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29 juin 2021 2 29 /06 /juin /2021 20:48

Le château de Spirou et Fantasio, boite à livres où je dégotte un Christian Gailly du tonnerre, le parc à huîtres de Gouville, et un vent d’est qui se lève et que je vais prendre dans le pif jusqu’à Coutances. C’est bien ma veine à la fin de cette longue journée. Je pousse tout de même jusqu’à la Pointe d’Agon mais faut laisser le vélo pour aller au bout et j’ai une belle flemme d’en rajouter. Soirée WS chez Camille et Benoît, deux jeunes en formation vers l’agriculture bio. Je ne fais pas long feu...Adios los amigos

Boite à livres et Parc à huîtres de Gouville
Boite à livres et Parc à huîtres de Gouville
Boite à livres et Parc à huîtres de Gouville

Boite à livres et Parc à huîtres de Gouville

Jour 17 : Coutances > Caen en train

Comme j’ai déjà fait ce trajet il y a deux ans, pas la peine d’en rajouter, le train fait très bien l’affaire et puis ça repose bien de regarder le paysage défiler sans avoir à pédaler. Mais avant je fais changer le boîtier de pédalier à l’Intersport de la ville car le mien donne des signes de fatigue bien qu’il ait été changé avant de partir. Mauvais montage ou pièce défectueuse ? Quien sabe ? Le gars me prend tout de suite et j’en profite pour acheter un casque neuf, le mien tirant une sale gueule. Poubelle direct !!! Super service et je peux repartir tranquille.

Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari

 

Mais à Caen, le cycliste en voyage n’est pas à la fête : pas d’endroit sécurisé pour le laisser pendant que vous visitez la ville et pourtant il y a de quoi : les Abbayes aux Hommes et de celle des Dames bien plus modeste tout de même. Pas de campim, ni d’Auberge de Jeunesse. Ah si, elle est fermée car les angliches ne viennent pas encore. Je crois m’étouffer quand j’entends ça de la bouche de la fille de l’office du tourisme : 

»Pardon ? Vous voulez dire que c’est les angliches qui font la loi ici ? Non mais c’est une blague ? Les angliches c’est mort, madame, ils ne font plus partie de l’Europe, faut plus compter sur eux, et nous alors on ne compte pas??? »

Pas de campim à mois de 15 bornes, le plus prêt est à Ouistreham, pas de rien même si j’ai bien tenté d’aller squatter dans une institution religieuse, pour un fois que ça peut servir à quelque chose, mais non, que dchi, je dois prendre un hôtel si je veux rester en ville. No choice ! Celui de Bernières ma paraît idoine en plus, c’est le moins cher (50 balles tout de même). Bon accueil, le vélo peut être remisé dans la buanderie, ça me va, parfait.

Du coup j’ai le temps de me balader dans la ville et je visite tout ce que j’ai prévu. L’Abbaye au Dames présente deux beaux tableaux flamands et la Poste un bel exemple d’Art Déco mas c’est pas le tout, l’heure tourne et j’ai comme une petite soif, pas si petite que ça en fait.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari

Le long du port qui pénètre dans la ville (oh oui oh oui), il y a une série de bars où l’on rigole joyeusement. J’en dégotte un un peu plus loin qui s’appelle « La Caen Bruxelles » ça me parle direct. Je m’installe à une table et la Paix Dieu me fait de l’œil. Après toutes ces abbayes, il faut au moins ça. La soirée avance et la terrasse se remplit d’une faune qui parait ignorer totalement les gestes barrières. Ambiance de folie !!! Je pense être dans le meilleur bar de la ville.

Une petite faim se fait également sentir et avec la deuxième Paix Dieu, je commande une assiette de fromages. La Paix Dieu descend miraculeusement de la tireuse mais pas les fromages...à mandonné je m’en inquiète et le patron s’excuse :

« Je vous offre une autre Paix Dieu? »

« Oufti vous savez y faire vous !!! »

Le retour à l’hôtel se fait tranquillement, faudrait pas que je me prenne une prune pour excès de vitesse ou conduite hasardeuse… de toute façon, j’ai pas vu un keuf dans la ville.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari
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jour 18 : Caen > Merville > Cabourg (35km) (560)

Quitter la ville par la piste cyclable à l’est et un peu le parcours du combattant… elle disparaît comme par enchantement pour ne pas réapparaître mais au bout d’un moment je la retrouve au niveau du pont de Colombelles les une église ou pas. Le mieux est de longer le canal à l’ouest et de traverser la rivière au Pont Pegasus si vous allez vers Cabourg. Je vais le voir d’ailleurs ce fameux pont libérateur. C’est qu’un pont mais symbole tout de même de la libération de 44 . La voie verte longe le canal jusqu’à l’estuaire de l’Orne mais est coupée un moment. Je passe les barrières pour voir si ça ne passe pas tout de même car je croise des cycliste qui en viennent. Eh bien figurez vous que cette voie verte/GR36 tout de même, est coupée car il y a 10 mètres de digue qui se sont UN PEU effondrés et ça depuis le mois de novembre 2020. Oui, vous liez bien, 8 mois pour ne PAS réparer 10 mètres de piste. L’excavateur est en train de rouiller sur le chantier. Je ne peux m’empêcher de taguer soigneusement l’arrêté du préfet en interdisant l’accès. C’est un véritable scandale !!!

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari

Je repère un campim au bord de la mer mais je pousse jusqu’à Cabourg pour voir. C’est tout vu, aucun campim et bord de mer interdit aux vélos. Maisons bourgeoises, restos et boutiques de souvenirs. Je m’installe aux Dunes pour un picnic bien mérité puis retour au campim pour le reste de l’après midi. Les campim-cars ont squatté les meilleures places, celles qui ont vu directement sur la plage. Ça fait un mur de laideurs mais ils le voient pas, ils sont dedans. Baignades et farniente….l’eau est délicieuse, des vraies vacances !!! A Franceville, je réserve une table pour le soir car j’ai bien l’intention de me farcir ma douzaine d’huîtres avant de quitter la cote. C’est la fête ce soir !!! et j’ai bien fait car le patron refusera du monde toute la soirée. Je m’installe avec vélo bien en vu et je déguste ; des huîtres de Granville……… délicieuses, un verre de blanc, une portion de frites cuites au four, c’est à dire non grasses et un Far en dessert super bon…. Un festin total...retour au campim pour coucher de soleil……… mais il met un temps fou à se coucher ce machin alors je regarde le trafic maritime au loin. On dirait bien des portes containers qui se déplacent sur l’horizon, comme des gros buildings. Dodo !!!!

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari
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Les Dunes.......les maisons bourgeoises de Cabourg........la plage de rêve avec La Havre au fond et le campim

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Jour 19 : Merville > Cabourg > Véloroute des Marais > Voie Verte Le Mesnil Mauger Livarot/Vimoutiers > Orbec (90km) (650)

Finie la cote, bonjour la Normandie profonde. Une véloroute part de Cabourg (j’ai mis du temps à la trouver) pour s’enfoncer à l’intérieur du pays par une zone de marais jouxtant la Dive : ragondins, foulques, buses et famille cygne au rendez vous avec papa qui refait soigneusement le nid posé sur le sol en remettant des brindilles. C’est chouette ! Puis c’est la campagne jusqu’à Mézidon Canon. J’aurais bien vu écrit :

« Remets zy donc un chti canon au gars, il l’a l’air sympa! » mais vu l’heure matinale, faut mieux pas.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari
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Une Voie Verte commence là, visiblement une ancienne voie de chemin de fer. Elle m’emmènera jusqu’à Vimoutiers. Ça tombe bien j’ai l’intention d’y aller. Mais les voies vertes se ressemblent et sont souvent ennuyeuses : c’est tout plat, droit et entouré d’arbres. On ne voit pas grand-chose. Parfois ça s’ouvre et on peut voir : c’est tout vert et cultivé, le bocage.

Je double un fille bien chargé sur un Faradd tout neuf et tout l’équipement Ortlieb impek. J’engage la conversation. Elle vient de partir de Caen dans l’intention de rallier Chamonix. Un GPS lui indique la direction par des phrases monocordes et je sens bien vite qu’elle préfère rester seule ( elle me le fait comprendre) et je la laisse. Je m’arrête dans un petit village pour mon cafe matinal. Elle passe sans s’arrêter. Adios chica !

Livarot, bien trop tôt pour s’arrêter. Je fais des courses à la boutique bio locale : Fromage du même nom et jus de pommes. À la boulac, le flan local pour le dessert. Il crachine un peu mais je trouve un endroit sympa dans le parc de la maison de retraite pour le picnic.

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Vimoutiers, je repasse dans l’Orne. Camembert n’est pas loin et c’est le nom de la Médiathèque . Des femmes super sympas me laissent utiliser l’ordinateur et je peux faire des recherches d’hébergement pour les jours suivants. Mais c’est encore trop tôt pour s’arrêter. Je file vers Orbec ( et ongles). Sur la route, un chemin en hommage (déjà) à un ami de Beaucaire qui vient de mourir et un belle école Jean Jaurès.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari
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Orbec. Église avec vitraux du 16°, orgue magnifique et plafond bateau. Le campim est tout en haut de la ville et je ne me vois pas redescendre pour dîner et remonter ensuite. Je choisir le menu du Carrouf juste à coté : salade grecque 342gr, j’ai tout pris ce qui restait, tapenade bio, yaourts de brebis sur lit de châtaigne, palets breton et carré de choco… festin. Crêpes et crème de marrons (bio) pour le petit dèj de demain matin. Pas de bière, ça fait pause. Il n’y a personne à part deux ouvriers qui vivent dans leur tente pendant leur chantier. Un couple de hollandais en combi à coté. Tarif ? 5,50€. Démocratique !

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Jour 20 : Orbec > St Victor de Chrétienville via Bernay (35km) (695)

Le matin, un des ouvriers sympa me fait chauffer de l’eau pour mon thé. Il fait frais et c’est bien venu. Opération séchage au soleil qui se pointe et on y va. Si je voulais, je pourrais arriver avec les croissants chez mes hôtes de ce soir alors je vais faire quelques détours et traîner un peu. Je repars vers La vallée de l’Orbiquet qui m’avait tant plu hier aux confins de l’Orne où m’attendent trois biches tranquillement installées dans des allées d’arbre fruitiers. Les oreilles se dressent mais pas de panique, le vélo est silencieux. Tiens, une autoroute qui n’apparaît pas sur ma carte qui date de 1990. M’en fiche, je n’y vais pas, juste un petit détour pour la traverser.

Montreuil l’Argilé est le début des la vallée de la Charentonne ou du Guiel. Il y a même une voie verte jusqu’à Bernay. L’église de Broglie (on dit Breuil il paraît) est très belle avec son appareillage à deux couleurs et les écussons des différents seigneurs qui ont vécu ici sans parler du magnifique orgue et de la boutique superbe de l’ancien réparateur de cycles avec qui je fais un brin de causette.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari
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Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari

Bernay, très belle ville embouteillée par plein de bagnoles. Je me faufile. Picnic accompagné d’un excellent flan pâtissier. Ça ne rigole pas en Normandie !!!!

