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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 08:27
Et puis mon ami arrive. Je lui fais part de mes réflexions. Il me répond que lui il aime les gens. Mais je n'ai pas dit que je n'aimais pas les gens mais pas forcément ces gens là.
Bon, je me laisse faire et il m'emmène à une terrasse; il veut boire une bière. Pas moi, j'ai envie de rien et de toute façons je freine sur l'alcool.
Et il commence son jeu : et je tourne la tête par ci et je tourne la tête par là, des fois qu'il y aurait une fille dans les parages. En fait, il y en a plein de filles sur cette place et il doit en chercher une nouvelle. Je ne compte plus ses conquêtes, à tel point que lors de la dernière soirée passée chez lui, il y avait trois de ses ex en même temps. Je ne sais pas si elles savaient toutes qu'elles étaient des ex, peut-être une au moins mais c'était grotesque.
Mais cet après-midi, il est seul. La bière est bue et quand la gamine se met à hurler horriblement fort pour montrer une quelconque contrariété, je lui fais signe qu'il est temps de quitter ce lieu. Dès que la place est quittée, le calme revient peu à peu et à l'arrivée dans la cour qui donne sur le cinéma, le calme est tout à fait là. L'homme du jardin qui fait des dessins avec son balai est là; aujourd'hui, nous avons droit à une femme géante au mont de vénus en pyramide de sable.
Au cinéma, il y a aussi un bar et une terrasse. On aurait été bien mieux ici. Je ne sais pas pourquoi il a préféré cette place bruyante; peut-être a cause du choix possible ????? en tout cas , je me sens bien ici et je ne cherche personne en particulier.
Dans la salle, il nous installe trop près mais je ne dis rien. N'empêche, c'était pas très confortable d'avoir à balayer l'écran avec les yeux. Tavernier s'en sort pas trop mal avec le scénario de Burke; pour ceux qui n'ont pas lu le livre, les plans se succèdent vite avec des personnages nouveaux à chaque fois. Pas facile à suivre.
Je rentre direct après le film.
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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 11:02
Tendance à changer de vêtements aussi souvent que des débiles aux idées farfelues le décident.
Même si ses vêtements ne sont pas usés.
Que penser de ceux qui n'ont rien à se mettre sur la peau ?
La mode est le moyen de paraitre pour ceux qui n'ont rien à dire par la pensée et la parole.
Il faut se faire remarquer de toutes façons en portant des vêtements nouveaux.
Création d'un système de classe.
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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 08:55
Comme un ami, tu avais tissé entre nous des relations intimes, odes à la poésie, à la justesse des sentiments partagés à tous les moments de nos rencontres. Chaque disque nous rapprochait plus et j'écoutais sans me lasser tes nouvelles trouvailles dialectiques. Que de régal à déchiffrer les jeux de mots, les sérieux et les rires, de l'appât de la gaine au coucou de contrebande. Je vivais à l'étranger et des amis ont débarqué avec un 45t : SOS Amor et depuis, je n'ai pas cessé de t'écouter. Long cheminement comme ceux que je parcours avec toi sans écouteurs, dans la pensée, dans le chant exprimé, mêlé à celui des oiseaux, des feuilles qui bruissent et des ruisseaux qui coulent. Le partage constant des instants de la vie. Et puis il y a eu les rencontres magiques des concerts jusqu'au dernier où tu m'as fait pleurer de bonheur et de tristesse. Je voulais espérer que la maladie abandonnerait le combat mais elle n'a pas lâché et ça fout les boules. Je t'aurais bien vu, tel un Henri, à continuer de nous ravir jusqu'à 100 ans. 61 ans c'est pas un âge pour mourir comme si j'avais plus que 6 ans à vivre.
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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 08:31
En espérant que le sang versé par tous ceux qui se tuent au travail
ne vienne pas inonder les profonds sillons
creusés par la voracité du capitalisme fiancier.


