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Le blog de didier falleur pensées nomades

Suite pour les Azulejos

didier falleur
Suite pour les AzulejosSuite pour les AzulejosSuite pour les Azulejos

800km plus au nord

Toulouse accueille le voyageur esseulé

L’ami vient le chercher à la descente de l’avion

Moyen de transport très peu usité normalement

Mais qui facilite tout de même la translation

Quand il le faut nécessairement

Les carreaux carrés en noir et blanc

Rappellent le voyage qui vient de se terminer

Comme une douce continuité d’un rêve

Que je ne veux pas quitter

Je me laisse guider au centre de la cité

Où l’on joue une pièce qui évoque les absents

Ceux qui nous ont guidés

Ceux qui nous ont aidés à comprendre

Et qui sont partis en laissant des vides

Plus ou moins faciles à combler

Je me laisse bercer pas les mots et les images

Parfois emporté par la force des émotions

Parfois simple spectateur d’un monde inconnu

Le lendemain les vents contraires ont libéré

Des torrents de larmes amères

Emporté sur leur passage la terre et les hommes

Qui pensaient y avoir trouvé refuge

Le paysage de désolation qui est apparu

A sans aucun doute laissé des traces indélébiles

Sur les paysages et dans la mémoire

Mais c’est toujours pareil

On pense que cela ne peut arriver qu’aux autres

Jusqu’à ce que les flots viennent vous réveiller dans la nuit

Et gare à ceux qui n’y auront pas cru

La voiture file à travers les terres inondées

Les maisons semblent être devenues des îles abandonnées

La barque des sauveteurs sillonne la rivière en crue

A la recherche de quelques indices

Nous passons comme la tempête

Elle ne s’arrête pas et nous non plus

Oubliant déjà la tristesse des gens qui l’ont subie

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