Encore 10km pour atteindre St Victor de Chrétienville ou je suis accueilli juste avant la pluie par Lucie, son bébé dans le dos, Attilio le jeune garçon, deux woofers en vacances loin de Paris, un autre type occupé au jardin et un menuisier dans son atelier. Ça ressemble à un belle communauté. Je serai bien à l’abri dans cette belle maison perdue dans la campagne alors que la pluie ne va pas cesser de tomber jusqu’au lendemain…. Ouf, encore sauvé par des WS !!!

Lucie est une mécano vélo qui a décidé de quitter Paris pour se dédier à ses enfants et à la dernière qui a deux mois. Son compagnon Albert est conteur. La maison est un vrai capharnaüm mais cela n’a pas l’air de perturber. C’est comme ça. Elle tente de créer une communauté de gens désirant vivre autrement et même si des gens sont intéressés, ils ont du mal à s’investir attendant peut-être que tout soit fait par d’autres. Air connu. Beau repas végé partagé et discussions passionnantes.

Jour 21 : St Victor > Bernay > Evreux > Le Plessis Grohan (75km) (770)

Pluie au réveil… ça fait 16 heures que ça drache. Faire un tour dans le jardin, sortir les poules de leur boite en attendant le nouveau poulailler et puis ça se calme vers 10h00 et je peux y aller. Merci tout le monde. Bernay, je récupère le pain commandé la veille, quelques courses et j’achète 2 brosse à légumes japonaises introuvables ailleurs. Cool ! Je continue la Charentonne jusqu’à Serquigny puis petit café à Nassandre sur Risle car ça caille un peu quand même pendant que les autres sont déjà au pastis et à la bière. Ça prend l’apéro très tôt dans le coin. Dans la montée vers Goupillières, je récupère un oisillon minuscule sur la route qu’a pas l’air en forme. Je le mets dans un masque et le range dans la sacoche de guidon. On verra bien. Au Neubourg, je demande au magasin biovrac s’il y a quelqu’un de la LPO dans la coin. Que nenni mais un véto à la sortie de la ville. Il n’ouvre qu’à 14h00. Le temps de picniker et c’est bon. Je remets la petite chose fragile entre ses mains et il me dit qu’il a un collaborateur qui connaît les oiseaux. Je pars rassuré.

 

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari
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Voie verte jusqu’à Evreux, pas mal, dégagée et vent dans le dos. Ça fonce un max. la ville ne présente pas beaucoup d'intérêt et je continue ma route vers Le Plessis Grohan ou un couple de cyclos m'attendent pour ce soir. Vu le temps moyen au dessus de moi, c'est pas plus mal. Danielle et Pierre m'accueillent admirablement. Il faut dire que c'est un sacré couple de voyageurs et Pierre à lui même été jusqu'en Kirghizie où, refoulé par les autorités chinoises, il s'est juste contenté de faire demi-tour. En effet, la Kirghizie faisant frontière avec le pays des Ouïghours, les chinois ne laissent plus passer personne, Circulez, y’a rien à voir ! Je ne parle pas non plus de son périple depuis la Colombie jusqu’en Patagonie. Sa « Vagabonde » affiche 82000km et lui aussi donc. Retraités céréaliers, ils fournissaient la farine bio de Biocoop. Danièle me fait visiter l’immense installation. Je ne pensais pas qu’il fallait toutes ces machines pour faire de la farine. Impressionnant !!! Ils font boutique Biocoop et j’achète un bonne bière locale et du fromage pour ce soir. Je ne vous dis pas la qualité des échanges qui suivront durant le repas. La FNSEA en prendra plein la tronche et nous y trouverons grande joie.

 

Les Vagabondes et le Hase Pino

Les Vagabondes et le Hase Pino

Il a aussi un pressoir à pommes de 1784 que je visite lentement le lendemain.

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Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 5ème partie - Barneville >>Caen et le retour vers Paris............ça donne Campari

Nuit tranquille dans mon nid douillet. Après le petit dèj, Pierre décide de m’accompagner. Nous roulerons ensemble plus d’une heure et je sens bien que c’est parce que Danielle lui a demandé de rentrer pour midi qu’il fait demi tour. Premier arrêt à Marcilly sur Eure où le café à 1,60€ me reste en travers de la gorge car on me refuse les toilettes pour cause COVID. Je ne m’empêche pas de leur crier bien fort que je viens de traverser la France et que c’est bien la première fois qu’on me sort cette connerie. Le pire troquet du voyage. Mais le voyage reprend vite. Je descends jusqu'à Montreuil par une petite voie verte pour traverser l’Eure et remonter vers Anet par les bords de cette rivière. Il y a un beau château mais surtout un rassemblement de V8 qui me chatouillent les oreilles en passant devant moi : Mustang, Camaro, Dodge, un truc de dingues….quelques Porsche mais on s’en fout. Mes amis ne sont pas là avant 17h00 et j’ai le temps, je fais des détours par des petits villages avant d’arriver à Tilly…. Tout le monde est là et repos pour le weekend.

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29 juin 2021 2 29 /06 /juin /2021 20:34

Jour 15 : Vauville > Barneville-Carteret (50km) (445)

Crachin du matin pas trop de chagrin. J’arrive çà faire sécher le matos et en route. Y'a des drôles de vaches peintes en noir et blanc dans le pré. Jamais vu des vaches comme ça. J'apprendrai qu’elles sont écossaises ces vaches. Ah bien mais bienvenues! Ouf, à Siouville (faut le lire pour le croire) je retrouve la civilisation : terrasse pour un café et boulangerie !!!! 2 crêpes !!!! Flamanville, l’EPR à la mort moi l’noeud est planqué dans une impasse avec moult pub pour le visiter mais le petit port est bien sympa et la cote se transforme en longue plage de sable doré mais que des impasses pour y aller. Finis les caps et les pontes.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 4ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 4ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 4ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 4ème partie

A Carteret la civilisation revient encore plus fort avec les bagnoles et les boutiques qui ne servent à rien (aucune bière locale). Je vais jusqu’au cap et file à Barneville, c’est à coté, chez les WS qui m’accueillent ce soir et comme je sais qu'il y a une brasserie, je fais un petit détour. Une triple pour la soif et une bouteille pour ce soir. Ça mange pas de pain et ça ira bien avec le clacos local qui a bonne réputation.  Ça bosse dur, Stéphane s’occupe de poser une sangle pour faire de l’équilibre. Marine, sa femme est avec les 3 enfants, Lison qui a déjà son vélo, Agathe en Followme et Augustin qui suit dans la carriole. Belle ambiance dans cette belle maison en bas du bourg.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 4ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 4ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 4ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 4ème partie

Jour 16 : Barneville > Coutances (80km) (525)

La famille toute entière a décidé de m’accompagner jusqu’à Portbail. Mais nous partons un peu devant avec Stéphane car le rythme n’est pas très rapide. Nous passons par un lavoir où a été tourné la fameuse série de la mère Vedette «  Ah ça c’est bien sur !!! » Extra souvenir d’enfance.

C’est dimanche et les routes sont envahies de cyclistes, de motos et de vieilles guimbardes. Ça met de l’animation dans le bourg mais la famille traîne à nous rejoindre et je vois l’heure passer. Je quitte Stéphane. Je vais être charrette mais je ne le saurais que plus tard. La véloroute quitte la côte encore réservée au GR.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 4ème partie
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29 juin 2021 2 29 /06 /juin /2021 14:23

Deuxième partie, Véloscenie Domfront/Mortain puis Voie Verte Mortain/Vire et enfin Véloroute jusqu’à Bayeux (130km)

Jour 8 : Domfront > Vire

La Véloscenie relie Paris au Mt St Michel,. En quittant le gîte/hôtel, je vois un gars descendre les escaliers avec un giropode au bout du bras et quelle n’est pas ma surprise de le retrouver sur la voir verte. Heu, me dis-je… drôle façon de voyager mais pourquoi pas. Le type a mis une caméra sur son casque et passe son temps au téléphone. En fait il fait que dalle sauf se laisser transporter pas son bidule électrique. Il me doublera dans quelques cotes mais je prendrai un malin plaisir à le redoubler sur le plat… Un autre couple de cyclos. On cause et Giropode nous double, on le laisse à son délire. A Bion, je ne manque pas de m’arrêter à la petite épicerie sympa. Café au soleil et causette avec le proprio qui ne manque pas d’aider les cyclos de passage. Montrain, je quitte la Véloscenie pour emprunter la voie verte vers Vire. Ancienne voie de chemin de fer construite pas Bienvenüe, elle a servi de test à la future Micheline à pneus (d’où le nom) car elle a une des plus fortes pentes de la région et grimpe à 352m. Il fallait souvent mettre des graviers sous les roues des locomotives pour qu’elles ne patinent pas. Belle pause à Mortain-Neufbourg, ancienne gare importante sur le trajet. Plein de choses à voir que j’ai ratées...on peut pas tout visiter non plus.

Domfront
Domfront
Domfront
Domfront

Domfront

La gare de Mortain-Neufbourg avant et maintenant
La gare de Mortain-Neufbourg avant et maintenant
La gare de Mortain-Neufbourg avant et maintenant
La gare de Mortain-Neufbourg avant et maintenant

La gare de Mortain-Neufbourg avant et maintenant

Je fais la route avec deux chti’s sympas qui viennent de s’acheter des beaux gravels qu’ils ont tout de même attendus 7 mois pour recevoir. On roule de concert à une bonne vitesse. Ils font aussi des ultra trails et ont l’air vraiment en forme les types (même âge que moi à peu près). Ils roulent vers Dunkerque et s’arrêtent aussi à Vire ce soir mais au campim. La voie est vraiment belle et offre de beaux panoramas depuis sa hauteur. Le paysage est magnifique.

Vire, je quitte mes chti’s et tente désespérément de trouver là ou habitent les WS de ce soir. A force de tourner, de me perdre et de demander je trouve enfin.

Encore un belle famille de cyclistes. C’est la famille S’évader Ailleurs, membres depuis 11 ans chez WS (!!!!!!!!!!!!!!!) et leur maison qui n’est pas finie d’être finie. Après un tour du monde en tamdem, il se sont posés et ont eu trois enfants. Super ambiance du vendredi soir avec repas apéro pour tout le monde. Pendant que les enfants se régalent avec Toy Story qui fait un peu peu au plus petit, on se tape la cloche en cuisine. J’ai planté la tente dans le jardin car la nuit s’annonce calme. Super maison retapée entièrement. Accueil encore génial.

