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Le blog de didier falleur pensées nomades

La vie à Lagoinha - Ceara - Brazil

zedid

Le joli bus pour Chépaou. Eh bien c'est le bus pour moi,  le bus pour Lagoinha et qu'est-ce que je suis content de prendre ce joli bus. La receveuse a une plume en plastique comme boucle d'oreille. Peu de monde, des gens que j'avais aperçu dans la rodoviaria. Départ, nous traversons une partie de la vile (Fortaleza) que je connaissais pas; bien plus pauvre. Arrêt à Caucaia pour embarquer des nouveaux passagers; un vieux me propose des oranges: 4 pour 20 cruzeiros. Ok, je prends. Ce sera alors un défilé de gamins qui frappent la carlingue du bus pour vendre leurs trucs; ils crient à mon carreau. Je leur fait comprendre que j'ai ce qu'il faut. Je ne sais pas pourquoi mais c'est un peu tendu.
Le bus repart. La route longe la voie de chemin de fer; au loin, quelques petites montagnes sinon c'est assez désert. Le car quitte la route principale pour rejoindre Paracuru et Paraïpaba.
La route joue la folle, va et vient à travers les champs de canne à sucre qui forment un mur de plus de trois mètres de haut, fait des détours incroyables dans cet univers vert.
Paraïpaba; arrêt avant d'entamer le dernier tronçon du voyage: la piste jusqu'à Lagoinha. Le bus fonce à 50km/h, les haies de cannes soufflées par la masse du véhicule. un gué; on ralentit. Ça repart; le klaxon retentit dans ler  village pour chasser de la piste les divers animaux qui se promènent tranquillement.
Le bus se vide petit à petit, les gens se font déposer devant leur porte. Soudain, j'aperçois les dunes au loin: on arrive. Une joie intense m'envahit; je sais déjà que je vais être comblé. Un dernier petit village et c'est le terminus. Le bus dort ici comme tout le monde il repartira demain à 5h30.

 

   

 

Lagoinha                                                                       (Iemanja, déesse de la mer. Rassurez vous, c'est un mirage elle                                                                                           n'existe pas en vrai....du moins à l'époque où j'étais là-bas.....)

 

Il va me falloir trouver un endroit pour rester ici. La cobradora (receveuse) super sympa (elle chantait terrible durant le voyage...) m'indique un petit magasin qui vend des bricoles où je peux avoir des renseignements et dans ce petit magasin qui vend des bricoles on m'indique un vieux assis sur une chaise et qui discute avec un autre vieux. Je m'approche : ils discutent toujours. Au bout d'un moment, il me demande ce que je veux.

"Une maison à louer pour la semaine ??"
"Seul ???"
"Oui"
"500 cruzeiros; les toilettes sont au fond"
"Merci"
"Ne vous inquiétez pas, je vais enlever toutes les caisses dès demain"
"Oh, mais cela ne me gène pas"
"Voilà les clefs, vous fermez quand vous sortez; c'est votre maison"
"Merci beaucoup"
"De rien, j'habite à côté"

La maison est toute simple : une pièce, une porte, une fenêtre pas d'électricité ni d'eau, juste une cuisinière rudimentaire au bois. J'installe mon hamac; une figure m'observe par la porte ouverte, un gamin qui engage le dialogue assez vite: d'où je viens, combien de temps je vais rester.
Il s'appelle Paulo, il a quatorze ans, c'est le fils d'un pécheur. Pécheur lui même, le matin il se lève à 2h30 pour partir en mer et revenir dans la journée. Je lui demande où je peux manger alors il m'emmène chez une dame qui me propose du poisson. Tout à l'heure, vers 18.30, 19h. Entendu ! Sa maison est remplie d'enfants, de gens, LA télévision..................
En attendant, Paulo me propose de faire un tour. On y va. Le village est assez petit ; du sable, une grande place centrale avec son église plantée au milieu.
C'est un père espagnol qui l'a construite, aidé par les gens du village (au début il m'avait dit français mais j'ai su par la suite qu'il était espagnol. Cela ne fait que 2 ans que Paulo habite ici).

