Trek Pyrénées 2023 de Fos à Arties mais pas les Monkeys

Le voyage commence dès que vous tournez la clef dans votre serrure...vous descendez les marches, pénétrez dans la rue et vous vous rendez à l’arrêt de bus, première étape. Il est à l’heure, pas comme les trains...parfois...vaut mieux prendre ses précautions. 396m à parcourir, 6mn.

Après le bus, 45mn, le premier train pour Toulouse, lui à l’heure. Je ne me plains pas. 2H40mn. Je retrouve F. à Matabiau, et le temps d’un petit picnic, le train suivant nous emmène à St Gaudens en 54mn. Avant le dernier transport pour Fos, 54mn aussi, nous avons le temps de découvrir la ville, sous-préfecture de la Haute Garonne, 11600 habitants. Elle est en haut, un escalier puis des vieilles rues. La Collégiale Saint-Pierre et Saint-Gaudens construite au XI° siècle vaut la visite. La particularité du cloître est que les chapiteaux des colonnes sont à hauteur de vue et ça permet de bien les détailler. C’est l’heure du bus mais comme le chauffeur n’a pas de monnaie, on ne paye pas.

Il nous fait visiter toute la campagne, c’est normal, c’est un bus et il passe partout même s’il n’y a personne aux arrêts.

Voilà, après presque neuf heures de voyage, nous sommes arrivés à destination, le voyage à pied peut commencer. Nous sommes logés à la Gentilhommière, un ancien hôtel devenu gîte d’étape où vous pouvez demander une chambre ou le dortoir. On prend la chambre. Il y a une bière locale très bonne et un repas infect, genre cantine. C’est normal c’est là que les enfants du village viennent manger le midi. Aucun diététicien n’est venu jeter un coup d’œil aux menus et pourtant cela mériterait le déplacement.

Jour 1 : Fos > Refuge de l’étang d’Arain - 9km/1250m+

Après une nuit tranquille à part quelques moustiques qu’il a fallu occire, nous voilà prêts à partir après un petit déj aussi inconséquent que le repas de la veille.

Coup de pot, un couple de randonneurs se fait déposer un peu plus haut et pour commencer la rando rien de tel que de supprimer 500m de déniv positif et 8km en moins. Temps maussade, brouillard, ce qui fait qu’on voit rien. Heureusement, en montant ça se dégage un peu mais juste le temps de la pause déjeuner pour nous permettre de contempler le panorama sur le pic de Crabère depuis le col d’Auréan.

Nous découvrons le refuge au dernier moment (1965m) Du monde et du froid. On sort les doudounes. Nous retrouvons le randonneurs de Fos, c’est l’étape obligatoire. Y’a une journaliste qui interview les femmes du GR10 : gardiennes de refuge, bergères et celles qui font le trajet en solo. Bon repas et bon dodo.

Jour 2 : Fos > Eylie d’en haut par les mines de Bentaillou – 8km/300+

Devinez….on n’y voit que dalle. Brouillard. Nous passons par les ruines des maisons et des machines de l’ancienne mine. C’est trempé et super glissant et comme la pente est bien raide tout le monde se casse la gueule au moins une fois. J’étais passé ici il y a onze ans avec mon ami Ric et c’était un autre paysage...au soleil...Presque cinq heures pour faire ces 8km…Nous faisons le chemin avec Béa, un femme qui effectue la traversée complète des Pyrénées par le GR10 depuis Hendaye jusqu’à Banyuls. Elle compte le faire en moins de 60 jours. Chapeau Madame. Il y a une autre possibilité de faire le trajet par un beau sentier en corniche. Deux jeunes qui nous accompagnent tentent cette option. Y'en a un qui se balade pieds nus et à poil presque, faut du courage...Ils nous diront au gîte avoir fait demi tour car un passage était vraiment dangereux et en plus le brouillard.

