En train le long de la cote
Je suis invité dans les Alpes Maritimes
chez mon ami J.
c’est le bon moment car c’est le temps du Mimosa
et les collines et le paysage resplendit de sa magnifique couleur jaune
en plus ça embaume
la journée de marche que nous ferons autour de Tanneron
sera un émerveillement
Le jour de mon retour
au réveil, la surprise est totale
de voir les sommets environnants couverts de neige
le pic des Courmettes est d’un blanc magnifique
Mon ami J. me dépose plut tôt que prévu à la gare
je prends le premier train qui passe
plutôt que de me les geler dans cet air glacial de février
les voitures sont remplies de gens qui travaillent
de jeunes qui vont apprendre
cela ne donne pas l’impression de vivre dans un pays de paresseux
comme certains voudraient nous le faire croire
le voyage se passe à travers un paysage de maisons
collées les unes contre les autres
d’immeubles et de constructions imbriquées
la terre n’a plus rien à offrir de plus
Cannes…. La gare est ouverte à tous les vents
les trains déversent et embarquent
leurs lots de voyageurs et de navetteurs
celui qui doit m’emmener à Marseille apparaît
dans le tunnel….à l’heure.
Je m’installe près d’une fenêtre auprès d’un femme
en face une jeune femme s’est installée sur trois sièges
avec ses bagages et son chien qui grogne si on veut
s’installer trop près
mais pas longtemps
il ne paraît pas méchant
le train longe la cote
se tortillant entre la mer et les falaises ocres
du massif des Maures
puis il s’enfonce dans les terres
et le paysage se change en décor d’hiver
avec toutes les collines et les pointes modestes
des massifs enneigés
les téléphones mitraillent
le Garlablan est tout blanc
la Sainte Baume comme une montagne imprenable
Marseille à l’heure
assez incroyable pour le signaler
j’ai assez de temps pour faire un tour en ville
mais le Bar à Pains est fermé et Plochu aussi
je me rabats sur une part de tarte aux légumes
et des sablés nature dans une boulangerie
je m’installe dans un petit square rond
au milieu de la rue des Héros
c’est tout neuf et propre et des sièges invitent à s’y re-poser
retour à la gare
je note la présence d’une plaque commémorant la première victoire
des alliés contre le régime nazi à Narvik en mai 1940
on sait ce qui s’est passé après
Au moment de partir……….on ne part pas
et pour avoir des informations il faudra attendre….
le moment du départ soit 50mn après
problèmes à Miramas
ce n’est pas un souci pour moi
mais pas pour ceux qui doivent prendre une correspondance
une belle journée de galères commence pour eux
voyage sans encombre jusqu’à Tarascon
où il ne me reste plus que quelques pas à faire
pour retrouver la maison
toujours au même endroit
il reste des choses immuables qui rassurent
la musique du voyage :
Tropicalia 2 de Caetano Veloso et une compil perso de Pharoah Sanders