Le lendemain, 70 bornes pour Bayeux et première pause du voyage chez mes amis cyclistes Martine et François rencontrés il y a deux ans et avec qui j’ai super bien sympathisé. Ça va faire du bien de se pauser…..passage au viaduc de la Souleuvre où l’on peut faire les plus hauts sauts en élastique de France parait-il. Je passe mon tour bien sur. Y’a juste un méga descente pour y accéder et de l’autre coté, une MÉGA remontée que je dois finir en poussant le vélo, c’est vraiment trop raide puis c’est la campagne des petits villages. Caumont l’Éventé est à 240m d’altitude et mérite bien son nom: y’a du vent, ça caille et il pleut : vite un abri bus. Véloroute à suivre jusqu’au bout. L’abbaye St Marin de Mondaye est une arnaque du 18° sans grand intérêt. François m’attend à l’entrée de Bayeux et après une bonne bière nous rejoignons sa petite maison.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie

Jour 9 : Bayeux > Port en Bessin > Bayeux pour ne pas perdre la forme. (25km) (155)

Belle balade vers la cote par des petites routes bien choisies. Le village de pêcheurs est blindé de monde et pour rigoler, François nous fait passer par une cote à 18 %, heureusement pas longue où les gens nous applaudissent sur notre passage. Ambiance Tour de France.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie

En route vers le Cotentin

Jour 10 : Bayeux > Carentan > Ste Mère l’Église par la cote (95km) (245)

Lundi c’est reparti. Journée épuisante car vent de face presque tout le temps. Promenade en bord de cote, Omaha Beach, les amerloques ne laissent pas les cyclistes approcher de la plage. Il faut laisser les vélos à perpette. Je râle et et je me casse. A la pointe du Hoc ils sont plus sympas, j’en fais le tour puis c’est Isigny et ses fameux caramels….enfin Camemberts aussi. Y’en a plein la boutique. A Carentan je vire à droite vers les marais pour retrouver la cote plate vers Utah Beach ? Ça du être plus facile pour les mecs de débarquer ici que sous des falaises. Je suis naze total et je perds la boule : s’arrêter ? continuer ?? mais où ??? Je décide de retourner vers Ste Mère l’église où un WS tient un campim, mais je me reprends le vent de face. Je déguste. La ville est connue pour être une des premières à avoir été libérée avec l’épisode du parachutiste accroché au sommet du clocher. Enfin j’arrive mais le WS n’est pas là, ça fait rien, j’ai droit au tarif cycliste. Alors que je cherche une place pour planter ma tente j’entends un appel, ce sont les deux chti’s qui me hèlent alors qu’il sont bien installés dans une cabane en dur. Cool !!!!

ils sont là depuis deux jours bloqués par le mauvais temps. Visiblement, j’étais au bon endroit. Ils me montrent une vidéo de la pluie qui dégringole en cascade devant leur terrasse. Tous les campeurs s’étaient réfugiés dans le local des toilettes pour cuisiner et dormir. Ils m’invitent à partager leur repas et je vais vite chercher une grande bière à la réception. Pour des chti’s ça va coller.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie

Ça colle et les pâtes chaudes me font une bien fou. Tout le monde lève l’ancre demain matin et la soirée est courte. Sacrée journée.

Jour 11 : Ste Mère l’Église > Quinéville > St Vaast > Barfleur > Phare de Gatteville > Anse du Brick (70km) (315)

Ça crachine encore un peu, les chti’s offrent le petit déj et tout le monde remballe. Un peu d’huile pour leur chaîne et bye bye. J’attends un peu que ça sèche et vamos. Retour vers Utah avec vent de travers. Quinéville, arrêt café et lichouseries du tonnerre !! j’en prends un petit stock. St Vaast, grand beau et je pousse jusqu’au fort de la Hougue, endroit magique pour le picnic, une sorte de bout du monde dans la mer.

 

 

 

Ravenoville - St Vaast et le fort de la Hougue
Ravenoville - St Vaast et le fort de la Hougue
Ravenoville - St Vaast et le fort de la Hougue
Ravenoville - St Vaast et le fort de la Hougue
Ravenoville - St Vaast et le fort de la Hougue
Ravenoville - St Vaast et le fort de la Hougue

Ravenoville - St Vaast et le fort de la Hougue

Barfleur joli village, sa pointe et le phare de Gatteville, deuxième d’Europe avec ses 75 mètres. Je monterai pas en haut. Je vire à l’ouest et je reprends le vent de face et la pluie qui se remet à tomber à partir du cap Levi jusqu’à l’Anse du Brick où des WS m’attendent pour ce soir. J’arrive juste avant le déluge qui ne s’arrêtera pas de la nuit.

Encore sauvé par le gong !

Petite maison blottie contre la falaise mais chaleureuse avec le bois et les gens extras qui y habitent !

Barfleur - Phare de Gatteville - l'abri bus, meilleur ami du cycliste et l'Anse du Brick
Barfleur - Phare de Gatteville - l'abri bus, meilleur ami du cycliste et l'Anse du Brick
Barfleur - Phare de Gatteville - l'abri bus, meilleur ami du cycliste et l'Anse du Brick
Barfleur - Phare de Gatteville - l'abri bus, meilleur ami du cycliste et l'Anse du Brick

Barfleur - Phare de Gatteville - l'abri bus, meilleur ami du cycliste et l'Anse du Brick

Jours 12 et 13 : Anse du Brick et Cherbourg (20km) (335)

avant de partir, Étienne m’invite à une balade dans la lande : ajoncs en fleurs, vue sur la mer et son décor immense. Grand merci.

Je n’ai pas beaucoup de route pour rallier Cherbourg où je compte passer deux jours pour découvrir la ville et ses trésors, La Cité de la Mer surtout qu’il ne faut pas rater. Dodo à l’Auberge de Jeunesse qui vient juste de rouvrir et une chambre pour moi tout seul, Covid oblige, le confort total à 25€ la nuit !!! Grande pause à regarder les manœuvres des minots sortir de la rade sur leurs optimistes. La ville est grande mais farcie d’excités dans tous les sens. Peut-être le fait que le soleil vient de pointer ses rayons après trois mois de flotte mais je n’ai pas de pot, c’est aujourd’hui que ça tombe. Ça grouille de cons en bagnoles et motos rageuses. J’imagine que la population doit travailler soit pour les chantiers navaux qui ne construisent pas de bateaux de plaisance mais plutôt des sous-marins nucléaires ou alors pour des centrales du même type un peu plus loin et que la flicaille locale a décidé de leur foutre la paix mais pas un képi dans les rues pour mettre fin à se ramdam d’enfer. Ravitaillement dans la boutique bio, et petit ciné dans l’après midi, le premier depuis si longtemps :

Si le vent tombe, un film arménio-franco-belge de Nora Martirosyan où un homme doit venir faire l’audit du futur aéroport international de Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, pays qui n’existe pas aux yeux du monde. Tout le pays compte sur lui pour donner l’avis favorable mais les choses ne vont pas être aussi simples que ça. Film contemplatif et irréaliste comme le pays où nous nous trouvons et qui va disparaître l’année suivante dans un ultime conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Je me suis pas senti à ma place dans cette salle obscure après tous ces jours passés en plein air et dans une certaine tourmente. J’ai dis en sortant que je ne recommencerai pas l’expérience avant de rentrer de voyage, sinon le film m’a bien plu.

 

 

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie

Le lendemain, je fonce à la Cité de la Mer dès son ouverture pour une grande immersion…. Sous marin nucléaire réformé: Le Redoutable (1969), aquarium géant, histoire de l’exploration sous marine et reconstitution des dernières heures du Titanic après sa rencontre fatale avec un iceberg, de quoi m’occuper presque 5 heures qu’on me dit à l’entrée… ça tombe bien j’ai tout mon temps.

Le Sous-Marin Redoutable.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie

Les Poissons...plus cool comme univers...........

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie

La salle des bagages et l'ancienne gare où arrivaient les passagers depuis Paris. Les passerelles d'embarquement.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie

Jour 14 : Cherbourg > Landemer > Vauville par la cote et les Caps (60km) (395)

A la recherche des campims perdus. Voie cyclable pour quitter la ville . Pointes de Querqueville et de Nacqueville. Landemer où Boris Vian venait passer ses vacances. Belle cote !! Gréville, maison de Millet et dernier ravitaillement avant le désert. Après le rocher de Castel Vendon la route quitte la cote réservée au GR223. On retrouve la cote à Port Racine, le plus petit port de France et on retraverse les terres jusqu’au phare de Goury au cap de la Hague.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie

Belle pause au bord de la mer avec l’île d’Aurigny en face. Aller et retour jusqu’au Nez de Jobourg puis on longe l’usine de La Hague et ses fameux retraitements de déchets nucléaires. Je reste à l’écart. Dernier km pour plonger vers la réserve naturelle de la mare de Vauville ou je trouve enfin un campim (fermé) mais où je vais tout de même planter ma tente en douce. J’ai pas trouvé les dolmens mais de toute façon, j’avais ma dose pour la journée et il fallait passer par une chemin plein de cailloux et que dalle !!!!!!!!!

Phare de Goury....Nez de Jobourg et Vauville
Phare de Goury....Nez de Jobourg et Vauville
Phare de Goury....Nez de Jobourg et Vauville
Phare de Goury....Nez de Jobourg et Vauville

Phare de Goury....Nez de Jobourg et Vauville

En attendant de m’installer au campim et d’aller dormir, je me pose dans un bar resto accueillant où je vais finir la soirée. Une bière pour commencer et pour finit ce sera des huîtres, un verre de vin puis un dessert. La terrasse se remplira peu à peu et les Cherbourgeois viendront dîner et admirer le fabuleux coucher de soleil face à l’ouest. J’en ferai autant mais depuis la belle plage de galets ou des gens viendront faire trotter leurs chevaux attelés à leur sulky…….. pas mal pour clore la journée…...bonne nuit ………….

 

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 3ème partie
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29 juin 2021 2 29 /06 /juin /2021 13:55

Jour4 : Thouars > Angers par Saumur et les bords de Loire - suite

La Loire à Saumur
La Loire à Saumur
La Loire à Saumur

La Loire à Saumur

Jour5 : Angers > Château-Gontier le long de la Mayenne

Petit tour dans la ville avant de partir : le château et les rues médiévales….Croisement de la Loire, de la Mayenne et de la Maine qui n’est pas une rivière mais juste un bras de raccordement entre la Mayenne, la Sarthe et la Loire, le tout fait un dédale de rivières où je me paume un peu mais je retrouve la voie verte et je peux continuer. Il a donc plu et c’est encore tout mouillé...la voie ressemble parfois à un tapis de boue où le vélo s’enfonce et la gadoue vient s’intercaler ente le peuneu et le garde boue. Ça freine, ça coince et ça fait iéch. Pourraient améliorer le revêtement dans le coin tout de même… C’est la Francette…

 

 

Abbatiale de Cunault (11°-13°) fresque de St Christophe traversant la Loire
Abbatiale de Cunault (11°-13°) fresque de St Christophe traversant la Loire
Abbatiale de Cunault (11°-13°) fresque de St Christophe traversant la Loire
Abbatiale de Cunault (11°-13°) fresque de St Christophe traversant la Loire

Abbatiale de Cunault (11°-13°) fresque de St Christophe traversant la Loire

Angers et village-moulin-écluse sur la Mayenne
Angers et village-moulin-écluse sur la Mayenne
Angers et village-moulin-écluse sur la Mayenne

Angers et village-moulin-écluse sur la Mayenne

je vais suivre la Mayenne par la chemin de halage durant plusieurs jours et c’est encore un enchantement. Succession d’écluses, de moulins, de châteaux modestes (la Mayenne est le département français où il y a le plus de châteaux habités, plus de 350°), de pêcheurs, d’oiseaux et tout ce que fait le bonheur du voyage. La Voie Verte débarque tout à coup dans un immense hippodrome, c’est le Lion d’Angers. Château-Gontier, étape de ce soir. La ville est belle, animée et le cinéma se prépare à rouvrir . Des sourires sur les visages. Je dégotte un petit vin pétillant (bio) du coin chez un ancien photographe devenu caviste pour la WS de ce soir. Il a débarqué dans la ville il y a une quinzaine d’années et semble s’y plaire. Ça change de la bière bien que cette ville soit aussi le berceau d’un magasin que je fréquente assidûment : V and B comme Vins et Bières. J’y trouve, entre autre, la Rochefort Triple… excellente adresse donc. Encore un belle soirée d’échanges avec Marie, ancienne maraîchère qui travaille à la Biocoop de la ville. Le matin elle part tôt et me laisse les clefs que je n’ai plus qu’à mettre dans la boite aux lettres en partant. Épatant !!!

