A Ferran, à part un café envahi par des angliches braillards, tout est beau et quand le regard accroche la chaîne des Pyrénées qui s’allonge à l’horizon sur plus de 300km, on se dit qu’on pourrait rester ici pour longtemps. Vous pensez, du Mt Valier jusqu’au Canigou et que rien ni aucun obstacle ne vient perturber. La lumière change au gré des heures et le spectacle dure autant que la représentation qui nous est offerte.
Je viens rendre visite à des amis cyclistes rencontrés bien sur par notre asso préférée. Ils sont venus une première fois il y a quelques années mais le nombre de personnes à héberger m’avait alors effrayé et je les avaient envoyés chez des voisins qui avaient un jardin pour les accueillir.
Et puis, quand j’ai voyagé en Espagne nous nous sommes aperçus que nous avions des amis en commun dans ce pays. La grande famille cycliste est un petit monde en soi.
C’est la troisième fois que je viens chez eux. La maison est remplie de cris d’enfants et de jeux.
Je pensais venir à vélo mais la météo n’est pas au rendez vous cette fois et bien m’en a pris car des vicissitudes trainesques vont bouleverser le voyage.
Ça commence à Narbonne avec des trains à l’arrêt pour cause de déraillement d’un autre de marchandises qui a cru bon arracher la voie sur un kilomètre au moins. La foule un peu en colère attend depuis trois heures que des bus viennent les sauver, heureusement j’arrive alors que la situation se règle mais il me faut tout de même trois heures pour faire les 80km qui me séparent de Bram, le bus s’arrêtant partout comme un TER. Ceux qui se rendent à Toulouse doivent rester calmes et patients car leur voyage n’est pas fini. Je les salue tous en sortant du bus !
Gaëlle m’attend à la gare. Le samedi sera consacré à une petite rando dans ce paysage qui rappelle la Toscane avec toujours la vue immense sur ce paradis de montagnes.
Et le soir ça donne ça………...y’a plus moche comme paysage…
Le Mont Valier à droite (2838m)
Le lendemain c’est balade à vélo pour tout le monde et destination Mirepoix par une belle voie verte et même si certaines rechignent à la tâche :
« On vient de faire 4342km à vélo et vous en voulez encore ???? » s’exclame Nina !!!!!
Ah oui, je ne vous ai pas dit mais la famille revient d’un périple de six mois depuis chez eux, Bram donc (Aude) jusqu’à Budapest le long des fleuves, le Rhône, le Rhin et le Danube...mais quand on aime le vélo on ne compte pas………..et malgré les protestations de Nina et ses signes de mécontentement tout le monde fait le voyage et la crêpe à Mirepoix fait reprendre les forces nécessaires pour le retour. Félicitations à Axelle, le chtiotte de 4 ans qui fait là son premier voyage avec sa bicyclette…Ouahouuuuu !!!!
Les problèmes de train ne sont pas résolus et Gaëlle doit me déposer à Pamiers pour me rendre à Toulouse et comme le train passe par la gare de St Agne, cela me fait un petit trajet à pied pour aller chez mes amis de cette ville, V and P, la maison du rock !!!! D’ailleurs ils habitent rue St Roch, c’est vous dire………….
Ces deux ami.e.s sont une véritable encyclopédie de ce genre de musique et pas seulement de connaître leurs noms mais bien aussi de qui a joué avec qui et quand sans oublier le producteur où les musiciens qui ont peu traîner dans le coin au moment des enregistrements ou des concerts. Les soirées chez eux sont toujours l’occasion de découvrir une nouveauté où une rareté oubliée de mon coté, pas du leur évidemment !!!! Bowie versus Bruce ou Lou….pour la base.
Après deux jours passés en leur compagnie je retourne à la maison mais les trains continuent de faire les zouaves et les temps de parcours son rallongés (avec remboursement partiel, c’est toujours ça de gagné).
La belle de Toulouse
Quelques jours de repos et il est temps de repartir. Direction le grand nord. Bruxelles !!! Mais pourquoi donc Bruxelles une fois dis ? Bon, on reprend tout à zéro. Joseph et Silvia, nos amis communs avec les cyclistes de Ferran (vous suivez ?) se rendent dans cette ville pour rendre visite au papa de Joseph qui est bien vieux et on ne sait jamais quand les choses arrivent vous savez bien et quand ils m’annoncent qu’ils vont là je me dis que je pourrais y aller aussi car j’aime bien Bruxelles pour y avoir vécu cinq années et il reste des bons souvenirs et même des amis et ce serait vraiment drôle de s’y retrouver alors qu’ils habitent Valencia, la porte à coté quoi.
