De Clermont-Ferrand (presque) à Clermont-l'Hérault (et un peu plus) en passant par la Lodève avec mon vélo - 2ème partie : en suivant le Tarn jusqu'au Rozier
Jour 5 : Le Bleymard – Pt de Monvert - 35km/720m+
Super petit dèj à volonté même si on prévient les gens que ce n’est pas possible d’en faire des picnics…. Héhéhé… Je prends juste un œuf dur et hop en avant vers le Lozère. J’y suis venu souvent à pied lors de belles randos mais jamais avec vélo. Une première donc. Le panneau affiche 10,950 km de montée, une pente moyenne de 4,36 % avec un passage à 7,9 % et un dénivelé total de 466m . Une rigolage mais faut quand même le faire.
Pause à la station de ski du Bleymard (pour combien de temps encore) où les Stevensoniens débarquent en masse. Dernier passage jusqu’au col. Sur la route un oiseau vient de se faire taper par une caisse assassine. Je le ramasse et le pose délicatement dans des fougères. Je saurai par la suite que c’est un Bruant Jaune.. trop triste. Arrivé au col sans heurt et je regarde un long moment le paysage immense......
À perte de vue
l'immensité
des Causses à traverser
Pas un banc pour se poser, je descends jusqu’à Finiels et j’en trouve un squatté par des poules de toutes les couleurs qui me font une petite place en rouspétant un peu. A peine arrivé, elles se remettent à dormir accablées comme moi par la chaleur. Je me demande comment les randonneurs la supportent de leur coté avec tout le barda qu’ils ont sur le dos et leurs grosses tatanes aux pieds. Au moins moi je ne porte rien.
Un peu plus bas, je trouve la route que je cherchais et qui va me permettre de sillonner les flancs du Lozère. C’est un paysage qui me transporte par ces roches granitiques posées parfois en équilibre, ses forêts de feuillus ou de pins, ses petits ruisseaux qui serpentent lentement dans la pente, ses villages de pierres et de lauzes abandonnés ou restaurés avec goût. Très vite la route se transforme en piste mais tout à fait possible avec vélo bien qu’il n’ait pas l’appellation ‘Gravel’ très à la mode maintenant. Ça roule bien. Je me mets à l’abri du soleil et de la chaleur dans un petit bosquet et sa petite rivière. Je me suis fait littéralement jeté du hameau précédent quand j’ai voulu m’y arrêter pour la pause de midi et que l’on m’a gentiment répondu :
« Oui, à condition de ne pas laisser de saloperies ! » Saloperie toi même que j’ai failli répondre à cette pouffiasse de première. Mais je sais me tenir et je suis parti en la remerciant pour l’accueil. Et du coup je trouve ce petit coin de paradis loin de ces énergumènes mal élevés. S’ils savaient combien de fois je suis passé à pied ici sans rencontrer personne et sans demander la permission de m’y arrêter.
Des randonneurs passent sans me voir, certains nu-têtes, ce qui n’est pas raisonnable par ce cagnard et d’autres bien à l’abri sous casquettes et chapeaux. Je continue la balade jusqu’à l’Hôpital qui fut une commanderie de Templiers il y a un certain temps et puis c’est le long du Tarn bondissant que je rejoins Pont de Montvert, une de mes étapes favorites dans ce coin génial de Lozère.
Pont de Montvert. J’ai réservé à l’Auberge des Cévennes où un certain Stevenson y a fait étape. Moi aussi avec mes amies Flo et Jeanne il y a une dizaine d’années ou plus. Mais quels changements : finie la petite auberge rustique avec ses tables recouvertes de nappes vichy, ses chambres séparées par des minces planches de bois et de leurs lits ressemblant plus à ceux d’une rivière. WC sur le palier et confort simplissime. Non, maintenant c’est une belle auberge classée 2** toute refaite et peinte Farrow and Ball if you please. Déco choisie avec phrases d’écrivains écrites sur les murs. Heureusement, un certain Sylvain Tesson n’a pas le droit à la parole mais plutôt Stevenson, Loïc Perron et bien sur Nicolas Bouvier. Que du beau monde. J’ai l’honneur d’occuper la chambre de Stevenson himself avec son lit à une place (enfin, pas la paillasse de l’époque je pense) mais où Modestine ne tiendrait pas. Élégamment décorée, elle me replonge dans le passé de cet étrange voyageur. L’accueil est très sympa et l’on se sent tout de suite bien dans cette auberge du bout du monde où je déguste enfin cette merveilleuse bière des fameux brasseurs de la Jonte (on y reviendra). Je retrouve Anne, une amie de mon asso préférée accompagnée d’un homme charmant pour un excellent dîner en terrasse. C’est la méga belle vie !!!!