Poste de réparation sur la Francette - Le Lion d'Angers - Moulin écluse - Maison et Cerf dan pré
Poste de réparation sur la Francette - Le Lion d'Angers - Moulin écluse - Maison et Cerf dan pré
Poste de réparation sur la Francette - Le Lion d'Angers - Moulin écluse - Maison et Cerf dan pré
Poste de réparation sur la Francette - Le Lion d'Angers - Moulin écluse - Maison et Cerf dan pré
Poste de réparation sur la Francette - Le Lion d'Angers - Moulin écluse - Maison et Cerf dan pré
Poste de réparation sur la Francette - Le Lion d'Angers - Moulin écluse - Maison et Cerf dan pré

Poste de réparation sur la Francette - Le Lion d'Angers - Moulin écluse - Maison et Cerf dan pré

Jour 6 : Château-Gontier > Mayenne via Laval

La Mayenne serpente et je la suis. Peu après la ville, se construit un futur viaduc magnifique qui permettra aux voitures, vélos et piétons de traverser la rivière. Le dessin est splendide.

 

Viaduc sur la Mayenne

Viaduc sur la Mayenne

Laval, parfaite étape pour le picnic entres les draches successives. Faut se planquer à chaque fois. On est le 19 et vous savez ce qui s’est passé le 19 ??? Ouverture des terrasses . C’est le délire !!!!!!!!!!!!!!!!! Je trouve un coin pénard dans le jardin du château musée (en haut). Belle ville également. Je continue vers Mayenne. J’avais noté un numéro de telef d’un WS qui me dit que je peux débarquer...bien sur….ça se passe comme ça chez WS.

Encore un super accueil avec la bière qui m’attend dans le jardin. Y’a pire !!! On boira aussi une triple locale achetée à l’office du Tourisme !

Patrice est du genre gros rouleur avec des étapes de 150 bornes à VTT dans la journée. Repas en famille avec madame et les ados. On termine la soirée au salon avec de la musique distillée par un ensemble audio de haute tenue ! Dodo

arrivée à Laval

arrivée à Laval

jour 7 : Mayenne > Domfront via Céaucé

Arrêt dans ce village pour voir l’endroit où à vécu le père de Martine Sonnet dont j’avais beaucoup apprécié le livre : Atelier 62. J’avais tenté de lui donner rdv sur place mais elle ne pouvait pas. Le Paris Brest de la boulangerie me réconcilie avec le froid. Un couple de cyclo en picnic aussi. J’ai choisis une table de bistrot installée sur la place mais solidement ancrée dans le sol.

Ce soir Domfront dans un gîte (enfin ouverts). Il est en bas et la ville ???? En haut bien sur mais ça vaut le coup de grimper. J’y vais à pied pour changer et j’ai le temps. Rues moyenâgeuses et première cathédrale en béton armé de France, 1924. Patrimoine bien difficile à entretenir pour une ville de 3000 habitants. C’est l’heure de la terrasse pour moi aussi et une Chouffe pression pour fêter ça accompagnée de délicieuses galettes un peu mouillées par le crachin mais qu n’a pas l’air de trop gêner les gens…. Terrasse d’abord !!! dodo dans le dortoir où je suis seul mais dans le noir, l’orage a fait péter les plombs du quartier. J’ai une frontale.

Fin de la Vélofrancette

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 2ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 2ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 2ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 2ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 2ème partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 2ème partie
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29 juin 2021 2 29 /06 /juin /2021 13:39

Première partie, la Vélo-Francette de La Rochelle à Domfront - 500km

1er jour : La Rochelle > Niort par le Marais Poitevin – Marans, La Brasserie de la Tête de Mule, Coulon et enfin Niort

Le voyage, c’est d’abord ouvrir une carte en grand. Celle du pays que vous ne connaissez pas encore mais que vous allez découvrir grâce à ce mètre carré déployé sur le sol et pour la regarder d’en haut car les tables sont souvent trop petites pour elles.Les routes, fleuves et rivières, les reliefs s’affichent sous vos yeux et vous les parcourez en imaginant déjà votre voyage. C’est pareil quand on va moins loin, toujours la carte mais une échelle plus petite et encore plus de détails. De un millionième, on passe au deux cent millième et voilà.

Cette fois-ci, j’ai choisis la Vélofrancette pour parcourir une région et des départements inconnus. Imaginez un peu : les Deux-Sèvres, la Mayenne, Le Maine et Loire et même l’Orne. Un truc de dingue et si on n’a pas de bonne raison d’aller se promener par là, eh ben on n‘y va pas. Justement, quand on quitte La Rochelle, on suit la Sèvres Niortaise jusqu’à Niort (79). La véloroute passe par Marans très belle ville et port et une camionnette de la Brasserie Tête de Mule m’informe que j’y serai bientôt. Yesssss !!!!!. Coulon attire le monde mais moi je vais direct à la Brasserie où on fait des bières d’enfer… j’en achète une pour mes hôtes de ce soir. Ah oui, nous sommes le 14 mai et comme vous vous le rappelez évidemment RIEN n’est ouvert le soir, ni bar, ni terrasse, ni resto, ni camping et ce n’est pas facile de voyager dans ces conditions mais il y a le réseau Warmshower et grâce à tous ces passionnés de vélo, on trouve des gens qui nous accueillent comme à Niort ce soir.

Arrivée à Niort presque en même temps qu’Isabelle qui m’ouvre sa belle maison au bord de la rivière. Y’a des vélos garés un peu partout. Isabelle va cuisiner durant presque 3 heures pour préparer le festin de ce soir : pdt au roquefort en entrée, soupe, petits ramequins aux têtes d’asperges, financiers et pasteis de nata maison en dessert….Bouaouf…….. incroyable !!!!

 

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie

Jour 2 : Niort > Parthenay

il va pleuvoir presque toute la nuit et le matin aussi. J’attends que ça se calme pour partir de ce lieu enchanteur. Visite de la ville et marché du samedi. Les gens font la queue pour entrer dans les Halles… Donjon et rues animées….sur le chemin, Champdeniers, la campagne, la Sèvres Niortaise et la magnifique église St Pierre à l’entrée de la ville, un des plus beaux édifices romans du Poitou (11°). Ça claque le beignet…. Encore des Warmshowers car nous ne sommes pas le 19… et encore une super soirée avec des gens du coin qui me racontent plein d’histoires pas banales dont celle d’une certaine ancienne ministre de l’écologie de Hollande et de la région qui fait pas toujours comme elle dit et qui mène les gens en Batho… ça s’appelle des « Bassines » et après ça fanfaronne contre Amazon. Je vous en parlerai pour ceux qui n’en veulent plus savoir.

 

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie

Jour 3 : Niort > Thouars

Le matin, c’est humide. Je finis de visiter la vieille ville du bas et son quartier médiéval car celle d’en haut c’est plutôt morose avec ses vitrines de magasins vides et son ambiance pas terrible. Je reprends le cours de la Francette mais y’a du vent….Lac du Cerdon et des eaux presque écumeuses….ça piaule !!!

Arvault, encore du médiéval, et Thouars où après un beau pont enjambant le Thouet, la Porte Maillot nous mène au centre ville ancien mais il faut grimper une belle cote pour en voir les détails. Mais je suis claqué par ce vent permanent et je ne pourrai pas atteindre Montreuil Bellay à 20km. Je téléphone aux WS de ce soir pour les prévenir et il me disent qu’ils connaissent des cyclistes à Thouars. Ni une ni dieux, la communication est faite et ils me disent que je peux venir. Il n’arriveront que vers 18h30 mais il y a une caravane où je peux m’installer. C’est ce que je fais et je pique un bon roupillon en les attendant. Belle famille qui arrive à vélo, Papa et deux enfants en vélo cargo et Maman et le grand chacun le sien…. Galettes pour tout le monde et histoires de voyages en famille…...à 5 c’est une autre histoire.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie

Jour4 : Thouars > Angers par Saumur et les bords de Loire

Temps pas toujours terrible pour partir, il a du pleuvoir encore dans la nuit, c’est tout mouillé dehors. Pas encore le moment du campim. Montreuil Bellay, où je devais m’arrêter : Porte St Jean et Collégiale (en ruine) et magnifique château en haut (comme d’hab). Pont romain des Gâtines et un autre mégalithique planqué un peu plus loin le long de la voie verte. C’est vite Saumur (je pisse sur tes murs) mais superbe pont enjambant le Loire. Les orages se succèdent et je me demande si je ne vais pas continuer en train. Une très grosse longue drache à l’abri dans la gare avec d’autre cyclos puis le ciel se dégage. Vamos !!! Les bords de Loire sont un enchantement pour les yeux. Le fleuve sauvage se nuance d’îles, de bancs de sable, de petits bois, d’oiseaux… le route longe des villages aux maisons blanches, jardins et églises du 11°. Cunault offre une des plus belles avec ses fresques du 16° dont un St Christophe traversant le fleuve avec des poissons qui lui broutent les pieds, On continue entre les draches, à l’abri dans des abris-bus (le meilleur ami du cycliste) ou des porches d’églises (y’en a pas mal dans le coin, ça tombe bien). Je traverse le fleuve à St Rémy La Varenne pour rejoindre Trélazé, l’étape du soir. Ma WS travaille tard et n’arrive pas avant 18h30. On se donne RDV. Elle arrive en VAE et me guide jusqu’à chez elle. Belle maison décorée avec goût et ferronneries d’art. Elle prépare un voyage sur l’EV6 vers Budapest. Le Gitane tout neuf est fin prêt. Super repas et pâtisseries pour se faire pardonner de son retard. Trop gentille !!! Après les presque 100 bornes du jour, je ne fais pas long feu. Le matin elle part travailler tôt (infirmière anesthésiste à l’hosto) et me laisse les clefs pour partir quand je veux, c’est ça l’esprit WS.

Voyage à vélo à travers la France pas connue ou si peu - 1ère partie
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18 avril 2021 7 18 /04 /avril /2021 09:34

Vous souvenez vous, il y a quelques mois, les navigateurs du Vendée Globe nous faisaient découvrir des îles dont nous ignorions totalement l’existence : Tristan da Cuhna et l’histoire de ses habitants transportés d’urgence en Angleterre de peur qu’une éruption volcanique les fassent tous disparaître. Il y eu ceux qui restèrent sur la grande île moderne et ceux qui voulurent retourner sur leur bout de cailloux au milieu de l’atlantique (Les bienheureux de la désolation – Hervé Bazin).

