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Le blog de didier falleur pensées nomades

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

didier falleur

Dans le train, nous rencontrons F. qui reprend le travail après une longue absence. Ça n’a pas l’air de le motiver plus que ça. Ce monde de brutes ne fait que détruire les hommes et les femmes. Un type bizarre vient s’assoir et transforme sa place en bureau digne d’un ministre. Une prise multi et des cordons à gogo pour recharger ses bazars.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Et celle la je l’aime bien

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Nous descendons à Salses dans le but de voir le Mémorial mais c’est fermé. On a beaucoup travaillé la veille lors des journées du patrimoine alors on se repose mais devant les gens surpris (comme nous) et pas prévenus (comme nous) le responsable nous ouvre la porte et nous laisse visiter. Mais le musée est fermé. Pas grave, la déambulation laisse bien imaginer les conditions de vie des réfugiés espagnols et surtout des familles de harkis qui ont débarqué à l’indépendance de l’Algérie.

Pour plus d’infos :

le musée remplace la place d'appel - autour, les baraquements

le musée remplace la place d'appel - autour, les baraquements

http://www.memorialcamprivesaltes.eu/

Alors on continue, Rivesaltes pour une pause café (facturé 1.70€, ça rigole pas ici) et nous prenons la direction de Baixas. On n'oublie pas de charger nos sacoches de deux Rousquilles à la boulangerie du coin. Une petite piste cyclable longe la route. C’est toujours ça de pris. Après, ça grimpe jusqu’à Calce (195m) où nous faisons une halte sur la petite place et sa fontaine qui donne de l’eau et à l’abri de l’ombre d’un arbre car ça cogne un peu pas mal. Les vendanges ont commencé. Un vigneron travaille dans sa petite cave et je vais voir : Jean Philippe Padié. Nature et progrès ???

On continue vers Estagel par le col de la Dona (199m). Paysage magnifique de garrigue.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

A Estagel on bifurque pour pénétrer dans les vins de Maury. Au loin, on devine déjà le château de Quéribus. On va y passer mais avant y’a une chiée de cote à gravir sous le cagnard et c’est coton. Un mec nous double en vélo électrique. Ça donne des idées. Les passagers d'un bus nous encouragent, c'est gentil. Au col de Maury (455m), Sophie décide de continuer jusqu’au château mais la pente à 15% me rebute et comme j’y suis déjà allé, je la laisse. Elle est coriace cette fille. Pendant mon attente, un cortège d’Opel GT me fera bien sourire.

pub de l'époque, avec ça, t'es sur d'emballer les gonzesses !!!!!!!

pub de l'époque, avec ça, t'es sur d'emballer les gonzesses !!!!!!!

Voyage à vélo dans les Corbières 2019
Voyage à vélo dans les Corbières 2019

Reste une descente jusqu’à Duilhac pour atteindre le gite de ce soir (gite communal très chouette : 15€ la nuitée en dortoir). (52km et +800m) et diner au resto La Batteuse (pas mal) avec une très bonne bière du Mt Blanc. Un comble….mais pas de vin bio au verre. Du coup j’aurais pas gouté aux vins du coin. Faudra reviendre.

On distingue le château de Quéribus au fond à droite. C’est vraiment des constructions de dingues….

On distingue le château de Quéribus au fond à droite. C’est vraiment des constructions de dingues….

Le lendemain matin on grimpe de nouveau pour la visite du château de Peyrepertuse. On est venu pour ça. Je ne vous parle pas de la montée à se taper. Ces mecs avaient une fâcheuse idée de les construire tout en haut alors faut bien y aller mais on  met quand même pied à terre dans les derniers mètres. C’est raide et long mais la visite de ce château le vaut vraiment et comme nous sommes dans les premiers, on est tranquille pour le visiter.

Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château
Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château

Si, si, y’a bien un château là haut - Un beau coussiège pour observer pénard - Le château dans le château

Et tout en haut, le château dans le château dans le château
Et tout en haut, le château dans le château dans le château

Et tout en haut, le château dans le château dans le château

La descente est raide et j’ai un peu d’appréhension pour Sophie car il y a des petits ralentisseurs bien vicieux au milieu de la route et j’ai eu raison car quand elle me rejoint, elle a le visage en sang. Chiotte !!!!

Et bien sur aucune pharmacie ni rien avant un bon moment, nous sommes obligés de continuer notre route malgré l’incident. Après un autre bon col (Linas : 670m) et la vue sur le Bugarach (prononcer rache), une pause dans le village qui a tant fait parler de lui le 12/12/2012, mais qui ne présente par un grand intérêt à part de rendre la vie impossible à ses habitants fatigués de voir le monde défiler chez eux, nous arrivons à Couiza où une pharmacienne super gentille s’occupe de soigner Sophie.

Le pic de Bugarach (1250m)

Le pic de Bugarach (1250m)

C’est pas très beau mais elle tient le coup jusqu’à notre étape de ce soir chez une WS à Ramounichoux. Oui oui, ça existe vraiment.

Christine nous accueille magnifiquement et nous passons une belle soirée. (51km +650)

Le lendemain, comme je le pressentais, Sophie se réveille en vrac et il faut bien sur abandonner l’idée de continuer. Christine se débrouille pour trouver une voiture et nous emmener, nous et les vélos jusqu’au train à Limoux d’où nous rejoignons Carca et permettre à Sophie de rentrer et se soigner. Mille mercis à elle pour sa bienveillance et son aide précieuse. C’est l’esprit Warmshower et c’est pour ça qu’on adhère. Je continue seul mais le moral en berne tout de même et je vais dans une autre famille WS que j’ai connue lors de leur voyage il y a trois ans.

