Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 13:41

Je viens de terminer le livre de Martine Sonnet : Atelier 62 et cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à lire un livre car non seulement j’y ai appris les conditions de travail de ceux de la forge chez Renault à Billancourt, mais que cette auteure habitait en face de chez moi dans les années 65 et passait aussi ses vacances à Gaudissart, près de Molines dans le Queyras or vous avez que cela m’arrive également et pas plus tard que l’été dernier. Mais qui êtes vous Madame Sonnet ??

Et alors pourquoi Ceaucé ? Ceaucé c’est le village où elle a grandi entre Mayenne et Flers et figurez vous que le prochain périple à vélo que je compte faire passe par où ??? Ceaucé….non, ne me dis pas que c’est pas vrai ??? Si si si s si si….y’a pas de mystère dans la vie, tout se combine à merveille .

La Vélo-Francette est un parcours vélo qui part de La Rochelle pour rejoindre Caen ou dans l’autre sens c’est possible aussi et c’est une bonne occasion de traverser des régions que normalement vous n’avez rien à y faire car franchement qui va en Mayenne où dans cette partie de l’Orne sauf si vous avez quelque chose à y faire. Moi c’est du vélo.

Mais ce parcours a quand même été élu « plus belle voie vélo » et ça doit donc valoir le coup.

J’irai voir la tombe de son père, le fameux forgeron mort à 76 ans car j’ai partagé sa vie durant cette lecture et ça mérite bien un hommage.

En attendant, voici la carte postale du village….J’enverrai les miennes depuis cette Poste !!!

Céaucé, c’est où çà ??

j’ai envoyé un message à Mme Sonnet dans l’espoir de nous rencontrer sur ses terres pendant mon périple. Wait and see.

En attendant d’aller voir ce qui se passe dans ces contrées lointaines, je me faufile parmi les barrières pour rouler sur la-future-déjà-prête-mais-pas-encore-officiellement-ouverte voie verte Arles/Tarascon. Macadam roulant, jardiniers peaufinant les plantations tout le long, travaux encore en cours mais déjà une belle perspective de balade entre ces deux villes sans passer par l’ancien chemin où les voitures vous collent un peu trop au cul et parfois s’impatientent de ne pouvoir vous doubler. Là on est super tranquille, c’est que pour nous.

On longe la grande digue qui protégera les voies de train en cas de crue du Rhône. Je vous dis pas la crue prévue car la digue est bien haute et ça risque de faire de sacrés dégâts. Bon, les vélos circuleront en bas de ladite et du coté de la crue mais on a de quoi voir venir et sinon on peut monter les vélos sur la digue, pas les bagnoles qui roulent elles aussi en bas mais qui auront du mal à grimper là-haut. A mandoné, faut choisir.

Des photos de la nouvelle piste de dragster !!!

Céaucé, c’est où çà ??
Céaucé, c’est où çà ??
Céaucé, c’est où çà ??

l'entrée du circuit

le pif paf

et à partir de là, vous pouvez ouvrir en G.R.A.N.D !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Céaucé, c’est où çà ??
Céaucé, c’est où çà ??

tour de contrôle et générateurs d’énergie

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 21:32

La semaine commence bien même si un brouillard persistant fait ressembler la Provence à la Bourgogne pouilleuse, contrée que j’ai bien fréquentée durant ma jeunesse et cela m’a marqué.

Mais le soleil arrive à pointer un bout de nez dans l’après midi et projette un peu de nos ombres sur le sol.

J’en profite pour aller rouler avec Vélo. J’invite J. à cette balade. Direction les Baux de Provence et le Val d’Enfer….belle petite cote où on retrouve une flopée de cyclistes et quelques unes belles comme des vélos de course…

Face sud c’est soleil mais dès passé le col, le brouillard nous retrouve et la fraîcheur. Ça fera tout de même un bon 55kil.

Le soir je reçois un cycliste. Timothé qui va rejoindre sa famille en Chartreuse, courageux le gamin. 21 ans en troisième année d’archi qui roule en short et baskets sur le magnifique Sunn chromé de son père et il a l’air de bien rouler car arrivé de Montpellier dans la journée. Ça fait tout de même 100 bornes. La soirée est consacrée, entre autre, à de beaux échanges sur nos voyages à vélo et les meilleures véloroutes mais c’est bien la première fois que je reçois un cycliste masqué. Putaing de Covid !

La semaine commence bien

Le lendemain, alors que Timothé part vers Montélimar pour encore une bonne centaine de km, je reprends vélo pour une belle balade jusqu’à Fontvieille, Barbegal et sa meunerie Romaine, les étangs de la Gravière, Pont de Crau, Arles et retour. Encre un bon 50km pour se dérouiller les gambettes.

Le soir j’avoue une petite fatigue et dodo à 21h30.

 

 

Le vélociste qui voulait devenir capitaliste

 

Il était une fois un marchand de vélo à Tarascon (con)

qui vendait des vélos dans un petit magasin (zin)

on allait lui rendre visite quand on passait par là (la)

c’était bien sympa (pa)

puis les affaires ont marché et de mieux en mieux

et il a déménage pas très loin

juste à coté (té)

c’était un beau magasin avec tout ce qu’il faut

des vélos des vélos et encore des vélos (lo)

des vélos de course genre Colnago (go)

ou des vélos pour la montagne même si ici

il n’y en n’a pas beaucoup

même qu’on l’appelle la Montagnette (nette)

mais des vélos de rando pas trop

mais peu à peu on lui a fait comprendre

que ça existait aussi (si)

un jour il me dit : je vais m’agrandir

je vais acheter le magasin d’à coté (té)

pour vendre des bicyclettes à l’électricité (té)

et puis un jour on a vu un panneau sur la porte

j’ai déménagé mais pas juste à coté (té)

mais bien très loin dans la zone industrielle

mais qu’est-ce qu’il a donc été faire dans cette galère

je vais vous esspliquer

ses clients en effet ne roulent pas à vélo

ils font du vélo de course

sur leurs Colnago, Bianchi ou autres trucs à 3000 boules

au moins sans compter les options

alors forcément, ils ne viennent pas au magasin à vélo

mais bien avec leurs voitures, grosses en général

et le parking du petit magasin était bien trop petit

pour les recevoir

et ils l’ont fait savoir

alors il a déménagé

dans la zone industrielle

fini le petit magasin de vélo dans le centre ville

et quand vous déposez le votre

et bien vous rentrez à pied

j’ai fait deux fois le trajet

une fois pour rentrer chez moi

et une autre pour revenir le récupérer

et on ne m’a même pas proposé un vélo de prêt

ça vous apprendra de ne pas posséder

une grosse bagnole pour transporter

votre vélo

et puis une fois

il a monté une couronne de plateau

à l’envers sur mon vélo

mais j’ai payé 35 balles

j’m’en souviens encore

je vous dis pas la galère

pour grimper un col

ça voulait pas marcher

c’est normal c’était à l’envers

heureusement y’avait pas loin

un vélociste qui me l’a remis à l’endroit

ça marchera mieux comme ça

qui m’a dit

quand je l’ai dit

s’est même pas excusé

alors j’y vais plus

j’aime pas les parkings de bagnoles qui puent

************************************************************

Les tégévés sillonnent la plaine

dans un feulement reconnaissable

les gens vont et viennent

dans ces fusées roulantes

bleues, grises ou blanches

ça dépend de la compagnie

mais ils foncent sans savoir où ils passent

mais moi je les vois bien

j’ai le temps

je roule à vélo

ce vélo qui me ramène chez moi

ou m’emmène ailleurs

c’est toujours du bonheur

le ciel est bleu même s’il est pâle

la température douce avant les prochains

soubresauts de l’hiver

il va falloir se planquer

ça va souffler sévère

on va la jouer pépère

 

C’est Noël

les navigateurs se déguisent en Père

et décorent leurs bateaux

surtout les filles d’ailleurs

elles nous font bien rire

avec leur regard décalé sur la vie

des baleines frôlent les frêles esquifs

même si c’est beau

ça doit foutre les chocottes

c’est balèze ces bestiaux

si ça vient à se frotter à la carène

ils sont loin

elles aussi

approchant le point Némo

c’est là qu’on est le plus loin de toute vie au monde

au milieu de l’océan pacifique

soit un peu au milieu de nulle part

 

Trop de vent pour rouler

j’en profite pour marcher

Cap sur l’Aiguille, ça frôle les 126 mètres

le bouc solitaire est toujours là

il vient renifler mes affaires

dès fois qu’il aurait quelque chose à glaner

mais j’ai rien apporté pour toi je lui dis

tans pis, il ne se vexe pas

 

Revenir à la ville

elle qui ne se refuse pas

mais pour y faire quoi

quand les musées sont fermés

et les cinémas obscurcis

par des ordres iniques

alors déambuler

chercher un livre

que je ne trouve pas

en faire le tour

pour s‘occuper, sortir

ne pas rester enfermé

voir des gens à qui on n’est pas obligé de parler

des devantures de magasin

où on n’est pas obligé de rentrer

mais on peut, si on veut

même la ville paraît endormie

elle aussi par la pandémie

et les regards ne sont plus les mêmes

comme si l’autre pouvait être

un éventuel suspect

qu’avons nous fait de la vie

 

Le matin, je me connecte au Vendée Globe

pour prendre des nouvelles de mes ami.e.s

on peut dire ça de gens dont j’ai des nouvelles tous les jours

c’est pas toujours le cas

les filles sont extras

Clarisse Cremer, la plus jeune de la flotte (30 ans)

qui parfois semble à la limite de craquer

on ferait pas trop les fiers à bras

à sa place tout seul au milieu des océans

Isabelle Joschke (43 ans et 7éme au classement général)

Pip Hare (46) et son accent anglais so british

ou encore Alexia Barrier (41)

ont plus de bouteilles (à la mer)

et semblent appréhender cette course plus calmement

même si elles avouent se faire bien secouer

et négliger leur tenue

elles n’inviteraient personne à déjeuner sur leur bateau

si on prend leurs histoires en cours de route

tout cela peut paraître bien abscons

mais si on a suivi leurs périples depuis le premier jour

le récit de leurs aventures prend toute son intensité

et on est content de savoir qu’elles vont bien

qu’elles profitent d’un moment de répit pour se reposer

ou prendre soin d’elles

 

Une dernière promenade à vélo pour conclure la semaine

retour aux Baux par le vallon de l’enfer mais dans l’autre sens

quelques vélo mais beaucoup de bagnoles

mais des belles de sortie :

Mustang au V8 rageur et R8S jaune qui s’la pète dans les virages

tout le monde s’amuse

ça caille grave et il faut au moins quatre couches de vêtements pour se protéger

ça va j’ai ce qu’il faut

bonne nuit

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 13:36
Le vélo, véhicule du futur

Vous vous souvenez de vos premiers mètres sur ce drôle de véhicule sur lequel votre père (souvent) vous a posé. Un truc dur pour vos fesses, une barre où on vous dit de poser les mains et de bien vous tenir et des drôles de machins pour les pieds et sur lesquels vous devez exercer une forte pression.