LES PHOTOS DE 2012 POUR QUE VOUS NE PERDIEZ RIEN DES MINES DE BENTAILLOU

Le gîte a été bien arrangé depuis 2012 et c’est plus cosy. Nous retrouvons les randonneurs habituels plus des nouveaux. Dîner à la maison des propriétaires où leur fille a pris le relai. Faudra juste lui dire qu’un petit dèj composé de tartines et de confitures, ce n’est vraiment pas assez pour affronter une rando de 20 bornes et 1600m de déniv. Nous étions en hypo au deuxième col……………… 

Jour 3 : Eylie > Eylie pour découvrir le Biros - 8km/600+

Deux petites randos autour d’Eylie, une vers le cirque de la Plagne et une autre à l’intérieur du pays à la rencontre des belles granges et des villages cachés. Je pensais aller jusqu’au Mail de Bulard pour visiter une autre mine à 2450m mais F. n’avait pas trop envie. Journée tranquille.

Le soir, nous partageons la chambre avec un groupe d’espagnols sympas : deux frangins Malagueños et deux catalans qui ne s’offensent pas de nous entendre parler castillan disent-ils en rigolant. Pendant le repas, nous apprenons que les deux frangins sont végétariens. Des espagnols végétariens et des hommes jeunes en plus depuis leur dix ans. Trop rare !!!! Leur mère leur a fait bouffer des œufs frits et des patates durant toute leur jeunesse. Pour les punir ???

Mais pourquoi tous ces espagnols ici ? Mais c’est parce qu’ils marchent sur le sentier de Pass’Aran (https://www.passaran.com/fr/itineraire/) ou le Chemin de la Liberté qu’empruntaient celle et ceux qui fuyaient le nazisme et le régime de Vichy. Le parcours passe par toutes nos étapes plus un refuge espagnol de Montgarri.

Jour 4 : Eylie > Maison du Valier par les cols de l’Arech et du Clos du Lac – 21km/1600m+

Enfin une journée de randonnée sérieuse vous allez me dire. En effet et sous le cagnard en plus. La première cote se fait le matin à la presque fraîche, mais la deuxième sous un soleil de plomb et les fontaines et les sources ne coulent pas . Il faut attendre la cabane du Trapech du Milieu pour trouver une fontaine jaillissante qui vient vraiment à point nommée et presque en fin de journée et les gourdes totalement vides. Ouf !!!!!! A part le randonneur savoyard rencontré Eylie, nous ne verrons personne d’autre. Dix heures pour arriver à la Maison du Valier en évitant la pluie de peu. Nous somme vannés. Une bière svp. Une autre merci !!!!

Nous dînons avec des randonneur que nous connaissons déjà : Christophe et Michel Rastel (ancien pilote de course moto GP dans les années 80 dont le père était pilote d’essai) pour une traversée complète. Je suis étonné du nombre de personnes qui s’engagent pour ce parcours de plus de 45 jours même si certains pensent le faire en moins de 40. C’est déjà un sacré challenge !!!! Cela représente plus de la moitié des gens, femmes et hommes confondu.e.s. Soirée très sympa donc…..même si la nourriture laisse à désirer. Ça à l'air de sortir directement de sachets congelés

Jour 5 : repos, lavage, sieste et observation des pécheurs à la mouche

Jour 5 : repos, lavage, sieste et observation des pécheurs à la mouche

Le deuxième jour à Valier, tout le monde est parti et nous ne connaîtrons plus personne pour partager le repas du soir. Je profite de la pause pour lire le récit d’un jeune homme du Couserans qui a fuit pour s’engager dans les forces française libre d’Afrique du nord. Paul Broué avait 18 ans quand il a quitté la France.

Jour 7 : Maison du Valier > Refuge des Estagnous par le col de Barlonguère (2400m)– 11km/1795m+

Départ le matin sans le brouillard pour une fois. Montée raide le long du ruisseau de Peyralade qui dévale en cascades sur presque un kilomètre. Magnifique !!! Ça monte tout le temps jusqu’à arriver à un paysage splendide de montagnes. La frontière espagnole est à moins de 500m.. passage du col puis descente vers les lacs où les pêcheurs viennent attraper trop facilement des saumons de fontaine ramollos. Ils sont morts de faim et gobent tout ce qui passe. Pas du tout une pêche sportive, le sport, c’est d’arriver jusque là !

