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Le blog de didier falleur pensées nomades

L'universite d'été d'Attac - Marseille 2015

zedid
L'universite d'été d'Attac - Marseille 2015
L'universite d'été d'Attac - Marseille 2015
L'universite d'été d'Attac - Marseille 2015
L'universite d'été d'Attac - Marseille 2015

Echec retentissant pour la première tentative de rejoindre Marseille. Il pleut des cordes et les trains sont supprimés entre Montpel et Nîmes. Ces cons de la gare de Tarascon le savent depuis un bail mais laissent la fille du guichet vendre des billets. Tu parles, une coulée de boue empêche toute circulation. J’en veux pas à la boue mais à ce trouduc.

Je rentre, heureusement il pleut moins. A l’aller, Jean Luc m’a gentiment accompagné. Retour maison. Il y a une heure, je pensais revenir dans une semaine et cela m'a donné la chance de revoir (pour la quatrième fois au moins) « Voyage au bout de l’enfer ». Je trouve toujours que la première partie (la séquence du mariage) est un peu trop longue mais après c’est vraiment magnifique. Les plans de groupes sont époustouflants.

Lundi 6h00, réveil. Je vérifie si les trains circulent de nouveau. Le 6h21 est supprimé mais le 7h20 a l’air de rouler. Tu parles, à la gare il est affiché supprimé aussi mais il me reste un plan B : rejoindre Arles en bus et prendre le 8h20 pour Marseille. A la sortie une femme me propose de m’emmener car sa fille est dans le même cas. Top !

Du coup, j’attrape celui de 7h49 qui m’amène à St Charles à 9h00. Même pas en retard ! Pas mal !

Ça s’affaire déjà. Hervé nous fait un petit briefing et les groupes se forment. Pour moi, « Team La Banderole » avec Josiane (ma logeuse que je connais de fait maintenant que je la vois), Antoine et Lina.

Construite entre 1910 et 1919 sur un projet de Victor-Auguste Blavette, la fac est splendide dans un style épuré. Les pavillons arborent des colonnes du plus bel effet. Elle accueille actuellement plus de 70.000 étudiants

Mais on a du taf alors fini de faire le touriste. Poser les affiches sur les lieux des ateliers, dans le grand amphi, sur le chemin entre la gare et la fac, ça peut aider (hein Francis ???), les banderoles. FR3 est là et filme les préparatifs. Vers 18h00, tout est presque fini il nous restera des détails à peaufiner demain. Soirée chez Françoise et Hervé pour fêter les retrouvailles avec Sylvie, Jérôme et Laurence. Dodo et à demain

Mardi. Déjà du boulot pour le service après vente des banderoles : certaines se sont détachées et d’autres ont été un peu maltraitées par le vent. Vite…à grands renforts d’adhésifs par là et de punaises par ci tout est réparé. Ça la fout mal, l’université n’est pas encore commencée.

Les participants commencent à arriver et la table d’accueil est prise d’assaut. Le temps de prendre nos marques et la file s’allonge mais tout se fait dans le calme et la sérénité. 14h00 plénière d’ouverture, l’amphi est comble et même archi plus : prévu pour 572 personnes, on s’aperçoit vite que ce nombre est dépassé. 600 pré-inscrits plus ceux qui viennent en plus ça fait vraiment du monde. Cette université va battre tous les records c’est sur !!! Quel bonheur que de croiser dans les allées des gens comme Geneviève Azam, Suzanne George, Jean Marie Harribey, Dominique Plihon, Gus Massiah, Thomas Coutrot et tous ceux qui réfléchissent à un monde meilleur. C'est bien pour cela qu'on est là à les soutenir.

A part un rapide coup d’œil à l’assemblée je n’ai pas le temps de trainer car les participants continuent d’affluer.

18h00 tout le monde est parti et nous reprenons notre souffle. Déjà pas mal épuisés par ces deux journées, il va falloir prendre des forces. Avec le team Uzès (Anne Marie, Hélène et Mireille) Sophie d’Arles et Noufissa de Paris, nous nous dirigeons vers le Cours Ju dans l’espoir de trouver un endroit pour manger. Nous optons pour un couscous (qui se révélera très moyen mais la tablée ne l’est pas du tout). Discussions animées sur l’état de santé politique de la planète. Plus tard, un groupe de gars de notre assos’ préférée me fera des yeux envieux quant à ma délicieuse compagnie mais sans l’avouer bien sur…Jaloux ???

Allez, 22h00, on se quitte. A demain.

Mercredi. Ça arrive, ça arrive encore. Hervé m’a réservé une matinée libre alors j’en profite pour participer à la formation « Faucheur de chaises ». Pas de pot, le local se situe à 200m de là ou je loge il me faut retourner. Atelier animé par Bart et John deux gars de BICI appuyé par Wilfried d’Attac. Plus de 20 personnes pour cette première cession. Renseignements indispensables pour que cette campagne soit totalement réussie surtout qu’elle comporte des éléments juridiques importants à assimiler. Trois heures tout de même et encore en raccourci car elle dure normalement toute une journée. Après midi consacré à l’inscription des arrivants qui arrivent toujours. Diner en compagnie de Hélène, Anne Marie et Mireille dans un libanais du Cour Ju tenu par une charmantissime Mademoiselle Feyrouze comme nous l‘appelons qui voit tout de suite que nous sommes morts de faim et à notre proposition de choisir les mezzés, nous répond :

« C’est exactement ce que j’allais vous proposer comme ça vous passez devant la table de 20 qui vient d’arriver »

Je lui aurais baisé les pieds et plus mais faut savoir rester calme. Diner animé même si j’ai perdu trois de mes compagnes mais j’ai des esscuzzes, Sophie est repartie à Arles mais pour Colette et Nouffissa je ne sais pas, va falloir que j’enquête. Trois c’est déjà pas mal. C’est super bon et la soirée est délicieuse.