Ils m’invitent à une fête de village à Vialas à 20km et 350 virages qu’elle connaît par cœur le tout en 40mn. C’est la nouvelle Michèle Mouton et heureusement que je suis à l’avant car j’aurais dégueulé ce très bon repas ce qui aurait été dommage. Je sais pourquoi je n’habite pas dans le coin. Croisé trois adorables marcassins et un très jeune faon qui semblait bien loin de sa mère. Tout le monde indemne. La fête bat son plein et la Kro coule à flots. Le groupe, un guitariste, un batteur, une bassiste vraiment bien et une chanteuse enchaînent les classiques de Prince, Police, Steve Wonder, Bowie et consorts… pas mal même si la chanteuse trouve vite ses limites dans certains registres hauts. On repart dans l’autre sens mais sans animaux qui traversent dans la nuit. Dodo.
LA CHAMBRE DE M. STEVENSON EN 2022 ET LA DECO DE L'HOTEL
Jour 6 : Pont de Monvert – Florac par les Bondons – 35km/600m+
Petite journée pour retrouver un autre ami de mon asso préférée, François également boulanger. Alors je fais un beau détour par ce bout du Mt Lozère qui offre encore des paysages époustouflants comme ces fameux Bondons venus de nulle part. C’est aussi le deuxième site mégalithique de France après Carnac. Et bien c’est dans ce « petit détour » que je vais me farcir les plus durs dénivelés du voyage avec des pentes à 11 % non indiquées sur la carte. La vache !!!! Heureusement, cela ne dure pas trop longtemps et comme le spectacle vaut cet effort, il est vite oublié. Ces deux bosse presque parfaites peuvent faire croire à une création artistique mais c’est bien la nature dans sa toute beauté qui les a posées là et on admire….
Descente et grosse cagne, je perds 700m en arrivant à Florac…. François m’attend pour le déjeuner….repos et on s’écroule tous les deux durant deux heures . Il fallait bien ça pour se remettre d’aplomb.
Je rends aussi visite à des amis de longue date car Marc vivait à Racoules quand j’y séjournais c’est à dire avant 1980. J’avais été à leur mariage à pied depuis Alès. Ils ont toujours une petite boutique où il expose ses bijoux et elle ses créations aussi diverses que son imagination. C’est Mylène Micoton et Paintout...et autres folies. Ils ont toujours le sourire et c’est génial de les voir comme ça.
Le soir, anniversaire de ses amis et partie de pétanque. Mais j’ai affaire à des pros dont une fille qui pointe exactement où elle décide et à chaque fois. C’est pas du bol et je me prends un beau râteau. Retour vers 22h00 et dodo !!!!!!!!!!!!
Il a un peu plu dans la nuit et c’est une belle fraîcheur qui m’accueille au matin. Tant mieux. Hier en faisant quelques courses au magasin bio local, j’ai vu des lampes de chevet fabriquées sur la base de vieux téléphones à touches et François m’a dit que l’artiste les exposent à Ispagnac sur mon chemin et je ne manque pas de m’y arrêter pour voir le travail de cette Bricologue de génie. J’en choisis une qui sera très bien près de mon lit. Reste plus qu’à régler le transport car impossible de l’emporter à vélo… on s’arrange. Merci Madame.
Pas trop de monde ce dimanche gris et c’est tant mieux pour rouler et se régaler dans les gorges. Des petits hameaux de pierres nichés dans les falaises, Castelbouc. Petit village accessible par un élégant pont enjambant la rivière, St Chély du Tarn. Ste Enimie n’est qu’une rue à souvenirs. Arrêt à La Malène pour un picnic au bord du Tarn presque sec. Et dire qu’on y pratique le canoë en temps normal. Mais qu’est qu’un temps normal aujourd’hui ?
