Un jour à La Goulette et Sidi Bou Saïd
Dernier jour, retour à Sidi Bou Saïd qui nous avait tant charmés il y a deux ans. Le train nous fait ses dernière misères, longue attente, transbordement, soit une heure pour faire un peu plus de 5 km. A pied, nous pûmes le faire presque aussi vite. Le village est calme, toujours aussi élégant avec ses murs blanchis et les grilles des fenêtres en fer forgé mais les touristes sont rares. Tant mieux pour nous qui profitons encore du décor. La promenade nous emmène jusqu’au bout de la terre où la vue sur la baie de Tunis est grandiose et plonge sur le port de plaisance où nous descendons boire un jus d’orange (prix à la hauteur du cadre……). Petit tour dans le port, quelques beaux voiliers et bidets mécaniques à la mode bling bling.
Nous remontons dans la ville par le sentier aux 400 marches (on n’a pas vérifié) bordé d’eucalyptus et autres essences. Au sommet de la colline, le phare trop bien caché et le cimetière musulman. La vue est splendide et totalement dégagée ce qui nous permet d’apercevoir une île au fond. Les supputations vont bon train et nous pensons qu’il s’agit de Lampedusa mais nous devrons vérifier plus sérieusement nos déductions. Déjeuner dans un bouiboui presque pas bon mais c’est la loi des endroits touristiques : cher et quelconque. On le sait.
Retour à la casbah. Petit passage par la salle de rédaction du CL La Goulette pour mettre à jour les dernières informations, se mettre au courant des derniers potins mondains de l’assoc’ et vérifier de quelles îles il s’agissait réellement. Raté !!!! Il s’agit de Zembra et Zembretta deux petites îles dont je n’avais jamais entendu parler (pour plus d’infos si vous le désirez :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc national des îles de Zembra et Zembretta)
Dernière balade sur la jetée pour un thé à la menthe. Le Taipei Nord quitte le port dans une lumière extravagante et les sommets donnent vraiment en vie de les gravir. Juré !!!! Si je reviens, j’y vais.
Ce qui m’a plu pendant cette pause, c ‘est l’atmosphère vraiment décontractée qui règne dans ce pays. Tenez, par exemple, alors que nous sirotions notre thé, un jeune est venu faire le kéké avec son Booster pour épater deux filles qui passaient : freinage, dérapage, demi-tour et hop il s’arrête en plein milieu de la voie pour discuter avec elles. A une il fait la bise et à l’autre il serre la main puis l’emmène faire un tout et revient exactement au même endroit. Croyez vous que je sois jaloux, pas du tout ….non mais c’est surtout la réaction des automobilistes qui me laisse pantois : aucun coup de klaxon, aucune invective, ils se contentent simplement de contourner l’obstacle crée par ce petit attroupement pour continuer sagement leur route. Je n’ose pas imaginer la réaction de nos compatriotes devant un tel comportement.Ça doit rendre la vie plus facile.
Ce soir nous dinons dans le seul restau kascher du pays. Il parait que ça vaut le coup et comme il est situé à 50 m de chez nous, on en profite. Eh ben je dirai que bof, c’est pas mal, cuisiné avec soin mais les portions sont simplement honnêtes en revanche les prix sont très exagérés surtout pour un pays comme la Tunisie (comptez 30 dinars le menu sans boisson ce qui fait 15 euros). Si le cadre de cette maison particulière dont la salle à manger a été transformée en salle de restaurant (6 tables) est assez original avec une cuisine qui change de celle traditionnelle que l’on peut rencontrer dans le pays (ici, elle n’est pas épicée), les propriétaires prennent leurs clients pour des touristes, ce que nous sommes peut-être mais pas des gogos tout de même.
Le lablabi reste notre plat préféré ……