Quelle galère !!!

Heureusement, il a des petites roues pour vous empêcher de tomber mais quand même, un léger passage dans le vide, le temps de passer d’un coté à l’autre.

On vous pousse, on vous encourage mais c’est pas évident d’organiser tous ces nouveaux mouvements en même temps et puis un jour ça marche et vous vous sentez très fort.

Vient le jour où on enlève ces petites roues et il faut un peu tout recommencer mais ça ne prend pas trop de temps et vous entendez les hourras et les applaudissements de toute la famille qui vous observe.

Ça y est, vous êtes un grand !!!

Maintenant, vous prenez de l’assurance et le grand parc n’a plus de secret pour vous et vous vous tirez la bourre avec les autres gamins.

Pendant les vacances, le vélo est bien attaché sur le toit de la 4L et vous accompagne jusqu’au lieu le plus chouette de l’année. Papa et maman ne font pas de vélo…..et puis on devient ado et cet objet devient ringard. Il faut avoir une Mob pour se déplacer sinon comment retrouver les potes pour les boums et les sorties du week-end…..et les filles alors ?????

Le temps passe et la vie aussi et puis une jour vous rencontrez des adultes qui eux font du vélo...et tous les jours….pour aller au boulot, pour partir en vacances et voyager. A VÉLO ???? Non c’est une blague ?

Eh bien non et peu à peu, vous aussi vous vous y mettez et la graine se met à pousser. Déjà pour aller au taf, c’est pas trop loin puis le week-end pour rendre visite aux amis tout surpris de vous voir sur cet engin.

Des potes vous invitent à partir en virée en fin de semaine. Faut équiper la bête : sacoches et tout le barda. Ça y est, vous êtes un randonneur à vélo. Depuis, c’est devenu naturel et un jour vous vous dites : «Et pourquoi pas un long voyage ? »

Le doigt dans l’engrenage, vous êtes foutu car vous venez de passer vos plus belles vacances depuis longtemps à la rencontre d’un pays que vous pensiez connaître mais que vous traversiez bien trop vite pour en apprécier les beautés, à la rencontre des autres passionnés de ce moyen de locomotion et vous en êtes sûr, vous roulez sur le véhicule du futur.

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2020 2 06 /10 /octobre /2020 19:56

Départ 9h15, j’ai du mal à démarrer mais dès que les roues commencent à tourner, tout va bien. Maillane,…. Eyrargues, je connais cette plaine où les ouvriers s’affairent dans les serres et les champs. Petite côte avec point de vue magnifique sur les Alpilles. Le ciel est sombre mais là où je me rends c’est bleu. Tant mieux. Un pont pour vélos et piétons enjambe l’autoroute et la ligne TGV et permet d’atteindre Cavaillon sans encombre. Ce petit plan égoïste est réjouissant.

Peu avant Robion, la voie verte du Calavon est déjà là est des gens travaillent à la prolonger. Impek ! Je l’emprunte fissa et elle m’emmènera jusqu’à Apt, mon étape de ce soir. Elle passe par de vielles gares oubliées comme celle de Goult où celle de Bonnieux accaparée par cet enfoiré de Pierre Cardin qui, non content de se croire le maître de Lacoste transforme aussi la gare en lieu d’exposition luxueux. Je squatte une de ses tables (en marbre, svp) pour mon picnic.

De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+

Il a aussi des vieux ponts de chemin de fer en fer magnifiques, un dolmen découvert lors de crues et reconstitué près de la voie, merci les copain. Il y a des petits canyons creusés dans la rocher pour laisser passer le train et la rivière qui coule en bas, silencieuse. Il n'y a plus de trains mais des vélos qui passent sur cette voie loin du bruit, loin de la route qui passe au dessus mais il manque encore des kilomètres de voie verte à construire et cela prend un temps fou. Pourquoi si long ?

De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+

Je vais trop vite où je ne sais pas si le vent me donne un bon coup de pied au cul mais j’arrive à Apt vers 15h30. Qu’est-ce que je peux faire ???? Chai pas quoi faire ??? Bon déjà monter la tente au camping, y’a presque dégun. La terre c’est comme du béton et je demande à un couple de danois en camping-car s’ils n’ont pas un marteau. Si, ils ont un et me disent que c’est pas la première fois qu’ils rendent ce service. Ça me va.

 

 

De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+

Et puis je fais un tour dans la ville qui est bien sympa. Au détour d’une rue je tombe sur le cinéma, ils jouent, entre autre, le film japonais : Dans un jardin…..je me rue. Cérémonie du thé à toutes les sauces et les saisons. Belle réflexion sur le temps qui passe. De très beaux bols et des gâteaux qui font envie.

Je sors du cinoche et ça caille un peu. Arrêt Orval dans un pub. Il ne la donne pas (6.5€) mais c’est pas si souvent de rencontrer cette pépite en chemin alors je ne me prive pas bien qu’elle n’ait pas le temps de maturation idoine. Là aussi je dis rien enfin si mais je la bois quand même.

C’est pas le tout mais ça grouille dans le ventre et il va falloir penser à combler ce manque. Y’a un resto qu’est bien noté alors je tente….. NUL !!!!! encore un qui confond végétarien et anorexique : quelques légumes qui nagent dans un bouillon autour de deux cuillères de purée. Je lui en fais la remarque et le mec le prend très mal.

« Je peux vous rajouter du riz » qui me dit

Alors pourquoi tu ne le mets pas de suite du con ? C’est compliqué ? Ça je ne lui dis pas mais c’est bien ce que je pense.

Du coup j’ai perdu l’appétit, je paye et je me casse. Je me venge d’une crêpe beurre/sucre dans un bistrot à côté. Je suis un peu plus calé. Je pense au resto de Sète. J’en rêve.

Mardi matin, je vais régler. La fille de l’accueil est sympa et me remplit mon thermos d’eau chaude. Elle fait du café aussi. Non mais je rêve ou ne vois-je pas d’autres Orval dans le frigo. Elle me dit qu’il y a beaucoup de belges ici. Ceci explique donc cela. Ah mais quel pays !!!!

En attendant que la tente sèche je fais un petit tour dans la ville. Quelques achats dans le petit magasin bio et du vin pour on ne sait jamais. La vitrine de la librairie Fontaine est belle avec toute cette rentrée littéraire affichée. J’avais postulé à une époque mais ça n’avait rien donné. Bon c’est l’heure de décamper.

Je ne vais pas très loin et je me rends compte vite que ça va faire trop court et comme les W.S. de ce soir ne sont pas là avant 19h00 je change de plan. Je vais directement à Ste Croix en Verdon. Je les préviens qu’ils ne m’attendent pas. J’appelle celui de Castellane pour le prévenir que j’arrive plus tôt. C’est bon pour lui. J’appelle Jean pour lui dire aussi. Il va s’arranger. Manosque, picnic dans un parc au calme. Balade dans la ville, mais je n'ai pas le temps de visiter la maison de Giono, ce sera pour une autre fois. Arrêt à l'église St Sauveur où un panneau annonce un orgue du 17°. Je ne peux résister. Tout ça aussi parce qu'on annonce un temps pourrave dès vendredi et je ne veux pas traverser les gorges du Verdon sous le mauvais temps. Pas question !!!!

De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+

Après Manosque, ça descend et puis ça remonte jusqu’à Gréoux los Baños. On dirait une ville d’opérette avec ses petites maisons et leurs petits jardins mignons. Après la cure, les gens peuvent bien sur claquer leur pognon dans le casino. C’est dingue ce monde !!!!

Encore une petite montée pour le plateau, décor vide et austère de la Haute Provence et de champs sans rien dessus. J’imagine lavande ou céréales. Atteindre St Martin de Brômes et Allemagne en Provence où la famille Castellane (François et Melchior, XIII° et plus tard) a construit un beau château.

De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+

Je continue vers Montagnac et Ste Croix en Verdon, l’étape du soir. La surprise vient du fait que le camping est au bord du lac c’est-à-dire EN BAS d’une cote de 15%.......qu’il va falloir bien sûr se retaper demain. Mais demain est un autre jour et en attendant on me taxe de 15,5 boules pour la nuit, le tarif demandé aux camping-cars….. Mais je ne suis pas un camping-car !!!!!! Na fout….faut raquer sinon demi-tour. J’obtempère….me voilà arrivé. 18h00. Belle journée. Monter la tente, douche et grimper jusqu’au village pour voir ce qu’il y a pour se refaire une santé. Un resto c’est tout, pas le choix mais ça sera le bon.

Une pinte de Méteor pour commencer assis à la terrasse devant le lac. Y’a plus moche comme spectacle. Pour le repas un wok de légumes me parait convenable mais je dis juste cette fois que je viens de faire 80km à vélo et que j’ai faim. « Avec un risotto au parmesan ça ira ??? ». «  Parfait », réponds-je. Mais quand l’assiette arrive c’est tout rikiki comme portion et à ma vue déconfite la patronne me demande si c’est bon mais je réponds gentiment que oui (ah…. ça s’améliore) mais que j’avais envisagé ça plus conséquent. Elle me répond derechef : « Vous en voulez encore ?? La même chose ??? Et je dis un grand oui. Et on me sert une deuxième assiette…. Pour le prix d’une…. Me v’la calé.