 

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Des gamins partout qui jouent, qui courent entre les chèvres et les cochons tout gris. Y'en a des gros et des petits. Des ânes, quelques chevaux, des chiens aussi qui courent après les cochons et qui essayent de leur mordre les oreilles alors les cochons crient. Tout le monde s'amuse bien.
Les femmes portent des récipients d'eau sur la tête qu'elles vont chercher à une baraque un peu plus loin. Pas que des femmes, des enfants aussi qui aident.
On continue la balade. Un chemin entre deux maisons aboutit à la dune et là, le spectacle est grandiose.
La dune surplombe la mer d'une belle hauteur. Au fond, le soleil de couche déjà sur d'autres immensités sableuses. C'est géant ; des dunes tout autour à perte de vue : personne, rien que des cocotiers majestueux plantés là comme des géants qui se balancent doucement au gré du vent, fort ici. La mer est tachetée d'écume.
Il souffle et les vagues viennent mourir sur cette plage inlassablement . La houle d'atlantique vient finir son voyage ici après avoir traversé des miles et des miles d'océan.
Je suis au paradis. Sur la plage, les jangadas des pécheurs sont alignées, prêtes à repartir dès l'aube, des gens qui finissent de désarmer les barques, des gamins qui se lavent.

 


         

 

 

Nous descendons en courant sur le sable en pente raide; des grand pas, ça va vite. On arrive en bas, de l'eau douce sort de la dune : incroyable !! Elle est délicieuse et je me repais à cette source du bonheur puis je m'installe confortablement sur le sable pour contempler les merveilles qui s'offrent à mes yeux : les couleurs du ciel, de l'eau, du sable, les reflets : tout est sublimement beau et apaisant.

 

 

 

 

Ma vie s'organise, je caresse le hamac; on commence à mieux se comprendre tous les deux. Petit déjeuner composé d'un jus de goyave et d'un petit gâteau acheté chez la dame "qui fait à manger". Je sors de la maison par derrière : le vieux est là en train de travailler. Je m'approche; il s'occupe de poissons. Autour de lui, les deux chiens et un chat attendent sagement les restes qu'il leur lance. Je m'accroupis et il m'explique ce qu'il est en train de faire.
"C'est pour envoyer à mes enfants, un habite Brasilia, deux autres à São Paulo et deux autres encore à la ville. J'y vais le 15 juillet pour 15 jours. Le bus est cher vous savez mais je l'ai déjà payé alors je suis tranquille. Vous y avez déjà été?"
"Non"

Je le regarde préparer les poissons : les écailler, leur ouvrir le ventre, couper la queue. C'est rapide et précis. Il les nettoie un peu dans l'eau puis les sale.
"Merde je me suis coupé. Madre Deus, Ça brûle !"
Il va chercher de l'eau pour se rincer puis continue le salage. Il en met dehors et dedans juste ce qu'il faut. Un chien en profite pour boire et renverse le sceau.
"Vous avez vu ceux qui sont là-bas ?
"Non"
Ils sont sur le toit; bien rangés au soleil; d'autres plus anciens sont accrochés à des poteaux. Il les a tous sortis et je peux observer le travail admirable fait sur les bonites : ouvertes en deux puis la viande découpée en lamelles elles mêmes découpées en petits morceaux. La chair a une couleur splendide, un rouge légèrement transparent par endroit sous le soleil avec aussi des brins foncés. Il m'en montre d'autres.
"Ceux là ont trois mois déjà. Bien secs hein ?"
"Ça oui; et c'est tout pour Brasilia?"
"Pour mon enfant oui, il adore !"
Je lui dit que ça ressemble à des œuvres d'art : le poisson est entièrement coupé en deux, la colonne d'un coté, retenue pas le haut du corps. Cela fait une surface a deux têtes, deux yeux et des dents. C'est très clair et ça brille au soleil.
"Vous avez déjà goûte ce fruit?"
"Non, c'est quoi?"
"Un melon d'ici; Ça vous dit ?"
"Bien sur !"
"Elle va le préparer; avec du sucre c'est délicieux."
Je reste dans le jardin; il y a un arbre à Pinha, un oranger et un manioc.
Je dis jardin mais il faudrait plutôt dire capharnaüm car il y a de tout qui traîne partout. Je suis attiré par une chose par terre; je me baisse, on dirait un haricot mais marron avec des filets blancs.
"On fait de l'huile avec ça". Il est ressorti.
"Ça vient du manioc?"
"Hum, hum".
J'en décortique un; c'est très fragile, une fine croûte.....Non c'est pas ça : d'abord un fruit tout vert avec des épines qui le fait ressembler à un oursin mais ça ne pique pas. J'enlève l'écorce : dedans, trois graines assemblées. J'en retire une : très dure, vraiment dure à casser. Je casse, dedans c'est mou et si on l'écrase c'est huileux : voilà !
De l'huile, des fruits, des poissons, du manioc : c'est incroyable, je suis tombé sur un endroit merveilleux.
"Vous venez manger ?"
"J'arrive"
"Tenez", et il me tend une casserole qu'il touillait et une cuillère. Je goûte.
"Gosto ?"
"Muito gostoso!"
C'est le grand bonheur !!!!!!