Dans les mers du Sus, les Kerguelen sont trop basses pour les approcher, la route passe plus au nord mais n’empêche, Emmanuel Lepage en fait un récit captivant dans sa BD : Les îles de la Désolation, bien que ce ne soit pas le nom de ces îles. Le seul rapprochement avec les terriens se fera lors du transbordement de Kevin Escoffier sur le Nivôse après son naufrage et sa récupération homérique par Jean le Cam. Ces images resteront longtemps dans la mémoire collective.

Plus tard ce sera Louis Burton qui nous fera découvrir l’île de Maquarie. Alors celle-là, personne, à part les scientifiques qui y travaillent et les rares touristes qui y accostent, vraiment pas grand monde oserais-je dire n’en connaissait l’existence. Tu parles, un bout de terre parallélépipédique (vous me l’épellerez cent fois sans faire de fauteoune dé, oune dé, oune dé, les paralélés sont pipés) perdu entre la Nouvelle Zélande et l’Antarctique.

Celle-là et ces quelques voisines, Arte vient d’en parler dans un magnifique reportage sur cette région du globe : Les métamorphoses du continent blanc (Disponible jusqu’au 15/07/2021).

Les îles Aukland, Camplbell et Maquarie sont resituées dans son histoire et on repense à Louis qui n’en a vu que des sommets dans la brume en tentant de réparer avec l’interdiction de mouiller, l’île est une réserve. Nous avons eu plus de temps pour la découvrir.

Plus bas et vraiment pas loin du tout, c’est l’Antarctique, sa glace qui fond, ses bases et ses Empereurs majestueux et sereins car contrairement à ce que l’on peut penser il y du monde qui vit là-bas.

Ce documentaire fait le point sur la situation de ce continent qui bénéficie toujours d’un statut de Terre n’appartenant à personne (N’appartiens jamais à personne………… air connu).

Un peu de culture à ce sujet :

À la suite du traité sur l'Antarctique signé en 1959 par douze États et suivi en 1991 par le protocole de Madrid, l'ensemble des territoires situés au sud du 60e parallèle sud acquiert un statut particulier : les activités militaires y sont interdites ainsi que l'exploitation des ressources minérales sauf celles qui sont menées à des fins scientifiques. Les signataires accordent la priorité aux activités de recherche scientifique. Les expériences en cours sont effectuées par plus de 4 000 scientifiques de diverses nationalités et ayant des intérêts différents. Considéré comme une réserve naturelle, le continent est protégé par la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) et divers accords internationaux sur la protection de la biodiversité et sur la restriction du tourisme. Modeste ressource jusque dans les années 1980, le tourisme attire de plus en plus de visiteurs : 10 000 en 2000, 37 000 en 2010, soit sept fois plus de personnes que le nombre de scientifiques présents. La majorité des touristes se concentre durant l'été à proximité de la péninsule Antarctique. Depuis 1991, des mesures de régulation et de protection ont été prises. L’Association internationale des voyagistes antarctiques (IAATO), qui regroupe 80 % des voyagistes opérant sur ce continent, a établi un code de conduite, prône un tourisme éducatif et coopère avec les scientifiques en mettant à leur service la logistique et les moyens de transport. Aussi les États se sont inspirés de ses travaux et données pour élaborer un code international très contraignant.

Le documentaire nous apprend que pas plus de 100 personnes ne peuvent descendre du bateau en même temps et qu’elles ne peuvent pas s’éloigner de la berge et ne laisser bien sur aucune trace de leur passage. On régule et c’est tant mieux.

Emmanuel Lepage, encore lui, nous offre un autre récit extraordinaire de son séjour en ces lieux durant la traversée entre la Base Dumont-d’Urville et celle de Concordia située à 1200km à l’intérieur des terres afin de la ravitailler. La lune est blanche. Lui dessine et son frère prend des photos. Récit hypnotique dans un désert blanc au volant de tracteurs roulant à 10km/h durant 12 jours.

A la suite de ce super doc, Arte enchaîne avec : Antarctica, sur les traces de l'empereur (Disponible jusqu’au 25/08/2021) où Vincent Munier et Laurent Ballesta, deux photographes animalier de renommée internationale viennent pour la première fois. Minier se contente de rester à l’air mais Ballesta va effectuer des plongés dans de l’eau glacée et à des profondeurs de 70m. Première mondiale dans cette partie du monde. Il en rapportera des clichés hallucinés de paysages hallucinants.

Munier passera la plupart de son temps avec les Empereurs et leurs poussins. Une histoire passionnante.

C’est une terre lointaine peuplée d’animaux et de scientifiques. Loin, très loin des remous qui secouent la planète, elle semble épargnée des tensions et des atrocités que les terres peuplées d’humains nous assènent au quotidien. Les scientifique travaillent à leurs projets et les animaux vaquent à leurs vie mais la réalité les rattrapent petit à petit et un certain ‘dérèglement climatique’ va tout dérégler là-bas aussi si nous continuons à ‘foncer dans le mur’ comme on dit vulgairement.

Antarctique et autour

La station Admussen-Scott

Antarctique et autour

le fameux tracteur

Antarctique et autour

Concordia et tout sur Concordia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Base_antarctique_Concordia

Là, on est à 3233m d’altitude..… on dirait pas ….Bon voyage !!!!

 

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1 novembre 2020 7 01 /11 /novembre /2020 08:17

Le mauvais temps empêche les avions, tous petits d’atterrir et de décoller. En même temps il vaut mieux car ce village possède une notoriété dont il pourrait se passer : un des aérodromes les plus dangereux du monde. Imaginez, installé en haut d‘une falaise, il ne faut pas le rater et les restes d’un petit monomoteur encore accroché à la paroi en atteste. Pour le décollage, la piste n’est pas très longue et en pente forte et au moment de la quitter ça fait comme un petit plongeon, sensations assurées.

C’est aussi le départ du fameux trek de l’Everest….moi j’en reviens…..c’était pas mal du tout je dois avouer même si il y a vraiment beaucoup de monde sur les sentiers et que même parfois on est un peu obligé de klaxonner pour doubler des gens qui se font presque porter…. c‘est vous dire...

Bon, je suis bloqué dans ce village sans âmes à part celles des trekkeurs qui vont et viennent entre leur hôtel et le café internet pris d’assaut. Je passe mon chemin, personne ne m’attend nul part. Nous sommes quelques centaines à traîner nos guêtres dans la boue. Je m’installe dans le salons des hôtels des agence de luxe genre Allibert et Terre d’Av.

Je trouve une terrasse qui a une télé et c’est justement les élections aux US. Je reste scotché durant plus de 10 heures à suivre les résultats minute par minute ; un certain Barak Obama pourrait devenir le prochain président de ce pays . Passionnant !!!!

Hé, vla ti pas qu’un mec voudrait changer la chaîne pour nous infliger une daube infâme...je pousse des cris.

« Hola, touche pas à la télécommande fieu ou je t’étripe !!!!

Il fait demi tour.

Plus les heures passent et plus sa victoire se dessine et les visages des commentateurs en disent quand même long sur leur joie. J’assiste en direct au résultat final et je pousse moi aussi un grand cri :

YES !!!!!!!!!!!!!!!!!!! WE CAN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le temps se lève peu à peu et je suis, comme les autres, agglutiné au grillage de l’aérodrome à attendre le premier avion….soudain, un bruit dans les airs. C’est un hélico Mitsubishi, pas plus de 4 personnes. Le ballet des avions commencent doucement mais il y a tant de monde qui attend que je peux encore rester un moment. Une autre nuit dans mon hôtel miteux….

Soudain, mon guide rentre dans ma chambre en criant : « Je t’ai trouvé une place….grouille toi » (en anglais dans le texte mais ça ressemble bien à ça)...je ferme mon sac à dos (presque prêt) et je fonce…..je donne un petit billet de 10$ au « Directeur de l’aérodrome », genre gamin de 25 ans (directement dans sa poche) et sans aucune carte d’embarquement, je monte dans un avion plein d’angliches. J’entends encore leurs cris au moment du basculement de l’avion dans le vide. Dans 30mn je suis à Katmandou. Fin du voyage.

 

Novembre 2008, je suis bloqué à Lukla, Népal, 2860m
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29 septembre 2019 7 29 /09 /septembre /2019 05:38

Dans le train, nous rencontrons F. qui reprend le travail après une longue absence. Ça n’a pas l’air de le motiver plus que ça. Ce monde de brutes ne fait que détruire les hommes et les femmes. Un type bizarre vient s’assoir et transforme sa place en bureau digne d’un ministre. Une prise multi et des cordons à gogo pour recharger ses bazars.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Et celle la je l’aime bien

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Nous descendons à Salses dans le but de voir le Mémorial mais c’est fermé. On a beaucoup travaillé la veille lors des journées du patrimoine alors on se repose mais devant les gens surpris (comme nous) et pas prévenus (comme nous) le responsable nous ouvre la porte et nous laisse visiter. Mais le musée est fermé. Pas grave, la déambulation laisse bien imaginer les conditions de vie des réfugiés espagnols et surtout des familles de harkis qui ont débarqué à l’indépendance de l’Algérie.

Pour plus d’infos :

le musée remplace la place d'appel - autour, les baraquements

le musée remplace la place d'appel - autour, les baraquements

http://www.memorialcamprivesaltes.eu/

Alors on continue, Rivesaltes pour une pause café (facturé 1.70€, ça rigole pas ici) et nous prenons la direction de Baixas. On n'oublie pas de charger nos sacoches de deux Rousquilles à la boulangerie du coin. Une petite piste cyclable longe la route. C’est toujours ça de pris. Après, ça grimpe jusqu’à Calce (195m) où nous faisons une halte sur la petite place et sa fontaine qui donne de l’eau et à l’abri de l’ombre d’un arbre car ça cogne un peu pas mal. Les vendanges ont commencé. Un vigneron travaille dans sa petite cave et je vais voir : Jean Philippe Padié. Nature et progrès ???

On continue vers Estagel par le col de la Dona (199m). Paysage magnifique de garrigue.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

A Estagel on bifurque pour pénétrer dans les vins de Maury. Au loin, on devine déjà le château de Quéribus. On va y passer mais avant y’a une chiée de cote à gravir sous le cagnard et c’est coton. Un mec nous double en vélo électrique. Ça donne des idées. Les passagers d'un bus nous encouragent, c'est gentil. Au col de Maury (455m), Sophie décide de continuer jusqu’au château mais la pente à 15% me rebute et comme j’y suis déjà allé, je la laisse. Elle est coriace cette fille. Pendant mon attente, un cortège d’Opel GT me fera bien sourire.

pub de l'époque, avec ça, t'es sur d'emballer les gonzesses !!!!!!!

pub de l'époque, avec ça, t'es sur d'emballer les gonzesses !!!!!!!

Voyage à vélo dans les Corbières 2019
Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Reste une descente jusqu’à Duilhac pour atteindre le gite de ce soir (gite communal très chouette : 15€ la nuitée en dortoir). (52km et +800m) et diner au resto La Batteuse (pas mal) avec une très bonne bière du Mt Blanc. Un comble….mais pas de vin bio au verre. Du coup j’aurais pas gouté aux vins du coin. Faudra reviendre.