Je vous souhaite à tous une année pleine de luttes et de rires.
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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 11:04
que faudra-t-il que nous acceptions de sacrifier de notre confort actuel 
pour que nos enfants n'aient pas à souffrir des aléas de notre désinvolture ?
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8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 12:49
Cher Nicolas
Un ami m'a offert "ton usage du monde" et durant tout ce voyage, j'étais à tes côtés, accroupi à l'arrière de la voiture, à tenter de t'aider à réparer les multiples pannes; déambulant dans ces villes, étranger comme toi au milieu des ethnies souriantes et qui, parfois, tentaient de te bousculer, de te farie sortit de tes rèveries voyageuses. J'aurais voulu vous aider à pousser lors des cols impossibles. Peut-être aurais-je même pu devenir le modèle que tu décrivais durant les escales et qui te permettait de gagner tes malheureux droits de vagabond des routes.
Dans cette douce érudition que tu nous proposes à travers tes écrits, c'est toute la douceur d'une vie tournée vers la découverte de ce monde, de ces autres humains et paysages, de cette enfance rosé dans cette suisse si loin du monde. Alors, tu es parti à sa découverte.

Rencontre magique
longs moments de doute
les frontières qui s'ouvrent soudainement
après l'attente interminable de papiers insignifiants
mais qui donnent tant de pouvoirs à des douaniers pervers

J'ai grandi avec toi au bors de ce lac
j'ai parcouru le monde au fond de ton sac
j'ai gravi le Halla-San, le Potchacamac
nous aurions pu aussi rencontrer Kérouac

encore merci

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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 08:31
c'est pas que c'est si terrible
elle existe mais pour elle
pour s'auto-alimenter
pour s'auto-rassurer
et c'est juste le décalage qu'il peut y avoir entre
ta réalité et cette réalité
mais c'est certainement moins pire que d'affronter quotidiennement
la masse compacte des parisiens se rendant lobotiquement à leur travail
même si comme tu le dis certains visages ou regards ou sourires
denotent une vie intense et chaleureuse
et je continue de dire que les plus beaux sourires étaient noirs et féminins
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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 12:35
A tous..............


Voila, on peut dire que l'affaire est lancée. Bouquiniste depuis décembre 2007 soit bientôt 6 mois; changements de lieu de vie, de mode de vie, de rythme de vie et de métier. Finis les motos, les pièces de motos, les accessoires de motos enfin, au point de vue professionnel, car je garde cela pour moi, pour le plaisir.
Et voici les livres, des milliers de livres, des pièces remplies de livres : des livres de poésie, de théâtre, de philosophie, d'écritures, d'histoire, celles des hommes et des civilisations, des livres de politique, de science- fiction ou de romans policiers, des livres sur l'industrie, la géographie, les voyages, d'autres encore sur les arts..... Tout autour de moi, du sol au plafond, des livres donc.
Il a fallu les ranger ces livres, les ordonner par genres, par époques, selon des rendez vous différents;
les rendre visibles sur de belles étagères en bois qui sentent bon.
Ainsi, au hasard des déambulations, votre regard se pose sur un titre, une reliure, un auteur, une histoire ou un artiste et vous vous saisissez du livre et l'aventure commence.
Je navigue dans cet univers de papiers.
Quand un client rentre, le son du carillon peut vous sortir de vos rêves et à sa demande, vous l'aidez dans ses recherches ou bien vous le laissez seul avec ses futures découvertes. Parfois il trouve son bonheur, parfois il repart bredouille mais après avoir échangé ses passions et vous avoir remercié de tout son coeur pour ces fragments de bonheur partagé.
Les journées sont calmes, parfois rythmées par le son des cloches de l'église de la place qui annoncent cortèges de sapin ou lancers de riz. Les sapins se sont faits nombreux à la suite de l'hiver; le riz moins fréquent.
Il y a les autres bouquinistes qui viennent vous rendre visite, ceux déjà installés, ceux en curiosité qui se tâtent pour voir, pour savoir ce que va devenir ce projet de "Cité des livres" dans cet endroit si peu propice à la littérature. Beaucaire est en effet une ville sinistrée par la fuite de ses habitants ayant délaissés le centre ville pour des zones pavillonnaires mais propres avec murs de parpaings et piscine... bien sûr.....
Mais quelques Beaucairois, tout de même intrigués par ces vitrines, rentrent et vous demandent quelle mouche vous a piqués pour tenter cette aventure ici ?????  Etonnés mais ravis de trouver ces espaces culturels dans leur ville ils repartent en vous assurant de faire passer la bonne nouvelle.
Voila, on peut dire que l'affaire est lancée doucement mais lancée quand même.

