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Le blog de didier falleur pensées nomades

On en termine avec 2024

didier falleur
On en termine avec 2024

Le soleil se couche sur l’horizon et la nuit va doucement recouvrir le dernier jour de l’année de son manteau de givre. La journée a été délicieuse au départ du petit village d’Aniane ce matin même si le froid piquait un peu et les routes se couvraient parfois de blanc. Deux heures pour rejoindre Montpellier. Quelques cyclistes sur la route mais personne en voyage. Une petite boulangerie pour un pain aux pralins. Le premier train est bondé. J’attends le second et je déjeune dans la galerie sous un soleil bien timide.

Il arrive presque à l’heure et je m’installe tranquillement derrière la vitre qui chauffe au soleil tandis que le chauffage me réchauffe les pieds. La belle vie. La contrôleuse ne contrôle personne mais descend à chaque arrêt. On se regarde avec le jeune en face de moi et on sourit à son passage, sa tenue est très étudiée avec ses Docs aux pieds, ses multiples boucles d’oreilles plantées tout autour et son maquillage soigné. On pourrait la retrouver sur une scène avec un micron dans un groupe de filles punks.

Beaucaire, je retrouve une maison glaciale autour de dix degrés mais comme je repars bientôt je laisse comme ça mais le mets tout de même les radias sur 12…

17h00, départ pour Arles où je vais retrouver des ami.e.s pour le réveillon. La voie verte est déserte mais m’offre ce magnifique coucher de soleil.

« Strong as a sunset ». (Lou Reed – Blue Mask)

 

On en termine avec 2024

La belle soirée pour fêter la fin d’année.

 

Donc, 2024 se termine bien et c’est tant mieux car je ne peux pas dire qu’elle m’ait gâté durant ces derniers mois. Un covid en août alors que je voyageai à vélo vers St Gilles X de Vie pour retrouver des amis du militantisme alors bien sur, retour maison et ce ne fut pas plus mal car début septembre c’est mon frère qui décède et le mois été bien chargé. En octobre c’est le décès d’un grand ami belge. Heureusement j’ai pu le voir en septembre car le pronostique n’était vraiment pas bon. Pour finir dans la nécro, c’est un autre ami de collège qui s’en va aussi en novembre. J’ai quelques tableaux de lui pour rester en contact. Mais dans les bonnes nouvelles de l’année, on peut fêter la libération de Julian Assange et celle de Paul Watson. Ah ça, ça donne le sourire.

 

Est ce que je peux t’aider, ça m’a l’air un peu lourd à porter. (A.Bashung - Novice)

Alors ce petit séjour à Aniane est vraiment le bienvenu surtout que je décide de faire une partie du voyage à vélo mais le matin ça caille sévère alors un premier bus matinal jusqu’à Nîmes, un petit gâteau chez Noailles, un café sur la grande place qui va vers la gare, un deuxième bus jusqu’à Sommières où le voyage peut vraiment commencer, 11h00 et l’air qui se réchauffe doucement.

On en termine avec 2024
On en termine avec 2024
On en termine avec 2024

Je me dirige vers la vallée qui sépare le Pic St Loup de celui de l’Hortus. Nonobstant le fameux pinard qui couvre ses coteaux, c’est un paysage magnifique et la route serpente doucement vers un petit col. On passe sous une passerelle à écureuils et au col, l’heure est venue pour une pause au soleil. Je peux enlever une couche. Encore une vingtaine de bornes pour Aniane mais la route passe par Puéchabon et il faut s’arrêter chez Coston, un viticulteur en Bio/Demeter qui fait un vin du tonnerre. Je mets une de ses bouteilles dans la sacoche. Je m’y arrête à chaque fois que je passe.

 

On en termine avec 2024

Aniane, je retrouve mes amis espagnols, Joseph (belge) qui fête ses 50 ans ce soir et c’est pour ça qu’on vient, sa compagne Silvia et leur fille Iara (7 ans). Un autre couple est venu de Belgique pour l’évènement. Ça c’est de l’amitié !!!! Un petit resto pour fêter ça !!!!

Le couple belge repart dès le lendemain et nous restons quelques jours dans le village afin que Iara et les parents profitent de la patinoire installée pour les fêtes. De mon coté je vais discuter avec la caviste qui propose une dégustation de vins locaux. Faut dire que Aniane est réputée pour ça, plus d’une centaine de viticulteurs dans cette région appelée « Terrasses du Larzac ».

Il y a aussi une belle petite librairie de livres d’occasion et quand je rentre, je suis accueilli par Linton Kwesi Johnson. Classe !!! J’inviterai Iara à venir choisir des livres. Puis longue déambulation dans la ville.

