Peut-être, alors profitons des jours merveilleux qui s’annoncent pour monter. Toujours 6h30 de train pour arriver à Briançon mais tout s’enchaine bien. Du stop pour aller à Chantemerle. Une jeune femme s’arrête, fin de saison pour elle, cuisinière et très contente d’avoir quitté un boulot à plein temps toute l’année et de profiter des ces deux mois de break entre les deux saisons. Elle a bien raison. Je retrouve Flo.
Tout mais tout est absolument fermé dans le village et il nous faut redescendre en ville pour faire des courses. Stop again, un mec nous prend illico et nous dépose devant la Biocoop. En blaguant, on lui demande de venir nous prendre dans une demi-heure pour remonter. Pas de pot, il descend à Gap.
Traverser la ville qui se transforme tous les jours. L’ancien quartier des casernes a vu naitre un cinéma et des immeubles. Fini le long mur glauque que l’on devant longer sur des kilomètres. C’est toujours ça même si c’est pas sur que ça va se remplir. Retour en stop cette fois dans une C5 impek conduite par un monsieur très chic. Nous remarquons que ce ne sont pas les locaux qui s’arrêtent mais plutôt des gens venus d’ailleurs. Le sentiment de gens pas très cool vivant dans la vallée se confirmerait-il ??? J’en connais qui l’ont quittée à cause de ça mais je ne donnerai pas de noms….non, non, non.
Mardi, beau temps tout bleu, cool, parfait pour une petite rando de décrassage. On grimpe en face vers l’ancienne mine fermée depuis longtemps (1960) mais il reste quelques vestiges tels des rails tordus, des entrées condamnées et l’ancienne baraque de l’ingénieur. On continue jusqu’à l’orée de la forêt et on redescend par le chemin des Lutins. Très beau sentier et passage parmi les alpages et des anciennes granges ou bergeries transformées en maisons.
Mercredi, départ tôt pour Névache. Il fait froid, vent du nord. Ça va jusqu’au col du Granon mais on se prend le grésil en pleine poire. On se met à l’abri pour déjeuner mais dès qu’on repart ça remet ça mais on voit du bleu à travers les nuages. Bon signe.
Grimpette jusqu’au sommet de la Gardiole par le col des Cibières le long d’un mur certainement construit par des soldats avant la guerre de 45 pour arrêter une invasion italienne ????? Va savoir en tout cas pas la peine d’aller jusqu’en chine pour voir une grande muraille, y’en a une ici. Au sommet (2753m) ça caille vraiment et la glace collée aux pierres en atteste.
A toi l’abruti qui a laissé ses pelures d’orange sur le sommet
Et que je n’ai pas volontairement ramassé
Pour qu’à chaque fois que quelqu’un verra tes déchets
Il pensera à toi, l’abruti qui a laissé ses pelures au sommet
Et tu ressentiras un pincement dans la poitrine
Qui te fera défaillir de honte devant ta connerie infinie
Redescente vers la porte de Cristol pour pénétrer dans la vallée qui nous emmène à Névache.Il n’y a personne à part le silence des pierres endormies par le froid.Nous sommes seuls dans un paysage de rêve où les myrtilliers ont pris une couleur rouge flamboyant et les mélèzes un jaune doux. Les parois offrent un tableau de toute beauté.
Vue sur le lac de Cristol
Vue sur le Vallon qui mène au Thabor. Pour l’année prochaine ??? Névache en bas.
Nous arrivons au gite vers 18h00 après une longue décente un peu fatigante dans des cailloux très mal taillés. Le gite « La Découverte » vient d’être repris par un couple franco-américaine depuis seulement un mois. L’accueil est très chaleureux et comme ils fêtent ce soir leurs 20 ans de mariage, les anciens proprios leur donnent un coup de main pour le service. Nous sommes en compagnie d’étudiants en géologie venant de Genève accompagné.e.s de leur prof. D’un couple en séjour et randonnées et d’un breton cycliste qui traverse les Alpes par le GR5 depuis le lac Léman. Un dingue qui nous avoue porter plus souvent son vélo que de rouler. Bravo le mec !!!!!
Jeudi. Il a caillé grave cette nuit et les flaques d’eau ont gelé. On part et il ne fait pas plus de 2°. Arrêt à l’Office du tourisme pour glaner quelques renseignements. On repart avec des timbres et des autocollants de la Clarée. Ambiance détendue dans cet endroit qui fait aussi Poste.
L’enchantement des couleurs d’automne
Pour monter nous choisissons le sentier qui part direct. A l’embranchement avec le GR5C nous repartons vers le GR57 qui nous fera remonter la vallée de L’Oule. Le vent s’est calmé mais pas question de grimper à poil. Ça pince….. L’émerveillement est permanent dans cette ambiance de terre rouge. Et si jamais cela restait comme ça, telle une planète ressemblant à Mars, est-ce que cela changerait les choses ??? Tant que l’on peut y vivre, pourquoi pas ????
En tout cas, nous on aime bien
Pause déjeuner au bord du lac. Le soleil fait des étincelles sur l’eau
Puis, nous continuons notre marche vers le col du même nom. Trois personnes viennent tranquillement perturber notre solitude. Au Col de L’Oule, un paysage encore différent s’offre à nos yeux. L’alpage brulé par le soleil ressemble à un Mongolie en petit format. On en prend plein les yeux.
On rejoint le col du Granon par les crêtes de Cibières, on tient la forme autant en profiter. Col de Barteaux et longue descente vers St Chaffrey par le Bois des Rousses et la cascade de la Pisse. Pfuuuhhhh, plus de 19kil pour cette journée, pas mécontents d’être rentrés. Mais la dernière vue sur le massif des Ecrins vaut à elle seule cette journée. Je vous laisse apprécier.
Pour vous aider à vous repérer…..
Mais la plus belle c’est qui ?????
La Meije bien sur avec cette dorsale d’Espadon
Rarement vu un paysage aussi beau
Pas vous ????
Ouf……repos et quoi de mieux qu’une bonne ???????????????????????????????? Bière bien sur….
Samedi c’est reparti. On n’est pas là pour rester enfermés.
Quand nous étions descendus du col de Barteaux on avait bien repéré le chemin qui montait sur les crêtes et on décide d’y aller. Ça a l’air pas mal du tous et on va jusqu’à Briançon. Des Tronchets il faut obliquer sur la droite par une belle forêt et on arrive vite dans les alpages. On coupe vers le col par une ancienne casemate enterrée et on grimpe direct vers les crêtes. De là, la vue est déjà pas dégueue.
Mais il faut continuer. Grande Peyrolle, Petite Peyrolle, Serre des Aigles, tout ça sur le GR5, y’en a qui sont gâtés. Belle descente abrupte jusqu’à la X de Toulouse et longue jusqu’à la ville. Comme d’hab’, du stop presque tout de suite pour rentrer mais après avoir siroter une chtite bière au bar de la citadelle. Faut pas déconner avec les sels minéraux. Encore 16 kil et 1315m de déniv+. Qu’est-ce qu’on s’amuse !!!!!
Et c’est la fin des randos d’automne. A regarder en écoutant le 3° concerto pour piano de Rachmaninov, c’est à pleurer ce truc. Pour la version je vous laisse choisir mais celle de l’orchestre Symphonique d’URSS de 1984 est pas mal avec Victor Eresko au piano et Gennadi Provatorov à la direction. Moi je dis ça …..
Des bizes…..