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Le blog de didier falleur pensées nomades

Doggerland – Elisabeth Filhol – P.O.L 2019 – 345 pages

didier falleur
Doggerland – Elisabeth Filhol – P.O.L 2019 – 345 pages

Je me souviens de la litanie des noms des régions de la météo marine scandés par cette voix mystérieuse : « Pour Dogger, Viking et Fisher, avis de coup de vent ». C’était il y a bien longtemps sur les ondes de la radio. Et voila que Elisabeth Filhol vient me les rappeler dans son nouveau livre. Alors bien sur, après ces deux premiers que j’avais très appréciés, j’ai plongé de nouveau dans son écriture.

Tout de suite accroché par l’imminence d’un phénomène météo exceptionnel, elle nous replonge dans l’histoire et la géographie de cette région du globe : la mer du nord. Il y avait bien, huit mille ans auparavant, une bande de terre qui reliait l’Angleterre aux pays nordiques quand la glaciation atteignait son maximum et le niveau des mers était au plus bas. C’était ce Doggerland et il reste une bande de sable à moins de trente mètres de fond pour en attester et c’est un lieu difficile à négocier pour les marins.

Elisabeth Filhol entremêle ce récit  tempétueux à celui d’un couple qui s’est déchiré et qui se retrouve lors d’un symposium justement consacré à cette région où le pétrole coule à flot et les éoliennes tournent comme des folles mais le terrain est glissant et à force de pomper ses ressources il se peut que le château de cartes s’écroule un jour.

C’est là que j’ai décroché, peut-être trop absorbé par la tempête qui sévit dans les airs et sur la mer pour ne pas m’approprier celle qui sévit dans la tête de cette femme et de cet homme. Des descriptions très (trop ?) longues bien que magnifiquement écrites m’ont fait lire de travers ces pages interminables.

Ce n’est pas grave. Je me suis plongé dans cette histoire avec bonheur.

Doggerland – Elisabeth Filhol – P.O.L 2019 – 345 pages
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