J'ai déjà fait deux balades incroyables dans les dunes. Un jour vers l'est et l'autre vers l'ouest. L'aller par les plus hautes dunes et le retour par la plage pour se rafraîchir.
Des moments intenses de découvertes, de sensations quand un oiseau me suit en sifflant et se pose devant moi en marchant comme pour m'indiquer le chemin.
Un autre plus grand genre rapace qui surgit devant mes yeux, me contourne et s'en va en planant dans la petite vallée. Puis tout redevient calme. Un dernier qui me suit de si près qu'il ne fait un écart que lorsque je me retourne. Suis-je trop près d'une zone de nidification ? Je ne saurais jamais.
Un âne arrête de brouter à mon passage; des chèvres s'enfuient dans les dunes. Un rio vient se jeter dans la mer; un homme le traverse sur une planche de polyester en pagayant avec les mains. Je reconnais l'objet que j'avais entrevu chez la vieille femme à qui j'ai demandé de l'eau tout à l'heure. Ça sert donc à ça. Il va arranger ses filets sur le sable.
Le vent qui s'engouffre dans les dunes forme des oscillations dans le sable et laisse sa trace : un couloir formé par la convergence des plis du sable au milieu de la vallée qui s'enfuit. Sur la crête, le nuage de sable emporté par éole trouble la vision et la rend irréelle. Je grimpe au sommet d'un morro; je le fais pour contempler encore et encore le spectacle saisissant qui s'offre à moi : le végétation rare, quelques maisons perdues, l'immensité sableuse bordée de hautes dunes et dans la vapeur de la chaleur la mer, le vent permanent et les deux pointes qui délimitent cette côte.
Voila mon univers du moment; univers de sable, de vent et d'eau bordé par deux caps. C'est un endroit que je rêve assez bien je dois dire. Sur le retour, une famille de pêcheurs qui rentre, leur maison cachée dans une crique naturelle de la dune et toujours l'eau douce qui court.
Le soir, le soleil magnifie le ciel de ses couleurs à pleurer et quand les nuages s'en mêlent, c'est l'apothéose. Tant de beauté qu'il me faut reprendre mon souffle.
Je vais laver mon corps dans les sources avec les gens du village.. Mon proprio est là aussi et me tend une demi calebasse pour m'asperger.
Sur la plage, un match de foot endiablé, un type imite le speaker de la radio en commentant la partie à toute vitesse. D'autres personnes sont assises sur les jangadas et contemplent le soleil couchant.
Je peux me faire la cuisine à la maison; des pêcheurs m'offrent du poisson et quels poissons !

