Voyage en Allemagne de l'est.....qui n'est plus la RDA

D'abord il y a le voyage en train....c'est loin mais il est hors de question de prendre l'avion. Nîmes/Paris puis Paris/Brême via Cologne. Le train fait souvent des arrêts et à Liège, une lumière étrange me fait sortir...Ouahou !!!!! quelle merveille !!!!! Des couleurs inondent la gare d’un kaléidoscope féerique...La gare est de Calatrava, un architecte valencien mais le décor est de Daniel Buren et nous avons de la chance car c’est une installation éphémère. Normalement c’est tout blanc mais des amis belges m’ont tout de même dit qu’il fait souvent trop moche pour la voir éclairée de cette manière. Alors c’est une grande chance.

A Cologne , c’est le bazar, la train ne trouve pas sa voie et nous errons dans les aiguillages un bon moment puis c’est la délivrance. La gare est en plein centre ville et le parvis entièrement piétonnier donne sur l’immense cathédrale mais il n’y pas que ça : nous sommes en pleine coupe d’Europe de foot et c’est vraiment le délire...fan zone…maillots des équipes…sacrée ambiance et en plus il fait chaud. Ce sont les derniers jours de chaleur, nous sommes rassurés. Dans la cathédrale, il fait frais et il y a toujours des choses à voir. C’est une des plus grandes cathédrales du monde (157m de haut, travaux commencés en 1248…).

Notre train pour Brême a lui aussi du retard à l’allumage. Il paraît que c’est normal en Allemagne, les trains partent et arrivent en retard. Nous verrons que cela n’est pas toujours vrai mais c’est pour plus tard.
 

BRÊME

est une ville du nord de l’Allemagne qui faisait partie de la Ligue commerciale Hanséatique, une association de villes marchandes de l’Europe du Nord et de la mer Baltique dotées de privilèges. Elles ont régné entre le 12 et le 17° siècle. Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus (https://fr.wikipedia.org/wiki/Hanse). Elle est aussi connue pour sa légende des animaux musiciens, l'âne, le chien, le chat et le coq les uns sur les autres du conte des frères Grimm, sa statue de Roland et son épée Durandal, sa cathédrale, et les anciens quartiers pittoresques.

Nous arrivons dans la ville après ce long voyage en train par une magnifique gare. L’hôtel est au centre, genre auberge de jeunesse avec des jeunes et des moins jeunes comme nous. Super accueil et chambre au dernier étage par des escaliers bien raides….quartier très animé et sympa. On s’y sent tout de suite bien. Le soir, difficile de trouver un resto, ils ferment tous à 21h00, l’Allemagne joue au foot.

Le lendemain, il pleut et c’est parfait pour visiter le musée, le Kunsthalle qui possède une impressionnante collection, de Dürer aux plus contemporains (c’est pas les plus intéressants…..). on y passe un bon moment puis visite des quartiers anciens, le Schnoor, la Böttcherstrasse et ses abords du fleuve Weser.

L’auberge possède un coin cuisine et la biocoop locale nous permet de faire des courses.

punk un jour....punk toujours

Hambourg

Le lendemain, départ pour Hambourg. A partir de Brême nous utilisons le génial Deutschland-Ticket qui permet pour 49€ de voyager dans toute l’Allemagne et dans tous les transports publics (sauf les ICE à réservation). On télécharge un QR Code et c’est parti...Bon, les trains sont bondés du coup car tout le monde en profite….et avec la coupe d’Europe, ça rajoute aussi du monde et y’a de l’ambiance. Nous voyageons en face d’un Hollandais totalement déguisé….trop drôle.

Hambourg, immense gare qui fourmille de partout. Nous trouvons notre métro pour arriver à l’hôtel qui se trouve dans la quartier chaud de la ville. Reeperbhan. Sex and drugs and Rock’n Roll.

C’est le quartier Sankt Pauli connu pour son équipe de foot qui perd tous ses matchs mais qui milite contre le fascisme...il y a même un musée. Chambre avec sdb et petite cuisine, ça sera parfait pour notre long séjour 0 Hambourg. Pour un premier contact, on peut dire qu’on est gâtés...

Un peu plus au nord de Sankt Pauli, le quartier de Schanzen nous enchante pas son ambiance, ses bars bondés, ses boutiques décalées et son architecture. Nous irons souvent passer la fin de la soirée ici, à 20mn de l'hôtel à pied. je suis ébahi par un immeuble qui pourrait ressembler à une station orbitale perdue dans la vile. Il faut se perdre dans une ville pour en découvrir ses trésors...de toute sorte.

Hambourg – la ville

Immense, colossale, 1,8 millions d’habitants, deuxième après Berlin, 250 millions de passagers transportés par an dans son réseau de RER soit toute la France dans une ville….patrie du hamburger bien sur, des vélos partout, des gens qui font pas moins de 1,80m, des canaux, un port gigantesque, le deuxième d’Europe, l’Elbphilarmonie et d’autres trésors architecturaux. Il y a de quoi s’occuper durant les 4 jours prévus à sa visite.