Rendez vous est pris, de plus joseph m’a donné l‘adresse d’un nouveau bar à St Gilles (le Dekkera)
et ce serait l’occasion de déguster quelques bonnes bières, ne pensez vous pas ? Belges bien sur !!!!!
En attendant ces incroyables moments de liesse, il faut tout de même s’y rendre et les trains vont continuer à faire de la misère. Après une étape à Paris où tout s‘est bien passé, on m’annonce que le Tégèv Lille > Bru est annulé, ya pu de zaiguilleurs des rails pour les orienter. Fuck…. Bon, heureusement, il reste des trains régionaux pour y arriver et puis j’ai deux heures d’attente dans cette ville du nord où je ne suis pas venu depuis belle lurette alors autant flâner.
A part l’immeuble qui vient de s’effondrer, elle tient bien debout et admirablement. Un vrai décor. Les yeux se perdent devant les façades et autres ornementations distinguées ? Un vrai régal !!!
Retour en gare et un premier train belge m’emmène à Tournai. La nuit tombe sur ce plat pays qui n’est pas le mien et une étrange figure semble m’observer.
A Tournai les embrouilles reprennent. Le train qui doit partir vers Bruxelles est en rade………..Tout le monde descend !
France, Belgique même combat !!! les gens ont l’air d’avoir l’habitude et ne se formalisent pas plus que ça. C’est parti. J’aurais juste mis six heures pour faire le voyage mais le principal est d’arriver. Un petit métro/tram (pas le 22) et me voilà rendu chez mes amis de l’Avenue du Trône...local et global. Ça caille pas mal dans ce pays, températures négatives et ciel plombé. Ça n’invite pas à la balade alors on cause au chaud et on va au ciné :
Les Pires – de :Lise Akoka et Romane Gueret - Synopsis : Un tournage va avoir lieu cité Picasso, à Boulogne-Sur-Mer, dans le nord de la France. Lors du casting, quatre ados, Lily, Ryan, Maylis et Jessy sont choisis pour jouer dans le film. Dans le quartier, tout le monde s’étonne : pourquoi n’avoir pris que « les pires » ? j’ai vraiment bien aimé.
Samedi soir est arrivé et c’est l’heure de notre rdv au Dekkera avec Joseph et Silvia. Un peu de métro et de bus et j’arrive dans ce quartier chic de Forest que je ne connaissais pas, belles demeures et immeubles chics. Mazette !!! le bar est tout petit mais assez grand pour notre petite réunion. Ils ont déjà commencé. Je choisis une triple au fût (que l’on me fait goûter) et la fête peut commencer. Quelle joie de nous retrouver au bout du monde. L’assiette de fromages vient de chez Jacques le fromager qui est justement là en train de déguster son IPA et je lui dis que j’étais ce matin même à son échoppe de la place Flagey du coup il vient s’asseoir à notre table et on discute fromages et il en connaît un rayon.
Le dimanche la météo annonce de l’amélioration. Ça tombe bien, mon amie Jeanne nous a concocté une promenade de 20km en Famenne. Départ en train vers 7h50 et arrivée deux heures plus tard à Sy, c’est pas loin de My….Si si je vous assure….. On a presque traversé tout le pays. Le paysage est vallonné et les forêts sont recouvertes de givre. C’est pas mal !! Le sentier longe l’Ourthe, des falaises et des bois. On a rien à faire car c’est une asso (l’ADEPS) qui a tout balisé et il nous suffit de le suivre, même si j'aime bien lire une carte et m'orienter. On n‘est pas les seuls. Pause picnic dans une vieille grange aménagée où les bières et les frites sont de la partie et c‘est reparti. 21km en 4h30. Elle rigole pas la Jeanne !!!
Elle n’a jamais rigolé d’ailleurs pendant les randos qu’on a pu faire ensemble sauf peut-être lors de notre trek au Daulaghiri où nous étions tout de même obligés de suivre le guide… là, elle connaît le pays par cœur et ça se voit, à fond tout le temps !!!
La Famenne en langue locale et le Daulaghiri..un peu plus loin à l'est
Le lundi, grand beau et j’en profite pour faire un grand tour dans le ville et je reprends vite mes repaires. Place Jourdan et son fameux kiosque à frites de chez Antoine (fermé à ctheur), jardin Léopold, parc du Cinquantenaire (pour commémorer l’indépendance du pays) et descente vers le centre ville.