 

Resto "Les Terrasses du Verdon"

Resto "Les Terrasses du Verdon"

Entre-temps, la lune s’est levée et se reflète merveilleusement sur les eaux calmes du lac. Classieux comme pestacle du soir. Je reste un moment. Descente au camping, un peu de Zeniter et dodo mais il tarde à venir et il vient enfin.

Mercredi matin, tout est trempé comme d’hab. Pas de bar pour un café. Camping de camping-cars avec touskifo. Je demande à des voisins de l’eau chaude pour mon thé et ils reviennent avec un quignon de pain. Sympas les gens du nord. Je devrais tenir jusqu’au prochain village. Vers 10h00 tout parait sec et je me casse. Ah oui…. La cote !!!!!! mais à part les premiers mètres vraiment raides le reste se fait en pédalant. J’arrive sur en plateau qui longe le lac avec vue grandiose sur l’enchaînement Lure, Lubéron et Ventoux au fond. Vraiment grandiose sous un ciel absolument bleu. Que demander de mieux ? Un café et quelque chose à grignoter. Moustier, pas avant, mais pas facile de trouver à manger dans le village. Que des boutiques..Enfin une boulangerie-café-restaurant. Pause.

Lac de Ste Croix et entrée dans les Gorges......
Lac de Ste Croix et entrée dans les Gorges......

Lac de Ste Croix et entrée dans les Gorges......

Je peux filer. L’entrée dans les gorges se fait par un passage étroit et époustouflant. Tout le monde s’arrête pour la photo. Trois petits cols : 675, 711 et 1030 pour la Palud sur Verdon. Je double un couple d’allemands super chargés. On cause en pédalant. Ils pensaient à l’Asie mais Covid en a décidé autrement. Ils ne savent pas vraiment ce qu’ils vont faire. Rentrer et attendre l’année prochaine et des moments plus sereins ? J’avance.

Pause au temple mondial de l’escalade et les voitures et fourgons garés dans les virages et le village en attestent ; 38, 73, 74, que des départements de montagnes et les autocollants PETZL en rajoutent une couche. Cette route est une des plus belles que j’ai pu emprunter, tout est sublime et incite à la contemplation. Encore 25km. J’ai tout le temps et je m’arrête partout et avec le vélo c’est plus facile qu’en voiture ou moto. Je me régale du Verdon vert pâle qui coule au fond des gorges, des cluses, des roches creusées pour faire la route, des vieux ponts, des tunnels, des vues, des panoramas. C’est tellement beau qu’il faut en profiter un MAX !!!! Quelle belle journée !!!!!!!!!!!!!

De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+

Castellane : le temps d’une tarte aux amandes et meringue souple et un vichy cassis au café et Maxime, le W.S. de ce soir arrive.

De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+

J’espère simplement qu’il n’habite pas là haut…ça ferait un peu chier….non ça va, place de la mairie et quelle belle rencontre. Lui c’est plutôt le kayak version extrême mais quand une tendinite le prend lors du tour de l’île sud de la Nvelle Zélande et que son pote casse son kayak en deux, quoi de plus naturel que d’acheter des vélos pour continuer ce voyage. Pas question de rentrer si tôt. Et c’est de cette histoire que sa passion pour le vélo est née et, dès rentré en France, il s’inscrit sur W.S. d’où ma visite. Il a même reçu il y a quelques jours Katarina, l’allemande qui est restée un moment chez moi en attendant que le mauvais temps passe. Le monde est tout petit je vous dis. La soirée se passe en échangeant nos expériences et en arrivant au même constat : il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour connaître l’aventure. Sa petite entreprise marche pas mal mais en hiver c’est plutôt mort et les seuls endroits où pratiquer son sport se trouvent dans l’hémisphère…………..sud….allons-y et c’est pas les endroits qui manquent : Patagonie, Dolpo, Afrique équatoriale….il y a des rivières dans le monde entier…..quand on aime on ne compte pas………..air connu. Parfois il fait dans le plus simple comme le Tarn entre Pont de Monvert et Florac mais c’est classé 5 et réservé aux pros. Le Verdon invisible aussi avec la championne du monde de ce sport extrême. Y’a des boulots plus chiants. Spa ?????

Dernier jour, je quitte Castellane un peu plus tôt, y’a rien à faire sécher ce matin. Un premier col à 725m suivi d’un autre à 1054 (Luens) et un dernier à 1169 (Valferrière) plutôt faciles car la pente est continue. Le paysage est toujours aussi splendide avec la vallée bordée de falaises incitant à à la grimpe permanente. C’était avant….. La petite chapelle de N.D. de Gratemoine (ce que tu veux..ça fait du bien) est située sur une ancienne voie romaine comme en atteste la borne milliaire transformée en bénitier de grenouilles. (La chapelle Notre-Dame-de-Gratemoine est un vestige du prieuré bénédictin qui occupait ce site au XIe siècle. Ce nom viendrait du latin grada camina, le chemin qui monte, Séranon était alors une étape importante sur la voie romaine qui reliait les Alpes au littoral. Cette chapelle était à l’origine beaucoup plus importante et seule la dernière travée de la nef a été conservée. Elle est tout ce qui subsiste d’un ancien prieuré de l’abbaye de Lérins).

De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+

Au dernier je quitte la route Napoléon pour une petite route vers Mons

 Arrêt boulac pour aider le petit commerce : cake aux fruits esstra pour 3€ et croquant à oune balle ? Ça ne se refuse pas. Je me pose sur la grande terrasse qui domine toute la cote et la mer. C’est pas dégueu. Un couple m’aborde pour me demander d’où je viens et quel voyage. La discussion commence par le vélo pour se terminer sur un Maramu de 13,80m. Pour ceux et celles qui ne savent pas, le Maramu est le grand frère du Kirk, comme le capitaine , le bateau sur lequel j’ai navigué autour de l’Espagne en 78, mais beaucoup plus classieux. Un ketch…..comme quoi le vélo mène à tout. Sympa ce couple.

Longue descente jusqu’à la Siagne et belle remontée vers St Cézaire…..à partir de là, je vais retrouver la dé-civilisation et ses bagnoles partout et une zone abandonnée qu’on dirait ailleurs et pourtant c’est bien là, à quelques kilomètres de la fameuse Côte D’azuuuuuuur !!!

Je pense avoir vu plus de voitures en une heure que durant tout mon voyage…ce n’est vraiment pas une région faite pour nous mais les plans vélos n’ont pas l’air d’intéresser les élus locaux à part quelques tronçons perdus et sans continuité.

Je fais bien d'arriver aujourd'hui car le jour suivant apportera des malheurs pour certains et je serai bien content d'être à l'abri. Dernier tronçon tout en cotes pour Grasse et le train qui me ramène chez moi après un week-end de repos.

De Beaucaire à Grasse à vélo avant la tempête - 300km et 4194m+
Partager cet article
Repost0
27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 08:01

 

Mercredi il faut beau et c’est bien pour rouler. Je vais rendre visite à mon ami L., ferronnier à Aguas Mortes. Ça fait 60 bornes. Départ vers 9h00. Je suis l’Euro Vélo 8, elle fait des dédales dans la plaine de Beaucaire alors qu’il faudrait seulement arranger les bords du canal du Rhône à Sète pour en faire une magnifique voie verte mais c’est pas pour aujourd’hui alors on passe dans la campagne. Ça tournicote dans tous les sens Est, Sud, Est et j’ai l’impression de me perdre. Je hèle un cycliste qui s’apprête à me doubler et lui demande le chemin pour St Gilles.

« Suivez moi, j’y vais »

Ouais, d’accord mais son vélo de course en carbone a l’air de tracer grave

« Non mais j’y vais tranquille »

Alors d’accord

C‘est vrai que j’arrive à suivre mais ça roule tout de même vite. Il connaît la route par cœur, fait partie d’un club et a mis pas mal de temps pour établir ce parcours car ce n’est pas évident avec tous les chemins qui ne mènent nul part. Mais on arrive à St gilles et on continue vers Gallician (D179) et le début de la voie verte.

Sur le chemin on double un cycliste un peu chargé et cramé par le soleil. Je lui cause mais il ne parle pas français : espagnol ??? Si si si si si.... En fait Argentin de Mendoza.

A Gallician, Philippe (le vélo de course) nous abandonne pour entrer chez lui (Nîmes) et je reste avec Ezéquiel (l’Argentin). Nous restons un bon moment à échanger au bord du canal. Il en profite pour de faire un méga casse dalle : pain, raisins secs, fromage et saucisson. Je me contente de fruits secs. Il me raconte sa vie et après 45mn de paroles ininterrompues s’excuse presque mais il n’avait pas parlé avec quelqu’un dans sa langue depuis un bon moment. Je peux comprendre.

Parti d’Andorre après le confinement, il a roulé jusqu’à Venise ; la Slovénie puis passé par l’Autriche, l’Allemagne puis la Suisse, la via Rhôna et le voila vers le retour sans savoir s’il pourra de nouveau travailler à Andorre la saison prochaine. Si pas possible, il retournera en Argentine.

Ouahou!!!!!! Sacré voyage de presque 4500km depuis le 4 juillet. Ça fera 5000 au Pas de la Case.

Je le quitte pour continuer jusqu’à Aguas Mortes où L. m’attend pour le déjeuner. Encore 10 kil et j’aurai donc fait 62 kil en 2h30…..pas dégueu. Faut dire que le vélo de course m’a bien tiré.

 

L. est dans son atelier devant un grand escalier magnifique en forme ellipsoïdale. Il finit de faire quelques trous et on va prendre l’apéro, toujours dans son bar planqué. Un pt blanc poour lu et un panach pour moi .il ait soif.

Un bon pti resto pour continuer et retour à l’atelier pour…..une petite sieste...tu parles, les bestioles nous font chier grave alors on décide pour la plage. L’Isuzu double cab nous emmène sans problème.

On va chez les culs nus..

ouaou...y’a plus de monde qu’à Lacanau.

Faut trouver un créneau

mais l’eau est délicieuse

on s’y plonge sans réfléchir.

Douceur de vivre.

 

Je rentre par le train

L. rendrez vous avec un client pour des trucs à réaliser

il me dit qu’il y va mollo

il prend pas trop de boulot

il a bien raison

 

les Warmshowers sont de retour. Faut dire que c’est l’époque idéale pour voyager. Pas trop chaud et moins de monde sur les routes. Du coup, je reçois une demande d’une Allemande en provenance de Munich. C’est d’accord je dis. Elle vient lundi.

