Marc m’a dit : « Pour Briançon, faut compter 1h15 par le col de l’Izoard »
Ouais, mais c’est sans compter sur les chevaux déchaînés de Craquotte qui va enquiller les virages comme une folle. 50mn….vavavoum la mécanique…..
Toujours autant de monde au col farci d’Italiens à vélo et à moto mais je ne traîne pas cette fois ci. Arrêt à Briançon pour ravitaillement, arrêt à Chantemerle pour retrouver Flo et changement de véhicule. Craquotte bâchée on peut y aller, direction La Grave pour un dernier séjour en Montagne et là c’est la très haute, celle qui frise les 4000 mètres avec les glaciers et tout le toutim. Finie la rigolade.
Gite du Rocher pour les nuits. Ambiance Rock and Roll avec juke box, objets d’époque, affiches de concerts le tout sous la bannière du Turbo Dancing et l’Oldsmobile transformée en mini piscine, faut oser….ambiance très cooooooooooooooooooooooooooool.
Premier jour : La Grave >>> Refuge Evariste Chancel >>> Brèche de Pacave (2836m) et retour – 15km / 1485m+ autant pour descendre
Ça monte dans la forêt pour commencer puis ça continue dans des alpages pour déboucher sur la lac de Puy Vachier (eh... toi même………). Pause picnic au refuge. Chiotte, j’ai oublié le pain. On se contentera de ce qu’on a emporté. Une petite tarte aux myrtilles pour faire marcher le commerce et hop c’est reparti vers la Brèche de Pacave. Plus grand monde à partir de là. Y’a ceux qui sont montés en téléphérique pour le lac et les autres…..ceux qui montent à pied et plus haut...du coup c’est tranquille. A la brèche le spectacle est vraiment grandiose. On est presque sous la Meije et au niveau des glaciers d’en face…..on reste un bon moment pour s’en foutre plein les mirettes….trop beau !!!!!
Descente à travers éboulis et torrent sec puis sur la crête d’un belle moraine…..Ambiance…..Pour une première journée on a été gâtés.
Jour 2 : Le Chazelet vers la Petite Buffe (2683m) – 12km / 1000m+ et pareil en descente
On change de coté mais le départ est raté et on décide de monter tout droit entre les torrents de la Chabanerie et de Trière par une bosse bien raide qui mène à la Petite Buffe. On mettra plus de 3 heures pour faire ces 700 mètres de déniv et atteindre la crête où des vaches paissent paisiblement. Elles nous observent un moment avant de se coucher tranquille. On pensait aller jusqu’au col de Martignare mais ça fait vraiment trop loin encore. Dommage. Faudra reviendre.
On retrouve le sentier perdu pour descendre et rejoindre Le Chazelet. Belle rando aventure et là, vraiment personne à part nous et les vaches.
Jour 3 : Les crêtes du plateau d’Amparis et la Cime du Rachas (2613m) – 16km / 970m+ et -
Quand j’étais passé ici la semaine dernière lors des derniers jours du tour de l’Oisans, j’avais bien vu des gens sur cette crête et je m’étais dit que ça serait pas mal d’y aller aussi et bien on y est et c’est bonnard car vachement beau. On voit ce où on a marché hier, la Petite Buffe et encore plus loin bien sur, des chocards qui se chamaillent dans l’air sous l’œil d’un papy un peu outré de ces extravagances mais quelle habilité…..des faucons qui se mêlent un peu à la bagarre quand on s’approche trop près de leurs nids cachés dans la falaise et quelques vautours fauves qui nous passent au dessus de la tête bien loin de toute cette agitation. Picnic au sommet dans la contemplation du Pic du Mas de La Grave (3020m) que nous ne gravirons pas cette année. Il faudra donc vraiment reviendre.
jour 4 : Refuge et lac du Goléon depuis les Hyères – 15km / 750m+ et -
Le lac du Goléon (il est trop go Léon……) est une réserve classée Natura 2000 par la richesse et les particularités de sa flore : des linaigrettes par milliers et un bas-marais artico-alpin témoin des dernières glaciations. On peut en faire tout le tour après avoir atteint l’ancien refuge Carraud, une passerelle permet de passer le torrent vers 2500m. C’est une rando absolument magnifique qui nous mène vers le Goléon (3427m) et le Col Lombard (3092m) et une vue incroyable sur les Aiguilles d’Arves mais où nous n’irons pas non plus. Décidément, il y a plein de randos à faire encore ici…c’est promis on reviendra.
Retour par le même sentier.
Jour 5 : Refuge de Goléon par le Cruq des Aiguilles (2707m) – 10km / 815m+ et -
On apprend qu’on peut atteindre le refuge de Goléon par un autre sentier qui passe par des beaux alpages. Ni une ni deux on repart le lendemain et cette fois ce sera sans personne car le sentier normal attire une immense foule de promeneurs avec des enfants pour une pause au bord du lac. Ça se comprend. Pour ne pas refaire la partie route un peu moche on laisse la voiture au dernier parking. C’est depuis le hameau de Parmaillier qu’il faut bifurquer vers la Saulce mais rien n’est reporté sur la carte IGN, juste des traces noires mais un balisage fait par des associations locales. On rejoint les ruines du Chalet du Puy Garnier ou paissent encore des belles Tarines puis on passe de l’autre coté pour atteindre le col après une courte montée. De beaux quartz pour augmenter notre collection, refuge et retour.
Dans la descente avant de retrouver les alpages on s’étonne de ne pas reconnaître le sentier parcouru lundi. Des énormes coulées de boues de schiste ont totalement transformé le paysage. C’est le fameux orage de lundi. Ah mais quels dégâts !!!!!!!!!!!!!!!!!
Un bull a dégagé les ponts et une partie du sentier ; l’épaisseur dépasse largement le mètre de haut. On imagine facilement ce que peut provoquer ce phénomène quand on voit la taille des pierres qui ont été emportées jusqu’aux abords du premier hameau (Le Plot).
Jour 6 : Lac du Pontet et Crête du Puy Golèfre depuis Villard d’Arêne – 10km / 900m+ et -
Dernier jour à La Grave. Une petite avant de prendre la route ??? alors oui et forcément du monde car y’a un lac sur le chemin. Des parents râlent car les enfants traînent et eux de leur répondre: » On marche comme on a envie de marcher ». Pan dans les dents !!!
d’autres s’amusent mieux. Un vieux fait le plongeon, d’autres viennent pêcher. Chacun son truc. Nous on monte...pour changer….mais plus haut que le sentier car on arrive trop vite alors par une crête vers des rochers. On s’arrête à leurs pieds vers 2500m au Clot des Chamois mais de chamois point, d’autres en descendent. On y reste longuement pour se gaver du paysage. Ça va manquer c’est sur.
Deux hélicos montent à la dernière station du téléphérique. Après celui de ce matin qui est venu chercher des techniciens très tôt devant nous au gîte (ouahou….la manœuvre de dingue) , ça fait trois. Mais qu’est-ce qui se passe la haut ??? D’ailleurs il ne fonctionne pas. Mystère et bouldegom.
On redescend à la pointe de l’Aiguillon puis retour à Villard d’Arêne……et voila on s’en va……
Putain, les boules………………...