On distingue le château de Quéribus au fond à droite. C’est vraiment des constructions de dingues….

On distingue le château de Quéribus au fond à droite. C’est vraiment des constructions de dingues….

Le lendemain matin on grimpe de nouveau pour la visite du château de Peyrepertuse. On est venu pour ça. Je ne vous parle pas de la montée à se taper. Ces mecs avaient une fâcheuse idée de les construire tout en haut alors faut bien y aller mais on  met quand même pied à terre dans les derniers mètres. C’est raide et long mais la visite de ce château le vaut vraiment et comme nous sommes dans les premiers, on est tranquille pour le visiter.

Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château

Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château

Et tout en haut, le château dans le château dans le château
Et tout en haut, le château dans le château dans le château

Et tout en haut, le château dans le château dans le château

La descente est raide et j’ai un peu d’appréhension pour Sophie car il y a des petits ralentisseurs bien vicieux au milieu de la route et j’ai eu raison car quand elle me rejoint, elle a le visage en sang. Chiotte !!!!

Et bien sur aucune pharmacie ni rien avant un bon moment, nous sommes obligés de continuer notre route malgré l’incident. Après un autre bon col (Linas : 670m) et la vue sur le Bugarach (prononcer rache), une pause dans le village qui a tant fait parler de lui le 12/12/2012, mais qui ne présente par un grand intérêt à part de rendre la vie impossible à ses habitants fatigués de voir le monde défiler chez eux, nous arrivons à Couiza où une pharmacienne super gentille s’occupe de soigner Sophie.

Le pic de Bugarach (1250m)

Le pic de Bugarach (1250m)

C’est pas très beau mais elle tient le coup jusqu’à notre étape de ce soir chez une WS à Ramounichoux. Oui oui, ça existe vraiment.

Christine nous accueille magnifiquement et nous passons une belle soirée. (51km +650)

Le lendemain, comme je le pressentais, Sophie se réveille en vrac et il faut bien sur abandonner l’idée de continuer. Christine se débrouille pour trouver une voiture et nous emmener, nous et les vélos jusqu’au train à Limoux d’où nous rejoignons Carca et permettre à Sophie de rentrer et se soigner. Mille mercis à elle pour sa bienveillance et son aide précieuse. C’est l’esprit Warmshower et c’est pour ça qu’on adhère. Je continue seul mais le moral en berne tout de même et je vais dans une autre famille WS que j’ai connue lors de leur voyage il y a trois ans.

Quelques 27km pour arriver à Ferran. Beau village perché qui fait penser à la Toscane avec ses cyprès et son paysage de collines. J’ai pu voir le Bugarach plusieurs fois au détour des virages et depuis le petit col de la Malpère (419m), vignoble que je traverse en même temps que je pédale. Je ne connaissais pas du tout cette appellation. Comme quoi, faut voyager à vélo pour découvrir. Arrêt à Cailhau, un peu comme la maison mère du pinard local. L’église est un assemblage bizarre de pierres, de briques rouge et toit en tuiles vernissées vertes. Elle ne sait pas vraiment où elle habite. C’est vrai que nous sommes à la frontière de l’Aude, de l’Ariège et pas loin non plus de Toulouse. A Ferran, je reste un moment car je suis en avance. Mes amis n’arrivent qu’à 18h00. Il y a des expos photos en extérieur et même c’est pas mal. Je flâne et le maire, que je viens de doubler à vélo dans la côte, viens me demander qu’où je viens, ce que fais et blablabla……une vrai pipelette……Il m‘ouvre l’église pour me montrer sa restauration et le café aussi (associatif) ce qui me permet de boire un ptite bière (je dirai pas la marque pour ne pas froisser) et ça fait du bien car ça cogne. Du village, immense panorama sur la campagne et la chaine des Pyrénées au fond. On pourrait venir habiter ici. Petit chemin jusqu’à Fontalès où sont hébergés mes amis en attendant que les travaux de leur maison soient finis. Alors qu’ils l’avaient isolée en laine de mouton, ils ont eu la mauvaise surprise de la voir envahie par des milliers de mites. Deux années de procédure et tout doit être cassé pour refaire l’isolation (en laine de chanvre cette fois..ah. ah. ah !!! on nous y reprendra pas deux fois).

G. arrive avec les trois filles. La dernière fois que je les ai vues il n’y en avait que deux (3 ans et 20 mois) mais elles étaient parties avec leurs parents pour un voyage à vélo de 5 mois depuis l’Espagne jusqu’en Serbie, excusez du peu, et c’est comme ça qu’elles s’étaient arrêtées à Beaucaire. Depuis, la petite Axelle est née. Un futur départ en vue ???

Belle soirée. Le lendemain co-vélotage pour emmener les filles à l’école. Je prends la carriole avec deux demoiselles dedans, N. va toute seule avec le sien et ça pédale sec. G. dispose d’un système judicieux pour accrocher un petit vélo derrière et le rapporter. Nous partons ensuite vers Mirepoix pour déjeuner avec son mari qui travaille dans le coin. C’est une charmante petite ville médiévale avec belle cathédrale en style gothique méridional où l’on peut voir des gravures du 16° sous les peintures du 19° et les marques de martellement. Mais comment peut-on procéder à un tel massacre ? Le modernisme mon cher monsieur, le modernisme. Il y a aussi une belle place bordée de maisons à colombages et un magasin bio….tout pour une belle vie ???

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

On déjeune dans un resto kislapet un peu et où on me sert une assiette de pâtes aux palourdes qui ressemblent plus à des tellines tellement qu’elles sont petites et ou y’a rien à becqueter. Je râle et j’obtiens une deuxième gratos. Non mais sans blague…..de plus les palourdes (vraiment pas) sont ébréchées et y’a plein de débris dans l’assiette. Une arnaque…..

On se prend un pti dessert à la boulac voisine. Retour à la maison.

Le soir un autre WS arrive en pédalant depuis GAP…..pour aller à Lourdes faire le brancardier….beau projet qui m’épate. Michel est un type sympa…et la discussion du soir sera très animée et intéressante sur les vies de chacun. La mienne me parait presque sage, même si j’ai un peu bourlingué, mais dans une optique plutôt personnelle alors que Michel se donne plus vers les autres..visiblement, en adoptant une petite Népalaise par exemple et en se rendant à Lourdes pour aider des gens en chaise roulante pour la plupart. Beau geste.

Dodo et je pense que demain je vais rentrer car mon projet de voyage n’a plus vraiment de sens.

Nef de 21.40m de large sans allées latérales. Impressionnant

Nef de 21.40m de large sans allées latérales. Impressionnant

Et c’est ce qui se passe. Après le départ de Michel direction Ouest je prends la mienne direction Est. Salutations à cette belle famille et c’est parti. Arrêt à Fanjeaux, petit village fortifié en haut d’une colline comme toujours c’est mignon mais l’église est fermée, l’intérieur seulement visible depuis une paroi en verre, gros détour pour pas grand-chose. Je continue vers Montréal et sa collégiale et là, heureusement, c’est ouvert et l’intérieur ressemble beaucoup à celle de Mirepoix avec une nef de 20 mètres de large. Le même architecte ? Un splendide orgue Cavaillé et Puget domine.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019
https://vimeo.com/201248172

Je continue ma route vers Carca par Arzens, la vraie capitale du Malapère avec une coopérative immense (j’ai rien bu, c’est pas bio visiblement), Alairac, Lavalette de nouveau et enfin Carca et sa gare de merde ; aucun escalator ni ascenseur et un guichet fermé de 12h45 à 15h00 et pourtant y’a trois fenêtres. Quelle bande de glandeurs !!!!

Trains à l’heure, c’est déjà ça…..

A bientôt pour de nouvelles aventures que j’espère moins mouvementées.

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4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 07:59

Vous vous souvenez de ce couple qui m’avait accueilli lors de mon voyage à vélo en Espagne l’année passée ? Non ? Pour vous rafraichir la mémoire, c’était à Turis, pas loin de Valencia pour mon premier jour. Eh  ben comme  je suis dans le coin je suis venu leur rendre visite avec mes amis. Nous avons fait le même trajet qu’à vélo et j’ai pu revoir ce beau paysage vallonné, ces champs cultivés, ces cotes et ces descentes qui m’avaient fait passer une bien belle journée et je m’en suis souvenu comme si c’était hier. Magique !

Ils habitent toujours au même endroit même s’ils cherchent désespérément une nouvelle maison depuis un an mais après en avoir visité 60, aucune ne leur a fait bondir de joie.

Leur petite fille Yara a grandi, 19 mois et belle blonde. Y a de la belge la dedans. Ils sont toujours aussi chaleureux. Des chats partout mais un peu sauvages et qui ne se laissent pas trop approcher. Mais c’est l’heure de l’apéro alors pas de temps à perdre. Quelques Tyris (bières de Valencia) pour commencer accompagnées de galettes et d’humus. Soupe de potimarron, salade aux herbes et pousses de lavande, quelques galettes au fromage, cakes aux pommes et à l’orange pour terminer, un vrai festin. Le petit merlot organic de 2014 est bien passé aussi. La preuve qu’un repas végétarien peut-être original et gouteux.

Retour à Turis et Valencia

Après on a dansé sur du Makulele tout en frappant en cadence sur des bois coupés. Petite fête improvisée dans la campagne avec vue sur le massif montagneux et le cocher de soleil. Pas la peine d’aller très loin pour un dépaysement total.

Valencia se prépare pour les Mascletàs et les Fallas. Ça commence samedi. Festivals de feux d’artifice de jour comme de nuit. Ça attire une foule du monde entier. Heureusement je pars le dimanche ; en même temps, là où mes amis habitent, c’est vraiment à la campagne et à l’écart de toute cette agitation. Les Valenciens préfèrent fuir la ville et louer leur appartement pour les fêtes un peu comme à Avignon pour le Festival.

Mercredi, Valencia pour la journée. J’aime bien cette ville tranquille de pourtant un million d’habitants mais le centre ville est presque entièrement piétonnier ce qui donne cette impression de calme. Il faut un plan car l’enchevêtrement des petites rues est un vrai casse tête pour ceux qui débarquent sauf si vous êtes accompagné par une amie qui la connait par cœur. Passage obligé par la poste pour quelques timbres qui vendront se poser sur les cartes postales destinées aux amie.s. Il y a un bureau pour la philatélie même si les espagnols eux mêmes se plaignent du manque de choix. Le Portugal est montré en exemple et je peux le confirmer.

La place de l‘Ayuntament est prête pour la première mascletà et nous nous dirigeons vers le marché central pour le bonheur de revoir cette architecture magnifique. Le Centre del Carme propose cette année trois expos dont une de Xu Bing, un artiste chinois qui travaille sur l’écriture car il a du à 11 ans, comme tous les chinois, réapprendre tout l’alphabet imposé par Mao dans une forme simplifiée. Assez austère mais un genre de dessin animé montre de belle façon les rapports entre les objets et les caractères.