Sur son profil il y a un commentaire vraiment bizarre d’une suissesse qui l’a reçue. Elle me confirmera (Katarina est psy) que la femme avait un comportement un peu tordu et que ce commentaire l’a profondément choquée. Mais tout s’est bien passé et elle est restée un peu plus longtemps que prévu chez moi .

Nous avons passé la journée au marché puis dans les rues de Bkr où elle a acheté du chocolat et nous avons visionné un film anglais des années 60 (Sammy Going South de Alexander Mackendrick : histoire d’un jeune garçon qui se retrouve orphelin et qui traverse l’Afrique depuis Le Caire jusqu’à Durban).

Le soir c’est mon amie S qui l’a reçoit chez elle car je sui absent. Elle veut aller à Rome après avoir fait demi tour vers l’Espagne. Elle pensait rejoindre Séville où elle a fait ses études. Mais Covid en a décidé autrement. Nous avons échangé en espagnol ce qui nous a ravi….

Un autre couple a débarqué chez moi : des circassiens à vélo...et quels vélos….matez le matos...presque 90g chacun. Y’a toute leur vie dans ces bagages. Je les avais rencontrés lors du Tour Alternatiba à Arles en 2015 et hop les voila qui sonnent à ma porte. Encore une super soirée remplies d‘histoires incroyables.

Le lendemain, je les accompagne jusqu’à la Chapelle St Gabriel pour les mettre sur le bon chemin. Ils vont jusqu’à Salon puis Toulon où un bateau les emmènera jusqu’en Sardaigne et après la Sicile pour passer l’hiver au chaud.

 

Lundi, c’est moi qui part. Je vais voir mon pote J. qui habite près de Grasse. Ça va être super de voyager.

Vous reprendrez bien un peu de vélo ? Oui mais juste un rayon
Partager cet article
Repost0
24 août 2020 1 24 /08 /août /2020 16:14

C’est quand je suis passé aux cols de l’Izoard et du Lautaret et que j’y ai vu tous ces vélos que je me suis dit qu’il ne fallait pas que j’oublie la merveilleuse machine qui dormait depuis presque deux moi chez moi. Alors, à peine rentré et le temps de faire un petite machine et de se repose un peu, je refais les bagages version vélo et je repars. Mon pote Damien, théâtreux à ses jours pour ne pas dire à tous ses jours m’invite au Coulet, sur le causse du Larzac pour une soirée de théâtre justement. Le thème ? : La fête votive et peut-être même plus spécifiquement celle des Beaucaire.

Bonne raison pour y aller surtout que je connais un peu la route pour m’y être rendu et déjà à vélo. Alors facile. Train jusqu’à Montpellier et hop en route.

A peine sorti de la ville déjà une belle cote jusqu’à Bel-Air puis ça redescend jusqu’à Montarnaud pour remonter bien sur de plus belle jusqu’à La Boissière. Pour une reprise c’est pas mal. Mais ça merde au niveau du pédalier, sur le petit plateau , changé justement en prévision de cotes et des cols, le chaîne patine et je pédale dans le vide. Ça va pas le faire car le Col du Vent (703m) m’attend un peu plus loin et çui la, il rigole pas.

A Aniane, des gens gentils m’informent qu’il y a un vélociste à Gignac. C’est pas loin, juste 6km. Je téléphone et il accepte de me recevoir en urgence…...il y a urgence justement.

Et que ne me dit pas cet homme ???? Que ce pignon a été monté à l’envers et que ça ne l’étonne pas plus que ça que ça ne marche pas ???? J’en tombe des nues….quoi, comment ??? Mon vélociste attitré aurait-il commis cette infamie de me monter un pignon à l’envers ???? Non mais c’est du sabotage pur et simple ……………réparation effectuée, je peux reprendre mon périple en toute sérénité non sans avoir été soulagé de 20 boules pour 10 mn de taf ? Si je calcule bien, ça fait 60 boules de l’heure…...allez, je suis dépanné et ça fait marcher le petit commerce…..

 

Gignac, 50m...Montpeyroux, 130m…..ça monte…..Arbolas, 230m….ça monte encore plus, reste le plus dur, une chtite montée à 11 % puis 7.5km à 6 %….je vais faire quelques arrêts et même demander de l‘eau aux habitants de la maison de la Plâtrière car ça chauffe grave…...pause au col et tranquille jusqu’au Coulet….encore 10km mais en légère descente…..le plus dur est fait.

Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier

Les gens sont là. Je m’écroule dans un beau hamac accueillant pour une belle sieste.

Le lendemain tout le monde au turbin pour préparer la séance de théâtre : chaises, décor, son et lumière. Tout sera prêt pour le soir et la soixantaine de personnes qui ont répondu présent. il faudra tout démonter avant de dormir. Quel boulot !!!!

Je me réfugie dans ma tente……

le lendemain, je continue mon voyage jusqu’à Lodève par une petite route tranquille mais qui monte quand même un peu. Beau petit village de St Privat. Je me perds dans ses petite rues. Un air de guitare résonne dans l’église. Je rentre et m’assoie à la fraîche. Le mec joue terriblement bien. Lors d’une pause, je lui demande de qui c’est : 

» Astor Piazzolla » me répond-il.

« Vous jouez aussi ? »

« Non, mais j’apprécie »

Un peu plus loin sur la route, je vois une affiche le représentant et annonçant un de ses concerts. Ayé, je me rappelle où je l’ai déjà rencontré, lors de l’anniversaire de Damien. Incroyable encore.

Arrivée à Lodève vers 18h00 sous un beau cagnard après une dernière cote fameuse jusqu’à Grézac.

R.E.P.O.S

Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier

Une visite au ferrailleur du Caylar

amoncellement de tôles découpées

qui répètent leurs manques

en décors minimalistes

de vieux portails

de vielles bobines, boites de vitesses

coffre éventré pour manque de clef

ou autre raison cachée

univers magnifique de courbes

et de secrets

 

Y’a pas que la montagne dans la vie y’a aussi le vélo…..faut pas oublier
Partager cet article
Repost0
29 septembre 2019 7 29 /09 /septembre /2019 05:38

Dans le train, nous rencontrons F. qui reprend le travail après une longue absence. Ça n’a pas l’air de le motiver plus que ça. Ce monde de brutes ne fait que détruire les hommes et les femmes. Un type bizarre vient s’assoir et transforme sa place en bureau digne d’un ministre. Une prise multi et des cordons à gogo pour recharger ses bazars.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Et celle la je l’aime bien

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Nous descendons à Salses dans le but de voir le Mémorial mais c’est fermé. On a beaucoup travaillé la veille lors des journées du patrimoine alors on se repose mais devant les gens surpris (comme nous) et pas prévenus (comme nous) le responsable nous ouvre la porte et nous laisse visiter. Mais le musée est fermé. Pas grave, la déambulation laisse bien imaginer les conditions de vie des réfugiés espagnols et surtout des familles de harkis qui ont débarqué à l’indépendance de l’Algérie.

Pour plus d’infos :

le musée remplace la place d'appel - autour, les baraquements

le musée remplace la place d'appel - autour, les baraquements

http://www.memorialcamprivesaltes.eu/

Alors on continue, Rivesaltes pour une pause café (facturé 1.70€, ça rigole pas ici) et nous prenons la direction de Baixas. On n'oublie pas de charger nos sacoches de deux Rousquilles à la boulangerie du coin. Une petite piste cyclable longe la route. C’est toujours ça de pris. Après, ça grimpe jusqu’à Calce (195m) où nous faisons une halte sur la petite place et sa fontaine qui donne de l’eau et à l’abri de l’ombre d’un arbre car ça cogne un peu pas mal. Les vendanges ont commencé. Un vigneron travaille dans sa petite cave et je vais voir : Jean Philippe Padié. Nature et progrès ???

On continue vers Estagel par le col de la Dona (199m). Paysage magnifique de garrigue.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

A Estagel on bifurque pour pénétrer dans les vins de Maury. Au loin, on devine déjà le château de Quéribus. On va y passer mais avant y’a une chiée de cote à gravir sous le cagnard et c’est coton. Un mec nous double en vélo électrique. Ça donne des idées. Les passagers d'un bus nous encouragent, c'est gentil. Au col de Maury (455m), Sophie décide de continuer jusqu’au château mais la pente à 15% me rebute et comme j’y suis déjà allé, je la laisse. Elle est coriace cette fille. Pendant mon attente, un cortège d’Opel GT me fera bien sourire.

pub de l'époque, avec ça, t'es sur d'emballer les gonzesses !!!!!!!

pub de l'époque, avec ça, t'es sur d'emballer les gonzesses !!!!!!!

Voyage à vélo dans les Corbières 2019
Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Reste une descente jusqu’à Duilhac pour atteindre le gite de ce soir (gite communal très chouette : 15€ la nuitée en dortoir). (52km et +800m) et diner au resto La Batteuse (pas mal) avec une très bonne bière du Mt Blanc. Un comble….mais pas de vin bio au verre. Du coup j’aurais pas gouté aux vins du coin. Faudra reviendre.

On distingue le château de Quéribus au fond à droite. C’est vraiment des constructions de dingues….

On distingue le château de Quéribus au fond à droite. C’est vraiment des constructions de dingues….

Le lendemain matin on grimpe de nouveau pour la visite du château de Peyrepertuse. On est venu pour ça. Je ne vous parle pas de la montée à se taper. Ces mecs avaient une fâcheuse idée de les construire tout en haut alors faut bien y aller mais on  met quand même pied à terre dans les derniers mètres. C’est raide et long mais la visite de ce château le vaut vraiment et comme nous sommes dans les premiers, on est tranquille pour le visiter.

Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château

Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château

Et tout en haut, le château dans le château dans le château
Et tout en haut, le château dans le château dans le château

Et tout en haut, le château dans le château dans le château

La descente est raide et j’ai un peu d’appréhension pour Sophie car il y a des petits ralentisseurs bien vicieux au milieu de la route et j’ai eu raison car quand elle me rejoint, elle a le visage en sang. Chiotte !!!!