Descente raide vers le lac rond à l’aide parfois de mains courantes sectionnées..mais que fait la FFRP ? Puis remontée finale jusqu’au refuge. Une très belle journée. Pas trop de monde alors qu’hier, 70 personnes l’avaient réservé pour célébrer l’anniversaire du passage de Paul Broué au refuge. Ils refont tous les ans le parcours du « Chemin de la Liberté ».

Belle ambiance entretenue par la sympathie des gardiens qui nous concoctent un très bon repas avec deux anglais sympas, en fait un allemand et un bulgare vivant à Londres, venus eux aussi faire ce parcours, sa réputation traverse les frontières. Dingue d’être à plus de 2000 mètres pour bien manger. Tout le monde va dehors pour admirer le coucher de soleil au dessus de la mer de nuages. Moment magique !!!! On peut aller se coucher.

Paul BROUE

Jour 7 : Refuges des Estagnous > Col de la Core – 10km/580+1427-

Je me goure en partant….pas descendre….remonter tout… Col de Pecouch, 2462m, point culminant de notre rando. Magnifique passage par des dalles laminées par le glacier. Descente puis deuxième col de la Crouzette. Arrêt picnic et baignade délicieuse à l’étang d’Eychelle. Ça cogne !!!

Longue traversé sous le cagnard où les passages en forêt rafraîchissent bien. Flo se plaint d’un problème à l’œil. Chiotte !!!! Au Col, nous faisons du stop et les gens se proposent de nous emmener jusqu’à l’hôpital de St Girons. Fin de la rando pour aujourd’hui. Ça ne sert pas à grand-chose car il n’y a pas de service ophtalmo dans cet hosto. Nous restons dans la ville pour la nuit. Gîte et bon resto pour changer mais il fait une chaleur de dingue ! Plus tard les nouvelles seront bonnes et Flo pourra décompresser. J’annonce le décès de mon t-shirt de rando préféré : l’ultra light Patagonia…complètement usé dans le dos à cause du frottement avec le sakado….snif...

Jour 8 : St Girons > Aulus les bains direct en bus….

Il fait vraiment trop chaud pour marcher et le parcours ne présente pas de grand intérêt. Nous optons pour le bus. Pendant le trajet, le chauffeur nous raconte sa vie de conducteur de bus dans la région et la mort prochaine du service car personne ne veut le remplacer sur ce trajet exigeant.. Nous serons trois au début puis nous deux jusqu’au terminus. Ça s’appelle le service (au) public. Aulus les bains est une ville thermale (un peu sur le déclin) et nous pensons subitement que nous pourrions nous offrir un rafraîchissement dans cet établissement. Vamonos !!!! Les affaires déposées dans le gîte du soir, Hôtel Les Oussaillès, nous allons nous prélasser dans la piscine chauffée à 33°, le jacuzzi et le hammam.

Nous y retrouvons le hongrois du GR10 de l’hôtel venu lui aussi se faire du bien mais pour ce qui est des échanges, sa vision du monde ressemble un peu trop à celle des habitants de ce pays et de leur président. Ça craint grave. Alors laissons la politique de coté.

On ressort de là tout ramollis mais bien détendus. Repas du soir au seul resto ouvert. Le proprio de l’hôtel nous dira que c’est un ancien gendarme à la réputation douteuse, Il a du trop fréquenter les malfrats, sa bouffe est pingre et trop chère. Minable venu ici pour faire du fric durant la saison. Nous aurions du profiter de la cuisine du gîte pour cuisiner notre repas. Tant pis.

Jour 9 : Aulus > Refuge de Bassiès – 9,5km/1160+

C’est reparti : brouillard mais dans une forêt de hêtres majestueux et une belle ambiance mystérieuse et tranquillement aussi car la séance de piscine d’hier nous a rendus un peu amorphes !!!

Après nous êtres un peu égarés et côtoyé des vaches assoupies (un veau mort allongé dans l’herbe), nous ne verrons toujours rien jusqu’au Port de Saleix à 1793m où nous nous posons pour le déjeuner et en plus ça caille et la brume s’est transformée en léger crachin. Quelle ambiance ! On sort les vestes pour la première fois !!!