Bonites, 

 

http://4.bp.blogspot.com/_5UZZOMLh01k/Sc_57YFBocI/AAAAAAAAAnw/2tpPGWIdpUI/s400/2503254339_45f3953264_b.jpg Cavalo

 

et parfois même des langoustines. Paulo m'apporte des pinhas , parfois une graviola. Ce n'est rien de vous dire que ces fruits sont absolument divins comme tant de chose dans ce pays................

 

Graviola ou Corossol   
  Pinha ou Fruta do Conde ou Pomme cannelle    

 

Je range soigneusement la nourriture car des bêtes viennent se régaler dans la nuit.

La radio n'arrête pas de passer "Docteur Jivago". Ce matin sur la plage je profite de l'eau et je nage jusqu'à la jangada qui sert de ponton et de nacelle à langoustes.
Je me chauffe au soleil et les vagues me font doucement balancer. Parfois elles passent par dessus et cela saisit. J'entends du bruit : c'est Paulo qui arrive à la nage.
"Çà va ?"
"Oui, ça va."
"On est bien là."
"Oui c'est pas mal"
On s'amuse en silence à tirer sur la corde de l'ancre. La jangada remonte au vent et fait du bruit; on avance et on arrive à la bouée. La corde est couverte d'algues et d'autres choses. On continue à tirer et on lâche tout. Le vent nous emporte doucement mais on a le temps de faire virer le bateau à 180° en pagayant avec les mains. C'est un bon moment.
Puis il sort une bête d'une nasse : un oursin tout sec.
"C'est pour attirer les langoustes."
"Et le poisson aussi."
Je regagne la plage en me laissant porter par les vagues car les pêcheurs rentrent et je veux assister au spectacle. Un vieux me donne mes lunettes et une montre aussi.
"Elle n'est pas à moi, merci"
Mais l'heure correspond bien à ce que je pensais en observant le soleil sur le bateau : 10h00 du matin.
Les premières jangadas arrivent. Il y en a une qui est obligée de tirer un nouveau bord car emportée à l'ouest par le vent. Les gens commentent la manœuvre ; je les entends parler. Entre le moment où on voit poindre le sommet des mats sur l'horizon et leur accostage sur la plage, il faut moins d'une heure à ces bateaux rudimentaires pour arriver : rapides !
En voilà une : un homme barre, l'autre soulève doucement la dérive mais la direction ne change pas. La déferlante l'aide à se poser sur le sable. Tout de suite, des gens viennent aider, pour pousser et faire glisser la jangada sur des rouleaux de troncs de cocotiers que l'on déplace au fur et à mesure que la bateau avance pour le mettre au sec. C'est rapide et terriblement efficace.
Tout de suite, on se précipite sur les sacs remplis de langoustes. Beaucoup, beaucoup de langoustes qui font du bruit avec leurs pinces et qui offrent une palette de couleurs sublimes du noir au jaune en passant par le mauve, le vert des oranges des bleus et puis crac: coupées en deux les langoustes. Les gens les empoignent et leur arrachent la queue, jetant la tête sur un tas au milieu et ces langoustes sans queues entament une lamentation d'une tristesse infinie. Depuis, j'ai du mal avec les langoustes. Les têtes se distribuent un peu au hasard, je ne sais pas bien comment. Quand tout est fini on remet les queues dans les sacs. Ça se vent 1000 cruzeiros le kilo et des kilos y'en a des tas ici.
"Et les trois là ?"
"Lagosta mola"
"Mola?"
Il enfonce le doigt dans la carapace et c'est tout mou en effet. Incroyable!
Pendant ce temps, le pécheur s'occupe de son bateau : arrange la voile pour la faire sécher, range tous les bouts qui traînent, ses gamelles et plie le filet avec son aide. Quand c'est du poisson, la barre sert de bâton qu'on épaule chacun à un bout et ils portent le tout jusqu'au village.
Cet après midi, le vent a forcit. L'homme qui m'a offert les poissons à midi est là, assis sur une jangada.
« Encore merci pour les poissons »
« Oh, ce n'est rien »
« Il y a un bateau qui arrive ; un langoustier ? »
« Oui, un bateau »
« C'est celui que est parti il y a quelques jours ? »
« Non, celui là cela fait douze jours qu'il est en mer. C'est lui le proprio »
Il me désigne un homme qui marche sur la plage. Je le reconnais. Il a une boutique dans le village et possède tous les véhicules : le Toyota et le Chevrolet pick-up. Ça va pour lui.
Le petit chalutier mouille devant nous. La jangada-ponton l'aborde pour permettre aux hommes de descendre avec le matériel, les sacs de queues de langoustes et les poissons. Tout le monde grimpe dans le pick-up et monte au village. Une dernière jangada arrive, superbe voile verte. Je demande au pêcheur si je peux en acheter ; il me dit de le rejoindre en haut tout à l 'heure.
Ce soir je vais me faire une vraie cuisine et j'invite Paulo. D'abord faire le feu dans la cuisinière. Ça marche bien. Enrober les poissons de farine de manioc et hop dans la poële. Je mélange le riz et les haricots que m'a donné la mère de Paulo aux miens le tout réchauffé aux petits oignons : C'est un vrai régal !Tout le monde goûte car il n'y a pas seulement Paulo mais ses deux petits frères aussi. Ils rient un peu de ma manière de cuisiner mais apprécient comme moi le résultat et bien sur, toute la famille saura comment je fais ci et comment je fais ça. Je termine le repas chez la dame d'à coté qui me sert un refresco de goyave. Un petit tour sur la dune avant de me coucher. Le ciel est couvert ce soir : pas d'étoiles.