Au moment de partir, j’enfile la veste de pluie pour les quelques gouttes qui se mettent à tomber mais à peine quelques mètres faits c’est une véritable tornade qui s’abat sur moi et me stoppe sur place. Je fais demi tour fissa pour me mettre à l’abri sous un barnum du village où je retrouve des motards en attente d’une accalmie. Ça dégringole sévère, les rues se transforment en rivières mais il en faudra certainement plus pour assouvir la terre.
Puis la pluie se calme et je peux repartir. La route est jonchée de branches plus ou moins grandes arrachées par le vent. Quand elles ne sont pas trop lourdes, je les mets sur le coté. La gendarmerie est déjà là pour constater. Des cailloux sont tombés des parois. Ah mais quels dégâts !!! Ce n’est pas fini dans la rubrique « calamité ». Petite incursion en Aveyron avant d'arriver au Rozier où une noria de camions de pompiers stationnent au bord de la route. J’apprends qu’ils viennent de fixer un grand feu dans le village voisin de Mostuéjouls. La route était fermée et les gens viennent juste de recevoir la permission de rentrer chez eux. Tout le village en parle et il suffit de grimper au pied de la tour qui le domine pour s’apercevoir de l’étendue de l’incendie. Ça sent le cramé. Mais c’est en même temps un point de vue magnifique sur les trois causses qui se rejoignent ici : Méjean, Sauveterre et Noir.
J’ai une chambre dans l’annexe de l’hôtel et après une bière des Brasseurs je me régale d’une excellente pizza. Repos avant la longue journée de demain. Bonuit
Jour 8 : Le Rozier – Meyrueis – Mt Aigoual – 44km / 1360m+
En quittant Le Rozier, on suit les gorges de la Jonte jusqu’à Meyrueis et si celles ci sont moins connues que celles du Tarn, c’est certainement parce qu’on n’ y pratique pas le canoë mais elles sont aussi spectaculaires. Les falaises qui la bordent sont les nichoirs des emblématiques Vautours et accueillent des rochers aux noms prestigieux tels les Vases de Sèvres ou de Chine, gros blocs posés dans le vide. Le Roc de Bordeaux domine la vallée de toute sa masse. Sans parler des innombrables grottes comme celle de Dargilan sur le Causse Noir ou l’Aven Armand sur le Causse Méjean. Y’a de quoi s’occuper. Un paysage unique que les yeux ne finissent pas d’observer pendant le voyage tranquille avec vélo.
Meyrueis m’accueille sur des airs de Johnny et autres chanteurs populaires. C’est jour de brocante et une autre de mes étapes préférée. Je picnic au bord du Béthuzon qui fait à peine glouglou. Je me suis offert un Far Cévenol à base de châtaignes (forcément) qui va me régaler les papilles au dessert. Maintenant c’est le plat de résistance dans la montée jusqu’à l’Aigoual.
Il me reste 25km et 850m de dénivelé. Ça va le faire ! Je m’arrête à Gatuzières chez les Brasseurs de la Jonte pour demander s’ils n’auraient pas quelconque boisson sans houblon, genre de l’eau… Ah ben bien sur !! Et ça va bien m’aider pour terminer la grimpette. Trois heures pour atteindre le sommet de cette montagne bien connue comme limite de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée. Il fait grand beau et malgré la brume de chaleur, je peux contempler le panorama incroyable qui m’est offert !!!!
Je ne me lasserai jamais de voir ces paysages sublimes des Causses. J’y suis venu une fois en hiver et j’ai pu admirer un panorama qui allait du Mt Blanc à la chaîne des Pyrénées sans oublier toute celle des Puys. Tout ceux qui avaient fait l’effort de venir ce jour ont été bien récompensés. Des Oh !!! et des Ah !!! en pagaille. Après une douche revigorante et une bonne sieste, c’est l’heure de la gorgée de houblon et la bière Black Star du Vigan fait le job parfaitement. La terrasse est bondée mais elle va se vider peu à peu avec l’heure qui avance. La table d’orientation écrit Sète de la vieille manière, preuve qu’elle ne date pas d’hier : CETTE.
Pendant le repas (je dors au gîte au sommet) tout le monde se rue dehors pour voir le splendide coucher de soleil. Ooooooh !
