VACANCES A PARTHENAY------DEUX CHÈVRES (79)
Les vacances à Parthenay, c’est pas les vacances à la plage mais les vacances à la campagne.
Et puis vous ne risquez pas d’être emmerdés par les touristes car personne ou presque ne sait où se trouve Parthenay sauf les habitants de Parthenay bien sur. Parthenay se situe dans la partie centre ouest de la France, à 51km à l’ouest de Poitiers et 100km de La Rochelle si vous voulez vous baigner.
Capitale de la Gâtine, pays bocager, Parthenay st une ville née au début du 11éme siècle, pas de trace d’habitat antérieur. Elle possède un beau patrimoine moyenâgeux dans sa partie basse près de la rivière Thouet qui se jette dans la Loire à Saumur (je pisse sur tes murs).
Quand je vais à Parthenay, je loge chez mes amis rencontrés grâce à Warmshower. Ils m’avait accueilli lors de mon premier voyage à vélo entre La Rochelle et la Normandie sur la Vélo Francette et nous sommes restés en contact autour de nos luttes contre l’accaparement de l’eau via les Méga Bassines de leur région et qui fleurissent un peu partout avec la complaisance de notre cher, très cher gouvernement et cela fait trois fois que je viens chez eux, la dernière fois lors du rassemblement à Ste Solines et le départ du Convoi de l’Eau vers Paris.
Cette fois ci c’est lors d’un nouveau voyage à vélo pour me rapprocher de Paris.
C’est moins loin que Beaucaire et ça fait découvrir du pays.
Le lendemain de mon arrivée, c’est le jour du marché et l’occasion de parler avec l’adjoint au maire et lui envoyer quelques remarques (pas moi, je ne suis pas d’ici) :
« Il manque des portique pour accrocher les vélos ». c’est vrai j’ai pu le constater.
« Il manque des bornes de recharge pour les voiture électriques ». M’en fous en peu mais c’est plutôt la tendance en milieu rural de se déplacer avec ce mode de transport pour les courtes distances et c’est pas mal.
A part ça, tout va bien et on partage un café au bistrot en face des Halles. Pas mal de bio même si c’est pas la majorité : pains, fromages, farines.
Puis nous faisons un tour à vélo dans la ville et J . me montre l’ancien palais des Congrès (architecture moderne classée) qui va devenir un multiplexe et l’autre petit cinéma de la ville. Va-t-il résister ?
L’après midi, il va récupérer son camion (un combi VW T4) dans un garage de la ville qui ne ressemble à aucun autre. Deux Ferrari, une Triumph Spitfire 1600 le moteur ouvert et des pistons tout neufs prêts à retourner dans leurs cylindres respectifs et une drôle de voiture de course qui ressemble à une Deuche mais vraiment de loin : moteur BMW R850R, boite course, arceaux et les noms des pilotes sur la carrosserie. Nous entamons tout de suite une longue conversation avec le proprio mécano sur toutes les modifications du moteur et des histoires de courses qui ont pu finir mal ou très bien suivant les circuits et la météo. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut parler de ça dans un atelier trop souvent « interdits au public ». Là, c’est la passion qui domine et qui fait les règles. Super moment.
Sandrine, sa compagne recueille un bébé hérisson dans le jardin. Il ne fait que 100gr ce qui est trop peu pour le relâcher. Contact pris avec la personne qui récupère ces orphelins et les orphelins de toutes les espèces. La journée, il dort bien installé dans son carton, dans ses couvertures et près de la bouillotte. C’est la belle vie. La nuit, il cavale un peu partout dans la pièce et c’est trop mignon à regarder cette petite bête plein de piquants.
Le lendemain, l’expédition de « Secours Hérisson » s’en va. C’est pas la porte à coté. Tout le monde dans le camion. C’est à coté d’Echiré là où on fait du beurre. La dame qui nous reçoit nous dit de ne pas approcher, de lui donner la bête par dessus le portail. Elle en récupère plus de 300 par an et les relâche quand ils pèsent au moins 250gr dans des près où paissent des animaux car ils ne sont pas traités, les près, pas les zanimos. Un daim vient nous voir près de la clôture. Un petit café à Echiré, du beurre salé et on s’en va.
J. m’emmène ensuite à St Pardoux pour une autre rencontre incroyable : l’atelier d’un certain Gaétan et son Hound Motors. Alors là, j’en reste baba devant la collection de bécanes exposées : Triumph, Royal Enfield, BSA, Velocette, Nimbus, Ariel, AJS, toutes dans des déclinaisons différentes. Ça donne le tournis.
QUELQUES RARETES
Il y a surtout une T100 de 1948 préparée par un certain Feuiltaine du Havre qui lui a concocté une culasse de son invention et qui donne des résultats étonnants. Là, on ne peut qu’admirer le boulot ce que je fais durant un bon moment. L’endroit est unique avec une arrière cour transformée en rue de la mécanique, atelier, bar, ancienne pompe à essence, plaques émaillées, 203 parfaite, et tout un univers qui rappelle l’époque de ces motos anglaises et d’ailleurs. Ça claque la beignet !!!
Sur le chemin du retour, J. qui aime bien se perdre comme me dit sa compagne, me fait visiter la région et ses trésors cachés (le Poitou secret comme disent les panneaux). Châteaux féodaux rachetés par des anglais, châteaux plus récents rachetés par des anglais avec golf et tout let toutim dans ce paysage de Gâtine qu’il affectionne tant.
Le vendredi, J. m’invite à un concert punk dans le local du Rouge-Gorge, un lieu incontournable de la culture anar, libre et internationale, repair café et tout ce qui concerne un militantisme engagé mais à mon grand regret (pas tant qua ça car je ne suis pas vraiment fan) je dois le quitter car je me rends à Paris pour une réunion de mon asso préférée et je pense qu’on va avoir des choses à se dire après ce qu’il s’est passé le 7 juin.
A bientôt pour de nouvelles aventures et vivent les vacances !!!!!!!!!!!!!!!!!!