Légère éclaircie (sur ta nuque dégagée) à l’étang d’Alate et au Port de Bassiès, la brume disparait et nous permet de voir le panorama sur le Pic Rouge de Bassiès (2676m) et toute la crête. Quand même !!!!! Arrivée au refuge avant que le temps se dégrade vraiment où nous retrouvons le couple de hollandais rencontré à Eylie. Elle a un short qu’on lui voit les fesses et lui des drôles de chaussures avec guêtres incorporées. Ils bivouaquent.

Le refuge de Bassiès est un refuge privé très mal entretenu. Faut pas être regardant sur la propreté des dortoirs mais comme on s’y arrête on doit bien faire avec. Je ne vous donne pas les détails et en plus c’est le plus cher du voyage. Un comble !!!!!

Jour 9 : Bassiès > Marc – 10,5km/110+

Pas trop moche ce matin pour partir. Les étangs de Bassiès, six au total, sont une réserve biologique où l’on trouve des plantes, de la tourbe et des batraciens. Nous allons vraiment prendre notre temps pour descendre car l’option Pic Rouge de Bassiès n’est pas conseillée aujourd’hui à cause du brouillard qui s’accroche sur les sommets. La montée est facile mais de l’autre coté, ce sont des dalles sans vraiment de sentier tracé et sans rien y voir, ce n’est pas du tout conseillé. On écoute.

Dans la montée, nous retrouvons notre savoyard d’Eylie et sa compagne qui est venue le rejoindre pour quelques jours. Il lui présente Flo comme la meilleure infirmière du GR10 pour ses talents de dé-tiqueuses. Longue descente dans la forêt et sur une dalle en béton qui recouvre une canalisation d’eau. Facile en pente douce.

Le gîte de Marc est un centre de vacances et après avoir déposé nos affaires dans la petite maison en bois destinée aux randonneurs, nous pouvons plonger dans la piscine. Des fois des bonnes surprises ! Un autre randonneur nous rejoint : intégrale GR10. Gite de vacances = collectivité = bouffe industrielle = rien à manger pour les végés alors que les autres se gavent au buffet en self service. Je suis obligé de pousser une gueulante !

« Ah, excusez nous on avait prévu pour deux et vous êtes quatre alors on a partagé en quatre le repas pour deux ». Non mais je rêve !!!!! Le cuistot n’a que deux courgettes dans son frigo ??? Nous obtenons une omelette en rab.

Le soir nous avons droit à une conférence sur l'Ours.............sujet hautement polémique dans la région.

Jour 10 : Marc > 1^er étang du Picot > Mounicou – 8,5km/900+

Départ vers le refuge de l’étang Fourcat à 2445m. Je tente désespérément de trouver sur le GR10 l’embranchement avec le sentier qui y conduit mais que dalle, nous ne trouvons rien après plus d’une heure de recherche. Demi-tour. Je saurai plus tard que ma carte est fausse. le départ de ce sentier a été modifié. Pour rattraper le temps nous faisons du stop à Carafa jusqu’au barrage de Soulcem. Re-départ mais Flo se plaint de migraines ophtalmique. Il faut s’arrêter. Au premier lac après la pause picnic, il faut se rendre à l'évidence que ce ne sera pas possible d’atteindre le refuge aujourd’hui, nous n’avons fait que 1000m de déniv en six heures. Il en reste 800, la pente est très raide, il faut parfois s’aider avec les mains et le soleil tape bien fort.

Il faut savoir renoncer, c’est une vertu de montagnard. Mais quand même les boules grave car ce refuge est le plus haut des Pyrénées et l’endroit est vraiment magique ! J’y suis venu avec Cap il y a 11 ans...on s’en souvient encore !!!!

Descente vers Mounicou où la dame du petit gîte nous accueille pour la nuit, il reste de la place. J’appelle le refuge pour annuler notre venue. Les gardiens doivent être informés sinon ils vous attendent.