Quelques 27km pour arriver à Ferran. Beau village perché qui fait penser à la Toscane avec ses cyprès et son paysage de collines. J’ai pu voir le Bugarach plusieurs fois au détour des virages et depuis le petit col de la Malpère (419m), vignoble que je traverse en même temps que je pédale. Je ne connaissais pas du tout cette appellation. Comme quoi, faut voyager à vélo pour découvrir. Arrêt à Cailhau, un peu comme la maison mère du pinard local. L’église est un assemblage bizarre de pierres, de briques rouge et toit en tuiles vernissées vertes. Elle ne sait pas vraiment où elle habite. C’est vrai que nous sommes à la frontière de l’Aude, de l’Ariège et pas loin non plus de Toulouse. A Ferran, je reste un moment car je suis en avance. Mes amis n’arrivent qu’à 18h00. Il y a des expos photos en extérieur et même c’est pas mal. Je flâne et le maire, que je viens de doubler à vélo dans la côte, viens me demander qu’où je viens, ce que fais et blablabla……une vrai pipelette……Il m‘ouvre l’église pour me montrer sa restauration et le café aussi (associatif) ce qui me permet de boire un ptite bière (je dirai pas la marque pour ne pas froisser) et ça fait du bien car ça cogne. Du village, immense panorama sur la campagne et la chaine des Pyrénées au fond. On pourrait venir habiter ici. Petit chemin jusqu’à Fontalès où sont hébergés mes amis en attendant que les travaux de leur maison soient finis. Alors qu’ils l’avaient isolée en laine de mouton, ils ont eu la mauvaise surprise de la voir envahie par des milliers de mites. Deux années de procédure et tout doit être cassé pour refaire l’isolation (en laine de chanvre cette fois..ah. ah. ah !!! on nous y reprendra pas deux fois).

G. arrive avec les trois filles. La dernière fois que je les ai vues il n’y en avait que deux (3 ans et 20 mois) mais elles étaient parties avec leurs parents pour un voyage à vélo de 5 mois depuis l’Espagne jusqu’en Serbie, excusez du peu, et c’est comme ça qu’elles s’étaient arrêtées à Beaucaire. Depuis, la petite Axelle est née. Un futur départ en vue ???

Belle soirée. Le lendemain co-vélotage pour emmener les filles à l’école. Je prends la carriole avec deux demoiselles dedans, N. va toute seule avec le sien et ça pédale sec. G. dispose d’un système judicieux pour accrocher un petit vélo derrière et le rapporter. Nous partons ensuite vers Mirepoix pour déjeuner avec son mari qui travaille dans le coin. C’est une charmante petite ville médiévale avec belle cathédrale en style gothique méridional où l’on peut voir des gravures du 16° sous les peintures du 19° et les marques de martellement. Mais comment peut-on procéder à un tel massacre ? Le modernisme mon cher monsieur, le modernisme. Il y a aussi une belle place bordée de maisons à colombages et un magasin bio….tout pour une belle vie ???

Voyage à vélo dans les Corbières 2019

On déjeune dans un resto kislapet un peu et où on me sert une assiette de pâtes aux palourdes qui ressemblent plus à des tellines tellement qu’elles sont petites et ou y’a rien à becqueter. Je râle et j’obtiens une deuxième gratos. Non mais sans blague…..de plus les palourdes (vraiment pas) sont ébréchées et y’a plein de débris dans l’assiette. Une arnaque…..

On se prend un pti dessert à la boulac voisine. Retour à la maison.

Le soir un autre WS arrive en pédalant depuis GAP…..pour aller à Lourdes faire le brancardier….beau projet qui m’épate. Michel est un type sympa…et la discussion du soir sera très animée et intéressante sur les vies de chacun. La mienne me parait presque sage, même si j’ai un peu bourlingué, mais dans une optique plutôt personnelle alors que Michel se donne plus vers les autres..visiblement, en adoptant une petite Népalaise par exemple et en se rendant à Lourdes pour aider des gens en chaise roulante pour la plupart. Beau geste.

Dodo et je pense que demain je vais rentrer car mon projet de voyage n’a plus vraiment de sens.

Nef de 21.40m de large sans allées latérales. Impressionnant

Nef de 21.40m de large sans allées latérales. Impressionnant

Et c’est ce qui se passe. Après le départ de Michel direction Ouest je prends la mienne direction Est. Salutations à cette belle famille et c’est parti. Arrêt à Fanjeaux, petit village fortifié en haut d’une colline comme toujours c’est mignon mais l’église est fermée, l’intérieur seulement visible depuis une paroi en verre, gros détour pour pas grand-chose. Je continue vers Montréal et sa collégiale et là, heureusement, c’est ouvert et l’intérieur ressemble beaucoup à celle de Mirepoix avec une nef de 20 mètres de large. Le même architecte ? Un splendide orgue Cavaillé et Puget domine.

Voyage à vélo dans les Corbières 2019
https://vimeo.com/201248172

Je continue ma route vers Carca par Arzens, la vraie capitale du Malapère avec une coopérative immense (j’ai rien bu, c’est pas bio visiblement), Alairac, Lavalette de nouveau et enfin Carca et sa gare de merde ; aucun escalator ni ascenseur et un guichet fermé de 12h45 à 15h00 et pourtant y’a trois fenêtres. Quelle bande de glandeurs !!!!

Trains à l’heure, c’est déjà ça…..

A bientôt pour de nouvelles aventures que j’espère moins mouvementées.

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