Au petit dèj, le serveur du matin m’assomme avec une musique vraiment insupportable. Difficile de lui dire de la fermer et je me réfugie en terrasse où le spectacle est encore sensationnel. Les Causses se réveillent sous la chaleur du soleil naissant. Je vais avoir du mal à quitter ce lieu et pourtant je le quitte. Descente douce jusqu’à L’Esperou où je fais quelques courses pour mes hôtes de ce soir : Pélardons et Bière de la Jonte, y’a pas mieux dans le coin.
Une boutiques de ‘Producteurs’ propose des produits hors de prix et je me contente seulement d’un autocollant du Parc des Cévennes que ces radins vendent 1,50€. Ya pas de petit profit !
Pause à Dourbies où je suis aussi venu en rando ou même à moto mais la boutiques des ‘Producteurs’ propose des produits hors de pris et je me content Rien n’a changé et surtout pas la cathédrale prétentieuse pour une village 100 habitants, juste là pour faire la nique aux protestants locaux. Le catholicisme s’affiche lourdement. Les poubelles débordent mais n’intéressent visiblement pas les agents communaux occupés à ranger tables et bancs des agapes passées. La descente continue dans un paysage aride
Série de petits cols pour atteindre St Jean de « Patrick » Bruel et son beau pont du 13° qui enjambe la Dourbie. Picnic et petite sieste dans un parc à l’ombre. Je suis descendu de 1000m et la chaleur est déjà écrasante. Deux messieurs sur un banc et leurs boules de pétanque à la main attendent des copains pour commencer la partie. Comme l’un deux a un vélo elec Gas-Gas, je lui demande s’il sait qu’ils font aussi des motos. La papy est tout à fait au courant et me parle illico des courses de MotoGP où la marque est engagée et de son passé de pilote de course. Il me dit avoir piloté une MV500 et participé à une épreuve où M. Agostini était présent. Pas mal comme CV et chapeau bas !
250m à gravir sous la cagne pour arriver à Sauclières où des gens m’attendent. Belle étape chez cet ancien agent territorial de Beaucaire qui a démissionné comme beaucoup d’autres quand le FN a pris possession de la ville. On se rencontrait souvent dans le train entre Avignon et Beaucaire avec nos vélos suspendus. Nous avons sympathisé et il m’a dit que je serais le bienvenu si je passais dans le village où il a acheté cette vielle maison, ancien hôtel qui a gardé un charme avec son escalier en planches mal équarries et ses chambres peintes à la chaux en couleur pastel. Le village se prépare à la fête et comme leur maison donne directement sur la place, ils vont partir pour éviter la folie locale comme le dit si bien le maire : » Des gens si respectables toute l’année qui s’enivrent au pastis durant tout un week-end, c’est un peu incompréhensible ». Mais c’est cà les fêtes vo(mi)tives.
Jour 10 : Sauclières – Le Caylar – 25km / 300m+
Une étape de rien mais je veux m’arrêter une nouvelle fois dans ce beau village du Larzac où une cycliste m’accueille pour la nuit et puis le trajet est superbe dans cette traversée de ce plateau semi désertique que j’affectionne aussi. Après un bon petit dèj je pars dans la fraîcheur car il a plu cette nuit. Une petite grimpette et au col de la Barrière, je repasse dans le Gard. Après Homs, un panneau m’informe d’une galerie de Verre au Mas Gauzin. Petit détour qui en vaut la peine car perdu dans ce minuscule hameau, je peux admirer le travail d’un grand verrier qui s’appelle Xavier Carrère, le dompteur de verre comme on le nomme. Tout un programme ! Heureusement que je suis à vélo car j’aurais pu partir avec une de ses pièces exposées mais il aurait tout de même fallu que je casse ma tirelire. Long moment à discuter avec la dame de la galerie… et des gens du village.
Xavier Carrère, dompteur de verre | Tourisme Landes
Moi, qui aime tout ce qui brille et les couleurs vives, j'étais bien servie. Déjà quand on pousse le portail de l'entrée ça donne un avant-goût. Xavier Carrère originaire des Alpes Maritimes...
https://www.tourismelandes.com/xavier-carrere-dompteur-de-verre/
A peine reparti, c’est maintenant l’Hérault qui m’accueille au bout de quelques kilomètres. Quel voyage !