22h00 j’accompagne ces dames jusqu’à Noailles, on se fait la bise et à demain.

Jeudaye. J’ai quartier libre et je pensais visiter la brasserie de La Plaine mais je la trouve bof et de toutes façons pas bio alors je laisse tomber. Je choisis plutôt de marcher dans la ville vers la Joliette, les ports, les musées, le vieux port et retour par la Canebière. J’adore ce coin de la ville même s’il ne ressemble pas tout à fait au vrai Marseille certains me rétorqueront. Je quitte la fac, passage par la porte d’Aix en travaux (Marseille est un chantier permanent). Des gens ont l’air d’y dormir. A ce propos, je n’ai jamais vu autant de mendiants dans les rues, de toutes les nationalités mais dans des états de détresse immense. Je rejoins La joliette par une avenue ou mon appareil photos ma manque. De beaux sujets toujours et encore dans cette ville. J’arrive sur les quais et je tombe sur ce nouveau centre commercial « Les Quais du Port ». Immense cathédrale du luxe totalement vide. Le seul point intéressant est sa terrasse qui permet de contempler les bateaux à quai et là c’est le Méditerranée qui arrive et cela me rappelle notre traversée vers Tunis de cet hiver. Je continue la ballade. Bientôt j’aperçois les cheminées du Carthage puis celles d’un bateau algérien. Tout le monde est là. Passer près des musées du Mucem et de la Méditerranée est toujours aussi merveilleux avec ses plans si photogéniques. Mais seulement pour les yeux cette fois ci. Je contourne le fort St Jean et je débouche sur le vieux port. Magique encore que cette enfilade de mats au cœur de la ville.

Des touristes en pagaille, de la chaleur mais une ambiance décontractée. Je remonte la Canebière et je retrouve la fac. Trois heures de déambulation dans la ville, ça fait du bien.

Après midi consacré à l’accueil des participants qui continuent d’arriver mais ça commence à s’atténuer.

Diner en compagnie de Fernand et de sa compagne au fameux resto « Le Planète » où on propose un couscous à 5€. Ouais, vous avez bien lu : 5€ et rien à voir avec le machin du cours Ju. Là, une semoule craquante et bien jaune parfumée à la fleur d’oranger et la cannelle, des légumes dans un bouillon au gout délicieux. Les ceusses qui veulent l’agrémenter de viande peuvent choisir différentes brochettes à 2€ pièce. Que du bonheur. Laisser tomber les desserts, ils ne sont pas maison et manquent de fraicheur. On mange donc pour pas cher et c’est drôlement bon, les marseillais m’avaient prévenu. Merci.

Nous rejoignons la fête d’Attac qui a lieu rue de Breteuil, au Point Bascule. Après la représentation de la pièce de théâtre, tout le monde est invité à se retrouver autour d’une chorale aux chants bien trempés et d’une Grihette aussi mouillée, une bière bio drômoise achtement bonne. Je m’en bois deux vite fait car au resto y’avait rien à boire (de sérieux).

Nous retrouvons tout le monde, Wilfried qui se promène avec une pinte vide (c’est la troisième nous avoue-t-il mais c’est Aurélie qu’a le pognon) et qui me rappelle la blague que j’ai fait au siège de SolidAttac (le thé Lipton….j’ai cru rêver alors je l’ai tagué « Poison »). La chorale qui s’en donne à cœur joie, les amis, les gens rencontrés à l’Univ….

Vers 23h00 je m’en vais avec Fernand et son amie. Métro jusqu’à la maison. Cool ….

Vendredi. Dernier jour. Petit dej’ avec Josiane qui me dorlote. Je suis vraiment super bien accueilli nous échangeons sur nos vies, nos parcours. Des points communs comme ce petit village de Salgas en Lozère qu’elle connait. Peu probable mais ses racines cévenoles l’expliquent aisément. Son appartement est une immense bibliothèque où les livres s’entassent dans tous les coins. Belle ambiance aussi avec ses belles photos qui racontent plein de choses. Départ pour la fac. Quelques retardataires pour les deniers moments. Les prix sont libres. Pour la plénière de clôture une foule immense se presse dans l’amphi qui croulera sous les applaudissements pour saluer la prestation de Hervé et de l’équipe marseillaise. Il nous lira une réplique de Marius et Jeannette en guise de conclusion. Chapeau !!!!

Pendant les discours nous commençons à tout démonter au grand dam des participants qui ne pourront pas s’en jeter une dernière en sortant de l’amphi mais nous savons bien que laisser le bar ouvert c’est se coucher plus tard car il est vraiment difficile d’en décoller certains. Pas de noms svp…..ce qui fait qu’à 18h00 tout sera bouclé à la grande surprise d’Hervé mais c’était sans compter avec ces bénévoles aussi pros que des pros de la démonte.

Du coup il nous propose une soirée privée à l’Estaque. Super !! Apéro en terrasse avec panisse à la douzaine, casa, bière et vin blanc selon les gouts. Nous terminons la soirée dans un resto. Lever de lune, départ d’un immeuble de croisière….la vie est belle…..

Samedi, je retrouve Sylvie et Jérôme à la gare (qui se bat pour obtenir un tarif spécial…30mn de queue…courage) et nous prenons le train pour Arles et Tarascon pour moi. Fin du voyage, fin de cette aventure merveilleuse.

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