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Le blog de didier falleur pensées nomades

Le V10 Centauro

didifricotin

V10 082

 

Oyez chers co-propriétaires de la piu bella motocicleta del mundo

Jeudi matin, le Prévost de Beaucaire a bien voulu nous prêter son carrosse Bavarois pour nous châler vers votre contrée lointaine. La traversée de la steppe de la Crau s'est faite sans encombre et sans rencontrer de gueux mal intentionnés. A l'approche de votre domaine, le soleil est réapparu ce qui nous a fait croire à de bonnes augures.
La Dame du Moulin de Redon nous a accueilli avec moultes sourires et a su calmer nos ventres affamés par une telle cavalcade. Le repas pris sur la terrasse a permis d'échanger les dernières nouvelles de nos contrées éloignées.
Puis, nous avons sorti la bête endormie de son antre et l'avons soigneusement sanglée dans le fourgon pour qu'elle ne rugisse point trop en cas de réveil soudain. Tout s'est bien passé et elle repose maintenant dans les écuries de l'auberge de Beaucaire en attendant son nouveau départ pour d'autres lieux que nous espérons point trop hostiles.

 

Afin de préparer la deuxième partie du voyage, celle qui va permettre à notre pur sang de rencontrer son chirurgien magique, je suis allé m'enquérir auprès du grand chef de la diligence de Beaucaire comment il comptait organiser notre périple.
"Mon cher Monsieur, le voyage promet d'être long et il ne serait pas inutile de partir vers les 6 heures. Cela vous convient ????" me demande-t-il .
"Oufti !!! 6 heures ??? Vous y allez fort mon brave, je vais peut-être aller me coucher séant" lui répondis-je.
Mais ma montre à gousset ne marque que 10.00 et si je vais me coucher tout de suite, je vais me réveiller vers 17.00 et je devrais attendre encore 12 heures avant de partir. Ce n'est donc pas une bonne idée.
"Très bien, cher Prévost, alors à demain".
"Les chevaux seront fin prêts" me dit-il.

Le lendemain matin, le nuit recouvre encore la cité quand notre caravane s'ébroue doucement. Les villes sont traversées sans encombres et quand le jour se lève, nous commençons notre montée vers les Grands Causses.
Ayant prévenu bien à l'avance de notre passage, les hommes de Comte de Millau ont construit (fort élégament d'ailleurs) un grand pont pour nous permettre de franchir la vallée rapidement et les nombreuses lieues évitées nous font gagner un temps précieux.
Au col, quelques traces de neige persistent et le brume enveloppe le paysage sous un voile mystérieux.
La route redescend lentement dans le pays de Rouergue encore totalement inconnu de nous. Ses belles demeures aux pierres chaudes et aux toits d'ardoises contrastent avec nos pierres de calcaire blanc et nos tuiles romaines. Les voyages offrent toujours de belles surprises.....
La grande cité de Rodez est dépassée non sans avoir crânement exposé son splendide beffroi aux yeux des voyageurs. Il faut bien avouer que du haut de ses 87 mètres et dans un très beau style gothique flamboyant, il est un des plus beaux de notre pays. Malheureusement le temps nous presse (déjà) et nous ne pouvons nous attarder plus longtemps. Il nous faudra absolument revenir.
Capdenac-le-Haut se trouve comme son nom l'indique après Capdenac et Capdenac-Port; ça fait beaucoup de Capdenac pour une seule Capdenac. Mais bon, c'est ici même que se trouve la clinique du sieur Boussagol et c'est sous un soleil chaud et radieux qu'il nous accueille. La grande écurie propose ce qui se fait de mieux chez nos voisins transalpins et les pur sangs alignés se nomment Moto-Guzzi, Aprilia ou Morini. Que du beau monde en attente de futurs et expérimentés jockeys. Il y a bien, dans les salles attenantes, quelques productions de moindre lignée mais elles ne viennent pas troubler le calme de la grande écurie et il faut bien s'adapter aux bourses des plus humbles.
Nous sortons avec moultes précautions la bête encore endormie et la confions aux mains expertes de Maître Bougassol. Il sera, nous en sommes surs, lui redonner la santé qu'elle mérite.

 

V10 086   V10 085


Voila c'est l'heure du retour mais nous repartons sereins de la savoir en de si bonnes mains....

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