Je vous attends donc tous

Librairie "Les Flamboyants"
28 rue Ledru-Rollin
30300 Beaucaire
tel : 04 66 58 03 44
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11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 10:19
les pivoines illuminent le visage de boudah d'un cercle de feu
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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 13:56
!
Le 25 décembre 1956 Rober Walser, cet amoureux un peu fou de la balade solitaire, disparaissait à jamais. Son corps a été retrouvé sur un chemin forestier, étendu au-dessus de la neige de Noël.
 
Un demi-siècle après, le 30 décembre 2006, lors d'un matin ensoleillé de cet hiver paresseux, je suis sorti seul en raquettes pour fuir la foule d'une station d'hiver. Le bois d'épicéa sur les côtes de la montagne paraissait également un homme sur la cinquantaine avec une chevelure ébouriffée avec des mèches candides entremêlées aux branches et racines éparses sur le chemin. Le bruit de fond de la vallée était presque un sanglot suffoqué. Le sentier s'ouvrait devant moi pareil aux vagues d'une mer morte. Le bois cependant frémissait et sursautait à chaque son qui le percutait, à chaque trace qui le traversait, étranges signaux des dizaines d'être vivants cachés autour de moi. A fur et mesure que je progressais en altitude au milieu du parque national du Grand Paradis (qui a été crée en 1922), je m'apercevais davantage seul que d'habitude. Les arbres à côté de moi, tout étant figés sur une posture d'attente infinie, paraissaient bien plantés et parfaitement orientés. Ils m'invitaient donc à me détendre, à monter sans être pressé sur ce sentier, à chaque courbe de niveau si doux et mystérieux, à me laisser aller en faisant confiance à cette voie empruntée sans penser ni au débout ni à la fin. Une fois la forêt terminée, je me suis retrouvé sur une vaste plaine immaculée, domaine de la toundra alpine. Au-delà d'un alpage abandonné et enseveli, la vue s'étendait large jusqu'aux crêtes. Le soleil de midi, encore derrière les sommets, dessinait comme une frise opaque sur la marge inférieure du ciel bleuté. J'avais l'impression d'avoir plongé dans le monde qui était avant et qui sera après mon passage dans cette vie. Ma mère endormie à jamais flottait, finalement libre et inépuisable comme une force de la nature. Air, lumière, vent et obscurité. Je n'avais qu'à céder à cette plénitude sans craindre la solitude universelle, un puits bien plus profond de la flaque d'eau qui perçait mon âme. Enfin solitaire plus que jamais, mais également solidaire avec la nature rude et inconnue, pourtant suffisante à elle même.
 
Robert Walser, avec sa morte solitaire, ses ormes perdues entre la neige de Noël, a écrit le plus beau poème inachevé sur la communion de la nature avec l'homme, tel qui l'était au bout de son existence errante, autant discrète que la chute de la première couche de neige de cet hiver paresseux.
La Neige
(Der Schnee, p.103)
La ville entière est cette nuit 
une splendeur blanche de conte.
Doucement je suis sorti
dans la neige, la neige appliquée
pour à l’air libre
lancer des youpis à tue-tête.
Après tout j’invente ainsi des notes ;
pour ces hommes distingués dont je veux être
il ne convient pas de crier sa joie de vivre.
De cela se préoccupent les rustres
qui ne se plient pas aux douces prières.
Ainsi j’allais donc vraiment très 
doucement à travers l’éclat absent de la lune,
car il neigeait. La neige n’est pas dure,
bien plutôt tendre, humide et molle ;
Les flocons qui tombent 
sont caressants plus que secs.
C’est comme s’ils embrassaient 
quelqu’un et comme s’ils le savaient,
comme si la première et douce neige savait 
qu’elle ne fait pas mal aux petites joues
qu’elle effleure de son écume.
Si je ne me trompe,
mon étrange manière casanière m’a permit
d’attraper un beau tableau d’hiver

 
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