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Le blog de didier falleur pensées nomades

La vie est coule au Coulet

zedid
La vie est coule au Coulet
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La vie est coule au Coulet
La vie est coule au Coulet
La vie est coule au Coulet

Ma vie est libre comme le temps qui ne m’échappe plus

Je le décide et le façonne selon mes envies

Et pourquoi pas faire un tour sur le Larzac

Où je ne suis pas venu depuis un moment

Il est temps de revoir ces paysages

D’autres amis ont décidé d’y vivre

D’y couler des jours heureux

Les enfants peuvent y jouer sans avoir peur

Au milieu des chemins et des villages de pierres

La moto trépigne dans l’écurie

Il est temps de rependre la route

Belle et sinueuse à souhait

Petits chemins de traverse loin des foules et des embouteillages

Sauf celui qui m’annonce le vin que j’aimerais certainement boire

Je m’arrête

Je déguste

Y’a du mourvèdre la d’dans

Y’en a aussi

Je repars avec

Ça fera plaisir aux copains de là haut

Le route serpente jusqu’au Col du Vent

Et je n’invente rien même s’il ne culmine qu’à 703 mètres

Ça vaut le déplacement d’air si on veut aussi

Le plateau où j’ai déjà cheminé

Les routes minuscules où les graviers font presque chavirer

La bête juste rattrapée

Sans compter les vaches qui se promènent au bord

J’arrive au Coulet, je suis à bon port.

Je plante la tente dans le jardin

Maison trop petite pour accueillir les gens

Ça me va aussi ce genre d’arrangement

Le petit hameau du Coulet se trouve à la pointe nord est du plateau du Larzac, dans sa partie la plus méridionale. Bordé au nord par les gorges de la Vis et le fameux cirque de Navacelles, au nord-est par la montagne de la Seranne et au sud par les terrasses du Larzac qui amènent doucement à Montpellier et où il y a du très bon pinard. Le hameau est au bout du monde et il faut vraiment avoir de bonnes raisons pour y aller mais justement, j’en ai. Haut lieu également de la culture celtique, les prés et autres bosses des alentours sont parsemés de menhirs et dolmens remarquables. J’avais découvert cette région il y a 9 ans déjà quand j’en avais fait le tour en trois jours au départ de St Maurice de Navacelles (via St Guilhem le Désert et La Vacquerie et sa bonne auberge) puis m’ayant lié d’amitié avec un couple résidant sur le causse de Blandas (de l’autre coté des gorges de la Vis, menhirs, dolmens, cromlechs et Pic d’Anjeau) j’avais continué de parcourir sa région avec grande joie que j’ai partagée par la suite avec des amis lors d’autres randonnées.

Immense plateau calcaire où la végétation rare se compose essentiellement de buis, de chênes verts et autres buissons épineux, le sol est caillouteux et vient à bout rapidement des chaussures trop tendres mais j’aime ces paysages arides alors j’y reviens.

Le hameau est vivant grâce à ses familles jeunes et leurs enfants. Les vieux aussi mais ils font déjà partie du paysage. Jean Ferrat, sa moustache blanche et son 125XLR pour chanter « Que la Seranne est belle » et parcourir les chemins sans casque bien sur. Le Pons et son chien qui aboie trop et l’autre chasseur qui construit un chenil (sans rien demander) pour 5 clébards et qui en met 25 et ceux là aboient vraiment trop et trop souvent et des envies de massacre se font parfois sentir. Ce couple d’italiens et leur petite fille. Ça fait du monde et c’est bien. Un peu à l’écart Nicolas, sa femme et leurs trois filles complètent le tableau des animations. Ils donnent, eux, dans l’élevage de cochons en liberté qui parait-il, font le bonheur des meilleures tables de France.

Le soir, nous partageons le repas avec Jean, un électricien artiste ; Christophe, fils de maire et qui tente vainement de le devenir, Damien mon hôte, comédien et ancien rugbyman (ça tombe bien c’est la coupe du monde) et bibi pour compléter le tableau. Ça discutaillera tard dans la nuit avec la petite poire finale qui arrive à pic.

Jean est ici pour réparer les dégâts causés par le dernier orage et on peut résumer la situation par ces mots : tout a cramé. Il a du boulot.

Christophe se promène entre là et là et ici ça tombe juste au milieu. Damien y habite et moi je visite.

Le lendemain, les uns repartent, les autres s’affairent. Je donne un coup de main.

Le jour d’après je pars marcher : Larret, menhir et ancienne ferme du Maquis de Valmy, Peyre Martine avec vue splendide sur le couple Pic St Loup-Hortus, La Sauvie, Vallon du Loup, Le Rancas (gite), Le Ranquet (ruines) et retour au Coulet (21km – 6h avé les arêtes). Guylène est revenue, la famille est complète et les enfants contents.

Le jour suivant, je repars de St Maurice grâce à Damien qui m’emmène. Il me fait découvrir la maison de Paul Dardé (1888-1963), un sculpteur extravagant qui l’a construite tout seul et quand on voit le morceau on peut deviner le caractère du type en question. Commencée en pierre, continuée en bois, faute de moyens il la terminera en utilisant des matériaux de fortune tels pneus et autres récupérations. Elle sert maintenant d’atelier et de résidence d’artistes mais parait tout de même un peu à l’abandon ; manque de moyens encore ????

J’entame ma descente dans les gorges de la Vis mais au bout d’une heure, ma tendinite réapparait soudainement m’obligeant à boiter jusqu’à Blandas (20 kil quand même). Un arrêt prolongé à Navacelles me permet de la soigner un peu en plongeant ma cheville dans l’eau fraiche. Ça fait iech.

Blandas, je retrouve mes amis du Mas Barral, Isabelle et Antoine. Nous discutons un moment, Isabelle tente gentiment de me masser le tendon (huiles essentielles) mais ça fait très mal. Antoine me raccompagne jusqu’à Navacelles où Damien vient me récupérer. Je n’oublie pas de leur acheter un petit pâté de porc à la Sarriette (c’est eux qui le font, ça craint pas, les copains vont apprécier).

Samedi je reste tranquille, « il va falloir que t’apprenne » qu’on me dit. Je me le dis aussi. Un nouvel ami arrive avec ses deux jeunes enfants, Il plante aussi la tente dans le jardin.

Dimanche, ballade à vélo jusqu’au chêne centenaire. Le retour est plus dur et j’aide la plus jeune en la tirant avec une sangle. Elle est trop drôle. Son père (italien) a beau l’encourager, son petit vélo n’est pas fait pour des chemins aussi caillouteux et en montée de plus. Pour faire plaisir aux garçons de Damien et Guylène, je les emmène faire un tour avec la béhème ; un sur le réservoir et l’autre sur la selle. Trois sur une moto (avec casques quand même) ça faisait longtemps que je n’avais pas fait ça mais au Coulet on peu et quand le petit Adrien (3 ans) me sort : « On met le turbo ? » une petite pointe à 100 enchante tout le monde.

Lundi, école pour les petits, bricolage pour les grands et retour pour moi. Je reviens c’est sur

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