La famille de Camila a fuit la dictature chilienne en 1973 et a été accueillie à Cuba comme beaucoup d’autres. Elle y a vécu une enfance heureuse dans un pays où rien ne manquait. Elle faisait partie de ces Pionnières fières de bâtir l’avenir de cette révolution. Elle quitte ce pays pour des études en Europe. Lors d’un voyage en 1994, elle est surprise de l’ambiance qui règne et où tout manque à la suite de l’arrêt de l’aide apporté par l’Union Soviétique disparue elle aussi.
Elle fait des études de cinéma et se promet de revenir et de réaliser ce documentaire afin de témoigner de cette vie heureuse. Elle retrouve ses anciens amis d’école et ils parlent de ce qu’ils ont pu vivre à cette époque. Certains sont restés mais la plupart sont partis.
Malgré le regard légèrement acerbe qu’elle pose sur le pays, celui-ci ne l’a pas empêchée de réaliser son film et lui a même apporté une aide précieuse. On ne peut pas en dire autant de certaines « dictatures » actuelles.
Des écoles abandonnées ou en ruines, des paroles tristes et pourtant un optimiste qui reste présent pour ne pas oublier l’époque magique de la post-révolution qui a apporté tant d’espoirs dans le monde entier.
On reste pantois devant l’énergie que ce pays et ces enfants ont déployé à cette époque puis la politique a pris le dessus.