PARIS EST UN LUXE
Paris n’était pas qu’un but de voyage mais l’occasion d’assister à l’AG élective de l’association dont je fais partie depuis 20 ans mais avant ça la ville lumière m’a offert un festival d’expositions comme elle seule sait le proposer.
Halle St Pierre : L’ Art Brut Iranien et Gilbert Peyre, l’électromécanomaniaque. Ce mot totalement inventé décrit bien l’univers de ce professeur Nimbus qui bricole des trucs pas possibles. Un Tinguely déjanté.
Bidon d’huile dans lequel est enfermé un « génie » qui demande à sortir...Haltérophilie recalé aux jeux olympiques, rat dansant sur du rap, piano mécanique et encore plus de trucs...
L’ Art Brut Iranien propose des œuvres forcément jamais vues en France d’artistes bousculés par la vie comme d’autres poussés par le désir impérieux de créer. Cela donne des œuvres de force, de spontanéité et d’expressions incroyables. Un magnifique moment de contemplation.
GILBERT PEYRE
ART BRUT IRANIEN
Maison de l’Amérique Latine : Le Brésil illustré . L’héritage post colonial de Jean-Baptiste Debret (1768-1848). En partant des œuvres de ce peintre d'histoire et lithographe français, des artistes contemporains brésiliens on détourné les images pour les adapter au monde actuel. Bon, pour tout vous avouer, je n’ai pas été subjugué par ces interprétations mais plutôt par le travail de Debret qui à illustré pendant un séjour de quinze années (1815-1830) dans ce pays de manière juste, la vie et la condition des esclaves qu’il a même dénoncé. Son travail s’est heurté à une réalité politique de l’époque lors de son retour en France où l’esclavage avait été rétabli par Napoléon mais il a servi à la naissance d’une identité brésilienne. Oubliées dans un coffre jusqu’en 1940, les aquarelles ont été rachetées par des Brésiliens et ont donné lieu à la publication d’un livre quasiment introuvable aujourd’hui……..ah si, à Chicago : 300$…..je vais encore réfléchir avant de l’acheter. Exposition passionnante !!!
Extraits du texte de l'exposition - J.-B. Debret (1768-1848), peintre du cercle de J. L. David pendant la Révolution française et l’Empire, émigre en 1815 à Rio de Janeiro, reçu peintre officiel de la cour du Portugal déplacée dans sa colonie. Pendant 15 ans, il est témoin de la transformation de cette colonie en empire du Brésil. Rentré à Paris en 1831, il publie un livre amplement illustré, Voyage pittoresque et historique au Brésil, où sont révélées les aquarelles jusque-là tenues secrètes, réalisées durant son séjour, véritable sociologie en image de la vie quotidienne à Rio de Janeiro à l’heure de sa mutation. Un siècle plus tard, après que son livre a été censuré par la bibliothèque impériale, puis oublié pour avoir montré trop crûment la société esclavagiste, Voyage pittoresque et historique au Brésil est redécouvert, traduit et publié au Brésil (1940) avec un succès tel qu’il est devenu l’iconographie de référence sur cette période. L'ouvrage a été publié par l'Imprimerie Nationale en 2014.
POUR L'ILLUSTRATION DES "SERRADORES" (SCIEURS) J'AI PU VOIR QUE CELA SE FAISAIT ENCORE COMME CA AU NEPAL
LE LIVRE DE DEBRET A VENDRE SUR EBAY
Troisième et dernière expo : Marie-Laure de Decker – photographe, à la MEP (Maison Européenne de la Photographie). Telle Lee Miller, cette mannequin décide de devenir photographe et d’intégrer la fameuse agence Magnun. Elle part seule au Vietnam et se fait tout de suite remarquer par la qualité et l’œil particulier qu’elle pose sur ces moments. Du Tchad, à l’Afrique du sud en passant par la Chili, elle va parcourir le monde et témoigner par des photos puissantes.