Overblog Tous les blogs Top blogs Tourisme, Lieux et Événements Tous les blogs Tourisme, Lieux et Événements
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
Le blog de didier falleur pensées nomades

Colline – Un de Baumugnes – Regain ou la trilogie de Pan – Jean Giono – 1929/1930

didier falleur
Colline – Un de Baumugnes – Regain ou la trilogie de Pan – Jean Giono – 1929/1930
Colline – Un de Baumugnes – Regain ou la trilogie de Pan – Jean Giono – 1929/1930
Colline – Un de Baumugnes – Regain ou la trilogie de Pan – Jean Giono – 1929/1930

Une amie m’a invité à voir l‘expo consacrée à cet écrivain au Mucem. Au début, j’étais un peu sceptique car voir une expo sur un écrivain ça me paraissait un peu bancal. Un écrivain ça écrit et voir des écrits mais bon, on y va. Eh bien j’ai drôlement bien fait de l’écouter car c’est vraiment extra. D’abord Giono n’a pas que écrit des livres il y aussi fait du cinéma et inspiré d’autres réalisateurs et comme ça on peut voir des extraits de films, c’est animé.

Et puis Giono était très connu à cette époque et on peut voir des lettres que lui ont envoyés des écrivains comme Cendras et Henry Miller et rien que ça, ça vaut le détour car elles sont formidables ces lettres. Enthousiastes !!!!!!

Alors, au sortir de cette expo, je me suis rendu à la bibliothèque de Tarascon et j’ai emprunté ces trois livres que je n’avais jamais lu.

Colline : tension dans un village près de la montagne de Lure. On soupçonne un vieux qui est en train de mourir de jeter un sort, d’ailleurs il y a un chat noir qui rode. La source s’est tarie. Un incendie se déclare. Que faire ??? On envisage de le tuer mais heureusement, il meurt avant d’en passer par là. C’est le plus dur des trois romans.

Un de Baumugnes : il y a une belle jeune fille qui sait conduire son attelage avec force et élégance. Deux prétendants, Albin trop timide pour l’approcher et un gars pas très franc la convoitent mais c’est le salopiot de Marseille qui va l’emmener avec lui et pour lui faire faire des basses besognes. Amédée, un ouvrier agricole et ami d’Albin va sa faire embaucher dans la ferme d’où vient la fille et va apprendre qu’elle est revenue mais cloîtrée par ses parents car elle a un bébé. Il prévient Albin et décident de l’enlever. Ils y arrivent mais honteux de leur démarche, ils décident de faire demi tour pour qu’Albin se présente à la famille. Accueillis par le père et son fusil, celui ci se résigne et ils repartent vers Baumugnes.

Des années plus tard, Amédée repasse par le village et rencontre une petite fille qui lui dit qu’elle chez Pépé mais qu’elle vient de Baumugnes. Amédée suit son chemin soulagé. Giono nous présente une campagne apaisée où les liens entre les hommes sont plus importants que leur fierté.

Regain : Au village d’Aubignane, après le départ du vieux Gaubert, le forgeron, Panturle va se retrouver seul. La vieille Mamèche disparaît aussi en lui promettant de lui trouver une femme. Un jour, il entend du bruit et des gens cognent à sa porte mais il n’ouvre pas. La nuit, curieux, il les suit mais tombe dans une rivière et perd connaissance. Quand il se réveille, il se trouve devant une femme et ils tombent dans les bras l’un de l’autre. Ça faisait un moment que ça les démangeait ces deux là. Ni une ni deux il l’emmène chez lui et ils filent le parfait amour. Elle s’appelle Arsule et va redonner vie au village et courage à cet homme qui décide de planter du blé pour faire du pain. Ce blé, il va en revendre ses grains sur le marché de Banon plus tard et alors que la récolte a été ruinée par une variété venant de l’Inde, lui, son blé, il vient d’Aubignane et il est fort. On se l’arrache. Avec l’argent récolté ils achètent des choses qui leur font envie et retournent chez eux.

Un jour Gédémus, l’ancien ‘homme’ d’Arsule passe par le village et lui réclame sa femme. Il lui donne 60 francs pour qu’il achète un âne pour tirer sa meule car c’était cette femme qui le faisait. Ils trinquent et il s’en va. Plus tard une nouvelle famille vient s’installer dans le village et la vie va vraiment renaître.

C’est dans ce dernier roman que Giono laisse s’exprimer au plus fort son amour pour le monde paysan et sa terre. Les descriptions du vent, de l’eau qui coule entre les pierres, des ambiances de marchés, des sentiments de ceux qui veulent à tout prix faire revivre les villages et repeupler les collines abandonnées après la première guerre mondiale sont autant de moments d’une force incroyable.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commentaires