Pour Charlie
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Trois jours
Trois jours déjà que l’ignominie a débuté
Et tout prend fin
Les armes se taisent
Et les corps jonchent les sols rouges de sang
Qui sont ces hommes
Qui ont massacré la libre pensée
Sinon des barbares incultes
Qui déclament de phrases incohérentes
Que même leurs compatriotes réfutent
Non ils ne sont de nulle part
D’aucune religion sinon de celle de la haine et de la violence
Mais nous, nous pleurons la perte de ces hommes
Et des ces femmes
Connus de tous ou simples citoyens
Ils vivaient, ils riaient, ils jouaient
Peut-être avec leurs vies mais avec l’insouciance de ceux qui se moquaient
De ce que pouvaient penser
Ceux qui allaient les abattre un jour
Même si la vie continue et va heureusement continuer à nous apporter
Son lot de bonheur d’amour et de découvertes
La disparition de ces hommes remarquables
Restera à jamais gravée dans notre mémoire
Car ils ne seront jamais remplacés
Ces caricaturistes, « Fantassins de la démocratie »
Cet économiste si bienveillant
Qui nous apprenait les rouages de la dictature financière
Qui nous mettait en garde contre tous ces paradis artificiels
Qu’ils soient fiscaux ou simplement spéculatifs
Et tous les autres
Agents de l’ordre et de la vie
Simples passants ou simplement présents
Le grand rassemblement citoyen
Des simples citoyens
Loin de la récupération républicaine de certains
Ou plus odieuse des autres
A permis à toutes ces personnes de se tenir cote à cote
En oubliant leurs origines ou leur religion
Dans le silence simplement perturbé par le vent
Et les applaudissements