Croisière sur l'Elbe et vers le port. Elbphilarmonie

et porte conteneurs géants

Chilehaus....maison d'importateur de salpêtre depuis le Chili.... 36000m², 2800 fenêtres, un des premiers exemples d'architecture expressionniste en brique des années 20. Architecte Fritz Hoger dont on peut voir d’autres réalisations dans la ville.

Plaques sur les trottoirs remémorant les familles juives déportées ou ayant fuit l’Allemagne nazie. Dernière croisière de nuit avec le bateau-bus et le Deutschland-Ticket.

La déception fut la visite du musée maritime. Beaucoup de détails sans grande importance comme une salle remplie d'uniformes de la marine, des maquettes, des maquettes et encore des maquettes, des grandes, des moyennes et des petites. La seule partie vraiment intéressante fut celle des marines et une salle pour apprendre les nœuds marins. Dommage. Pas vraiment un musée sur la mer et les hommes.

En route vers Lübeck

Une petite heure de train et nous voilà dans une autre belle gare. Fini le gigantisme, ancienne capitale de la Hanse, patrimoine mondial de l’Unesco, elle regorge de trésors. Elle était la dernière ville de la région à ne pas être intégrée à la RDA. Ville île encerclée par un méandre de la Trave. Ici c’est le calme et notre auberge de jeunesse installée dans une vieille demeure du 17ème nous réjouit et par un magnifique accueil.

La ville est vraiment magnifique et ses bâtiments nous transportent dans une autre époque. Façades à pignons toutes différentes, splendide place et ses monuments exceptionnels, excellentissime pâtisserie Niederegger avec la meilleure pâte d’amandes du monde, j'en ai rapporté un stock. Lübeck est un petit joyau.

Wismar

Entre Lübeck et Rostock, il y a Wismar alors on y fait une petite escale et c’est bien car c’est un port et nous rentrons vraiment dans l’ancienne Allemagne de l’est et l’état du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale mais ce n’est pas encore flagrant. Tiens, on dirait que le beau temps s’installe bien. Wismar, petite ville de 40.000 habitants. On laisse les bagages à l’office du tourisme et c’est parti pour une belle petite balade dans la ville. Des détails qui montrent l’ancienne époque et le souvenir du tournage du film Nosferatu de Wenders avec cette grande poupée qui se promène dans la ville et un petit port.

Retour à la gare pour l’étape du soir : Rostock

encore une petite auberge de jeunesse avec grande cuisine, c’est parfait pour éviter les restaurants où on ne mange pas très bien et où c’est cher. Ce n’est pas la spécialité allemande que la gastronomie, c’est bien connu.

Grande ville et grand port, le deuxième de la mer Baltique après Lübeck mais le plus grand du temps de la RDA. Elle possède aussi une des plus vieilles universités du monde (1419)

Balade au bord de la mer : Warnemünde

Situé à une dizaine de km au nord de Rostock, le petit port de Warnemünde est aussi une station balnéaire avec ses rues aux vieilles maisons de pécheurs, la foule qui vient s'y promener comme nous et le lieu où débarquent danois et suédois en goguette. On a pu voir un beau ballet de ferries y arriver et en repartir dont un modèle avec éolienne en forme de grosse cheminée. C’est le progrès. Mais pas vraiment l’envie de se baigner. On joue au volley sur la plage et les courageux ne sont pas nombreux. On garde la polaire parmi les belles petites cabanes en osier….heu non, en plastique même s’il en reste quelques unes dans ce beau matériau.

Retour à Rostock  et on se cale sur le quai où sont installés des bars et des transats et il ne nous reste plus qu’à profiter de l’élégant ballet des voiliers qui rentrent à la voile jusqu’au moment d’accoster. Chapeau les marins.

Pour fêter ça on boit un Fritz Cola…du local...

Fin de soirée et dîner dans un excellent resto pakistanais dans un quartier indiqué par la fille de l’auberge ce qui nous permet de découvrir un autre coté de la ville dont je tombe sous le charme. Mais qu’est ce c’est tranquille !!!! Pas de scooters bruyants, de trottinettes déboulant à fond sur les trottoirs, de trafic. Non le calme dans ces villes oubliées du tourisme de masse où la plupart des gens se déplacent à vélo !!!

Straslund

C’est la dernière ville avant l’île de Rugen où nous avons décidé de passer nos derniers jours dans ce pays lointain. Pas de grand spectacle mais une autre ville charmante et un musée océanographique réputé, un vieux bar aux bois chargés d’histoires et d’écumes. Notre chambre est située Karl Marx Strasse, voilà, on est bien dans l’ambiance.