Au Cros, on se croirait revenu cinquante ans en arrière avec cette belle R8 Major stationnée au milieu du village.
Brigitte est une cycliste hors norme qui a fait du vélo une philosophie de vie comme voyager à travers le pays avec le vieux vélo de sa mère, visiter la Birmanie ou le Chili (avec l’avion tout de même) ou l’Écosse sous la pluie. Elle avoue même en faire trop. Je ne savais pas que ce concept pouvait exister dans la pratique du vélo. Elle m’accueille dans sa belle et grande maison où plein de détails rappellent ses voyages et ses chinages. On est tout de suite bien. Elle invite les Martins pour le repas du soir et nous voilà tous réunis autour d’un beau repas partagé . Quand il y en pour deux il y en a pour six. Pour preuve.
Ciel gris et belle fraîcheur le matin et après un somptueux petit déj je peux filer pour la presque dernière journée et rallier Lodève où d’autres amis m’attendent. Il faut passer par Les Rives et puis, par une merveilleuse route qui sillonne ce Causse descendre juste après un temple Bouddhiste où les gens se pressent pour trouver une sérénité disparue ou en sommeil (le parking est bondé) par une autre belle route avec le lac de Salagou en fond d’écran. Lodève et repos pour trois jours. Une belle et grande caravane m'attend pour ce moment de détente avec une petite piscine pour se rafraichir...Ouahouuuuu !!!!! C’est le bonheur.
Saluer ses amis après quelques travaux en commun, des bons repas et des belles parties de Tarot et partir. Dernier jour du voyage et c’est le retour. Je choisis de passer par le lac du Salagou et par une piste que je n’avais pas osé encore emprunter mais après les options du Mt Lozère, je sais que je peux passer par là et puis ça évite presque tout le temps les routes trop fréquentées et en plus il y a une vue imprenable sur le lac et ses collines. On n’hésite pas.
Avant le lac, deux cyclistes me confirment que la piste est bien roulante même avec mes pneus fins. Eux sont à VTT. Parfait. Tout se passe à merveille quand une pédale casse dans une belle montée . Chiotte de crotte ! J’arrive à atteindre l’Intersport de Clermont-l’Hérault où le gars en charge du rayon vélo me change la pédale de suite (sans compter de main d’œuvre). Cela fait deux fois que ces types me sortent de la mouise. Le dernière fois, c’était à Coutances pour un boîtier de pédalier à changer. Merci les gars !!!! Reste plus qu’à rallier Agde par une vraiment grosse chaleur mais le plus dur est fait.
Je longe un peu l’Hérault quand c’est possible et dommage qu’il n’existe pas de voie verte le long de ce fleuve car cela pourrait être une option magnifique, la campagne environnante ne présentant pas vraiment d’intérêt particulier. Il existe d’ailleurs une ancienne voie de chemin de fer inutilisée qui pourrait vraiment faire l’affaire, la voie de chemin de faire. J’ai quand même pris le temps de visiter Pézenas, la ville de Bobby Lapointe (très belle) mais j’ai raté le pont Romain près de St Thibéry. Il m’aurait fallu une carte plus détaillée pour me faufiler dans ce dédale de petites routes où il y a peu d’indications. Mais j’arrive à bon port et je commande derechef une grande bouteille d’eau fraîche au café de la gare « et avec des glaçons ? » me demande le serveur ? Que oui !!!!
Deux hommes assis à la table d’à coté me posent très vite des questions et nous voilà à échanger sur nos parcours de vies. Eux marins dont un heureux qui vient de vendre son voilier, l’autre de passage car le sien est amarré en Guadeloupe ; un 12m acier à bouchains qu’il a construit et sur lequel il vit depuis 40 ans. Alors on discute un peu voile et voyages. J’ai toujours dans un tiroir la croisière entre La Rochelle et Les Baléares faite en 1977 ou 78 je ne sais plus vraiment. Lui est parti d’Agde vers les Baléares, Gibraltar, Tanger, Canaries, Cap Vert, Brésil (et Fernando de Noronha bien sur) et enfin les Caraïbes. Un classique !
Le train entre en gare et je me barre...au revoir Messieurs ! Et bonjour la maison !!!