On en termine avec 2024
On en termine avec 2024
On en termine avec 2024
On en termine avec 2024
On en termine avec 2024

Fondée au 8eme siècle par Benoît d’Aniane, fils du Comte de Maguelone (une belle abbaye porte son nom près de Palavas les Floutches) où il crée un monastère et une église. L’abbaye devient Maison Centrale de Force et de Correction, genre prison pour faire court, pour 500 adultes. Deux épidémies de choléra plus tard, elle devient centre d’accueil pour enfants et adolescents délinquants. Elle ferme définitivement ses portes en 1994. Aujourd’hui, elle tombe en ruine mais des grands panneaux informent sa reconversion en salle de spectacle et accueil d’artistes (délinquants certainement……….). Je me promène le long de la rivière qui a été canalisée.

« d'azur à la crosse épiscopale d'or issante d'une rivière d'argent ».

« d'azur à la crosse épiscopale d'or issante d'une rivière d'argent ».

Dimanche, je propose d’aller rendre visite à mon amie Isabelle et son fils Adrien, éleveurs de brebis et de bovins sur le causse de Blandas au Mas Barral. C’est d’accord !

Y’a une route….tu la prends………

Une heure trente pour faire un peu plus de 50km mais ça tourne et ça tourne mais nous arrivons pour le déjeuner. Isabelle nous propose une omelette aux truffes qu’elle trouve sur ses terres. Nous sommes d’accord. Dans nos besaces, pain, fromages et salade.

Puis, après ces agapes, nous allons à la rencontre des brebis planquées au fond d’un vallon. Des qui sont là, d’autres à l’autre bout à le recherche de glands dont elles sont friandes. Oural, le chien gardien aboie certainement à la poursuite d’un sanglier. Un renard traverse la prairie. Nous sommes très loin………………… et Isabelle de nous dire :

«  Pourquoi aller ailleurs ? C’est le paradis ici. Les gens n’arrêtent pas de bouger dans tous les sens car ils ne se sentent pas bien où ils sont ».

Dans le troupeau il y a des brebis câlines et des Colopepettes. Ce sont des brebis qui ont été abandonnées à la naissance et élevées au biberon et elles cherchent la compagnie des gens. Les enfants peuvent les caresser et plonger la main dans leur toison est un vrai bonheur. Chaleur !!!!!

le chien : Berger d'Anatolie
le chien : Berger d'Anatolie
le chien : Berger d'Anatolie
le chien : Berger d'Anatolie

le chien : Berger d'Anatolie

Elle aide son fils Adrien qui a repris la ferme. Il est alors devenu le plus jeune éleveur du Gard et peut-être même de France à moins de 20 ans. Il est passionné comme sa mère et ses yeux pétillent quand il nous parle de ses projets. Le dernier en date consiste à faire venir des génisses Gasconne qu’il a été chercher dans les Pyrénées. Elles sont rustiques et bien adaptées au climat et à la végétation du causse. 10 génisses et 40 hectares pour elles seules. Makito, le taureau veille sur elles et plus si affinités. Isabelle a aussi deux bovins de l’Aubrac qu'elle a reçu en cadeau d'anniversaire, une idée de ses enfants : Canaillou le mâle et Ana la génisse dont Makito s’est un peu amouraché. Ce sont deux bêtes adorables élevées comme des animaux de compagnie qui viennent se faire grattouiller l’échine. Faut juste faire gaffe aux cornes quand elles tournent la tête. Les Gasconnes sont plus sauvages et ne restent qu'auprès d'Adrien.

Canaillou, le gros toutou de l'Aubrac
Canaillou, le gros toutou de l'Aubrac
Canaillou, le gros toutou de l'Aubrac
Canaillou, le gros toutou de l'Aubrac
Canaillou, le gros toutou de l'Aubrac
Canaillou, le gros toutou de l'Aubrac
Canaillou, le gros toutou de l'Aubrac
Canaillou, le gros toutou de l'Aubrac

Canaillou, le gros toutou de l'Aubrac

C’est pas le tout, il faut aller chercher les brebis car la nuit elles dorment à la bergerie. Oural, le chien berger d’Anatolie et le seul à les garder et le loup rode dans le coin. Aidé de deux autres chiens de berger, le troupeau se laisse guider gentiment. Tout le monde à l’hôtel. Bêêêêê !!!! Et pour nous l'heure de rentrer.

Je viens le plus souvent possible ici pour retrouver des amis et prendre un bain de nature. 20 ans que nous nous connaissons et j’ai vu les enfants grandir et la ferme avec. Adrien a presque 1000 hectares de garrigue pour ses brebis, gère avec d’autres amis éleveurs leur propre abattoir où les bêtes sont traitées avec respect. Pendant ce temps là, sa sœur Aimée parcourt le monde et son métier de géologue l’emmènera peut-être jusqu’en Antarctique. Parenthèse enchantée !!!!!!

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