Le petit gîte de Mounicou est vraiment particulier. Vous pouvez appeler la dame la veille et elle fait les courses que vous voulez avec une petite surprise en plus. Elle vous présente la note du magasin et vous payez...pas plus……..bon le confort est spartiate et je me suis fait piquer par des puces dans la nuit. On prend ce qu’il y a ……..une famille s’est installée au premier, il nous reste des couchettes en haut et au fond. Faut pas être claustro. Comme nous n’avons pas prévenu de notre arrivée, la dame nous vend une boite de coquillettes, du fromage, du pain et des tomates et des fruits et il y a tout ce qu’il faut pour cuisiner au gîte. Parfait et pas plus mal qu’ailleurs. Une bonne bière en plus. Un couple, trois jeunes en bivouac sur l’intégralité, un fils qui emmène son père. La terrasse est pleine et les discussions vont bon train.

Jour 11 : Mounicou > Artiès par le GR10 – 8km/540+

Dernier jour, j’ai pas trop la patate, certainement le fait d’avoir du abandonner hier. Mais c’est quand même joli ce sentier en balcon. Je recherche encore l’embranchement avec le sentier vers le refuge pas trouvé hier et cette fois ci, avec les indications nouvelles, nous le trouvons. Trop bête de l’avoir raté de si peu !!!! Tanpitte ! Après une première grimpette et la descente vers Artiès, je négocie avec Flo de s’arrêter là. Il faudrait se taper une autre grimpette et je n’ai pas du tout envie. En fait pour moi, la rando s’est arrêtée hier lors du demi tour. Plus d’envie. Elle accepte.

On marche sur la route avant de se faire prendre en stop pas des cueilleurs de champignons (chanterelles). Ils nous déposent à Vicdessos. Une autre voiture jusqu’à Aulus par les cols de Lers (1517m) et d’Agnès (1570m) fameux parcours du Tour de France où les dénivelés affichent des chiffres à 9,5 % et plus encore ….je ne sais pas si je passerai par là à vélo….encore deux voitures et nous voilà arrivés à Massat en passant par Biert (on dit Bier), royaume des babas cool de la région, chez notre ami M.Antoine qui nous accueille pour cette fin de week-end dans sa grande maison aux 15 fenêtres et six chambres. De quoi loger tous les amis de passage.

Il y a des boutiques, deux marchés par semaine, des bars à gogo, un réparateur de cycles, une quincaillerie, un marchand de journaux où on trouve L'Empaillé, un camping, une école, une pharmacie, un hôtel, et des jolies maisons aux volets colorés. Tout est dans son jus et les bobos ne sont pas encore venus la transformer en endroit branché. Faut dire que c’est au bout du monde. Haut Ariège. 734 habitants, 651m. On cuisine, on se repose, on se promène et on joue...parfait pour terminer une rando.

Blasonnement : Coupé : au 1^er parti au I d'argent à deux loups d'azur armés et langués de gueules l'un au-dessus l'autre, au II d'or à trois pals alésés combinés en pointe avec une fasce aussi alésée, le tout de gueules, au 2^e d'azur à six losanges de gueules, trois mal ordonnées à dextre et trois mal ordonnées à senestre et au chef denché et cousu de gueules, sur le tout de gueules à l'ours debout de sable langué et armé d'argent^.

En résumé, 104km et 8875m de déniv positif en 9 jours et demi de marche. J’ai fait ce parcours dans l’autre sens en 2012 et j’avais donc 11 ans de moins. Eh bien, ça se ressent dans les jambes d’avoir onze ans de plus. Putaing, on n’a plus 20 ans...ni 30...ni 40...ni 50...ni 60… Il n’a pas fait très beau et les quelques sommets croisés ont été négligés car parfois trop long comme le Maubermé (2880 - compter 12 heures A/R). La nourriture laisse à désirer presque partout sauf dans les refuges. J'ai perdu 3kg en mangeant tout ce qu'on me donnait à manger. Pour l'eau, on peut opter pour cette gourde qui filtre 99.99% des parasites (Lifestraw Go2). Elle coute 50€ mais ça vaut peut-être le coup car il y a quand même de l'eau un peu partout sauf quand il n'y en a pas .....rare dans les Pyrénées..

Il nous reste à rallier Banyuls, la destination finale. 240Km et 13500m de déniv+ avec deux beaux sommets, le Carlit et le Canigou, pas sur qu’on le fera en une fois. On se retrouve en 2024… Bizes à toutes et tous de nous avoir suivi durant ce périple.