L'île de Rugen

40mn de train par un viaduc majestueux pour atteindre l’île de Rugen, la plus grande île d’Allemagne. C’est le lieu de villégiature préféré des allemands depuis belle lurette. C’est vrai qu’ils n’ont pas beaucoup de choix mais la mer Baltique offre tout ce que l’on demande, une eau limpide et pas du tout froide, des plages de sable blanc sur des kilomètres, des falaises de craie où le célèbre peintre impressionniste allemand à laisser un chef-d’œuvre connu du monde entier. Caspar David Friedrich - Kreidefelsen auf Rügen. Arrivés à Binz, nous prenons nos aises dans un beau petit hôtel avec terrasse, siouplait !!!! La petite boutique bio juste en face nous sert de ravitaillement, la plage est à 500m, et les mouettes vont se délecter non seulement de nos anecdotes mais aussi du sandouiche de Flo qui aura juste le temps de pousser un petit cri de surprise quand on viendra lui chiper le sien. Ça me rappelle mon aventure à Etretat. Mêmes mouettes, mêmes désinvolture. Les garces !!!!

A part ça, on se baigne, on se promène sur la page jusqu’à Prora, un projet Nazional Zocialist de « camp de vacances » pour bons élèves : capacité de 20.000 personnes, hauts parleur dans les chambres pour ne pas perdre le fil, sport et enthousiasme obligatoire. Fini en 1939, la guerre emmènera tous ces bons sujets à la boucherie. On le réhabilite en hôtel et appartements de luxe avec « restaurant de burgers » comme dit la pub mais l’alignement de ces bâtiments sur plusieurs kilomètres donne un peu le tournis. On aurait bien visité mais c’est tout en allemand. Rotfurdom !!!

on part en croisière...........

La météo est d’une justesse allemande, quand elle annonce la pluie à 16h00, il pleut à 16h00. On ne rigole pas !!!! et aujourd’hui, il va pleuvoir presque toute la journée alors on va voir les fameuses falaises depuis la mer. C’est plus choli sous le soleil mais tant pis et il paraît que c’est un peu l’arnaque quand on arrive à pied avec un droit d’entrée et une foule qui se presse sur une passerelle en verre et dans le vide au dessus de ladite falaise. C’est plus tranquille en bateau.

Le lendemain, ce sont les plages immaculées du nord de l’île vers le cap Arkona en bus. Il passe par des petites routes géniales et nous fait passer par des villages magnifiques aux maisons aux toits de chaume. Belles surprises !!! A l’arrière du bus, une remorque permet de charger une dizaine de vélos et le conducteur descend pour aider les gens. Imaginez cela en France. Mouais...pas sur que ça marche.

La plage est vraiment immense et les zones FKK (frei korper kultur) permettent de se mettre à poil. Le bonheur !!! C’est génial d’être là . Près de la plage, une zone de bars et terrasses accueille tout le monde dans une ambiance décontractée où un mec à la guitare reprend des chansons rock. La Störtebecker coule à flot.

Dernière journée, promenade en forêt et coucher de soleil sublime sur la jetée qui s’enfonce sur 350m dans la mer. Tout le monde est là !!!! Adios Rugen.

Brême again, on aime Brême

Retour, trains multiples jusqu’à Brême pour une pause. On retrouve notre petit hôtel et l’ambiance si cool de cette ville. Passage à la librairie qui fête le Tour de France à sa manière et au magasin de vélo où j’acquière une belle sacoche Ortlieb à l'emblème de la ville : les quatre animaux !!!!! La classe !!!!

Le lendemain, trains ICE et Eurostar pour Paris. Longue escale à Cologne, on ne sait jamais avec les trains mais tout se passe bien. On a le temps de visiter le musée de la ville (gigantesque) juste à coté de la gare et de picniquer au bord du Rhin. C’est la belle vie !!!!

Arrêt de nouveau à Liège et sa belle gare et c’est le retour à Paris et le moment de redescendre sur terre.

Des réflexions 

les allemands sont cool, ils font du vélo. J’ai vu une autoroute électrique où les camions ont des pantographes comme les trains. Ils peuvent la quitter quand ils veulent et faire 70km avec leurs batteries chargées. Pas les trains…il y a des bus, des trains et les horaires coïncident. C’est bien pratique. Si vous voyez ce que je veux dire ???

Les allemands se promènent soit avec une bière dans la main soit avec une glace...c’est vraiment vrai.

On remercie le Guide Michelin et Élisabeth pour leurs précieuses documentations même si nous n’avons pas été toujours d’accord avec les étoiles décernées. Chacun ses préférences.

SEKTION ARTISTIC

petit choix de tableaux et œuvres d'art recontrées durant notre voyage

A vous de reconnaitre les artisssstes et vous avez gagné.....bises