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18 avril 2021 7 18 /04 /avril /2021 09:34

Vous souvenez vous, il y a quelques mois, les navigateurs du Vendée Globe nous faisaient découvrir des îles dont nous ignorions totalement l’existence : Tristan da Cuhna et l’histoire de ses habitants transportés d’urgence en Angleterre de peur qu’une éruption volcanique les fassent tous disparaître. Il y eu ceux qui restèrent sur la grande île moderne et ceux qui voulurent retourner sur leur bout de cailloux au milieu de l’atlantique (Les bienheureux de la désolation – Hervé Bazin).

Dans les mers du Sus, les Kerguelen sont trop basses pour les approcher, la route passe plus au nord mais n’empêche, Emmanuel Lepage en fait un récit captivant dans sa BD : Les îles de la Désolation, bien que ce ne soit pas le nom de ces îles. Le seul rapprochement avec les terriens se fera lors du transbordement de Kevin Escoffier sur le Nivôse après son naufrage et sa récupération homérique par Jean le Cam. Ces images resteront longtemps dans la mémoire collective.

Plus tard ce sera Louis Burton qui nous fera découvrir l’île de Maquarie. Alors celle-là, personne, à part les scientifiques qui y travaillent et les rares touristes qui y accostent, vraiment pas grand monde oserais-je dire n’en connaissait l’existence. Tu parles, un bout de terre parallélépipédique (vous me l’épellerez cent fois sans faire de fauteoune dé, oune dé, oune dé, les paralélés sont pipés) perdu entre la Nouvelle Zélande et l’Antarctique.

Celle-là et ces quelques voisines, Arte vient d’en parler dans un magnifique reportage sur cette région du globe : Les métamorphoses du continent blanc (Disponible jusqu’au 15/07/2021).

Les îles Aukland, Camplbell et Maquarie sont resituées dans son histoire et on repense à Louis qui n’en a vu que des sommets dans la brume en tentant de réparer avec l’interdiction de mouiller, l’île est une réserve. Nous avons eu plus de temps pour la découvrir.

Plus bas et vraiment pas loin du tout, c’est l’Antarctique, sa glace qui fond, ses bases et ses Empereurs majestueux et sereins car contrairement à ce que l’on peut penser il y du monde qui vit là-bas.

Ce documentaire fait le point sur la situation de ce continent qui bénéficie toujours d’un statut de Terre n’appartenant à personne (N’appartiens jamais à personne………… air connu).

Un peu de culture à ce sujet :

À la suite du traité sur l'Antarctique signé en 1959 par douze États et suivi en 1991 par le protocole de Madrid, l'ensemble des territoires situés au sud du 60e parallèle sud acquiert un statut particulier : les activités militaires y sont interdites ainsi que l'exploitation des ressources minérales sauf celles qui sont menées à des fins scientifiques. Les signataires accordent la priorité aux activités de recherche scientifique. Les expériences en cours sont effectuées par plus de 4 000 scientifiques de diverses nationalités et ayant des intérêts différents. Considéré comme une réserve naturelle, le continent est protégé par la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) et divers accords internationaux sur la protection de la biodiversité et sur la restriction du tourisme. Modeste ressource jusque dans les années 1980, le tourisme attire de plus en plus de visiteurs : 10 000 en 2000, 37 000 en 2010, soit sept fois plus de personnes que le nombre de scientifiques présents. La majorité des touristes se concentre durant l'été à proximité de la péninsule Antarctique. Depuis 1991, des mesures de régulation et de protection ont été prises. L’Association internationale des voyagistes antarctiques (IAATO), qui regroupe 80 % des voyagistes opérant sur ce continent, a établi un code de conduite, prône un tourisme éducatif et coopère avec les scientifiques en mettant à leur service la logistique et les moyens de transport. Aussi les États se sont inspirés de ses travaux et données pour élaborer un code international très contraignant.

Le documentaire nous apprend que pas plus de 100 personnes ne peuvent descendre du bateau en même temps et qu’elles ne peuvent pas s’éloigner de la berge et ne laisser bien sur aucune trace de leur passage. On régule et c’est tant mieux.

Emmanuel Lepage, encore lui, nous offre un autre récit extraordinaire de son séjour en ces lieux durant la traversée entre la Base Dumont-d’Urville et celle de Concordia située à 1200km à l’intérieur des terres afin de la ravitailler. La lune est blanche. Lui dessine et son frère prend des photos. Récit hypnotique dans un désert blanc au volant de tracteurs roulant à 10km/h durant 12 jours.

A la suite de ce super doc, Arte enchaîne avec : Antarctica, sur les traces de l'empereur (Disponible jusqu’au 25/08/2021) où Vincent Munier et Laurent Ballesta, deux photographes animalier de renommée internationale viennent pour la première fois. Minier se contente de rester à l’air mais Ballesta va effectuer des plongés dans de l’eau glacée et à des profondeurs de 70m. Première mondiale dans cette partie du monde. Il en rapportera des clichés hallucinés de paysages hallucinants.

Munier passera la plupart de son temps avec les Empereurs et leurs poussins. Une histoire passionnante.

C’est une terre lointaine peuplée d’animaux et de scientifiques. Loin, très loin des remous qui secouent la planète, elle semble épargnée des tensions et des atrocités que les terres peuplées d’humains nous assènent au quotidien. Les scientifique travaillent à leurs projets et les animaux vaquent à leurs vie mais la réalité les rattrapent petit à petit et un certain ‘dérèglement climatique’ va tout dérégler là-bas aussi si nous continuons à ‘foncer dans le mur’ comme on dit vulgairement.

Antarctique et autour

La station Admussen-Scott

Antarctique et autour

le fameux tracteur

Antarctique et autour

Concordia et tout sur Concordia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Base_antarctique_Concordia

Là, on est à 3233m d’altitude..… on dirait pas ….Bon voyage !!!!

 

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