Et bien sur aucune pharmacie ni rien avant un bon moment, nous sommes obligés de continuer notre route malgré l’incident. Après un autre bon col (Linas : 670m) et la vue sur le Bugarach (prononcer rache), une pause dans le village qui a tant fait parler de lui le 12/12/2012, mais qui ne présente par un grand intérêt à part de rendre la vie impossible à ses habitants fatigués de voir le monde défiler chez eux, nous arrivons à Couiza où une pharmacienne super gentille s’occupe de soigner Sophie.

Le pic de Bugarach (1250m)

Le pic de Bugarach (1250m)

C’est pas très beau mais elle tient le coup jusqu’à notre étape de ce soir chez une WS à Ramounichoux. Oui oui, ça existe vraiment.

Christine nous accueille magnifiquement et nous passons une belle soirée. (51km +650)

Le lendemain, comme je le pressentais, Sophie se réveille en vrac et il faut bien sur abandonner l’idée de continuer. Christine se débrouille pour trouver une voiture et nous emmener, nous et les vélos jusqu’au train à Limoux d’où nous rejoignons Carca et permettre à Sophie de rentrer et se soigner. Mille mercis à elle pour sa bienveillance et son aide précieuse. C’est l’esprit Warmshower et c’est pour ça qu’on adhère. Je continue seul mais le moral en berne tout de même et je vais dans une autre famille WS que j’ai connue lors de leur voyage il y a trois ans.

Quelques 27km pour arriver à Ferran. Beau village perché qui fait penser à la Toscane avec ses cyprès et son paysage de collines. J’ai pu voir le Bugarach plusieurs fois au détour des virages et depuis le petit col de la Malpère (419m), vignoble que je traverse en même temps que je pédale. Je ne connaissais pas du tout cette appellation. Comme quoi, faut voyager à vélo pour découvrir. Arrêt à Cailhau, un peu comme la maison mère du pinard local. L’église est un assemblage bizarre de pierres, de briques rouge et toit en tuiles vernissées vertes. Elle ne sait pas vraiment où elle habite. C’est vrai que nous sommes à la frontière de l’Aude, de l’Ariège et pas loin non plus de Toulouse. A Ferran, je reste un moment car je suis en avance. Mes amis n’arrivent qu’à 18h00. Il y a des expos photos en extérieur et même c’est pas mal. Je flâne et le maire, que je viens de doubler à vélo dans la côte, viens me demander qu’où je viens, ce que fais et blablabla……une vrai pipelette……Il m‘ouvre l’église pour me montrer sa restauration et le café aussi (associatif) ce qui me permet de boire un ptite bière (je dirai pas la marque pour ne pas froisser) et ça fait du bien car ça cogne. Du village, immense panorama sur la campagne et la chaine des Pyrénées au fond. On pourrait venir habiter ici. Petit chemin jusqu’à Fontalès où sont hébergés mes amis en attendant que les travaux de leur maison soient finis. Alors qu’ils l’avaient isolée en laine de mouton, ils ont eu la mauvaise surprise de la voir envahie par des milliers de mites. Deux années de procédure et tout doit être cassé pour refaire l’isolation (en laine de chanvre cette fois..ah. ah. ah !!! on nous y reprendra pas deux fois).

G. arrive avec les trois filles. La dernière fois que je les ai vues il n’y en avait que deux (3 ans et 20 mois) mais elles étaient parties avec leurs parents pour un voyage à vélo de 5 mois depuis l’Espagne jusqu’en Serbie, excusez du peu, et c’est comme ça qu’elles s’étaient arrêtées à Beaucaire. Depuis, la petite Axelle est née. Un futur départ en vue ???

Belle soirée. Le lendemain co-vélotage pour emmener les filles à l’école. Je prends la carriole avec deux demoiselles dedans, N. va toute seule avec le sien et ça pédale sec. G. dispose d’un système judicieux pour accrocher un petit vélo derrière et le rapporter. Nous partons ensuite vers Mirepoix pour déjeuner avec son mari qui travaille dans le coin. C’est une charmante petite ville médiévale avec belle cathédrale en style gothique méridional où l’on peut voir des gravures du 16° sous les peintures du 19° et les marques de martellement. Mais comment peut-on procéder à un tel massacre ? Le modernisme mon cher monsieur, le modernisme. Il y a aussi une belle place bordée de maisons à colombages et un magasin bio….tout pour une belle vie ???

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

On déjeune dans un resto kislapet un peu et où on me sert une assiette de pâtes aux palourdes qui ressemblent plus à des tellines tellement qu’elles sont petites et ou y’a rien à becqueter. Je râle et j’obtiens une deuxième gratos. Non mais sans blague…..de plus les palourdes (vraiment pas) sont ébréchées et y’a plein de débris dans l’assiette. Une arnaque…..

On se prend un pti dessert à la boulac voisine. Retour à la maison.

Le soir un autre WS arrive en pédalant depuis GAP…..pour aller à Lourdes faire le brancardier….beau projet qui m’épate. Michel est un type sympa…et la discussion du soir sera très animée et intéressante sur les vies de chacun. La mienne me parait presque sage, même si j’ai un peu bourlingué, mais dans une optique plutôt personnelle alors que Michel se donne plus vers les autres..visiblement, en adoptant une petite Népalaise par exemple et en se rendant à Lourdes pour aider des gens en chaise roulante pour la plupart. Beau geste.

Dodo et je pense que demain je vais rentrer car mon projet de voyage n’a plus vraiment de sens.

Nef de 21.40m de large sans allées latérales. Impressionnant

Nef de 21.40m de large sans allées latérales. Impressionnant

Et c’est ce qui se passe. Après le départ de Michel direction Ouest je prends la mienne direction Est. Salutations à cette belle famille et c’est parti. Arrêt à Fanjeaux, petit village fortifié en haut d’une colline comme toujours c’est mignon mais l’église est fermée, l’intérieur seulement visible depuis une paroi en verre, gros détour pour pas grand-chose. Je continue vers Montréal et sa collégiale et là, heureusement, c’est ouvert et l’intérieur ressemble beaucoup à celle de Mirepoix avec une nef de 20 mètres de large. Le même architecte ? Un splendide orgue Cavaillé et Puget domine.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019
https://vimeo.com/201248172

Je continue ma route vers Carca par Arzens, la vraie capitale du Malapère avec une coopérative immense (j’ai rien bu, c’est pas bio visiblement), Alairac, Lavalette de nouveau et enfin Carca et sa gare de merde ; aucun escalator ni ascenseur et un guichet fermé de 12h45 à 15h00 et pourtant y’a trois fenêtres. Quelle bande de glandeurs !!!!

Trains à l’heure, c’est déjà ça…..

A bientôt pour de nouvelles aventures que j’espère moins mouvementées.

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 08:41

Après la sévère réprimande que n’a pas oublié de me dire en direct le toubib de l’échographie, j’ai du donc réduire la voilure, trois ris dans la grand voile et trinquette à l’avant. Ça n’avance pas beaucoup mais  c’est plus raisonnable dans une mer houleuse.

Un voyage à Lisbonne, prévu de longue date, où les transports en commun ont permis de se promener tranquillement même si la ville et ses sept collines n’est pas toujours de tout repos et à part des retards d’avions à l’aller comme au retour (« des problèmes de trafic aérien » me dit-on à l’embarquement. Ça risque pas de s’arranger dans le futur), ce séjour dans la capitale lusitanienne a été un grand moment de bonheur, accompagné par mon amie Florence qui est comme toujours une merveilleuse partenaire de voyages, qu’ils soient fait à pied dans les montagnes ou à pied dans les villes à la rencontre des secrets de cette ville et il y en a beaucoup.

J’ai dans ma besace trois livres pour la découvrir : un guide Gallimard de la ville, très complet, un autre sur ses secrets et ses mystères chez JonGlez et un dernier et pas des moindres, Lisbonne, dans la ville noire  de mon ami Jean Yves Loude et ça c’est vraiment un must.

L’hôtel, ou plutôt la pension où nous logeons, est située au centre et c’est vraiment très pratique car nous sommes au centre et au milieu de tout si vous voyez ce que je ceux dire. Pendant huit jours, nous avons arpenté, fouillé, visité et gouté cette ville incroyable où les gens sont d’une gentillesse exquise et les pastéis aussi.

Pour les détails, allez lire le récit complet que j’en ai fait.

Au retour, je me suis arrêté chez mes ami.e.s de Toulouse où leur accueil est toujours extraordinaire. Le soir, ils m’emmènent au théâtre voir la dernière pièce de Christophe honoré : Les idoles où il revient sur la disparition d’artistes qui l’ont fortement influencé ou marqué mais qui sont aussi tous morts du sida : Bernard- Marie Koltès, Jacques Demy, Cyril Collard, Hervé Guibert, Serge Daney et Jean Luc Lagarce. On retrouve l’impression générale vue dans Le nouveau roman mais sur un autre sujet. J’ai bien aimé même si parfois le niveau baisse un peu. 2h20, c’est peut être un peu long. Mais l’acteur qui jour Serge Daney est à mon avis le meilleur peut être aussi parce qu’il me parle de ce qui me touche le plus dans cette pièce : le cinéma. Je ne dis pas non plus que ce que disent les autres n’est pas bien comme Marina Foïs qui interprète Hervé Guibert parfaite elle aussi et le final où Collard pète les plombs mais ça manque un peu de la force qui ferait de cette pièce une grande réussite.

Dimanche, Véro m’emmène (encore une fois) à un petit festival (le premier) de rue dans une localité proche de Toulouse, Pibrac : La Mekanik du rire. Nous aurons le temps de voir trois spectacles : Le gros cabaret, Le quartier Lapin et Belli Marcator. Le gros cabaret nous raconte l’histoire de la 500° d’un cabaret crée en 1947 par Francis Gros après une ‘collaboration fructueuse’. Des sketchs assez désopilants faits avec  l’aide de rien. C’est bête à en pleure de joie. Un petit extrait là…..

https://www.youtube.com/watch?v=Twublotu-28

Puis,  le Quartier Lapin nous fait rentrer dans l’intimité du GIGNH (Groupement des Individus globalement non harcelé.e.s) une brochette de personnages totalement débiles avec de sérieux problèmes d’identités. Encore à se pisser dessus.

