Berlin/St Petersburg

Berlin
ancienne partie Est, comme un intermède au voyage
la transition douce entre l'orient-express et l'occident pressé.
Il y a encore de la nonchalance dans cette ville frontière.
Les immeubles aux décors désuets rappellent l'austérité,
comme peuvent évoquer la sévérité
les barres d'immeubles vétustes de la cité russe.
Il y a bien sur l'histoire qui recouvre la plus récente
l'aventure de la liberté retrouvée
le mur qui s'effondre.
Il me fallait aller au delà
voir cet autre côté du monde
les voiture brinquebalantes sur les routes défoncées.
Les tramways en tôle ressemblent à des tanks à peine camouflés
et avancent en toute lenteur sur des rails déformés pas les kilomètres.
Tout autour, le carnaval des voitures qui ont pris possession de l'espace maintenant autorisé.
Les piétons tranquilles parcourent encore les trottoirs d'herbe et de terre.
Des cadavres de Lada envahissent les parkings, leurs carcasses rongées par la rouille aussi tristes que les façades d'immeubles non ravalées depuis l'ère des kolkhozes.
Heureusement, c'est du solide, construit pour durer
pour abriter le peuple qui travaille, qui de démerde
qui s'arrange pour sortir la tête du grand bouleversement.
Il fallait oser la faire et ils l'on fait.
S'il n'y avait pas eu les millions de morts de tous ces opposés,
ou pourrait les citer en exemple.
Mais vraiment trop d'atrocités pour applaudir la tentative.
On reste ébahi devant la réalisation obstinée de rêve tourmenté.
Que n'aurions nous pu dire s'il s'était réalisé ?