Le documentaire retrace son périple en Europe après sa libération d’Auschwitz par les russes jusqu’à son retour en Italie, sa terre natale. Réalisé en 2005, il ne reflète donc pas la réalité des pays traversés à ce époque mais au contraire, sous une voix off récitant les mots de Levi, le réalisateur nous confronte à ce qui se passe aujourd’hui : fin du communisme, la Pologne et ses villes et ses complexes industriels abandonnés, laissés aux agences de voyage et à la nostalgie, l’Ukraine et les kolkhozes eux aussi oubliés, les machines qui manquent pour l’agriculture, la surveillance appuyée en Biélorussie (déjà Alexandre Loukachenko) lors d’entretiens de responsables agricoles bien encadrés , les charrettes à cheval en Moldavie et Roumanie, les paysages et les gares eux identiques que P. Levi à pu voir depuis les trains, l’Autriche et l’Allemagne et ses relents néo-nazis. On le voit déambuler dans les ruines du camp et dans sa ville natale où il s’est donné la mort.
6000km pour dix-huit mois d’errance et à la fin du voyage, qui rencontrons nous ? Mario Rigoni Stern qui nous rappelle la grande amitié qui les unissait. La boucle est bouclée, comme si tout avait vraiment un sens.