Grand place (pour les chocolats de chez Mary) et les rues tout autour. Le Manneken-Pis a déjà quitté ses habits d’alpiniste mais j’ai la photo. Cela ne lui était jamais arrivé et le CAB a fait une belle intronisation hier.
Je n’hésite pas à me plier aux coutumes locales en m’achetant un cornet de frites et une gaufre ...de Liège au grand dam des locaux car celle de Bruxelles ressemble à celle que l’on mange chez nous alors que celle de Liège est au sucre dans la pâte et bien croustillante...rien à voir. Passage par les allées du Roi et de la Reine qui sont devenues le rendez vous de tous les chocolatiers de la ville ; Neuhaus, Marcolini, Mary (encore) et les autres. Il y a toujours le chapelier, le cinéma et d’autres magasins très chics et chers. Je craque pour une tablette de choc de chez Neuhaus aux fèves d’Ouganda… Ouganda ? Connais pas ! Arrêt obligatoire chez Dandoy pour un paquet de Spéculoos. J’ai une commande à honorer.
Voila, tout y est !!!!
Remontée vers la place des Sablons où se trouve le premier « Pain Quot » de l’histoire (et ses chiottes ouvertes au public...ouf!!!) d’où je ressors avec un beau pain d’épices bio et la magnifique librairie Taschen et ses livres extraordinaires. On peut craquer mais ça ne rentre pas dans un sac à dos (petit joueur). La petite place des Sablons et les 48 Statuettes des Corporations Professionnelles (aucune femme…).
Je remonte encore par le Mont des Arts vers la porte de Namur et le Matongé et son ambiance très africaine (Congo oblige).
La chaussée d’Ixelles qui était un cauchemar de circulation est devenue piétonne et malgré les cris des commerçants, ils se sont tous rendus compte que cela a été bénéfique pour tout le monde. Quel bonheur de marcher dans cette rue tranquille. La cote est finie et je redescends vers la place Flagey et son immeuble art déco magnifique qui abritait la télé belge dans l’ancien temps. Maintenant c’est un lieu de concerts et d’expos et un fameux bar.
Petite cote pour arriver et derniers achats à la pâtisserie Garcia qui nous régale de ses pasteis de nata, de amendoim et ses financiers….figure déconfite du propriétaire après la défaite de son pays à la coupe du monde. On peut comprendre ! Quelle belle journée….
Mardi, Philippe a une super idée pour la journée, aller visiter l’Atomium que personne ne connaît bien. En plus, il a été entièrement restauré car il tombait un peu en ruine ce bazar. Vamos !!!!
Le tram 7 nous y conduit en faisant le tour de la capitale par l’est ce qui permet un beau voyage en extérieur par les quartiers de Schaerbeek, puis le domaine royal bien entouré de barbelés, la tour Japonaise, la maison chinoise et enfin l’Atomium et ses boules, œuvre phare de l’Expo de 58 très orientée sur les technologies qui devaient envoyer le monde vers un futur radieux.
L'Atome de fer
Les pavillons Brésilien et Japonais
à l’intérieur, des escalators pour arriver tout en haut. Des explosions de néons accompagnent le voyage….vers le ciel dégagé et une vue d’enfer sur la ville. Il fait grand beau et c’est génial. Expos de l’histoire de ce monument avec photos d’époque et maquettes. Un étage est consacrée à une expo de photos et de films sur « le confinement vu de ma fenêtre » depuis le monde entier. Bien aussi.
Le palais des Expos et sa façade 1930
Passage par le musée du design qui nous renvoie dans les années septante avec des objets et du mobilier délirants......si vous avez un salon assez grand pour ce genre de truc de dingue...Italien évidemment !!!
en revanche cette Skoda est vraiment classe !!!!!!!!
Retour par le même tram, ses décors urbains et belles maisons
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Exposition universelle de 1958 - Wikipédia
L'Exposition universelle de 1958 ou Expo 58, officiellement Exposition universelle et internationale de Bruxelles , s'est tenue du 17 avril au sur le plateau du Heysel et attira près de 42 millions
https://fr.wikipedia.org/wiki/Exposition_universelle_de_1958
un livre extra de Jonathan Coe ......................Voilà, c’est fini………..bonne visite…………...