les corps presque nus énivrés par l'odeur du désir réclamaient sans pudeur le pure volupté des caresses on se frôle pour se sentir on se touche pour s'humer pour accentuer la passion pour déclencher la danse où les corps s'emmèlent s'enlacent dans un mouvement dont seul l'épuisement vient à bout dans le bus qui nous emmène à la plage hommes et femmes maillots minuscules qui cachent la dernière intimité lèvres et yeux fardés les regards se croisent se cherchent déjà la plage l'espace...
ontem à noite
je ne sais plus quoi faire de ce sexe sans partenaire de ce corps qui rêve de caresses de ces yeux qui scrutent un horizon sans une ombre de présence la bouche sèche de ne plus embrasser de ne plus s'abreuver de baisers les oreilles sourdes du silence des mots sussurés le nez fermé aux odeurs les plus intimes de ce corps depuis longtemps oublié les mains figées dans l'immobilité de la solitude les bras inertes qui ne se souviennent plus de leur dernière étreinte Combien de temps encore ce purgatoire de l'amour ce labyrinthe des sentiments enfouis avant la rencontre nouvelle celle qui va tout réveiller...
liner noir
la piscine au liner noir me rappelle le bleu intense du milieu de la mer les lacs aux sombres destins les douves funestes des château forts mais c'est aussi le mystère de mes pensées profondes et quand je m'y plonge le fond tout à coup devient plus clair les reflets sont comme des éclairs d'évidence et le blancheur de mon corps se réveille suspendue dans l'inconnu