On termine la soirée (et un peu sous la pluie) avec un duo de femmes excellentes musiciennes et chanteuses dans un sketch où se mêlent Bel Canto, Opérette et Variétés. Toutes deux excellentes, elles déconnent bien dans un registre en même temps très sérieux. Etonnant.

Il y avait aussi en parallèle une expo de voitures et à part les sempiternelles grosses américaines et les Harley moches qui les accompagnent, deux petites perles trouvées. Mon pote Richard me dit que c’est pas une Gordini et que ça vaut que dalle mais il aime bien la 12M. Moi, les deux.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Le temps se gâte et les intempéries vont s’abattre sur le Minervois. Lundi, les images de gens sidérés et impuissants devant la force de l’eau vont défiler sur les écrans. Je tente tout de même de rentrer mais arrivé à la gare, j’apprends que le préfet vient d’interdire la circulation des trains. Retour chez mes potes. On verra demain.

Mardi, il a plus toute la nuit et la situation n’est pas prête de s’arranger. On annonce les voies submergées. Je trouve un co-voit pour rentrer. On se retrouve à Empalot (deux stations de là ou je suis) et c’est parti. La voiture de Catherine est complète. A coté de moi, un type monte et son visage ne m’est pas inconnu. Je tente quelques questions mais visiblement, le mec n’a pas du tout envie d’engager la conversation. Pour du Blabla c’est étonnant. Je continue de chercher pendant que le djeun de devant passe son temps à pioncer. Je parle un peu avec Catherine, la conductrice et en regardant à droite et à gauche le paysage qui défile et parfois les champs inondés, je vois un mot apparaitre sur l’écran du voisin qui me fait sursauter : Actes Sud ! Mais oui, mais c’est bien sur, c’est là que j’ai déjà vu ce mec lors des présentations des rentrées littéraires de cette maison d’édition, il est responsable du département photo. Quand je lui sors ça, il est scotché et me dit « bravo ». Mais c’est tout, ça m’ira pas plus loin dans les échanges. Un peu hautain le mec (tout à fait dans l’esprit de la maison mère d’ailleurs et sa ministre qui vient juste d’être virée. Ah, ah, trop bon !!!!).

Elle me dépose à Nîmes après une errance gépéestique dans la campagne et je finis le voyage en bus. Ouf, retour à la maison.

Dans la semaine, reprise du rythme tranquille. Ah oui, j’ai oublié de vous annoncer la nouvelle incroyable que j’ai reçue durant mon voyage : MON DOSSIER RETRAITE EST TERMINE. Ouahou !!!!!! Ça se fête. On va y penser. J’ai déjà reçu le pognon, 639€par mois, et je dois maintenant rembourser Pôle Emploi comme prévu, ce qui m’a permis tout de même de ne pas crever la dalle durant toute cette attente mais je vais m’appauvrir un peu car ils me donnaient plus. Pas grave, on n’est pas à ça près.

Une page se tourne. Je suis vraiment en vacances pour le reste de ma vie.

Samedi soir, j’ai organisé avec mes ami.e.s Gaëlle et Bruno, la projection du documentaire de Juliette Fournot qu’elle a tourné durant son séjour en Afghanistan en tant qu’infirmière pour MSF en 1986 pendant que le pays était en guerre avec la Russie. C’est très émouvant et d’une force incroyable. Les images sont parfois terribles et cruelles mais c’est pas du cinéma. Je conseille vivement.

A voir ici :

https://www.dailymotion.com/video/x1987jf

 

Je l’ai présenté ainsi :

Certains d’entre nous se souviennent certainement des voyages qu’on pouvait faire au départ d’Amsterdam, de Bruxelles, de Genève ou de Beaucaire en 4L, en bus, en stop  ou de toute autre manière pour rejoindre l’Inde et Katmandou. C’était le temps béni des hippies et des voyages d’aventures à travers le monde. Nicolas Bouvier, dans un livre référence qu’est L’usage du monde (Droz 1963), le raconte d’une façon poétique et plus proche de nous, pour ne pas dire ici même, Jack Thieuloy, d’une façon plus roublarde certes, fait de même dans son livre En route vers l’inde (Seghers 1990).

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Mais depuis 1979, l’Afghanistan, jusqu’alors considéré comme un des plus beau pays sur la terre tant par la richesse des rencontres que ses paysages, est devenu une terre meurtrière. En 1978, la Russie envahit le pays suite au coup d’état du Parti Démocratique Populaire d’Afghanistan pro-russe qui ne plait pas aux partis conservateurs. Une partie des afghans, aidés par la CIA, entre en résistance. La Russie quitte le pays en 1989 après 10 années de guerre et le régime tombe en 1992. S’ensuit une guerre civile jusqu’en 1996.

 Les talibans prennent le contrôle du pays jusqu’en 2001. Après les attentats de 2001 à NY, c’est l’OTAN.

En ce moment (20-21 Oct. 2018), ont lieu des élections législatives et 10 candidats ont été assassinés par les Talibans qui les considèrent comme illégales et non conformes aux lois islamiques.

Ça ne s’arrange donc pas dans ce pays.

 

Dimanche grand beau ciel bleu, je reste à la maison mais je suis aussi avec vous et grâce à l’appui logistique de ma médiathèque préférée je peux visionner Pierrot le fou de Godard (trop longtemps que je ne l’avais pas vu : « qu’est ce que je peux faire, chais pas quoi faire. Tais toi, j’écris ») magnifiquement évoqué dans l’expo qui lui était consacré à Montmajour cet été en parallèle avec Picasso. En revanche, Prénom Carmen me laisse indifférent si ce n’est de revoir Maruschka Detmers à poil, une façon comme une autre de se faire remarquer, on avait déjà dit ça à la sortie du film. (Tiens, qu’est-ce qu’elle est devenue cette actrice ??? elle fait de la TV). C’est encore une histoire de bandits et d’amour le tout envahit par la musique obsédante de Beethoven joué par un quatuor que l’on voit sans cesse en répétition. J’ai craqué. Rien à voir avec ce chef d’œuvre qu’est Pierrot : « Je m’appelle Ferdinand ».

Des cédés de musique africaine encore : Raretés de la musique Africaine entre 56 et 82 – Rumba congolaise et Soukous. Excellent. En revanche celui consacré à la musique du Nordeste est plutôt moyen, pas très fouillé. Rien sur le Boï de São Luis.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Avant que le prix de la bière n’atteigne des sommes astronomiks, je vais boire une petite Triple Karmeliet à votre santé, c’est très bon pour le moral et plein de sels minéraux.

La semaine est calme et agrémentée de quelques séances de cinéma, deux très franchouilles : l’amour flou (la vie de Romane Bohringer son mari Philippe Berrot avant, pendant et après leur séparation) suivi de près par Le grand bain (histoire loufoque de types largués qui se lancent dans la natation synchronisée masculine avec un casting dingue) et enfin un monument : Les Camarades de Mario Monicelli (Italie 1963).

Un livre terminé : Le monarque des ombres de Javier Cercas. Faut bien s’occuper.

Samedi sortie moto pour rendre visite à mes amis d’Uzès (St Siffret pour préciser) et allez zieuter la splendide Matchless G50 Rickman qu’il vient de recevoir (ou la Rikless Matchman si vous préférez). Ça s’appelle un bijou. J’emmène avec moi Marie Laure, la voisine, alias Marie Carreaux, car c’est une amie à aux aussi. Longtemps que Craquotte n’avait pas pris l’air et tout le monde est content.

La Belle est une Bête mais comme tout anglaise qui se respecte elle fait chier son monde et refuse de craquer. Poussette et kick n’y feront rien et elle retourne au garage sans faire la fière.

On a bien fait car le weekend est pourri…flotte flotte et reflotte…Je reste au sec et au chaud, 13° ce matin, pas le temps à mettre le short.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.

Je profite d’une accalmie pour foncer à Avignon et à mon cinéma préféré qui passe un film inconnu de beaucoup de monde : Breaking away de Peter Yates (1979). Peter Yates est surtout connu pour son fameux Bullit (1968) où il fait débouler des bolides dans les rues de San Francisco avec un certain Steve McQueen au volant. Mais dans ce film, les bolides sont remplacés par des vélos pour notre plus grand bonheur et ce, même si les américains ont la fâcheuse habitude de faire tourner les véhicules de toutes sortes sur des pistes ovales. Un groupe de jeunes venant des quartiers ouvriers de la ville (Bloomington, Indiana) fils de tailleurs de pierres, errent dans leurs vies tels des révolutionnaires très sages et rétifs à toute forme de soumission au monde du travail qui les attend pour les broyer, regardent avec mépris la jeunesse dorée de la ville qui se pavane dans les campus et frime à bord de leurs voitures de sport. Un des leurs, Dave, passionnée par le vélo, admiratif de la culture italienne jusqu’à en parler la langue dans sa famille, au grand désarroi de son père, pur américain de souche, de faire résonner la maison avec des airs d’opéra mais avec la connivence de sa mère qui lui concocte des petits plats de ce pays, va se faire passer pour un italien pour draguer une belle fille de l’université, va devenir le symbole de la lutte de classes de cette époque mais pas seulement par des bagarres ou des provocations. Et quand est organisée une course de vélo par ladite université et qu’on autorise pour la première fois un club de la ville à s’inscrire, c’est pour eux l’occasion d’humilier ces bourgeois plein d’arrogance. Sur un scénario de Steve Tesich (Karoo et Price pour les livres traduits), Peter Yates nous livre un film extra avec des dialogues hilarants, où les cyclistes italiens sont traités comme des fourbes et où les prolos sortent vainqueurs. Jouissif au possible !!!!

 

Le soir, je reçois un jeune cycliste de Rouen en balade en France. Une année sabbatique avant de plonger dans le monde magnifique du travail mais il a choisi le professorat et le sport. Ça ne devrait pas être trop pénible au début. Le pauvre arrive rincé et c’est pourquoi je n’ai pas hésité à le recevoir. J’ai d’ailleurs reçu un paquet de demandes le même jour de la part de cyclistes peu prévenants devant une météo pourtant annoncée catastrophique depuis plusieurs jours. Je n’ai pas répondu à tous. Mec bien sympa et sensible aux maux de ce monde, il sillonne le pays en rendant visite à ses ami.e.s ce qui me rappelle vraiment mon premier voyage. Bon, comme il le dit lui-même, l’hiver qui arrive, ça peut-être lui donner envie de rentrer en train dans sa Normandie natale mais au moins il aura profité jusque là d’un été exceptionnel pour pédaler.