Retour à Turis et Valencia

Comme tous les ans, l’artiste choisi pour la Falla de la place de l’Ayuntament a droit à une expo sur son travail. Cette année c’est Pichiavo. Mixte entre statuaire grec et tags. Une expo de photo de JESÚS MADRIÑÁN. MIL NITS I UNA NIT sur la construction de l’identité des jeunes. Quelques beaux portraits.

Retour à Turis et Valencia
Retour à Turis et Valencia

Et puis voila. D’habitude c’est plus riche mais il faut s’en contenter d’autant plus que mon amie Brilli n’est pas très sensible à l’art contemporain.

On a rendez vous avec sa sœur Carmen qui tient le kiosque à journaux du marché de Russafa et nous retraversons la ville dans l’autre sens. Personnage central de cet endroit qui connait tout le monde et que tout le monde connait depuis le temps qu’elle est là. Forte personnalité et fort caractère aussi. Nous faisons quelques courses et nous dirigeons vers le nouveau parc enfin terminé après vingt années de tergiversations sur d’anciennes voies de garage de la Renfe. Calme au milieu du trafic. Quand les arbres auront grandi et les plantes pris possession des espaces qui leur sont réservés, cela donnera un bel ensemble même si le béton est un peu trop présent au sol. Le soleil cogne fort et nous passons de l’ombre, qu’il n’y pas encore beaucoup, au soleil de nouveau suivant la température. Elles me disent qu’il est temps d’en profiter car dans trois mois, ce soleil obligera tout le monde à se cacher de ses rayons cuisant. Nous sommes en février mais on dirait déjà le printemps. Ça fait la une des journaux télé : 28 à Murcia un 26 février !!!!! Seulement 25 à Valencia. Une paille.

 

Retour à Turis et Valencia
Retour à Turis et Valencia

J’achète du pain dans une nouvelle boulangerie tenue par un couple Itala-Argentin qui fait du pain français au levain. Quelle belle association. Il me dit qu’ils ne sont que trois à faire du pain bio dans la ville. Mais c’est mieux qu’avant car c’était zéro ou dans des boutiques mais ça venait d’ailleurs et c’était pas terrible. On va gouter. J’ai aussi craqué pour des petites tranches de pain perdu à la crème et mûres. Pas mal…..

Mes amis viennent d’acheter une maison dans un village situé à 10km d’ici (Marines Nuevo), Casinos ça s’appelle : rdc et deux étages plus ou moins 190m² pour 70.000€. Ils pourront y habiter tout de suite même s’il leur faudra envisager quelques reformes. Le village est un peu paumé mais on y trouve de tout et surtout du Turron et des dragées car ce sont LES spécialités du village (2800hab). On saura pourquoi on y va en plus des amis. Ah oui, on y rencontre aussi une espèce rare de triton qui peut atteindre 30cm (gallipato-Pleurodeles waltl).

Mais on n’en pas vu, de triton, mais des Turron oui et on en a mangé aussi.

 

Retour à Turis et Valencia

Hier soir, grande tristesse dans la maison, la petite chienne Maila est morte. J’avais bien vu à mon arrivée qu’elle était très diminuée ; elle avançait très lentement toute raidie de ses rhumatismes de vieille dame de presque 20 ans.

Aveugle et sourde elle se retrouvait souvent bloquée dans des coins sans savoir en sortir. Il fallait l’aider. Dans l’après midi nous l’avons déjà perdue ; elle s’était refugiée dans un coin comme pour nous prévenir que sa fin arrivait. Récupérée, cajolée, elle est morte tranquillement après une belle vie dans cette famille avec son copain chien Pepino aussi batard qu’elle, et sa copine chatte Luna.

Hier, la famille de Turis est venue au complet pour partager la fin d’après midi et le repas du soir. Déjeuner dehors (vers 15h00 tout de même) d’une paella végétarienne (poivrons, artichauts, choux fleur, haricot plats, fèves, ail et tomate) que je fais avec l’aide de Gonza comme chef. Je pourrais peut-être la reproduire mais je n’ai pas la poêle idoine et sur une plaque électrique, c’est pas évident. Sylvia revient de Valencia avec une St Feuillein triple en 75cl. Oufti !!!!! Gonzalo nous  concocte des pizzas délicieuses….les deux petites filles jouent ensemble. Belle soirée internationale ; Argentine, Belgique, Espagne et France réunies.

Joseph m’explique pourquoi les espagnols et peut-être plus particulièrement les valenciens sont aussi sourds des oreilles : les pétards……et les mascletàs c’est des pétards ÉNORMES !!!!! Et quand on sait que les familles y emmènent leurs enfants depuis leur plus jeune âge, faut pas s’étonner.

Samedi, dernière journée, Brilli et Olivia vont à Valencia pour y voir la famille. Avec Gonzalo, nous décidons d’aller grimper la Solana, un petit sommet que l’on peut voir depuis la maison. Elle forme une barre rocheuse très élégante. Sur le site IGN espagnol, que dalle mais grâce aux cartes achetées et éditées par un randonneur local, nous pouvons voir qu’il y a bien un sentier qui y conduit. Hop là, c’est parti. 300m de déniv et un petit 9kil en tout, de quoi occuper l’après midi.

Retour à Turis et Valencia

Trois heures en tout par un beau sentier qui grimpe sec, puis une petite traversée en crête et une descente raide vers une rivière presque à sec mais où un javali fait un boucan d’enfer dans une roselière. On ne le voit pas mais on le devine.

Une petite Bernardus triple pour fêter ça et une dernière soirée tranquille.

Retour à Turis et Valencia

Dimanche, 7h30 départ pour la gare de Joaquim Sorolla, train à 8h26 pour Barcelona, le temps de terminer le livre de Nan Aurousseau : Bleu de chauffe. Excellent ce récit d’un plombier qui, dans sa langue bien pendue, traite le monde comme il se doit, c’est à dire acide. J’adore ce style.

Un autre train pour Nîmes et un dernier pour la maison. Tout ça à l’heure, on croit vivre dans un rêve.

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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 08:41

Après la sévère réprimande que n’a pas oublié de me dire en direct le toubib de l’échographie, j’ai du donc réduire la voilure, trois ris dans la grand voile et trinquette à l’avant. Ça n’avance pas beaucoup mais  c’est plus raisonnable dans une mer houleuse.

Un voyage à Lisbonne, prévu de longue date, où les transports en commun ont permis de se promener tranquillement même si la ville et ses sept collines n’est pas toujours de tout repos et à part des retards d’avions à l’aller comme au retour (« des problèmes de trafic aérien » me dit-on à l’embarquement. Ça risque pas de s’arranger dans le futur), ce séjour dans la capitale lusitanienne a été un grand moment de bonheur, accompagné par mon amie Florence qui est comme toujours une merveilleuse partenaire de voyages, qu’ils soient fait à pied dans les montagnes ou à pied dans les villes à la rencontre des secrets de cette ville et il y en a beaucoup.

J’ai dans ma besace trois livres pour la découvrir : un guide Gallimard de la ville, très complet, un autre sur ses secrets et ses mystères chez JonGlez et un dernier et pas des moindres, Lisbonne, dans la ville noire  de mon ami Jean Yves Loude et ça c’est vraiment un must.

L’hôtel, ou plutôt la pension où nous logeons, est située au centre et c’est vraiment très pratique car nous sommes au centre et au milieu de tout si vous voyez ce que je ceux dire. Pendant huit jours, nous avons arpenté, fouillé, visité et gouté cette ville incroyable où les gens sont d’une gentillesse exquise et les pastéis aussi.

Pour les détails, allez lire le récit complet que j’en ai fait.

Au retour, je me suis arrêté chez mes ami.e.s de Toulouse où leur accueil est toujours extraordinaire. Le soir, ils m’emmènent au théâtre voir la dernière pièce de Christophe honoré : Les idoles où il revient sur la disparition d’artistes qui l’ont fortement influencé ou marqué mais qui sont aussi tous morts du sida : Bernard- Marie Koltès, Jacques Demy, Cyril Collard, Hervé Guibert, Serge Daney et Jean Luc Lagarce. On retrouve l’impression générale vue dans Le nouveau roman mais sur un autre sujet. J’ai bien aimé même si parfois le niveau baisse un peu. 2h20, c’est peut être un peu long. Mais l’acteur qui jour Serge Daney est à mon avis le meilleur peut être aussi parce qu’il me parle de ce qui me touche le plus dans cette pièce : le cinéma. Je ne dis pas non plus que ce que disent les autres n’est pas bien comme Marina Foïs qui interprète Hervé Guibert parfaite elle aussi et le final où Collard pète les plombs mais ça manque un peu de la force qui ferait de cette pièce une grande réussite.

Dimanche, Véro m’emmène (encore une fois) à un petit festival (le premier) de rue dans une localité proche de Toulouse, Pibrac : La Mekanik du rire. Nous aurons le temps de voir trois spectacles : Le gros cabaret, Le quartier Lapin et Belli Marcator. Le gros cabaret nous raconte l’histoire de la 500° d’un cabaret crée en 1947 par Francis Gros après une ‘collaboration fructueuse’. Des sketchs assez désopilants faits avec  l’aide de rien. C’est bête à en pleure de joie. Un petit extrait là…..

https://www.youtube.com/watch?v=Twublotu-28

Puis,  le Quartier Lapin nous fait rentrer dans l’intimité du GIGNH (Groupement des Individus globalement non harcelé.e.s) une brochette de personnages totalement débiles avec de sérieux problèmes d’identités. Encore à se pisser dessus.

On termine la soirée (et un peu sous la pluie) avec un duo de femmes excellentes musiciennes et chanteuses dans un sketch où se mêlent Bel Canto, Opérette et Variétés. Toutes deux excellentes, elles déconnent bien dans un registre en même temps très sérieux. Etonnant.

Il y avait aussi en parallèle une expo de voitures et à part les sempiternelles grosses américaines et les Harley moches qui les accompagnent, deux petites perles trouvées. Mon pote Richard me dit que c’est pas une Gordini et que ça vaut que dalle mais il aime bien la 12M. Moi, les deux.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Le temps se gâte et les intempéries vont s’abattre sur le Minervois. Lundi, les images de gens sidérés et impuissants devant la force de l’eau vont défiler sur les écrans. Je tente tout de même de rentrer mais arrivé à la gare, j’apprends que le préfet vient d’interdire la circulation des trains. Retour chez mes potes. On verra demain.

Mardi, il a plus toute la nuit et la situation n’est pas prête de s’arranger. On annonce les voies submergées. Je trouve un co-voit pour rentrer. On se retrouve à Empalot (deux stations de là ou je suis) et c’est parti. La voiture de Catherine est complète. A coté de moi, un type monte et son visage ne m’est pas inconnu. Je tente quelques questions mais visiblement, le mec n’a pas du tout envie d’engager la conversation. Pour du Blabla c’est étonnant. Je continue de chercher pendant que le djeun de devant passe son temps à pioncer. Je parle un peu avec Catherine, la conductrice et en regardant à droite et à gauche le paysage qui défile et parfois les champs inondés, je vois un mot apparaitre sur l’écran du voisin qui me fait sursauter : Actes Sud ! Mais oui, mais c’est bien sur, c’est là que j’ai déjà vu ce mec lors des présentations des rentrées littéraires de cette maison d’édition, il est responsable du département photo. Quand je lui sors ça, il est scotché et me dit « bravo ». Mais c’est tout, ça m’ira pas plus loin dans les échanges. Un peu hautain le mec (tout à fait dans l’esprit de la maison mère d’ailleurs et sa ministre qui vient juste d’être virée. Ah, ah, trop bon !!!!).

