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Le blog de didier falleur

pensées nomades

Retour à Bassano del Grappa

didifricotin

Au fond, les petites Dolomites; la Brenta coule vers Venise ? La place est calme et l'église est fermée; St François se refait une beauté. Je quitte le groupe et sur une autre place attenante je tombe sur une réunion d'anciennes voitures de course, comme si tous les modèles réduits de mon enfance se trouvaient rassemblés en un instant : pure magie, pure bonheur ! Ces formes voluptueuses, ces noms historiques, tout revient comme un flot de souvenirs oubliés. Le décor est somptueux, rehaussé par ces maisons Rennaissance. Je me promène sur ce parking caressant ces pur sang, humant l'air chargé de...

lettre à Nicolas Bouvier

didifricotin

Cher Nicolas Un ami m'a offert "ton usage du monde" et durant tout ce voyage, j'étais à tes côtés, accroupi à l'arrière de la voiture, à tenter de t'aider à réparer les multiples pannes; déambulant dans ces villes, étranger comme toi au milieu des ethnies souriantes et qui, parfois, tentaient de te bousculer, de te farie sortit de tes rèveries voyageuses. J'aurais voulu vous aider à pousser lors des cols impossibles. Peut-être aurais-je même pu devenir le modèle que tu décrivais durant les escales et qui te permettait de gagner tes malheureux droits de vagabond des routes. Dans cette douce érudition...

éoliennes 2

didifricotin

regarde mes éoliennes elles tournent sans se lasser de cette rangaine altières et hautaines hallucinées sous le vent des contrées lointaines le vent froid du nord de la vallée le vent chaud du sable des méharées elles tournent elles tournent girouettes aux aguets..... --------------------------------------------------------------------------------------

bonheurs

didifricotin

un sommet un chemin (qui serpente) un lac une main (tendue) un baiser une mer de nuages au dessus de la vallée le bleu dans le ciel le vert de la prairie le jaune des blés avant la moisson le poisson que l'on rend à la rivière le chamois qui vous observe l'instant du vertige le repas partagé le long moment de solitude -------------------------------------------------------------------------------------------

foule

didier falleur

c'est pas que c'est si terrible elle existe mais pour elle pour s'auto-alimenter pour s'auto-rassurer et c'est juste le décalage qu'il peut y avoir entre ta réalité et cette réalité mais c'est certainement moins pire que d'affronter quotidiennement la masse compacte des parisiens se rendant lobotiquement à leur travail même si comme tu le dis certains visages ou regards ou sourires denotent une vie intense et chaleureuse et je continue de dire que les plus beaux sourires étaient noirs et féminins

çui diyère

didier falleur

ce n'est pas possible non n'insistez pas je n'arrive pas à me méler à cette foule bruyante, mangeuse et buveuse qui déambule sans but je vois bien ces deux hommes les bras croisés les yeux qui observent se demandent-ils comme moi ce qu'ils font là ? en tout cas moi je m'en vais.........

nuit

didier falleur

la nuit a été fraîche sans perte de connaissance avec la certitude de retrouver le matin la brise obligeait même le corps à se couvrir la nuit non comme la disparition mais comme le repos nécessaire à calmer l'esprit à retouver les forces du prochain combat

les gestes simples

didier falleur

ou sont passés les gestes simples que deviennent ces mains qui se tendent pour t'aider à traverser la rivière qui te recouvrent de l'étoffe qui vient te réchauffer que deviennent ces yeux crées pour te regarder te déshabiller du regard et te deviner jusque dans la nuit ou sont passées les gestes simples les mouvements des corps qui se frôlent dans la danse les peaux qui se touchent dans les échanges les doigts qui se mêlent en attendant les caresses ou sont passés les gestes simples des lèvres qui se rencontrent après avoir tant hésité des ventres qui se fondent dans la profonde intimité des souffles...

du soir

didier falleur

c'est comme s'il n' y avait plus rien plus d'homme à qui parler plus de chien à caresser le rhône a cesser de couler les piles du pont se sont affaissées les berges se sont écroulées sèches comme des fruits oubliés la parole ne sait plus s'exprimer la bouche ne sait plus embrasser le sexe ne sait plus se dresser devant la nature dévoilée il ne reste plus rien univers clos de l'homme enfermé dans l'oubli dans le repli de la nuit ******************************************* beaucaire 12/06/08