Fin du mois et fin du moi

Je sors de la dernière échographie et c’est pas jojo. Ca s’arrangera pas comme ça a dit le mec. D’abord passer une IRM pour affiner le pronostique et après une opération si nécessaire. Va falloir que je trouve une infirmière accorte ou plus si affinités. Moi je dis ça mais je dis rien, si FUCK de chiotte…….et tout ça  cause d’un toubib de merde qui ne s’est pas donné la peine de faire un bon diagnostique lors de mon passage aux urgences de l’hôpital de Nîmes il y a quatre mois. Tout ce temps de perdu. Ça me troue.

Sinon ailleurs, je dirai même de l’autre coté de l’océan atlantique, dans un pays qui me tient personnellement à cœur, les choses ne vont pas très bien non plus. Le Brésil vire droite extrême et même si le programme de ce nouveau clown, ça va devenir un métier d’avenir, est complètement inexistant et se balade suivant l’air du temps ou les messages reçus sur les réseaux sociaux, il effraie par ses choix. Ses propos sont tellement ignobles et grossiers que l’on se demande bien comment cette société métissée et si joyeuse peut les prendre au sérieux mais je sais aussi qu’une frange de cette société, pour l’avoir côtoyée un peu lors de mon séjour dans ce pays, est incroyablement réactionnaire et hautaine sans oublier que la droite a été écartée du pouvoir pendant les presque quinze années de règne du PT et qu’elle attendait sa revanche de pied ferme dans une haine totale de ce parti. Elle a le pouvoir et le fric qui va avec et ses maisons sont très bien protégées par des gardes armés et quand on voit les résultats des élections, on s’aperçoit que c’est bien le sud, le plus développé, qui a voté Bolsonaro et que le Nordeste a voté pour Haddad. Les deux sociétés brésiliennes se dessinent donc clairement sur la carte du pays. On ne dansera plus la samba comme avant mais on la nommera peut-être A samba dos fascistas car cette musique vient bien de Rio.

Attendons la réaction des intellectuels et des artistes et les deux mois qui nous séparent de son investiture.

Pour ce qui est des premières déclarations, on voit déjà le tableau noir qui se dessine : « Je vais supprimer A Folha de São Paulo ». Ben voyons. C’est le quotidien qui a dénoncé les fraudes et les fausses nouvelles émises par ses partisans durant sa campagne. Heureusement ce journal est assez solide pour se passer de subventions mais ça craint tout de même.

On se retrouve en novembre et c’est déjà demain.

Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Durant le quatrième mois de convalescence forcée, je prends mon mal en patience.
Partager cet article
Repost0
17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 07:07
Avec ALTERNATIBA à Arles

Le rendez vous est fixé à 16h30 à Pont de Crau mais avant je passe par les stands de mes ami.e.s  de La Roue (Sophie et Isabelle), de Zero Waste (Stéphanie), d’Attac (Sylvie et Jérôme), des Scouts (Les Deprez), Alternatiba (encore Jérôme).

Première Vélorution pour rejoindre le point de rendez vous. Surtout des scouts. Super de voir des enfants pédaler sur leurs petits vélos. Ça mouline, ça mouline pour suivre le rythme.

Pont de Crau, la caravane Alternatiba est là et déjà pas mal de vélos. Les 2 Triplettes et la Quadruplette. D’autres cyclistes nous rejoignent peu à peu, tandems et vélo couché moderne où la maman, tranquillement installée dans son fauteuil, donne le sein à son bébé bien emmailloté.

La traversé de la ville se fait en douceur et bien que les carrefours soient bloqués sur le passage des vélos, les automobilistes prennent patience. Beau défilé sur le boulevard au milieu de la foule venue se renseigner sur les associations présentes.

La parole est donnée sur l’estrade aux organisateurs d’Alternatiba qui rappellent le sens de ce mouvement et les enjeux vitaux de la transition climatique. On termine en chansons et un beau cri...

On prend soin de notre Terre
Parce qu’on est bien les seuls à pouvoir le faire
On y met beaucoup d’amour
Au nom de toutes ces choses qui nous entourent
On se bat pour un avenir meilleur
On fait ce qu’on peut, ce qui nous semble bon
Et pardon si on fait des erreurs
C’est qu’on pouvait pas rester dans l’inaction
Faudra en grimper des étages
En inventer des solutions
Remplacer le béton par du végétal
Le vert est la couleur de la révolution

REFRAIN
On se bouge, on se lance
On vise l’autosuffisance
Et on ose, on propose
Un profond changement des choses /
On se bouge, on avance
Dans la désobéissance
Et on sème, en urgence
Les fleurs de la résistance

On en passera des nuits debouts
Et des journées à genou dans les champs
On apprendra de nos doutes, toujours
Dans le partage et dans l’échange
Ensemble, on s’en ira le long des routes
Montrer comment la nature se défend
Si on refuse de le faire pour nous
Qu’on le fasse au moins pour nos enfants
Parce qu’on veut pas être complices
Faut bien qu’on puisse faire pousser des astuces
Pour s’extraire de ce qui nous divise
Faire notre part et 100 fois plus
Sans jamais oublier nos piliers
D’un côté je m’oppose, de l’autre je propose
Puisqu’il semble que nous sommes les derniers
A pouvoir faire changer les choses

REFRAIN
On se bouge, on se lance
On vise l’autosuffisance
Et on ose, on propose
Un profond changement des choses /
On se bouge, on avance
Dans la désobéissance
Et on sème, en urgence
Les fleurs de la résistance

On s’en va nettoyer les plages
Et faire passer le message
Pour la lutte anti spécisme
Et contre l’anthropocentrisme
On veut protéger les semences
Remettre en question la croissance
Faire interdire les pesticides
Préserver les zones humides /
On montre ce qu’on a dans le ventre
On met l’écologie au centre
Le cœur plein de bienveillance
Que notre combat ait un sens
Pour l’accueil de l’étranger
Pour faire pousser des forêts
Pour une justice climatique
Un changement de paradigme

Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Avec ALTERNATIBA à Arles
Partager cet article
Repost0
10 septembre 2018 1 10 /09 /septembre /2018 10:32

Lundi, cinéma pour changer et je me suis laissé convaincre d’aller voir un film russe : Arythmie. J’ai bien fait car c’est très bien tout d’abord de retrouver l’ambiance si particulière de ce pays où, en suivant les journées chaotiques d’Oleg, ce médecin urgentiste un peu largué, on pénètre dans l’intimité des gens, les entrées des immeubles qui ressemblent à des coffres forts avec les portes pas blindées mais presque, le fouillis inextricable des appartements ou l’on perçoit la fragilité des existences. Les rues, les avenues, la Russie plongée elle aussi dans les rouages implacables de l’ultra libéralisme où les notions de rentabilité ont aussi envahi le monde hospitalier. Les dégâts sont planétaires. On peut y aller sans hésitation mais attention l’alcool doit être bu avec modération. Cet avertissement ne fait pas encore partie des concepts de ce pays

Je reprends les visionnages des films anglais du Free Cinema. Refuge England (Alain Tanner et Claude Goretta – 1959). Un réfugié Hongrois débarque à Londres avec un nom et une adresse mais sans le quartier. Nous allons suivre ses pérégrinations pendant 20mn. Seul au milieu de la foule, il se sent heureux quand il peut lui-même aider un passant à trouver son chemin.

Enginemen, les cheminots anglais et plus particulièrement ceux qui préparent et entretiennent les locos. Vider les entrailles de la ‘Bête’. On y entend aussi qu’on fait cuire le bacon sur la pelle. Une bête humaine version anglaise.

We are the Lamberth boys. La vie des jeunes du quartier de Lamberth, leurs clubs et la danse, leurs discussions (la peine de mort est évoquée), leurs sorties. Témoignage sur la vie des classes populaires en 1959. J’entends par deux fois une ‘anglaise’ passer mais on ne la voit pas, juste la vision éphémère d’un échappement chromé sous une bâche.

Reçu un message laconique de ma sœur trouvant pathétique, ce sont ses mots, que je ne parle jamais de ma famille dans mes petites histoires.

Tiens c’est nouveau ça. J’aurais donc une famille. Parents morts, pas d’épouse ni d’enfants et je devrais tout de même avoir une famille. Mais laquelle ? La sienne, à laquelle je devrais me rattacher, me sentir           accueilli à bras ouverts alors que la dernière fois que j’y suis passé (chez eux), ses enfants, ravis de me voir, sont venus me reprocher au milieu de la nuit, alors que la fête (son anniversaire) était terminée depuis longtemps et que l’alcool eut coulé à flots tsunamiques chez eux, me reprocher donc de ne pas les aimer. Je ne savais pas que c’était obligatoire d’aimer les enfants des autres qu’ils soient de sa sœur ou de quiconque. Soit. Mais la surprise vint au matin quand je trouvai les pneus de mon vélo lacérés au cutter. Super. Aucune forme d’excuse des parents trouvant donc normal l’acte de leur progéniture. C’était vraiment moi le méchant qu’il fallait donc punir. Et ce serait vers cette même famille que mes sentiments ou mes pensées devraient se tourner ? Je vais encore réfléchir un moment si vous le permettez.

D’autre part je ne vois pas l’intérêt que mes ami.e.s porteraient à ma famille, mais vous aurez donc le droit à cette petite parenthèse. Et encore je fais court…..Ha ha ha.

Mais ce n’est pas tout et tant qu’à faire autant mettre l’abject à son point  sommital. Ce matin, alors que la voisine sortait de chez elle accompagnée d’un visiteur, j’ai entendu deux réflexions : « Mais il n’a rien fait » de sa part et « Faudra que je le vois un jour cet enculé » de sa part à lui,  les voix masculines et féminines étant facilement reconnaissables à travers la porte mince qui sépare mon appartement du palier. Alors comme je sais qu’elle lit mon blog, non par amour de la poésie mais bien pour s’assurer que mes propos lui conviennent, elle sera ravie d’apprendre que (je vais faire mon Nicolas Hulot) : 

» Je vais prendre la décision la plus difficile de ma vie et je décide de déménager pour retrouver un environnement sain et non plus pollué par les plus infects pesticides que la chimie ait pu inventer ».