Elle me dépose à Nîmes après une errance gépéestique dans la campagne et je finis le voyage en bus. Ouf, retour à la maison.

Dans la semaine, reprise du rythme tranquille. Ah oui, j’ai oublié de vous annoncer la nouvelle incroyable que j’ai reçue durant mon voyage : MON DOSSIER RETRAITE EST TERMINE. Ouahou !!!!!! Ça se fête. On va y penser. J’ai déjà reçu le pognon, 639€par mois, et je dois maintenant rembourser Pôle Emploi comme prévu, ce qui m’a permis tout de même de ne pas crever la dalle durant toute cette attente mais je vais m’appauvrir un peu car ils me donnaient plus. Pas grave, on n’est pas à ça près.

Une page se tourne. Je suis vraiment en vacances pour le reste de ma vie.

Samedi soir, j’ai organisé avec mes ami.e.s Gaëlle et Bruno, la projection du documentaire de Juliette Fournot qu’elle a tourné durant son séjour en Afghanistan en tant qu’infirmière pour MSF en 1986 pendant que le pays était en guerre avec la Russie. C’est très émouvant et d’une force incroyable. Les images sont parfois terribles et cruelles mais c’est pas du cinéma. Je conseille vivement.

A voir ici :

https://www.dailymotion.com/video/x1987jf

 

Je l’ai présenté ainsi :

Certains d’entre nous se souviennent certainement des voyages qu’on pouvait faire au départ d’Amsterdam, de Bruxelles, de Genève ou de Beaucaire en 4L, en bus, en stop  ou de toute autre manière pour rejoindre l’Inde et Katmandou. C’était le temps béni des hippies et des voyages d’aventures à travers le monde. Nicolas Bouvier, dans un livre référence qu’est L’usage du monde (Droz 1963), le raconte d’une façon poétique et plus proche de nous, pour ne pas dire ici même, Jack Thieuloy, d’une façon plus roublarde certes, fait de même dans son livre En route vers l’inde (Seghers 1990).

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Mais depuis 1979, l’Afghanistan, jusqu’alors considéré comme un des plus beau pays sur la terre tant par la richesse des rencontres que ses paysages, est devenu une terre meurtrière. En 1978, la Russie envahit le pays suite au coup d’état du Parti Démocratique Populaire d’Afghanistan pro-russe qui ne plait pas aux partis conservateurs. Une partie des afghans, aidés par la CIA, entre en résistance. La Russie quitte le pays en 1989 après 10 années de guerre et le régime tombe en 1992. S’ensuit une guerre civile jusqu’en 1996.

 Les talibans prennent le contrôle du pays jusqu’en 2001. Après les attentats de 2001 à NY, c’est l’OTAN.

En ce moment (20-21 Oct. 2018), ont lieu des élections législatives et 10 candidats ont été assassinés par les Talibans qui les considèrent comme illégales et non conformes aux lois islamiques.

Ça ne s’arrange donc pas dans ce pays.

 

Dimanche grand beau ciel bleu, je reste à la maison mais je suis aussi avec vous et grâce à l’appui logistique de ma médiathèque préférée je peux visionner Pierrot le fou de Godard (trop longtemps que je ne l’avais pas vu : « qu’est ce que je peux faire, chais pas quoi faire. Tais toi, j’écris ») magnifiquement évoqué dans l’expo qui lui était consacré à Montmajour cet été en parallèle avec Picasso. En revanche, Prénom Carmen me laisse indifférent si ce n’est de revoir Maruschka Detmers à poil, une façon comme une autre de se faire remarquer, on avait déjà dit ça à la sortie du film. (Tiens, qu’est-ce qu’elle est devenue cette actrice ??? elle fait de la TV). C’est encore une histoire de bandits et d’amour le tout envahit par la musique obsédante de Beethoven joué par un quatuor que l’on voit sans cesse en répétition. J’ai craqué. Rien à voir avec ce chef d’œuvre qu’est Pierrot : « Je m’appelle Ferdinand ».

Des cédés de musique africaine encore : Raretés de la musique Africaine entre 56 et 82 – Rumba congolaise et Soukous. Excellent. En revanche celui consacré à la musique du Nordeste est plutôt moyen, pas très fouillé. Rien sur le Boï de São Luis.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Avant que le prix de la bière n’atteigne des sommes astronomiks, je vais boire une petite Triple Karmeliet à votre santé, c’est très bon pour le moral et plein de sels minéraux.

La semaine est calme et agrémentée de quelques séances de cinéma, deux très franchouilles : l’amour flou (la vie de Romane Bohringer son mari Philippe Berrot avant, pendant et après leur séparation) suivi de près par Le grand bain (histoire loufoque de types largués qui se lancent dans la natation synchronisée masculine avec un casting dingue) et enfin un monument : Les Camarades de Mario Monicelli (Italie 1963).

Un livre terminé : Le monarque des ombres de Javier Cercas. Faut bien s’occuper.

Samedi sortie moto pour rendre visite à mes amis d’Uzès (St Siffret pour préciser) et allez zieuter la splendide Matchless G50 Rickman qu’il vient de recevoir (ou la Rikless Matchman si vous préférez). Ça s’appelle un bijou. J’emmène avec moi Marie Laure, la voisine, alias Marie Carreaux, car c’est une amie à aux aussi. Longtemps que Craquotte n’avait pas pris l’air et tout le monde est content.

La Belle est une Bête mais comme tout anglaise qui se respecte elle fait chier son monde et refuse de craquer. Poussette et kick n’y feront rien et elle retourne au garage sans faire la fière.

On a bien fait car le weekend est pourri…flotte flotte et reflotte…Je reste au sec et au chaud, 13° ce matin, pas le temps à mettre le short.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Je profite d’une accalmie pour foncer à Avignon et à mon cinéma préféré qui passe un film inconnu de beaucoup de monde : Breaking away de Peter Yates (1979). Peter Yates est surtout connu pour son fameux Bullit (1968) où il fait débouler des bolides dans les rues de San Francisco avec un certain Steve McQueen au volant. Mais dans ce film, les bolides sont remplacés par des vélos pour notre plus grand bonheur et ce, même si les américains ont la fâcheuse habitude de faire tourner les véhicules de toutes sortes sur des pistes ovales. Un groupe de jeunes venant des quartiers ouvriers de la ville (Bloomington, Indiana) fils de tailleurs de pierres, errent dans leurs vies tels des révolutionnaires très sages et rétifs à toute forme de soumission au monde du travail qui les attend pour les broyer, regardent avec mépris la jeunesse dorée de la ville qui se pavane dans les campus et frime à bord de leurs voitures de sport. Un des leurs, Dave, passionnée par le vélo, admiratif de la culture italienne jusqu’à en parler la langue dans sa famille, au grand désarroi de son père, pur américain de souche, de faire résonner la maison avec des airs d’opéra mais avec la connivence de sa mère qui lui concocte des petits plats de ce pays, va se faire passer pour un italien pour draguer une belle fille de l’université, va devenir le symbole de la lutte de classes de cette époque mais pas seulement par des bagarres ou des provocations. Et quand est organisée une course de vélo par ladite université et qu’on autorise pour la première fois un club de la ville à s’inscrire, c’est pour eux l’occasion d’humilier ces bourgeois plein d’arrogance. Sur un scénario de Steve Tesich (Karoo et Price pour les livres traduits), Peter Yates nous livre un film extra avec des dialogues hilarants, où les cyclistes italiens sont traités comme des fourbes et où les prolos sortent vainqueurs. Jouissif au possible !!!!

 

Le soir, je reçois un jeune cycliste de Rouen en balade en France. Une année sabbatique avant de plonger dans le monde magnifique du travail mais il a choisi le professorat et le sport. Ça ne devrait pas être trop pénible au début. Le pauvre arrive rincé et c’est pourquoi je n’ai pas hésité à le recevoir. J’ai d’ailleurs reçu un paquet de demandes le même jour de la part de cyclistes peu prévenants devant une météo pourtant annoncée catastrophique depuis plusieurs jours. Je n’ai pas répondu à tous. Mec bien sympa et sensible aux maux de ce monde, il sillonne le pays en rendant visite à ses ami.e.s ce qui me rappelle vraiment mon premier voyage. Bon, comme il le dit lui-même, l’hiver qui arrive, ça peut-être lui donner envie de rentrer en train dans sa Normandie natale mais au moins il aura profité jusque là d’un été exceptionnel pour pédaler.

Fin du mois et fin du moi

Je sors de la dernière échographie et c’est pas jojo. Ca s’arrangera pas comme ça a dit le mec. D’abord passer une IRM pour affiner le pronostique et après une opération si nécessaire. Va falloir que je trouve une infirmière accorte ou plus si affinités. Moi je dis ça mais je dis rien, si FUCK de chiotte…….et tout ça  cause d’un toubib de merde qui ne s’est pas donné la peine de faire un bon diagnostique lors de mon passage aux urgences de l’hôpital de Nîmes il y a quatre mois. Tout ce temps de perdu. Ça me troue.

Sinon ailleurs, je dirai même de l’autre coté de l’océan atlantique, dans un pays qui me tient personnellement à cœur, les choses ne vont pas très bien non plus. Le Brésil vire droite extrême et même si le programme de ce nouveau clown, ça va devenir un métier d’avenir, est complètement inexistant et se balade suivant l’air du temps ou les messages reçus sur les réseaux sociaux, il effraie par ses choix. Ses propos sont tellement ignobles et grossiers que l’on se demande bien comment cette société métissée et si joyeuse peut les prendre au sérieux mais je sais aussi qu’une frange de cette société, pour l’avoir côtoyée un peu lors de mon séjour dans ce pays, est incroyablement réactionnaire et hautaine sans oublier que la droite a été écartée du pouvoir pendant les presque quinze années de règne du PT et qu’elle attendait sa revanche de pied ferme dans une haine totale de ce parti. Elle a le pouvoir et le fric qui va avec et ses maisons sont très bien protégées par des gardes armés et quand on voit les résultats des élections, on s’aperçoit que c’est bien le sud, le plus développé, qui a voté Bolsonaro et que le Nordeste a voté pour Haddad. Les deux sociétés brésiliennes se dessinent donc clairement sur la carte du pays. On ne dansera plus la samba comme avant mais on la nommera peut-être A samba dos fascistas car cette musique vient bien de Rio.

Attendons la réaction des intellectuels et des artistes et les deux mois qui nous séparent de son investiture.

Pour ce qui est des premières déclarations, on voit déjà le tableau noir qui se dessine : « Je vais supprimer A Folha de São Paulo ». Ben voyons. C’est le quotidien qui a dénoncé les fraudes et les fausses nouvelles émises par ses partisans durant sa campagne. Heureusement ce journal est assez solide pour se passer de subventions mais ça craint tout de même.

On se retrouve en novembre et c’est déjà demain.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
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