Cette Jangada ponton représente pour moi le bateau rêve; un monde qui ne veut pas de moi vraiment. Je ne sais pas pourquoi mais ça bloque avec le bateau : toutes les tentatives ont échoué. La dernière, entre Salvador et Recife a mis fin à mes rêves de marin. Alors je me contente de cette jangada. Je rêve de vivre avec elle sur la mer. Je la regarde; sa plénitude, sa grandeur et je me vois partir mais je reste là, à terre et la bateau s'en va sans moi.
Alors je nage vers elle et je m'y repose, je me prélasse au soleil, je godille, je m'imagine que c'est mon bateau, ce petit univers loin de la plage, je me laisse bousculer par les vagues, éclabousser par les embruns. Aujourd'hui, j'ai choisi le moment où la marée était la plus haute : d'autant plus de chemin à parcourir jusqu'à mon île flottante (au caramel).
Au loin, un point sur l'horizon : le bateau de pêche revient. Il double la jangada puis vire de bord et vient la raser. Manœuvre splendide ! Tout repeint de neuf, il éclate de couleurs. Les hommes l'amarrent et plongent pour rejoindre le rivage.
Ce soir le village fête São Pedro : les enfant se sont déguisés et se sont dessinés des moustaches. Quadrilles et petite soirée dansante.
Pour ma dernière journée Lagoinhienne, je me suis promené loin, très loin, là où le soleil se couche le soir. La marée est basse et la plage immense, découverte comme s'offrant à moi. J'ai fait l'amour avec le soleil, le sable, le vent et la mer, escorté dans mon voyage par les oiseaux toujours proches. Un dernière caresse pour la jangada ponton, une dernière écope pour lui dire au revoir, un dernier plongeon pour rejoindre la plage, les rouleaux pour arriver en glissant sur la sable. L'eau de la source pour se laver et boire. Demain matin, le départ.


Notes et autres :

Les photos sont actuelles. Je ne possédais pas d'appareil en 1981. Si vous allez sur le site de Lagoinhna (Google Map ou photos ou autres modernités), vous vous rendrez compte que ce paradis terrestre a bien changé. Un hotel de luxe a été construit sur la dune, des paillotes ont envahi la plage et je ne sais que dire du village. C'est toute la cote du Céara qui est devenu une plage sur plus de mille kilomètres. On y fait du 4/4, du quad, de l'enduro, tout ce qui rend la vie impossible et bruyante !!!! C'est le progrès !!!
Donc profitez de ces instants de calme et de volupté mais sans luxe. Imaginez cet espace paradisiaque il y a trente ans et rêvez avec moi..............

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