«  Vous êtes sérieux ? »

« Absolument »

« Et vous avez prévenu votre propriétaire ? »

« Pas encore mais il est en déplacement en Irlande. Il le saura le temps voulu »

Paf, comme ça, devant tout le monde, sans même avoir prévenu mon propriétaire.

Je prendrais le temps qu’il faut mais cela fait un bien fou de prendre une telle décision car je sais qu’un jour elle disparaitra de ma vue.

Comme vous pouvez le constater, la semaine commence à donf !!!!! Des fois c’est comme ça, faut s’adapter.

J’ai fini le livre de J.Y. Loude, Lisbonne, dans la ville noire et je me suis régalé bien qu’à la fin j’ai un peu décroché des petites histoires moins fortes que celles racontant la relation du Portugal avec ses colonies et son rapport à l’esclavage. Ce livre est une bible où chaque page vous informe, vous enseigne, vous guide dans la ville à travers les rues, les petites échoppes, les restaurants et les lieux emblématiques de la capitale portugaise et de son ancien empire du Cap Vert à l’Europe. Je vais le garder précieusement lors de mon prochain voyage déjà programmé. Je pars le 5 octobre à Lisbonne pour huit jours. Génial !!!!

Belle pioche aujourd’hui, j’ai découvert une nouvelle bière bio dans mon petit supermarché local : la Vivat Bio de la Brasserie du Cateau. Voila ce qu’ils en disent : Un savant mélange de malts d’orge et d’épices, un choix judicieux de houblon et l’alchimie de la fermentation en cuve ouverte donne à cette bière organique et ronde un arrière-goût fruité et rafraîchissant.

Pas mal du tout, je crois que je vais prendre tout leur stock (c’est fait….5 !!!!)….pour en savoir + (https://www.brasserieducateau.fr/)

Que deviendrions-nous sans Arte ? Hier soir la chaine programmait trois grands films, Welcome de Philippe Lioret avec Vincent Lindon (j’allais écrire Jérôme, son père), Fuocoammare, par delà Lampedusa de Gianfrano Rosi et enfin Manille de Lino Brocka (1975). J’ai vu les deux premiers (magnifiques !!!) alors je passe directement au troisième c’est l’avantage de l’ordi, on choisit.

L’histoire d’un jeune pêcheur philippin qui rejoint la capitale dans le but de chercher son amoureuse ‘enlevée’ par une femme lui assurant éducation et avenir hors de son village arriéré. Personne  n’est dupe et comme il n’a pas de nouvelles, il va tenter de la retrouver. C’est d’abord étrange d’entendre cette langue entrecoupée de mots espagnols (tous les chiffres) qui nous rappelle son passé colonial quand elle appartenait à ce pays avant d’être vendue aux américains après sa défaite contre le géant impérialiste (guerre de 1898) sans bien sur demander l’avis des habitants. De temps en temps on reconnait un mot mais c’est furtif, il faut bien tendre l’oreille. Le voyage commence déjà puis il y a les déambulations de ce garçon dans une ville déjà grouillante et qui dresse des hauts bâtiments bétonnés. Il trouve un emploi comme manœuvre sur un chantier et se lie d’amitié avec des ouvriers mais son but reste de retrouver cette fille. Chronique sociale sans complaisance, où Lino Brocka dénonce déjà une prostitution omniprésente, la misère dans laquelle vit les classes sociales les plus basses dans des bidonvilles ou l’eau croupie, les moustiques rois et les odeurs pestilentielles sont l’unique décor, où les ouvriers ne sont que la part ajustable de l’économie naissante. C’est un film d’une grande force visuelle et politique.

C’est étonnant, mais pas tant en fait, c’est le troisième film que je vois et qui traite de ce sujet entre 1975 et 2016 avec Le Diamond island dont je vous parlais précédemment. Comme quoi les choses évoluent peu dans ce monde géré par les capitalistes.

Jeudi, ciel gris pluie et orage. Ça change. Je décide d’aller à vélo jusqu’à Arles et faire un tour à la média.

léger vent de face

ce genre de détail ne se ressent pas dans une voiture

ou à 300km/h dans un train

en voilier oui

mais là je suis à vélo

et il couine

faut que je graisse la chaine

un petit 45 mn comme d’habitude

je rends des trucs

je prends des trucs

le Limiñanas que j’attendais

un autre Timber Timbre plus récent çui là

Mystères de Lisbonne de Raul Ruiz

Et d’autres guides sur la ville

C’est pour bientôt

Faut se préparer

 

En sortant je rencontre Sophie qui vient s‘enquérir du livre perdu. J’y retourne avec elle. Ah, le livre est bien dans les rayons. Etourderie certainement.Allez, j’y vais, j’ai mon train dans 30mn.

Ah mais tu devrais passer au théâtre récupérer tes places.

Tu as raison d’autant plus que je sais déjà que je ne pourrais pas aller à toutes les représentations prévues car je serais à Lisbonne

Bonjour le théâtre

Bonjour

Je viens récupérer mes places mais c’est possible de changer ?

              Oui, c’est un euro par changement

              d’accord alors vous me proposez quoi à la place

              ben y’a ça, c’est drôle

              Bon ben d’accord je prends ça

 

Alors au revoir. Je vais à la gare et le train est affiché à l’heure. Pas longtemps, maintenant c’est avec 50mn de retard. Chiotte !!! Bon, je rentre à vélo car ça peut bien encore empirer ct’affaire.

Pour me faire rembourser c’est toute une histoire, je préposé fait du zèle et me demande de le faire valider par le chef de gare….ce qu’il fait avec tout un hiatus sur le petit billet et un gros coup de tampon dessus. Du coup, le préposé chiant a du mal à lire les indications dudit billet et met une plombe à enregistrer les informations. Tout ça pour 1.90€. Y’en a qu’on vraiment rien à foutre.

Je pars mais dès les premiers kilomètres, j’entends l’orage gronder. Tant pis, roulons à vélo…..en chemin je salue un berger qui garde ses brebis et ses chèvres. Salut !!!!

Les premières gouttes tombent. Puis d’autres et plus grosses. Un autre cycliste croisé sous la pluie et encore un salut. Fuerza !!! Tout à coup on se sent différent et c’est souvent quand on fait du vélo. J’arrive un peu mouillé mais bien claqué. C’est la première fois que je refais 35km à vélo depuis l’accident et le repas à peine fini, je m’écroule sur le canapé et m’assoupis direct. Je me réveille à 22h00. La vache…..

3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit
3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit
3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit

Vendredi, je reçois une demande d’hébergement de la part de Matiàs, un cycliste argentin en voyage en Europe. Tiens, ça vient de Coughsurfing pour une fois, j’accepte bien volontiers, faut aider les cyclistes. Cela fait deux ans qu’il vit en Europe grâce à son passeport espagnol (il a la double nationalité). Parti d’Angleterre, il a traversé la Manche pour rejoindre la Bretagne et depuis il parcourt la France en large et en travers et la connait certainement mieux que la plupart d’entre nous après 4500km. Sur son Trek 7200 acheté d’occasion à Londres, équipé simplement, il prend plaisir à pédaler sans se poser de questions et c’est bien là la magie de ce moyen de transport, on pédale sans s’en rendre compte, on avance en regardant le paysage, l’effort disparait et quand je regarde son parcours par les Cévennes, ça n’a pas du être de tout repos tous les jours.

Mais bon il est jeune et costaud et ça a l’air d’aller bien. Le lendemain matin j’avais prévu de participer à une action Attac contre les banques mais je ne voyais pas le mettre dehors à 7h00 du matin alors on se la joue cool et il part quand il veut. Comme il va jusqu’à Salon, je n’oublie pas de lui indiquer la belle petite route qui passe dans les Alpilles. Les logiciels (mon mari !!!) n’y pensent jamais et c’est parfois tant mieux

Tchao Matiàs et je lui dis qu’il peut repasser par la maison lors de son voyage retour vers l’Espagne on fera une virée ensemble.

3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit

Weekend à Sète, non plutôt à cinq mais à Sète tout de même. Une parisienne de Grenoble, trois arlésiennes et un beaucairois de Paris. On a rdv samedi à notre petit appart' loué dans une résidence. C’est pas mal du tout, un peu à l’écart du centre mais pas très loin de la plage. Tout le monde est là à la minute près. On vient pour des musées, le CRAC et une expo intitulée ‘Mademoiselle’ (est une exposition collective qui rassemble une nouvelle génération de femmes artistes internationales, explorant les enjeux (et les paradoxes) liés à la féminité contemporaine, à travers un large éventail de médiums et de sujets). Pas d’un niveau exceptionnel pour la peinture mais oui pour les vidéos.

Le MIAM, de son coté, propose des expos sur l’art et l’enfermement (prisons, camps) et une autre sur ce que les migrants nous donnent à voir de leurs voyages de l’enfer vers l’autre enfer, des dessins beaucoup.

 Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison
 Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison
 Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison
 Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison

Peinture de détenu sur une base de Di Rosa venu faire un atelier dans la prison

Le weekend est entrecoupé de la baignade du matin, de pots partagés à la terrasse d’un petit bar très  sympa avec bière et muscat bios. Comme à coté il y a une crèmerie, on achète un peu de fromage pour compléter. De resto dans une chouette rue très animée pour un mezzés (pas très local mais au moins végétarien pour certains et puis on respecte les poulpes), de glaces pour le 4 heures, et de piqueniques sur la plage et près de phare. Tout ça dans une ambiance studieuse (les expos) et décontractée (le reste du temps). Une belle parenthèse vacances pour celles qui sont encore au boulot..les pauvres….


Retour en voiture pour certaines et en train pour d’autres. Mon Téheuère roule 7mn avant le Tégève de Flo. Il peut pas doubler, y’a pas de place.

3° mois – 3° moi ? En tout cas, ça continue et pas toujours comme on croit
Partager cet article
Repost0